[Hans Ottweiler]Mais où sont les neiges d’antan?

La province du Wissenland a changé de mains plus d'une fois au cours de sa longue histoire, du coup ses troupes régulières sont farouchement indépendantes. La Comtesse Emmanuelle von Liebwitz dirige cette terre depuis la ville de Nuln, mais officiellement, la capitale de la province est Wissenburg.

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La chambre qu'on avait fournie à l'apprenti escrimeur était sommaire, et située dans les combles d'une aile secondaire, probablement dans un couloir dévoué aux domestiques. Autant dire que ce n'était pas un palace. Pourtant, rien d'humiliant là dedans: la couche était honnête, une espèce de penderie en vieilles planches faisait son office, et il bénéficiait d'une large bassine pour ses ablutions ainsi qu'une d'une petite table, d'une chaise en paille et d'une haute chandelle comme on n'en voyait que rarement de par le pays. Pas de miroir, en revanche, et le serviteur qui désormais lui servait de chaperon dut tenir à bout de bras pour Hans une large plaque de bronze qui trônait dans le couloir. Elle lui permi de faire ses ultimes ajustements, avant une nouvelle descente dans le cœur de la maison.

En passant par les cuisines, la fringale qui saisit l'escrimeur trouva à point nommé une demi poularde assez sèche, reste du dîner de la veille de Monsieur, ainsi qu'un immense bol de bouillon et du pain. s'attablant joyeusement sous l’œil quelque peu sévère de Désirée, la cuisinière acariâtre qui officiait à son chaudron.

Le domestique, dont le nom n'avait toujours pas été révélé à notre bon bourgeois, ne pris aucunement place à ses côtés. Il semblait avoir à la tête un certain nombre de pensées, parmi lesquelles on pouvait supposer que le retard pris sur ses habituels devoirs quotidiens prenaient une place prépondérante. Puis, n'y tenant plus, alors qu'Hans lui offrait généreusement une cuisse de sa poularde, il explosa en excuse et se mit à courir ventre à terre vers le cabinet de Monsieur. Visiblement, il n'avait que trop tardé.

Mais la générosité de l'escrimeur ne resta pas impayée. Un gamin, quelques secondes après, passa la tête par la porte et se mit à parler très vite en gonflant le torse, à la fois pour se donner de l'importance, se donner du courage, et probablement aussi éviter de se faire chasser manu militari par la colérique cuisinière bouillant silencieusement derrière ses récipients.


"Bonjour M'sieur! Je suis Pierrot, on vient de m'envoyer m'occuper de vous! Vous pouvez compter sur mon aide, la propriété a aucun secret pour moi!"

Puis jaugeant la cerbère des foyers avec un air inquiet mais déterminé, il ajouta:

Et je crois que je pourrais fort bien m’accommoder d'un peu de cette poularde.
***
J'avance un petit peu, n'hésite pas à pratiquer la même structure dans ton post si tu as des choses à diree à Pierrot.
Une rapide course dans les couloirs plus tard, les deux compères se trouvèrent devant la porte imposante et fastueusement décorée des appartements de Madame. Ce qui était curieux, pour une porte d'intérieur. Avec un sourire de brigand, Pierrot se faufila à l'intérieur en gamin qui a grandi dans les lieux et a tous les passes-droits. Mais il revint bientôt avec un clin d’œil pour son nouvel ami.

"Madame vous attend M'sieur! Soyez chic avec elle, elle a du mal depuis que Clément a disparu"


Puis il s'effaça.

La pièce est pleine de draps, et de tentures. Au sol, des peaux. Madame est assise face à la porte dans un épais fauteuil de velours, les yeux fixés sur l'homme qui s'avance. A ses yeux rougis, il est facile de voir qu'elle a pleuré.
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Hans Ottweiler
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Message par Hans Ottweiler »

[align=]Hans s'inclina poliment devant la maitresse des lieux, voir la tristesse de cette femme le rassurait, c'était la première personne qui montrait une réaction normal vis-à-vis d'une situation dramatique qu'était un enlèvement. Dans l'esprit de l'escrimeur, la situation se clarifiait, le bourgeois n'était pas pressé de retrouver son fils, ou devait avoir de bonne raison de voir cette histoire d'un oeil apaisé. C'est vraisemblablement uniquement sous l'insistance de sa femme il devait avoir consenti le recrutement d'un homme chargé de retrouver son fils, un mercenaire qui ne poserait pas de problème, un étranger ramassé dans le premier tripot venu, juste là pour calmer son épouse et préserver les apparences.

Cette possible situation, allait très bien à l'apprenti bretteur. Déjà par ce qu'il était probable que Treppenhaus soit mouillé dans l'enlèvement d'une manière ou d'une autre ce qui laissait supposer un dénouement heureux. De plus les gens n'aimant pas les scandales qui pouvaient ternir leur réputation, il y aurait très certainement beaucoup d'argent à se faire s'il parvenait à trouver une preuve de sa théorie.

Il s'agissait donc d'avancer prudemment et de jouer son rôle, cette pauvre vieille pouvait surement se rendre utile. Ne trempant pas dans les magouilles de son mari elle pourrait surement donner des informations fiables, il suffisait d'être poli et grâce à son ancien métier, il s'y connaissait en politesse de plus la tristesse de cette femme semblait sincère la compassion de Hans l'était aussi.


- Madame, on vient de m'annoncer le malheur qui frappe cette maison, je prie Verena que vous puissiez retrouver votre fils sain et sauf. Je jure sur Sigmar de faire ce qui est en mon pouvoir pour trouver une issues favorable à ce rapt.

Voilà pour l'entame, pensa l'escrimeur, une petite pause pour en voir l'effet... La dame commençait à être secouée de sanglot. Vite détourner son attention pour qu'elle ne se sente pas passive.


-Mais parlez moi madame, dit moi tout ce que j'ai besoin de savoir pour pouvoir porter assistance à votre fils...

Mme Treppenhans fondit en larme, bégayant des supplications et perdant toute dignité. Oups pour le tact je repasserais. La crise semblait ne pas vouloir finir et le mercenaire se trouva de trop dans cette pièce et battit courageusement en retraite, non sans effectuer un salut courtois.


Bon ça piétinait et vu les caractères des habitants de la maison, c'était parti pour durer. Il referma la porte ouvragée et saisi le petit Pierrot qu'il traîna jusqu'à la première pièce qu'il trouva vide. Il assit le gamin sur un banc-coffre et se plantant debout devant lui pour le questionner.


-Quelles sont les relations que monsieur entretient avec sa femme ? Et avec son fils ? Ou pourrais-je trouver les amis de monsieur-fils ? Quelles était ses habitudes ? Troussait-il des filles dans le coin ? Tu en penses quoi de ce rapt ? Parle-moi franchement et il y aura de l'argent pour nous deux.

Tout en travaillant le garçonnet, l'escrimeur jetait des coups d'yeux par la porte pour s'assurer que l'on ne l'observait pas. Le plancher du couloir grinçait légèrement avait-il remarqué en le traversant cela devait lui indiquer si quelqu'un approchait.[/align]
Modifié en dernier par [MJ] Mestre Pongo le 11 déc. 2014, 13:13, modifié 2 fois.
Raison : 6xp (bon post je trouve!)
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Message par [MJ] Mestre Pongo »

[Dewplayer=]Quelles sont les relations que monsieur entretient avec sa femme ? Et avec son fils ? Ou pourrais-je trouver les amis de monsieur-fils ? Quelles était ses habitudes ? Troussait-il des filles dans le coin ? Tu en penses quoi de ce rapt ? Parle-moi franchement et il y aura de l'argent pour nous deux.
[/Dewplayer]
Test de charisme: 12, échec de 4
Pierrot pris un air inquiet, à l'idée de gagner de l'argent de lui-même. Visiblement son âme simple s’accommodait plutôt d'espoir de bonbons qu'aux perspectives pécuniaires. Mais il avait promis d'aider Monsieur Hans, alors il fit un effort.

"Ben Monsieur écoute Madame, ils s'aiment beaucoup même si la cuisinière dit que ça se voit moins depuis que Monsieur a repris les affaires pour de bon. Clément, lui, il est toujours gentil avec tout le monde, je le voyais de temps en temps aller marcher dans le jardin..."

Il se troubla,jeta un curieux regard à Hans, et repris:

"Il faisait tout ce que Monsieur lui demandait et Monsieur en est très fier. Il disait toujours que c'était l'héritier idéal. M'sieur Clément, l'aimait aussi beaucoup Madame, vu qu'il l'accompagnait dans ses promenades et tout. Madame se plierait en quatre pour aider son fils. Pour ses amis, il faudrait aller à l'Université, il prenait des cours là-bas. Clément ne ramenait jamais ses amis à la maison, sauf pour des dîners avec Madame et Monsieur. Et je crois qu'il a une amoureuse."

A nouveau le curieux regard, mais cette fois il hocha la tête et se tut. Il reprit au bout de quelque secondes sous le regard interrogateur de Hans.

"Pour le rapt M'sieur, j'en sais rien, je crois que personne sait vraiment. C'était y'a trois jours. Le soir, Clément est parti se coucher, et le matin il y était plus et la fenêtre était ouverte. On l'a cherché partout et on a fini par savoir que c'était un enlèvement. Monsieur nous a dit de rester vigilant et de transmettre directement tout message qu'un inconnu chercherait à faire passer, c'était ses mots. J'en sais pas vraiment plus. J'sais qu'la milice st v'nue parce que ça a pas ben plu à Monsieur. Et après, comme rien venait, Madame a exigée qu'on recrute quelqu'un de qualifié pour régler ça et retrouver Clément."

Il s'arrêta là et bomba le torse, fier de participer avec le grand homme à l'enquête qui retrouverait "M'sieur Clément". Peut-être qu'il n'avait pas tout dit, mais en tout cas Hans était certain qu'il n'avait pas menti.
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Message par Hans Ottweiler »

[align=]Le bretteur digéra les informations, cela ne confirmait pas sa théorie, mais ne la démontait pas non plus, il fallait creuser encore et se procurer quelques atouts à sortir au cas où. Il fit un effort de mémoire pour se souvenir si Treppenhaus se servait d'un seau ou s'il se contentait de signer ces documents de travail.

 En attendant le petit fouineur pouvait servir. Vu la tournure des événements un informateur de première main peut s'avérer plus qu'utile. Le gamin semblait avoir accès partout et son âge on était plutôt libre.

-Parfait Pierrot, annonça l'escrimeur sur un ton de conspirateur. Tu as l'âme d'un limier. J'aimerais bien faire de toi mon premier assistant, mais je ne sais pas trop si tu as suffisamment de tripes pour ce travail dangereux. Dommage je trouve qu'on aurait pu faire équipe si tu aurait été plus âgé.

Voilà le collet est posé, viens t'étrangler dedans petit lapin. Viens me donner les clefs de ton terrier.

-Mène moi à la chambre de Monsieur Clément.

On devrait savoir en observant les lieux si le disparu aurait pu être emmené de force ou s'il était sorti de lui-même. Après passer à l'université semblait être indispensable, ainsi que de connaître l'identité de cette fameuse « amoureuse »[/align]
Modifié en dernier par [MJ] Mestre Pongo le 16 déc. 2014, 23:19, modifié 2 fois.
Raison : 3 xp, la forme mérite un effort (concordance des temps: "peut s'avérer", syntaxe: "ces documents", orthographe: "un seau", ponctuation: pas de point final). Ca nuit à l'histoire je trouve
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Message par [MJ] Mestre Pongo »

Test de CHA pour devenir le "mentor" de Pierrot: 2, réussite de 5 (la chance tourne!).

Nombre de degrés de réussites: 5/10 (arrivé à 10, il se considère comme ton acolyte).

Avec une curieuse grimace de sourire, Pierrot s'empressa de conduire l'escrimer au travers du dédale de pièce de la maison, jusqu'à une porte du premier étage qu'il poussa avec respect. Il s'écarta pour laisser entrer Hans.

La pièce était vaste. Elle comportait un épais tapis sous lequel se devinait de grandes lattes d'un plancher délicat. D'un côté de la pièce, le large lit, sommaire mais visiblement confortable, n'était pas défait. Un vieux fauteuil tout défoncé s'appuyait près du lit, face à la fenêtre, avec un petit pupitre à proximité. Hans aperçu une plume et un encrier. Sur le fauteuil, un pourpoint jeté en boule, sans considération pour l'immense commode qui se dressait, assez curieusement, au milieu de a pièce et délimitait une sorte de seconde "zone", où se trouvaient un table basse, des fauteuils, l'accès à une penderie. Des pantoufles étaient jetées, en vrac. Par acquis de conscience, Hans y jeta un coup d'oeil. Il apprit que Clément avait de grands pieds.

Une bibliothèque se trouvait à proximité de la commode. Avec un air connaisseur, Hans s'approcha. Des traités sur la ferronnerie, la loi et la métallurgie côtoyaient un ou deux recueils de poésie et quelques fascicules élimés tirés probablement des presses étudiantes. L'escrimeur ne put réprimer un certain frissonnement en reconnaissant le fameux roman Je Suis D'Ailleurs, fameuse histoire d'un homme torturé par les connaissances magiques qu'il a trouvé dans un livre, dont les gravures indiquaient très certainement qu'il avait été publié par les soins de l'entreprise familiale.
Test d'INT: 7, avec bonus +1 de Bibliophilie, bonne réussite de 5

Les doigts de Hans courraient sur la tranche des volumes, certain qu'une clef du mystère de l'enlèvement se trouvait ici. Les recueils de poésie, particulièrement, l'intriguaient. Un classique des Vers Bretonnis était usé, et certaines pages cornées, mais l'oeil aguerri d'Hans releva qu'il ne s'agissait pas d'un livre fréquenté par passion, mais par nécessité. Il présentait en réalité le même genre d'usure et d'annotations que le livre de lois du Wissenland, et que le traité sur les ferronneries. Il ne s'agissait pourtant que de poésie, et même d'un classique en matière de rondeaux et autres ballades d'amours. L'autre recueil, Ballades du Temps Jadis présentait une toute autre apparence. Certaines pages n'étaient même pas coupées, mais une ou deux, correspondant à des poèmes précis, étaient proche du déchirement tant elles avaient été consultées.

Intrigué, Hans fouina davantage dans les rayons. Certaines pages volantes lui apprirent que le recueil qu'il tenait entre les mains était relativement neuf, et qu'un plus ancien, identique, avait été à un moment dans cette bibliothèque. Il en voulait pour preuve ces quelques pages retrouvées. Pris d'une inspiration, il chercha encore. Pas moyen de retrouver les pages correspondant aux poèmes tant consultés. Elles n'étaient plus ici.
Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dame en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Priez la Dame que tous nous veuille absoudre !

De ce qu'Hans en savait, l'auteur était un poète romantique en vogue au début du cercle dernier. Il ne l'avait personnellement jamais lu, mais la première strophe au moins était restée célèbre et avait marqué une génération. Son arrière-grand père, qui avait enterré sans mal ses enfants et petits enfants et qui terrifiait Hans dans sa jeunesse, avait l'habitude de répéter ces mots. Frères humains, qui après nous vivez...

Une fouille minutieuse du reste de la pièce n'apporta que peu d'indices. Parmi les autres meubles, un secretaie fermé à clef et un très large coffre au pied du lit n'apportaient guère d'indication. Les tapisseries de la chambre, anciennes mais reprisées à neuf par endroit, montraient divers scènes d'un conte populaire assez en vogue dans le Wissenland où le manant épousait à la fin une belle princesse. Hans put apprécier d'ailleurs la qualité de la réalisation de la dernière scène, celle où le manant déclare son amour à une blonde délicate, vêtue d'une robe magnifique...décidemment, cette chambre était pour le fils d'imprimeur pleine de souvenirs de son enfance.

Aucune trace de lutte. La fenêtre menait sur l'arrière de la maison, et une énorme glycine, qui faisait douter du caractère neuf de la bâtisse, permettait assez facilement de rejoindre le sol ou de grimper sans risque. Ensuite, c'était la pelouse, puis la boue et l'orée du bois. Au moins deux sentiers semblaient partir dans cette direction, et on devinait sans mal qu'ils rejoignaient un peu plus loin la route principale.

A première vue, donc, rien d'anormal dans la pièce. On eut dit que Clément venait de la quitter. Un portrait de ses parents, identique à ceux déjà vus plus tôt, côtoyait celui d'un jeune homme dont Hans n'eut pas trop de mal à deviner l'identité.
Image

Hans lui trouva un air triste. Mais il ne put s'empêcher de trouver qu'il ressemblait vaguement au manant.
A ce stade: si tu veux plus d'info, fouiller davantage, il faut me dire où et quoi, je t'ai fait faire un tour de la pièce sans rien déranger à part quelques livres. De même pour les questions éventuelles à Pierrot. Je te propose pour que ça avance que tu poste une séparation ====== par exemple, et que tu continues vers la suite. Quel que soit le lieu où tu veux aller, cela t'es possible. On fera ainsi avancer de front deux étapes de ton "enquête". Arrête-toi au moment d'entrer en interaction avec un PNJ. Si tu as des actions dont tu souhaites connaître le résultat avant de continuer et poster, MP
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Message par Hans Ottweiler »

[align=]Hans ouvrit les rangements, dépliât les vêtements et fit l'inventaire des possessions de Clément dans le but de trouver une preuve d'un départ préparé. Avait il prie des vêtements de voyage ? Des chaussures pratiques pour la marche ou la monte, ou au contraire des vêtements élégants ? Même riche, les gens ne possédaient pas des dizaines de tenues et les domestiques chargés de leur nettoyage les connaissait tous. L'escrimeur comptait bien recouper les informations pour connaitre les habits que portait le jeune Treppenhaus la nuit de sa disparition.

Puis le bretteur, souleva les draps, la literie ainsi que le tapis et les broderies murales, il ne s'attendait pas à y trouver quelque chose mais, la pré-inspection de la chambre lui en avait plus apprît qu'espérait qui sait donc ce qu'il pourrait découvrir de plus en forçant un peu la chance.

Le bourgeois s'essaierait-il à la magie ? Dans l'esprit de l'imprimeur un sorcier caché surement des objets insolites autour de lui peut-être que le disparu était il pareil ? Il mit le jeune pierrot à contribution, l'encourageant à toute occasion, le hissant sur ses épaules pour voir le dessus des meubles ou l'envoyant chercher la femme de chambre.

Lorsqu'ils eurent passés la pièce au peigne fin, Hans s'intéressa de nouveau à la bibliothèque, certains manuscrits d'escrime étaient écrit sous forme de vers pour que leurs compréhensions profondes échappent aux profanes, on pouvait être ici dans le même cas de figure, les ouvrages de Clément n'étaient peut-être qu'un élément de code ?

L'examen traînait en longueur le jeune domestique montrait des signes d'ennui évidant, l'escrimeur l'envoya donc suivre d'éventuelles traces de pas dans la prairie et les chemins, au regard de la pointure du jeune maître ses empreintes ne devaient pas être trop dure à différencier des autres. Après s'être assuré que le garçonnet ne commettrait pas d'imprudence et qu'il ferait son travail en toute discrétion, il le laissa partir. Poussa l'huis derrière lui et s'assurant que personne ne l'observait il sortit l'épaisse lame de son messer du fourreau l'inséra de force dans la fente du secrétaire. Les meubles de ce genre ne devaient pas être conçu pour résister à ce traitement et utilisant son arme comme levier Hans poussa fortement pour briser la serrure.[/align]
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Message par [MJ] Mestre Pongo »

Toutes mes excuses pour ce retard inqualifiable. Je vais essayer d'accélerer^^
Qu'apprit Hans lors des recherches plus poussées qu'il effectua dans la chambre du jeune Clément ?
Hab, résultat caché


D'abord que l'on peut être fils de bourgeois et soi-même très soigneux. La femme de chambre, convoquée, assura n'avoir jamais à faire dans les armoires du jeune maître ; il prenait lui-même soin de ses habits, quoiqu'il ne poussa pas l'effort jusqu'à les laver lui-même. Par recoupement, et après mille et uns racontars de bonne femme qui lassèrent aussi bien l'escrimeur que son très remuant compagnon, il se devint clair que le jeune homme avait été enlevé avec d'élégantes bottes de cavalier, un habit plus ou moins neuf guère destinés aux voyages qui pouvait être aussi bien pourpre que lilas, impossible de le savoir, et surtout un tissus fin et délicat, d'une blancheur éclatante, que Clément portait depuis plusieurs mois à son poignet et dont nul dans la maisonnée n'était parvenu à connaître l'origine. Cela du moins était clair par les pièces d'habillement manquantes. Restait à savoir si ces informations étaient toute la vérité et rien que la vérité. Comme il était impossible de le savoir sans fâcher durablement la bonne femme, Hans laissa son assistant reconduire la dame à la porte. Puis les fouilles reprirent.

Difficile d'obtenir plus d'information de cette pièce. Sous le coffre un papier plié en quatre et raturé appris au mercenaire -par recoupement avec les notes des ouvrages de la bibliothèque - que le jeune Clément s'essayait à la poésie amoureuse, sans être très convaincu par ses résultats. Les mêmes vers raturés quinze fois avaient fini par trouer la pièce de parchemin. Une pièce curieusement frappée d'un livre, d'un crâne et des mots "Nous savons" attira son attention. Une rapide enquête lui permis d'y reconnaître la devise de l'université locale.

Il était temps de mettre fin aux recherches. L'exploration extérieur du bâtiment fut assurée par le dénommé Pierrot.
Test pour s'assurer de la fidélité de pierrot: (bonus de +1 pour une mission intéressante): 12 raté. Toujours à 5/10 degrés.

Puis vint le temps de la cambriole. S'assurant de la porte bien fermée, Hans s'approcha lame au poing du secrétaire. C'était une fort belle pièce, aux pieds traversés de gravures et aux panneaux de marqueterie soignés. La serrure, délicate, pouvait néanmoins se révéler un coriace adversaire sans les outils adéquats.
Test d'habileté pour ouvrir le secrétaire sans tout détruire: 4, excellent réussite

Dans un discret craquement, le jeu de la lame sur le bois porta ses fruits: le meuble dévoilait ses trésors, et le mercenaire put s'assurer qu'à moins qu'un serviteur vint y mettre le nez, nul ne se rendrait compte avant un temps de l'effraction.

En l'occurrence, des piles de paperasses bien rangées, quelques-unes de ces pièces que Hans avait déjà aperçu dans la chambre, une plume et quelques bijoux destinés à la parure du jeune homme. Avec une curiosité non feinte, l'homme de main parcouru les documents.
Test d'INT, résultat caché.


Il s'agissait de pense-bêtes et de notes ("120 mesures pour un gallon, et le reste de cuivre", "penser à rimer ABBA lors d'un envoi", " le mot de passe était "coruscante aurore"", "à 8h ce soir", etc.), pour la plupart illisibles ou privées de sens. S'y trouvaient également les éléments éparses de ce qui semblait être une correspondance nourrie avec un ami qui signait ses lettres "Alexis" et dont la dernière lettre retint son attention. Le reste de la correspondance, envers différents amis, parlait surtout de cours et de filles, à ce qui lui semblait. Quelques lettres professionnelles. Rien de plus.

La lettre se formulait ainsi:
Mon cher Clément,

J'espère que tu vas bien. Nous sommes allé hier...[...] ... et la réunion de ce début de mois a été extraordinaire. Il y a eu toutes sortes de discussions, tu imagines bien qui menait la danse, en tout cas nous le savions tous malgré nos masques. Il est plus enragé que jamais contre la noblesse, il est à en crever de rire, et il a rallié certains à ses grandes idées. Le rituel s'est bien passé, le petit nouveau a été baptisé comme il fallait. Quel dommage tout de même que tu n’aie pu t'y rendre! Ton père et ses affaire nous rendrons fou.

Qui tu sais accepte pour la prochaine belle lune. Veinard. Décidément tu as toutes les chances et j'espère que tu n'oublieras pas, dans ton bonheur, celui qui a sa part discrète mais ravie dans l'exécution de tes projets, ton dévoué

Alexis

Des bruits de pas obligèrent l'escrimeur à reposer la correspondance, bien malgré lui. Tout n'était pas clair dans cette maison, et il n'était peut-être pas utile que, si ses théories (ou plutôt ses intuitions) sur l'enlèvement étaient vérifiées, on le trouve à enquêter avec autant de zèle dans les lettres du jeune homme. Il était temps de passer à l'étape suivante de l'enquête.

Depuis l'orée des bois, Pierrot était invisible.
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Re: [Hans Ottweiler]Mais où sont les neiges d’antan?

Message par Hans Ottweiler »

Le jeune Baumtreppen semblait avoir voulu gouter aux sociétés secrètes, un véritable fléau dans la bourgeoisie. L'attrait du mystère et de la cachoterie permettait à ces structures un recrutement constant, lui-même en avait fait partie étant plus jeune. Les brides d'information glanée çà et là ne semblait pas être trop alarmante quant à la nature du groupe du jeune Clément, mais sa disparition coïncidant avec ce possible rituel de la « belle lune » n'était en revanche pas très encourageant. Un rite qui avait mal tourné ? Un groupuscule occulte cachant un réseau crapuleux d'extorsion ou vrai adepte de plus sombres divinités ? Cette affaire pourrait se révéler plus nauséabonde que prévu et il s'agissait de ne pas se salir les bottes.

L'université semblait incontournable dans la vie du jeune disparu et le fameux Alexis devait s'y trouver. Mettre la main sur les « amis » pouvait être bénéfique pour la suite de l'enquête et de toute façon Hans n'avait rien de mieux à faire, Pierrot semblait avoir disparu, L'escrimeur en profita pour rendre visite à l'intendant toucher sa paye de la journée puis laissant son mulet à l'écurie ainsi que son matériel pesant il prit la direction de la ville forçant le pas pour y parvenir avant une heure trop tardive. Les Agglomérations comportant des universités étaient toujours pourvues de débit de boisson où les étudiants venaient se rassembler faisant fuir toutes les autres clientèles par leur tapage incessant. C'est par là que le bretteur commencerait sa tournée, repérage éventuel d'autres porteurs d'une écharpe blanche, mais il n'y croyait pas trop, sinon il se contentera de trouver l'auteur de la lettre. Ce nom n'était pas d'ici, il devait donc appartenir à un étranger cela devrait donc faciliter les recherches et si c'était un pseudonyme, assez courant dans ce type de milieu, il ne devait pas être choisi par hasard, personne ne prenait un surnom comme Louen ou Gauvain sans avoir de rapport avec la bretonnie.
Hans qui d'expérience savait les jeunes hommes promptes à la bravade en public mais manquant d'assurance en général, décida d'adopter une attitude résolut susceptible de déstabiliser ses interlocuteurs moins âgé pour obtenir rapidement les informations qu'il recherchait, son allure martial le faisant aisément passé pour un soldat ou un milicien en service était à même d'effrayer quelqu'un qui ne voulait pas de problème avec l'autorité. Cette stratégie était assurément la bonne, restait à ne pas faire de faux pas. Clément semblait être un individu discret et riche restait à trouver la taverne qui lui correspondait.
Modifié en dernier par [MJ] Mestre Pongo le 04 févr. 2015, 00:28, modifié 2 fois.
Raison : 5 xp, bon post je trouve!
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FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 8/ INT 11/ INI 9/ ATT 8/ PAR 9/ TIR 8/ NA 1/ PV70 (bonus inclus)
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http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _ottweiler

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