[Saâldhil] Un serpent au pays des loups...

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

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Déistra
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

[align=]
Probabilité de rencontre d'ennemis : 61 % de chances, je lances une deuxième fois le dé :
Lancer d'1d100 (Malus de 10 car proximité du château + Sylvanie) : 18, personne ne se pointe, ou en tout cas ne se manifestent pas...
La nuit se déroula (A peu près paisiblement), et si l'on oubliait les hurlements et les cris des diverses bestioles qui rôdaient dans le coin, tout alla pour le mieux... Bien entendu, Saâ ne dormit pas de la nuit, et c'est les traits tirés et emplie d'une immense fatigue qu'elle reprit la route avec Mathilde... Celle-ci semblait aller un peu mieux physiquement, mais son esprit lui, était toujours inaccessible. Malheureusement pour la mercenaire, cette nuit blanche lui avait mis les nerfs à vif, si bien que son enthousiasme était un peu retombé, de plus elle était légèrement irritable, plus vite elles auraient atteintes la frontière, mieux cela vaudra...
Test d'écoute : 3 très bonne réussite !
Fort heureusement pour elle, cet état de stress lui avait aiguisé les sens : Bientôt, elle entendit des bruits provenant de sa droite et de sa gauche, au moins deux créatures vivantes les longeaient, sans doute plus, impossible de voir avec les fourrés qui bordaient le petit chemin de terre enfoncé dans la forêt qu'elles venaient de prendre... C'était trop léger pour être un homme à cheval, mais aussi trop lourd pour être un lièvre ou un lapin. Si elle devait classer les propriétaires de ces pas, ce serait un gros chien, voire un homme à pieds... En tout cas, ils ne manifestaient pas pour l'instant l'intention de les attaquer, à moins qu'ils ne s'agisse d'une stratégie particulière ?[/align]
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Saâhldil Sanchera
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

"C'est lorsque l'on s'écoute trop soi-même..."

Je poussais un énième soupir débordant d'exaspération. D'irritation. J'en aurai presque tremblé. Je n'étais pas peu coutumière des nuits blanches à la belle étoile, mais ces derniers jours avaient été très loin d'être reposants. Ajoutez-y une toute fraîche aversion pour cette maudite contrée, et vous obtenez un état d'excitation farouche, amère et acide à la fois, qui avait le don de vous donner les nerfs à fleur de peau. Mon regard furetais partout, peut-être de crainte de finir par clore les paupières et ne plus les rouvrir. Quelque part, j'en voulais à Mathilde ne pas piper mot pour ne pas m'aider à me maintenir éveillée. J'en voulais aussi énormément à la Sylvanie, allez savoir pourquoi...
Le soleil était trop dur, le vent trop faible, mon corps trop harassé. Je bouillonnais d'une rancoeur informe et nerveuse, incapable de la contenir. Je ne pouvais que me concentrer dessus, parce qu'elle laminait toute barrière que je cherchais à lui imposer pour l'endiguer.

"C'est lorsque l'on s'écoute trop soi-même, qu'on ne prête plus l'oreille à autrui."

J'étais littéralement infoutue de regarder proprement, avec exactitude, ce qu'il se passait autour de moi, et ce fait ne me rendait que plus folle encore. Or, il est assez répandu qu'être énervée n'aide en rien à se concentrer...


- Ah ! Y en a marre ! J'arrête !

Nonobstant le caractère ridiculement enfantin de mon éclat subit, je tapais dans un caillou en bord de route et m'affalais à même le sol. J'avais l'impression que mon crâne fourmillait d'informations que je n'arrivais pas à saisir et mettre en lumière ; encore une source de vague frustration. Mathilde me regardait, aussi désemparée qu'à l'accoutumée. J'avais désespérément besoin que quelqu'un prenne les rênes en main à ma place, et j'en avais un désir extrême ; mais, par le miracle d'un recul que je parvenais encore à ménager, je savais que c'était une attitude éphémère, née de mon état à la limite de la défaillance de ma conscience spontanée, et me doutais que j'allais me reprendre en main bientôt.
Mais ce bientôt, qu'il était lent !


- Je crois que je vais devenir folle, grommelai-je en portant une main à la tempe.

Je pris le risque de fermer les yeux, me massant doucement le front du bout des doigts. Refuser cette lumière blessante, c'était ouvrir les bras à une obscurité qui, curieusement, n'avait rien d'apaisant. Elle me donnait tout autant mal au crâne...
Décidément, ça n'allait pas fort aujourd'hui.


- Bon. On se calme. On ne récrimine pas.

"On ne hurle pas" ajoutai-je mentalement. Inspirant profondément, je pris le temps de me rechercher un peu de sérénité dans l'immobilité. J'allais même jusqu'à ne plus lutter contre le bâillement circonspect qui me vint à la bouche, sachant qu'il me détendrait au risque de me faire somnoler. Il y a de ces moments, où votre corps semble vous trahir. Vous attendez tant de lui par rapport à ce qu'il est capable de fournir, qu'il manque à ce que vous croyez être ses obligations. Dès lors, vous devenez la proie du sentiment d'intime déréliction, celle où vous ne pouvez même plus compter sur vous-même. C'était de cette émotion-là, tacite et diffuse, que provenait toute ma détresse. J'avais désespérément besoin de mes moyens et de mes ressources, or je les avais épuisées tant que je ne m'autoriserai pas une bonne nuit de repos.
Un luxe colossal en Sylvanie, semblait-il.


- Mathilde, commençai-je avec un pauvre sourire tout en sachant qu'elle ne me répondrait pas, est-ce que tu...

Un bruissement me parvint sur la gauche, et je me tus. Presque aussitôt, le même son me parvint de l'autre côté. Je battis des paupières, m'interrogeant sur mes capacités d'écoute. Avais-je bien entendu ? N'avait-ce pas été le fruit de mon imagination que cette nuit horrible avait déjà énormément sollicitée ?
Plutôt une prudence ridicule parce qu'exagérée, qu'une inconscience dangereuse. A fortiori s'il s'agit d'ignorer un avertissement...

Je jurai intérieurement. Les ennuis ne pouvaient pas tomber à plus mal moment. Qu'est-ce qui pouvait bien rôder sur les bas côtés ?


- Non, ce n'est rien. Allez, on avance.

Je me remis debout en grognant comme mes muscles fatigués protestaient. Je me rapprochais, très légèrement vacillante, de ma compagne qui attendait toujours. Avec une moue compatissante, je la serrais un instant contre moi, puis lui fis signe de poursuivre la marche. Son mutisme m'inquiétait davantage à chaque heure qui passait, mais il fallait lui laisser le temps... n'est-ce pas ? L'air de rien, mes mains vinrent effleurer mon baudrier. Je glissais les doigts dans la ceinture, prêts en réalité à en jaillir pour saisir mes armes. Si adversaires il y avait, ils venaient de perdre l'effet de surprise.
Moi, en revanche, je venais de le gagner.

Attentive, je tendis l'oreille, me préparant à réagir malgré ma lassitude au cas où les bruits surviendraient de nouveau. Peu de choses pouvaient s'avérer bonnes en ces lieux, et la situation méritait que je sois aux aguets. Prêtant l'oreille à autrui...
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

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Test de détection : 6 réussite !
Tendant l'oreille, Saâ discerna deux, non trois créatures à sa poursuite, de ce qu'elle en voyait il s'agissait de sortes de loups faméliques, impossible d'en savoir plus avec l'obscurité qui régnait dans ces sous-bois... Les loups - Si c'en était - se déplaçaient maladroitement, sans courir, il suffisait qu'elle accéléra pour les distancer, mais ils la rattrapaient, toujours, infatiguables, d'une démarche implacable et régulière... Tôt ou tard, Saâ finirait par s'épuiser, et à ce moment là elle sera bien obligée d'arrêter sa course. Elle se doutait bien qu'à cet instant précis, les fauves lui sauteraient dessus, ce serait la curée générale, épuisée et obligée de se battre pour deux elle périrait rapidement sous le nombre...

Mais pour l'instant Saâ continuait toujours dans la direction supposée de la frontière, La terre moite et collante lui collant aux bottes, les nombreuses racines noueuses des arbres manquant parfois de la faire trébucher, quand ce n'était pas Mathilde... Celle-ci d'ailleur conservait son masque d'impassibilité, mais en y regardant mieux, la mercenaire vit qu'elle était d'une pâleur mortelle, et qu'une légère sueur lui couvrait le visage. Elle connaissait bien cette sueur, c'était celle que l'on appelait sueur froide, l'essence de la peur...
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Saâhldil Sanchera
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

"Tout guerrier a le droit de connaître la peur. Mais tout guerrier a pour devoir de faire une arme de la sienne."

Je n'osais pas une seule seconde me laisser aller à l'utopie selon laquelle les forêts de Sylvanie pouvaient abriter des loups tels qu'on peut en apercevoir un peu partout dans l'Empire. Pour survivre sur ces terres cauchemardesques, ils avaient dû faire comme tous les autres : s'adapter. Par conséquent, il fallait s'attendre à ce qu'ils ne soient pas le moins du monde impressionnés par des cibles telles que Mathilde et moi. Mon visage se ferma comme je prenais la mesure de la menace. L'étrangeté de la poursuite des bêtes qui nous emboîtaient le pas faisait courir un long frisson de méfiance le long de mon échine. Je fis sauter les boucles de mon baudrier pour tirer au clair et ma rapière, et ma dague, évitant soigneusement le regard de ma protégée. Confusément, je me rendis compte que j'étais en train de... m'investir... auprès d'elle.
Pour n'importe qui le méritant j'aurai tiré mes armes et combattu l'assaillant, qu'il soit humain ou animal. Pour n'importe qui le méritant, j'étais prête à prendre le risque que mon sang soit versé, car c'était à peu près l'unique argument qui me permettait de faire valoir ma dignité, celle de me mettre au service d'autrui et de répandre en actes comme en paroles la sagesse que j'avais eu la chance qu'on me transmit. Mais ce n'était pas pour n'importe qui que je pouvais éprouver cet élan très personnel, à la limite de l'intimité, de pitié, et de farouche compassion. Ludwig était un jeune garçon sans doute du même âge que Mathilde, mais bien plus dangereux. Et sous ce terme-là, je ne comptais même pas son arme ou son abominable ferveur ; il était, tout simplement, un individu affuté par son passé. Alors que cette jeune femme, peut-être un rien plus vieille, était comme un nourrisson laissé à l'abandon - excluant cette fois-ci son état présent que j'espérais passager. En aucun cas elle n'était à même de se défendre, en aucun cas non plus elle ne pouvait mériter ce qui lui arrivait. En aucun cas, en somme, elle ne pouvait être autre chose qu'incarnation réfléchie, indirecte, de l'injustice.

En aucun cas elle n'aurait pas pu me rappeler moi-même, à une certaine époque...

Je reniflais bruyamment, y mêlant dédain et résolution. Je ne pouvais plus prendre l'ancienne servante par la main, occupées qu'étaient les miennes à enserrer l'acier acéré, et je l'enjoignais à me suivre en accélérant le pas. Il était hors de question de fuir à toutes jambes, prenant le risque de ne plus avoir le temps de réagir au moment opportun ; et la peur qui suintait de son corps venait nourrir une colère très pure que je dirigeais contre la source de son angoisse. Quand donc m'étais-je souciée de quelqu'un de cette façon ? Quand donc avais-je perdu ma distance raisonnée ? Intuitivement, je devinais que je comptais me dresser contre tout mal qui désirerait s'en prendre à elle simplement parce qu'il s'agissait d'elle, indépendamment de qui, moralement, pouvait bien être cette personne. Mon objective détermination se consumait lentement sous le feu de ce regard ingénu, presque hagard, qui pourtant semblait gagner quelque étincelle de confiance lorsqu'il se posait sur moi... Remplacée par une brûlante volonté de repousser toute souffrance cherchant à l'atteindre.


- Tant que je serai là, tu n'auras pas à avoir peur, affirmai-je sans croire à ce qu'elle comprenne mes mots.

Il suffisait juste qu'elle en saisisse la tonalité pour comprendre ce qui se cachait sous ces paroles. Peut-être avec plus de clairvoyance que nombre de personnes en pleine possession de leurs moyens. Un regain de vitalité coula en moi comme je songeais à ce qui avait pu la plonger dans une pareille détresse. Elle en sortirait un jour, j'y veillerai.
N'ont pas à voler l'humanité, ceux qui se mentent en déclarant ne plus la désirer...

Je fronçais les sourcils. Qu'est-ce qui avait bien pu me mener à cette réflexion ?

Une légère secousse accapara mon attention. C'était la Sylvanienne qui avait saisi mon poignet pour ensuite le lâcher faiblement, dans une sorte... d'appel ? Je ne comprenais pas. Ses yeux sombres et indéchiffrables me fixaient, mais ils se mirent à divaguer aux alentours, naufragés d'une conscience qui s'était noyée dans la terreur et le déni.


- Ne t'en fais pas. Je te rendrai tout ça, chuchotai-je. Tout ce qu'on a calciné en toi reviendra, c'est promis.

Je me mis à respirer bruyamment, carrant les épaules. J'avais encore beaucoup de choses à faire pour nous tirer de là, mais ce qui était certain, c'est que je ferai tout pour qu'un jour l'on puisse la dire sauvée. Raffermissant ma prise sur mes armes, je poursuivis mon chemin, encore plus déterminée.
Modifié en dernier par Déistra le 28 oct. 2011, 01:08, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

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Test d'INI :

Classement pour premier tour (1) : Le PJ a raté son test d'INI (10) et ne bénéficie que d'une action au premier tour. L'adversaire (1) a raté son test d'INI (19) et ne bénéficie que d'une action au premier tour.

Classement pour premier tour (2) : Le PJ a réussi son test d'INI(4) et bénéficie de 2 actions au premier tour. L'adversaire (2) a raté son test d'INI (11) et ne bénéficie que d'une action au premier tour.

Classement pour premier tour (3) : Le PJ a réussi son test d'INI(5) et bénéficie de 2 actions au premier tour. L'adversaire (3) a raté son test d'INI (16) et ne bénéficie que d'une action au premier tour.

Classement pour tout autre tour : Personnage ( INI 9 ) puis Adversaire 2 ( INI 8 ) puis Adversaire 3 ( INI 8 ) puis Adversaire 1 ( INI 8 )
Vint hélas le moment où Saâ fut bien obligée de s'arrêter pour souffler un moment, guider Mathilde par la main se révélant plus épuisant que prévu. C'est alors que sortirent du bois trois apparitions cauchemardesques, qui n'avaient plus de loups que le nom :
Image
Saâ l'ignorait, mais il s'agissait de deux loups funestes, accompagnés par leur meneur loup de sang, ces êtres faisaient partie des plus dangereux prédateurs des bois Sylvaniens, avec les vampires bien évidemment... Les trois monstres conservaient un silence parfait, pas un soupir par un seul grondement, pourtant c'est à l'unisson qu'ils encerclèrent les deux jeunes femmes, selon une tactique si bien rodée qu'elle avait perdurée après leur mort... Mais à l'opposé de leurs frères vivants, ces créatures morts-vivantes ne connaissaient pas la fatigue, le connaissaient ni la peur ni la douleur, seule leur extermination complète permettrait de s'en débarrasser de manière définitive...
Tu as l'initiative, tu peux donc tenter deux attaques, à toi de voir quoi faire...
[/align]
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Saâhldil Sanchera
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

"Prends toujours garde à ton coeur quand vient la mort, car il est terrifié par elle. Et cette peur peut te conduire à des actes bien pire que la mort elle-même."

Oui, cher maître. Je tiens mon coeur au creux de ma main, je cherche à calmer ses soubresauts. J'ai encore la maîtrise de sa bride, et je tire férocement sur ses rênes pour qu'il cesse de cavaler au travers du désespoir. Selon vos conseils, je lui imposerai ma volonté et lui interdirai de me laisser conduire à ces actes dont vous parlez... la lâcheté qui fera périr d'autres que moi. Je ne peux décemment pas m'abandonner à la peur lorsque Mathilde dépend de moi, n'est-ce pas ?

"Il ne tient qu'à toi de décider si la mort est une ennemie ou une amie. Dans le premier cas, tu la vois comme une fin. Dans le second, comme un moyen."

Il était vrai que je pouvais faire de cette échéance un outil, une toute dernière arme. J'avais poussé de la main la jeune femme afin qu'elle se place derrière moi, et je tournais autour de et dos à elle, afin de la garder d'un de ces loups démoniaques qui aurait tenté de bondir sur elle. Si seulement elle pouvait revenir un tant soit peu au monde, elle aurait pu chercher à s'enfuir tandis que j'accaparais l'attention des prédateurs. Je craignais qu'elle fut incapable ne serait-ce que du moindre acte de survivance.

Désemparée, je regardais l'hideux trio cauchemardesque qui nous encerclait méthodiquement. Mon maître en avait su si long sur la mort... Je me rendis compte qu'avec le peu de temps, finalement, où j'avais pu le côtoyer, il m'avait décidément bien formée. Si seulement j'avais pu rester encore un peu avec lui, encore quelques années, encore une décennie... Il aurait été possible pour moi de découvrir tant de choses encore, de m'abreuver à ses intimes connaissances de la nature humaine.
Le regret... Le regret est un début d'acceptation, aurait-il sans doute dit. Il fallait juste prendre garde à ce que cette acceptation ne se mue pas en renoncement.

C'est encore l'espoir qui me conduisit à jeter une dague aux pieds de Mathilde. S'en saisirait-il au bout du compte ? Se défendrait-elle pour se sauver ? J'en doutais trop pour y croire. Mais, après tout, s'il y avait bien une chose en laquelle j'avais foi, c'était dans les miracles de l'âme de mes pairs. C'est avant tout dans les ténèbres que peut soudain brûler une lumière ; car c'est lorsque l'esprit se trouve dégoûté soudain de son malheur, de sa peine, de sa douleur, qu'il se révolte et reprend le dessus sur ses maux. La Sylvanienne en était-elle déjà là ? Y arriverait-elle seulement un jour ? Je n'en savais rien, et ce fameux jour hypothétique semblait largement compromis à présent.
Je serrais les dents. J'avais formellement fait le voeu de lui redonner ce qu'on lui avait arrachée, et voilà où nous en étions désormais.

Dans les tisons ardents qui leur servaient d'yeux, les loups décharnés clamaient leur faim de... de vie ? Qu'est-ce qui motivait leur silencieuse et meurtrière ardeur ? Mieux valait l'ignorer... Avaient-ils encore un savoir d'eux-mêmes ? Une certitude de leurs besoins et de leurs motivations grondantes ? Ou n'étaient-ils que les jouets de quelque obscure volonté, guidés par des impulsions qui n'étaient pas les leurs ?
Cette horrible contrée... Odieuse. La mort y prenait un sens bien plus sinistre. A mes yeux, elle était presque sacrée. Ici, on y violait ses bons droits, y déchirait ses prérogatives. C'était une remise en cause du fondement de nombre de désirs originaires de l'homme - c'était donc que ce pays n'était pas commandé par les hommes, mais par quelque chose d'infra-humain. De supérieur, diraient probablement certains.

Ma bouche était crispée à m'en faire mal. Trop de noirceur en ces lieux pour ne pas aviver une certaine colère en moi. Ce mal que je devinais, mais que je ne connaissais pas, se faisait sentir partout et en toutes choses, à tel point qu'il prenait une caractéristique omnipotente. Tout ce que je voulais, c'était contredire cette suprema potestas, cette insolente main-mise qu'il avait, l'espace de quelques instants. Rien que quelques instants...
Les mots se pressaient à mes lèvres. Ils s'y pressaient mais ne jaillissaient pas dans l'air froid, car ils se combattaient les uns les autres. Mes désirs se percutaient. "Mathilde, essaie de fuir" s'opposait à "Mathilde, essaie de te battre". L'urgence de la situation floutait mon estimation ; que pouvait-elle faire ? Se laisserait-elle mettre en morceaux ? C'était probable, bien que l'idée me révolta profondément. Cette frustration peinée est celle de la responsabilité ; lorsque vous savez que vous allez tomber, écrasée par le fardeau qui pèse sur vos épaules. N'aurai-je été vraiment capable de le soulever qu'une seule nuit et une seule journée ?

"Que puis-je faire pour elle ? Pour moi ?" était la seule question que j'avais à me poser. Cependant la réponse était très loin d'être satisfaisante. Cette femme derrière moi qui sortait à peine de l'enfance risquait de ne pas avoir la clairvoyance de saisir la chance que j'espérais lui offrir en ultime présent.
Incapable de lui dicter une conduite dont je savais qu'elle ne la tiendrait pas, je décidai d'étouffer les paroles qui se pressaient à mes lèvres pour me concentrer sur la seconde qui allait suivre.

D'un geste vif, je m'avançais vers le carnassier le plus proche, dont il m'avait semblé peut-être à tort qu'il menait les deux autres, dans l'intention de l'abattre.

Compétence chance rechargée pour aujourd'hui... :P A utiliser uniquement en parade.
- Ambidextrie
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Modifié en dernier par Déistra le 28 oct. 2011, 01:09, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

[align=]
Test d'observation : 20, échec critique, tu ne pourras pas discerner le loup de sang de ses autres compères quel que soit le nombre de tentatives...

Combat : Saâ vs Equipe Loup de Sang

Initiative :

Saâ : 1 attaque
Loup funeste (1) : 2 attaques
Loup funeste (2) : 2 attaques
Loup de sang (1) : 1 attaque

Jet d'1d6 pour déterminer qui Saâ attaque :

1à2 Loup funeste (1)
3à4 Loup funeste (2)
5à6 Loup de sang (1)

Lancer d'1d6 = 3, cible Loup funeste (2)

Tour 1 : Flamme du courage

Tour de Saâ : Usage de chance (uniquement en cas de parade), ambidextrie (+1 ATT, +1 PAR), ainsi qu'Arme de prédilection (+1 ATT)

Profil de Saâ pour ce tour ci : FOR 8 END 8 ATT 13 PAR 12 (potentiellement 13) 60 Pvs (vie récupérée suite à votre repos et au temps écoulé, ce n'était qu'un coup contondant après tout...)

Attaque de Saâ (Loup funeste 2) : Votre attaque a réussi (2). La parade de votre adversaire a échoué (15). Votre attaque inflige une perte de 28 PV !

Tour de Loup funeste 1 (2 attaques) :

Attaque (1) : Votre attaque a échoué (14).

Attaque (2) : Votre attaque a échoué (20). Echec critique ! -2 ATT -2 PAR au prochain tour !

Tour de Loup funeste 2 (2 attaques) :

Attaque (1) : Votre attaque a échoué (10).

Attaque (2) : Votre attaque a échoué (20). Echec critique ! -2 ATT -2 PAR au prochain tour !

Tour de Loup de sang 1 (1 attaque) :

Attaque (1) : Votre attaque a échoué (8).

Fin du tour 1. Ordre d'initiative au prochain tour :

Saâ : 1 attaque
Loup funeste (1) : 1 attaque
Loup funeste (2) : 1 attaque
Loup de sang (1) : 1 attaque
Malgré leur apparence effrayante, les adversaires de Saâ bénéficiaient d'un principal désavantage : Ils étaient lents. Quand bien même leurs attaques étaient fulgurantes, elles restaient étonnamment prévisible, et la mercenaire réussit à perforer aisément sa cible de sa rapière. Le loup était étonnamment léger, comme s'il était quasiment creux, mais le fluide noirâtre qui coula, sirupeux et malodorant de la plaie, lui apprit que ce n'était hélas pas le cas. Elle se trouvait face à des cadavres, de très vieux cadavres en état de décomposition avancée, et seule quelque magie amorale les maintenaient encore en état de se mouvoir... Ce qu'elle affrontait en cet instant même n'était qu'une parodie de vie, de sinistres marionnettes sans personne au bout des fils, si ce n'était les derniers vestiges de leur instinct, en un sens c'en était presque pitoyable... Elle réussit aisément à éviter leurs assauts, mais la fatigue la guettait, ce qui n'était pas le cas de ces créatures de non-vie... Si l'on ajoutait le fait que les échos de leur combat risquait d'attirer d'autres adversaires potentiels (Voire même plus redoutables que de simples loups), elle avait tout intérêt à finir cet affrontement au plus vite, et ne pas s'éterniser ici, dans le cas contraire les deux jeunes femmes allaient au devant de gros problèmes...[/align]
Déistra Noiredextre, Disciple du Chaos vouée à Slaneesh
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Saâhldil Sanchera
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

"Regarde toujours les ténèbres en face et ne les dénigre pas chez l'homme, car ce sont elles qui lui permettent de trouver la lumière."
J'avais souvent contesté cette pensée à mon maître. Selon lui, les repentis formaient l'aristocratie du bon et du vrai, au sens littéral. Seul l'être qui connaît intimement le goût de la noirceur et a réussi à la vomir de son estomac peut prétendre avoir fait le choix d'être bon. Ainsi devient-il meilleur qu'autrui, incontestablement.
Pour ma part, je demeurais dubitative. De nombreux arguments pouvaient venir affaiblir cette théorie, somme toute pertinente quoiqu'un peu radicale à mes yeux. Néanmoins, il était possible de l'interpréter dans un tout autre sens, que mon sage de mentor n'avait pas envisagé. Une maxime très simple, souvent connue sous une forme ou une autre de la plupart des citoyens... C'est dans la peur qu'on trouve le courage, dans la difficulté qu'on trouve la force de vaincre. Il faut de l'opposition, une menace imminente de défaite, pour tirer du plus profond de soi la volonté de gagner.

C'est sous cet angle qu'il fallait apprécier la sombre résolution, accompagnée d'un sang-froid de fer, qui venait de m'envahir. La vision des loups décharnés et tirés jusqu'à cette caricature d'existence m'avait amenée à cette ligne de conduite ; à défaut de pouvoir me sauver, j'allais tout faire pour sauver la servante. A cette fin je devais résister au mieux de mes capacités, et gagner autant de temps qu'il me serait donné d'en arracher, bribe après bribe, aux mâchoires hideuses des prédateurs défunts. Ainsi enveloppée de cette funeste détermination, je m'étais contentée de jouer sur un mélange d'instinct et d'observation pour me garder de leurs assauts, me fendant au passage d'une riposte qui toucha au but.
Sorte de carcasse gonflée, de pantin ignoble, ma cible avait saigné d'un fluide huileux et saumâtre, véritable écho de sa condition.

"Pourquoi cette maladresse dans vos gestes ? Pourquoi vos pattes ne vous portent-elles pas sur la cible que vos yeux depuis si longtemps éteints convoitent ?" Les mots se formaient dans mon esprit, détachés, froids. C'étaient les phrases acerbes d'une autre femme, celle qui s'était accaparée cette demie-inconscience qui peut parfois vous investir et décider de vos faits et mouvements à votre place. Vous devenez le spectateur réfléchi de vos actes, cantonné à l'unique pouvoir de subir.
Une passion morte.
"Vous êtes semblables aux feuilles affranchies, seulement portées par un vent aveugle et à vous indifférent. Trop éloigné de vos considérations, et étant la seule énergie capable de vous mouvoir, il ne saurait réellement donner satisfaction à vos attentes. Vous n'êtes plus que bribes spontanées prisonnières d'un corps qui n'est plus tant le vôtre."

Comment pouvait-on violer ses droits à la mort ? Comment pouvait-on ainsi faire fi de ses lois ? Y avait-il un prix dans cette audace ou les nécromants étaient-ils à même de lui imposer leurs caprices ?
Et surtout... quel était l'intérêt ? Ceux-là qui trouvaient refuge dans l'immortalité faisaient preuve d'un tel aveuglement, confinant à l'absurdité. On peut gagner contre la déchéance, mais pas contre la nature. Ces loups-là avaient recouvré leur existence, mais certainement pas leur vie.

Exister n'a pourtant rien de désirable.
Seul le fait de vivre a de l'attrait.

Je pliais le genou pour laisser passer un prédateur qui venait de bondir. Ma rapière se darda vers le flanc exposé, mais elle ripa contre un os et ne fit qu'érafler un mince bandeau de fourrure décrépie.


- Mathilde ! criai-je.

Qu'espérais-je ? Avais-je fini de m'interroger sur ce que j'attendais d'elle ? Fuir ou combattre, mais certainement pas rester ici, inutilement offerte à toute cette brutalité.
Je fis un bond vers elle, la bousculant en lui faisant un rempart de mon corps. Sans la ménager, je la poussais sur le sentier, non sans me retourner périodiquement pour placer l'acier de mes armes entre moi et les loups. Puis, sans crier gare, je me mis à courir tout en lui saisissant la manche entre le pouce et l'index. J'en profitais ainsi pour mettre de la distance, sans pour autant que les bêtes n'abandonnent. Elles allaient à une allure régulière et trop mécaniquement réglée pour qu'elle soit tout à fait naturelle.
Tout aussi soudainement que je n'avais pris la tangente, je fis volte-face, cherchant à surprendre l'immonde trio. Ma rapière s'allongea en direction de l'un d'eux...

Fausse fuite pour s'écarter au maximum de l'endroit où nous avons combattu et avancer le plus possible vers la frontière. J'attaque celui qui a été blessé au round précédent.
Modifié en dernier par Déistra le 28 oct. 2011, 01:09, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 186
"Tendre vers un idéal. S'imposer un code d'honneur. Vivre selon ses principes... Il n'y a pas de plus grande priorité."
"J'ai peur de la part de vérité qu'il y a dans le fait que le bien soit affaire de raison, et le mal affaire de motivation."

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Déistra
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

[align=]
Test d'INI (Si réussit attaque impossible à parer) : 11 raté...
Initiative :

Saâ : 1 attaque
Loup funeste (1) : 1 attaque
Loup funeste (2) : 1 attaque
Loup de sang (1) : 1 attaque

Saâ cible encore Loup Funeste (2)...


Tour 1 : Flammes du courage

Tour de Saâ : Usage de chance (uniquement en cas de parade), ambidextrie (+1 ATT, +1 PAR), ainsi qu'Arme de prédilection (+1 ATT)

Profil de Saâ pour ce tour ci : FOR 8 END 8 ATT 13 PAR 12 (potentiellement 13) 60 Pvs

Attaque de Saâ (Loup funeste 2) : Votre attaque a réussi (5). La parade de votre adversaire a échoué (8).Votre attaque inflige une perte de 25 PV. Loup funeste (2) mort !

Tour de Loup funeste 1 (1 attaque) :

Attaque (1) : Votre attaque a échoué (16).

Tour de Loup de sang 1 (1 attaque) :

Attaque (1) : Votre attaque a échoué (14).

Fin du tour 1. Ordre d'initiative au prochain tour :

Saâ : 1 attaque
Loup funeste (1) : 1 attaque
Loup funeste (2) : 1 attaque
Loup de sang (1) : 1 attaque
La feinte de Saâ prit manifestement le loup par surprise, sa lame tranchant promptement le loup causant une large plaie dans son ventre mou et décharné. Celui-ci tomba au sol, et ne se releva pas... Au contraire, il sembla se déssécher, tandis que sa peau devenait de plus en plus parcheminée, il tombait littérallement en poussière... Sans même hésiter les deux autres loups continuèrent de l'attaquer, mais la mercenaire les esquiva tout aussi facilement qu'auparavant.

Ils lui faisaient désormais tous les deux face, et elle put ainsi voir plusieurs différences entre eux : Tandis que l'un n'avait que l'apparence d'un cadavre en pleine décomposition, l'autre, d'apparence plus ancienne, n'avait pour tête qu'un crâne dépourvu de fourrure, dont les orbites sinistres la fixaient d'un air vide. Ce loup était plus sec, plus "mort" que l'autre, qui lui pouvait encore passer pour vivant si on l'observait de près... S'agissait-il d'un mort vivant plus ancien, ayant rejoint la meute après une ancienne défaite ? Mais qu'importes, ces deux non-vivants en avaient après leur seule existence, aussi ne restait-il qu'à finir le travail déjà commencé...
[/align]
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Saâhldil Sanchera
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

Il y en a qui vous diront que le combat peut être beau. Il y en a qui vous diront qu'ils dansent, qu'ils exécutent des entrechats volages destinés à tuer pour l'esthétisme. Il y en a qui vous diront, qu'ils peuvent s'esquiver d'un simple équilibre soudainement rétabli, qu'ils sont à même de se mettre harmonieusement en accord avec les épées et les crocs. Il y en a qui vous diront que tuer peut être beau.
Je ne suis pas de ceux-là.
Il n'y avait rien de remarquable dans le bond désespéré pour échapper aux mâchoires claquantes. Il n'y avait rien de magnifique, d'envolé ou de superbe dans l'estoc un rien habile, un rien anticipé. Ici, il n'y avait que l'intense concentration bordée de folle espérance de celle qui tente de sauver sa vie à l'instar de celle qu'elle protège.

C'est avec une grimace tendue que je me jetais sur le côté. Le corps du fauve, curieusement massif bien que décharné, me frôla comme il bondissait là où je me tenais précisément une seconde plus tôt. Pour l'instant, leurs pattes semblaient encore gourdes, leurs muscles encore atrophiés et comme retenus en otage par la mort de laquelle on les avait tirés. Mais cela durerait-il ? Une faim personnelle allait-elle s'éveiller dans leur estomac percé pour venir les ragaillardir ?
Une étrange similitude vint me frapper. Ces bêtes... ont leur avait arraché ce qui faisait d'elles des objets morts, pour en faire des objets vivants. A Mathilde, on avait violé ce qui en faisait un sujet vivant, pour en faire un sujet mort. La Sylvanie semblait faire converger les assassins de destin, les meurtriers de liberté. On pourrait déclarer qu'aucunement, destin et liberté pourraient être associés.
A moins de voir le destin comme le produit de votre liberté exprimée. Une valeur tant bafouée... tant foulée des pieds... C'en devenait révoltant.

Une énième fois, je me fendis sur le côté pour ne pas laisser les crocs jaunis se refermer sur ma chair. Dans le même temps, je cherchais à asséner un coup de botte au prédateur défunt, mais il était déjà hors de portée. Adversaires peu conventionnels, effrayants, mus par une force étrange et contre-nature. Mais néanmoins mortels. Loin de l'invincibilité.
Je devais me réfugier dans cette certitude. M'y enfermer, et repousser toute la peur, tous ces doutes, toutes ces images violentes et funestes qui commençaient à m'envahir et à cisailler de leurs dents aigües le mur de ma volonté.

En arrière, cauchemars piteusement incarnés. Retournez à cette nuit qui vous chérit au point de braver tant de ces lois qui auparavant me paraissaient immuables et trop hautes pour un jour pouvoir être franchies.
Une expression hargneuse passa sur mes traits. Un tout dernier effort. Nous ne tomberions pas si près de pouvoir enfin échapper à cette contrée. Je me raidis, avisant le loup qui paraissait avoir été relevé depuis plus longtemps que son comparse monstrueux.

Bon, j'arrive pas à le rendre potable, ce post. =="
Je m'en prends au plus ancien.
Modifié en dernier par Déistra le 28 oct. 2011, 01:10, modifié 2 fois.
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"Tendre vers un idéal. S'imposer un code d'honneur. Vivre selon ses principes... Il n'y a pas de plus grande priorité."
"J'ai peur de la part de vérité qu'il y a dans le fait que le bien soit affaire de raison, et le mal affaire de motivation."

Sanchera Saâhldil , Maître d'Armes
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  • "Un jour je reviendrai à Cathay la Grande, accomplie comme mon maître désirait que je le devienne. Ce jour-là j'aurai le droit d'être fière."
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