[Ludwig Von Hoffenbach] Sur les traces du Chaos.

La province du Wissenland a changé de mains plus d'une fois au cours de sa longue histoire, du coup ses troupes régulières sont farouchement indépendantes. La Comtesse Emmanuelle von Liebwitz dirige cette terre depuis la ville de Nuln, mais officiellement, la capitale de la province est Wissenburg.

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[MJ] Tonton la pioche
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[Ludwig Von Hoffenbach] Sur les traces du Chaos.

Message par [MJ] Tonton la pioche »

Les grandes plaines du Wissenland, entrecoupées de leurs forêts... Les nuages noirs gorgées d'eau laissaient peu à peu place au soleil. Ludwig avancait encore sur le sentier qu'empruntaient bon nombre de Nulniens matinaux. Il croisait des marchands faisant claquer leur fouet sur leur monture, d'autres badauds comme lui à pied, certains étaient clairement mort de faim et gagnaient la ville pour tenter d'y survivre, d'autres encore se déplaçaient en groupe. Le soleil montait petit à petit mais il allait falloir patienter encore avant que ses rayons durcissent la terre souillée d'eau. De la boue jusqu'au cheville, extraire son pied du sol après chaque foulée était un exercice notable.

Quelques petits chemins quittaient l'axe principal rejoignant les plaines et les sous bois. Les villages aux alentours étaient encore à bonne distance. C'était une belle journée pour laisser derrière lui son passé et regarder vers l'avenir.

Comment Ludwig voyait-il à présent sa liberté sur les traces du chaos....
Rappelez-vous:

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig Von Hoffenbach] Sur les traces du Chaos.

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Plus le soleil montait haut dans le ciel, plus la tension qui avait été présente en lui toute la nuit s’atténuait. Ludwig s’arrêta une minute pour admirer le paysage. Cela faisait déjà près d’une heure qu’il marchait et il doutait que le capitaine du guet ai envoyé des hommes pour le retrouver. Il n’était que très peu sorti en dehors de Nuln dans sa jeunesse et le paysage le fascinait. La route était bordée de champs ou quelques paysans commençaient à s’affairer. Au loin, à travers la brume, l’on pouvait distinguer de nombreux bois et forêts. La route elle, continuait encore sur de nombreux miles, jusqu’en Averland. L’Averland était dans l’immédiat son but, après quoi il se dirigerait vers le Stirland et la Sylvanie.

Ludwig ne se rappelait qu’as peine de la dernière fois où il avait pris un repas digne de ce nom. Son estomac commençait à le tirailler ; il lui fallait trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Avec les évènements de la nuit, il n’avait rien eu le temps d’emporter de chez lui, il allait donc falloir compter sur la générosité des paysans du coin. Ludwig quitta la route principale et emprunta un sentier qui menait à un petit village. Au moins vingt minutes de marche allaient être nécessaires pour y parvenir. A mi-chemin, il croisa un paysan entrain d’étaler du fumier sur son champ. Il l’interpella :

-Hé vous, monsieur, Y’aurait-il moyen que je puisse me restaurer au village ? Je meurs de faim !

-Bah y’a pas d’auberge dans ce patelin mon p’tit ! M’enfin tu m’as l’air tout maigrichon ! Je vais demander à ma femme de te préparer un p’tit repas. Et puis j’vais t’accompagner ça fait déjà près de deux heures que je travaille dans cette puanteur, je vais m’accorder une petite pause ! Je continuerais ça tout à l’heure ! C’est pas tout les jours qu’on accueille des visiteurs ! Très peu de gens s’éloignent de la Grand Route. Surement peur des hommes bêtes et des brigands, finit-il en marmonnant.

-Ha merci bien monsieur, ça me fait grand plaisir.
-Allez, allez, reste pas planté là ! On y va !

Ludwig et le paysan prirent le chemin du village. Le village était en fait plus un hameau qu’un village. Il n’y avait pas d’Eglise ni de grandes bâtisses. Il y avait seulement quelques maisons et des granges ou les paysans entreposait leur matériel agricole. Derrière le hameau s’étendait une grande forêt sombre. Surement un repaire des brigands pensa Ludwig. Le paysan se dirigea vers une petite maison en chaume.

-Voilà chez moi, dit-il d’une voix enjouée

Ludwig se contenta d’hocher la tête. Le paysan poussa la porte tout en criant :
-Jehanne ! C’est moi ! Je ramène un invité !

Ludwig et le paysan ne s’attendirent pas à cela en rentrant dans la pièce. La femme du paysan était assise par terre et tenait sa tête entre ses mains. Le paysan compris que quelque chose n’allait pas.
Modifié en dernier par Ludwig Von Hoffenbach le 17 mars 2018, 11:52, modifié 1 fois.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig Von Hoffenbach] Sur les traces du Chaos.

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Ludwig is back in da business (Après plus d'un an)! Plus clairement, ce post est un post de transition entre l'aventure avec MJ Tonton la Pioche (qui n'as pu être continué à cause de la disparition de celui ci) et une aventure en commun que je vais faire avec le PJ Alicia
L’intérieur de la chaumière était sens dessus dessous. La table avait été renversée avec tout ce qu’il y avait dessus. De la nourriture, des couverts, des ustensiles de cuisine, gisaient au sol. Certaines chaises, étaient brisées. Un incroyable pugilat semblait avoir eu lieu dans la pièce. Il doutait que la femme du paysan ait pu participer à ce combat. En effet elle était très maigre, le teint légèrement maladif. D’ailleurs son mari lui aussi ne semblait pas avoir une santé de fer. La dure vie des paysans dans l’Empire, s’imagina Ludwig, qui n’avait jamais mis un pied en dehors de Nuln. Ces gens semblaient aussi miséreux que certains des habitants pauvres du quartier des taudis à Nuln. Les évènements qui avaient précédés son arrivée, ne semblait n’avoir rien arrangé à leurs misères.

-Que s’est-il passé ma petite Jehanne, cria le paysan en se ruant vers elle.

La femme du paysan était assise par terre, tenait sa tête entre ses mains, et laissait s’échapper de gros sanglots. Le paysan s’accroupit et lui demanda ce qu’il se passait. Jehanne fondit en larmes de plus belle et lui chuchota quelque chose à l’oreille que Ludwig ne put entendre. Horst se tourna vers ce dernier avec des yeux terrifiés. Ludwig lui lança un regard interrogateur tout en gardant une main sur son épée.

-Que s’est-il passé ici, demanda t’il tout en continuant de scruter la pièce

Le paysan se leva, en tremblant, il semblait avoir pris plusieurs années en l’espace de cinq minutes. Son teint était devenu encore plus pâle. Il lâcha dans un souffle :

- Les gamins….

- Hein, questionna immédiatement Ludwig

Le paysan éclaircit sa voix et essaya tant bien que mal de se reprendre. Sa phrase fut entrecoupée de silences et de reniflements.

- Rudolf….., Julia, ils ont … été enlevés…

Sans finir sa phrase, il s’assit par terre, et tenant sa tête entre ses mains, il éclata en sanglot. Ludwig ne savait pas trop quoi répondre, ni comment réconforter ses gens que la vie n’épargnait déjà pas en temps normal. Après quelques secondes de silence, il prit la parole.

- Ce sont vos enfants ? Par qui ? Comment ? Quand ?

Les paysans le regardèrent stupéfait. En vérité Ludwig s’était surpris lui-même, à débiter toute ces questions comme si il était à un interrogatoire au guet. Il s’excusa d’un air peu penaud. Au plus grand étonnement de Ludwig se fut la femme qui lui répondit. Elle se releva brusquement. Elle avait les yeux rougis, et des larmes perlaient encore sur ses joues sales. Ses pupilles brillaient désormais d’une lueur étrange. Cela semblait être l’émanation de plusieurs sentiments ; la colère, la peur, la vengeance et bien d’autres qui s’affichaient moins clairement dans ses yeux.

- Rudolf est mon fils et Julia est sa petite amie. Julia est la petite du voisin. Ils se sont mariés, il y a de cela presque deux ans. On était en train de préparer le déjeuner quand six personnes sont rentrées dans la maison. Il y avait 4 hommes de main. Deux on maitrisé, Rudolf, qui est pourtant un solide gaillard. Les deux autres se sont occupés de moi et Julia. Les deux derniers étaient un homme et une femme. L’homme était très fin et élégamment habillé. Je me rappelle qu’il avait un petit sourire hautain, insupportable. On aurait dit un noble, de la ville. La femme elle était aussi richement habillée. Je ne peux toutefois pas vous en dire plus car son visage était caché par une voilette mauve. Je me demande ce que fichaient en pleine campagne ces gens. Ha si tiens ! Je me souviens avoir entendu des chevaux, avant de me faire assommer… Et quand je me suis réveillé, Rudolf et Julia avaient disparus….

Elle s’arrêta un instant, puis reprit.

- Mais au fait vous êtes qui, et pourquoi je vous raconte tout ça ?

Ludwig réfléchit un instant puis il lui répondit.

- Je m’appelle Ludwig et je suis en voyage vers le Stirland. Et en tant qu’ancien membre du guet, je peux peut être vous être utile. Ludwig resta flou et éluda au maximum les points sensibles ; à savoir le meurtre de sa mère, de sa sœur et sa fuite de Nuln.

Ce fut au tour du paysan, qui avait retrouvé ses esprits, de prendre la parole.

- Enchanté Ludwig. Je m’appelle Horst. Tu me semble être un bon petit gars, mais qu’est-ce que tu crois pouvoir faire contre ces six personnes ? Surtout si certains sont de la noblesse. D’ailleurs on ne sait même par où ils sont partis. Une idée, Jehanne ?

Jehanne répondit négativement de la tête.

- Oui, enfin vous conviendrez que vous ne pouvez pas rester sans rien faire. Rudolf est votre fils quand même.

Les deux paysans se regardèrent, un peu honteux de leur couardise. Leurs yeux revinrent progressivement. Il ne semblait ne plus avoir de places pour le doute. Il fallait tenter de sauver Rudolf et Julia. Ludwig sourit intérieurement. Il appréhendait un peu le danger, mais ses peurs et ses craintes étaient devenus quasiment muettes depuis les évènements de la veille. L’assassinat de sa mère et de sa sœur qu’il avait commis ne l’avait au final pas vraiment soulagé. Au contraire, étant de sa famille, il avait l’impression d’avoir été taché d’une manière ou d’une autre par la corruption qui s’était emparée d’elles. Le fait d’aider ces gens dans le besoin, peut être au péril de sa vie, agissait en lui comme un feu purificateur. Un feu qui lui était nécessaire pour éclaircir à nouveau, son âme assombrie.

Alors que Ludwig allait s’adresser de nouveau à Jehanne et Horst, la porte s’ouvrit brusquement. Une étrange personne se tenait sur le seuil de la porte. Cette personne était une femme. Elle était habillée à la manière de l’inquisition et des répurgateurs. Avec des personnes probablement à ses trousses, cela inquiéta Ludwig, qui discrètement, mit la main sur le pommeau de son épée. Malgré son inquiétant accoutrement, ce fut son visage qui perturba le plus Ludwig. Cette femme était séduisante, mais pour une raison qu’il ne comprenait pas, le regard de la nouvelle venue lui serrait les tripes et emballait son cœur de manière étrange.


La suite des aventures de Ludwig Von Hoffenbach ici!
Modifié en dernier par [MJ] Galrauch le 26 avr. 2018, 16:16, modifié 1 fois.
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