[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Rovk
Cette longue tirade, amicale et respectueuse, pleine de vie et d’espoir, n’est répondue que par un reniflement. Il faut croire qu'on peut mettre autant de pansements que l'on veut sur une blessure, elle ne peut pas disparaître instantanément. Et certaines laissent une cicatrice indélébile sur la peau, à jamais présentes pour faire ressurgir le passé. Et ceux qui vivent dans le passé ont tendance à être dépressifs. Tandis que ceux qui vivent dans le futur risquent l’anxiété.

Le relief, autrefois descendant des collines vers les forêts et plaines, est désormais montant avec une pente légère, mais soutenue sur toute la longueur. Avançant alors à contre-courant, les compagnons improvisés continuent leur trajet.

Et enfin, les voilà à destination bien sûr.


« Donc, c’est Franziska Schmitz. Ça me dit quelque chose ça, Schmitz. »

Il murmure le nom dans sa barbe, laissant ses papilles y goûter et l'imprégner dans sa tête.

« Ah, bah lui c’est Parzival.

Le jeune homme salue d’un signe poli de la main la jeune femme. Il appuie alors sa lance contre son épaule et avance de quelques pas.

« Bien le bonjour Fräulein, et surtout bienvenue à Lieske. Vu votre barda je me dois de vous prévenir, vous devez avoir l’autorisation du Burgomeister si vous voulez vendre quoi que ce soit. Vous le trouverez dans son bureau, le bâtiment à côté de l’auberge, vous pouvez pas le rater.

Et aussi, tant que j’y pense, on a bien un Schmitz par ici. C’est votre cousin, donc ? Je l’aurais jamais deviné !

Les vieux disent souvent que l’Empire est bien plus petit que l’on croit. Faut croire que c’est pas si faux haha. »


Un air des plus sincères se dégage de son attitude. En le voyant, le premier mot qui vient à l’esprit est fier, car il l’est très clairement. Sa posture, son semblant d’uniforme et surtout une armure assez basique sont très bien entretenus. Il y a un véritable effort pour s’assurer d’être un exemple. Ses dents sont plutôt blanches, et aucune ne semble manquer à l’appel. Finalement, il fait bien plus penser à un vrai garde qu’un vulgaire milicien.

Alors qu’il parle tranquillement, un bruit rythmé accompagné de percussions métalliques se fait entendre par-derrière. En se retournant, la sorcière voit un torse, puis en levant les yeux, une tête casquée.
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L’homme, ou plutôt le colosse en question, est bien plus grand qu’elle, atteignant en estimation rapide dans les six pieds et six pouces de haut. Malgré sa taille, il n’est pas élancé, car sa largeur d’épaules le décrit en tant qu’armoire à glace. En reculant un petit peu, elle parvient à mieux observer l’individu.

Il porte une armure plutôt épaisse, au moins deux couches avec ce qui ressemble à des rivets. Il retire alors son casque et le guerrier apparaît enfin sous son vrai visage de chair. Une belle barbe bien taillée et des cheveux lisses tirés en arrière lui servent de pilosité, en plus d’avoir d’épais sourcils broussailleux. Il n’est pas très jeune, mais pas non plus réellement âgé. Il est mûr et est loin d’être très laid, certains peuvent même le voir comme un cousin des chevaliers dans les contes pour enfants. Une lourde épée est dans un fourreau sur son flanc gauche.

Malgré tout son apparat le rendant très civilisé, il garde un air assez farouche mais surtout sauvage. Comme si l’esprit du loup était dans sa peau. Il exprime cette posture noble qu’ont les honorables guerriers.

Il regarde Franziska, qui est juste devant lui, et enfin, il fait entendre sa voix profonde et suave.

«Rebonjour Parzival, et salutations l’ancien.

Bonjour capitaine, voici Fräulein Schmitz. C’est la cousine du nôtre.

Herr Schmitz à une cousine ? En voilà une surprise. Je suis le capitaine Vincencius Opfer, je m’occupe de la sécurité ici. »

En parlant de sécurité, je vais rentrer chez moi, il commence à se faire tard pour moi. Bonne journée à vous tous. »
Le vieillard s’en va, l’air un peu gêné.

« Et bien, en parlant du loup, je me rends compte que je dois aller lui causer pour demain. Pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups ? Comme ça je vous montre où c’est, et en plus je ne serais pas très long, ce n’est qu’une formalité. À moins qu’il y ait une priorité différente bien sûr ? »

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Toujours attentive, Franziska étudia savamment la façon dont le nom de "Schmitz" remontait dans les mémoires, et elle scruta attentivement les visages d'Arnulf et du garde pour essayer d'y deviner ce que ce nom pouvait bien leur évoquer. Y avait-il des traces de mépris, de jalousie, de fierté ou d'apitoiement. Elle ne vit pas grand chose dans ces eaux là. Ces gens là étaient accueillants, et d'assez bonne humeur. Elle n'en apprendrait pas aussi vite sur cet Abelhardt Schmitz. Pourtant, elle aurait aimé savoir quel type d'homme il était avant de le rencontrer. Il lui fallait maintenant calculer précisément de quelle manière amener ses questions pour que le vieil homme et le jeune garde lui en apprennent le plus possible. Le principal problème qu'elle se posait était de savoir à quel point elle était supposée déjà connaitre son cousin. Jusque là, elle avait abordé la question comme si c'était un vague cousin éloigné dont elle n'était même pas certaine qu'il habite bien à Lieske. Cela dit, il fallait bien justifier qu'elle aille lui rendre visite.

Aussi quand Parzival parla de Schmitz, elle en profita pour rajouter :

"Oh, dans ce cas tant qu'à faire je ferais bien de lui rendre visite, histoire de voir ce quel genre d'homme c'est maintenant. Et je penserais aussi à aller chez le burgmeister, merci pour l'indication."

En vérité, elle avait beau ne pas le penser au moment où elle l'avait dit, mais ce jeune homme était effectivement charmant. Poli, et bien tenu, il faisait pas mal comme garde. Si toute la garnison était comme lui, alors il n'était pas inenvisageable de nouer de bonnes relations avec eux. Toujours ça de pris. Si la situation prenait un tournant imprévu, il était souhaitable que les gardes n'aient aucune envie de lui faire du mal de toute façon.

Franziska eut un frisson soudain. Quelqu'un d'autre s'était rapproché, et elle ne s'en était pas rendu compte plus tôt. Pendant une fraction de seconde, ses yeux furent écarquillés à cette seule idée, mais finalement elle se tourna vers l'individu. Ses sentiments furent alors mitigés. La vue d'un habit militaire ne la mettait jamais vraiment à l'aise, mais l'homme n'avait pas l'air patibulaire, en fait il la fit même aussitôt penser aux chevaliers des contes, avec une légère touche de sauvagerie contenue qui devait être la norme chez les talabeclanders décidément. Elle ne se serait pas attendu à faire ainsi la connaissance du capitaine Vincencius. Ne sachant pas vraiment ce que la coutume voulait que l'on fasse devant une telle personne, elle le salua d'une petite révérence de paysanne.

"Bonjour herr Opfer , Franziska Schmitz, enchantée."

"Par le rumex à écussons ! Il m'a fait peur ce bougre."

La pensée la traversa qu'elle se trouvait en présence de trois hommes à trois stades différents de leur vie, mais si proches les uns des autres par le reste que ç'aurait très bien pu être le même homme à trois époques différentes. Si on se fiait à la force avec laquelle le plus vieux des trois avait massacré un chien errant, alors on ne pouvait pas douter de la qualité martiale d'un guerrier dans la force de l'âge et d'un milicien jeune et vif. En tant que brigand, il y avait de quoi se sentir en danger.

Cependant, les yeux de la sorcière jaugeaient le guerrier avec une attention qui n'était pas aussi pragmatique que d'habitude. Décidément, les défenseurs de ce village n'avaient pas l'air d'être des amateurs. Cela pouvait cacher différentes choses, l'une des possibilités étant tout simplement que les militaires s'inquiétaient vraiment des groupes de bandits comme celui des chats funestes. Ou alors c'était d'autres sortes de dangers, comme ceux laissés derrière elle par la Tempête. Il pouvait aussi bien y avoir des raisons moins évidentes, ou bien ce pouvait être un pur hasard, mais Franziska notait au fond de son esprit un certain nombre de questions. Engelbert avait sous entendu que c'était un petit village pauvre peuplé de consanguins. Jusque là, ce qu'elle avait vu n'allait pas forcément dans ce sens.

Elle salua ensuite le vieil Arnulf en lui souhaitant de bien rentrer, puis à la proposition du capitaine, elle hésita un peu avant de répondre. Il faut dire qu'une part d'elle voulait éviter de se trouver à proximité de cet homme, par pure précaution. Il ne fallait pas omettre la possibilité que Vincencius ait déjà des soupçons, ou des informations par une voie ou une autre ; et quand bien même ce ne serait pas le cas, il pouvait très bien se produire quelque chose de parfaitement inattendu qui révélerait la nature de la sorcière.

Pourtant, la curiosité de Franziska l'emportait et de très loin. Elle voulait en savoir le plus possible sur ce Vincencius et tirer de lui toutes les informations possibles et imaginables. D'autant qu'il disait vouloir s'entretenir avec Abelhardt Schmitz. Il y avait de quoi interloquer la sorcière, même si on pouvait partir du principe que si Schmitz était un homme riche du village il était des plus probable qu'il offre un soutien financier aux forces militaires. Quoi qu'il en soit, elle voulait tirer les choses au clair, savoir exactement quelles étaient les relations de Schmitz et de Vincencius, et pourquoi Engelbert ne lui avait pas parlé de ce détail. Elle savait qu'elle prenait le risque de se jeter dans un piège, mais elle décida tout de même d'accepter l'offre du capitaine. De toute façon, décliner semblerait suspect, et si Vincencius voulait la surveiller, ça ne serait pas suffisant pour l'empêcher de le faire d'une autre manière. Autant lui donner l'illusion qu'il contrôlait la situation pour qu'il ne se méfie pas plus que nécessaire de l'apothicaire étrangère visitant son village.

"Oh, c'est très galant de votre part, et je ne vais pas refuser. Cela dit il faut que j'aille aussi voir le burgmeister pour m'occuper de mes documents pour être en règle. J'avoue que je ne refuserais pas non plus l'aide d'un homme pour ma paperasse. Les chiffres ce n'est pas un problème pour moi, mais les documents officiels... peut être que mon cousin pourrait m'aider pour ça. Vous direz que je m'inquiète pour rien, mais je préfère avoir quelqu'un de confiance pour m'aider à remplir les documents officiels."

Franziska n'avait pas grand chose à vendre de toute manière, mais elle n'avait pas grand chose à perdre. Au pire, remplir les documents ne ferait que renforcer sa couverture, au mieux cela lui donnerait deux avantages : d'une part, avec de la chance, la réponse à cette remarque lui indiquerait si Vincencius était analphabète ou non, information juteuse qu'elle s'empresserait d'enregistrer dans un coin de son cerveau. D'autre part, elle ferait croire qu'elle même est analphabète. Elle ne savait pas encore ce qu'elle ferait de ce mensonge, mais il lui servirait toujours, et sous sa couverture elle aurait l'avantage de pouvoir jouer la bêtise. Il valait mieux que Vincencius la pense illettrée plutôt que le contraire, et qui plus est ça pouvait même paraitre plus crédible pour une itinérante.

Maintenant, il s'agissait pour elle de garder Vincencius à l'œil sans paraitre suspecte pour autant, et de se méfier. S'il était capitaine des gardes, il était sans doute assez malin pour au moins avoir des soupçons sur Schmitz, et voir débarquer une cousine de nulle part comme ça pouvait éveiller sa suspicion, surtout si elle ne ressemblait absolument pas à son cousin. Franziska prévoyait donc de marcher à une distance respectable du colosse, au moins assez loin pour qu'il ne puisse pas l'aggripper avec ses mains, et de scruter attentivement le village au fur et à mesure qu'ils avanceraient pour noter chaque détail intéressant. Où se trouvaient les gardes et à quelle fréquence on les trouvait, quelles étaient les échappatoires, s'il y avait moyen d'accéder à la rivière depuis l'intérieur du village, et enfin, détail moins ordinaire, quelles zones étaient dans l'ombre.

Le tout en affectant un regard plein d'une innocente curiosité. Elle était en train de chercher l'endroit où elle placerait son étal, et elle se posait des questions tout à fait ordinaire pour une itinérante. D'ailleurs, n'était-il pas normal de se demander ce qu'un capitaine de la garde allait faire chez son cousin ?

"Au fait, Abelhardt travaille avec la garde maintenant ? Je ne me souvenais pas de ça à son sujet. Vous vous entendez bien avec lui ?"

Elle espérait que ça passerait pour une curiosité tout à fait paysanne et innocente. Après tout, les gens normaux posent bien des questions, et ce sans se rétracter ou s'excuser. Il lui fallait être franche pour donner l'impression d'être franche. Aussi elle avait choisi de formuler sa question sous la forme d'une affirmation dont elle n'était absolument pas sûre, suivie d'une interrogation personnelle parfaitement triviale. De la sorte, Vincencius serait obligé de rectifier l'affirmation en donnant au passage des informations sans qu'on les lui aie expressément demandés, puis il devrait répondre à la question triviale en pensant que c'était la principale question.

Bien sûr, cette tactique avait ses failles, notamment si la réponse à la première question était trop évidente pour la personne qu'était Abelhardt Schmitz, trahissant ainsi à quel point cette cousine ne savait rien d'un membre de sa propre famille. Dans ce cas, Franziska ne pourrait que rejeter la faute sur Engelbert pour ne pas lui avoir donné toutes les informations nécessaires sur son contact.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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[MJ] Bugman
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Rovk

Avançant alors à travers le village, Franziska observe son environnement. Loin d’être seuls, plusieurs villageois et gueuses vaquent à leur occupation. Certains ne les remarquent même pas à vrai dire. Quelques échoppes et magasins quelconques sont ouverts encore à cette heure. Les passants croisent leur route et certains observent la nouvelle arrivante. Un sale mioche tenant la main de sa matrone pointe du doigt la sorcière. Ils sont sales et très ruraux. Leurs habits rapiécés ne manquent pas de confirmer leur précarité.
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« Regarde m’man, elle a fait une bêtise ? Elle a pas l’air gentille. »

La maman gênée rétorque d’une petite claque à l’arrière de la tête de sa progéniture.

« On ne pointe pas du doigt, alors tais-toi et avance plutôt que de débiter tes âneries. »

Suite à ce reproche, la petite famille s’en va ailleurs. Le capitaine, lui, ne marche pas très vite mais ses grandes jambes compensent largement cette démarche tranquille. Pour ce qui est du terrain, il est assez plat mais surtout un détail capte toute l’attention de la jeune femme. Tous les bâtiments autour sont construits avec pas mal d’espace entre eux, on devine qu’ils ont accès à assez de terrain pour se permettre un tel luxe de construction. De plus, presque toutes ces bâtisses voient leur entrée tournée vers le courant. Il y a très clairement moult espaces qui sont largement acceptable pour construire un étal.

Des ombres, il y en a un peu partout. Le soleil couchant avec sa lumière permet de se douter avec certitude que ce n’est pas un problème. La magister renégate remarque aussi deux autres miliciens qui se baladent entre les bâtiments, des tours de garde probablement. L’officier se tourne vers la prétendue apothicaire.

« Des documents ? Oh ne vous en faite pas, le Burgomeister ne va pas s’embêter à rédiger un document pour ça. Un accord à l’amiable en gros. Vraiment, et même s' il en fait un, vous n'aurez qu'à faire une signature avec une croix.

C’est pas compliqué ici. Vous embêtez personne, et je vous embête pas.

Et non, Abelhardt travaille pas pour moi. Non, je pense qu’il travaille que pour lui et personne d’autre. D’après lui, il a des contacts à Talabheim, et il s’assure que leurs marchandises soient réglo avant d’arriver chez eux. Il aime bien la chasse aussi, bien qu’il triche en vérité. Les armes à poudre, ça rend les choses trop faciles. Taal il aime pas les tricheurs.

Vous imaginez un peu ? Pas besoin de force pour tirer une corde ou lancer un javelot, il suffit de presser la détente. Et si ça touche, en général ça tue. J’en connais plus d’un qui paierait une petite fortune pour en acquérir une. Moi y compris. Mais attention hein, que pour le travail. Je suis pas une tapette en traque moi, le Seigneur des Chasseurs en est témoin. »


Il fronce ses sourcils avant de regarder à nouveau devant lui. Il ne faut que quelques petites minutes de plus pour arriver à un endroit plus en hauteur. Légèrement reclus et en hauteur comparée au reste de la bourgade, deux maisons séparées par un grand jardin vide habitent l’endroit. Elles semblent mieux construites de par leur architecture respective, mais surtout par le matériau utilisé, de la pierre.
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La maison dextre est celle du Burgomeister, tandis que celle en face appartient à votre cousin. Ce sont les seuls qui ont les moyens de se payer de telles baraques.

"Bon, je vais voir s' il est là."

Le colosse se place devant la porte et toque vigoureusement trois fois sur la porte. Puis il beugle.

« Schmitz, t’es là ? »

Un bruit de serrure qui se fait tourner provient de la dite entrée. Et alors un homme en sort. Bien qu’il n’est ni petit, ni même grand en vérité, il fait pâle figure en terme de masse face au guerrier. Cependant, il est très bien habillé, presque trop bien même. Son beau couvre-chef met en valeur son visage malgré son rasage légèrement douteux. Il fait facilement penser à un riche marchand, un membre de la classe bourgeoise des grandes villes impériales.
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Sa voix est un rien suave et aussi contrôlée qu’une aiguille.

« C’est pour quoi ?

Pour te poser une question. Ils arrivent quand les marchands Reiklandais ?

Normalement ce mois-ci, mais je peux pas te dire quand précisément, ils ne bossent pas directement pour mes amis.

Dommage, bon, bah ça c’est fait. D’ailleurs, grande nouvelle, une de tes cousines te rend visite. Franziska c’est ça ?»

La surprise se lit sur le visage du véritable Schmitz, mais une surprise agréable. Il cesse de s’appuyer contre la porte et avance vers la prétendue cousine.


« Par les dieux, en voilà une surprise ! La petite Franziska, la dernière fois que je t’ai vue, tu étais dans les bras de ma tante et haute comme trois pommes ! Merci de l'avoir conduite ici capitaine. Oh mais viens donc cousine, faut fêter ça à l’intérieur. Vous voulez boire un coup avec nous capitaine ?

Non, je bois pas pendant le service, je vous laisse entre vous. Bonne soirée Herr Abelhardt, Fräulein Franziska. »

Il salue poliment les deux familiers et repart vers le village d’un pas plus déterminé qu’avant. Le riche renvoie la salutation puis prend par la main la sorcière. Il l’emmène à l’intérieur et ferme la porte. La pièce de vie est presque aussi riche que lui. Des tableaux à l’huile, de beaux fauteuils brodés et de nombreux meubles richement décorés forment un ensemble onéreux dans la pièce. Une preuve absolue de richesse est la petite bibliothèque composée de deux armoires remplies d’ouvrages. A croire que les affaires vont très bien pour monsieur Schmitz.
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« Bon, je me mets la médaille du meilleur acteur. Alors, on commence par quoi ? »
Test de Perception : 4, large réussite. Détails ajoutés dans la narration
Test de connaissance (-3) : 8, échec.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

S'efforçant avec ardeur de ne pas attirer l'attention, Franziska marchait dans l'ombre de Vincencius, une démarche un peu boiteuse et chaloupée, la nuque légèrement voutée et un regard acéré fusant de sous son grand chapeau pour scruter les environs. La sorcière avait presque réussi à oublier combien elle méprisait la civilisation après tout ce bon temps passé tapi dans les forêts brumeuses du Talabecland. Au moins, elle était loin des grandes cités de l'empire. Ici, l'espace entre les constructions était assez grand pour laisser respirer, le monde qui circulait dans les rues avait une densité raisonnable, et l'agitation était tout à fait supportable. Les gens avaient certes l'air peu altiers voire franchement misérables avec leurs vêtements rapiécés, mais la sorcière elle même était presque dans la même situation avec sa robe, alors ...

Franziska, qui se vantait intérieurement pour sa discrétion, fut prise de court quand un marmot la pointa du doigt en faisant une remarque sur son aspect sinistre. Sans doute, si Franziska avait été plus raisonnable, elle se serait dit que la franchise de l'enfant révélait que son expression faciale ou sa mine ne masquait pas suffisamment son état d'esprit ou son réel but, mais à la place la pensée qui fusa dans son esprit fut :

"Pas l'air gentille ? Moi ? Par l'épimède sulfuré !
Espèce de petite enflure d'angiosperme déluré ! Je ne sais pas ce qui me retient de faire cuire ce sale mioche dans mon chaudron."


Cela dit, elle se contenta d'affecter une mine aussi gênée que l'était la mère du gamin et de détourner le regard. Elle reporta plutôt son attention sur Vincencius. Les réponses du capitaine étaient sans doute moins satisfaisantes que ce qu'elles auraient pu, mais il y avait tout de même là quelques informations à collecter. Le fait que le capitaine soit un fervent vénérateur du dieu de la chasse n'était pas une surprise, mais c'était bon à noter. Le fait que Abelhardt soit en possession d'une arme à feu aussi était un détail croustillant. Par contre, elle n'était pas certaine de bien comprendre en quoi consistait le métier de Schmitz. Probablement juste une façade pour des affaires louches, mais tout de même, ça valait le coup d'être creusé. Elle nota d'en parler une fois avec l'intéressé.

Les deux maisons de pierre sont... intéressantes. Il semblait bien que Schmitz devait être considérablement plus riche que la moyenne des habitants du village. Franziska fut surprise d'abord de voir que le capitaine appelait directement l'homme d'affaire et le tutoyait, mais bon, après tout, dans un si petit village tout le monde devait bien se connaitre.
Franziska se serait presque attendue à ce qu'un domestique vienne ouvrir la porte, mais non. Schmitz vint lui même ouvrir. Probablement qu'il n'avait pas de domestique. C'était déjà une nette différence par rapport aux riches bourgeois des grandes villes, mais bon, ce n'était pas si étonnant.

Toujours attentive, et tout en feignant la timidité pour ne pas les interrompre, Franziska ne perdit pas une miette de l'échange entre les deux hommes. Des marchands Reiklandais... des "amis"...

Franziska sourit à son cousin et salua en bonne et due forme le soldat avant qu'il ne les laisse. Au premier pas qu'elle fit dans la maison d'Abelhardt, ses sens furent mis en alerte. Un bazar de riche. Un magnifique bazar de riche. Des tableaux, des fauteuils, une bibliothèque... Très intéressant.

Franziska reprit sa posture normale, droite, la démarche souple et assurée. Elle résista à la tentation de se jeter sur la bibliothèque, mais s'arrangea pour passer devant et jeter un œil pour voir si elle pourrait y reconnaitre des titres. Le menton relevé pour lorgner sur les tableaux et contempler la tapisserie, elle finit par se diriger sans plus attendre vers un fauteuil, celui qui avait l'air le plus confortable. Avec un malin plaisir, elle s'assit sans demander d'autorisation, et s'installa confortablement, croisant les jambes, son chat sur les genoux. Un soupir de bonheur s'échappa de sa bouche, elle qui n'avait vécu que dans la forêt depuis un bout de temps.

Tout en caressant Balthasar Gelt, elle fit un sourire à Abelhardt.

"Vous aviez proposé à boire quelque chose je crois, cher cousin ?"

Elle décida qu'elle prendrait son temps. Il lui fallait en apprendre le plus possible sur ce Schmitz, mais avant elle commença par vérifier quelques détails concernant cette maison. Y avait-il plusieurs étages, y avait-il des fenêtres dans la pièce où ils étaient ? Et surtout, y avait-il quelqu'un d'autre ?

"Vous n'avez pas de domestique ici ? Et le capitaine n'a pas d'oreilles aux murs ?"

S'il lui servait à boire, elle remercierait poliment avant de commencer sérieusement.

"Pour commencer, je ne serais pas contre de savoir pourquoi le capitaine de la garde est venu frapper à votre porte. Il passe tous les jours comme ça se renseigner sur vos... clients ?"

Pendant la conversation, elle gardait un œil sur Balthasar, histoire de s'assurer que le chat ne quitte pas ses genoux. Cet animal pouvait rapidement mettre la pagaille dans une maison aussi richement décorée, et elle ne voulait pas prendre le risque qu'il fasse ses griffes sur un des fauteuils.

"Personnellement, on ne m'a pas dit grand chose. Je vous écoute pour savoir la suite. Cependant..."

Jusque là elle avait gardé un regard un peu dissipé, mais elle regarda alors Abelhardt dans les yeux pour la première fois.

"J'aimerais juste être éclairée sur une chose, si possible. Qu'est-ce qu'on vous a dit sur moi exactement ?"
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant mj Rovk
Les armoires sont plutôt bien ordonnées, et certains livres ressortent plus que d’autres notamment par leur position. Parmi ces ouvrages, Franziska en distingue trois assez facilement. Le premier, grand classique de la littérature “Mes Voyages avec Gotrek Volume III”. Le deuxième est inconnu, mais dû à sa position horizontale sur une des planches, il est facile de voir la couverture de “La Cinquième Guerre Parravon-Reikland”. Un dernier bouquin facile à repérer comme étant sans aucun rapport avec le précédent est “Gastronomique Cuisine Halfeline par Julia Shaeld.” Au final, on peut facilement deviner que ces deux meubles sont remplis de moult différentes œuvres. Qui sait toutes les choses qui peuvent s’y trouver ? À part Abelhardt bien entendu.

« En effet, mais attention, c’est vachement fort. »

Il sort une bouteille en verre et prend avec deux gobelets en argent qu’il pose sur la table. Il souffle sur le dessus du bouchon, expulsant un peu de poussière qui y traîne. Il l’ouvre pour y déverser un breuvage clair avec une forte odeur alcoolisée.

« Allez-y mollo avec le Kvas, faut avoir l’estomac bien accroché. »

Il donne le verre à son invitée et boit une petite gorgée du sien. Il déguste et fait bien bouger sa langue dans sa bouche. Il avale et il relâche un soupir plus que satisfait. Il s'assied en face de la prétendue cousine. Eux deux, seuls dans cette magnifique demeure en plein début de soirée. Peu de lumière passe par les deux fenêtres du rez-de chaussé. Un escalier montre clairement qu’il y a un premier étage, mais probablement pas plus vu la maison de l’extérieur.

« Non, je n’ai pas de serviteurs. Déjà parce que je n’en veux pas, et surtout, qui voudrait bosser en tant que domestique ici ? En plus je préfère nettoyer et faire les tâches habituelles moi-même, ça me détend et ça m’occupe. Je crois que l’autre connard à d'autres chats à fouetter que m’espionner haha. »

Il rigole assez fort à sa propre petite sottise en se tapant la cuisse. Sur sa main, une magnifique bague précieuse est logée sur son majeur dextre.


« Ouais, alors, je vais commencer par répondre au plus simple. Nan car ça risque de prendre du temps le reste. Donc, ce qu’on m'a dit à propos de toi ? Que tu étais différente. Assez intelligente, capable de ses mains, et surtout douée dans le métier de l’alchimie. Et aussi, je sais pour tes affinités avec… la sorcellerie. Pas grand-chose de plus à vrai dire, à part les détails corporels… Nan vraiment t’en fait pas trop. Je savais pas que t’avais un chat par contre, il s’appelle comment le fieffé bandit ?

Pour le reste, j’avoue que je vais prendre mon temps, c’est vachement compliqué. Bon, tu sais quoi, je vais essayer de tout t’expliquer à partir du début. Mon travail, il est simple, je supervise les cargaisons de mes camarades de guildes qui vont à Talabheim. Et comme tu t’en doutes, c’est pas des pommes qu’y circule là-bas.

Nan, nous, on vend des armes, beaucoup d’armes. Lames diverses, épées, haches, arbalètes, munitions, on a même vendu une couleuvrine il y a quelque temps.

Le problème ? C’est que Talabheim met de très sales taxes, ça et la concurrence déloyale, ça tue le marché. Donc on passe par la rivière Egger pour ensuite les faire entrer en douce. Pourquoi je te dis ça ? Car c’est pas un secret. Le capitaine le sait aussi, mais il n'ose rien y faire. Il veut que je fasse en sorte de lui filer des armes.

Il pense qu’avec plus d’armes, il parviendra à recruter plus de troufions pour l’aider à faire son odieux travail. Et ça c’est pas bon pour les Chats Funestes, donc c’est pas bon pour toi.

Mais bon, normalement ça c’est pas un problème car je peux juste refuser de lui donner des armes. Il l’aurait dans le cul donc ? Et bah ça, je le croyais aussi, mais un contact il y a quelques jours m’a donné une info qui m’emmerde beaucoup.

Tu me suis jusque-là ? »


Il marque une pause, histoire de respirer un coup, et surtout pour reprendre une gorgée de sa boisson favorite. A croire qu'il en a des chose à dire, presque même trop de chose à dire.

« On est plus les seuls moi et mes gars à faire circuler des armes par la rivière Egger, d’autres petits malins vont y passer avec leur propre cargaison. Bon, dès qu’ils tenteront de faire passer ces armes par le marché noir mes partenaires les tueront tous, donc pour moi c’est pas une épine dans le pied.

Sauf, sauf que ces types peuvent choisir de vendre une partie de leur marchandise à Vincencius. Et ça, ça signifie de grosses emmerdes pour Engelbert, et donc peut-être de grosses emmerdes pour toi. Donc, voilà, c'est là le vrai problème.

J’ai noté tous les détails dans une lettre pour Engelbert, les amis ça se rend des services les uns les autres pas vrai ? Ma cargaison arrivera après les autres trafiquants de ce que j’en sais. Donc dans quelques jours, probablement cinq ou six, ils seront ici à Lieske.

J’en sais pas plus pour l’instant.

Soudain, un petit bruit résonne dans la pièce. Et un petit oiseau en bois sort d’une horloge.

Eh bien, il est dix-huit heures pile. Donc la vraie question, celle qui m’importe maintenant, c’est toi.

Je vais pas te mentir, tu me sembles plus qu’unique. Alors voilà, j’ai trois questions pour toi, tu n’es pas obligé d’y répondre.

Tu penses quoi de ce merdier ? Honnêtement, qu’est-ce que tu en penses ?

Ensuite, pourquoi est-ce que tu es avec Engelbert et les autres ? Pourquoi es-tu avec eux ? Tu n'es pas une bandite.

La dernière, elle est un peu plus spéciale, mais je la pose quand même. Si je te propose de bosser avec moi dans le futur, qu’il soit très proche ou un rien plus éloigné, t’en dirais quoi ? De rentrer dans la cour des grands ? D’avoir moins de crottes d'écureuils et bien plus de pouvoir, qu’il soit en monnaie ou autre ?

Si tu ne veux pas répondre tout de suite, c’est pas grave. Mais voilà, moi je suis honnête avec toi, alors j’espère que tu le seras tout autant avec moi. C’est la forme de respect la plus importante pour les gens comme nous. S’entourer de personnes avec qui on peut être honnête, et en recevoir tout autant en retour.

Mais bon, tu préfères rester la nuit ma grande ? Ou repartir porter les nouvelles au chat alpha ? »


Il croise les bras et à un sourire très confiant. Il se sent très clairement comme un poisson dans l’eau. Il a l’air d’être impatient d’entendre la sorcière...
Test de Cha : 9, réussite de justesse.
Test d’Int +2 : 8, réussite

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Une bibliothèque en révèle toujours beaucoup sur son propriétaire. Tout bourgeois digne de ce nom, et même les autres parfois, se devaient d'avoir une bibliothèque dans leur salle de réception, car il n'est pas de meilleur moyen d'exposer sa supériorité, sa richesse, et sa culture. Franziska aurait fait pareil à leur place. En tout cas, la diversité de ce qui se trouvait ici comme ouvrages laissait penser que Schmitz n'avait pas le besoin, ou pas l'envie de classer ses bouquins. Le nom de Gotrek lui disait peut-être vaguement quelque chose. Ça devait être un roman soi-disant autobiographique, mais en vérité bourré de mensonges et de fiction pure et simple. Un livre d'histoire du Reikland, chose barbante aux yeux de la sorcière, la surprenait tout de même dans cette antre. Si un livre l'intéressa personnellement, ce fut plutôt celui sur la cuisine halfeline, par pure curiosité scientifique. Franziska se disait que la cuisine de ces gens là devait bien avoir quelques propriétés surnaturelles au vu de ce qui se racontait au sujet.
Elle se demanda si Abelhardt avait quelque part des livres de comptes, et s'il en avait, où il les stockait.

Quand Abelhardt sortit le Kvas, Franziska haussa un sourcil. Elle ne s'attendait pas vraiment à ça, mais bon, elle avait envie de prendre du bon temps et elle ne se fit pas prier pour prendre un verre. Jugeant qu'il valait mieux se montrer prudente avec un alcool aussi violent, elle observa attentivement de quelle manière son hôte l'ingurgitait puis entreprit de l'imiter étape par étape. Puis elle se laissa s'enfoncer dans le fauteuil en écoutant d'une oreille attentive. À la question sur son chat, elle sourit et répondit :

"Il s'appelle Balthasar Gelt. Mais il vaut mieux ne pas le dire en public. Appelles le Balthasar."

Elle prêta attention à son exposé, en essayant de deviner la relation qu'il devait avoir avec Engelbert. Puis elle prit une grande inspiration, caressa nerveusement son chat, et s'attaqua à la lourde tâche de répondre intelligemment à toutes ces questions.

"C'est une drôle d'affaire quand même ton histoire. Je croyais vivre dans un pays où les militaires payaient leurs taxes et n'essayaient pas d'acheter leur matériel à des contrebandiers. Mais je ne suis pas surprise. Ce que j'en pense concrètement ? Que c'est le genre de problème auquel il fallait s'attendre. Comme ça à chaud je ne vois que deux solutions : la première, la plus simple, c'est que les chats migrent loin de Vincencius et ses hommes, mais bien sûr ça serait embêtant. L'autre idée qui me vient, c'est de convaincre Vincencius qu'il n'a pas intérêt à acheter les armes de ces gens. Il suffirait, par exemple, que ces armes s'avèrent de si mauvaises qualité qu'elles seraient plus dangereuses qu'autre chose pour lui et ses hommes, ce qui doit être un résultat possible à obtenir avec quelques sabotages si on parle d'armes à feu ou de couleuvrines, mais pas si c'est des armes plus... normales. Ou alors, le convaincre que si il fait affaire avec ces amateurs, le service des impôts va lui tomber dessus, ou que sais-je. Après tout je ne suis pas contrebandière, je ne sais pas comment fonctionnent ces affaires."

Elle se replaça sur son siège, réfléchissant à ce qu'elle allait dire ensuite.

"Je dois reconnaitre que je ne m'attendais pas à autant de franchise de ta part, compte tenu que tu me connais à peine. Mais je vais te rendre la pareille. Pourquoi suis-je avec Engelbert ? Faut croire qu'il le fallait. Ma situation est simple, j'ai besoin de trois choses : de la discrétion, de la protection, et un minimum de liberté. Les bandits de la forêt m'offraient ces trois choses, avec un dosage qui faisait peut-être passer la liberté et la discrétion avant la protection, mais hé... avec une bande d'hommes armés à mes côtés, je ne me sentais qu'à peine en danger. De leur côté, ils ont un usage pour mes talents. Tant que je suis en sécurité auprès d'eux et qu'ils ne m'empêchent pas d'expérimenter deux trois potions de temps en temps, le contrat est parfait pour moi."

Elle fut tentée de rajouter que la bande de brigands lui offrait un plein stock de cobayes si elle avait besoin de vérifier les effets de ses potions, mais elle décida de s'en abstenir. Elle prit une inspiration, et laissa son regard errer en direction de la bibliothèque.

"Pour quelqu'un qui n'a que très peu entendu parler de moi, tu m'as l'air curieusement intéressé. Pourtant, j'ai un peu du mal à comprendre ce que ton métier à toi peut bien faire de mes talents. Avec les chats, c'est encore plutôt évident, mais toi ? Pourquoi une telle envie de m'avoir à ton service tout à coup ?"

Ensuite, elle se pencha vivement en avant. Ses positions étaient claires, et elle était pressée de les faire connaitre afin de voir où irait l'offre de Schmitz. Mais avant, elle voulait mettre au clair quelque chose.

"Est-ce que c'était prévu ? Je veux dire, est-ce que Engelbert était au courant que tu me ferais une proposition comme celle là ? Ça fait partie de vos projets communs ? Comment est-ce qu'il réagirait si j'acceptais, là, tout de suite ?"

Schmitz avait assuré vouloir être honnête avec elle, et elle espérait bien qu'il le serait. Si cette combine allait lui attirer les foudres de Schwarzfeld le bandit, alors elle aimait mieux y réfléchir à deux fois. Schmitz pouvait être fort sympathique, mais Engelbert était un grand gaillard avec une épée et une bande de criminels endurcis à sa solde. Autant dire qu'il valait mieux ne pas la lui mettre à l'envers.

"Je ne vais pas te donner tout de suite une réponse à cette dernière question, je suppose que tu comprends. Ton offre m'intéresse, mais je ne sais pas encore ce que tu as à m'offrir. Ce que je demande, grossièrement, c'est les trois choses que j'ai cité. Discrétion, protection, et liberté. Il me faut suffisamment de discrétion pour qu'on me permette de ne pas attirer l'attention, et éviter qu'un curieux vienne enquêter sur moi, chercher qui je suis et découvre ce que je fais. C'est très important. Ensuite, ce que j'appelle la protection, ça veut dire que je ne veux pas craindre en permanence pour ma vie. Bien entendu, ce monde est dangereux et on est jamais vraiment en sécurité nulle part, mais avoir quelques hommes qui savent se battre dans son entourage c'est déjà ça. Concrètement, songe à ceci : si la garnison de la ville décidait, un beau jour, pour une raison ou une autre, de me pendre. Comment ferais-tu pour me tirer d'affaire ? Arriverais-tu à me faire échapper aux soldats, et le ferais-tu même si ça n'est pas dans ton intérêt ?"

Elle laissa un mince silence se glisser à cet endroit de la conversation pour laisser à ses paroles une chance d'atteindre le contrebandier, mais elle ne le laissa pas répondre tout de suite. Elle ne voulait pas qu'il réponde immédiatement sans réfléchir et donne une réponse qui ne serait pas honnête.
Elle se pencha légèrement en arrière, se mordillant légèrement la lèvre.

"Enfin, ce que j'appelle ma “liberté“... c'est un peu plus compliqué. Bien entendu, je tiens à avoir droit à une certaine indépendance de manière générale, mais comprends surtout par là ma liberté en tant que... en tant qu'alchimiste. En tant que savante. Dans les bois, il y a plein de choses que je peux faire. À tout moment je peux partir en forêt cueillir des ingrédients, étudier la flore, et tout un tas d'autres choses que je ne me donnerais pas la peine d'expliquer. Ici, je vois que tu as une bibliothèque, et pas mal de livres. Si je m'installais à Lieske, est-ce qu'il me serait possible d'acheter les livres que je veux ? Et est-ce que je pourrais avoir, disons, une sorte de laboratoire où un quelconque local, peu importe sa taille, dans lequel je puisse faire ce que je veux, que ce soit pour te rendre service ou pour des projets tout à fait personnels ?"

Elle n'avait pas prononcé le mot sorcellerie, mais elle se demandait s'il serait assez perspicace pour le deviner. Si elle s'installait en ville, elle comptait bien en profiter pour faire tout ce qu'elle ne pouvait pas faire en forêt, quitte à ne pas pouvoir faire tout ce que la forêt lui offrait. Les bois du Talabecland étaient délicieusement saturés de vents gris et verts, mais dans ce village, elle pourrait peut-être expérimenter des rituels et des sorts nouveaux, se procurer des livres d'alchimie voire des ouvrages occultes, sinon mieux si elle se montrait suffisamment opportuniste.

La quête de savoir de Franziska ne connaissait ni trêve ni limite, et c'était peut-être, à cette heure, l'élément le plus déterminant à ses yeux, celui qui déciderait pour elle. Si elle restait avec les brigands des bois, elle se couperait bien des possibilités, alors qu'en s'installant à Lieske, après tout, les bois n'étaient qu'à deux pas, et elle pourrait peut-être acheter à des marchands itinérants quelques substances alchimiques qu'on ne trouvait pas dans la région ou qui étaient trop dures à raffiner pour elle toute seule. Et puis, il y avait une autre perspective assez enchanteresse, une opportunité que sa couverture d'apothicaire itinérante lui avait faite découvrir.

"Enfin, dernière question : si j'accepte de travailler pour toi et que je m'installe à Lieske, est-ce que tu serais contre que j'ouvre un véritable étal d'apothicaire ? Toi qui est riche, tu pourrais éventuellement me prêter de l'argent pour lancer mon commerce. Enfin, si tu crois que les paysans du coin seraient susceptibles de venir m'acheter des potions ?"

Dans une moue pensive, elle posa son index sur une de ses lèvres.

"Peut-être que ces gens ne sont pas assez fortunés pour payer mes services cela dit, mais j'ai eu une idée. Ce qui m'intéresse avant tout, c'est de perfectionner mes méthodes et mes connaissances... "
Elle haussa les épaules. "Il faudra voir au cas pas cas, mais je pense à dispenser des potions sans les faire payer si la personne me ramène elle même les ingrédients dont j'ai besoin en double quantité. Comme ça je peux leur faire une potion en évitant l'étape la plus pénible et chronophage, et je peux faire deux potions au lieu d'une, pour en garder une des deux bien sûr. On ne mesure pas toujours très bien combien les potions sont des biens d'une grande utilité. Ce n'est qu'une idée comme ça, toi qui dois être un bien meilleur commerçant que moins dis moi ce que tu en penses ?"

Elle prit son air le plus innocent, pour redonner à Abelhardt la place dominante. Son esprit à elle était déjà ailleurs. En tout cas, elle passerait la nuit ici si c'était possible. Qu'elle accepte finalement ou non la proposition du contrebandier, elle était sûre que dans ce village, et même dans cette maison, elle avait encore bien des choses à apprendre, des connaissances qui patientaient tapies, n'attendant que d'être découvertes par la sorcière.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant mj Rovk
Schmitz n’est pas n’importe quel homme. Il suffit de voir son attitude pour comprendre qu’il est plus loup que mouton. Un loup bien habillé, habitué à vivre avec les moutons comme avec les loups. Et ce prédateur amical observe, écoute et pense. Ses yeux ne quittent pas l’invitée un seul instant, pas même pour poser son verre ou refermer la bouteille. Son visage ne montre aucune expression, l’exception étant son regard aussi froid que la glace, et pourtant aussi brûlant que les flammes de la cheminée.

Il se rassoit, et réfléchit encore pendant un court instant qui semble durer une éternité. Il inspire un coup, s'apprêtant alors à répondre quand un bruit sourd résonne. Le son, lourd et profond, ne vient pas de la pièce mais de l’extérieur de la belle maison. Ce bruit se répète une fois, puis deux, et à la troisième répétition, Adelhardt devient livide. Cette perte de couleur est suivie d’un bondissement pour se relever droit. Il fonce alors vers un cabinet, l’ouvre hâtivement et agrippe une sacoche qu’il enfile immédiatement.

Ensuite, il agrippe un objet derrière sa cape. Cet objet, Franziska en a déjà vu auparavant. C’est un pistolet, une petite merveille technologique. Du bout de son canon à son étrange mécanisme, il ressemble plus à une décoration pour riche qu’une arme classique. Il sort une bille en métal, la met dedans et enfonce le tout avec un tube en métal. Désormais armé, il se retourne vers la sorcière.
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« Et merde, merde, et MERDE. On a de la visite en bas, et c’est pas humain. Moi j’y vais, alors écoute moi bien gamine. Si j’étais toi j’irais me planquer fissa.. C’est simple alors écoute. Soit tu restes ici, soit tu te casses et tu reviens pas car je vais fermer derrière moi. Si tu restes, tu n’ouvres à personne d’autre que moi, pas même, et SURTOUT PAS au capitaine.

Dans tous les cas… »


Il avance vers les fenêtres et y ajoute les volets de sécurité internes. Ensuite, il monte à l’étage en précipitation.

Clack, Clack

Il descend à toute allure, regardant tout autour de lui pour s’assurer de ne rien oublier.

« La maison est sûre contre la plupart des emmerdes maintenant. C’est la troisième fois cette année qu’on met l’alerte à quatre coups. Dans le doute…»

Il repart dans le cabinet et sort une étrange sphère métallique, il la range sans attente dans une de ses poches. Il agrippe une lanterne, et il s’approche de la porte. Pistolet à la ceinture, lumière en main et face à la porte, il fait un petit tour de tête pour regarder la magister renégate du coin de l'œil.
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« Alors ? »

Sa voix d'à peine quelques minutes, gentille et fraternelle, est devenue agressive et presque violente. Il est impatient et ses nerfs sont clairement à vif.
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Franziska était d'humeur à se détendre. Sa méfiance presque totalement éteinte, elle avait apprécié la franchise du contrebandier et commençait à se dire qu'après tout, elle était en sécurité ici. Confortablement installée dans son fauteuil, elle attendait patiemment la réponse de Schmitz, sans le presser, lui laissant tout le temps qu'il voulait pour réfléchir. Elle se contenta de froncer les sourcils quand elle entendit un bruit, là où se contrebandier avait blêmi.

Franziska ne comprit pas tout de suite de quoi il s'agissait, mais rien qu'en voyant la mine d'Abelhardt, elle comprit que c'était un très mauvais signe. Elle aurait été tentée de lui poser des questions, mais son réflexe, dicté par la prudence, fut plutôt de se crisper et d'observer le comportement de son hôte, en vue de connaitre la marche à suivre et de ne surtout pas le déranger. Visiblement ce n'était pas une mauvaise idée, puisque le contrebandier avait soudainement d'autres chats à fouetter. Elle le suivit du regard tandis qu'il s'armait. Elle maintint fermement Balthasar contre elle, l'animal ayant commencé à remuer en sentant la tension dans l'air, et ce faisant elle interrogeait Abelhardt du regard. Son explication fut brève, sèche, et ne s'encombrait pas de détails. Franziska se mordit la lèvre avec appréhension.

Quoi qu'il y ait dehors, elle préférait ne pas s'y confronter. Partir ? Ce n'était pas idiot. Elle pourrait essayer de se faufiler loin du village pour ne pas attirer l'attention, et si tous les habitants mouraient tant pis, elle serait en sécurité et n'aurait qu'à rejoindre les chats funestes. Sauf qu'il faudrait vraiment qu'elle soit stupide pour s'imaginer qu'elle serait en sécurité au milieu des bois, que les chats funestes la protégeraient mieux que des murs et une porte barricadée, ou même pour être sûre de pouvoir retrouver la bande d'Engelbert sans se faire rattraper par les choses. Après tout, ces machins là faisaient de la forêt leur territoire, et même si Franziska aurait aimé se vanter du contraire, elle n'était pas entrée en communion avec la nature au point de pouvoir se proclamer meilleure que des animaux à leur propre jeu.

Aussi, quand le contrebandier, maintenant bien équipé, lui envoya la question avec un timbre plus dur que ce qu'il avait eu durant tout le reste de la conversation, c'est sans aucune hésitation que Franziska lui répondit :

"Je reste ici, je ne mets pas le nez dehors et je surveille ta maison. Ça te va ?"

Dans cette situation d'urgence, le cerveau de Franziska faisait le point. Il lui fallait éviter à tout prix de succomber à la panique et de prendre une décision irréfléchie. Il fallait d'abord qu'elle se calme, qu'elle s'assure de sa sécurité et qu'elle retrouve son sang froid.
Elle ne s'en était quasiment pas rendue compte, mais à l'instant où Schmitz sortait, elle reprit conscience d'elle même et sentit que sa poitrine lui faisait presque mal tant son cœur battait la chamade. Elle reprit doucement son souffle. Elle fit quelques pas en serrant Balthasar Gelt contre elle, puis elle se décida à réfléchir avec calme et raison.

Elle était fâchée de ne pas avoir de suite de réponses à ses questions, mais pour celle de la sécurité, elle verrait bien selon comment Schmitz gérait cette crise. Elle sentait que Balthasar Gelt risquait d'être tendu, voire de paniquer, alors, pour le calmer et se calmer elle même, elle massa les oreilles du chat avant de finalement le poser au sol. Il émit un miaulement interrogateur, auquel Franziska répondit en mettant un doigt devant la bouche.

"Chut, ne fais pas bêtises Balthasar. Il faut agir avec prudence et réflexion." fit-elle à voix basse.

Ia première chose à faire était garantir sa sécurité. Pour cela, elle commença par chercher une bougie ou à défaut sa lanterne, une source de lumière assez discrète pour ne pas être visible depuis le dehors à travers les volets que Schmitz venait d'abaisser. Une fois la lanterne trouvée et allumée, elle éteindrait le feu de cheminé et s'assurerait qu'aucune lumière ne perçait vers l'extérieur. L'idéal était une lanterne sourde, dont la lumière ne partirait que dans une direction, mais si ce n'était pas le cas, elle couvrirait la lanterne avec un bout de tissu, par exemple celui de sa pèlerine.

Ensuite, il lui fallait se décider entre les deux choix les plus raisonnables : se cacher, comme le contrebandier l'avait suggéré, ou plutôt profiter de cette occasion en or pour fouiller la maison, au risque de mettre Abelhardt en colère s'il le découvrait. Il lui fallait se décider vite, qui sait combien de temps il lui restait avant que la situation ne change ? Au final, la meilleur solution lui semblait tout simplement de monter à l'étage. Elle serait plus en sécurité là haut si quelque chose entrait dans la maison, ce qui serait surtout une excuse pour le cas où le contrebandier la surprendrait là bas. Et puis, si il rentrait pendant qu'elle avait le nez dans ses affaires, le temps qu'il monte les escaliers, elle pourrait ranger et faire comme si de rien était.
Guidée par son incommensurable curiosité, Franziska trancha pour cette option. La lanterne dans une main et son bâton dans l'autre, elle monterait furtivement les marches de l'escalier, impatiente de savoir ce qui se trouvait à l'étage.
Quand à Balthasar Gelt, elle le laisserait vaquer librement. Peut-être le félin déciderait-il de la suivre, ou peut-être voudrait-il vaquer à des occupations de chat. En tout cas, Franziska espérait que l'instinct de l'animal pourrait la prévenir si un danger faisait irruption dans la maison.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Rovk

Aussitôt que Balthasar est lâché et libre d’agir, il se déplace en sautillant à chaque pas pour venir près du feu. Il regarde autour de lui, probablement pour être sûr que rien de bizarre ne risque de venir l’embêter. Après un long étirement suivi d’un bâillement, il se met en boule pour dormir au chaud. Il n’y a pas à dire, c’est dur la vie d’un chat.

Désormais assurée de l’intention de son animal, la sorcière monte les marches. L’escalier est fait d’un bois souple qui craque à chaque pas. La rambarde, elle, est assez haute et solide pour s’y appuyer sans risquer de passer de l’autre côté. Éclairée par une lumière plus que suffisante, il n’y a aucun problème en vue. Désormais dans un faux couloir, faux car il ne fait qu’un mètre de long et ne mène qu'à une seule porte, elle voit immédiatement que Schmitz n’a même pas pris la peine de fermer la porte. À croire que sa précipitation était une bénédiction pour la curiosité de Franziska.

Ouvrant la porte, la renégate découvre une jolie chambre comme le reste de la maison, luxueuse à souhait. Un beau lit deux places avec des tissus raffinés, un mur doublé en pierre pour être sûr de ne pas entendre de bruit la nuit, et d’autres meubles similaires à ceux en bas. Une fenêtre taillée avec un vitrail très basique orne le haut de la pièce. Rien de bien nouveau sous les ombres du Talabecland en soit. Rien ? Si, depuis qu’elle est dans la pièce, quelque chose la dérange.
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Peut-être est-ce à cause de ses sens affûtés par ses dons, ou encore quelque chose dans l’air, mais elle a une sensation de picotement dans la nuque. Certains de ses poils se hérissent, et sa vision devient floue avant de revenir à la normale. Cette sensation, elle ne sait pas l’associer à un vent comme elle peut le faire d’habitude. Après tout, elle a quand même reçu un minimum d'entraînement par son ancien maître. De plus, autre chose la choque, c’est que jamais elle n’avait ressentit auparavant une sensation aussi prononcée. Même en étant dans une cave remplie de ténèbres Ulgu ne lui ferait pas un tel effet. C’est nouveau, et un peu effrayant.

En cherchant un peu, elle trouve sous le lit une boîte en bois, cerclée de fer. Une peu de poussière s’est accumulée dessus mais rien de bien méchant. Et en ouvrant la boite, dedans elle trouve… un crâne ! Un crâne humain, probablement très vieux vu son état. La sensation est désormais encore plus forte, son bras gauche commence à trembler et un étrange goût de terre apparaît sur sa langue.
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Dans sa sacoche, une lumière bleutée s’émane intensément. Aveuglant presque sa cueilleuse par la surprise, la fleur de mage luit comme soleil au zénith. La plante semble réagir à quelque chose, comme si elle voulait… faire, voir même agir ! À croire qu’un événement magique peut se produire, mais que va-t-il se passer ?

Ça, ce n’est qu’à la jeune femme que revient la décision. Un choix, comme toujours….
Test de commandement pour Balthazar : 16, il va dormir près de la cheminée :mrgreen:
Test de sens magique : 5, réussite assez bonne
Test de Fouille/Perception +2 : 9, réussite, ça se passe bien pour l’instant
Test de connaissance magique (INT + MAG/2 ) : 13, que quelques informations

Ma foi c’est pas dégueu.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Une fois la cheminée éteinte et sa lanterne allumée, Franziska regarda d'un œil désabusé son chat se lover dans la partie encore la plus chaude de la pièce pour s'endormir en boule, tel le chat qu'il était. Elle avait d'autres espoirs, mais au fond cette situation lui convenait très bien : elle n'aurait pas à se soucier de ce que ferait l'animal.

"Tss, dehors les gens se battent pour survivre contre des monstres, mais ce n'est pas ça qui empêchera Balthazar Gelt de dormir sur ses deux oreilles."

À la lumière de sa lanterne, elle chercha l'escalier et, doucement pour atténuer le grincement des marches, elle le monta tout en emplissant son esprit d'innombrables conjectures sur ce qui pouvait bien l'attendre là haut. Malgré elle, elle ne pouvait empêcher un sourire d'excitation de se dessiner sous son grand chapeau.
Elle n'eut aucune hésitation avant de s'avancer dans le petit couloir qui servait d'antichambre, et la porte ouverte lui apparut comme une invitation. Elle pénétra dans les lieux sans ambages, dardant rapidement son regard partout, sur les meubles, les décorations, le lit. Tout cela paraissait enchantant, mais...

Franziska ressentit quelque chose, quelque chose de très fort. Pendant une fraction de seconde, la part "normale" de son esprit chercha une raison ordinaire à cette sensation, une odeur peut-être ? ou bien la poussière ? Non. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour que la sorcière reconnaisse la trace de quelque chose de surnaturel. C'était un art subtil pour un apprenti que de comprendre des impressions et des réactions organiques tels ces frissons et ce hérissement qui la secouaient à l'instant comme des preuves d'une présence magique. Heureusement, Franziska avait eu un entrainement à ce sujet, et la pièce changea complètement d'apparence pour elle. Ce n'était plus une simple chambre cossue avec des décorations et des meubles précieux, non, son intérêt allait au delà des simples choses physiques. Franziska en trembla, elle en trembla d'excitation.

Qu'est-ce qui pouvait bien causer cette impression ? Cette question était des plus grisantes, car elle appelait à rechercher la réponse. Si ç'avait été une présence plus grande que d'ordinaire du vent gris pour une raison explicable, des ténèbres omniprésentes ou une brume épaisse, alors il n'y aurait pas eu de question, et le mystère n'aurait pas été aussi opaque. Franziska avait déjà exercé sa perception de ce vent précis, mais ici tout ce qu'elle pouvait savoir c'est qu'il ne s'agissait pas d'Ulgu, ou en tout cas pas de manière conventionnelle. Le sentiment était fort, son corps s'agitait, et son esprit bouillonnait de joie à l'idée de faire une découverte. Qui sait, peut-être serait-ce l'occasion d'enfin découvrir son affinité avec un autre vent.

Trop excitée par sa sensation et l'envie irrépressible d'en savoir plus, elle ne réfléchit pas de suite aux implications que pouvait avoir cette présence magique dans un lieu aussi ordinaire par ailleurs, elle chercha sur le champs l'origine de la sensation, ce focaliseur terrifiant qui devait se cacher quelque part dans cette pièce. Assez vite, elle regarda sous le lit, et en tira une boite.
Elle était poussiéreuse. Sûrement, on ne l'ouvrait pas bien souvent, ce qui voulait donc dire qu'on ne remarquerait pas forcément de suite qu'elle y avait touché. Pas de verrous, donc ça n'était sûrement pas grave si elle y jetait un coup d'œil. De toute manière, elle était dans un tel état qu'elle ne savait pas si un verrou l'aurait réellement retenue d'une quelconque façon.

La sorcière, à genoux devant le lit, la boite tirée devant elle, prit une grande inspiration, et d'un mouvement vif souleva le couvercle. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise, et elle hoqueta sous la bouffée de sensations surnaturelles. Son bras tremblait comme une antenne, et elle eut le réflexe de tirer la langue comme un goût ignoble venait d'envahir sa bouche. C'était terriblement puissant, et cela semblait émaner... d'un crâne ?

Passée la surprise, elle dévisagea le squelette sans visage. La relique macabre devait attendre ici patiemment depuis des années au bas mot, mais pourquoi ?
C'est alors que l'attention de Franziska fut attirée par quelque chose. Une lumière émanait de sa sacoche, et son premier réflexe fut de la cacher. Puis, doucement, elle attrapa la fleur de mage et la contempla avec surprise.

"Par la grande cucubale ! Voilà qui est prodigieusement intéressant." fut-elle forcée de murmurer.

La fleur luisait d'une volonté ardente, comme réclamant son heure de gloire. Un sourire, mi nerveux mi fasciné fit trembloter les lèvres de Franziska dont le regard passait tour à tour de la fleur de mage au crâne imprégné de magie. C'était un instant magique, dans tous les sens du terme. Elle ne savait plus distinguer l'excitation de l'influence de ses sens magiques, et sentait tout son corps vibrer, son sang battre dans chaque artère, ses poils se dresser et sa peau frissonner. Quelque chose, quelque chose de prodigieux pouvait se produire là, maintenant, très facilement, et elle avait une envie irrépressible de voir cet acte éclatant traverser sa rétine. Elle voulait pouvoir témoigner de cette apothéose magique.

Elle ne savait rien de ce qui se passait et de ce qui pouvait se produire. Au fond d'elle, la peur, bien sûr, montait en parallèle, mais déjà ses mains s'étaient approchées du crâne dans sa boite. Elle avait beau ne pas savoir ce qui se passerait ou même comment s'y prendre, elle avait le sentiment d'être face à une occasion unique, d'être en la capacité de faire quelque chose qu'elle ne pourrait peut-être jamais faire autrement. Que penserait Ecate d'elle, si, toute sorcière qu'elle se prétendait être, elle reculait face à ce qui ressemblait à une concentration de puissance telle qu'elle n'en avait jamais vu ?

Ses doigts étaient immobiles à quelques centimètres de la relique, se tordant avec hésitation, ses mains tremblantes n'osant pas frôler l'os avec leurs gants fins. Elle raisonnait étrangement, pesant lentement le pour, le contre, et de nouveau le pour. Puis dans un éclair de lucidité, ses mains filèrent à toute vitesse, saisirent le bois, et rabaissèrent d'un coup sec le couvercle de la boite sur son contenu.

"Pas aujourd'hui. Pas tout de suite."

Que penserait Ecate si elle la voyait balancer en vrac tous les objets magiques qu'elle avait sans méthode ni préparation, sans même chercher le savoir qu'il y avait autour, sans même vouloir canaliser ou s'approprier la puissance qui en résulterait, sans avoir la moindre idée de s'il se passerait quelque chose, de si elle en sortirait vivante, et surtout de ce qu'elle pourrait en faire pour ses ambitions personnelles ? Non, elle ne renoncerait certes pas à l'idée de faire une expérimentation, mais pas avant de savoir certaines choses sur les réactifs, si ce n'était pas par prudence, au moins par intérêt. Et puis, au fond, elle ne savait même pas comment s'y prendre pour faire jaillir de ces deux objets tous leurs pouvoirs. Il lui faudrait creuser la question, et cela, elle n'attendrait pas pour le faire.

Franziska fit quelques pas dans la chambre en réfléchissant puissamment, l'index sur ses lèvres, le regard profondément plongé dans l'ombre. La première question qu'elle se posa fut concernant sa fleur de mage. Elle n'avait pas, jusqu'ici, pris en compte cette propriété, qui lui était peut-être inconnue ou dont elle ne se souvenait simplement pas. Briller en présence d'un puissant réactif magique - à moins que cela ne se produise que dans des conditions extrêmement précises que Franziska ne savait pas encore reconnaitre - était un pouvoir d'une utilité immesurable. Sans doute en cherchant un peu, elle trouverait une manière de traiter tout ou partie de la plante pour la conserver et conserver cette capacité, de telle façon qu'en cas de doute il lui suffise de regarder une fiole close contenant les feuilles traitées pour la voir briller lorsqu'une grande concentration de magie embaume les lieux ou lorsqu'un réactif immensément précieux et chargé d'énergie du chaos se trouvait non loin. C'en était encore au stade de la simple idée, mais Franziska cherchait justement un usage pour sa fleur qui ne l'oblige pas à la consommer et à la perdre définitivement. Trouver une telle plante au cours d'une cueillette était peut-être le genre d'occasion unique dans une vie, et si elle pouvait le changer en un avantage qui la suivrait toute sa vie alors cela ne pouvait qu'être parfait. À cet instant, elle aurait donné beaucoup pour avoir accès aux bibliothèques des collèges d'Altdorf, pour vérifier si au moins ce procédé existait et s'il était envisageable pour elle. À défaut, si elle n'était pas capable de connaitre le procédé tel quel, elle devrait se rabattre sur d'autres sources de connaissances. Peut-être trouver un alchimiste ou un mage et lui "emprunter" quelques livres.

Ce projet noté dans un coin de son esprit, elle reporta son attention et sa réflexion sur le crâne et ses implications. La première question bien sûr, et qu'elle n'aurait sûrement pas dû ignorer jusque là si elle n'avait pas été complètement inhibée par l'excitation de sa découverte, était : pourquoi Abelhardt Schmitz, le trafiquant d'armes, possédait-il sous son lit dans une boite en bois un crâne humain seul et sans décoration si imbibé de magie qu'une sorcière se sentirait presque vomir d'entrer dans la salle ?

Il y avait bien entendu la possibilité, très faible, qu'Abelhardt n'ait pas connaissance de l'existence de cet objet. Elle écarta cette possibilité bien vite. Le contrebandier avait dû faire bâtir lui même cette maison, il était extrêmement prudent et minutieux sans quoi il n'aurait probablement pas survécu aussi longtemps en étant aussi riche, et surtout elle n'avait eu aucun problème à trouver la boite. Sans sens magiques, cela aurait été plus compliqué, mais tout de même, elle était à peine cachée.

Alors, pourquoi ? Abelhardt s'intéressait-il à la magie ? Était-il un nécromancien tout de go ? Ou bien ce crâne était il investi de magie pour des raisons hasardeuses ? Après tout, étant donnée la nature de la magie, un crâne humain caché dans un endroit poussiéreux pouvait bien acquérir des pouvoirs sans que personne ne s'en rende compte, juste en existant. Mais pourquoi garder juste un crâne, et sous son lit qui plus est ? Les restes d'un proche ? D'un rival ? Là encore, il y avait des gens prêts à utiliser des crânes comme accessoire de décoration dans l'empire, mais camouflé dans une boite sous son lit ? Cela ressemblait trop à un usage qu'on fait de colifichets, de gris gris ou d'autres objets ésotériques, mais Abelhardt ne donnait pas l'impression d'être le genre d'homme à dormir avec un gris gris au dessus de la tête pour se protéger des mauvais rêves. Il était le genre d'homme avec un pistolet et et de la poudre chez soi.

Sans doute, Abelhardt savait qu'il avait un crâne sous son lit, savait que ce crâne était magique, mais qu'en faisait-il ? En tant que trafiquant d'armes, faisait-il aussi la contrebande des objets magiques ? Idée intéressante, que Franziska n'écarterait pas totalement, mais la marchandise aurait été cachée dans un entrepôt spécial, ou, si il la cachait sous son lit puisque de tels objets requièrent d'être encore plus prudent que des armes conventionnelles, pourquoi la boite serait-elle couverte de poussière ?

Franziska Schrei se figea un instant, un frisson remontant le long de sa colonne vertébrale. Une idée vague, trop vague venait de germer à la vitesse d'un éclair dans son esprit. Un simple détail : était-elle sûre que la poussière sur la boite était... normale ? N'y avait-il pas quelques sortes de magie qui pouvaient faire paraitre un objet ou une chose plus ancienne qu'elle ne l'était et avait tendance à, passivement, laisser des quantités surprenantes de poussière s'accumuler dans les endroits touchés par ce vent ? Un doute assaillait la sorcière, mais elle se nota que l'argument de la boite poussiéreuse pouvait être faussé. peut-être n'était-elle pas là depuis plus d'une journée ou de quelques heures, après tout. C'était une éventualité.

Puis Franziska songea à la possibilité qu'Abelhardt soit un sorcier. Après tout, tous les sorciers ne se ressemblent pas, ils ne portent pas tous du noir et des chapeaux pointus, et ne sont pas tous accompagnés par un chat ; c'est qu'ils faisaient souvent preuve d'une absence totale de bon goût, au contraire de Franziska elle même. Franziska se nota d'être bien plus attentive lors de ses prochains échanges avec Abelhardt. D'abord, était-ce un criminel s'intéressant à la magie pour le pouvoir et l'argent qu'elle peut lui apporter ? Ou bien un individu possédant réellement le don ? Il y avait peut-être des moyens de trancher cette question. S'il avait un sens percevant la magie, peut-être le verrait-elle frémir ou se hérisser d'une quelconque façon si elle l'exposait aux vents. C'était assez douteux comme méthode, car il lui faudrait pour cela être très attentive. Quand quelqu'un a un frisson ou quand ses poils se hérissent, à moins d'être ladite personne on ne s'en rend généralement pas compte. Elle nota tout de même cette idée : user de son sortilège de charisme surnaturel en sa présence, et observer attentivement si sa réaction démontrait qu'il avait perçu le mouvement de la trame magique ou si au contraire, il ne réagissait que comme une personne normale en ne se rendant compte de rien.

En revanche, dans le cas où Abelhardt était un sorcier accompli, il y avait un autre point à éclaircir. C'est qu'il ne pouvait pas tout bonnement n'avoir que ce crâne en guise d'objet magique dans sa demeure. Il devait au moins avoir quelques livres, ou à défaut des notes même brouillonnes sur un bout de papier. S'il étudiait ce crâne ensorcelé, il devait alors être possible pour la sorcière d'en apprendre plus. Aussi elle rangea soigneusement la boite en veillant à ce qu'elle soit dans la même position que quand elle l'avait trouvée, puis elle tendit l'oreille pour écouter si le moindre son lui indiquait la situation au dehors, si quelqu'un se rapprochait de la demeure ou si Abelhard allait ouvrir la porte. Si aucun son ne l'alarmait, elle se mettrait à fouiller la pièce à la recherche du moindre document écrit, du moindre vélin ou du moindre bout de papier. Elle brulait d'en apprendre plus sur cette relique. Était-elle imprégnée de magie noire ? De nécromancie ? Ou de Shiysh ? Pourrait-elle apprendre, de cette manière, à reconnaitre un autre vent qu'Ulgu ? Il y avait tant de choses à découvrir, et elle résolut que si elle le pouvait elle passerait plus d'une nuit sous ce toit.

Si elle ne trouvait rien d'éclairant dans cette pièce et si Abelhardt ne rentrait toujours pas, elle descendrait pour fouiller plus avant la bibliothèque du salon. Après tout, on pouvait cacher bien des choses en faisant semblant de les exposer aux yeux de tous, et il pouvait bien y avoir des feuillets entre les pages voire des livres dont la reliure serait mensongère. N'importe quoi pour en découvrir le plus possible.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Foi 0 | Mag 9 | NA 1 | PV 45/60
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_franziska_schrei


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