-L-a p-e-u-r t-e f-a-i-t d-i-r-e d-e-s c-h-o-s-e-s d-o-u-c-e-s à m-e-s o-r-e-i-l-l-e-s, l-a d-o-u-l-e-u-r t-e f-e-r-a c-o-u-i-n-e-r l-a v-é-r-i-t-é.
La garde personnelle du prophète s'empara de nouveau de l'espion, la suite fut pour lui un peu floue, la douceur était un concept inconnu aux nains et les vieilles blessures se rouvrir. La nuit passa, l'armée prit ses quartiers et l'apprenti assassin s'apprêta à passer une détestable journée, attaché au soleil. Il n'avait pas revu le magicien et ne s'attendait pas à le revoir tout de suite, si ses bourreaux suivaient le manuel de la torture, il le laisserait mijoter dans un grand inconfort en lui arrachant de petits bouts, ce mode opératoire était très efficace chez les skavens et une fois que son corps serait saturé de musc corrompu, tous les rongeurs humanoïde offraient leurs propres entrailles pour que cela cesse.
On l'avait entravé au sol, les membres en croix maintenus à de solides piquets, il lui était impossible de se soustraire à la morsure des rayons trop lumineux pour ses paupières. Personne ne le surveillait spécifiquement, mais le périmètre avait la double garde des kazalides et des vermines de choc. Personne ne lui viendrait en aide.
Le corps assailli par la chaleur, Scuzz toute à ses réflexions désespères ne remarqua pas immédiatement le son de la flute. Un rat trotta à côté de lui, puis un autre. Un troisième quadrupède lui monta sur la cuisse avant de remonter le long de sa poitrine. Un bruit de grignotage se fit entendre au niveau de son poignet et bientôt son bras droit fut libre. Instinctivement il s'en couvrit les yeux. Une chose malade s'approcha, son pelage était déformé par de gros bubons à l'aspect malsain, son museau court s'ouvrit sur une dentition pourrie. Malgré les coups de queue, le gros mulot lui mordit le mollet. Le skaven noir pesta, mais vu la saturation des signaux de douleur, cela ne changea pas grand chose. Sa deuxième main fut libérée, se contorsionnant il put ronger lui-même les liens de ses jambes. Il était libre, pratiquement aveuglé, couvert de blessure et au milieu du camp d'un prophète gris déterminer à le faire mourir de douleur, mais libre. Le bivouaque s'agitait, le nombre anormal de rongeurs présents les rendaient nerveux. Le rat qui l'avait détaché était toujours là il semblait vouloir que le prisonnier le suive.