A peine plus tard, dans la bibliothèque:
A la demande de son grimoire, Rallahquatil avait eu un fin sourire insolent en sortant l'ouvrage de son sac, qu'il avait tendu à son "maître".
Des lignes avaient été ajoutés sur les page suivants la liste intitiale de ses "compétences"... D'abord des formules alchimiques, des notes rapides sans doute prises durant son enseignement, dans lesquelles le nécrarque put s'assurer qu'il avait en effet appris les bases des Arts Liquides.
A la dernière page manuscrite, de nouvelles compétences avaient été calligraphiées, avec plus d'élégances que les précédentes:
-Connaissance de l'alchimie.
-Savoir trouver des ingrédients.
-Être maître des bandits de Stirfhäre
-Avoir refuser que la vampire Médélia m'offre ce que mon maître me refuse pourtant.
Il fouilla ensuite dans une sacoche et posa lentement diverses fioles sur une table. Elles contenaient des liquides colorés, des herbes pilées, des morceaux de "choses"...
Ce devait être des ingrédients alchimiques relativement rares, Nécros ne sut les analyser du premier coup d'oeil.INT+2 (alchimie et érudition) du nécrarque: 16, raté.
Cependant l'arabéen dit, à jamais sans peur:
-La Dame Médélia me parlait plus poliment que vous, mon Maître... Avec respect même... Je suis un mortel, je suis impatient. Je n'attendrai plus très longtemps de devenir un vrai serviteur immortel.
Il était dangereux, ce Rallahquatil, fort dans sa mortalité, inconscient, téméraire... et si compétent!
Le plan et la mission du sablier lui furent alors donné et il haussa un sourcil surpris. Il s'exprimait mieux qu'avant. Il progressait vraiment vite:
-je ne suis pas artisan, mais ça devrait être faisable, dit-il, avant de repasser à ce qui l'intéressait vraiment:
-J'ai eu une idée Maître. Et si j'acceptais le baiser de sang de Médélia, mais que sans qu'elle le sache je continuais en vérité à vous servir vous, et non elle?...
Nécros répondit peut-être... ou pas.
Toujours étant qu'ensuite il s'était remis à de nombreuses divinations...
Dans un premier temps, il parvint à observer à loisir l'ogre de Mordheim et sa bande:Test de MAG: 7, 19,14,19
Ses hommes le nommait "Karnaj", ou tout simplement "chef". Il taillait très grand et très large, même pour un ogre, et était en permanence couvert de ferrailles cloutées pleines de sang séchée - ou frais selon les moments, car il ne lésinait pas à se servir de ses gantelets cloutés ou de sa massue monumentale... mais jamais sur ses hommes... Aidé de ses espions elfes noirs et halfelings, il organisait régulièrement des raids contre d'autre groupuscules de Mordheim ou des aventuriers de passage...
Pour ce qui était de sa troupe, Nécros décompta, plus ou moins par ordre d'importance:
-Un humain, peut-être magicien des ombres, qui lui servait de conseiller particulier.
-Un prêtre elfe noir, "général" de la troupe.
-Un humain magicien du feu, sûrement ancien magister au vu de la chaîne autour de son cou et de son habit impérial pourpre tout pourri, autre "général"
-Quatre halfelings, zonards.
-trois elfes noirs, zonards et assassins.
-Neuf orques guerriers
-Dix-sept humains guerriers
-Deux trolls, gérés par une tripotée de gobelins - huit?
L'ogre, les orques et les trolls mangeaient volontiers leurs victimes - et la malédiction de Morr ne s'appliquait visiblement pas eux car ils ne devenaient point goules - les autres mangeaient un peu ce qu'ils trouvaient, des rats et d'autres charognards, essentiellement, avec en sus quelques coins qu'ils épargnaient car des réfugiés de longue date faisaient pousser des champignons en cave... et des chevaux quant l'ennemi en avait...
Ils ne restaient pas longtemps en place, allant de ruines en ruines, tuant sur leur passage... Ainsi étaient leur vie.
Ils avaient quelques relations avec des skavens, qu'ils laissaient en paix, se bornant à échanger des renseignements avec eux pour trouver des proies...
C'était un monde sombre et sauvage, les ruines immenses d'une cité maudite où le chaos régnait en maître...
Nécros eut ensuite bien du mal à observer des skavens. Il n'était pas encore assez puissant pour user de divination sans erreur, et chaque échec lui prenait une heure...