[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Rovk


Je suis le cœur de ténèbres.
Je ne connais pas la peur
Mais je l’invoque dans le cœur de mes ennemis.
Je suis le destructeur de nations

Je connais le pouvoir de la Magie Noire
Je suis enflammé par la haine
Tout le monde s’agenouille devant moi.

Je me dévoue aux ténèbres
Car j’ai trouvé ma véritable vie
Dans la mort de la lumière



- Carolus Entschlafen, Hiérophante renégat.



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La nature, certains y vivent par opportunité et choix, d’autres malgré eux. Mais pour la plupart, c'est un subtil mélange des deux qui les conduit à vivre en son cœur. Mais cette forêt du Talabecland, dans les collines de Fàrlic, semble tout sauf naturelle.

Une étrange lueur parvient à pénétrer le plafond de feuilles, qui tombent abondamment en cette saison. Les jeunes hauts arbres dont l’écorce est encore claire délimitent la vision environnante possible. Une aura de fraîcheur est dégagée de ceux-ci. Le sol, couvert d’un tapis feuilleté se voit décoré de longues racines entre chaque pilier de la mère Rhya. Heureusement, le terrain est plutôt plat bien que comportant des trous à sanglier. Ces pièges bien espiègles offerts par la faune, sont très efficaces pour savoir qui est réellement habitué à se balader en forêt.

Des écureuils sont parfois visibles, ils escaladent les poteaux de bois la bouche remplie de réserves pour le prochain hiver. L’élément le plus angoissant étant une légère brume constante et permanente, qui empêche de savoir quel sera le prochain danger. Quelques sifflements sont échangés entre eux par les nombreux oiseaux. Mais l’appel aérien le plus commun reste les croassements des moult corbeaux de la forêt. Il n’est pas rare de croiser un vieux chêne meurtri gorgé de champignons, un buffet qui ravit les cueilleurs avisés.

L’air n’est pas particulièrement lourd, sans être pourtant léger. Il sent fort, car c’est en cette saison que les zones rurales émettent leurs dernières odeurs avant le gel. Mais un sentiment est toujours absolu ici, la sensation d’être toujours observé à travers l’épaisse flore.

Car oui, pour qu’il y ait une sensation d’être zieuté, il faut des créatures qui peuvent l’être. Dans une petite clairière, près d’un gros amas rocheux local, au flanc de celui-ci, se trouve un campement. Ce n’est pas un camp rempli de symboles religieux ou militaires, ici il n’y a aucun gendarme ou preux paladins en quête de gloire. Ici, ce sont des hommes, armés rudimentairement, habillés avec des fringues miteuses dans un endroit qui l’est tout autant.

Ils préparent à manger, entretiennent le feu au centre, affûtent leurs lames et rigolent de blagues bien grasses. Tous ? Non, une jeune femme est assise, légèrement à l’écart. L’autre personnalité du lieu qui ressort le plus, c’est Schwarzfeld. Schwarzfeld l’assassin, Schwarzfeld le magouilleur, Schwarzfeld le fléau des riches et des pauvres. Tant de surnoms donnés par ses pairs, mais aucun ne savent décrire l’homme correctement.

De son prénom, Engelbert est plutôt grand, atteignant les six pieds de haut. Sa posture décontractée le rend cependant plus petit qu’il n’est vraiment. Sa carrure n’est pas trop large, un adulte plutôt sec mais musclé. Sa tenue verdâtre et sa cape en renard dont la capuche est la tête de l’animal lui donnent un air de chasseur vétéran. Son armure de mailles ne luit pas au peu de lumière émanant du camp, car elle ne se fait que parfois entendre, enfouie sous ses vêtements. Armé d’un arc aussi solide que lui et d’une épée affûtée comme sa langue, il commande la bande, sa bande. Au final, il est le seul ici qui ressemble vraiment à un ranger, métier qui peut bien lui correspondre au vu de ses compétences indéniables.
- Engelbert Schwarzfeld

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- Membres de la bande du Chat Funeste Image
La bande du Chat Funeste, fiers brigands parcourant la région pour détrousser les malheureux. Engelbert Schwarzfeld est leur chef. En parlant de félin, il caresse Balthasar Gelt derrière les oreilles, la nouvelle mascotte favorite répond par ronronnements affectifs.

La maîtresse de l’animal voit que le grand manitou s’approche alors d’elle à pas de loup, sa démarche habituelle. À quelques pas de celle-ci, il interpelle la sorcière.

« Alors Franziska, bien dormi ? Le ragoût est presque prêt, un petit-déjeuner royal hehe. Allez venez-vous installer avec nous. Ce n’est pas parce que vous êtes une sorcière que vous pouvez pas manger de la bonne bouffe j’espère ?

Son fort accent rural se discerne assez facilement malgré sa vitesse d’élocution. C’est commun pour Talabeclanders de mâcher leurs mots après tout.

J’espère que notre compagnie ne vous déplaît pas trop, en tout cas votre chat à l’air de s'y plaire. Alors, cet après-midi je vais avoir besoin de vous. Je peux pas trop vous en parler maintenant car j’attend encore un message de confirmation.

Vous en faite pas, vous aurez besoin que de vos jambes. Une ou deux louches de ragoût dans votre bol ? »


Le repas en question sent plutôt bon, et à l’air d’avoir au moins trois ingrédients autres que de l’eau. Plutôt d’un brun clair, et assez liquide, il verse déjà la première louche.
Juste après cette conversation, tu as toute la matinée de libre ainsi que le midi avant d’être à nouveau convoqué par Engelbert. Plusieurs activités sont donc possible, tu peux me demander quoi par ma boite à MPs si tu as envie.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

"Par le Tordyle et le Séseli ! C'est que le fond de l'air est frais."

Franziska, avachie dans une position à moitié assise à moitié couchée, frissonnait les pieds dans ses bottes. Elle avait une moitié de l'esprit en train de se tortiller pour réveiller ses orteils frigorifiés, une autre moitié errante dans les vapeurs de la forêt. L'environnement sentait fort, il exhalait toute sorte d'impressions et de sentiments difficiles à interpréter pour un esprit humain. Il y avait quelque chose d'à la fois profondément ancré dans la trame même de ces lieux, et, pourtant, quelque chose de suppurant qui dégoulinait sur les humains installés ici. On ne se sentait pas spécialement intrus dans un lieu sacré, au contraire, on avait l'impression d'être absorbé dans une mare odorante et pas spécialement propre. Accueillante à sa manière, et salissante aussi.
Franziska n'avait les yeux qu'entrouverts, tout comme son esprit n'était qu'à moitié sorti du monde du sommeil. Tout en reprenant petit à petit conscience de l'existence du camp, elle contemple sans la regarder la brume qui flotte indéfiniment entre les troncs, qui peuple la forêt de son humidité et qui vient chatouiller une des cordes sensibles de la sorcière qui savoure cette atmosphère. La brume a quelque chose de grisant (c'est le cas de le dire) mais il y a malgré tout un grave défaut qui accompagne celle-ci : l'humidité tout court.

Les pieds froids et humides, Franziska darde un regard morne de sous son chapeau. Trop engourdie pour faire plus que contempler droit devant elle la forme du chat. Elle reconnait bien sûr celui qui le caresse, et elle regarde la chose sans broncher, avec juste des pensées légèrement empreintes de jalousie. Elle aurait bien apprécié de se réveiller avec le matou près d'elle pour se réchauffer, au moins les mains.

"Balthasar Gelt ! Espèce de sale égoïste."
quelque chose dans ce remuement de pensées la fit sourire, et en même temps s'éveiller un peu plus. Elle bougea les épaules et laissa même échapper un soupir. Cependant, elle vit Engelbert s'approcher d'elle, et instinctivement se redressa légèrement. Elle l'écouta parler tout en s'étirant, puis avec un léger rictus elle lui répondit d'un ton caustique :

"Bon matin à vous aussi. Non, effectivement, je ne suis pas encore au régime de sang de grenouilles et de viande de lézard si c'est ça la question. Je ne vais pas me faire prier."


Une fois définitivement debout, Franziska prit son bâton pour s'appuyer dessus, et balaya instinctivement le campement de son regard, avant de retourner toute son attention vers la soupe et de se mettre en marche dans sa direction. Elle était maintenue un peu à l'écart des autres, naturellement, mais ça ne la gênait pas, pas plus que ça ne la surprenait. Mais elle appréciait le geste du chef de bande de venir la saluer le matin aussi courtoisement. On en attendait pas forcément autant d'une crapule des forêts, et même si cette politesse était certainement dictée par l'intérêt, l'esprit de Franziska ne pouvait pas rester insensible à ces caresses. Elle n'était pas bien différente de son chat au fond.

"Deux louches je vous prie, merci beaucoup. Seulement besoin de mes jambes ? Ah, ça je sais m'en servir, mais seulement nos quatre jambes, ça me parait bien mince. Vous ne voulez pas que je prépare autre chose au cas où ? Enfin, d'abord, je peux savoir qui nous accompagnera ?"


Elle se tût pour lui laisser le temps de répondre, tout en s'asseyant avec son bol sur les genoux. Elle commençait déjà à réfléchir à ce qu'elle planifiait de faire de cette matinée, tandis qu'une de ses mains cherchait à tâtons Balthasar Gelt pour le caresser et réchauffer au passage ses doigts. Son esprit mettait du temps à s'éveiller et à se tirer de sa contemplation des brumes matinales, mais une fois que c'était fait, il s'échauffait à toute vitesse. Quand on est une fugitive, on sait que chaque seconde peut servir à quelque chose, alors autant faire deux choses en même temps, comme penser et prendre son petit déjeuner. Aussi, elle reprit la parole avant de commencer à manger.

"Très bien, nous disons donc à midi. En attendant, je n'ai plus de potions. Si personne n'est malade aujourd'hui, je vais en profiter pour prendre un peu d'avance. J'ai plein de bonnes idées qui n'attendent que d'être mises à exécution. Si vous me cherchez, je serai en train de ramasser des ingrédients."


Un sourire discret était apparu sur ses lèvres. Brusquement, elle retourna la tête, d'un côté puis de l'autre, lançant des regards acérés par dessus chacune de ses épaules. C'était un pur réflexe. Sait-on jamais.
Rassurée, elle reprit son bol et commença à manger goulument. C'était plutôt bon. Ça constituait déjà un miracle en soit. En plus c'était chaud, et ce détail constitue la principale qualité de tout repas. Franziska avala son bol sans s'interrompre, sauf le temps de reprendre son souffle. On lui avait accordé deux louchées, elle les avait prises sans se poser de question. Se léchant les lèvres pour avoir les dernières gouttes, elle dessinait mentalement les trajets qu'elle allait suivre.

Pour commencer, elle se remit debout en se servant de son bâton, et déambula aux alentours du campement, en formant une spirale s'éloignant au fur et à mesure du feu au centre. Elle marchait très lentement, d'un pas chaloupé, la tête se balançant d'un côté ou de l'autre de façon hasardeuse. On aurait pu croire qu'elle se livrait à quelque rituel ésotérique, mais il n'y avait rien de magique là dedans. Elle se contentait de fureter partout à la recherche de traces anormales. Franziska avait décidé que la première chose à faire dans sa journée était de chercher des traces d'un éventuel espion autour du camp. Pas qu'elle ait spécialement des raisons de s'inquiéter, plutôt qu'elle avait en permanence des raisons de s'inquiéter. On ne savait jamais, quelqu'un aurait très bien pu s'approcher du camp pendant la nuit pour les épier ou préparer une embuscade.
En fait, les membres de la bande étaient déjà des gens prudents, et parfaitement capables d'éviter d'être épiés ou filés ainsi. Si quelqu'un s'était approché, que ce soit un patrouilleur ou même un espion de ces maudits collèges de magie, il aurait sans doute été remarqué. Pourtant, Franziska ressentait le besoin de jeter son regard partout, à la recherche d'une empreinte de bottes inconnues, d'un bout de tissu ne correspondant pas à ceux de la bande, ou n'importe quoi.

Une fois ses quelques tours terminés, Franziska secoua les épaules pour les dérouiller, et releva d'une main le bord de son chapeau pour contempler le chemin de colonnades boisées qui s'ouvrait devant elle. Il lui fallait maintenant chercher de quoi faire sa potion, et elle avait des plans précis en tête. La sorcière avait pris plutôt l'habitude de faire des remèdes de bas étage pour atténuer les mots de ventre, les démangeaisons et les diarrhées. On ne soupçonne pas à quel point il est vite fait d'attraper des infections quand on vit ainsi en pleine forêt, surtout en tant que brigand en ayant difficilement le loisir de poser des aménagements dignes de ce nom là où on campe. N'importe qui, en menant ce style de vie, finissait par tomber malade, et c'était peut-être là la raison principale qui empêchait les bande de brigands de pulluler partout dans une forêt aussi vaste et aussi trouble : il est compliqué de survivre dans la forêt sans finir en se vidant de tout son contenu par les deux extrémités.
Mais aujourd'hui, Franziska planifiait de faire tout à fait autre chose. L'idée lui était venue quand Schwarzfeld avait déclaré n'avoir besoin que de ses jambes. Eh bien, soit. Des jambes c'est très bien, mais que fait-on avec ? On court bien sûr ! Et Franziska ne voulant jamais manquer une occasion de mettre toutes les chances de son côté, elle avait songé à une potion vitalisante. Il devait bien lui être possible de concocter quelque chose qui donne un coup de fouet surnaturel à celui ou celle qui la boit, et qui le fasse peut-être même agir réagir et courir plus vite. De toute manière, ça valait le coup d'essayer. Elle devrait simplement prendre garde à l'heure et à la position du soleil pour être rentrée au camp avant midi, mais elle espérait qu'elle aurait rassemblé tous ses ingrédients avant.

À pas mesurés, elle s'enfonça dans la brume. La corvée qui s'annonçait lui paraissait grisante. Quelque part, il pouvait bien faire froid et humide, cette atmosphère la berçait au moins autant qu'elle la faisait souffrir. En fait, c'était son élément. Marcher entre les arbres, respirer dans le brouillard, et faire des pieds et des mains pour ramasser les bonnes plantes, c'était une expérience si grisante qu'elle en oubliait presque le danger. Ce qu'elle craignait le plus, c'était d'être tellement prise dedans qu'elle en oublierait de rentrer au camp.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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* * *

Retnu ned Nresärg

Erhän hci hcim nov Tiehleknud

Eleiv Egat nohcs

Nesseseb dnu solthcruf

Enielk Tlew

Eid hci netsatre nnak

Hcod se tgeis

Renej Liet ni rim

Red hcim remmi retiew theiz

Geiz rim ned Gew hcan netnu

Hci essah ned Gat

Hci essah sad Thcil

Geiz rim ned Gew sni Elknud

Ow Tiekmasnie thcsrreh

Niek Legeips rüf niem Thciseg


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[MJ] Bugman
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Rovk

La sorcière part alors à la recherche d’ingrédients pour sa potion stimulante. Bien que légèrement illuminée, la forêt reste un endroit sombre, ou la lumière est une denrée limitée par le barrage arboricole. Parfois il faut lever un genou plus haut pour éviter de trébucher par le malheur d’une racine dissimulée par l’épais feuillage. Devoir de temps en temps se baisser pour passer en dessous d’un amas de ronces qui ont grandi au milieu d'un arbre quelconque. Quoi qu’il en soit, la vie est incroyablement grande et variée en ces terres. Après tout, le Talabecland est la terre du Dieu Sauvage en personne.

C’est dans cet environnement que Franziska progresse, lieux bercés par la musique aviaire accompagnée par le chant de la faune locale. Pas après pas, elle écarte des buissons, lève des bouts d'écorce, et arrache des morceaux de mousse. Pas grand-chose d'utile à priori, quand soudain, près d’une petite mare, elle remarque une des algues qui ressort plus que les autres. L'œil non-entraîné n’y voit qu’un simple roseau au milieu de tant d’autres, mais pas une alchimiste en herbe, non. D’un mouvement fort mais soutenu, comme pour se débarrasser d’une mauvaise herbe, elle arrache la plante aux vertus stimulantes tant recherchées.

Alors, le début de l’objectif accompli, la jeune femme commence à faire demi-tour pour rentrer au camp. La journée qui est déjà bien commencée, est sur le point de s’améliorer grandement. En effet, à peine commence-t-elle se déplacer à nouveau qu’un reflet aussi fin qu’une goutte d’eau de la rosée matinale l’interpelle. Derrière un amas de roche, une petite feuille bleue dépasse entre un des rares interstices de la pyramide rocheuse.
Fleur de Mage :
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En les soulevant, elle découvre une plante des plus exceptionnelle. Aucun magicien, apprenti ou renégat ne peut oublier cet ingrédient considéré comme fondamentalement incroyable. Elle ne fait pas exception à cela, l’herbe sous ses yeux est une fameuse Fleur de Mage. Bien que n’ayant aucune propriété médicinale, elle porte bel et bien son nom à merveille. D’après les livres donnés aux apprentis Magisters, elle augmente temporairement le lien avec l’Aethyr, chaque dose aidant à user de la magie. Bien qu’étant très prisée par les lanceurs de sort du monde entier, qu’importe leur espèce, la Daionillyseiwyn de son nom elfique ne pousse que naturellement et surtout de manière très aléatoire, ce qui la rend très rare.

La femme au chapeau pointu le sait, car elle a vu une fois son ancien maître en vendre une, que les Sorciers impériaux sont prêt à les acheter pour une sacrée somme de Karls. Elle se rappelle aussi que la Feuille Sorcière, si récoltée correctement, produit facilement une demi-douzaine de doses. Hélas d'après son maître l’effet quand absorber par le corps est court. Cependant, nombreux sont les magiciens qui en veulent pour la fabrication de potions, voire même d'objets magiques. Elle se consomme crue pour recevoir ces effets directement d’ailleurs.

Finalement, l’ancienne Magister approche, et la déracine complètement. Désormais entièrement sortie, elle se rend compte qu’elle est plutôt longue, possédant plusieurs tiges qui ont chacune une grande feuille à leur bout. Et à l’intérieur, ce qui semble être un pollen commence à partir dans le vent.

Bien que l'on dit jamais deux sans trois, cette fois-ci ce n’est pas une vérité absolue. Alors elle rentre au camp. L’activité est assez changeante dans celui-ci, mais pour l'alchimiste l’heure est à la concentration, et n’ont pas à la détente. Elle suit les étapes habituelles de la préparation d’une potion.

Tout d’abord, il faut un solvant, ici, de l’eau. Chance, elle a tout ce qu’elle lui faut à moins d’une dizaine de mètres, car un petit ruisseau alimente la zone. Alors elle remplit son chaudron et le ramène, effort intense, mais heureusement assez court. Elle agrippe ensuite l’algue et commence à la découper en morceaux et à tordre les pièces au-dessus de la marmite pour y faire couler le jus. Ensuite, la renégate commence à faire chauffer l’eau jusqu’à ébullition pour enfin commencer à mélanger.

Ensuite, quelques produits venant de ses affaires, et quelques objets et tours mystiques pas là, et le tour est joué. Pendant tout ce temps, les membres du camp observent par accoup la sorcière, certains un peu plus souvent que d’autres. L’être le plus intéressé reste Balthasar, qui semble être possédé par la curiosité de son reflet dans le métal noir du chaudron.

Mais enfin, après quelques minutes, le liquide s’étant en partie évaporé dans une épaisse fumée, la voilà fin terminée.
Potion “Cheval-fouetté” :
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D’une couleur de flamme, ou d’un whisky bien trop clair selon la remarque d’un des Chat Funeste. Désormais dans l’une des fioles de l’attirail, la voici avec une potion qui espérons-le, n’aura pas d’effet secondaire trop néfaste. L’odeur du liquide est aussi forte à déboucher le nez qu’un morceau de sel Nordlander.

Enfin libre, il reste un bon quart d’heure avant midi qui passe très vite. Le seul vrai chat, lui, profite d’une attention exceptionnelle, car il semble que la bande du Chat Funeste, aime bien les chats. Cet amour envers les félins est source de mille caresses et grattouille pour l’animal qui, d'après son expression, est au septième ciel. Il ronronne affectueusement à chaque passage de main, donc presque constamment à vrai dire.

Après un court instant de repos, la voilà convoquée à nouveau par Engelbert, qui cette fois-ci est à une table en bois avec une carte posée dessus.
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« Ah bah vous voilà, parfait. Approchez, je vais pas vous mordre. Bon, je vais aller droit au but, j’ai besoin que quelqu’un, vous, aille se rendre à Lieske. Un ami à moi, Abelhardt Schmitz s’y est installé. C’est un assez gros village, d’une bonne grosse centaine d’habitants.

Il a des informations pour moi, le genre qui ne se transmet qu’avec secret si vous voyez ce que je veux dire.
Le village est à trois heures de marche au mieux, donc faut bien garder la cadence.

Oh et tant que vous y êtes, essayez de savoir combien de gardes sont là. Cette ordure de Vincencius essaye désespérément d’obtenir plus d'hommes pour faire la peau aux criminels, comme nous. Ce genre de détails nous serait vraiment utile.

Si tu as des questions, mieux vaut maintenant que jamais. »
Règles pour les potions et ingrédients
Choix du PJ en accord avec le MJ : règles simplifiées, si question, boite à MP ouverte

- Trois palier d'ingrédients (et de potions)
Plus l'ingrédient/la potion est avancée, plus les tests de récoltes/fabrications seront dures

- Basique. Soigne effet léger (la toux, mal de tête/ventre, hallucinogène faible etc, que des effets mineurs en gros

- Efficace. Soigne effet modéré (Aide à la guérison d'une infection, aide à la récupération contre une légère maladie, poison faible, potion hallucinogène forte

- Puissant, bon là c'est le palier des potions les plus puissantes, impossible à faire sans la magie et/ou un laboratoire nec + ultra

Tentative de récolter des ingrédients “Efficaces” :
Premier jet de récolte (HAB) : 3, belle réussite, tu trouves ce dont tu as besoin
Deuxième jet de récolte (HAB) : 1, réussite critique, tu trouves une plante très rare, puissante même.

Tentative de faire une potion de stimulant, l’ingrédient est bien récolté, frais et pas abimer
Donc test (HAB+3) : 5, large réussite. La potion est prête

Potion “Cheval-fouetté” : Permet de résister à la fatigue pendant ???? heure(s).
Effet secondaire (1D100) : 100, ???

Test de Perception : 15, échec. Quelques détails ajoutés à la narration.

Test d’intelligence d’un des Chat Funeste : 20, échec critique, il se cure le nez tellement la cavité est creuse.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

La lumière filtrant à travers le feuillage donnait une teinte légèrement verdâtre au sol assombri de la forêt. Plongée dans cette atmosphère délicieuse, Franziska progressait pas à pas en farfouillant partout où elle savait qu'une plante pourrait se cacher. Elle adorait ces moments seule dans les bois, plongée dans une brume faite d'un tissu de mystère, de sauvagerie et de magie entremêlés. Les bois transpiraient une infinité de choses qu'on ne retrouvait nulle part ailleurs, des choses parmi les plus sombres que l'on puisse imaginer, et pourtant étrangement agréables.

Sa "traque" végétale prenait du temps, elle s'y attendait. Mais à force de racler la mousse des arbres, de retourner des feuilles, et de plonger son nez dans les buissons, elle finit par trouver l'ingrédient parfait. Se posant pour calculer la meilleure manière de s'en emparer, elle résolut de ne pas trancher le roseau mais de l'arracher à la main. Elle s'échauffa les doigts, posa consciencieusement ses deux mains sur la tige, et tira d'un seul mouvement pour ne pas laisser le temps à la tige de se fragiliser et de se casser. Il la lui fallait entière pour maximiser l'effet de sa potion. La plante s'arracha parfaitement, et avec un sourire, la sorcière contempla sa prise comme un pêcheur bouffi de fierté après avoir ferré un gros poisson. C'était suffisant pour sa potion. Il ne lui restait plus qu'à rentrer au campement.

Elle se remit donc en marche, au même rythme, guettant toujours autant ses alentours, furetant toujours autant, pour la simple et bonne raison que son art ne souffrait d'aucune pause. On ne savait jamais quand on pouvait tomber sur un trésor de la forêt, chaque plante ayant sa valeur. En tant que sorcière, elle pouvait avoir l'usage pour tout et n'importe quoi de ce qui poussait ici. Le lierre grimpant sur les troncs, les champignons poussant sur les souches moisies, les limaces trainant sur un tapis de branches mortes, tout pouvait l'intéresser, mais elle ne s'attendait pas à une découverte de l'ampleur de ce qu'elle eut.

D'abord, en voyant la plante et en la distinguant bien, Franziska s'immobilisa complètement et resta là où elle se trouvait, auscultant la chose pour s'assurer que ce n'était pas une illusion. Puis d'un coup, elle se précipita dessus, la couvrant avec ses deux bras tout en furetant à droite et à gauche avec de grands yeux pour s'assurer que rien ni personne ne vienne lui prendre sa fleur de mage.
Personne. Elle se rassura un peu, et admira les fleurs avec deux yeux émerveillés où dansaient des étoiles. Ce coup là, elle le savait, elle le devait essentiellement à la chance. Une chance incroyable. Une chance que tout le monde n'aurait pas même une fois dans sa vie. Maintenant, il fallait réfléchir à la meilleure façon de l'exploiter, cette si grande chance, afin d'en tirer le plus de bénéfices possible. Voyons... la plante avait une grande valeur marchande, mais à qui la vendre ? Non, pas une bonne idée. Elle pourrait l'utiliser elle même pour décupler ses pouvoirs magiques si le besoin s'en faisait sentir, mais ça ne serait utile qu'à très court termes, et elle aurait aimé un moyen d'en tirer un bénéfice continu. Il serait bien mieux d'employer les propriétés inouïes de cette fleur pour faire une potion, ou encore fabriquer un objet magique. Elle ne savait pas encore comment faire, mais elle trouverait un moyen de s'accaparer ce savoir, elle en avait la certitude.
De toute façon, pour l'instant, il n'y avait qu'une seule chose à faire. Franziska déracina très soigneusement la plante et la rangea précieusement. Maintenant on pouvait parler d'une journée fructueuse, voire rentable. Elle pouvait sans honte rentrer au camp et commencer la confection de sa prochaine potion.

Arrivée au camp, Franziska ne s'accorda pas le temps de prendre une pause. La fabrication de potions la rendait toujours toute fébrile. Les membres de la bande purent la voir presser le pas en portant son chaudron jusqu'au ruisseau et le remplir allègrement, puis revenir en titubant sous le poids de l'ustensile rempli d'eau. Un peu de liquide se répandait à chacun de ses pas pressés alors qu'elle s'empressait de mettre la marmite au dessus d'un feu, chassant ceux qui trainaient à cet endroit d'un geste pressé.

"Dégagez le terrain, par la grande cucubale ! Vous ne voulez pas risquer de prendre des éclaboussures, si ?"

Elle ricanait en mettant en place son attirail. Cependant on s'écartait légèrement tout en l'observant de temps à autre avec curiosité. Franziska, sous le ciel de midi, commença à sortir ses ingrédients. Le plus essentiel était bien sûr le roseau stimulant qu'elle avait cueilli juste avant, mais une sorcière ne ménage pas ses effets et se donne toujours un peu en spectacle. D'un geste vif, elle se dressa au dessus de l'eau en levant les mains, s'échauffant les doigts avec un sourire empreint d'excitation. Ses mains saisirent l'herbe et la déchirèrent avec soin et célérité au desssus de la marmite à peine frémissante. La sève et le jus dégoulinant fut jeté dans le chaudron dont l'eau commença à se teindre comme le ferait une infusion, mais pas encore de sa teinte définitive. Maintenant, les choses commençaient vraiment. L'eau commençait à se remuer, d'étranges bulles n'allaient pas tarder à monter à la surface, et en même temps, comme récitant un poème funeste, Franziska se mit à chantonner tout en remuant lentement ses mains au dessus de la mixture.

Vous allez voir une toute nouvelle décoction. Ah ah !
Admirez sa grandiose confection !

Ô esprits de la terre !
Accourez jusqu'ici
Par la flamme et la lumière !
Par les vents de magie !

Attention c'est parti !


Franziska envoyait de la poudre aux yeux, mais elle espérait que ça servait à quelque chose en dehors d'impressionner le chaland. Elle récitait parfois ses formules en y adjoignant quelques mots de magikane pour les rendre plus convaincantes, mais aussi avec l'espoir d'attirer à elle une fraction des vents de magie qui iraient imprégner sa potion pour décupler ses pouvoirs. C'était peut-être inutile, mais qui sait ? peut-être qu'en y croyant ça deviendrait efficace, ce n'était pas si absurde en parlant de magie. Depuis toujours elle avait été fascinée par les rituels des sorcières nomades et des lanceuses de charme striganys. Bien que n'ayant pas pu étudier leur magie, les légendes avaient influencés sa méthode, de même que sa croyance en la déesse des sorcières, celle qui ne respecte que la soif de pouvoir et de connaissance. Pour Franziska, il devait forcément se cacher quelque secret potentiellement surpuissant derrière le moindre geste et la moindre formule de ses rituels.
Le plus important était d'incorporer chaque ingrédient au parfait instant. Ses mouvements et sa chansonnette lui donnaient un rythme ainsi qu'une posture idéale, et c'est avec des mouvements à la vitesse fulgurante qu'elle jetait une à une les choses qu'elle nommait. Le liquide ainsi formé semblait se mouvoir et changeait de couleurs au fur et à mesure que la mixture se complétait, mais ce qui importait le plus était la vapeur épaisse qui en émanait et que la sorcière inhalait par instants.

Pour attirer les bons vents,
Un peu de de bave de serpent,
Des élytres de coccinelles
Et une pincée de gros sel

Pour assurer le piquant,
des racines de lierre grimpant
Des fourmis rouge écrasées
Pour donner l'acidité,

Et pour être sûre que ça réveille,
J'ajoute une goutte de fiel.


La dernière étape consistait à mélanger gaillardement tout en laissant le chaudron chauffer de plus en plus. Dans la lumière du soleil de midi, cette potion d'éveil prenait sa teinte définitive au contact des rayons lumineux, en en prenant la teinte au passage. le solvant aqueux s'évaporait violemment, par gros bouillons avec une montée de vapeur épaisse qui s'en échappait.

Et voilà ma potion magique,
Mieux que n'importe quel tonique !


Hum, normalement pour finir la recette il faut ajouter un homard, mais c'est juste pour donner du goût, donc on s'en passera.


À l'aide d'une louche, elle transvasa ce qu'il restait de liquide dans un flacon idoine. Elle avait calculé juste, la quantité rentrait parfaitement. La sorcière brandit alors fièrement son flacon devant elle, attendant les commentaires des chats funestes de passage. La comparaison au rhum la fit réfléchir, et elle se nota mentalement de rajouter une goutte d'eau de vie à sa recette la prochaine fois. Ceci fait, elle attacha la potion à sa ceinture et consulta le soleil pour connaitre l'heure. On avait peu de meilleurs moyens de se situer dans la journée quand on vivait en plein milieu des bois, et il était vite fait de se laisser aller sans prendre garde à ses obligations. Jugeant qu'il devait être midi, elle s'empressa de ramasser son bâton et marcha jusqu'au chef de bande.

Engelbert avait déployé une carte. Franziska, n'aurait pas su situer exactement le campement dessus, ce qui était une très bonne chose d'ailleurs pour un camp de brigands ; mais elle fut assez curieuse de jeter un œil dessus, ce qu'elle fit tout en saluant le chef bandit.

Quand celui-ci eut exposé sa demande, Franziska afficha une mine puissamment réflexive, les yeux plissés, et la bouche pliée dans une moue dubitative.

"Hmmm soit. Donc en somme, si je fais l'aller retour, je serais rentrée cette nuit, ou ce soir avec de la chance. Mais, pourquoi moi ? C'est vrai que j'ai certains... talents en espionnage et ce genre de choses, mais vous savez aussi bien que moi que je risque encore plus que n'importe qui si je me fais attraper. Il me faudra surement un bon déguisement, pas un déguisement magique j'entends, et une couverture valable. C'est pas très simple à mettre en place tout ça, c'est pourquoi je demande : vous êtes sûr que c'est mieux que ça soit moi ? Vous avez pas quelqu'un qui a déjà une couverture ou des relations dans la région pour ce genre de tâches ?"

En fait, la sorcière était inquiète et s'efforçait de paraitre aussi calme et conciliante que possible. Dans le fond, elle avait une certaine appréhension à l'idée de retourner vers la civilisation, mais si encore ce n'était que ça, elle aurait peut-être pu outrepasser sa crainte primaire. Après tout, un village comme celui là n'était pas nécessairement si terrible, et on pouvait s'y adapter. Non, ce qui l'intriguait c'était que comme par hasard on avait décidé de l'envoyer elle s'approcher seule d'un village plein de gardes pour s’adresser à un type qu'elle ne connaissait ni de Rhya ni de Taal. Franziska appréciait Engelbert, elle appréciait ses manières, sa politesse, mais de là à écarter tout soupçon ? Non.

Des bandits pourraient très bien avoir un intérêt à se débarrasser d'elle en la livrant à un répurgateur peu scrupuleux contre quelques piécettes, ou pire encore que des répurgateurs. Franziska estimait la probabilité d'un guet-apens monté par Schwarzfeld et son ami Schmitz comme étant très faible, mais pas égale à zéro.

" 'Fin, je suppose que vous savez ce que vous faites, c'est pas moi qui vais vous dire comment vous y prendre, mais je suis quand même surprise de ce choix. Enfin, quoi qu'il en soit, je suppose que vous devez avoir un code ou un truc du genre pour contacter votre Schmitz en toute discrétion. L'on ne se passe pas des infos confidentielles comme ça par dessus la manche, d'autant que je ne l'ai jamais vu, et c'est réciproque. Comment je le reconnais et comment j'entre en contact avec lui ?"


Mentalement, Franziska se posait déjà la question des différentes voies de repli qui s 'offriraient à elle. Sa potion lui offrait un avantage significatif en cas de longue course poursuites, si par exemple elle devait courir toute une nuit. Elle ne savait pas si ça immuniserait contre les points de côté, mais c'était un usage à prévoir. Ensuite, il fallait planifier à quels moment elle aurait de potentielles ouvertures, et pour cela il valait mieux qu'elle s'accorde la possibilité d'observer ce Schmitz attentivement avant de le rencontrer, et peut-être même qu'elle aille jusqu'à découvrir de qui il s'agit réellement sans lui révéler sa propre identité avant d'être sûre de pouvoir lui faire confiance.

"Ensuite, je vais admettre qu'il me faudra des indications précises pour le chemin. Je ne connais pas encore très bien la région pour ma part. À moins que quelqu'un m'accompagne ? Et puis, vous voulez que je reste combien de temps là bas au maximum ? Si il faut que j'espionne la garnison, il me faudra peut-être un petit moment. D'ailleurs, tant qu'à faire, j'aime mieux entendre avant d'y aller tout ce que vous pouvez me dire sur ce village et sur ce Vincencius. La disposition des bâtiments, la position de la caserne, tout ça, enfin ce que vous savez."

Franziska était une femme prudente, et elle préférait avoir toutes les cartes en main, ou du moins toutes les cartes qu'elle pouvait péniblement ramasser. S'il y avait le moindre atout à prendre, elle le prendrait, et si Engelbert pouvait lui indiquer déjà dans quelle partie de la ville chercher les informations, ça lui économiserait au moins du temps, sinon de l'énergie.

Quand elle eut réponse à toutes ses questions, elle hocha doucement la tête d'un air grave. Quelque part, elle n'était toujours pas tout à fait rassurée. Bien sûr, elle allait quand même faire ce que le bandit souhaitait, c'était si gentiment demandé ; mais elle sentait une boule d'inquiétude croitre dans ses tripes. Alors pour se rassurer, elle appela Balthasar hissa le félin dans ses bras pour le tenir contre sa poitrine et le caresser sans lui laisser la chance de s'évader. Puis elle adressa un sourire à Engelbert.

"Dites moi tout de même une dernière chose. Si jamais par malheur je me faisais capturer, et si, ô quelle horreur, on me jetait dans une cage pour me bruler... est-ce que vous, ou quelqu'un parmi les chats funestes accourrait tel un preux chevalier pour me délivrer moi et mon chat ? Songez au pauvre petit Balthasar Gelt, faible et sans défenses... Oh, j'oubliais presque, mais je vais le prendre avec moi n'est-ce pas ?"
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Le Faussaire »

Post rédigé par l'assistant-mj Rovk

Engelbert se gratte la barbe en écoutant attentivement Franziska, il soupire et réfléchit une petite demi-douzaine de secondes avant de répondre à toutes les questions posées. Il semble un peu ennuyé mais compréhensif, après tout c’est lui qui propose ce travail.

« Bon, je vais essayer d’être pas trop exhaustif, je suis pas le plus verbeux ici. Ouais, tu devrais pouvoir rentrer avant demain, et au pire, je crois qu'Abelhardt a au moins une chambre de plus que la sienne. Pourquoi toi ? Car on est connu au village nous, donc on s’y risque énormément d’y aller. Toi par contre…. personne ne te connaît, donc le pire que tu recevras ce sera des regards de méfiance.

Pas besoin de déguisement, tu peux juste te faire passer pour une apothicaire itinérante, vu votre barda, ça ferait sens facilement. En vérité c’est même très simple, Schmitz dira qu’il fait partie de votre famille d’une branche éloignée. Vu les consanguins du coin, ils risquent pas de t’emmerder sur le sujet haha.

Abel est facile à reconnaître, c’est le seul qui est bien habillé au village. En même temps c’est le seul qui a du fric. De plus, sa maison est la plus haute du village, très facile à reconnaître. Et il a un tatouage sur la nuque, une rose avec un crâne, souvenir de Nuln il paraît.

Donc ouais, c’est mieux que ce soit toi qui y ailles, de loin. Je lui ai fait passer un message disant que ce serait une jeune femme avec un grand chapeau qui viendrait lui rendre visite. Et si il y a le moindre doute, demande lui comment va Brunhilda, là il va répondre hehe.

Pour le chemin, c’est très simple, tu suis la première route que tu trouves en marchant vers l’est, donc là-bas. Il y a des panneaux qui indiquent le chemin à chaque embranchement. En plus je crois que tu sais lire vu la grosse brique littéraire que tu te trimbales.

Le reste des détails, je pense que mon pote arrivera à tout communiquer assez facilement.

‘Fin, c’est pas ultra dure, faut juste pas chercher la merde, et personne de sensé ne viendra la chercher chez toi. Ça s'appelle rester dans sa soupe, et presque tout le monde vit de cette règle.

Et aussi, en cas de capture, Vincencius est un homme pratique avant tout, il nous extorquera énormément de pognon en échange de ta liberté. Sauf si tu te fais choper pour ta sorcellerie, là c’est la corde directement. Les bûcher ça coûte chère et ça prend du temps, et le temps c’est exactement ce qu’il n’a pas.

Pour ton chat, bah c’est le tien, tu fais ce que tu veux avec. Oh et tu peux me tutoyer, je suis pas noble moi.

Allez, je te remontre, tu continues tout droit à partir d’ici, après tu suis la route vers Lieske, donc celle qui descend. Pas compliqué, vraiment pas. »

Alors, suivant les consignes du chef de la bande à la lettre, elle prend toutes ces affaires ainsi que son chat, et elle part. Elle trouve la route en moins d’une vingtaine de minutes, et le chemin est très clair. Une route de terre, qui continue plus loin que la vision ne peut voir, monte et descend. Bien que les flores soient toujours nombreuses, il n’empêche que la route à l’air bien plus sûr que le reste de la forêt. Alors elle continue et suit la route.

Elle tombe sur le premier croisement, mais un panneau confirme son chemin. Lieske, sa destination, est lisible bien que l’écriture ait été faite très rudement. Ça ressemble plus à des mots écrits par de nouvelles lettrés que celui d’un érudit. Au final le chemin se poursuit sans encombre, ce qui est assez agréable car le soleil commence à pencher de l’autre côté du ciel.

Soudain, elle commence à entendre des bruits à une dizaine de mètres devant. Elle approche et voit un vieillard se faire attaquer par un chien sauvage. L’ancien est contre un arbre, et essaie de maintenir la bête par son bâton de marche. Ils sont à l’embouchure du chemin qui mène vers Lieske.
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Alors qu’elle essaie de se cacher derrière un buisson, pour mieux évaluer la situation avant de décider d’agir. Balthasar Gelt hisse de toutes ses forces voyant le chien, et se libère. Surprise, la sorcière pousse un petit cri. Le vioque tourne alors la tête dans la direction de l’ancienne apprentie magister.

« Au secours, pitié, au secours !!! »

Aux croisements des chemins, un choix doit être fait.
Test de perception (+4) : 14, léger échec de 2
Test pour se cacher : 20, échec critique, repéré automatiquement par l’homme.
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

Oh, tu sais, on peut toujours s'arranger... >>

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Franziska avait écouté les réponses d'Engelbert assez attentivement, et au fur et à mesure son inquiétude se dissipait doucement. Cette histoire semblait moins compliquée que ce qu'elle s'imaginait de prime abord. Il fallait juste s'assurer de ne pas se faire prendre pour sorcellerie, comme d'habitude en somme.

Tant qu'elle était seule dans les bois, la sorcière pouvait avancer d'un bon pas, l'esprit focalisé sur les indications du brigand. La route n'était pas si dure à repérer, et les campagnards s'étaient même donnés la peine d'afficher des panneaux en lettres suffisamment grossières pour qu'un illettré puisse reconnaitre le dessin. Franziska se flattait de pouvoir bientôt arriver à Lieske sans embûches. En même temps qu'elle suivait le chemin, elle réfléchissait déjà aux prochaines expérimentations qu'elle ferait une fois rentrée de mission, lorsque soudain, elle sentit tout son corps se tendre. Un danger ! Un danger était tout près.

"Par la bardane permanente ! Évidemment, ça ne pouvait pas être une promenade de santé, pour une fois."

Elle avait entendu des aboiements qui, comme un félin, lui hérissaient le poil. S'approchant d'une démarche qui se voulait silencieuse, elle put observer à peu de distance la scène qui se déroulait. Un vieil homme, visiblement seul, visiblement sans armes, visiblement pas très fort, mais suffisamment courageux pour s'aventurer sur les chemins seul et sans armes, acculé par un chien sauvage rugissant. Quelle horreur ! Franziska n'aimait déjà pas les chiens en situation ordinaire, mais un chien sauvage prêt à mordre les humains sans sommation, c'était sans nul doute la pire espèce.

Franziska se décida d'abord à regarder la situation, après tout, le danger n'était pas tout à fait immédiat, et il lui fallait calculer exactement la meilleure solution. Si elle s'apercevait qu'elle était incapable de venir en aide au vieil homme, elle pourrait toujours courir jusqu'au village chercher de l'aide. Après tout, n'était-elle pas qu'une frêle jeune femme elle même ? Ça ne choquerait personne qu'elle n'ait pas eu le courage de faire face à un chien enragé.

Mais la réputation des félins comme adeptes de la discrétion n'était qu'à moitié fondée. Échappant à sa maitresse, voilà que Balthasar Gelt se jette en avant et hisse de colère contre le chien écumant. Franziska ne s'y attendait pas, elle avait totalement oublié le chat et la propension de celui-ci à prendre des décisions avec sa propre bêtise animale. Elle tenta bien de le rattraper et par inadvertance cria même :

"Balthasar ! Par le tordyle ! revient ici !"

Cela pour se rendre compte juste trop tard qu'elle venait par elle même de s'enfoncer dans le problème.

Le vieil homme la vit, et sans hésiter il l'appela au secours. Cette fois, Franziska était au plus mal. Elle ne voulait pas laisser un vieil homme se faire dévorer, mais elle voulait encore moins risquer de se faire mordre. Elle pouvait prendre ses jambes à son cou immédiatement, mais quelque part elle s'y refusait instinctivement. Et puis, en y réfléchissant bien, ça pourrait ne pas être bon pour elle si ça se savait. À toute vitesse, son cerveau passa en revue toutes les options qui s'offraient à elle.

La seule potion qu'elle avait sur elle était sa potion "cheval-fouetté", autant dire d'aucun secours. Elle s'en voulut de ne pas avoir usé sa matinée à concocter quelque poison ou répulsif susceptible d'éloigner les animaux sauvages. C'était le genre de choses dont on pouvait vite avoir besoin en vivant dans la forêt. Là, une potion odorante forte et désagréable aurait pu lui permettre de mettre en fuite ce cabot. Elle imaginait déjà quels ingrédients il faudrait pour une telle potion, mais dut vite s'arrêter. Non, elle penserait à ça plus tard. Ici il lui faudrait se débrouiller avec ce qu'elle avait.
User de ses pouvoirs magiques ? Il en était pas question. C'était la deuxième plus grande crainte de Franziska en ce moment, la présence du vieil homme lui interdisait toute démonstration trop visible. Qui plus est, elle voyait mal lequel de ses sortilèges aurait pu défaire ou mettre en fuite un chien enragé. À moins que... il y avait bien ce sortilège basique, un sort d'apprenti connu de presque tous les mages et pourtant terriblement utile. Dans sa cavale, ce banal petit sortilège lui avait été utile bien des fois. Il s'agissait d'influencer les vents de magie autour de sa personne pour que d'un coup, tous vous considèrent plus charismatique, plus impressionnant, plus beau, ou plus charmant. Si ça marchait aussi sur les animaux, elle pourrait peut-être avec de l'espoir intimider ce cabot. De mémoire, ce sortilège était suffisamment discret pour qu'un humain normal ne repère rien de surnaturel, ou du moins elle espérait. D'ailleurs, dans le cas contraire, l'effet du sort serait plutôt inverse.

Elle réfléchit ensuite à la meilleure manière de repousser ce type d'animal. Elle se souvint avoir lu quelque chose qui y ressemblait autrefois dans un roman. Acculé par une meute de chiens enragés, le héros pointait vers eux son épée et de l'autre main tenait une grosse pierre bien levée comme s'il était prêt à la lancer pour intimider les chiens et les dissuader d'attaquer, puis il reculait ainsi pour se mettre à l’abri. Franziska n'avait pas d'épée, mais elle avait un solide bâton, ceux fournis par les collèges n'étant pas supposés casser au moindre prétexte. Quand à la pierre, elle pourrait peut-être en ramasser une par terre.

Elle décida donc de faire les choses ainsi. C'était risqué, mais tant pis.

"Par la spirée filipendule, pourquoi faut-il que ce genre de choses tombe sur moi ?"

Si elle y parvenait, elle ramasserait donc une grosse pierre et la lèverait au dessus d'elle avec sa main droite, tandis que l'autre tiendrait son bâton loin en avant. Quoi qu'il en soit, elle s'approcha en essayant d'attirer l'attention du chien à grand cris. Son bâton tenu bien loin devant elle pour tenir la bête à distance, elle se tint prête à ce que s'il tentait de mordre, sa mâchoire se referme sur le bâton et pas sur elle. Une fois l'attention de la bête attirée sur elle, elle en ferait doucement le tour en faisant très attention à ne pas se laisser attaquer, jusqu'à ce que le vieil homme soit libre, et qu'elle soit face au chien, le dos vers Lieske. Là, elle indiquerait à l'homme de fuir à toutes jambes, et si l'occasion se présentait, elle fuirait aussi, quitte à ce que ça signifie laisser son bâton entre les dents du molosse. Si ça ne marchait pas, et bien, il lui faudrait improviser avec un peu de magie.

"Par la danthonia décombante ! Héla sale bête ! Par Taal, je t'interdis d'approcher cet homme !"

Elle marmonna des prières à Taal tout en s'avançant, moins pour espérer une aide du dieu que pour éventuellement maquiller les effets de son sortilège. Si elle en était réduite à cette extrémité, elle tenterait de faire passer ses incantations pour des prières au dieu sauvage. Par la même occasion, l'un de ses yeux fustigeait le vieillard. Si elle prenait autant de risques pour rien, elle n'hésiterait pas à se venger sur le malheureux.

"Je vais le distraire, mais ne restez pas planté là, par le galéobdolon velu !"
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant-mj Rovk
La jeune sorcière décide de commencer à attirer les vents. Son sortilège ne demande pas grand-chose, il n’en faut qu’un petit peu pour que ça fonctionne. Dans cette région, nombreux sont les vents qui parcourent la terre, les eaux et le ciel. Alors elle agrippe, tord et manipule cette toile Aethérique. Elle se moque de savoir quels vents elle prend, tant qu’il y en a le reste n’a pas d’importance.

Pour une raison, quelconque ou non, elle ne parvient pas à saisir leur énergie, qui glisse loin d’elle dès le premier mot en langage magique. Alors armée de son robuste bâton et d’une pierre ramassée sur le bord du chemin, elle approche l’animal.

Désormais plus proche de celui-ci, elle remarque qu’il est déformé, et que son corps semble avoir été plusieurs fois abîmé. Ces difformités ne semblent pas calmer l’ardeur sauvage de la créature, qui remarque Franziska et se tourne vers elle. Un air vicieux suivi d’un grognement guttural montre que la bête n’est pas intimidée. Derrière le vil canin, le vieillard se relève et agrippe son bâton de marche comme un gourdin.

Cependant, il semble hésiter sur ce qu’il doit faire, peut-être attend-il une bonne opportunité pour frapper ? Là où l’homme n’agit pas, le quadrupède se plie sur ses pattes et bondit soudain vers la magister dissidente. Sa mâchoire essaie de se refermer sur une des jambes, mais il la ferme à côté. L’animal recule d’un petit bondissement et se remet en position d’attaque, les pattes bien ancrées dans la terre.

Décidant qu’une fois n’a pas été suffisant, mademoiselle Schrei tente encore une fois de faire fuir le chien. Celui-ci semble être moins confiant, et un peu plus paniqué qu’avant, et alors qu’il recule et tente de partir…

Crack

Le vieux, poussant un petit cri de rage, abat de toutes ses forces une frappe verticale d’une violence inouïe sur le pauvre poilu, dont la colonne vertébrale se brise en deux, lui donnant la forme d’un angle droit. Sans aucun doute, il est mort sur le coup.

Alors, respirant fortement, le vieux regarde celle qui l’a aidé à vaincre à l’adversité. Un sourire, montrant sa dentition blanche aléatoire, se pose alors sur ses lèvres. Désormais plus calme, ses bras sont enfin moins crispés sur son arme improvisée. Il secoue alors sa tête et interpelle l’ancienne apprentie.

Aah, merci m’dame, merci. Maudit clébard, depuis c’te foutue crise, tous les animaux domestiques dont leurs maîtres ont crevé sont redevenus sauvages. Ça c'est point bon pour la faune moi j’dis.

J’me présente, Arnulf Adorf, un plaisir d’vous avoir ici hehe. Mais bon, restons pas là, on discute en chemin. Vu là où on est, j’suis sûr qu’on se rend tous les deux à Lieske. Mais d’abord….


Il agrippe l’animal par la fourrure et le traîne sur le sol comme une vulgaire serpillière. Ensuite, après quelques mètres parcourus, il revient.

Bwé, aller partons, pas envie d’être dehors la nuit tombée moi. V’vnez ?

Ce spécimen de Talabeclander, bien que plutôt âgé, possède encore une certaine énergie surprenante. Il est un peu trapu, mais n’est pas maigre. Ses longs cheveux blancs se complètent avec sa barbe grise, lui donnant un air sage et serein. Ses habits, bien que rapiécés et usés, ont l’air aussi solide que sa démarche.

Ou sinon, vous v’nez d’où ma brave ? Si c’est pas indiscret m’voyez ?


Tentative de lancer le sort “Charisme Surnaturel” : 11, échec
Jet de perception du chien (+2 grâce aux traits, + 2 car facile. + 2 car aggro. -3 car enragé ) : 9, réussite

Test d’aggro de Franziska (+4): 18, le chien n'est pas intimidé.
Opposé par le courage du chien (-2): 12, ah bah, malgré tout il tient le doggo.

Jet de Courage du vieillard (+6) : 16, il est un peu lâche papi, il va attendre et frapper le chien dans le dos

Jet d’initiative par degré de réussite :
Initiative du chien (11) : 10, 1 degré
Initiative du Vieillard (7) : 16, - 9 degré
Initiative de Franziska (8) : 8, zéro degré

Ordre pour toute la rencontre :
- Chien
- Franziska
- Viellard.

Le chien va tenter de te bouffer la jambe

30/30 PVs, 5 en Esquive, 8 Att, 5 de For, 5 d’End

Jet de bouffage de jambe : 17, raté

Test de Franziska pour intimider l’animal (+4) : 5, belle réussite
Test de courage de l’animal (+0) : 13, échec

Il commence à fuir

Test de frappe d’opportunité du vieux : 1, réussite critique.
Dégâts : (6+7+ 14 ) x 2 = 54 dégâts, mort instantanée

Fin du combat

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Franziska incanta furtivement, en un claquement de langue murmuré tout bas. Elle marmonnait une prière à Taal, de plus en plus bas pour ne pas être entendue, puis d'un coup changea complètement de registre et laissa échapper des mots dans une langue bizarre. Son sens magique éveillé lui faisait miroiter de denses mouvements de magie alentours. Tous les vents se présentaient, se croisaient, coulaient autour d'elle sans la calculer d'aucune manière. Ses mots étaient censés agir comme une main avide aggripant l'énergie magique pour en arracher un morceau sans subtilité aucune. Ce sort primitif se moquait de savoir de quel vent il s'abreuvait ou de doser entre ceux-ci, il lui fallait juste un peu d'énergie surnaturelle, et celle-ci ne vint pas, elle ne répondit pas à l'appel. Peut-être était-il murmuré trop bas entre des dents trop serrées. En tout cas, la canalisation attendue n'eut pas lieu. Franziska le sentit dès que les premières syllabes quittèrent sa gorge : les vents ne se mouvaient pas comme elle l'espéraient, leurs fluctuations semblant se moquer complètement de sa présence. Frustrante constatation qui l'interrompit en plein milieu de son marmonnement factice, la faisant grincer des dents avec un rictus de colère.

La sorcière se sentit personnellement offensée par cet échec. C'était un peu comme si un homme avait ignoré ses avances. La magie venait simplement de la snober, comme si elle n'était qu'une humaine comme les autres, sans don. Quelle injure !
L'idée de répéter l'opération jusqu'à sa réussite l'effleura, tentante, comme une nécessité pour réparer son orgueil meurtri. Impossible hélas. Dans un autre contexte, elle aurait réessayé sans se laisser démonter. Il arrivait à tous les magiciens de manquer un sort de la sorte, juste par manque de chance ou à cause de mauvaises circonstance. N'importe quel pratiquant de magie devait s'attendre à ce que presque un sort sur deux échoue. Mais Franziska n'était pas n'importe quelle pratiquante, elle était Franziska Schrei. Ça ne signifiait pas grand chose, mais l'esprit y était.

Avec un grincement de dents frustré, elle décida tout de même de s'en tenir au plan. Le sort n'était qu'optionnel de toute manière, et elle doutait qu'il puisse lui être très utile. Et puis, elle avait décidé de son propre chef de se mesurer à un chien enragé. Maintenant, il fallait assumer.

Le molosse vicieux répondit à ses provocations, semblant trop fou pour être intimidé. Il bondit en avant, mais Franziska n'eut pas à bouger de beaucoup ni même très vite pour que les mâchoires ne se referment que sur du vide. Le chien sauvage n'était pas un prédateur rusé et méthodique à la manière d'un loup, et celui là avait l'air si fou que son anormalité avait déteint sur son corps.

Franziska ne se démonta pas, la pierre levée, quelques mouvements vifs de la pointe du bâton pour faire peur au chien. La lueur écumante dans le regard de la bête semblait lentement se dissiper, ses oreilles se baisser, il y avait un espoir de le faire détaler.

Puis un grand coup s'abattit sur la nuque de l'animal. Un grand jappement mourant occulté par un craquement sourd et voilà l'animal tout tordu et tout cassé, inutilisable et donc déserté par la vie. Franziska resta un instant les yeux écarquillés tandis que le vieil homme reprenait son souffle. Pour un pauvre vieillard acculé par une bête et appelant à l'aide, il devait avoir de bons biceps et au moins la faveur de Ranald pour avoir pu tuer l'animal d'un seul grand coup.

L'homme reprit doucement son souffle pendant un laps de temps que Franziska mit à profit pour l'ausculter des pieds à la tête. Un doute l'avait assaillie, et elle se demandait de plus en plus si ce vieil homme était bien un vieil homme. Oh, il ne fallait sûrement pas sous estimer la force physique d'un vieux talabeclander ayant suivi la voie de la forêt, ou même négliger l'importance de la chance... mais tout de même, certaines choses étaient suffisamment étranges pour mettre en alerte la sorcière fugitive.

Nul ne savait mieux qu'elle comme il est simple pour qui en a le don de se déguiser en tout et n'importe quoi, et quoi de mieux pour ne pas attirer l'attention que de se déguiser en pauvre vieillard édenté ? Les vieillard, à priori, ne font peur à personne. La seule exception devait peut-être être les victimes du collège gris. Et puis, cette rencontre hasardeuse avait un côté... factice. Une coïncidence un peu trop pratique. Tout cela aurait été une mise en scène que ça ne se serait pas déroulé différemment d'un cheveux. Mais enfin... était-il possible que le chien soit entièrement factice ? Après tout pourquoi pas... mais pourquoi ?

Pour l'instant, cet homme restait un voyageur d'un certain âge que Franziska avait aidé à se tirer d'une mauvaise passe face à un chien errant, mais elle gaspilla tout de même quelques instants à dévisager profondément l'homme de tous ses yeux, et de ses sens magiques s'il le fallait, afin de percer à jour une illusion, qu'elle soit physique ou surnaturelle. Puis elle prit une mine neutre, quoique plissée par un mélange de perplexité et de lassitude visible.

"Eh bien... enchantée herr Adorf. Contente d'avoir pu aider. Je vous avouerais que sur le moment, j'ai eu peur, mais c'est ainsi : quand j'ai peur, je fonce."

Sur ces entrefaites, elle fit décrire à son regard un arc de cercle jusqu'à ce que ses yeux se posent enfin sur Balthasar Gelt. Elle fit quelques pas, l'air de rien, regardant ailleurs, puis se précipita d'un coup sur le chat pour le soulever entre ses deux mains sans lui poser de questions.

"Par l'andropogon ischène ! J'ai eu peur pour toi Balthasar ! Espèce de grand benêt !"

La scène pouvait prêter à sourire, mais il n'émanait de la voix de Franziska ni ironie ni tendresse sous-jacente. Pour un peu, on aurait pu croire qu'elle s'apprêtait à balancer le chat. Néanmoins, elle se contenta de le tenir contre elle en rejoignant le chemin.

"En effet, j'allais à Lieske. Il n'y a guère beaucoup d'autres endroits où aller de toute manière, et je ne peux pas faire des affaires en pleine nature."

Elle regarda avec un œil soucieux le vieillard balancer la carcasse du chien. Dommage. Elle ne voulait pas trop en révéler sur elle même et encourir le risque de sembler suspecte, mais elle était persuadée que le corps d'un chien enragé - peut-être même muté par les forces tombées lors de la tempête du chaos - devait contenir foison d’ingrédients et de composants uniques pour une éventuelle potion. Mentalement, elle nota la distance qui séparait la carcasse du dernier panneau. Elle n'avait pas vraiment l'espoir de la retrouver intacte, mais ça apaisait son esprit de se dire qu'au trajet de retour elle saurait où se trouvait cette mine de composants, quand bien même la plupart seraient rongés par les charognards.

S'engageant sur la route, Franziska maintenait une certaine distance avec son compagnon impromptu. Elle ne lui accordait pas encore sa confiance, et ne l'accorderait probablement jamais totalement d'ailleurs. On pouvait croiser n'importe qui ou n'importe quoi sur ces routes. Surtout, Franziska détestait devoir répondre à des questions. Sa curiosité avide et sa soif de savoir la poussaient toujours à vouloir être celle qui pose les questions, et c'est ce qu'elle fit, avec une réponse sèche et sans aucune subtilité.

"Moi je suis itinérante, ça n'a pas de sens de me demander d'où je viens ou vers où je vais. Mais dites moi, vous m'avez l'air de quelqu'un qui a l'habitude de voyager dans des forêts de ce genre je me trompe ? Vous vivez dans le coin ? Vous connaissez Lieske ? C'est comment ?"

Puis, comme si c'était tout à fait logique, elle finit par demander :

"Vous êtes toujours tout seul quand vous voyagez ? Vous pourriez être accompagné par un parent, ou à la limite par un animal de compagnie. Enfin... à moins que vous ayez d'autres ressources..."


Franziska ne voulait pas se donner de la peine pour sembler amicale tant qu'elle n'aurait rien de tangible pour comprendre qui était cet homme et ce qu'il fabriquait là, mais ça ne l'empêchait pas d'être infiniment curieuse. Un vieil homme maraudant dans la forêts pouvait très bien s'avérer avoir une profession proche de la sienne, à un degré ou à un autre, et il y avait peut-être des informations intéressantes à tirer de ce spécimen. Si il s'avérait avoir des connaissances mystiques d'une quelconque nature, là elle déploierait tout son arsenal pour nouer une conversation fructueuse.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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Geiz rim ned Gew hcan netnu

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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Rovk

Alors qu’ils commencent à marcher, le vieillard semble s’aider que bien peu de son bâton. Un pas sur cinq, le bruit court de l'accessoire vient rythmer la marche. Le chemin ne semble pas s’améliorer, à croire que les concepts de routes ou de pavés sont encore inconnus. L’homme gratte sa barbe hirsute et réfléchit un peu avant de répondre aux moult interrogations de son accompagnatrice.

Hum, ouais ça m’arrive parfois. La forêt c’est magnifique quand on sait où y faut mettre les pieds pour pas avoir d’emmerdes. J’habite près de Lieske, très près.

Comment c'est Lieske ? C’est pas le plus normal. Lieske, pour rire on l’appelle la ville hehe. Doit y avoir facilement une centaine d’habitants. Ouaip. Des maisons et cabanes, des granges, quelques magasins, une p’tit garnison.

C’qui rend le coin très fort, c’est qu’il y a une rivière qui passe sur la rive. Une vraie fierté, on l’appelle l’Egger. C’est merveilleux pour le commerce, le transport, la vie en général quoi ! C’te rivière, c’est la raison de notre survie il y a quatre ans.


La mine du monsieur est moins agréable, le goût amer se fait alors ressentir dans l’air. Aucune fierté d’un sourire victorieux, ni même de tête haute pour regarder en face la route. Comme un chien qui vient de se faire réprimander, il est dépité.

Et… un parent pour m’accompagner…. j’en ai pas. J’en ai plus.


Les derniers mots sont des murmures, qui raclent sa gorge ridée. La voix n’est plus ferme, mais cassée en deux. Ses yeux humides sont sombres comme du charbon, dénués de l’étincelle de lumière qu’est l’innocence. Une bonne heure se passe alors, sans qu’aucun ne dise mot. Seul le son clair du bois sur le sol reste, encore et toujours.

Le chemin reste le même, quelques oiseaux volent au-dessus, insoucieux des événements terrestres. Jusqu’à ce qu’il voie une éclaircie après un tournant. Soudain, le doux bruit de l’eau qui coule vient caresser leurs oreilles. Par-dessus ce cours d’eau, un pont en pierre, plutôt en bon état même. L’architecture a l’air d’avoir été pensée pour permettre à des barques de circuler en dessous, car le creux qui sépare la flotte fait au moins 8 pieds de haut.

Sur le côté, une longue pente semble avoir été creusée pour permettre à des bateaux trop larges d’être tirés sur le flanc. Au final, même quelque chose qui paraît être aussi simpliste qu’un pont est en vérité très bien réfléchi.
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Alors ils traversent, et enfin ils voient leur destination au loin, Lieske.
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Le cœur désormais déterminé à nouveau, Arnulf est empli d’une deuxième vitalité. Encore une bonne heure de déplacement et ils y sont, enfin. Herr Adorf n’a pas menti. Dans presque chaque direction, des habitations diverses et variées. Certaines laissent monter de la fumée blanche par leur cheminée. Plusieurs personnes sont dehors, hommes, femmes et enfants vaquent aux travaux de la vie rurale.

Mais pas tous, à l’entrée se trouve un homme qui ressemble à une espèce de garde. Bien qu’il ne porte pas d’uniforme, son maigre équipement ne laisse que bien peu de doute sur sa profession. Il observe nos deux voyageurs et salue l’ancien d’un bref mouvement du bras.
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Nous y sommes, si z’avez besoin d’moi, c’est maintenant…. Frau…

Par Taal ! Chuis vraiment le pire des idiots ! Je ne vous ai même pas demandé vot’ nom !


Il se frappe violemment le front d’une claque.

Quel est le doux nom que vous arborez ?

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Tout en maintenant juste la distance nécessaire, la sorcière écoutait attentivement les paroles du vieil homme, les décortiquant pour essayer d'en tirer le plus d'informations possibles. Cependant tout en essayant de ne pas se donner l'air distante, elle s'assurait d'être juste hors de portée de sa canne (qui, elle s'en doutait maintenant, était moins une canne qu'une trique d'autodéfense) et tenait fermement son chat contre sa poitrine, prête à le jeter au visage d'un éventuel assaillant. On fait avec ce qu'on a, et puis, au pire, ça lui apprendrait à être bête ce vilain matou. Cela dit, elle n'en restait pas moins attentive aux paroles d'Arnulf Adorf.

À la réponse à sa dernière question, Franziska eut envie de se donner une claque. Quelle idiote elle avait été de poser une telle question ! Elle aurait pu le deviner. La Tempête avait dû endeuiller presque tout le monde. Il faudrait faire attention à cela à l'avenir, ne pas froisser qui que ce soit ou remuer le couteau dans la plaie. Ou quelquefois si, le remuer, si ça pouvait servir. C'était une donnée à enregistrer et à utiliser. Le savoir c'est le pouvoir.

Le vieil homme se tût. il n'avait rien à ajouter. Toutefois, la sorcière se refusait à laisser les prochaines heures s'écouler dans le silence. Elle se reprit donc, espérant corriger le tir :

"Ce que je vais dire va peut-être vous sembler dénué de sens, mais je crois que vous êtes au moins chanceux sur un point : vous avez un village. Un lieu, un foyer avec des gens, que la vie y soit difficile ou non, ça reste un foyer. Vous aimez ce village, et vous êtes fier que ce soit le vôtre, votre village. Je veux dire, ça se voit ! Tous les sédentaires sont comme ça. Vous avez toute une communauté, et si le village a survécu, c'est bien qu'y sont capables de se serrer les coudes. Moi à côté, je suis une pauvre itinérantes qui rend service de temps à autre à de parfaits inconnus. Mes compagnons sont des chemins peu sûrs, un chat très gentil mais pas très futé et ma panoplie personnelle, tandis que je rencontre des gardes pas toujours très polis aux portes de villages fermés et sectaires, des portes closes et des aubergistes pas très galants. M'enfin, je m'égare. Ce que je voulais dire, c'est que l'esprit de communauté c'est pas quelque chose qui se laisse ébranler facilement."


Après cette remarque, la sorcière dut se taire. Le paysage laissait voir ce qui devait-être cette fameuse rivière. La suite du trajet qui se fit dans le silence fut l'occasion pour elle de capter du regard toutes les informations possibles et imaginables. Elle tournait régulièrement la tête pour être certaine de pouvoir reconnaitre le chemin quand elle l'emprunterait en sens inverse, et elle demeurait aux aguets du moindre sentier alternatif. Il lui paraissait étrange qu'il n'y ait pas plusieurs chemins convergents vers ce village, à moins que la rivière soit vraiment le mode de transport le plus utilisé. Elle esaaya de rappeler à sa mémoire la carte d'Engelbert pour se figurer dans quelles directions coulait la rivière. S'il lui prenait la fantaisie, pour une raison ou pour une autre, de flotter dans cette rivière ou d'y faire flotter quelque chose, le courant la rapprocherait-il ou l'éloignerait-il du camp des chats funestes ? Elle voulait le savoir.

Le savoir, c'est le pouvoir.

Arrivés enfin à Lieske, Franziska vérifia la course du soleil dans le ciel pour se donner une idée de l'heure qu'il était. Puis elle reporta son attention sur l'entrée de la ville. Elle eut un frisson instinctif en reconnaissant la forme globale d'un soldat. Ça ne s'arrangeait pas en se rapprochant d'ailleurs, mais il fallait bien qu'elle passe devant lui. C'est se moment que choisit Arnulf pour demander à Franziska son nom.

"Ah, nous y voilà, les choses sérieuses commencent."

En effet, la sorcière n'avait jusque là pas menti, et pas vraiment encore œuvré à se créer une couverture ou autre. Elle avait mis à parti ce temps pour déterminer exactement ce qu'elle donnerait comme réponse. De toute manière, ça n'était pas bien compliqué. Un sourire apparut sous l'ombre de son chapeau.

"Rien d'étonnant à ce que vous ne l'ayez pas demandé, ça ne vous servirait sans doute à rien. Je m'appelle Franziska Schmitz. Je ne sais pas s'il est particulièrement doux ou pas, mais c'est mon nom et j'y tiens autant qu'à mon Balthasar."

Et à ses mots, elle gratouilla l'oreille du chat, signifiant bien à qui appartenait le nom de Balthasar.

"Si je ne me trompe pas, j'ai un cousin qui vit à Lieske. Ou bien était-ce un autre village des environs ? Oh, vous savez, Schmitz c'est très commun comme nom."

La première chose à prendre en compte pour bien mentir était de rester à l'aise, et Franziska était très à l'aise. En fait, elle aimait beaucoup ce nom, Schmitz, c'était très joli et ça lui allait bien. Son problème était presque plus de réfréner son enthousiasme à l'idée de s'appeler comme ça pour les prochaines heures que de mettre de côté la honte du mensonge. À quoi bon se sentir mal ? La vérité n'aurait pas changé grand chose, et puis elle ne faisait de tort à personne.

Puis un éclair passa dans le regard de Franziska. Désignant d'une main le garde qui venait de saluer Arnulf, elle demanda au vieil homme de sa plus jolie voix :

"Et vous pouvez me présenter ce charmant jeune homme ?"

Son regard passa vers le garde qu'elle jaugeait tout en prenant l'air avenante. En faisant d'abord parler le vieil homme, il y avait sûrement moyen d'aller au plus simple pour passer ce premier obstacle.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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