[Vladimir] Une conquête éternelle...

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

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[MJ] La Reine d'Hiver
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Re: [Vladimir] Une conquête éternelle...

Message par [MJ] La Reine d'Hiver »

Siegfried accuse la réprimande d'un sifflement discret et chuintant - mépris ? Colère ? Indifférence ? Il était bien malaisé de définir clairement ce qu'avait voulu exprimer ce singulier personnage.
Tu repars sur tes pas, sans qu'un regard en arrière ne puisse te confirmer l'effet qu'a eu ta décision sur les habitants de Feuhelvald. Pourtant, la rumeur s'élève à nouveau, et il est significatif de faire la comparaison entre les silences qui font place aux propos de Siegfried et les conversations à voix basse qui suivent tes propres actes.

Le manoir se dresse légèrement en hauteur, érigé sur une colline. Architecture massive, lourde, rencognée. Un toit très pentu fait d'ardoises, des fenêtres en ogive mais aveuglées de rideaux que même d'ici, tu remarques de velours épais et violacé. De dimensions modestes, il n'en impose pourtant pas moins, menaçant et solide comme un trône.

Image"Le manoir de Feuhelvald vous accueillera bien, messire..."
Qu'a-t-il voulu dire ? Siegfried en parle comme s'il était une personne. Pourtant, il ne répond pas aux interrogations que tu aurais pu formuler, faisant obstinément la sourde oreille.
Lorsque vous approchez de la bâtisse, la porte s'ouvre d’elle-même.

Image"Je vous ferai... visiter... Mais d'abord, je dois vous montrer... oui, vous montrer..."
Sa voix n'est plus si maitrisée. Elle devient comme... excitée, oui, bien que le timbre n'en eut pas fondamentalement changé. Ce n'est que son débit, qu'un rythme devenu saccadé comme si les mots se pressaient et se bousculaient dans sa bouche. Mots pourtant rares et directs.
Siegfried t'emmène aussitôt, entrant dans le hall enténébré et empruntant l'un des escaliers jumeaux menant à un étage décoré avec sobriété. De là, il t'entraîne dans un corridor mal éclairé, tourne brutalement et s'enfonce dans un autre... Quelques pas hâtifs encore et vous arrivez dans ce qui semble être une pièce de jugement ou de décision, mâtinée de salle du trône. Un siège unique, à l'image du manoir - massif et pesant - semble attendre qu'on veuille bien s'y asseoir.

Image"Prenez... prenez place, messire, prenez place..."
Bon, globalement, tu peux décrire l'endroit comme tu le veux à part :
- j'ai déterminé le style du manoir
- cette pièce ne comporte bien qu'UN seul siège, celui-là

Tu peux profiter de ta réponse pour poser des questions à Siegfried, l'interroger, l'entretenir de tout ce que tu veux.
Ou poser tes fesses et te taire, c'est comme tu veux. :P
C'est lorsque la neige tombe, que le vent hurle, que vous vous abritez dans vos maisons juste auprès du feu crépitant joyeusement... que vous vous racontez ces histoires fabuleuses, celles que vous n'auriez pas l'idée de narrer en une autre saison ; c'est alors que les Contes vivent vraiment ! L'Hiver est magie.

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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Une conquête éternelle...

Message par Vladimir Kergan »

Les murmures que s'échangeaient les paysans lors du départ de leur Seigneur n'échappèrent pas aux Vampires qui bien qu'incapable de comprendre ce qu'ils se disaient eut la confirmation que sa décision avait eu un réel effet sur la masse paysanne, effet qu'il espérait positif... Il le verrait de toute manière assez rapidement. Le Manoir se situait à l'écart du reste du bourg et n'avait pas été entretenu en l'absence d'un quelconque occupant, Archibald ne semblait pas avoir pris les devants pour restaurer le Manoir avant l'arrivée du Vampire, Kergan devrait s'occuper de restaurer son manoir par lui même.

Une grille d'enceinte se dressait tout autour de la propriété et l'ouverture donnait lieu sur un petit chemin qui serpentait à travers un jardin qui était devenu un peu sauvage jusqu'à deux portes massives. Le Manoir était très loin d'égaler la taille du Chateau d'Archibald mais demeurait néanmoins majestueux et imposant pour impressionner n'importe quel paysan. Siegfried s'adressa à lui en indiquant que le Manoir lui conviendrait parfaitement et qu'il l'accueillerait chaleureusement... Siegfried en parlait comme si la sombre batisse était une personne vivante et consciente, ce qui intriguait Vladimir qui interrogea son conseiller sans recevoir pour autant une quelconque réponse.

A leur approche, les portes s'ouvrirent toutes seules pour laisser pénétrer le Seigneur et son serviteur, le rayon du soleil qui s'engouffrait par l'ouverture éclairait un Hall d'entrée quelque peu poussiéreux, signe qu'il n'y avait plus eu de serviteurs dans cet endroit depuis pas mal de temps. Le Vampire espérait que certains villageois se présenteraient spontanément pour se mettre à son service, ce serait toujours plus facile que d'être obligé d'en enlever de force... Vladimir n'eu pas plus de temps pour réfléchir à l'entretien de sa propriété que Siegfried lui demandait déjà de le suivre, prétextant devoir lui montrer quelque chose de toute urgence. Sa voix était emplie d'une forme d'excitation qui la rendait totalement différente de celle qu'il avait entendu depuis son arrivée à Feuhelvald. Emboitant le pas à son Acolyte, le Vampire le suivit dans l'un des escaliers qui menaient à l'étage supérieur puis dans un dédale de couloirs mal éclairés mais qui demeuraient pour autant parfaitement visible grâce aux talents de nyctalopes de Vladimir.

Siegfried semblait parfaitement connaître l'endroit, peut-être y vivait-il déjà avant l'arrivée de Vladimir car il paraissait exactement ou il allait, quelques secondes plus tard, l'être à la silhouette spectrale poussa une lourde porte qui donnait sur une vaste pièce qui ressemblait à la Salle du Trône ou tout du moins là ou l'on rendait la justice. Un seul siège trônait à l'autre bout de la salle et qui se trouvait face à l'entrée. Siegfried lui demanda de prendre place sur le Siège qui lui revenait mais l'intonation qu'il avait dans la voix ne prêtait pas à avoir confiance.

Il paraissait tout excité à l'idée que Vladimir prenne place sur le siège, cet individu exaspérait au plus haut point le Vampire qui jeta un nouveau regard au Trône. Quelque peu méfiant, Vladimir se dit qu'il ne risquait au fond pas grand chose. Par précaution, il laissa glisser une de ses mains sur le siège pour chasser le peu de poussière qui recouvrait le dossier avant de s'y asseoir tranquillement, plus que pour chasser les volutes de poussières, c'était surtout pour s'assurer que le Trône n'avait rien de particulier. Une fois assis, Vladimir posa ses bras sur les accoudoirs et porta un regard inquisiteur sur Siegfried.

Selon les dires d'Archibald, vous êtes là pour me conseiller et m'aider dans la tâche de diriger cette ville. Toutefois j'aime savoir à qui j'ai à faire... Qui êtes-vous ? Que pouvez-vous m'apprendre sur cette ville ? Ensuite nous parlerons plus précisément de la tâche que vous accomplirez, certaines petites choses doivent être mises au clair...
J'utilise le sort Vérité pour m'assurer qu'il n'essaye pas de me mener en bateau... ^^

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[MJ] La Reine d'Hiver
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Re: [Vladimir] Une conquête éternelle...

Message par [MJ] La Reine d'Hiver »

Jet d'intelligence : caché car en cas d'échec critique...
Il semble que tu arrives à lancer le sort.
Comme tu t'assois, Siegfried exhale un soupir qui sonne curieusement sec et tire des profondeurs de son habit une arme d'excellente facture. Il s'agit d'une rapière, soigneusement ouvragée, qu'il te tend sans aucune explication.
L'être encapuchonné écoute tes propos, soudainement calmé. A peine as-tu fini qu'il hoche la tête, mais bien malin serait celui qui décrypterait ce geste.

Image"Qui je suis ? Ma foi, messire, vous n'en demandez pas tant que vous le croyez. Mon nom est Siegfried et je sers le seigneur Archibald depuis longtemps."

Il a tant grincé des dents en disant cela qu'il aurait pu s'en faire mal...

Image"Cette ville. Feuhelvald... Je la dirigeais avant qu'elle ne vous soit assignée. Des gens simples, mais loin d'être idiots. Des gens téméraires, parfois, mais que l'on peut aisément calmer en serrant le poing, pour peu que l'on sache s'y prendre. Méfiez-vous, messire Kergan. Méfiez-vous d'eux, ils pourraient vous trahir plus vite que vous ne le supposez."
Soudain, des bruits. En t'approchant de la fenêtre, tu remarques qu'il y a de l'agitation. Les villageois se réunissent, dans une sorte d'auberge semble-t-il, et des tables sont remplies dans une cour qui paraît appartenir à l'établissement. Tout cela ressemble à une fête en préparation, tant que l'on puisse parler de fête en Sylvanie...

Code : Tout sélectionner

Rapière ouvragée, que je vais rajouter à ton inventaire.
Tu ne détectes aucun mensonge chez Siegfried.
C'est lorsque la neige tombe, que le vent hurle, que vous vous abritez dans vos maisons juste auprès du feu crépitant joyeusement... que vous vous racontez ces histoires fabuleuses, celles que vous n'auriez pas l'idée de narrer en une autre saison ; c'est alors que les Contes vivent vraiment ! L'Hiver est magie.

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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Une conquête éternelle...

Message par Vladimir Kergan »

A la grande surprise de Vladimir, rien ne se produisit lorsqu'il pris place sur son Trône, il le fut néanmoins beaucoup plus lorsque Siegfried sortit de sa longue cape noire, une magnifique rapière ouvragée, décorée des armoiries du Manoir de Feuhelvald. Le serviteur la lui tendit sans aucunes explications et Vladimir s'en saisit avec délicatesse, observant minutieusement la garde et ensuite la lame... Beaucoup plus fine et tranchante que celle de l'épée qu'il possédait sans omettre le fait que l'arme était bien plus maniable que celle qu'il avait l'habitude d'utiliser. Avec un sourire satisfait, Vladimir rangea sa nouvelle arme dans son fourreau avant de la déposer debout contre le côté du siège. Reportant son attention sur son interlocuteur, Vladimir croisa les bras sur son ventre et s'enfonça un peu plus contre le dossier, décidé se détendre enfin un peu après le combat qu'il avait mené, même s'il n'avait pas besoin de se reposer, il appréciait beaucoup les moments de calme et repos. La chose qu'il avait en face de lui ne paraissait pas humaine, sa manière de s'exprimer, le timbre de sa voix, aussi le Vampire jugea t-il bon de préciser sa pensée.

Fort bien mais cela je le savais déjà... Je veux savoir qui vous êtes ou plutôt ce que vous êtes.

Une autre chose vint troubler quelque peu le maître des lieux, le bruit que fit Siegfried après avoir répondu à sa première question était étrange, Vladimir n'en était pas certain mais il était fort possible que son interlocuteur n'appréciait pas autant Archibald qu'il voulait bien le démontrer, ce détail mériterait d'être creusé mais pas dans l'immédiat. Il ne connaissait pas encore assez le spectre pour essayer d'en apprendre plus sur ses relations avec son suzerain. S'appuyant sur les accoudoirs, le Vampire se leva avant de se diriger vers la fenêtre, son manoir dominait la ville de Feuhelvald et cette vue lui permettait d'observer à peu près tout ce qui était entrain de se dérouler dans les rues de la ville. Un bruit plus important provenait de la petite auberge de la ville ou une fête était entrain de se préparer, Vladimir sourit... Apparemment son petit discours avait fait eu l'effet escompté. La voix désagréable de Siegfried vint néamoins troubler la quiétude de Vladimir qui se retourna vers lui.

Vous avez peut-être raison Siegfried mais je suis prêt à prendre ce risque, tout comme le Seigneur Vlad von Carstein en son temps, j'ai choisis une voie plus douce pour me faire accepter et elle n'est pas forcément moins bonne que ce que vous me proposiez tout à l'heure. En parlant de cela...

Le Maître de Feuhelvald s'avança pour se rapprocher de Siegfried et ne s'arrêta qu'à quelques centimètres de son interlocuteur, toisant Siegfried d'un regard impérieux et implacable.

Il serait bon qu'à l'avenir vous restiez à votre place, vous dirigiez peut-être cette ville avant mon arrivée mais l'époque ou vous donniez des ordres à la population est révolue, sachez le. Vous serez l'intermédiaire entre ma personne et les habitants de ce duché et vous ne prendez aucune décisions les concernant sans m'en avoir préalablement demandé l'autorisation. Obeissez et notre collaboration devrait se passer sous de bons auspices, en ce qui concerne les directives que vous avez reçues d'Archibald von Carstein, je ne m'y opposerai pas tant que vous restez à votre place, en silence et de manière suffisamment discrète pour que je n'ai pas sans arrêt l'impression d'être observé, la puissance d'Archibald est peut-être supérieure à la mienne mais sachez que je n'hésiterai pas à vous montrer l'étendue de mon pouvoir en cas d'irrespect envers Moi. Suis-je clair, Siegfried ?

Le Vampire laissa s'écouler quelques secondes avant de se détourner et de repartir vers la fenêtre et observer à nouveau ses ouailles entrain de s'affairer dans les préparatifs de la fête. Il serait souhaitable que quelqu'un s'y rende de manière suffisamment discrète pour épier les conversations sans éveiller l'attention... Ce Siegfried ferait parfaitement l'affaire en y réfléchissant, lorsque Vladimir prononçait son discours, il n'avait même pas entendu arriver son conseiller... Se tournant une nouvelle fois vers le Spectre, Vlad formula sa demande.

J'aimerais que vous me rendiez un service, je pense que cela puisse être dans vos cordes... Allez à la fête organisée par les villageois et ramener moi des nouvelles fraîches, il m'est indispensable de connaître les dispositions des paysans à mon égard. Ne vous faîtes pas voir, je pense que vous êtes capable d'être suffisament discret pour cela non ? Ne me décevez pas Siegfried, vous n'aimeriez pas me voir contrarié et ne vous avisez pas de me mentir car je le saurai...

Se détournant de la Fenêtre, Vladimir se dirigea vers le Trône et s'y assit à nouveau, sa main faisant d'étranges mouvements pour capter les vents de magie qui circulaient dans le Manoir.
Sortilège Son pour faire apparaître le bruit des vagues.

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[MJ] La Reine d'Hiver
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Re: [Vladimir] Une conquête éternelle...

Message par [MJ] La Reine d'Hiver »

Image"Il serait bon, messire Kergan..."
La voix sifflante, la voix qui s'insinue dans vos oreilles et y perdure, froide, tenace... Comment cet être pourrait-il bien se faire menaçant devant un vampire ? Cela est impossible ; Vladimir n'a rien à craindre, et pourtant... Oui, sans que le vampire n'aie à éprouver la moindre crainte, il semblerait que Siegfried puisse être terriblement effrayant.
Parce que lui-même donne le sentiment d'ignorer la peur.

Image"Il serait bon de vous rappeler en quelle qualité je suis ici. Je ne ferai office d'aucun intermédiaire - votre précieux maire remplira très bien cette office. Notre collaboration... se fera d'un allié à un autre, par la force des choses, guère d'un vassal à son suzerain."

"D'un vassal à son suzerain"... Il a si bien nuancé ces mots que lorsqu'ils sonnent, le premier paraît venir se coller à toi tandis que le second vient l'entourer comme un manteau. Pourtant, il faite volte-face et s'enfonce dans les ombres du couloir, agité par un rire muet, pour s'acquitter de sa tâche.

Sortilège de Son : 6, réussite
La musique. Certains diront que ce n'en est pas une ; mais une musique doit-elle se caractériser par son instrumentalisation, lorsqu'on s'éloigne de la confection bassement matérialiste du mot pour plutôt s'intéresser non à son origine, mais à sa finalité ? Oui, ce son que le vampire venait de répandre dans la pièce, était bien sous un certain regard, ou plutôt à une certaine oreille, une véritable musique.
Profonde, peut-être un rien mélancolique, puissamment sincère.
Image"Vous vouliez des nouvelles... fraîches... messire Kergan ?"
Et dans cette paisible atmosphère vient riper la voix de Siegfried, une lame crantée déchirant la sérénité. Tu as à peine le temps de te retourner, oui à peine, que soudain...

Des cris. Des hurlements stridents, hystériques, qui déchiquettent toute idée qui soit paisible ou amène.
Des visages. Des faciès déformés, hideusement mutilés par la terreur et la souffrance, des traits abominablement distordus par une cinglante tourmente intérieure.
Un sang noir qui coule, un rire noir qui s'élève, et des nuées d'esprits en mal de violence qui viennent souiller le ciel de leur présence.

Puis la vision s'estompe. Elle disparaît, emportant le malaise qu'elle a introduit.

Image"Voilà une nouvelle fraîche : toute la Sylvanie est à cette image, messire Kergan, sauf ce village. Croyez-vous qu'il s'agisse là du voeu du seigneur Archibald ? Croyez-vous pouvoir vous faire apprécier d'eux, quand vous viendrez trois fois par mois en tuer un ? Croyez-vous... que je sois ici pour autre chose que vous guider, messire Kergan ?"
C'est lorsque la neige tombe, que le vent hurle, que vous vous abritez dans vos maisons juste auprès du feu crépitant joyeusement... que vous vous racontez ces histoires fabuleuses, celles que vous n'auriez pas l'idée de narrer en une autre saison ; c'est alors que les Contes vivent vraiment ! L'Hiver est magie.

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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Une conquête éternelle...

Message par Vladimir Kergan »

Une épreuve de force était entrain d'avoir lieu silencieusement dans la Salle du Trône du manoir de Feuhelvald... Vladimir et Siegfried s'observait avec une lueur de défi dans le regard et aucun des deux ne paraissait avoir peur de l'autre. Le Vampire compris à cet instant qu'il devrait compter avec son vis à vis du moins pour un moment et qu'il lui serait impossible de se faire véritablement obeir de lui. Pire encore, Siegfried pensait se trouver en position de force par rapport au Seigneur des Lieux, ce qui agacait Vladimir au plus haut point et lui donnait l'envie de se lever de son Trône et de remettre ce moustique à sa juste place dans l'ordre des choses, seul Archibald l'empêchait de déchaîner sa colère sur cet empêcheur de tourner en rond. Siegfried tourna finalement les talons et disparu dans le couloir du Manoir, Kergan entendait le bruit de ses pas s'éloigner en direction du Hall d'Entrée et finalement un silence total recouvra le Manoir. La solitude, voilà bien une chose que Vladimir n'avait eu le loisir de s'offrir durant ces derniers mois, le palais de Ludwig et d'Archibald étaient continuellement remplis de serviteurs et d'invités et il était très difficile de se retrouver seul et au calme. Ce ne serait certainement plus le cas quand les Mortels viendraient se mettre au service de leur nouveau Maître.

Presque avec nonchalance, Vladimir appela les Vents de Magie qui se condensèrent entre ses mains avant de provoquer un son calme et reposant, celui du bruit des vagues qui venaient se briser sur la plage. Cela faisait bien longtemps que le Vampire n'avait plus entendu ce bruit si caractéristique, depuis son existence de Mortel pour être exact. L'eau était à présent devenue son ennemie, si puissant était-il maintenant il était incapable de poser un pied dans l'eau courante d'un ruisseau en pleine forêt, il était donc inutile de songer à revoir cette étendue infinie d'eau salée. La Magie finit par se dissiper et le Vampire se retrouva à nouveau dans un silence mortuaire. Poussant un léger soupir, il se leva et se rendit à la fenêtre pour observer ses paysans et voir s'il appercevait Siegfried, mais nul trace du Spectre... Il semblerait qu'il était possible de lui faire confiance pour des missions de ce genre. Une voix vint le tirer de ses pensées, la voix de son conseiller qui était revenu.

Vous avez été rapide, je pensais...

Lorsque Vladimir se retourna pour faire face à son interlocuteur, il recula d'un pas sous l'effet de la surprise de ce qu'il était entrain de voir, une vision de l'Enfer ou plutôt de ce qui était le quotidien des habitants de la Sylvanie sous le joug des Von Carstein. Des visages dont l'expression reflettaient une intense terreur, des cris et puis un rire machiavélique, sournois et sadique qui résonnait et qui couvrait presque les hurlements de désespoirs des Humains. Dans les cieux, de pâles silhouettes se préparant à fondre sur la masse paysanne pour les prendre de leurs mains glacées. Après quelques secondes, la vision pris fin et si le Vampire avait été pris par surprise au début, son visage s'était peu à peu fermé, il savait déjà tout cela et ces images ne l'affectaient en aucune façon. Tel était le quotidien des Paysans de Sylvanie depuis que Vlad le Grand était parti... Lui avait trouvé le moyen de se faire admiré et aimé par les Paysans de Sylvanie et était parvenu à se nourrir car les Mortels se pressaient pour avoir le privilège d'être mordu par le plus puissant de tous les Vampires, c'était ainsi qu'il voulait être vu par les Paysans de Feuhelvald, comme un Dieu et non comme un Tyran. Vladimir Kergan aurait le loisir de brutaliser ses ouailles si ces dernières ne daignaient pas l'aimer, il les plongerait dans une Terreur si grande que même Siegfried en palirait d'effarement, mais cela serait en dernier recours.

Oui ils m'apprécieront Siegfried, ils m'apprécieront à un tel point qu'ils se livreront d'eux même à Moi pour avoir le privilège de connaître le plaisir que l'on ressent lorsque l'on aspire le fluide vital en dehors du corps. Ma vision des choses n'est peut-être pas celle d'Archibald von Carstein mais elle était celle du Seigneur Vlad von Carstein et la Sylvanie n'a jamais été et ne sera jamais aussi puissante que lorsqu'il était à sa tête. Ne croyez pas que je n'userai jamais des instruments que sont la Terreur et la Souffrance, mais mon Ancêtre savait comment se faire aimer de son peuple et je compte bien percer son secret...

Les traits de Vladimir se tendirent, il paraissait presque exalté lorsqu'il parlait de son Ancêtre, le modèle qu'il s'était juré de suivre dés qu'il fut transformé en Fils de la Nuit, Vlad avait un sens de la perspective et un génie qui était totalement hors de portée de Mannfred von Carstein aussi puissant soit-il aujourd'hui. Voilà la raison pour laquelle, le Fondateur de la Lignée des Von Carstein fut le plus proche de parvenir à s'emparer de l'Empire de Sigmar et y serait parvenu sans la trahison de Mannfred alors que ce dernier sans avoir été trahi ne parvint jamais à être aussi proche du but que Vlad.

Vous serez mon guide, Siegfried. Vous m'aiderez à devenir plus puissant que je ne le suis déjà et vous ne pourrez que vous incliner quand vous verrai les Paysans venir se prosterner devant les portes de ce Manoir comme ils le faisaient jadis devant Drakenhof car vous saurez à ce moment... Que j'avais raison.

La légère lueur de folie qui avait habitée les yeux de Vladimir s'évanouit peu à peu et ce dernier repris place sur le Trône de son Manoir et ne dit plus rien pendant quelques secondes avant de reporter son regard sur Siegfried, sa voix était moins emportée et plus calme que précédemment.

Avez-vous fait ce que je vous ai demandé avant que vous ne partiez, Siegfried ? Il me semble également vous avoir entendu dire que vous me feriez visiter ce Manoir plus en détails...
Vladimir lance le sort vérité pour être certain que Siegfried ne lui ment pas s'il s'est acquitté de sa mission et sur ce que les gens disent au dehors.

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[MJ] La Reine d'Hiver
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Re: [Vladimir] Une conquête éternelle...

Message par [MJ] La Reine d'Hiver »

Vérité : 16, échec
Siegfried inclina légèrement le buste devant Vladimir, avant de répondre d'une voix atone.
Image"Je m'en suis acquitté, messire. Les ignobles accents de la joie se devinent dans leur bouche et leurs yeux. Oh, ils ne rient pas à coeur ouvert, pas encore... ils n'osent pas plaisanter, pas avant d'être soigneusement imbibés... Mais ils osent croire à un lendemain meilleur."

Sitôt son bref rapport achevé, il t'invite d'un geste à le suivre. Méthodiquement, Siegfried te fait voir l'intérieur du manoir tout en agrémentant la visite de quelques explications concernant la disposition des pièces et leur utilité ; ainsi, tu apprends qu'il contient un grand nombre de chambres plutôt confortables, dignes de l'aristocratie ; des salles de réception diverses mais relativement petites ; une bibliothèque ambitieuse, et une écurie à l'arrière de la bâtisse.
Siegfried tourne subitement la tête dans la direction manifeste de la place du village, comme des accords dissonants de musique viennent se faire entendre avec hésitation.
C'est lorsque la neige tombe, que le vent hurle, que vous vous abritez dans vos maisons juste auprès du feu crépitant joyeusement... que vous vous racontez ces histoires fabuleuses, celles que vous n'auriez pas l'idée de narrer en une autre saison ; c'est alors que les Contes vivent vraiment ! L'Hiver est magie.

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Vladimir Kergan

Re: [Vladimir] Une conquête éternelle...

Message par Vladimir Kergan »

C'est avec un regard appréciateur que Vladimir observa Siegfried s'incliner légèrement et lui rapporter ce qu'il avait entendu, les nouvelles étaient encourageantes. Il faudrait persévérer dans les jours et semaines qui allaient suivrent pour mettre la population entièrement sous sa coupe. Son interlocuteur n'avait fait aucun commentaires concernant les intentions de Vladimir et nul n'aurait si dire s'il approuvait ou non, en fin de compte cela n'avait guère d'importance. Vladimir se leva et suivit le Spectre dans les couloirs de sa nouvelle demeure, ce dernier paraissait connaître les moindres recoins du manoir et il y avait de fortes chances pour que Siegfried y ait vécu avant l'arrivée du Vampire.

Si tel était le cas, Vladimir compris tout de suite pourquoi il ne s'était pas donné la peine d'entretenir l'habitation, le luxe et l'oppulence n'avaient pas l'air d'être des notions importantes pour Siegfried. Son guide lui fit visiter différentes salles de réceptions, certes elles n'étaient pas aussi spacieuses et imposantes que celles que possédaient Archibald ou même Ludwig mais elles demeuraient tout de même suffisamment grandes pour y mettre une bonne centaine de personnes. Une belle bibliothèque occupait à elle seule toute une aile du rez de chaussée avec de nombreux ouvrages traitant de sujets divers, de la Nécromancie jusqu'à l'historique du Vieux Monde et des contrées de l'ancienne Nehekhara.

Siegfried et Vladimir sortirent ensuite du Manoir et firent le tour de la propriété pour faire découvrir l'écurie au Vampire, son cheval se trouvait à présent dans un box et se reposait du voyage entre le Chateau d'Archibald et Feuhelvald, les autres box étaient vides mais Vladimir ne voyait pas l'utilité d'avoir plusieurs chevaux pour l'instant, c'était des frais qu'il ne voulait et ne pouvait pas encore se permettre. Il souhaitait également faire sculpter une grande statue de Vlad von Carstein qui ferait face à l'entrée du Manoir pour rappeler à tous la gloire de son ancêtre mais faire importer du marbre de l'Empire était aussi une dépense voluptuaire qu'il ne saurait couvrir pour le moment. Le Spectre tourna la tête vers la place du village, quelque chose ayant capté son attention, Vladimir en fit de même et il entendit au loin des notes de musique, les paysans de Sylvanie faisant la fête... Voilà bien quelque chose de rare si pas d'exceptionnel dans l'histoire de cette contrée.

Avant d'arriver ici, j'ai du combattre plusieurs Morts Vivants mené par un Nécromancien, je me suis rendu compte que je n'avais une maîtrise que très faible sur les Vents de Magie actuellement, ce qui n'a pas l'air d'être votre cas Siegfried. Je souhaiterais que vous m'aidiez à développer mes talents de Nécromancien et parvenir à acquérir un contrôle parfait sur les Arts de la Non Vie.

Le Vampire s'était tourné vers Siegfried suite à cette demande, Vladimir était un Vampire assez puissant il fallait le reconnaître, mais ses talents étaient avant tout martiaux et non arcaniques, hors un Von Carstein ne peut pas se permettre de négliger les Arts Noirs, le seul a avoir pu ignoré complètement leur apprentissage était Konrad von Carstein et Vladimir n'avait que peu de respect pour ce personnage et n'avait jamais compris pourquoi Vlad s'était donné la peine de lui donner le Baiser de Sang plutôt que de le tuer, peut-être l'amusait-il... Toujours est-il que s'il voulait marcher sur le Domaine de Ludwig von Carstein, il devrait pouvoir compter sur les Morts et pas seulement sur ses troupes régulières de paysans.

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