[Saâldhil] Un serpent au pays des loups...

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

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Ludwig Schiller
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Ludwig Schiller »

  • Devançant Ludwig Schiller, Saâhldil bondit alors que l’épouvantable créature commençait à se diriger dans leur direction tout en vomissant sans discontinuer sa hideuse cacophonie. La mercenaire plongea la lame de sa rapière dans le corps de la créature et l’enfonça jusqu’à la garde avant de la dégager d’un brusque mouvement.

    Le coup aurait été fatal pour n’importe quel homme, mais il arracha à peine un cri de douleur à ce monstre. Le visage de cette goule était figé dans une grimace hideuse, et ses larges traits illuminés d’un infernal éclat par ses orbites enflammées. Elle portait aussi de profondes entailles qui révélaient les muscles rouges sous sa peau. Le monstre fit une embardée dans la direction de Saâhldil comme pour l’enlacer de ses énormes bras.

    C’est à ce moment que le jeune homme entra en action, furibond.

    ImageLudwig Schiller :Ôte tes sales pattes de là, saleté !


    Ludwig Schiller plongea et taillada ce monstre à l’estomac, ouvrant la peau de son ventre. Se retournant pour voir si la belle mercenaire allait bien, le cultiste sentit une main froide comme la mort l’attraper par les cheveux et le tirer brusquement en arrière. Ludwig se retrouva nez-à-nez avec la créature qui plongeait vers sa gorge, la bouche grande ouverte. Le froid mordant qu’exsudait le monstre le brûla et il se jeta de côté dans un mouvement désespéré, lui abandonnant une poignée de cheveux. La tête du jeune homme vint heurter le pied de la table en bois et un éclair de douleur lui traversa tout le corps.

    Les voix l’entouraient de toutes parts, et quand sa vue brouillée s’éclaircit, il leva les yeux vers le visage tordu du monstre. Il était au-dessus de lui, et le griffa au niveau du cou. Une vive douleur assaillit le jeune homme, tandis qu’un poison commença à circuler dans ses veines.

    En quelques mouvements, Saâhldil fut sur la goule et lui planta sa dague dans le dos. Le monstre se désintéressa pendant quelques secondes de Ludwig, et ceux-là lui permit de se relever en un instant.

    - Ludwig, ne touche plus cette créature.

    Le jeune homme n’avait rien d’un expert du combat, mais cette créature aux mouvements gauches était loin d’être un très grand adversaire. Le cultiste n’abandonnerait jamais cette femme seule avec cette créature. Il s’en voudrait à jamais, si elle se faisait tuer par ce monstre.

    ImageLudwig Schiller :Non ! Jamais je ne vous abandonnerez…


    Et sur ces mots, Ludwig repartit à l’assaut de la créature.
Arme de prédilection pour avoir +1 en ATT :) Saâ n’oublie pas ta compétence Bravade :wink:
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- Veste de cuir (Partie couverte: Torse, dos et bras / Points de protection: 5.)
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• Charisme - niveau 1
• Séduction - niveau 1
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Déistra
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

[align=]
Combat ! Ludwig & Saâhldil vs Goule (2) :

Ordre d'attaque : Saâ (1 attaques) - Ludwig (1 attaque) - Goule (1 attaque)

Tour 2 : La curée...

Tour de Saâ :

Attaque 1 : Votre attaque a réussi (12). La parade de votre adversaire a réussi (1).Vous lui infligez 5 dégats.

Tour de Ludwig :

Attaque 1 : Votre attaque a échoué (13).

Total de votre camp : 5 dgts, cible agonisante !

Tour de la Goule :

Attaque 1 : Votre attaque a réussi (4). La parade de votre adversaire a réussi (6).Vous lui infligez 6 dégats.

Effet : Griffes empoisonnées : test d'END-2 (6) => 11 raté ! +10 dégâts !

Total de la Goule : 16 dgts !

Pvs de Saâ : 60-16 = 44 pvs restants !

Fin du tour !
Et le combat reprit, Ludwig ignorant totalement l'injonction de sa compagne, et Saâ tentant désespérément de mettre fin à l'existence du monstre avant lui... Désormais c'était à qui abattrait la Goule le premier, la jeune mercenaire asséna le premier coup... Elle la perfora au torse, apparemment elle avait dû lui atteindre les poumons, car l'être corrompu vomit un flot de sang noirâtre... Ludwig n'en demandait pas tant, il asséna un violent coup de hache, avec l'intention évidente de finir le combat... Il n'eut pas cette chance, la plaie qu'il avait eu précédemment décida de se rappeler à son bon souvenir juste à ce moment-là, déviant un coup qui aurait été fatal...

Bizarrement, le monstre choisit de passer sa rage sur la jeune femme en retour, causant une profonde plaie écarlate sur le bras tenant la rapière... Les boursoublures et la cuisante brûlure ne tarda pas à se déclarer, se faire blesser par la Goule équivalait à souffrir atrocement... Le venin persisterait-il après le combat ? Il fallait espérer que non, car désormais tous deux avaient le corps en feu, comme s'ils avaient la gangrène, d'ailleurs la coupure du slaaneshi prenait une vilaine couleur noire...
[/align]
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Ludwig Schiller
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Ludwig Schiller »

  • Avec un cri, Ludwig Schiller se précipita en avant et la lame de sa hache chaotique rata pitoyablement sa cible, à cause de cette plaie qui venait de décider de rappeler à son porteur qu’elle existait. La goule pivota et le dos de sa main heurta violement la temps de Ludwig, le projetant au sol.

    La bête sursauta quand la rapière de Saâhldil lui perfora le torse, atteignant par la même occasion le poumon. Ludwig Schiller se mit à genoux en tremblant, grimaçant en se touchant prudemment la tempe. Il sentit une vague de nausée le submerger et il toussa, avant de régurgiter le contenu de son estomac sur le sol de la demeure. La puanteur de la bête était étourdissante.

    Le jeune homme s’essuya la bouche et fixa d’un regard vaseux le combat qui opposait la mercenaire et la goule déchainée. Le monstre bondit sur la jeune femme et lui planta ses griffes dans le bras droit.

    ImageLudwig Schiller :NOOON !


    Saâhldil Sanchera devait maintenant, elle aussi transportait ce poison dans son corps. Ludwig ne pouvait pas supporter cette scène sans rien faire. Il essaya de se relever, mais en fut incapable à cause de ses jambes qui ne cessaient de trembler.

    Attrapant fermement sa hache dans la main droite, il la leva en l’air avant de la jeter en direction du monstre.

    ImageLudwig Schiller :Ne pose plus tes sales pattes sur elle !
Ludwig balance sa hache sur la goule :wink:
Modifié en dernier par Déistra le 10 sept. 2011, 02:11, modifié 1 fois.
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Saâhldil Sanchera
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

  • "Lorsque ta lame se permet de prendre le sang d'un autre, n'oublies jamais que le coeur que tu dois constamment surveiller, scruter et sonder, n'est pas celui de ta victime, mais le tien."

Ses paroles résonnèrent à mes oreilles. Oui, elles résonnèrent comme s'il me les avait chuchotées à l'instant ; on appelle ceci la réminiscence. Une sensation qui en appelle une autre.

Tous les duellistes savent qu'à un moment donné, le temps se fige. Il existe une seconde précise lorsqu'on met sa vie en jeu, qui recèle de singuliers trésors. Lorsque les sabres se heurtent, lorsque l'acier s'échange un baiser mortel, le corps devient l'outil parfaitement maîtrisé de l'esprit. Mais à l'inverse, il peut arriver que l'esprit se retrouve enfermé dans la chair, prisonnier d'une enveloppe terriblement lourde et pataude. Il s'agit d'un choc, d'un ébranlement. Et ce qui avait jeté mon esprit au fond de mon corps, c'était le hurlement de Ludwig.
La hache du jeune homme avait manqué sa cible tandis que j'enfonçais au jugé mon arme dans la poitrine de la goule, comme je devais apprendre plus tard ce qu'était exactement notre opposant. J'avais approximativement cherché le coeur, mais mon coup ne mit pas fin à son existence. En réponse, elle expectora un flot de bile ou de sang, trop sombre pour que je puisse l'identifier, avec les relents infects que semblent avoir tous les charognards. L'instant d'après, une vive douleur fouettait mon avant-bras tandis que les griffes hideuses de la créature y dessinaient des sillons suintants.
En fait, peu de sang s'écoula de la blessure, et elle me parut superficielle lorsque j'y jetais un coup d'oeil rapide. Pourtant, une nausée effroyable m'assaillit et remplit mon palais d'une brûlante amertume. Interloquée, je réalisais que cette parodie d'ergot dont disposait la goule devait recéler un nombre redoutable d'infections, à un point tel que mon corps réagissait instantanément à un tel contact ! Même les poisons, mis à part les plus virulents, n'avaient pas un impact aussi immédiat sur les victimes. Du moins est-ce ce que je croyais.

Alors, Ludwig hurla.

S'il y a une chose à savoir à mon sujet, c'est que je suis éprise des idées de justice et de dignité, d'honneur. Le tout fondu en un amalgame complexe, résultant sur une morale bien particulière, un code éthique informulé et pourtant plus dur que le fer. En une heure, le jeune visiteur d'une nuit avait revêtu bien des masques, bien des atours. Très différents, et presque contradictoires. Mais ce qui me pétrifiait dans le fait que j'étais en train d'accepter, c'est que la sincérité était au coeur de chacune de ces expressions de lui-même. Il avait été sincère lorsqu'il était venu chercher asile ; sincère dans sa peur des émissaires, sincère dans la fougue qu'il détenait, sincère jusque dans son insolence ! Et même sincère dans sa détresse, car c'était d'une détresse sous-tendue que vibrait ce cri. Et dans ma propre philosophie, au terme d'une réflexion sans doute rapide mais que j'estimais juste et vraie, Ludwig était sincère dans ce qu'il était de mal, comme dans ce qu'il était de bien. Dans ce qu'il avait d'indolent, de turbulent, d'impétueux, d'égocentrique ; et dans ce qu'il avait d'humain, de compassionnel, de passionné.

Il me semble qu'un jour, mon maître m'avait confiée qu'un proverbe circulait dans certaines régions de Kislev : "Il faut faire du mal pour faire du bien". Que c'est dans le malheur qu'on parvient à devenir meilleur, qu'en connaissant le mal, on était mieux à même de devenir bon. C'était une phrase d'espoir... mais si l'on peut tirer quelque chose d'une erreur, le peut-on d'une faute ? Y avait-il encore de l'espoir pour quelqu'un qui avait une telle foi ? Une foi aussi destructrice ? Aussi trompeuse ?
Les questions me tourmentaient davantage que la douleur. Je vis Ludwig au sol, armant le bras en enserrant sa hache. Dans un éclair de lucidité incrédule, je compris qu'il escomptait projeter son arme sur la goule. C'était à l'image de qui il était au combat : intrépide, mais inutilement dangereux à bien des égards. Ludwig fonctionnait selon ses émotions uniquement. En fait, il les dégageait en permanence, chacune de ses actions exprimant tour à tour désir ou plaisir. Ici, il exprimait son désir d'anéantir, en réaction à un autre désir frustré - celui de me voir indemne et intouchée.
Un être tel que lui pouvait-il s'attacher aussi profondément que je le soupçonnais de l'avoir fait à mon sujet ? Je me dis ironiquement que si quelqu'un pouvait bien se lier si vite, si aveuglément, c'était justement un être tel que lui. Un être profondément tourné vers lui-même et ses désirs...

J'en avais peut-être l'air, mais je ne blâmais ni ne sermonnais cet intrigant garçon. J'essayais de le comprendre, et à mesure que je le comprenais, il me fascinait. Etait-ce ce genre de sentiment que mon maître avait éprouvé lorsqu'il m'avait prise sous son aile ? De la... fascination ? Une envie d'en savoir plus, d'aller plus loin, l'intime instinct de deviner, oui deviner, qu'il y a des trésors cachés dans cette âme, qu'elle ignore elle-même, et dont la découverte pourrait vous redonner un peu de foi en vos semblables ?
Ludwig était comme une trombe en pleine mer. Un phénomène captivant et expansif, incontrôlable. Terriblement dangereux.

Je m'en approchais comme un papillon vers une torche, au risque de m'y brûler les ailes. Mais également dans l'espoir de m'y réchauffer.

Je fis un pari risqué, candide, lancé à mon propre visage. Car il arrive des fois où vous êtes à un carrefour de votre vie ou de vos relations, et où nul panneau n'indique la route à suivre. Nul horizon ne vous promet d'être plus dégagé qu'un autre. Alors, vous vous abandonnez à une feuille de passage, à un vent qui souffle dans un sens ou dans l'autre. Certains disent qu'il s'agit d'une forme particulière de foi ; dans le destin ou juste dans la chance. Dans ma propre vision des choses, le destin existe, et j'étais prête à avancer de tristes arguments pour étayer ce que pensais. Mais s'abandonner ainsi au coup du sort n'est pas simplement croire en le destin : c'est croire en quelque chose de... meilleur.
En d'autres circonstances, j'aurai fait un bond en arrière en voyant quelqu'un projeter une telle arme sur mon adversaire. Mais pas ici... Je ne m'écartais pas, je ne reculais pas ; je me contentais de faire preuve d'une imbécillité profondément ingénue, de plonger mes yeux dans ceux, moribonds, de la créature, en m'apprêtant à réaliser sa mise à mort.
Que la farce de son existence, mauvaise à en pleurer, s'achève par autre chose que ce qui se rapprochait beaucoup trop du sacrifice par la main d'un fidèle de Slaanesh...

Ne me refais plus un coup pareil... XD
Modifié en dernier par Déistra le 10 sept. 2011, 02:19, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

[align=]
Jet de tir (Ludwig) : Votre attaque a réussi (8). La parade de votre adversaire a échoué (16).Votre attaque inflige 17 dégats.
Localisation : 7, bras !

Goule morte !
La hache vola, implacable, sur la créature, et alla s'écraser sur son bras, le sectionnant complètement. Elle mourut en se vidant de son sang, tandis qu'en direction de l'escalier un bruit de pas descendant tranquillement les marches résonnait, apparemment les trois hommes en avaient finis avec le propriétaire des lieux...
Bon, soyons clair, si vous prenez la fuite maintenant, toute personne descendant ces marches aura le temps de vous voir partir, donc à vous de voir... J'ai déjà délayée l'apparition de la garde le temps de votre combat, mais maintenant c'est plus possible, désolée les enfants ! ^^
[/align]
Modifié en dernier par Déistra le 10 sept. 2011, 02:21, modifié 2 fois.
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

Il y a des prières qui sont entendues, d'autres pas, j'en ai l'intime conviction. Mais ce que j'ignore, c'est ce qui fait prêter l'oreille aux dieux face à nos supplications. La sincérité ? Je ne pense pas, car je souhaitais sincèrement que la goule ne pérît pas de la main de Ludwig. Il n'est pas besoin de formuler une prière pour qu'elle existe, et la mienne était pleine de ferveur. Une ferveur envers la rédemption, l'espoir. Alors quoi ? Que manquait-il à ma supplication ? N'y a-t-il déjà pas assez d'injustice dans le monde ? Sommes-nous obligés de tout faire nous-mêmes pour corriger nos erreurs ? N'a-t-on jamais droit à un coup du sort lorsque notre intention est louable ?
Ma révolte était puérile, et traduisait davantage une troublante pointe de désespoir qu'une réflexion raisonnée et justifiée.

Dans un horrible bruit, le bras tranché net de la créature tomba au sol, bientôt suivi de cette dernière qui gémissait inaudiblement, raclant le sol de ses griffes. Il n'y avait aucun doute qu'elle allait bientôt être emportée, le dernier souffle hideux de son existence s'échappant déjà de ses lèvres déformées. Je dardais un regard tourmenté sur Ludwig, où un oeil empathique aurait pu lire de nombreuses émotions ; l'indignation, la pitié et la rancoeur. Pour le coup j'étais incapable de savoir vraiment ce que j'éprouvais le plus à son égard.
C'est joli d'avoir de l'humanité à revendre, mais pleurer sur le lait renversé n'est rien d'autre que faire preuve de bêtises. Une imbécile n'a aucune humanité supérieure à laquelle prétendre.


- Ludwig, Mathilde...? lui lançai-je en guise de demande.

"La responsabilité est comme une chaîne. Elle te contraint, te meurtrit et te ralentit... mais au bout d'un de ses maillons, il y a une médaille." Cette médaille, mon maître n'avait jamais pu me la montrer. Et pourtant j'avais toujours parfaitement senti qu'il en était largement décoré. Ce n'était pas de la vanité. C'était le rayonnement naturel et sage d'un homme qui a passé toute une vie au service des autres, en toute conscience des sacrifices que cela impliquait.
Il n'était pas question d'abandonner la servante maintenant, pas plus qu'il n'en avait été question auparavant. Et pour être honnête, j'étendais mon aile jusqu'à ce jeune homme si étrange, même s'il n'en voulait pas, même s'il ne la méritait peut-être pas. Parce qu'un jour, espérais secrètement et sans vraiment y réfléchir en fin de compte, il serait quelqu'un de bien meilleur qu'il ne l'était aujourd'hui.

Quant à moi, je comptais bien fermer la marche, comme à mon habitude. Sous quelque forme que se présentât cette marche. Jamais, songea-je, il n'avait été plus difficile de sortir d'une demeure, comme nous parvenait les bruits de pas résonnant dans les escaliers. Il était temps de décamper au plus vite, mais si jamais quelqu'un devait se soucier des ennuis qu'on nous causerait de ce côté-là, alors ce serait moi...

Un peu court, mes excuses !
Modifié en dernier par Déistra le 10 sept. 2011, 02:22, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

[align=]
Rp continué en l'absence de Ludwig, très cher si tu me lis je te Pnjise sur le champ...
Sitôt son larcin effectué, Ludwig se rua vers la porte, ignorant totalement la pauvre servante qui gisait, inconsciente sur le sol... Saâ fermant la marche elle put voir de première main le noble qui descendait, le visage et les mains couverts de sang, il la fixa du regard et...
*Veuillez patienter, Déi est en train d'opérer un petit Deus ex machina... :sadique: * *Veuillez patienter, Déi est en train d'opérer un petit Deus ex machina... :sadique: * *Veuillez patienter, Déi est en train d'opérer un petit Deus ex machina... :sadique: * *Veuillez patienter, Déi est en train d'opérer un petit Deus ex machina... :sadique: *
Saâ se réveilla, le visage frottant contre quelque chose de rugueux et qui puait le fauve... Elle avait mal à la tempe, et lorsqu'elle tenta de bouger elle put constater qu'elle portant de lourds fers aux poignets et aux chevilles... Elle ne put s'empêcher de pousser un faible gémissement lors de ce mouvement, des chuchotement résonnèrent alors qui résonnèrent dans sa tête avec autant de force que la totalité des cloches de la cathédrale d'Altdorf :

-"Hé regarde, elle est pas morte ! J't'avais dit qu'elle était pas crevée !"

-"La ferme, si elle l'est pas elle le sera bientôt, dès qu'on sera arrivées au château..."

Ouvrant avec difficulté les yeux, elle vit, penchées au dessus d'elle, deux jeunes femmes, une blonde aux cheveux sales et à la poitrine généreuse, et une brune au visage couvert de taches de rousseur sous la crasse qui la recouvrait... La brune tenta de la positionner sur le dos avec autant de douceur qu'elle le put, mais malgré tous ses efforts elle ne put empêcher sa tête de heurter le sol couvert de paille plusieurs fois, secouée qu'elle était pas les cahots des chevaux... Elles étaient donc dans une sorte de chariot tiré par des chevaux, dans la position où elle était elle ne pouvait pas voir grand chose à travers l'obscurité qui enveloppait les lieux, cela sentait l'urine et la mauvaise sueur, avec un mauvais arrière goût de pourriture...

La jeune femme tenta de maladroitement lui essuyer le visage avec un linge humide qui n'était plus de toute première fraîcheur, Saâ put voir plusieurs vieilles tâches de sang séché dessus... Elle avait la tête qui tournait et elle se sentait sans force, bien que dans la position où elle se tenait elle commençait à regagner progressivement ses forces... La brunette lui parla alors :


-"Vous inquiétez pas m'dame et restez comme ça, z'avez été inconsciente pendant près d'deux jours, ça va rev'nir tout seul mais 'faut pas vous presser..."

Elle parlait avec un très léger zozotement, sa compagne elle fixait un point hors de son champ de vision d'un air agacé...[/align]
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Saâhldil Sanchera
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

C'était étrange. Je ne sentais rien, je ne voyais rien, je ne touchais même rien... Et pourtant j'étais là à flotter dans ces neutres ténèbres, impassibles, qui m'observaient de leur regard aveugle et pourtant omniscient. "Que me voulez-vous ?" avais-je envie de leur hurler. "Qu'avez-vous à me surveiller ? N'avez-vous pas d'autres morts à guetter, à attendre que s'élime la dernière once de volonté ?" Oui, c'était ça... Cette noirceur-là attendait que s'étouffe en moi jusqu'à la dernière étincelle de vie, de désir. Je voulais qu'elles disparaissent. Je me mis à le souhaiter, avec une force proche de la haine. Disparaissez, ombres fantoches, disparaissez dans votre trou de désespoir. Ce n'est pas aujourd'hui que je vous appartiendrai !

Un cahot plus violent que les autres me tira de l'inconscience. Un flot d'odeurs âcres et vieillies s'engouffra dans mon nez et investit mon palais, me donnant envie de cracher. J'étais allongée sur le ventre et je tentais de me relever en poussant avec les mains. Aussitôt, un vertige cinglant mit fin à mes efforts, et je lâchais un gémissement qui n'était pas si loin que ça du grognement. Des fers entravaient mes mouvements sans pour autant meurtrir ma chair. C'était la nuit, et je me retrouvais au fond d'une carriole qui avait vu des jours meilleurs.


-"Hé regarde, elle est pas morte ! J't'avais dit qu'elle était pas crevée !"
-"La ferme, si elle l'est pas elle le sera bientôt, dès qu'on sera arrivées au château..."

Je distinguais du coin de l'oeil les femmes auxquelles ces voix appartenaient. Je ne m'attardais pas vraiment sur leur examen, les derniers mots me préoccupant davantage. Quel château ?
Et que voulait dire ce doute sur ma mort ? Depuis quand se permettait-on de ramener des cadavres dans un pareil lieu ?


- Ludwig ! grondai-je. Mathilde !

Celle au visage encadré de boucles brunes était en train de me retourner dans une position plus confortable, et je venais soudain de m'opposer à son mouvement. Je la fixais, une expression profondément malveillante gravée sur le visage. Elle hésita en arquant un sourcil, et sa réaction me fit comprendre que je n'avais aucune raison de diriger ma colère contre elle. Manifestement elle ne comprenait pas de quoi je parlais. Me fendant d'un lourd soupir, je cessais de lui résister.
Passant l'éponge sur l'incident, elle ne tarda pas à s'emparer d'un tissu mouillé qu'elle me passa sur la figure. Je ne bronchais pas, malgré les coups de marteaux qui heurtaient sans arrêt ma tempe.


-"Vous inquiétez pas m'dame et restez comme ça, z'avez été inconsciente pendant près d'deux jours, ça va rev'nir tout seul mais 'faut pas vous presser..."

Je me rembrunis, dardant les yeux sur le bord de la route. Je ne savais pas si c'était une conséquence de mon étourdissement, ou la nuit bien particulière de la Sylvanie, mais dans tous les cas je n'y voyais goutte. Tout en me laissant aller à une morne expectative, je tentais de mettre en route le reste de mes méninges bien secoués.
A défaut de voir, je pouvais écouter. Et de ce que je pouvais entendre, il n'y avait que notre carriole sur la route, aucune autre charrette. Ce qui voulait dire que Ludwig et Mathilde, s'ils avaient été également fait prisonniers, devaient être en meilleur état que moi. Ou alors ils étaient morts.

Un pli passager de rage déforma mes lèvres. Cela faisait longtemps que j'avais cessé de me laisser abattre par la mort d'autrui, mais lorsqu'elle frappait un si jeune homme, un garçon... et une servante rigoureusement innocente, mon humanité se révoltait. Qui que fût ce comte qui avait envoyé de pareils séides dans la demeure de mon ancien employeur, ce que j'avais soupçonné se confirmait ; tyrannie locale, toute-puissance d'un petit seigneur qu'aucune autorité supérieure n'inféodait. Il y avait bien des roitelets et des despotes de par le vaste monde, mais leur multitude ne devait pas les banaliser. Ce n'est pas parce qu'un mal est répandu qu'il se légitime, de quelque façon que ce soit.
J'eus un claquement de langue agacé, refusant obstinément de regarder vers notre destination. Je ne pouvais pas vraiment en vouloir à ces deux-là, qui étaient probablement aussi victimes que moi dans cette histoire, à leur manière. L'embrigadement, je connaissais ça. Ce n'était pas pour autant que j'hésiterais à les contraindre, les blesser, ou les tuer si j'y étais forcée pour recouvrer ma liberté. Un sourire de dérision passa sur mes traits.
Sans armes, ce serait compliqué. J'en avais bien évidemment été délestée, et je n'en voyais nulle trace sur le plancher de la charrette.


- Comment s'appelle votre comte ? lançai-je à brûle-pourpoint. Et où sommes-nous précisément ?

Inconsciente deux jours ? Soit elle mentait, soit j'avais pris un très mauvais coup. Et si cette femme disait vrai, alors j'avais plutôt intérêt à savoir jusqu'où j'avais pu aller en deux jours de carriole...
J'avais effacé de ma voix toute tonalité colérique, n'y glissant qu'une curiosité presque désintéressée. Si je m'étais entendue, j'aurai pu croire que je cherchais simplement à tuer le temps. Décidément, les vieilles habitudes reprennent vite le dessus lorsqu'on est dans une situation compliquée.
Modifié en dernier par Déistra le 10 sept. 2011, 02:23, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Déistra »

[align=]Le ton apparemment insouciant avec lequel elle s'était adressée à elles sembla les surprendre, la brunette cligna deux ou trois fois des yeux avant de lui répondre :

-"Chai pas d'quel comte vous voulez parlez m'dame, et pour ce qui est d'où on est, les bâches qui recouvrent la carriole permettent pas d'voir..."

-"Ca fait longtemps qu'j'y ait creusée un trou à tes bâches, mais ça nous avance pas ! Deux jours qu'on traverse les bois, et dans l'coin tous les arbres se ressemblent..."

-"Par contre, ça veut dire que vous savez pas pourquoi z'êtes là ? J'veux dire, ils vous l'ont pas dit quand ils vous ont emmenés ? Pourtant, ils vous ont... 'fin, vous savez quoi...", dit-elle en montrant d'un doigt hésitant la gorge de Saâ, lorsqu'elle tâtonna dans l'obscurité elle sentit un bandage au niveau de sa carotide... La brunette dégagea ses cheveux pour lui montrer sa gorge, deux petites plaies rouges semblables à des trous que l'on aurait fait avec des aiguilles à tricoter s'affichaient sur la peau pâle... Elle reprit d'un ton hésitant :

-"Remarquez, c'est p't'être mieux que vous vous souv'niez pas, celui qui vous as fait ça il vous as pas loupé, j'le sais parce que chui celle qu'ils ont chargés de vous soigner... Au début on a crues qu'vous étiez morte, parske vous bougiez presque pas, après on s'est dit qu'vous feriez pas l'voyage, comme les autres là...", dit-elle en montrant un coin de la carriole éloigné d'elles, deux corps exhangues s'y empilaient... Il y avait encore deux femmes dans cet endroit, une toute jeune fille d'une extrême pâleur aux grands yeux effrayés, quand à Mathilde elle était dans un coin de la carriole, fixant d'un air vide l'espace devant elle... Elle portait aux bras et au cou les traces de nombreuses morsures, dont certains de vilain aspect, quelques mouches commençaient même à se poser sur les plaies, sans qu'elle fasse un seul geste pour s'en débarrasser...

-"Elle était déjà pas bien quand on vous as amenées ici, mais depuis... Ils l'ont mordue plusieurs fois, rien qu'elle, à la fin du premier jour elle était comme ça... Depuis ils la mordent de temps en temps, mais elle réagit même plus, alors ils la laissent à peu près tranquille..."

C'était la blonde qui avait prononcée ces mots, son visage était dur et ses traits fermés, on voyait bien qu'elle désapprouvait complètement ce genre de pratiques... Elle aussi portait des traces de morsure, tout comme les autres prisonnières, comme un stygmate qui témoignerait de leur condition de bétail humain... Elle reprit :

-"Il vont nous ramener dans leur château, comme des... Des sortes de trophées, où on leur servira de nourriture jusqu'à... Jusqu'à..."

Sa voix se brisa sur ces derniers mots, on voyait qu'elle faisait de son mieux pour ne pas pleurer, comme s'il s'agissait de la dernière preuve de fierté qu'il lui restait... Tandis qu'au dehors, perçant la brume, résonnait les hurlements des loups...

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Re: [Ludwig Schiller] Un serpent au pays des loups...

Message par Saâhldil Sanchera »

Une incrédulité choquée aux relents de peur se fraya peu à peu un passage dans la froide résolution que j'avais décidé d'adopter. Les mots de mes camarades infortunes étaient comme des coups de bélier sur mon sang-froid, et le siège de mon calme s'effritait sans que je ne pusse en retenir les morceaux. Je ne savais rien des vampires, strictement rien. J'avais pensé que ces histoires étaient propres à la Sylvanie et qu'une région aussi lugubre devait bien abriter un folklore singulier. Mais les marques hideuses sur nos corps étaient des preuves qui s'ajoutaient à nos états déjà significatifs de notre tout nouveau statut. Après que la femme eût fini de parler, je me repliais dans un silence morose, me remémorant ces paroles pour y chercher la moindre faille, la moindre petite branche à laquelle je pouvais me raccrocher qui ne fut pas pourrie par l'accablement ou le désespoir.
Avec un rictus désabusé, je jetais un oeil lucide sur ma condition. Guère brillante. De loin, je préférais la mort à une servitude au service des ténèbres. Je n'en savais guère plus sur le phénomène de vampirisation que sur les monstres eux-mêmes, mais être réduite à une marionnette d'instincts destructeurs, une semi-âme aveuglée de noirceur... C'était une fin spirituelle, une fin morale, un néantisation de toute la noblesse potentielle dont disposait chaque être humain, qu'il choisisse d'agir en bien ou en mal. La perte de la conscience du point de vue éthique, la soumission aux instincts sanguinaires, et cette terrible cécité, cette spirale sans fin qui vous faisait sombrer chaque... chaque jour, chaque nuit, un peu plus bas... Une déchéance bien au-delà de la finitude humaine. Une déchéance bien pire, bien plus sale, bien plus pathétique au sens littéral du terme, que le prétendu malheur de ma race qui était de vieillir pour retourner à la terre.

Mais peut-être qu'il s'agissait là d'une connaissance vulgaire, folklorique, détachée de la réalité. Peut-être que les vampires ne méritaient pas tant que ça... cette pitié que je n'avais pas pu m'empêcher de ressentir ! Cette maudite pitié à l'égard de créatures à mi-chemin entre l'homme et la bête !
Soudain, mes yeux se posèrent sur cette femme qui était à deux doigts de fondre en larmes. Un farouche élan de haine se mêla à ma commisération imbécile. J'étais tout autant terrifiée que mes compagnes, bien que dans mon cas ce ne fut pas la peur de la mort qui était à l'origine de mon émoi.

J'avais trop de respect envers les autres pour leur dédier un pieux mensonge, qu'elles sentiraient aussitôt. A ce stade, ce n'était pas une raison ridiculement conventionnelle qui leur apporterait le réconfort qu'elles méritaient, mais bien le partage affectif de la camaraderie. On se résout mieux au malheur lorsqu'il est réparti, et une peine n'est jamais plus facile à accepter que lorsqu'on nous prend la main pour la supporter. Lorsque je vagabondais au milieu des mercenaires, j'avais déjà vu des... prises de guerre... des condamnés à mort avancer la tête droit devant leurs exécuteurs, le visage certes barbouillé de larmes, mais empli de défi, pour la seule raison qu'ils allaient mourir ensemble. Leur pas était calqué sur celui du voisin, et l'espace d'un court instant - celui que prendrait leur mise à mort - ils goûtaient à l'illusion chaleureuse d'une fin parmi d'autres.


- Je me souviens d'un voyage que j'ai fait dans les Principautés Frontalières, commençai-je.

J'avais essayé de donner un ton léger à mes paroles. Mais malgré toute ma bonne volonté, ma voix avait gardé ces fêlures que creusait l'inquiétude. Mon assurance était bien pâle, bien fragile. Elle n'en était que plus humaine.


- On avait marché des jours, et des jours. Je ne vous dis pas quelles têtes ont avait, même moi ça m'a traumatisée ! Lorsqu'on a vu cette auberge, presque perdue au milieu de nulle part... Ca a été comme une révélation. On s'est tous aperçu qu'on avait une soif extraordinaire. Notre chef a déclaré qu'on pouvait faire une petite pause le temps de se rafraîchir.

Une pointe enjouée se jaillit de mes lèvres. Timide, relative. Guère loin du pitoyable. Mais elle était là tout de même.

- On a bu. Quand on a bu, on s'est rendu compte qu'on avait faim. Vraiment très faim.

Cette petite histoire que je cousais de gros fil à leur intention déclinait avec une netteté surréaliste la hiérarchie du malheur. La soif, la faim, le sommeil. Evidemment, ce n'était pas à cette observation que j'emmenais mes compagnes d'infortune.


- Le chef a grogné, délié les cordons de sa bourse, et payé le repas. Une fois qu'on a bien mangé...

Je levais le nez en l'air, comme contemplant un ciel qui m'était de toute manière caché.

- Pouf. Tous au lit. Cinquante gaillards se sont glissés dans les lits de l'établissement, à deux ou trois dans le même. Le tenancier a dû avoir peur pour la charpente !

Un authentique rire menaça de s'échapper de ma bouche. Il aurait probablement été faible et nerveux, mais toutes purent le sentir.

- Vous savez ce que j'ai retenu de ce souvenir ? Ce n'est pas le goût de la boisson, de la nourriture, ou la consistance du lit. Ce n'est pas l'odeur qui a empuanti tout l'étage lorsqu'on s'est installé. Ce n'est pas le réconfort immense que cette auberge m'a offert. Non, ce que j'ai retenu...

Un sourire enfantin perla à mes lèvres. Il était bien innocent, bien ridicule en d'autres circonstances. Mais ici, au coeur du désespoir et de l'accablement, c'était une perle précieuse de ce que nous autres humains avons de plus cher. L'Autre.

- Oui, ce que j'ai retenu c'est ce qu'il s'est passé avant. La marche, le mal de pied, le froid, la tête qui tournait, la poitrine en feu. Parce que je veux bien envoyer toutes les auberges se faire foutre, je veux bien souffrir comme j'ai souffert toute cette période à crapahuter partout dans les cols, si seulement c'est pour souffrir avec mes camarades.

Des camarades qui m'avaient forcée, humiliée. Des hommes durs et violents, vicieux, immoraux. Des hommes qui m'avaient recueillie et protégée, acceptée comme une des leurs parce que j'étais une paria, oui, parce que j'étais hors-la-loi sans doute... mais parce qu'avant tout, à la base de tout, j'avais la même douleur qu'eux et qu'ainsi, j'étais plus proche d'eux que leur mère ou leur frère qui ne partageait pas leur malheur.
Compassion. S'il y avait une chose que j'avais retenu de la part du prêtre de Sigmar qui avait détruit mon enfance, c'était bien quelques bribes de savoir étymologique, qui avaient trouvé un écho dans mon amour des langues, ainsi que je l'avais maladroitement découvert à Cathay. Compassion, cum patior ; souffrir avec. On n'est jamais plus semblable que lorsqu'on partage le même tourment.

Je me levais à moitié, le dos courbé et les jambes vacillantes, luttant contre le tournis. D'une démarche chancelante j'allais jusqu'à Mathilde, auprès de laquelle je m'assis. Pourquoi de toutes les innocentes d'ici avait-il fallu que ce soit elle qui soit la proie privilégiée des monstres ? N'est-ce pas le rôle des forts, de ceux qui ont souffert plus que les autres - en d'autres termes, ici, il s'agissait de moi - que de protéger les plus faibles ? La force ne se légitime-t-elle pas dans sa bonne, juste, soit morale application ?
"N'avait-ce pas été ma responsabilité, et rien que ma responsabilité, si Mathilde se trouvait dans cet état ?" hurlai-je en mon for intérieur.

Les larmes me vinrent aux yeux. Elles n'étaient pas pour moi, mais bien pour la jeune servante que je pris tendrement dans mes bras, avant de la bercer tout maternellement.
Elle ne réagit même pas. Elle restait là, aussi éloignée de moi que si elle n'avait jamais mis les pieds dans cette carriole. Du moins au départ. Sa torpeur sembla s'adoucir, se teinter d'une certaine compréhension. Je surpris à un moment donné son regard se baisser sur mon poignet qui reposait contre contre son épaule. Elle ouvrit la bouche quelques instants plus tard, mais sans même me voir. Elle se referma presque aussitôt, brisant net mon espoir. Je connaissais le phénomène. Il s'agissait d'un choc si énorme qu'elle s'était détachée d'elle-même - pour ne plus souffrir, ne plus avoir honte... les raisons étaient multiples. Mais toujours la même origine. La violence.
Je soupirais avant de m'écarter de la servante. L'ancienne servante, me corrigeai-je.

A pas mesurés, et avec désormais davantage d'assurance, j'allais examiner de près les bords des bâches, ignorant aussi bien l'indifférence de mes comparses, que leurs mines désabusées ou dédaigneuses. Des doigts, je tentais de chercher une faiblesse, du mou dans la corde ou dans la toile - où il serait plus aisé de s'attaquer aux murs bien minces de cette prison. Je reportais mon attention sur celles qui étaient présentes. D'un oeil affûté par la certitude que le sens du détail pouvait sauver la mise, je cherchais à repérer et comprendre ce qu'on avait laissé aux prisonnières, et ce qu'on avait pu leur ôter. Comprendre les actions d'un geôlier pour mieux deviner sa prochaine action, et éventuellement les défauts de sa réflexion.
J'avais remisé la dernière partie de mon examen au plus tard... mais je ne pouvais pas me permettre d'attendre indéfiniment. L'instinct de survie grondait en moi comme un animal acculé, et j'allais devoir faire fi de la sensibilité des autres femmes.

Je gagnais l'arrière de l'équipage à l'espace bien réduit, remarquant au passage que mon activité éveillait les intérêts - les espoirs. Les corps étaient là, repoussés le plus loin possible. Je comprenais cette réaction de dégoût, cette répulsion envers les défunts ; d'autant plus que leur décès était loin d'être propre. Imaginer un corps vidé de son sang... C'était troublant et dérangeant.
Néanmoins, je me forçais à palper les chairs, étudier les stigmates... et fouiller les affaires, avec autant de dignité que j'étais encore capable d'en afficher.

Malgré tout, je n'entendais pas qu'on m'arrache à ma tâche. Un air appliqué et soucieux plaqué sur les traits, j'oeuvrais avec l'habileté que procure une action familière. Combien de fois avais-je dû, en toute hâte, récupérer ce que la dépouille d'un allié comme d'un ennemi pouvait encore offrir aux vivants ?
On s'en veut toujours, dans ces cas-là. Mais on s'en voudrait aussi de ne rien faire et d'attendre la mort.
Modifié en dernier par Déistra le 10 sept. 2011, 02:23, modifié 1 fois.
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"J'ai peur de la part de vérité qu'il y a dans le fait que le bien soit affaire de raison, et le mal affaire de motivation."

Sanchera Saâhldil , Maître d'Armes
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  • "Un jour je reviendrai à Cathay la Grande, accomplie comme mon maître désirait que je le devienne. Ce jour-là j'aurai le droit d'être fière."
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