La passe de Montdidier [Stefan Von Kantzow]

[[MJ] The Puppet Master]

Les trois hommes eurent largement le temps de faire le tour des quelques maisons, granges, prés et champs du village sous les regards tantôt curieux, tantôt inquiets, des villageois, avant que la femme en noir ne revienne les trouver pour leur annoncer que Joachim ne perdrait pas sa jambe. Pour autant, la fièvre n'était toujours pas vaincue et il n'était pas encore en état de chevaucher, surtout avec seulement trois chevaux pour quatre.
Lorsque Stefan demanda où trouver des provisions, la femme fit une moue dépitée et secoua la tête.

- Maigre récolte cette année, monsieur. Trop de froid, l'hiver et trop de pluie, l'été. Beaucoup de champs pourris et peu à manger. Mauvais moral pour les familles. L'eau, c'est possible, oui ; pas le manger.

La femme parut surprise par lorsque Ulrich l'interrogea sur les chevaliers qu'ils poursuivaient.

- Non. Pas des chevaliers sont passés ici depuis longtemps. Des marchands, parfois. Des voyageurs, aussi. Un seul seigneur jusqu'au prochain village : sire Guilhem Veneur de Vitray est chevalier.

Ulrich se renfrogna et redouta avoir perdu leur trace puis il se souvint du feu de camp découvert en haut de la passe de Montdidier et de la configuration de la région et reprit confiance.

- Ils auront sans doute pris soin de voyager hors des sentiers pour ne pas attirer l'attention sur eux car il n'y a pas d'autre route depuis l'Empire. Au sud se trouvent les montagnes des principautés frontalières et au nord la forêt d'Athel Loren dans laquelle il est suicidaire pour un homme de s'aventurer.
Peut-être que le seigneur Guilhem pourra nous en apprendre un peu plus sur ces maudits chevaliers. Où peut-on le trouver, madame ?
Mais nous ne nous sommes pas présentés : voici Franz et Stefan, je suis Ulrich et notre camarade blessé s'appelle Joachim.
- Je suis Lauralie, monsieur. Sire Guilhem est parti chasser les bêtes moitié-homme, moitié-rat qui ont attaqué nous autres, ce matin. Peut-être il reviendra vite.

A peine eut-elle terminé sa phrase qu'un gamin arriva en courant, ameutant tout le village de ses cris :

- Malastre ! Senhor Guilhem es assautar pels las salvatginas !

Lauralie fit quelques pas rapides et regarda vers les montagnes, inquiète.

- Lui a dit que le sire Guilhem est attaqué par là, dit-elle en montrant deux formes humaines à moins d'un kilomètre du village. Depuis le haut de la colline qui les surplombait, d'autres formes, bien plus nombreuses, fondaient sur elles dans un nuage de fumée.

[Stefan Von Kantzow]

hrp-Désolé pour le temps de réponse mais la facc m'a prit pas mal de temps, sans compter quelques projets personnels-Hrp

Les trois compagnons firent un rapide tour des lieux sans découvrir quoi que ce soit de surprenant pour un village. quelques maisons, granges, prés et champs disposé en quantité respectables pour un village de cette taille, si on exceptait les paysans qui regardaient le trio avec des mines ou curieuse, ou inquiète tout aurait été normal.
La monotonie de leur visite fut interrompue par l'arrivée de la femme en noire, les nouvelles n'étaient pas très bonnes car bien que la jambe de Joachim ait été sauvé il ne serait pas en état de voyager avant un bon moment. De plus, elle les informa que le village n'avait pas les capacités de vendre de la nourriture car il avait été soumit à de mauvaises cultures. Cela ne faisait que rappeler la dure vie des paysans dont la survie était attaché directement à leur terre, ce qui ne fit que motiver davantage Stefan à retrouver sa tante le plus vite possible pour le salut de Serrig.

-Je vois. C'est dommage mais je comprend. Et je vous remercie pour Joachim.

Ulrich l'interrogea ensuite à propos des chevaliers mais il fut surprit par sa réponse. Aucun chevaliers n'étaient passés récemment par le village, pourtant ceux que poursuivait Stefan n'avaient que peut d'avance sur lui et ses compagnons . Ce fut Ulrich qui lui apporta une réponse, ainsi les chevaliers s'étaient montrés malins et avaient préférés prendre un chemin hors sentier pour éviter d'être vu transportant une femme ligoté, ce qui aurait sans doute provoqué des questionnements parmi la population. Stefan se retint de jurer en se disant que les chevaliers avaient été plus malin que lui. De plus même si il avait apprécié les précisions d'Ulrich il aurait préféré qu'il les faces pas devant cette femme qui comprenait le Reikspeil car il laissait un peut trop transparaître leurs véritables intentions. Il se dit qu'il faudrait qu'ils aient une petite conversation à ce propos plus tard en privé.

La femme se présenta sous le nom de Lauralie et leur expliqua que son seigneur était partit chasser des hommes bêtes mi-hommes, mi-rats. Cela rappela à Stefan des livres qu'il avait lut au sujet d'homme bêtes qui ressemblaient à cette descriptions. Le peut d'écrits qu'il avait trouvé à leur sujet était souvent contradictoire, certains les classaient comme une simple sous catégorie d'homme bêtes, semblable à celles qui vivaient dans certaines forêts de l'Empire, quelques autres (les plus rares) prétendaient au contraires qu'ils étaient une race à part avec leur propre société et culture, mais il était impossible de savoir réellement laquelle de ces deux théories étaient vrais.

Alors qu'il pensait à cela le jeune homme fut interrompue dans ses pensées quand un enfant arriva en courant en hurlant des paroles incompréhensibles en bretonniens. Même si il ne pouvait pas le comprendre, Stefan comprenait tout de même que cela avait l'air important. Avant qu'il ne puisse l'interroger Laurelie s'avança vers les montagnes avec une mine inquiète et dit :

Lui a dit que le sire Guilhem est attaqué par là. Dit-il elle en montrant le somme de la colline.

-Par Sigmar. Murmura Stefan en suivant son regard, il pouvait voir deux formes humanoïdes à moins d'un kilomètre du village et depuis le haut de la colline d'autres formes, bien plus nombreuses, fondaient sur elles dans un nuage de fumée.

-Prévenez tout le village et dites à tout les hommes valides de s'armer comme ils peuvent et de se rassembler devant la porte. Dit-il en dégainant son épée, son habitude à commander reprenant le dessus. Ulrich, Franz, avec moi aux chevaux, dépêchons il ne faut pas perdre ce chevalier comprit ?

Stefan espérait que les hommes bêtes étaient moins nombreux que ce qu'il pensait, les textes qu'il avait lut les disaient semblables aux gobelins au combat, faibles et couards individuellement mais très dangereux une fois en grand nombre. Il espérait alors qu'ils n'étaient pas trop nombreux car sinon les choses allaient se compliquer, mais il devait aider ce chevalier, peut-être possédait-il des informations importantes pour sa quête.

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Au fur et à mesure qu'Ulrich, Franz et Stefan s'approchaient, ils pouvaient observer le lent et hésitant repli de la première ligne d'hommes-rats. Inquiètes et dépitées, ces bêtes grotesques tout autant qu'immondes hésitaient : tiraillées entre leur couardise face à l'arrivée imprévue de nouveaux adversaires et leur déception de devoir abandonner leurs proies si près de les avoir abattues, elles glapissaient piteusement en dansant d'un pied sur l'autre. Finalement, lorsqu'Ulrich laissa échapper un hurlement de rage en brandissant sa hache, leur hésitation disparue comme par magie et elles se carapatèrent derrière leurs congénères restés en retrait.

Il y avait là, sur la plaine jaunie, une vingtaine de bêtes à demi-humaines indécises, deux hommes à l'agonie et trois cavaliers furibonds décidés à arracher ces derniers à la convoitise des premières.

- Il ne faut pas leur laisser le temps de se ressaisir ! Fonçons dans le tas pour les éparpiller ! Il ne faut pas qu'ils restent groupés ! lança Ulrich. Il nous faut semer la terreur dans leur rang et les mettre en fuite, nous n'aurions aucune chance en combat ouvert !

Et joignant le geste à la parole, il éperonna sa monture et força l'allure. En quelques secondes, les trois impériaux passèrent devant les deux chevaliers et chargèrent les hommes-rats.

Réponse ici >>> http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 065#p89065