Necros venait de parler dans la langue mort-vivante par essence, le sorcier revenant le regarda alors de ses yeux de flammes vertes. Il agrippa l'arme que lui tendait le vampire, celle-ci sembla alors être dévorée par la magie qui s'incrusta dans chacune de ses pièces, les munitions fondirent dans le pistolet qui prit une apparence spectrale. Le revenant n'y prêta pas la moindre attention, semblant plutôt se concentrer fortement, comme s'il cherchait à contrôler les vents et en effet, le nécromancien pouvait sentir que ceux-ci réagissaient faiblement, entourant le skaven dans un léger vent sombre puis formant des liens qui ressemblaient vaguement à ceux reliant les morts-vivant qu'il contrôlait à Necros en plus primaire et fragile, suivit d'une décharge qui fit vriller une pierre d'un mur avant que celle-ci n'explose. Mais rien de plus ne semblait se produire, le revenant regarda ouvra alors la bouche et parla d'une voix cadavérique :
-Je sens-sens la magie-pouvoir, je peux-peux voir des filins-laisses... Je peux asservir-servir des esclaves-esclaves mort-mort, mais les vents ne répondent plus-plus bien. Maître
Il lui avait répondu en langue mortelle, celle des skavens. Mais il semblait comprendre quand Necros lui parlait en magikane à moins que ce soit simplement parce qu'il était lié à lui ? Mais que signifiait donc ce qu'il venait de dire ? Le langage primitif des skavens était si peu clair. Peu importe, le nécrarque avait d'autre chose à faire de plus important. Le vampire se dirigea donc en direction de la salle du pentacle, cherchant à en découvrir les secrets et la signification des dessins qui y étaient inscrit.
Il se mit à étudier les dessins multiples qui parsemaient le sol de la pièce. L'énergie contenue autour de lui était étouffante, il avait dû mal à rester concentrer tant le cercle magique semblait l'appeler à lui. Mais pourtant, il réussit à vaincre son envie pour continuer ses recherches. Passant de la salle à sa bibliothèque, il rechercha minutieusement les informations qui lui manquaient pour le moment. Cela lui sembla facile, pour ainsi dire, il réussit même rapidement à élaborer une théorie sur le fonctionnement et l'agencement des différentes figures qui constituaient l'ensemble complexe. Cela lui permit d'approfondir ses recherches et de même développer une certain compréhension de la chose. Pourtant, quelque chose clochait, les symboles, bien que devenu logique, n'avaient aucun sens, il s'agissait en effet de motif à vocation démoniaque et non nécromantique. De plus, les mots formés par les symboles se révélèrent rapidement vide de sens et même en les combinant, cela n'en restait pas moins un charabia sans queux ni tête.
C'est tandis qu'il revenait pour une ixième fois de la bibliothèque qu'il trébucha sur un parchemin laissé négligemment là. Se rattrapant de justesse, sa tête arriva toutefois très proche des symboles marqués sur le sol, chose qu'il avait jusqu'alors évité de faire, de peur de retomber dans l'ébahissement qu'il avait subi peu de temps auparavant et qui avait bien failli le rendre fou. Mais cette sécurité excessive venait de lui coûter cher ! En effet, maintenant que son visage était à quelques centimètres seulement des lignes incrustées dans la pierre, il put se rendre compte avec le plus grand désarrois qu'il ne s'agissait en rien de ligne !
Chacun des traits constituant un symbole était en réalité un ensemble de ligne de texte écrit dans une langue qu'il reconnut tout de suite pour être du magikane nécromantique ! Mais il ne s'agissait pourtant pas d'un texte qu'il arrivait à comprendre, ou plutôt pas totalement, certains mots lui étaient encore inconnus, trop complexe. Le vampire se rendit alors compte de deux choses importantes : il méconnaissait encore en partie une langue qu'il pensait maîtriser à la perfection et toute sa théorie actuelle sur le pentacle venait de se révéler totalement fausse !
Se rendant compte de son misérable échec dans la compréhension du savoir de son maître, il se dirigea d'un pas lourd en direction de la bibliothèque où il chercha un moyen d'évacuer la rage qui bouillait en lui. Il trouva pour cela un sort tout trouvé, car il représentait exactement ce qu'il désirait et ce qu'il ressentait pour le moment ! L'expression « avoir des éclairs qui sortent des yeux » ne sera aujourd'hui jamais aussi vraie ! Fou de rage, il apprit sans même s'en rendre compte ce sort d'un niveau terrifiant en comparaison à ceux qu'il connaissait pour le moment.
Sa rage se mua en puissance noire qui échappa à tout contrôle et tandis que les vents fouettaient l'air, il sentit venir en lui toute la colère de son échec. Et celle-ci se matérialisa dans deux coups de tonnerres noirs venant fracasser une porte en chêne. Cette dernière fondit comme une pomme trop mûre tandis que plusieurs décharges venaient ricocher sur des vermines tentant d'échapper à la fureur de l'immortel. Toutes furent réduit à l'état de masse immonde et nécrosée. Était-il calmé ? Avait-il assez évacué sa rage pour faire autre chose ? Ou bien était-il encore fou de rage ? Quoi qu'il en soit, il sentit un lien se tirer en direction de ses sbires, cela ne pouvait annoncer qu'une chose : « quelqu'un était de retour et ce quelqu'un était Rallah ».