[Ludwig] Celui qui a vu l'abime

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Voici la façon dont on va procéder: je tire 1d20 pour toi (en visible) et pour chaque membre du bord (en invisible). Les goules vont vous suivre 10 tours avant de se lasser ou de chercher les morts, donc 10 jets par personne. Comme vous êtes caché, à 5 ou moins vous prenez une pierre, un os ou du bois sur la gueule, avec les conséquences que ça entraine. Je ne fais pas de différence de force entre les goules pour des raisons de simplicité.

Une pierre a les caractéristiques suivantes: FOR + 8 + 1d4

Les échecs critiques et réussites critiques comptent.

Prêt? C'est parti pour la suite de jets!

17,13,11,13,16,9,19,2,1,15. Nous avons donc: 1 réussite, 1 réussite critique (dégâts x2). Localisations: jambes droites et tête. Total des dégâts: 8 + 8 + 1 -8 + (8 + 8 + 3 - 8) * 2 = 31 points de dégâts. Il restait 21 Pvs à Ludwig.

Ludwig est mort.
C'était une pluie, une averse, un déluge! Les monstres avaient rapidement appris que tirer droit vers le radeau ne servait strictement à rien, ses habitants voyant les coups venir ou se cachant derrière le mât ou les cadavres de tonneaux présents pour on ne savait quelle raison. Bientôt la goule vaporeuse, visiblement moins idiote que ses congénères, eut l'idée de tirer en cloche, visant par-dessus les défenses de bois improvisées. Bien vite les autres, conscientes de la supériorité de cette méthode de génie, l'imitèrent, rendant la situation beaucoup plus critique pour les passagers. Greta et Colin en furent pour leurs frais, aspergés de toute part sous les caillasses tombées du ciel. Ludwig en gagna un bel hématome ouvert sur la jambe suite à un os pointu planté à l'intérieur. Mais le pire était à venir: une grosse masse lourde lui tomba sur le front, à pleine vitesse durant sa chute libre.

Le caillou épais lui fracassa le front alors qu'il se tenait la tête, tentant d'amortir les chocs. Lourdement il s'affaissa sur le côté, la tête trouvée et saignant abondamment. Ludwig s'effondra, tout devint noir. Quelques furent entendues dans le lointain, riantes et accueillantes. Une lumière grise lui apparut, un paysage désolé de montagnes grises et froides. Une haute et sombre silhouette se tenait devant une immense porte ouverte laissant tomber le regard dans un noir infini. Ludwig se sentait bien, sans douleur ni joie. La grande figure, encapuchonnée sur un visage inexistant, leva le bras pour lui indiquer d'entrée.

Oui. Il devait aller par là, il le sentait, c'était son destin. Alors qu'il avançait, décidé, une main féminine se posa sur son épaule. D'une blancheur infinie il émanait d'elle une pureté incroyable. Le chasseur de sorcières se retourna pour contempler ce visage fin doté d'un sourire infini, ces yeux d'une couleur bleu ciel, de longs cheveux blonds flottant dans l'éther et une robe blanche vaporeuse qui rayonnait d'un halo pâle. Elle n'eut pour lui qu'une parole:


"Viens, Ludwig, ton heure n'est pas encore venue."

Il ferma les yeux et quand il les rouvrit ce fût pour les fermer à nouveau devant la terrifiante migraine qui l'attaquait. Il était de retour sur le radeau, les autres membres d'équipages gisant sur le bois. Ils étaient tous sains et sauf mais assommés à l'exception de Tiffus qui avait disparu mais les larges traces de sang présentes à l'endroit où il s'était caché ne laissaient pas de doute sur son sort.
Les goules étaient parties, ils étaient seuls avec les grenouilles et les grillons. Au loin une ville était en vue, ou en tout cas un gros hameau. Son corps entier le faisait souffrir et ses paupières vrillaient d'elle-même. Qu'il en ait conscience ou non, il revenait de loin...

Il te reste 5 Pvs, sans effet de saignement. Perte de tes points de dévotion à Arianka ainsi que de ton point de destin.
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Ludwig n’aurait pu s’attendre à un pareil déluge. La pluie d’ossements, de chairs et d’armes improvisées était bien pire que ce à quoi ils auraient pu s’attendre. Tous étaient cloués au sol. Ludwig, Greta et Colin ne bougeait plus, figés derrière le tonneau qui leur assurait un couvert provisoire. Tiffus et Hansel manœuvraient comme ils le pouvaient, mais au bout d’un certains temps, ils durent se rendre à l’évidence. L’averse était beaucoup trop dangereuse, il fallait qu’ils se mettent à l’abri. Sans barreur, l’embarcation fila bien heureusement tout droit. Une aubaine, car un nouveau naufrage aurait été assurément fatal aux survivants.

L’averse dura plusieurs minutes. Ludwig resta tout ce temps les bras croisés sur la tête, à regarder le plancher du radeau. L’attente était longue mais nécessaire. Pour l’instant, personne n’avait été blessé, mais malheureusement, ce n’était qu’une question de temps avant que cela arrive. Les ennuis arrivèrent bien vite et de façon violente…

La tête de Ludwig était bien protégé derrière le tonneau en chêne. Le jeune homme croyait dur comme fer qu’il était intouchable. Mais cela était sans compter sur l’esprit pervers et malade des goules. Après des minutes, sans réussite, à viser le tonneau dans l’espoir de le transpercer et de toucher les cibles terrées derrières, les goules changèrent de tactique. Sous l’impulsion de la goule vaporeuse qui semblait plus éveillé que les autres, les monstres des marais se mirent à lancer leurs immondices en cloche. Les ossements tombèrent désormais véritablement comme de la pluie. Et de celle-ci, le tonneau ne les protégeait plus. Ils étaient maintenant dangereusement vulnérable.

Ludwig tenta de se relever au moment ou un ossement affûté se planta dans sa jambe. Il hurla comme un damné, et instinctivement il se releva, submergé par la douleur. Ce fut une grave erreur, et une aubaine pour les goules qui s’empressèrent de saisir l’opportunité. A toute vitesse, une grosse massue de pierre, vint percuter le jeune homme en plein front. Le crâne de Ludwig craqua sous l’impact de la pierre froide et il tomba violemment sur le pont du radeau, totalement sonné. La dernière chose qu’il entendit du monde réel, fût un gros bruit d’eau. Pourvu que ce ne sois pas lui qui sois tombé dans le marais, car dans ce cas, jamais il ne reverrait la lumière du jour, jamais il ne reverrait son père. La suite, dans l’esprit de l’Elu d’Arianka, fut des plus confuses.

C’était donc ça la mort ? Un paysage désolé et montagneux ou Ludwig marcha pendant plusieurs heures. Sans savoir pourquoi, il était attiré par un lointain point noir qu’il distinguait à peine à l’horizon. La marche aurait du être épuisante, mais Ludwig ne ressentait rien, ni fatigue, ni peur, ni joie. Il se contentait de déambuler le long des flancs escarpés de ces montagnes grises et froides, tel un être décérébré, privé de conscience et de libre arbitre. Rien ne semblait pouvoir le faire dévier de son but, le point noir à l’horizon. Après cette marche qui dura des heures dans le cerveau de Ludwig, le jeune homme arriva devant la plus grande des montagnes de la région. Elle avait des proportions gigantesques. Certes, Ludwig était un citadin, mais il n’avait jamais entendu parler de montagnes d’une telle proportion. Son sommet, invisible, transperçait les nuages et le ciel comme un couteau dans une plaie. Au pied de ce colosse de roches, il y avait un homme grand et à l’allure inquiétante. Il était assez courbé, probablement par l’âge, et il portait une grande capuche qui dissimulait l'entièreté de son visage. Il ne disait mot, et il semblait l’attendre. Visiblement, l’homme savait que Ludwig allait arriver. Etait-il donc bien mort ? Derrière le sombre personnage, une immense porte s’ouvrait sur les entrailles de la montagne. Le couloir qui s’étendait derrière semblait bien plus sombre, bien plus noir que de raison. Les ténèbres de cette cavité paraissaient en mesure de venir à bout de la plus lumineuse des lumières, de la plus joyeuse des âmes. Malgré une ambiance triste et lourde, Ludwig ne ressentait toujours rien, ses émotions étaient totalement inhibées. Après plusieurs minutes d’un long et gênant moment d’attente, l’inconnu encapuchonné demanda à Ludwig de s’avancer et de le rejoindre devant les portes de la cavité sombre. Etait-cela que les hommes appelaient les « portes de la mort » ? Quelqu’un avait-il pu revenir à la vie depuis ce lieu ? Ludwig en doutait, il n’y avait aucun retour possible ici. Alors que l’Elu se dirigea vers les portes, se persuadant progressivement que son temps sur terre était écoulé, une main douce se posa sur son épaule.

"Viens, Ludwig, ton heure n'est pas encore venue."

Sans se retourner dans un premier temps, Ludwig reconnut instantanément la voix féminine qui s’adressait à lui. Sa protectrice, sa déesse tutélaire. Pour la première fois depuis qu’il avait mis les pieds dans ces montagnes, il ressentait enfin quelque chose. Une chose qui s’apparentait à de la joie. Non, Arianka ne l’avait pas abandonnée. Toutes ses mésaventures n’avaient pas été causé par un abandon de sa déesse tant-aimée, mais plutôt par ses propres lacunes et faiblesses. La miséricordieuse déesse lui avait donné une chance de rebondir, il devait accepter son aide pour ensuite persévérer sur la Sainte Voie. Il devait continuer à s’entraîner, quitte à en souffrir. Il était inconcevable que tout le monde doive venir à son secours, alors qu’il s’était justement lancé sur une voie pieuse et juste, dans laquelle il devait venir en aide à toute personne dans le besoin.

Empli de reconnaissance et de joie, il se retourna et vit la merveilleuse et bienveillante déesse plonger ses yeux dans les siens. Malgré une dureté et une froideur non feinte, Ludwig put lire toute la bonté dans les rétines d’Arianka. La femme aux longs cheveux blonds lui tendit la main. Une main d’une blancheur et d’une pureté infinie. Tout était immaculé chez cet être, et c’est pour cette raison, que Ludwig lui fit confiance. Le jeune homme accepta la main tendue et sourit à la déesse. Un sourire qui lui fut rendu. Progressivement toutes ses émotions reprirent vie ; son corps et son esprit renaissaient.

Alors que tous se brouillait, Ludwig accepta définitivement sa renaissance, Arianka lui avait épargné de franchir les portes de Morr. Il lui en serait éternellement reconnaissant…


- Mon heure sera venue, quand j’aurais perdu la foi. Vous l'avez ravivée par votre bonté, je suis donc prêt à retourner combattre la vermine qui infeste ce monde.

Sans un mot, mais avec un grand sourire, Arianka fit revenir son élu, Ludwig, à la vie. De ces visions, le jeune homme ne s’en rappellerait que quelques bribes. Mais quoi qu’il en soit il avait retrouvé la motivation de combattre les ennemis de l’humanité au nom d’Arianka….
Ludwig ouvrit les yeux, nauséeux. Au dessus- de lui s’étaient rassemblés tout ses camarades naufragés. Ils poussèrent un petit cri lorsque Ludwig revint parmi eux. Visiblement, même pour ces derniers, cela avait été un miracle qu’il s’en sorte. Bien qu’il ne puisse le voir, son visage était loin d’être beau, il avait le frond tout bleu. Une contusion de cette taille était rarement de bonne augure. Et pourtant, Ludwig paraissait aller plutôt bien. La nausée étant un symptôme plus qu’acceptable après un coup pareil. Ludwig resta toutefois allongé, bien incapable de se lever pour l’instant.

Les goules semblaient être un lointain souvenir, le marais avait disparu au profit d’une rivière étroite mais bien plus calme. La région était toujours aussi sombre et peu avenante, mais visiblement, ce n’est pas aujourd’hui qu’ils finiraient dévorés. Tout d’un coup, Ludwig eu un sursaut de lucidité, il manquait quelqu’un à bord. Du moins, dans son champ de vision, il ne pouvait voir que Greta, Colin, Hansel, Estoc et…beaucoup de sang…

- Qu’est il arrivé à Tiffus, demanda Ludwig, bien qu’il craignait la réponse. Le sylvanien avait du succomber à la pluie d’ossements et d’immondices qu’ils avaient reçus.

Continuant leur voyage en silence, priant pour leurs morts et pansant leur blessures, ils furent rapidement en vue de Schwartzhafen. La ville comme l’ensemble de la région, était loin d’être accueillante. Mais qu’importe, elle le serait bien plus que les marais qu’ils venaient de traverser. De toute façon, ils devaient s’arrêter quelques jours ici. Ils étaient à court de nourriture, d’eau, et tous avaient des blessures plus ou moins graves. Ludwig devait absolument voir un médecin, ses diverses plaies le lançait de temps à autre, et il fallait qu’il veille à ce qu’elles ne s’infectent pas. La seule interrogation du jeune homme était sur la qualité de la médecine en Sylvanie. Avec tout ce qu’il avait entendu sur cette sombre province, il n’avait guère envie d’aller voir un docteur ici. Mais malheureusement, il n’avait pas le choix.

- Greta, pouvez-vous m’emmener voir un médecin, dit-il en sortant du radeau avec l’aisance d’un octogénaire perclus de rhumatismes.

Devant lui s’étendait Schwartzhafen, un village peu avenant qui restait cohérent de par son architecture avec les autres bourgs de la région. Ludwig se rassura comme il put, et il récita tel un mantra, la phrase que lui avait dite Arianka : "Viens, Ludwig, ton heure n'est pas encore venue."
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Modifié en dernier par Ludwig Von Hoffenbach le 05 oct. 2019, 17:56, modifié 2 fois.
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Le pire trou à rat de l'Empire aurait paru un palais digne de l'Empereur. La bourgade était encore plus petite que Bylorhof, laquelle à défaut d'être une belle ville affichait au moins une certaine dignité, certes faible et mise à l'épreuve par la puanteur du marais, mais tout de même il y avait quelque chose.

Que l'on soit clair: ce n'était pas le cas de Swartzhafen.

Cet abysse putride de merde et de boue où des eaux polluées qui coulaient depuis l'amont du marais venaient s'écraser dans les réservoirs d'eau et les files de pêches. Partout à l'entrée du port, si l'on pouvait appeler ainsi les trois dalles de bois servant de docks, les gibets pendaient, plein ou non. C'était un spectacle horrible que ces grosses cages de fer suspendues par des cordes au-dessus des rues, des habitations, là-même où jouaient des enfants aux ventres gonflés de famine. Entre les barreaux des corps atrophiés par la soif, la fin et les éléments. Certains devaient être vivants car ils bougeaient encore, lâchant des râles de détresse et appelant leur mère, les larmes aux yeux. Les passants, eux, ne s'en dérangeaient absolument pas, portant d'ailleurs bien plus d'attention à cet étrange quatuor d'étrangers. Oui c'était le mot sur toutes les lèvres: les ÉTRANGERS.

Evidemment il n'était pas prononcé en signe d'assentiment ou de simple constat, mais comme une insulte, une injure. Ils n'étaient pas d'ici, ils n'avaient RIEN à faire ici? Et puis que faisaient-ils dans les rues, sous les maisons de bas moisi dont sortaient les vers et les termites? Pourquoi n'étaient-ils pas restés dans leurs régions prospères où l'on mangeait bon et gras alors qu'en Sylvanie on crevait de faim?!
Avant de s'évanouir une autre fois, Ludwig eut le déplaisir de découvrir la place centrale: l'arbre aux potences de la bourgade. Une trentaine de corps pendus aux branches d'un saule pleureur mort depuis des décennies mais incroyablement grand. Ses formes torturées avaient des allures de visages grimaçants, des branches pointues comme des crocs, une teinte rougeâtre, presque cuivre, qui recouvrait son écorche-basse. Le végétal était une vision d'horreur qui fit lâcher un juron à Estoc alors que notre héros se laissait tomber au sommeil.

S'ensuivit une journée sans rêve, couché sur un lit de paille humide. Quelques bribes de conversations perçaient la barrière de l'inconscience pour lui parvenir. Les voix connues de ses compagnons, surtout celle de Greta, mais aussi une autre voix, plus rauque, inconnue.


-"... Sortir?..."

-"Oui, oui… Du temps... D'où.... Vous?"

-"Embarq… Averheim..."



-"Et vo… ?"

-"Oh? Euh.. Lan.. Stir..."

-"Lan... Bi... Man... Ve.."

Ludwig se réveilla le lendemain matin avec une immense migraine. A en juger par la position du soleil, qui se levait, il avait dû dormir vingt-quatre heure. Sa bouche lui paraissait terriblement sèche et son estomac hurlait famille. Il se trouvait dans une chambre au deuxième étage d'une bâitsse délabrée avec une vue sublime sur l'arbre au pendu. En réalité il ne s'agissait pas tant d'une chambre que d'une cellule, comme la porte à barreaux l'indiquait: il s'agissait d'une prison.
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Ludwig ouvrit les yeux avec difficulté. Un mal de tête carabiné lui martelait le crâne. Au vu du soleil qui filtrait par la petite fenêtre, il devait avoir dormi près d’une journée entière. Toutefois, ce repos forcé n’avait pas eu l’effet escompté, il se sentait encore bien souffrant. Ses blessures le lançaient de temps à autre et il était courbaturé de partout. Que d’aventures depuis son départ du Wissenland. Dans son esprit de citadin, il aurait cru que ce voyage serait rapide et sans encombre. Que nenni ! Il savait que l’Empire était loin d’être un havre de paix sécurisé, mais ce qu’il ne savait pas, c’est que dans certaines régions reculées, même les plus grands axes routiers étaient dangereux. Il venait d’en faire l’expérience dans les marais de Bylorhof, le seul accès fluvial en direction de Schwartzhafen et Leicherberg.

La sylvanie était vraiment une région isolée, en manque de tout. Ludwig avait définitivement intégré cet état de fait lorsqu’ils étaient arrivés dans cette ville, la veille. Le jeune homme avait pris Bylorhof pour un cas isolé, une sorte de mouton noir de la région. Eh bien non, Schwartzhafen était même pire que sa voisine des marais. Ici tout était pauvre, malsain, triste, pollué. Les adjectifs péjoratifs étaient si nombreux qu’il aurait pu en lister une centaine pour décrire ce village miteux. Il faut dire que Wurtbad avait déjà du mal à faire respecter ses lois sur son propre territoire, alors ici… La Sylvanie était officiellement rattachée au Stirland, mais dans les faits, la province semblait très autonome. Toute la politique interne semblait échapper aux dirigeants stirlandais ; la province était en roue libre. Les bourgs semblaient être dirigés par des hommes tyranniques ou fous qui n’avaient aucun compte à rendre, aucune hiérarchie à respecter. La loi du plus fort était de mise. Les dieux de l’ordre n’avaient aucunes prises ici, Sigmar et Verena ne paraissaient pas mieux lotis. Les différents gibets qu’il avait pu voir hier l’avait pas mal marqué. Cet arbre… Ludwig préféra faire abstraction de cette horrible image gravée dans son esprit. Quelle horreur, les sylvaniens étaient vraiment dérangés. Le semblant de justice qui avait court ici, était particulièrement arbitraire. Le moindre délit paraissait sévèrement puni. Ludwig aimait plus que tout la justice, mais il l’exécrait lorsqu’elle était partiale ou excessive. Les autorités de Schwhartzhafen devaient vraiment être détestables.

Plongés dans ses réflexions et affaibli par sa fragilité physique, Ludwig ne comprit qu’au bout de plusieurs minutes dans quel merdier il était. Bien des choses avaient changés depuis qu’il s’était senti défaillir la veille. Certes on l’avait un peu soigné comme en témoignait les quelques bandages qui recouvraient ses plaies, mais les barreaux de sa chambre faisaient plus penser à une prison qu’à une maison de repos. Le rythme cardiaque du jeune homme fit un bond, tout comme l’afflux de questions qui arrivèrent à son cerveau. Il avait bien entendu Greta lorsqu’il comatait dans un sommeil sans rêve ? Pourquoi se trouvait-il alors dans une cellule avec des barreaux ? La jeune femme l’avait-elle trahit, ou au contraire, avait-elle été aussi mise sous les barreaux par les obscures autorités de cette bourgade ? Quid des autres naufragés ? Peut-être avait-il été reconnu par des hommes du guet pour sa participation dans ses quelques actes répréhensibles en Wissenland. Après tout, peut être que l’autorité du Stirland était bien plus présente ici qu’il ne le croyait. Les questions fusaient dans l’esprit de Ludwig à une vitesse folle, mais il devait absolument rester lucide. L’endroit était probablement hostile et c’est pourquoi il devait garder son calme. D’autant plus, qu’il remarqua bien vite que sa lame ne pendait plus à sa taille, on lui avait ôté son épée. La seule possibilité qu’il occulta de son esprit, tellement il la craignait, c’était que l’hostilité de la population qu’il avait ressenti à leurs égards, les aient conduits directement en prison. Car si c’était le cas, avec des bourgmestres si cruels, il était probable qu’ils aillent fleurir l’arbre aux pendus.

L’Elu d’Arianka se leva et s’approcha à pas de loup de l’entrée de la cellule. La progression ne fut pas évidente, tant il souffrait de ses blessures et de ses courbatures, mais il y arriva. Avec la grâce d’un bœuf ankylosé Ludwig s’approcha des grilles de sa chambre, les oreilles grandes ouvertes, à l’affût du moindre bruit, de la moindre conversation. Épris de curiosité et d’une certaine inquiétude, il fit aussi tout ce qu’il put pour voir ce qui se tramait visuellement à l’extérieur de sa cellule. Les barreaux bien resserrés et l’angle du couloir lui empêchait d’avoir une vision claire….
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Test de perception: 19, échec.
La seule chose qui parvint clairement à l'esprit affaibli de Ludwig était son isolation complète du monde. Sa chambre ressemblait de plus en plus à une cellule comme il l'avait pensé au premier abord et un grand silence envahissait l'établissement dans lequel son corps avait le malheur de se trouver. Rien ne parvenait de l'extérieur et même la rue au-dehors semblait vide sous les deux lunes cachées par d'épais nuages noirs. Il était bel et bien seul.
Soudain une odeur filtra d'une salle proche: une délicieuse odeur de poulet grillé, savoureuse aux narines d'un homme affamé comme lui. Les rats devaient l'avoir senti également car une de ces vermines se précipita dans le couloir, courant à toute allure entre les pieds de Ludwig. La bête était famélique et semblait autant intéressée par les mollets du fidèle d'Arianka que par les saveurs adorables qui flottaient à présent dans l'air et que son petit museau guettait. Quelques secondes s'écoulèrent avant que n'arrive l'évidence: la volaille n'était pas accessible d'ici, tant pis!

Pourtant, comme par un miracle, la porte choisit ce moment pour s'ouvrir sur une figure digne des pires cauchemars. Une tête percée de longs cheveux noirs et gris coincée entre deux épaules trop hautes, posée sur un corps courbé, un corps tétraédrique, deux bras en troncs d'arbres terminés par des mains difformes aux angles incohérents, des jambes arquées et cagneuses portées par deux énormes pieds dont un gros orteil prenant l'air hors de sa sandale dégageait l'odeur de la gangrène. Et le visage sera à peine mentionné: deux petits yeux noirs et cruels, un nez écrasé, remonté sur le haut et provoquant des bruits de mirliton, une bouche en bec-de-lièvre sur un menton absent, disparu dans un coup renfoncé. Sa main gauche portait un bol de bois contenant la précieuse denrée chaude qui sentait si bon le poulet cuit alors que sa main droit agitait un lourd bâton de bois mort enflammé dont il se servait comme massue pour frapper sur le grillage de Ludwig ainsi que comme torche. Sa voix grave était parcouru de reniflement et de sauts sur les mots, conséquences sans doute de son handicap.


-"Vous *snirf* vous manger! Gras, gras poulet! Bon poulet, gras! Manger vite, vite! Manger chaud..."

Un air de déplaisir sur le visage, le rendant encore plus laid ce qui semblait pourtant impossible, il fit passer le plat accompagné d'une cuillère dans la cellule de Ludwig via un écart entre les barreaux. Ayant satisfait sa tâche, il resta coincé debout, observant la réaction du prisonnier, chuchotant pour lui-même:

-"Arf, arf! Snirf! Maître Rémy content! Lui content! Guy bien travailler, bien fait poulet, bien fait sale ouestin, snirf..."
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Ludwig ne parvint pas à voir ou à entendre ce qu’il voulait. Peut-être tout simplement parce qu’il n’y avait rien à voir ou à entendre. Il était isolé, prisonnier du calme et du silence. Rien ne filtrait du couloir ou se trouvait sa cellule. Le jeune homme n’avait aucun indice sur le lieu où se trouvait ses compagnons d’infortune. Il était vraiment seul. Du moins c’est ce qu’il crût jusqu’à ce qu’une divine odeur de cuisine parvienne jusqu’à ses narines. Il n’y avait aucun doute sur la nature de cette senteur. Du poulet ! Ses geôliers lui apportait-il de la volaille pour qu’il se restaure ? C’était probable, il avait tellement dormi qu’il ne se rappelait même plus la date de son dernier repas. Malmené par les douces émanations du volatile cuit, le ventre de Ludwig gargouilla bruyamment.

Alors qu’il commençait à tendre les bras par-delà les barreaux, dans l’espoir d’avoir un morceau de poulet, il se retira vivement. Certes ont lui apportait une pitance, mais l’homme qui lui amenait avait une allure immonde. Malgré la bonne odeur, la difformité du serviteur lui donna un haut-le-cœur. L’homme était d’une mocheté sans pareille. Il y avait fort à parier qu’il était né dans cette région pauvre et isolée. La consanguinité, les malformations et les maladies devaient être monnaie courantes ici pour faire naître de pareilles créatures. Peut-être bien même que les goules qu’il avait croisé dans les marais étaient tout simplement des parangons du paysan sylvanien, et non des créatures dégénérées.

Alors que Ludwig reculait progressivement vers le fond de sa cellule pris de dégoût, l’homme lui lâcha un rictus qui essayait de faire office de sourire. Ou du moins c’est ce qu’il pensait, car son bec de lièvre et ses chicots pourris empêchait de définir clairement ce que ressentait son geôlier.

-"Vous *snirf* vous manger! Gras, gras poulet! Bon poulet, gras! Manger vite, vite! Manger chaud..."

L’intelligence de son maton semblait proportionnelle à son allure. L’homme bavait des mots et des phrases mal prononcées, toutes entrecoupées de reniflements écœurants. Même en tendant l’oreille, Ludwig avait du mal à comprendre ce qu’il disait. C’est grâce à ses gestes, plus qu’à sa voix qu’il comprit ce que son geôlier désirait. Visiblement, l’homme voulait vraiment que le jeune homme se restaure. Malgré son air inquiétant, limite menaçant, il voulait que Ludwig avale sa ration de poulet. Après tout, le fidèle d’Arianka, n’avait pas mangé depuis de nombreuses heures et ce poulet humait sacrément bon. Ludwig s’approcha donc, doucement des barreaux et pris d’un geste rapide le bol de volaille que lui tendait son geôlier.

-"Arf, arf! Snirf! Maître Rémy content! Lui content! Guy bien travaillé, bien fait poulet, bien fait sale ouestin, snirf...

- Euh merci bien pour le bol de volaille, dit-il d’une voix basse, affligé par la chose qui se tenait devant lui.

L’être difforme et pataud, le regarda l’air vide. Il renifla un grand coup et ce fut si sonore qu’on entendit toutes les glaires remonter vers la base de son nez. Cet homme était un véritable porc, mais heureusement, la bonne odeur de poulet qui émanait du bol, lui permettait de ne pas avoir à supporter les manières immondes et l’odeur rance de son geôlier.

Pendant quelques minutes, l’homme le regarda déguster son repas. Le goût était certes un peu moins alléchant que l’odeur, mais le repas était bien plus que convenable. C’était déjà miraculeux qu’il mange un plat de cette qualité, dans une cellule froide et humide d’un village miteux du fin fond de la Sylvanie. Alors que son maton s’apprêtait à partir, visiblement heureux d’avoir réussi à accomplir une tâche aussi complexe que nourrir son prisonnier, Ludwig le héla.

- Ou suis-je et où sont mes compagnons ? Vous êtes bien gentil, mais j’aimerais bien sortir d’ici !

Voyant que l’homme était en pleine analyse et réflexion de ce qu’il venait de dire, Ludwig enchaîna.

- Pouvez-vous m’emmener devant Maître Rémy ? S’il m’a fait patienter ici, c’est que je lui suis d’une quelconque utilité ! Emmenez-moi devant lui je vous prie, dit Ludwig en prenant les devants. Les pensées se bousculaient dans l’esprit de son geôlier, il devait en profiter.

A vrai dire, les pensées se bousculaient aussi dans l’esprit de Ludwig. Qui était ce Maître Rémy ? Etait-ce le dignitaire local ; celui qui avait fait ériger les gibets qui parsemaient la ville ? Le jeune homme était angoissé à l’idée de le rencontrer, mais il n’avait pas le choix s’il voulait en apprendre plus sur le son sort et celui de ses compagnons. Après tout, ils étaient encore dans l’Empire, théoriquement sur les terres du comte du Stirland. Il y’avait des foutues lois. Non, il ne craignait rien ici. Du moins c’est ce qu’il essaya de s’ancrer dans le crâne. Ses anciennes affaires personnelles, à la limite de la légalité, flottaient dans son subconscient, prêt à se rappeler à lui au moindre faux pas.
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Modifié en dernier par [MJ] Le Djinn le 07 févr. 2020, 22:20, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Test de charisme: 8, réussite.
L'infâme créature dont on doutait même de l'humanité grogna et siffla du nez devant le discours beaucoup trop poli de Ludwig. Visiblement perturbée la chose humaine renifla fortement, invoquant un son similaire à un fessier déversant une diarrhée. Le prénommé Guy, car il fallait l'appeler ainsi, se roula en boule, plaçant ses mains devant sa tête en protection, laissant une grande torche enflammée entre lui et la cellule.

-"Non! Non! Guy pas parler, Guy pas le droit parler… Sale ouestin! Ouestin sournois! Guy pas le droit, pas le droit..."

Sans doute pris de panique, le geôlier lâcha une petite série de gaz nauséabonds qui sortirent par un orifice incongrue, finalement, rouge de honte il s'excusa:

-"Pardon, pardon sale ouestin… Guy sale, sale… Guy aller voir Maître Rémy, oui… Aller..."

Laissant seul un Ludwig coi, et passablement intoxiqué, l'affreux bossu poussa une lourde porte de bois pour disparaitre à nouveau, laissant notre héros local dans de nouvelles ténèbres. Les odeurs d'œuf pourri se dissipant heureusement vite Ludwig put terminer son repas en toute quiétude jusqu'à ce que de nouveaux pas se fassent entendre, une vingtaine de minutes plus tard, enfin, des bruits de pas retentirent entre les dalles de pierre. Un type long et fin, au visage pâle et émacié, blanchâtre comme l'écorche d'un bouleau, même. Habillé dans des habits bourgeois aux teintes noires et grises, deux yeux bleus ciel avec un air vides perçaient un front fuyant et une coupe très courte. Il était semblait-il assez petit, tenant environ quinze centimètres de moins que Ludwig. Malgré sa petite taille relative sa forme n'était pas si mauvaise, malgré un petit ventre et un menton un peu épais il n'affichait pas de gras particulier. Ce qui impressionnait par contre était son expression d'une neutralité absolue. Ses pommettes creusées ne bougeaient pas d'un trait, son nez légèrement aplati non plus, pas plus que ses lèvres closes. A ses côtés l'horrible Guy se tenait, reniflant et regardant dans sa direction.

-"C'est lui maître! C'est lui! Il est là! Il est là le sale ouestin qui voulait parler!"

Une voix plate et grave émergea alors du gosier du dirigeant.

-"Je le vois Guy, je le vois. Bonsoir messire. Est-ce que les cachots de ma demeure vous sièrent? Une juste protection en réalité, dans votre état le moindre mouvement de travers vous tuerait. Vous avez sans doute bien des questions… Mais pour tout vous avouer, je n'en ai cure. J'exige cependant réponse aux miennes: qui êtes-vous et que cherchez-vous dans les terres du Comte von Carstein?"

Imperceptiblement son regard s'était durci, affichant une certaine colère. L'homme devenait soudain bien peu commode.
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Son geôlier accéda à sa requête bien plus facilement qu’il l’aurait initialement pensé. Son maton était un fieffé idiot, aussi bête et peureux, qu’odorant. En effet, le jeune homme ne s’était pas attendu à ce que ce dernier se chie dessus au sens propre et figuré lorsque Ludwig avait avancé ses demandes. Visiblement, il avait sous-estimé l’emprise qu’avait ce maître Rémy sur son geôlier. L’homme avait une peur bleue de son maître. Il ne lui était pas soumis par loyauté ou par un quelconque salaire, mais bien par la terreur qu’il lui inspirait.

Avec de telles informations, Ludwig s’inquiéta un peu de qui il allait finalement rencontrer. En attendant que Guy, son fameux geôlier revienne, et que l’odeur de ses pets se dissipe, Ludwig termina son repas de volaille, tout en s’essayant à imaginer qui pouvait être le maître de ces lieux. Était-ce un bretonnien natif ou d’origine comme le laissait penser son nom qui sentait le pain de Couronne et le vin rouge de Bordeleaux ? Peut-être était-ce un simple sobriquet. Et sinon, quel pouvait être le statut social de cet homme ? Au vu de l’état de son subordonné, on pouvait deviner qu’il était cruel et qu’il était le genre de personne qui n’hésitait pas à humilier et battre les plus faibles que lui. Ces gens étaient détestables, mais malheureusement ils pullulaient dans les hautes sphères de la société. Combien de fois au guet de Nuln, il avait vu de pauvres gens se faire rosser par toute la clique d’un noble influent. Ces pourritures faisaient cela car ils savaient qu’il n’y aurait pas de représailles. Et constatant qu’il n’y en avait véritablement pas, il récidivait. C’était un cercle vicieux et inarrêtable. Ces gens là se croyait au dessus de La Loi et le pire, c’est que ni le guet, ni les autorités assurant la justice, ne pouvait y changer quelque chose. Ici, en Sylvanie, ça devait être bien pire. La loi et les règles de vie en société semblait distendues, presques effacées dans ces contrées. La force ou la crainte permettait de régner d’une main de maître en sylvanie. L’histoire de cette province dont Ludwig connaissait quelques béaba confirmait ses dires. C’est ainsi que les Von Drak et les Von Carstein avait pu régner sur ces terres désolées pendant des décennies. Même avec la prise en main de la région par le Stirland, les vieilles coutumes subsistaient. C’est du moins ce qu’il avait pu constater depuis qu’il était là. C’est pendant qu’il se remémorait ce triste arbre aux pendus, que résonnèrent des pas s’approchant Au son, il y avait plusieurs personnes. Visiblement, ce pauvre bougre de Guy avait réussi, Maître Rémy concédait une entrevue avec lui. Ludwig s’empressa alors de se mettre debout afin de paraître convenable. Il resta alors là, debout, les bras croisés, montrant au maximum qu’il n’était pas intimidé par son hôte, bien qu’il savait qu’étant derrière les barreaux, c’est Rémy qui avait toutes les cartes en main.

Lorsque l’homme se dévoila, Ludwig hoqueta, non pas à cause des pets toujours aussi insupportables de Guy, mais plutôt par la prestance qui émanait de l’homme devant lui. Probablement le tant attendu, Maître Rémy. Il n’était pas très grand, pas très athlétique, mais sa richesse vestimentaire et les traits patriciens de son visage rendait n’importe quel interlocuteur mal à l’aise. Il était l'antithèse de l'homme sylvanien, un noble qui aurait plus eu sa place à la cour à Wurtbad, plutôt qu'ici dans ce village boueux de sylvanie.


-"Je le vois Guy, je le vois. Bonsoir messire. Est-ce que les cachots de ma demeure vous sièrent? Une juste protection en réalité, dans votre état le moindre mouvement de travers vous tuerait. Vous avez sans doute bien des questions… Mais pour tout vous avouer, je n'en ai cure. J'exige cependant réponse aux miennes: qui êtes-vous et que cherchez-vous dans les terres du Comte von Carstein?"

Le sang de Ludwig ne fit qu’un tour lorsque son hôte fit mention de la maudite famille des Von Carstein. Une famille haïe de tout les citoyens de l’Empire et qui hantait leurs esprits depuis des siècles. Son hôte venait-il vraiment de dire qu’il était sur les terres du Comte Von Carstein ? Ludwig failli lui rétorquer qu’il y avait erreur et qu’il se trouvait sur les terres d’Alberich Haupt-Anderssen, mais il s’abstint, conscient que cela aurait été pris par son hôte déjà énervé, comme de l’insolence extrême. D’ailleurs qui était ce fameux comte ? Le dernier en date n’avait-il pas été tué ? A ce qu’il savait, c’était d’ailleurs ça qui avait mis fin à la guerre. Étrange. Ludwig resta circonspect quelques secondes, mais rongés par la curiosité d’en savoir plus, il questionna son hôte.

- Les terres du Comte Von Carstein ? Je vous prie de m’excuser, mais je ne savais pas, dit Ludwig sur le ton le plus diplomatique possible. Il n’était pas question de sortir maître Rémy de ses gonds.

L’Elu d’Arianka cligna des yeux pour se remettre l’esprit en place.

- Je m’excuse d’avance de mon impétuosité, mais je voudrais savoir ce qu’il est advenu de mes compagnons de voyage, mon oiseau de proie y compris. Et pourquoi suis-je retenu ici, derrière les barreaux. A ce que je sache, je n’ai outrepassé aucune loi stir…, sylvanienne ? Si c’est le cas je prie le Comte de m’excuser, je n’ai rien tenté de répréhensible en mon âme et conscience. Mille excuses pour cette nouvelle question, mais quels menaces me guette ? Pourquoi aurais-je besoin d’une protection de votre part ; aussi aimable soit-elle ?

- Pour vous prouver ma bonne foi, je vais répondre à vos interrogations, en espérant que vous répondrez aux miennes. Je suis en Sylvanie, afin de me rendre à Leicheberg. Je cherche des réponses à mes questions. Des problèmes familiaux voyez-vous. Rien qui ne devrait déranger les affaires du Comte de cet auguste province.

Bien entendu Ludwig préféra cacher à son hôte qui il cherchait. Cela aurait été un comble de demander à de possibles fidèles des Von Carstein de retrouver un membre de la Garde Noire de Morr. A ce sujet, plus il réfléchissait et plus le temps passait, plus les révélations de Zania le rongeait de l’intérieur. Comment se passerait les retrouvailles avec son père ? Les allégations de la slaaneshie de Weningen étaient-elles vraies ? Son père avait-il tué Kurt ? Pour quelles raisons ? Tel était le paradoxe de Ludwig. Il vouait une grande admiration à son père, mais il ne pouvait s’empêcher de ressasser inlassablement dans son esprit les allégations de Zania, ainsi que la trahison de sa mère et de sa sœur, après le départ de son paternel.

Songeur, mais stoïque, Ludwig attendit avec impatience, que Rémy lui réponde. Si bien sûr ce dernier en avait l’intention…

- Je vous remercie bien pour le bon plat qui m’a été servi, c’était délicieux, dit Ludwig pour détendre son hôte qu’il sentait plutôt irrité.
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Modifié en dernier par Ludwig Von Hoffenbach le 26 nov. 2020, 01:40, modifié 5 fois.
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Test d'empathie: 8, réussite.

Test de charisme: 15, échec.
Aux questionnements et interrogations posées par Ludwig, le maître opposa un silence de carpe et un stoïcisme à faire passer une statue de marbre pour un bouffon de cour. Ses traits s'étaient froncés et deux yeux brûlants fixaient Ludwig sans ciller ni cligner. Finalement la tension rebaissa d'un cran suite à une quinzaine de secondes des plus intenses, laissant uniquement entendre les reniflements dégoûtants de Guy. Toujours glacial et laconique, quelques mots s'échappèrent alors de la gorge du propriétaire des lieux:

-"Une affaire de famille, je vois. Quant à la raison de votre présence derrière ces barreaux, elle est simple: mes gens sont braves et protecteurs, ils vous auraient ainsi pendus à l'Arbre Maudit si je vous avais laissés en liberté. Sans parle de vos plaies et blessures. Vous êtes-vous vu? Vous tenez à peine debout, une pichenette de Guy suffirait à vous faire choir."

Derrière lui le bossu réagit à l'évocation de la pendaison, sautant sur place quelques instants.

-"Oui! Oui pendus les sales ouestins, tous les sales ouestins!"

Rémy tourna la tête vers son valet, se tournant légèrement dans le même geste et son visage n'étant donc plus visible par Ludwig. Guy écarquilla des yeux horrifiés et tenta de se protéger le corps avec les mains, tétanisés. Le maître en revint alors à son prisonnier, toujours aussi calme et imperturbable.

-"Épargnez-moi désormais votre ton mielleux et vos faux-semblants. Je ne suis pas suffisamment qu'un laquais de Sigmar puisse venir en Sylvanie pour s'aventurer en Sylvanie sans autre raison que "des problèmes familiaux. Pourquoi êtes-vous ici et que cherchez vous? Mesurez vos paroles, les vies de vos camarades dépendront de votre réponse, messire… Quel est votre nom, d'ailleurs?"

Les mains dans le dos, l'air inquisiteur, n'admettant aucune réplique, le terrible Maître attendait patiemment les réponses de son prisonnier. Ludwig perdait la main dans cette affaire et un changement de stratégie allait devoir s'opérer.
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Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

-"Une affaire de famille, je vois. Quant à la raison de votre présence derrière ces barreaux, elle est simple: mes gens sont braves et protecteurs, ils vous auraient ainsi pendus à l'Arbre Maudit si je vous avais laissés en liberté. Sans parle de vos plaies et blessures. Vous êtes-vous vu? Vous tenez à peine debout, une pichenette de Guy suffirait à vous faire choir."

Les gens de ce village étaient à ce point sauvage et superstitieux pour s’en prendre à lui et ses compagnons de désastre ? Comment se fait-il qu’un homme dont émanait une telle autorité, n’arrivait pas à maintenir au pas un village peuplé de déguenillés et de pauvres hères. C’était incompréhensible. A moins que ce manque de discipline ne soit qu’une façade pour quelque chose de bien plus sombre. Peut-être que Maître Rémy éprouvait un plaisir tout particulier à voir ses administrés se livrer à moult excès et exactions. Définitivement, ce territoire n’était rattaché au Stirland que par le biais de vieux actes officiels poussiéreux. La réalité était tout autre.

Concernant son état de santé, Rémy disait vrai. Malgré avoir dormi des heures durant, il était encore très faible et il était clair qu’à l’heure actuelle il ne pouvait pas continuer son périple vers Leicheberg. Ici, les routes les plus sûres étaient semées d’embûches et il n’était pas en mesure d’affronter des goules ou d’autres monstres à nouveau. D’un autre côté, il était persuadé que le soi-disant accueil bienfaisant que lui réservait le maître de ses lieux, n’était que le masque d’une action bien plus perverse, bien plus calculée. Il devait se montrer prudent. Son état de santé s’améliorait, mais il était loin d’être sorti d’affaire. Mais la véritable question que se posait Ludwig était le sens cachée des paroles du maître des lieux. Etait-ce une mise en garde bienveillante ou au contraire une menace froide ? La réponse ne tarda pas à venir. Le pauvre Guy fit lui aussi les frais de la méchanceté de son maître. Ludwig ne put entendre ce que Rémy dit à son laquais, ni le regard qu’il lui lança, mais le pauvre bougre semblait terrifié. Au point que ce dernier esquissa une position défensive comme un enfant en a l’habitude lorsque ses parents veulent lui coller une fessée. C’était à la fois risible et inquiétant. Qu’est ce qui pouvait faire chanter à ce point le laquais de Rémy ? Ludwig se promit de connaître la réponse un jour. Du moins, c’était peut-être pour lui une porte de sortie possible en cas de complication. Guy était bête, puant, pataud, mais il semblait avoir un bon fond, malheureusement totalement entravé par le narcissisme et la méchanceté de son maître.


-"Épargnez-moi désormais votre ton mielleux et vos faux-semblants. Je ne suis pas suffisamment qu'un laquais de Sigmar puisse venir en Sylvanie pour s'aventurer en Sylvanie sans autre raison que "des problèmes familiaux. Pourquoi êtes-vous ici et que cherchez-vous? Mesurez vos paroles, les vies de vos camarades dépendront de votre réponse, messire… Quel est votre nom, d'ailleurs?"

Face à l’agressivité des propos de son hôte, le jeune homme failli oublier qu’il était en mauvais état et qu’il ne portait pas d’armes. Bien heureusement, Ludwig ravala son fiel mais ne put s’empêcher de lancer à ce sombre connard un regard des plus mauvais. Pour qui cette ordure se prenait ? Encore une fois, Ludwig se rappelait pourquoi il avait tant de mal avec l’aristocratie et pourquoi nombre d’entre eux le dégoutait. Il serra alors bien fort sa mâchoire et entreprit de répondre le plus calmement possible à cette vermine sylvanienne. La vie de ses compagnons en dépendait. Tout d’abord, il était vrai, tradition était de se présenter.

- Je m’appelle Ludwig, messire Rémy. A vrai dire, je ne saisis pas vraiment l’insistance de vos paroles. Comme je vous l’ai précédemment dit, je viens en Sylvanie pour affaires familiales. Mon père est en Sylvanie pour des raisons qui m'écha …

Ludwig eut un soudain rictus de panique. Пиздец ! Il n’y avait pas pensé. Le jeune homme paniqué fit glisser lentement sa main jusque jusqu’a la poche de sa veste, pour voir si elle contenait toujours l’acte officiel de son père, concernant son implication dans la Garde Noire et son départ pour Leicheberg. Par chance elle était là. Mais réfléchissant quelques secondes, l’adrénaline de Ludwig repartit rapidement à la hausse. Peut-être que Rémy l’avait lue pendant son sommeil et qu’il savait tout. Si c’était le cas, cette conversation n’était qu’une sadique mise en scène pour emberlificoter Ludwig dans ses mensonges. En quelques secondes, le jeune homme était passé de confiant et remonté, à inquiet et angoissé. Constatant que l’Elu d’Arianka avait mis sa phrase en suspens, maître Rémy le regarda avec un œil torve. Malgré son coup d’œil, Ludwig ne put déceler s’il savait, ou si ses questions étaient sincères. Quoi qu’il en soit, il ne pouvait désormais plus se risquer à mentir. Si son hôte était au courant, cela serait un désastre. Bien qu’il n’ait encore peu de liens avec les survivants naufragés, il était hors de question qu’il les abandonne à leur sort. Tout particulièrement Greta qui avait fait tout son possible pour le protéger alors qu’ils étaient en proie aux goules sur la rivière. Tentant le tout pour le tout, Ludwig sauta à pied joint dans la gueule du loup.

- Je suis en Sylvanie pour retrouver mon père, que je n’ai pas revu depuis mes sept ans. A cette époque le meurtre de mon oncle, le frère de mon père, avait ébranlé la famille. Mon père l’avait retrouvé décapité, baignant dans un bain de sang. Il me parait donc légitime de lui demander les causes de la mort d’un des cadres de mon enfance. Jamais ma famille n’a pipé mot à ce sujet depuis. Je dois savoir…. C’est la raison pour laquelle je me trouve ici. En aucun cas, je me trouve devant vous pour de vilaines volontés. C’est la vérité. Pour des raisons plus matérielles je suis à Schwartzhafen car mon bateau a sombré dans les marais de Bylorhof. Mais mon but est bien Leicherberg, pas Schwartzhafen. Mais… excusez-moi de mon impudence, mais j’ai l’impression que vous savez aussi certaines choses ? Me trompè-je ? Peut-être pouvons-nous nous éclairer mutuellement ?

Ludwig était tendu. Le jeune homme avait essayé de répondre à son hôte le plus finement possible, tout en amenant l’éventualité qu’il ait lu l’acte officiel du Stirland. Maintenant il fallait attendre la réponse de cet homme qui le regardait avec un œil toujours aussi torve. Après tout, il lui avait demandé ce qu’il faisait ici, pas qui était son père. Et si jamais Rémy était au courant, il lui avouerait sa fonction sans problème. Qui sait, peut-être en savait-il bien plus que lui au sujet de son paternel. Mais en attendant, il omettrait ce détail. Le jeune homme n’était pas intéressé par les rivalités entre Maître Rémy et la Garde Noire pour le moment. La seule chose qu’il voulait, s’était être fixée sur les révélations de Zania. Sa famille avait déjà bien plongé dans la déchéance et il espérait au fond de lui, que son père soit en dehors de tout ça.
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