[Necros Ahmösis] Insanitus Colossus Evolutionis

[[MJ] Igaram]

Test d'intérêt : caché

Isavimir regarda avec attention le parchemin que lui tendit Necros avant de hocher de la tête négativement. Il lui répondit toutefois fois avec un léger sourire comme pour signifier qu'il n'était pas contrarié :

-Les enchantements sont bien trop complexe à réapprendre, il faut parvenir à comprendre la logique du sorcier qui l'a créé au préalable. Il est donc clair que pour des enchantements venant d'un nécrarque je crains que mes nécromanciens n'y arrivent jamais. Cependant, votre cri d'ahmôsis semble intéressant, pouvoir créer une bombe peut toujours être utile. Toutefois, je crains que son coût soit amplement suffisant pour qu'on lui privilégie la poudre sauf cas extrêmement rare. Mais cela peut être une idée intéressante malgré tout, car cette roche ne craindrait pas l'humidité, si ? Je pourrais vous achetez la recette, pour... mmmmh mille-deux-cents couronnes. Oui, disons que c'est un gage de mon intérêt pour vous. Cela serait pour mon usage personnel et je peux m'engager à ne pas en faire commerce si cela peut vous rassurez.

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Les revenants prirent plusieurs minutes à trouver le chemin pour rejoindre leur maître et ils furent accueilli avec un regard méfiant par les deux gardes vampires qui les laissèrent malgré tout passer. Après quoi Necros put se plonger totalement dans ses recherches. Suite aux rapports des deux bras droit du buveur de sang, ceux-ci écoutèrent avec attention les propos de leur seigneur. Rallah semblait le plus pensif des deux, réfléchissant peut-être à une solution concernant le putschiste déserteur. Ce fut donc lui qui prit le premier la parole pour répondre au roi revenant qui servait d’intermédiaire aux deux groupes 

-Les factions ? Il y en a des dizaines d'autres clans qui se sont formés dans ce secteur et le tout tient par une série de jeu d'alliance et d'intérêt commun. C'est comme partout, tant qu'ils ne se croisent pas dans la cité, il n'y a pas d'ennui et pour tout dire les chefs et les bandes changent trop souvent pour qu'on les retienne. Par contre, pour ce qui est du groupe qu'à rejoint le traître, il s'agit des Loups Bouffis et leur chef se fait appelé « L'Alpha », contrairement à la plupart des minables de la région, il a réussi à unir plusieurs bandes à sa cause ce qui a entraîné un effet boule de neige et désormais dans son quartier, il n'y a plus grand monde qui lui fait peur pris individuellement et ils sont bien trop divisés pour espérer une alliance même de courte durée. J'aurais bien aimé l'éliminé avant qu'il ne devienne une vraie menace, mais son quartier général est trop loin pour que mes troupes n'agissent sans menacer l'intégrité de nos propres positions et le sorcier du dieu de la pestilence empêche toute approche de nos deux assassins. On pourrait peut-être réussir à trouver un arrangement avec l'un des deux autres « rois » de la cité des damnés pour se débarrasser de ce prétendant au titre de roi du Nord-Est. Mais, désolé si je vous l'apprend, ils nous détestent pour ce qu'on a fait à Karnaj et à Natum, ça a totalement chamboulé leurs affaires et remélangé les cartes d'une manière qu'ils n'aiment pas trop, l'instabilité, c'est pas bon pour le commerce et encore moins quand ça attire le regard du Margrave. Donc pour moi, autant attendre et voir ce qui se passe, on est bien encré dans notre quartier, aucunes bandes solitaires n'osent y traîner sans notre accords et la taxe en malepierre qui en découle. Surtout que c'est pas comme si le clan des Loups Bouffis pouvaient nous menacer en l'état.

Le guerrier et seigneur du fief ne semblait pas trop savoir comment gérer le problème. Restant en attente d'une instruction de son maître.

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Necros venait de terminer une expérience particulièrement réussie, transformant un humain en créature immonde et déformée pouvant servir de porte-manteau style vampirique et il faisait par à son compatriote de ses idées tandis qu'Isavimir écoutait avec attention son protégé parler. Il sembla presque surpris par le nouveau sens de l'humour du Maître d'Œuvre quand il lui suggéra la possibilité de rétrécir le crâne de Adrian pour essayer de le rendre plus intelligent. Le patriarche vampire bouffa légèrement tout en affichant un large sourire ce qui découlait toute ses dents aussi pointues que des dagues. Il avait en effet pris l'habitude de reprendre sa forme vampirique quand il étudiait avec Necros, comprenant que l'apparence humaine dérangeait plus le nécrarque que la présence d'un vrai « camarade » sans apparat. On pouvait également se dire que pouvoir se « détendre » un peu et relâcher sa maîtrise corporelle en reprenant son apparence réelle devait également être agréable pour un aristocrate forcé de garder une forme humanoïde pour conserver l'illusion de normalité dans son domaine. Ses larges ailes étaient repliées sur son dos pour qu'elles ne gênent pas et il dépassait ainsi Necros d'une tête ce qui lui permettait de voir derrière son épaule sans être embêter durant les expériences magiques.

Test d'Humanité d'Isavimir : caché

Quand il lui fit part de son idée de punition concernant Adrian qui s'était finalement montré totalement inutile, le vampire pianota sur le mur de la pièce qui servait de laboratoire aux deux entités de la nuit. Ses longues griffes faisaient de petits trous à chaque percutions, claquant comme des flèches se plantant dans une cible de bois... Il sourit de toutes ses dents avant de parler de sa voix nécromantique :

-Adrian est mon cadeau, il est sensé représenter mon désire de vous aider ! Comprenez bien que dans ces conditions, il ne m'est pas possible de tolérer … Il fit une courte pause quasiment théâtrale. qu'il se montre aussi incompétent ! Un nécromancien n'existe que pour servir son maître ! S'il n'est pas capable de remplir son rôle, alors il n'est rien de plus qu'un déchet. Et quelle plus belle chose que de réussir à rendre un déchet utile à nouveau ! Lui redonnez un sens ! Les mortels sont perpétuellement à la recherche de sens ! Il me semble donc tout naturel qu'il en sera plus que ravis et qu'il nous remerciera de nous être montré si patient et si généreux envers lui ! Durant ma jeunesse, il aurait fini empalé le haut d'un de mes murailles ! Vous êtes une personne d'un bien meilleur goût! Et rassurez-vous, je vous trouverais bien un remplaçant s'il ne survit pas ou se montre d'autant plus incapable pour ses précédentes tâches.

La messe semblait être dite et les deux vampires semblaient étonnamment sur la même longueur d'onde... Était-ce une bonne nouvelle pour l'Humanité ? Seul l'avenir nous le dira. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas de bonne augure pour notre cher « Ça ».

[Necros Ahmôsis]

Les propositions commerciales du nécrarque n'eurent qu'un succès modéré. Une fois de plus, il fut ramené à la dure réalité : il était seul dans l'expression de son art et bien peux étaient capable de le comprendre et encore moins de l'interpréter. Malgré tout, Isavimir était intéressé par son Cri, la bombe alchimique que Necros avait utilisé pour pulvériser la muraille de Karnaj lors de son assaut.

Le Cri d'Ahmôsis a des avantages certains sur la poudre. Même si son prix est plus élevé, elle permet de provoquer une bien plus grosse explosion avec beaucoup moins de matière. De plus, son déclenchement ne requiert pas de feu, simplement un choc suffisant pour briser la pierre instable. Vous pouvez cacher le Cri dans un aveugle / endroit discret, même une lanterne / humain, allumée ou non, et son activation n'en serait pas compromise. Projetée sur des défenses ennemies à l'aide d'un trébuchet, ou même largué depuis le ciel par des chauves-souris, son utilisation n'a pas de limites. De par sa composition, le Cri ne craint ni les pleurs, ni la morsure de l'Astre du Vide.

Nous acceptons votre marcher mais ne comprenons pas votre souhait de garder cette peinture exclusivement. Si vous parvenez à en tirer profit, alors, pourquoi s'en priver? Nous désirerions juste tirer aussi notre épingle du jeu. Prenez garde cependant à qui vous vendez le Cri d'Ahmôsis pour qu'il ne finisse pas par se retourner contre vous... ou nous.

Même si le Von Eisschloss restait sur ses positions, le Maître d'Œuvre accepterait l'offre généreuse. S'il devait commercialiser ses autres enchantements, alors il devrait les produire lui-même et laisser Isavimir s'occuper de la vente. Evidemment, Ahmôsis en tirerait une bien plus grosse part, s'étant personnellement occupé de l'invention et de la conception des artefacts. Le nécrarque se dit qu'il pourrait bien fabriquer un deuxième collier Falsum Vitae et le vendre au patriarche du domaine.

Necros confia donc la formule du Cri d'Ahmôsis à son Protecteur, demandant à ce dernier de transmettre les pièces d'or directement à la forteresse pour que Rallahquatil puisse les utiliser en son absence. Il recevrait la consigne écrite de son maître d'utiliser ces nouveaux fonds pour améliorer sa bibliothèque, ainsi que son laboratoire. L'arabéen dépenserait les pièces d'or restantes comme bon lui semblait, ayant plus conscience des dépenses nécessaires de la forteresse.

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Ahmôsis écouta attentivement les paroles de Rallahquatil, comprenant un peu mieux la nature du contrôle de la ville maudite de Mordheim. Il se dit qu'il prendrait le temps d'en apprendre plus sur les deux autres rois de la région, histoire de connaître plus en détail ses rivaux. Comme toujours, l'arabéen évoqua des points très intéressants et calma les ardeurs de son maître. Comme ce dernier pouvait facilement céder à la paranoïa, il se trouvait en constante hésitation entre le massacre de toute créature capable de l'attaquer dans un rayon d'une bonne vingtaine de kilomètres, et le statu quo pour éviter tout conflit pouvant potentiellement dégénérer. Ici, il semblait que la seconde option soit la plus sage.

Ainsi en sera-t-il. Il nous agace de laisser cette injure impunie, mais toute réaction disproportionnée pourrait briser le fragile calme de la ville. Eteins lentement les lanternes de ceux susceptibles, de près ou de loin, de suivre le même chemin du traître, et aux yeux de tous. Il faut faire des exemples, éteindre les idées de révolte avant même qu'elles ne soient pensées.

N'oublie pas de réagencer les itinéraires, rondes et autres informations que le traître pourrait utiliser contre nous pour infiltrer la forteresse. Mais reste raisonnable dans ces changements : la collecte de Malepierre ne doit pas en pâtir.

As-tu / es-tu en train / vas-tu recevoir le cargos de pièces d'or? Les travaux ont-ils commencé?

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Profondément enfouies sous terre, les deux abominations de la nuit travaillaient de concert pour terminer les préparatifs du plan. Si le Maître d'Œuvre adulait par dessus tout la solitude durant ses expériences, la présence du patriarche Von Eisschloss lui posait de moins en moins de problèmes. Ce n'était pas comme avec Frank, le puissance nécromancien à l'intellect vif et aux conseils avisés. Sur ces derniers points, le disciple et le Protecteur se ressemblaient beaucoup. Frank serait toujours un humain vivant, une lanterne à la flamme irritante, perturbant l'obscurité se dégageant du nécrarque. Ahmôsis s'était accommodé à sa présence, de par son utilité, mais il ne l'appréciait pas vraiment.

Pour ce qui était d'Isavimir, c'était tout autre chose. Le maître vampire, dans sa forme monstrueuse, ne perturbait pas l'environnement de travail du Maître d'Œuvre. Le ballet aethyrique des expérimentations de Necros ne comptait pas de fausse note, d'écho désagréable comme lorsqu'un humain se trouvait à proximité. Au contraire, la mélodie prenait de la profondeur, le tempo des deux entités vampiriques se mélangeant à merveille. Ahmôsis n'avait ressenti pareille symbiose qu'avec son ancien maître Naasthact. Certes, à une échelle infiniment supérieure alors, une combinaison si harmonique qu'elle ne faisait qu'un. Mais cette légère imperfection avec le Protecteur n'était pas désagréable : elle donnait une identité discernable à chacune de leur aura.

Après tout, Necros n'avait pas fait de l'humour? Pire (mieux?)! Sa blague avait fait mouche! Or, dans son incapacité à comprendre les réactions d'autrui, le nécrarque n'aurait pas dû le remarquer. Ses poumons se gonflèrent pour la première fois depuis une éternité, puis se dégonflèrent presque immédiatement. Le son en découlant fut bref, sec, abominable, telle une cornemuse que l'on aurait percée puis pressée de toute ses forces. Et l'opération se reproduisit quatre ou cinq fois, à intervalles très courtes. Un caquètement, un rire abominable qui ne découlait pas de la voix aethyrique du Maître d'Œuvre, mais de sa gorge. Il n'avait pas été artificiellement créé, même pour représenter un sentiment légitime. Non, il découlait d'une réaction à la sincérité pure, incontrôlable. Et ce n'était pas particulièrement désagréable. D'autre part, de quand datait son dernier spasme de colère?

Isavimir était d'accord avec la suggestion de châtiment de Necros et donna son accord. Mais ce dernier ne releva pas cet acte fraternel, n'ayant absolument pas considéré que l'avis du propriétaire d'Adrian puisse être opposé au sien. En effet, Ahmôsis se sentait sur la même longueur d'onde que son interlocuteur et, en bon nécrarque timbré, interprétait cette situation à sa manière. Habitué à être dans un autre univers que tout le reste, il prenait cette expression parlant d'ondes au pieds de la lettre. Il était une onde unique, incompréhensible du reste du monde. Ainsi, lorsqu'une autre onde prenait exactement la même fréquence, le Maître d'Œuvre avait tendance à ne plus les dissocier l'une de l'autre.

En langage humain, cela signifiait que lorsqu'il parlait à Isavimir, Necros était de plus en plus convaincu qu'il se parlait à lui-même, comme lorsqu'il conversait avec l'une de ses consciences. Bref, il pensait à voix haute, habitué à discuter, même à débattre, avec sa propre personne.

Cet arrêt / point / moment est plaisant. L'instant nous est douloureux depuis si longtemps que nous avions décidé de ne plus le sentir. Car l'instant n'est jamais assez obscure / calme, pour nous y cacher. Trop de bruit, trop de lanternes, trop de regards se posant sur nous et convoitant notre perte. Le Chantier / forteresse est bien défendue, mais elle est un phare pour nos ennemis. Cet instant ci, nous décidons de le Non-Vivre, car aucune lumière n'est posée sur nous.

Nous avons besoin du Chantier, de son énergie / ressources. Mais nous ne pourrons pas y Non-Vivre indéfiniment. Le Chantier restera notre, un Autre-Nous à sa tête. Le Vrai-Nous s'installera dans l'obscurité, à l'écart de la lumière du phare. Mais pas avant des mois / années / siècles...

Le Protecteur défend nos intérêts, mais notre entité ne pourra supporter éternellement l'exposition, la morsure douloureuse de la lumière des autres lanternes. Ce n'est pas notre corps qui souffre, mais notre Vrai.

L'ambiance c'était soudainement refroidie dans la pièce, Ahmôsis s'avouant à lui-même, et donc à Isavimir, un cancer qui le rongeait depuis des mois. Il était déjà arrivé à cette conclusion il y a peu, mais pour la première fois, il la prononçait à voix haute. Et cette réflexion semblait alors bien plus véritable, marquée au fer blanc dans le destin du nécrarque. Mais le Maître d'Œuvre refusa de s'apitoyer plus longtemps, il devait reprendre ses recherches, car elles le mèneraient plus vite vers son destin. Il se tourna vers lui-même (Isavimir) et reprit toute sa contenance.

Il est temps de créer l'Autre-Nous / le duplicata. Il nous faut une coquille pleine, un cadavre puissant, d'un navigateur / magicien si possible.

Et ainsi, les expérimentations reprirent. Le vampire continua d'expérimenter sur son excroissance osseuse, mais en se basant sur ses acquis pour fabriquer son sosie à partir d'un ou plusieurs cadavres de valeur. Il testerait d'abord sur de simples squelettes inférieurs, histoire de concrétiser le model recherché, puis utiliserait la matière de qualité pour accomplir son œuvre. S'il ne parvenait pas à un résultat acceptable avec les squelettes inférieurs, alors le nécrarque reprendrait ses expérimentations sur les pièges pour éviter de gaspiller les cadavres supérieurs. Dans ce cas, il réaliserait le sosie une fois capable de contrôler les pièges à la perfection.