[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[MJ] Bugman
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

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Post rédigé par l'assistant MJ Rovk

En refermant la boîte contenant le crâne, la jeune femme ne sait dire pourquoi, mais un détail par rapport à celui-ci l’interpelle. La sensation, ou plutôt réaction, de magie ressentie auparavant correspond assez bien à une chose qu’elle connaît. Quelque chose qui se produit pendant, non, avant qu’elle prononce une incantation. Mais qu’est-ce que ça peut bien être ?

La sorcière pense remettre la boîte plus ou moins correctement à son emplacement initial. Bien qu’il est très compliqué de répliquer la fine couche de poussière qui s’est détachée pour immigrer au sol à côté du lit. Mais après tout, est-il certain que le mal se cache dans les détails ? Hélas, on ne peut que faire ce que l’on peut sans user de sorcellerie. En parlant de sorcellerie, la sorcière en cherche des traces, ou des liens quelconques dans toutes les affaires du contrebandier. Tiroirs, étagères, sous l’oreiller…rien. Rien qui n’aille ou ne face sens avec le reste de tête, si ce n’est un poème Morrite sur la futilité des émotions qui mènent toujours à perdre la boule.

Au final elle fouille, elle fouille plus, et quel vacarme cela provoque ! Il est dur de fouiller à bonne vitesse tout en évitant de faire trop de bruit. Mais bon, comme dit le proverbe, Sigmar n’a pas fait l’Empire sans fracasser quelques crânes. Cependant, toujours attentive à ses environs et à tout son, Franziska s’assure de rester à l’écoute. Elle n’entend rien, donc tout va bien à priori. Et elle continue, sans que rien ne vienne perturber sa curiosité, et surtout sa chasse d’indices.

Dans cet instant, calme, la sérénité finit par s’installer. Cependant, peut-être s’est-elle instaurée trop profondément, peut-être que l’instant est trop calme. Et sans même percevoir quoi que ce soit… la magister renégate sans quelque chose de froid se presser doucement contre sa nuque.


Click


« On fait comme chez-soi ? Ne bouge pas, petit chat, tu risques de réveiller le loup. »


Cette voix, bien qu’elle soit incroyablement froide, il n’y a aucun doute, Abelhardt.


« Tourne la tête, gentiment, oui, voilà, c’est ça. »


Un visage de meurtrier, taché de sang sur son marbre dur et glacial. Schmitz tient son arme désormais contre la tempe de mademoiselle Schrei. Ses habits aussi sont tachés d’un peu de sang, un sang aussi noir et épais que la boue. Il n’a pas du tout l’air blessé cependant.

« Regarde moi, debout, debout j’ai dit. Ne dis rien, je ne te l’autorise pas, petite sorcière. Comme je n’autorise pas qu’on fouille ma demeure comme si c’était un vulgaire marché aux puces. Ne dis rien. Pas encore. Assieds-toi. »


Son arme n’est plus collée à la peau, la sensation n’en disparaît pas pour autant. Le maître des lieux reste debout, son arme toujours pointée vers son invitée. Il respire, et pourtant n’expire pas visiblement.

« Je sais pour le crâne, il n’était pas compliqué à trouver en même temps. Je comptais t’en parler dans le futur figure toi, mais il semblerait que tu l’ai précipité au présent hein ? Je vais te donner un conseil, car je suis un gentilhomme. La triche est de la triche que si tu te fais prendre, un crime n’est un crime que si tu te fais attraper, et une trahison en est une seulement si on sait que c’est toi. Et là, je t’ai attrapé la main dans le sac, ou plutôt dans mes livres et ma paperasse. Si tu es assez intelligente pour lire, tu l’es assez pour comprendre ça.

Si je disais à Engelbert que tu fouilles dans mes affaires, je ne pense vraiment pas qu’il serait gentil ? Je crois qu’il serait furieux d’ailleurs. Mais tu as de la chance, ma furie je l’ai déversée sur deux homme-bêtes en les massacrant comme des chiens. »


Il baisse son arme, et la range à sa ceinture.

« Descends avec moi, on va s’installer tranquillement. »


Refroidie comme jamais, et n’ayant vraiment pas le choix, ils se déplacent dans les fauteuils du salon, bien qu’ils doivent d’abord éjecter le chat d’un des cousins.

« Bien, je suis déçu, et je suis vraiment trop expérimenté pour faire une morale à deux sous. Je laisse cette peine aux prêtres.

Donc voilà, je vais te demander un truc simple. De revenir quand toute cette merde sera calmée et qu’on sera enfin tranquille. On discutera en détail de la boite avec le crâne si tu veux. Par contre, ce soir tu restes, j’y tiens, vu ce qu’il y a dehors, il vaut mieux. Bien que ma patience peut devenir quelque chose de bien pire que ce qu’il y a à l'extérieur...

J’ai une couche et de quoi te faire passer la nuit, tu dormiras dans le salon.

Donc voilà, si tu as des choses à dire, dit les vite, et directement. J’ai vraiment pas la tête à écouter des poèmes qui peuvent se résumer en une phrase. Aussi, pour le repas de ce soir, ragoût au lardon ou tourte à la lentille ? »
Deuxième test de sens de la magie : 11, une info supplémentaire sur le crâne. Ce sera tout pour l’instant

Test d'Hab de Franziska (modificateur inconnu) : 14, on verra bien ce qu’il se passera.

Test de fouille d’écrit à l’étage : 9. Rien de concret qui appuierait la moindre de tes théories.

Test de perception +4 (+6 et -2 car tu fouilles) : 17…. ouille

Deuxième test de perception : 19, ouch, pas de test d’initiative pour ranger vite tellement tu as rien vu.

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Franziska Schrei
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Message par Franziska Schrei »

Persuadée qu'elle aurait du temps devant elle, que d'une façon ou d'une autre elle aurait toute la marge de donner à son esprit curieux de quoi se sustenter, Franziska s'était laissée aller, et d'un coup, l'anxiété lui vrillait les tripes comme elle réalisait bien trop tard qu'elle n'était plus seule. Elle ne fut pas seulement glacée, une bile désagréable emplit tout son corps, infecta ses muscles et ses veines, la faisant grelotter d'inquiétude. Elle se sentit nauséeuse, comme si un fiel glacial remontait depuis ses entrailles jusque dans son cerveau. C'était presque un état de panique.

Quand Abelhardt lui parla, elle n'entendit presque pas ses remontrances, trop préoccupée par le pistolet pointé sur elle. Dévisageant le contrebandier, elle avait cette sensation qu'on a quand on triche à un examen et qu'on échoue quand même. Si la perspective d'être surprise avait été prise en compte dans son calcul, elle ne s'attendait pas à être prise de cette manière, à ce que sa tentative tourne au fiasco le plus complet. Sans doute, son erreur avait été de penser que cette attaque d'hommes bêtes occuperait les villageois bien plus longtemps, voire que les villageois seraient suffisamment en difficulté pour que Schmitz ne puisse pas se permettre de rentrer aussi vite. Ce n'est qu'à ce moment là, trop tard, qu'elle songea à ce qu'elle aurait dû faire : se barricader de l'intérieur, peut-être même barricader la porte de la chambre pour gagner du temps. Elle aurait tout de même été dans l'embarras face à l'hôte, mais se serait justifié en disant que c'était pour se défendre au cas où des créatures rentreraient dans la demeure. Après tout, c'était réellement une des raisons pour lesquelles elle avait décidé de monter à l'étage : être hors de portée des crocs de telles bestioles.

Mais il était trop tard pour cela. Tout du moins elle nota l'idée dans un coin de son esprit pour une prochaine fois. Maintenant, tout ce qu'il fallait faire c'était se tirer d'affaire. Avoir face à elle un homme qu'elle savait impitoyable, armé et la menaçant, était suffisant pour que la peur et le désir de fuir l'envahissent. Franziska raisonnait de façon simple face au danger : il fallait lui échapper, par une direction ou une autre, d'une manière ou d'une autre. Courir et se cacher était une méthode qui avait fait ses preuves, mais en l'occurrence, elle avait quelques doutes. Un pistolet braqué sur elle, il fallait faire les choses avec plus de subtilité. Reconnaissant qui plus est qu'elle était à l'étage, et que les fenêtres étaient barricadées, il était évident que la fuite "physique" n'était pas une option.

Alors, à toute vitesse, elle décida d'analyser la situation. Abelhardt ne l'avait pas tuée immédiatement, ce qui était encore normal d'humain à humain, mais changerait-il d'avis ? D'abord, il fallait se décider si oui ou non il aurait une bonne raison l'empêchant de la tuer maintenant tout de suite, même s'il en avait l'envie. En un sens, il avait beau être riche, cela ne lui permettait pas nécessairement d'assassiner quelqu'un chez lui et de s'en tirer sans problème. Encore que...
Au fond, s'il voulait vraiment se débarrasser d'elle, peu de choses l'en empêcheraient. Alors pour qu'il ne le fasse pas, il valait mieux s'assurer qu'il n'en ait pas suffisamment l'envie. Et pour ça, la première étape était de se montrer coopérative.

Alors Franziska leva les mains à hauteur des épaules, paumes ouvertes pour signifier qu'elle se rendait sans intention de faire un quelconque coup bas avec son bâton ou sa serpe, et ne dit rien, dans un premier temps. mais cette solution ne lui plaisait absolument pas. Remettre son sort entièrement entre les mains d'un homme ne lui disait rien qui vaille, et compté qu'en plus, revenant du combat, Abelhardt n'était sûrement pas dans son état le plus calme et débonnaire, il lui fallait rapidement trouver un moyen d'améliorer l'opinion qu'il avait d'elle. Au delà de sa survie immédiate, sa potentielle carrière avec les groupes criminels pouvait se trouver sévèrement compromise si Abelhardt gardait de cette soirée le souvenir d'une trahison impardonnable. Sans doute il devait exister un moyen d'améliorer un peu les choses, de diminuer la gravité de son acte... mais pas en restant muette indéfiniment.


Tout en cheminant jusqu'au salon, Franziska passait en revue les quelques atouts qu'elle avait à sa disposition si les choses dégénéraient. Elle avait bien quelques sorts dans sa manche, et la nuit lui était propice, mais elle savait la magie trop capricieuse pour qu'on puisse se reposer uniquement là dessus. D'autant que Schmitz savait qu'elle était sorcière, et pouvait bien s'être paré à cet égard. Il lui fallait trouver d'autres armes à sa disposition.

En prenant place sur le fauteuil, nettement moins décontractée que précédemment, elle souleva sans ménagement Balthasar Gelt pour le poser sur ses genoux, en gardant ses mains sur le félin. Si les choses prenaient une tournure qui, elle l'espérait, ne se manifesterait jamais, elle pourrait toujours jeter le chat à la figure du contrebandier. Classique.

Le dos droit, les reins serrés d'anxiété, comme un enfant qui vient de se faire gronder et a peur qu'il lui en tombe encore plus dessus, elle fit semblant d'écouter attentivement Abelhardt en le regardant dans les yeux. Cependant, elle réfléchissait à la marche à suivre.

Elle n'était pas étonnée d'apprendre que le contrebandier avait prévu de lui parler de cette boite au crâne. Le mystère de la nature et de l'utilité de cet objet était encore complet pour elle, mais sa découverte avait au moins apporté une réponse à un mystère : pourquoi un trafiquand d'armes voulait proposer à une sorcière de travailler pour lui. Cela, Franziska se félicitait elle même d'en avoir compris au moins une partie par elle même. Pourquoi Schmitz n'avait-il pas évoqué cet objet en même temps qu'il proposait le contrat cependant ? Il avait affirmé vouloir être honnête avec elle, mais n'avait pas voulu ou pas eu le temps de donner une réponse à la question qui dévorait Franziska. Si Abelhardt avait besoin d'elle parce qu'il s'intéressait aux affaires occultes, alors le mieux pour ne pas mal finir, c'était de le conforter dans l'idée qu'il avait besoin d'elle.

Sitôt qu'il lui en donna enfin l'autorisation, elle voulut parler, mais avec une légère crainte. Il avait spécifié qu'il ne voulait pas entendre de discours, et Franziska avait peur qu'il s'énerve ou même simplement qu'il ne l'écoute pas si elle n'était pas suffisamment directe et succinte. Doucement, elle se relâcha légèrement, puis fixa son interlocuteur en déclarant :

"Je n'ai pas grand chose à dire sinon ceci : je n'entreprend jamais rien sans avoir au moins deux très bonnes raisons. Deux est mon minimum. En l'occurence, la première c'est que je n'allais pas attendre au ré-de-chaussée qu'une bête enfonce la porte et me trouve là sans défense et même pas cachée. Mais ça, tu sais comme moi que ça n'est qu'un détail. La raison principale qui m'a mené à monter là bas, c'est que ton machin empeste la magie. je n'ai jamais vu ça. Ça dégage tellement que je suis persuadée que n'importe qui ayant le sens pour ça qui passerait dans le coin sentirait qu'un truc cloche."

Elle leva les yeux, l'air de réfléchir un peu.

"N'importe qui, ou n'importe quoi. Pourquoi pas les bêtes par exemple ? Mais je m'égare. Ce qui ressort de cette affaire, c'est que tu sais maintenant que je ne peux pas me tenir quand je n'ai pas de réponses à mes questions, et de mon côté je sais que tu peux me tuer avec ton pistolet sitôt que l'envie te prend. C'est bien. Ça m'aidera à m'améliorer.

Bien sûr, elle exagérait. Elle n'avait pas ressenti la présence de l'objet avant d'entrer dans la chambre. Mais si Abelhardt n'avait pas de sens magique, il n'aurait aucune raison de la corriger, ou alors il trahirait une connaissance de son sujet plus poussée que ce qu'il devrait pour un "honnête" malfrat. Le principal but de cette remarque était de donner l'impression qu'en tant que sorcière, elle pouvait instinctivement déterminer des choses qu'il ne savait pas forcément sur cet objet, histoire de lui prouver qu'elle était encore utile, et aussi de détourner son attention sur des problèmes plus dangereux, comme l'infestation de bêtes dans la région, et peut-être l'amener à parler de ceux qu'il venait de combattre. Franziska n'osait pas parler plus, mais elle voulait de tout cœur que son hôte en dise le plus possible sur tous les sujets, y compris sur ce qui se passait en ce moment dehors.

Ceci dit, elle n'avait rien d'autre à ajouter. Ses pensées se focalisèrent sur autre chose. Elle se promit que si elle repartait d'ici en un seul morceau, la première chose à faire serait de raconter tout ça à Engelbert. De deux choses l'une : soit le brigand n'était pas au courant de la présence de cet objet maudit et du contrat qu'Abelhardt avait proposé à Franziska, soit il savait tout auquel cas il avait sciemment décidé de ne rien dire à la sorcière avant qu'elle parte pour une raison inconnue. En tout cas, elle décida pour elle même qu'il faudrait en parler avec le bandit. Si elle avait pensé quelques instants auparavant qu'elle accepterait sans broncher l'offre de s'installer ici pour servir le contrebandier, les nouveaux éléments ajoutés à la balance la poussaient à relancer la réflexion.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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* * *

Retnu ned Nresärg

Erhän hci hcim nov Tiehleknud

Eleiv Egat nohcs

Nesseseb dnu solthcruf

Enielk Tlew

Eid hci netsatre nnak

Hcod se tgeis

Renej Liet ni rim

Red hcim remmi retiew theiz

Geiz rim ned Gew hcan netnu

Hci essah ned Gat

Hci essah sad Thcil

Geiz rim ned Gew sni Elknud

Ow Tiekmasnie thcsrreh

Niek Legeips rüf niem Thciseg


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[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'Assistant MJ Rovk

Dans les yeux de Schmitz, ce n’est pas la haine qui y réside, ni la rage. Mais quelque chose de bien plus… tendre ? Il sourit et secoue la tête et ricane un rien. Il croise les jambes et regarde la sorcière.

« Lorsque j’étais au front, avec des centaines d’autres couillons comme moi, on avait deux officiers qui dirigeaient tout. Le commandant, et un vieil homme. Le vieux croûton, c’était un maître magister, ou du moins on devait s’adresser à lui ainsi. Il nous avait expliqué un truc, un truc par rapport à la magie. C’est que si on tombait sur un sorcier, on devait faire un truc avant tout. Lui jeter un filet.

Enfin, ça c’est si on était assez chanceux pour s’approcher en étant encore en vie… »


Il ouvre deux boutons de sa chemise, et le haut de son torse apparaît. Au milieu, recouvrant ses pectoraux, une brûlure aussi noire que le charbon est cicatrisée. Telle une tache d’encre sur le papier, elle est uniforme et se dilue sur ses extrémités.

Le contrebandier n’a pas l’air de se plaindre, au contraire, il regarde la marque de ce qui devait être une terrible blessure avec fierté. La fierté du survivant, de celui que même l’enfer n’a pas su emmener contre son gré. Ce feu ardent, il suffit de voir la posture de l’homme pour le ressentir.


« Le filet était en plomb avec des pointes en obsidiennes longues comme mon doigt. Il disait que si un sorcier était sous ça, il ne pourrait pas utiliser ses pouvoirs. L’obsidienne, et le plomb, c’est du sel versé sur la terre qu’est la magie. »


Il tapote puis tape avec rythme sa cuisse, plus par colère inquisitrice que par réelle nervosité.

« Alors pourquoi me raconter de la merde ? Tu te crois plus maline que moi, mais dans tes yeux, je vois tout ton malice du mensonge briller. Je le reconnais si facilement, je te lis comme les livres de ma bibliothèque.


Alors maintenant, voilà. J’en ai assez. Je voulais me montrer magnanime, pardonner l’erreur car on commet tous des erreurs. Mais tu as quand même recommencé, tu as tout gâché. Je ne veux plus de toi, et je ne veux plus te voir.»



Il s’approche de la porte, qu’il ouvre en grand, laissant entrer un courant d’air qui secoue légèrement la pièce. Son visage toujours aussi froid, sa main sur le pommeau de son pistolet, il se tient à côté de l’ouverture le dos contre le mur.


« Donc, maintenant, tu prends ton chat, et tu vas dégager fissa de ma demeure. Reviens pas, jamais. »

Il marque le dernier mot avec véhémence. Le côté agréable s’est envolé avec les paroles qu’il a entendues.

Désormais, sans trop avoir le choix, Franziska se retrouve dehors, dans le froid et surtout dans le noir de la nuit profonde. La porte se ferme violemment derrière elle. Balthazar miaule agressivement pour exprimer son mécontentement de passer du confort à la rude météo externe. L’enveloppe sur elle, une potion dans la sacoche, les ténèbres s’offrent à elle…
Test de Cha de Franziska (+2) : 20, échec critique. Ah mais là…
Test d’Int de Schmitz (- 2) : 4, réussite
Test d’Int de Franziska : 18, échec large, ah, je peux pas t’aider sur ce coup, pas d’info en plus.

Bon bah, là par contre c’est la piquette, si t’as des questions, hésite pas

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Franziska pouvait presque sentir une goutte de sueur glacée couler lentement le long de sa nuque. Cet Abelhardt n'était définitivement pas quelqu'un de normal, il savait, et il pouvait, beaucoup trop de choses. À la fois il la terrifiait, mais en même temps ce constat éveilla une curiosité presque malsaine chez la sorcière.
Mais pour l'heure, elle tremblait, espérant de tout cœur s'en sortir vivante, d'une façon ou d'une autre.

Et elle ne prononça pas un mot. Pas un son n'échappa de sa bouche en présence du contrebandier. Elle prit son chat, ramassa son barda, son bâton, son chaudron etc, et sortit comme il le lui ordonnait sans chercher à se défendre ou à implorer.

Ce n'est qu'une fois la porte refermée derrière elle qu'elle reprit une grande inspiration. Elle reposa Balthasar et regarda le chat dans les yeux, l'animal encore dans l'incompréhension après avoir perdu son foyer bien chaud pour se retrouver dehors par une nuit plutôt fraîche.

"Hé bien, je ne m'attendais pas à ça, par le pigamon jaunâtre ! Lui ai-je même vraiment menti en plus ?"

Tout en maugréant, elle s'éloigna lentement de la demeure, sifflant des jurons entre ses dents.

"J'ai à peine exagéré, et encore. Sténactis, spiranthe et spergula ! Voilà une belle occasion fichue en l'air ! Non mais tu crois ça Balthasar ?!"

Le chat ne répondit pas. La sorcière serra les dents, se rappelant qu'il valait peut-être mieux être discrète.

"Par la calocère visqueuse ! je l'ai échappé belle. Cet homme est un tueur, et je n'ai pas encore les moyens de l'affronter directement. Mais un jour viendra il regrettera de ne pas m'avoir mise sous un filet. Oui..."

Elle ne regrettait absolument pas ses actes, ni même ses paroles. Ou plutôt si, elle regrettait de ne pas être allée plus loin tant qu'à faire. Peut-être aurait-elle au moins dû toucher le crâne et l'étudier, ou bien descendre au rez de chaussée et étudier les livres, surtout celui sur la cuisine du Moot, elle était persuadée qu'un titre aussi absurde devait cacher les documents secrets du contrebandier. Ou bien elle aurait peut-être dû essayer de voler des objets précieux avant de partir. Une foule d'occasions ratées qui ne se présenteraient plus de sitôt.

La sorcière jeta un dernier regard en arrière vers la demeure d'Abelhardt d'où perçait encore une légère lumière. Il aurait été simple de simplement se décider à oublier cet homme et son manoir, mais par malheur la curiosité de Franziska Schrei avait été piquée, et maintenant rien ne saurait l'arrêter. Elle était sûre que ce contrebandier cachait encore d'autres choses, qu'il y avait des détails qui lui échappaient totalement jusqu'à maintenant et peut-être des raisons plus occultes derrière le comportement de Schmitz.

Un jour, ou plus sûrement une nuit, elle volerait ce crâne ensorcelé. Peut-être dans une semaine, peut-être dans un mois, peut-être dans un an, mais quoi qu'il en soit, en sachant que cet objet existait et qu'il se trouvait si proche d'elle, elle ne l'oublierait pas facilement.

Mais il faudrait être idiote pour essayer de cambrioler Abelhardt maintenant. Quoique... rien qu'au vu du culot de la chose, cela pourrait le prendre au dépourvu, mais non. Pour l'heure elle voulait s'éloigner de ce dangereux criminel. Mais pour aller où ? Se jeter dans les bras d'un autre dangereux criminel ami du premier ?

Franziska se sentait paralysée, en proie au doute. Que savait-elle de la relation entre Schmitz et Schwarzfeld ? Par malheur, l'attaque des hommes-bêtes l'avait empêchée d'avoir des réponses à la plupart de ses questions. Un mystère demeurait pour elle : comment les deux criminels communiquaient-ils ?

Après tout, Engelbert avait prévenu Abelhardt de l'arrivée de Franziska. Comment s'y était-il pris puisqu'aucun de ses hommes ne pouvait approcher Lieske sans éveiller les soupçons ? D'autant que Schmitz n'avait ni domestique ni larbin qu'il aurait pu envoyer hors du village pour entrer en contact avec les chats funestes.

Une évidence pointait le bout de son nez : les deux avaient un autre moyen de communiquer, un moyen qui ne reposait pas sur Franziska elle même. Cela soulevait plusieurs questions.

En premier, pourquoi l'avoir envoyée elle ici si Engelbert avait un autre moyen de communiquer avec Abelhardt ? Peut-être était-il prévu que le contrebandier propose à la sorcière de travailler pour lui, mais pourquoi cette mise en scène ? Franziska maudit la coïncidence qui l'avait empêchée d'avoir une réponse à ses questions. Maudits homme-bêtes.
Mais il devait y avoir une autre raison. Engelbert et le contrebandier ne pouvaient peut-être pas entrer en contact si facilement que ça, au point qu'il leur paraisse mieux de prendre le risque de l'envoyer elle comme messagère. Ils se voyaient sans doute lors des fameuses parties de chasse du bourgeois, qui ne pouvait pas s'absenter tous les jours.

Ce qui inquiétait le plus Franziska, et la question qui occupait le plus son esprit, c'était : Abelhardt allait-il prévenir Engelbert de ce qui s'était passé et comment Engelbert réagirait-il ? Le bandit avait jusque là été plutôt courtois avec elle, mais Abelhardt aussi s'était présenté d'abord sous des atours avenants. L'un comme l'autre étaient des loups parmi les agneaux, et Franziska pouvait bien être une renarde, ça ne l'empêcherait pas de se faire dévorer toute crue.

Alors, Franziska hésitait. Devrait-elle vraiment retourner auprès d'Engelbert ? Est-ce qu'en ruinant sa relation avec Abelhardt elle n'avait pas aussi ruiné sa relation avec les bandits des forêts par effet domino ? Quand bien même ça ne serait pas instantané, les choses allaient changer, alors il valait peut-être mieux pour elle avoir un coup d'avance, avoir pris une autre direction qui lui permette de se passer des chats funestes. Elle avait, du moins pour l'instant, une information qui, normalement, faisait défaut aux bandits : elle savait qu'une bande de trafiquants d'armes passeraient par Lieske dans un peu moins d'une semaine.

Elle pourrait livrer cette information à Vincencius, pourquoi pas ? Le capitaine de la garde devait être à la fois assez puissant et assez malhonnête pour lui offrir un minimum de protection contre ses adversaires, et si il s'équipait lui et ses hommes avec de nouvelles armes et tuait les chats funestes, voire se débarrassait d'Abelhardt, n'en ayant plus besoin, et bien, cela ôterait à Franziska une menace pesante au dessus de sa tête. Seulement, ça en créerait une autre en la personne de Vincencius lui même. En plus, il pouvait très bien s'avérer être à la botte d'Abelhardt lui aussi.

Sinon, restait la possibilité d'attendre les contrebandiers en question. Après tout, Abelhardt lui avait révélé qu'il leur tendrait une embuscade sitôt qu'ils tenteraient de passer par la rivière Egger, une information précieuse. Elle pourrait peut-être gagner de s'associer à ces trafiquants si elle leur révélait cette information. D'autant qu'elle ne savait pas encore quelle ampleur avait leur bande. Qui sait ? Ils pouvaient bien être plus puissants que Schmitz.
Seul bémol, ils ne seraient pas là avant plusieurs jours. Comment ferait-elle, sans le soutien d'Abelhardt, pour survivre à Lieske pendant cinq jours sans éveiller les soupçons ? Elle n'avait aucune assurance de trouver à manger pendant tout ce temps. Sans oublier qu'Abelhardt comprendrait bien vite ses intentions et la supprimerait.

Comme elle réfléchissait à toutes choses, elle marchait dans la pénombre d'encre. Elle était surprise que la bataille soit passée aussi vite, elle se serait imaginée que les hommes bêtes n'attaqueraient jamais un village sans être sûrs d'avoir de bonnes chances de l'emporter, mais visiblement ces animaux étaient encore plus stupides qu'on pouvait le penser.

À moins qu'ils n'aient-eu une autre raison ?

Le silence surprenait Franziska. Elle s'attendait à de l'agitation, à des blessés et du remue ménage pour les soigner. Elle s'attendait à voir encore des gens patrouiller pour supprimer les petites bêtes rusées qui pouvaient trainer dans les recoins sombres. Elle s'attendait à voir les paysans réunis pour réparer les dégâts.

Tout ce qu'elle trouva, c'était un cadavre d'homme bête. Le crâne largement ouvert, l'os déchiqueté... était-ce une masse qui avait fait ça ou une autre arme plus... civilisée ? C'est bien ainsi qu'on qualifiait ces accessoires de dandys reiklandais qui servaient à pulvériser os et chair à distance comme si ce n'était que de la bouilli ?

Franziska s'arrêta devant le corps.

Bon.

En tout cas, il était bien mort.

Déjà un bon point.

Mais ne pouvait-elle pas en faire quelque chose ?

Après tout, on lui avait bien enseigné à Altdorf que les hommes bêtes étaient les rejetons du chaos, et par ailleurs que le chaos était la source de la magie. Aussi évident que deux et deux font quatre, il devait y avoir quelque chose de magique chez ces mutants grotesques.

Presque malgré elle, Franziska se fendit d'un sourire narquois. Avide de découvertes uniques et d'expérimentations délurées, elle avait toujours eu l'habitude de se jeter sur n'importe quel ingrédient potentiel, et de tester les choses. La magie était un art des réactions et des causalités, qui par essence ne se pouvait découvrir que par les expériences. Et étant donnée la nature du chaos à l'origine de la magie, il semblait à Franziska que plus l'expérience était folle plus elle avait de chances de marcher. Certes, elle était jusqu'à maintenant plutôt experte en plantes qu'en anatomie, mais elle voulait accumuler du savoir dans tous les domaines possibles, alors autant commencer au plus tôt.

Elle regarda à droite et à gauche, ne remarqua pas de présence humaine, et finalement se décida à tenter des prélèvements. Pour pouvoir aisément faire des potions ou des philtres avec, elle se fixerait sur le cerveau et éventuellement la bile.

Une fois ceci fait, ne lui resterait qu'à marcher jusqu'à trouver les gardes. En soi, elle n'avait pas envie de rester dans les rues de Lieske alors que des hommes bêtes pouvaient potentiellement rôder, et encore moins de traverser les bois alors que les survivants de la harde encore furieux de leur défaite devaient rôder. Sa priotité serait de trouver des soldats et ensuite... et bien elle verrait bien. Le plus compliqué serait d'expliquer pourquoi son propre cousin l'avait mise dehors en pleine nuit après une attaque d'hommes bête. Elle pourrait toujours prétendre être sortie voir si elle pourrait aider les blessés avec ses talents d'herboriste, mais n'ayant ni herbes ni potions utiles...

Le mieux était peut-être de prétexter une dispute avec Schmitz, une dispute au sujet de ses commerces illégaux. Cela lui permettrait au passage de tester qui réellement au sein de la garde était au courant des activités d'Abelhardt, et à quel point ils étaient corrompus par le contrebandier.

Mais d'abord, il fallait s'assurer de ne rien laisser d'utile sur cet homme bête tant que personne ne pouvait la voir. Prélever les organes, mais aussi tout objet occulte qu'il pourrait avoir sur lui. Avait-il des colifichets ? Des trophées assez discrets pour être glissés dans une poche ? Des symboles paiens ? Franziska les récupérerait et les cacherait habilement dans ses robes. N'importe quoi pouvait servir à une sorcière curieuse comme elle.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'Assistant mj Rovk

Le cadavre du monstre est sale et pue aussi fort qu’un bouc en rut. La cervelle, ou du moins ce qu’il en reste, est recouverte de terre ainsi que d’une poudre à odeur de soufre. Elle en est même noircie, et autour de la blessure, les poils sont brûlés. Aucun doute, ce qui a tué l’homme bête, c’est le même sort que Schmitz a failli faire subir à la sorcière dans sa chambre. Un tir à bout portant à l’arrière de la tête.

La bile n’est pas trop compliquée à récolter. Gluante comme il faut, elle dégouline par la mâchoire de la bête. Après avoir pris la portion la plus propre, c’est-à-dire celle avec le moins de sang et de terreau, Franziska remarque sur le flanc de la bête une espèce de massue grotesque. Le manche du gourdin est gros, et ses proportions sont disgracieuses. Cependant, les os affûtés plantés dans le bois montrent que cette arme est aussi primitive qu’efficace.

Autre que ça, l’animal ne possède pas grand-chose d'autre que son pagne ainsi que son impressionnante pilosité. Récolter les organes risque de bel et bien être impossible, une serpe n’est vraiment pas un outil adapté. De plus, la chirurgie n’est pas une compétence qu’elle a étudiée. Couper des plantes c’est facile, mais charcuter des os de la viande et des tendons, c’est tout de suite plus dur.

En essayant de comprendre ce qui se passe autour, la magister renégate remarque quelque chose, ou du moins le ressens. Il fait très calme, pas de bruit nocturne d’animaux, pas de vents acharnés, pas de cris de panique. Non, cette sensation est similaire à celle du calme. Il n’y a aucun doute que quelque chose de brutal s'est passé par ici, et pourtant, tout est plutôt tranquille. A croire que le calme s’installe après une courte crise, une accalmie en somme.

Avançant plus loin, des lueurs vivent surgissent de la nuit. Plusieurs hommes armés sont dehors devant l’une des entrées. Devant eux, deux longues fosses créent un goulet d’étranglement, une fortification basique, mais efficace. N’ayant pas eu la chance de voir cette entrée avant, la jeune femme remarque qu’elle semble être la principale. Les gardiens sont armés de différentes armes, allant de la hache à la lance, en passant par d’autres comme un arc et une arbalète.

Désirant entrer en contact avec eux, elle s’approche mais est très vite stoppée par la voix d’un d’entre eux.

« Halte, si t’approches, on t’envoie chez Morr !

Du calme ! Je suis humaine, là. Et j'aimerais bien savoir ce qui se passe.

Qui t'es ? Tu la connais toi ? Non ? Et toi ? Non plus ? T'es étrangère donc.
Donc t'approches pas.


Je suis apothicaire.
Je suis une soigneuse itinérante.


Tiens donc, quel hasard ! Une étrangère arrive précisément la nuit où on se fait attaquer, et elle est soigneuse ! Et beh on n'en a pas besoin de tes soins ! Donc tu restes dehors sauf si tu veux goûter à l'acier.

Vous me laisseriez me faire bouffer par les bêtes ? Sérieusement ?
Dites-moi au moins qu'il n'y en a plus. Que les choses sont parties.


Ouaip, j'te connais pas donc tu rentres pas. Et j'en sais rien, mais là j'ai une drôle de bête devant mes yeux qui m'emmerde !

Très bien, je vois le genre. Alors au moins laissez-moi sortir de votre foutu village. Et si demain vous retrouvez mon corps, vous pourrez être fiers d'avoir laissé une âme Sigmarite à son sort. Si tant est que vous retrouvez mon corps.

T'a qu'à faire le tour la Strygane ! Les femmes comme toi ça n'amène que des emmerdes de toutes façons. Donc tu fais le tour mais tu t'approches pas. C'est le capitaine qui l'dit. Le danger, ça vient de l'étranger !

De l'étranger ? Peuh ! On sait tous très bien d'où elles viennent les bêtes, et si les gadjos dans votre genre étaient pas aussi enclins à enculer des chèvres, on en serait pas là ! »


N’aimant pas qu’on les insulte ainsi, les hommes ramassent des pierres déterrées et les jettent dans la direction de l’étrangère. Elle rate toutes sauf une qui vient la frapper en pleine tête. Ça picote et pas qu’un peu, mais elle à l’air de tenir le coup. Le sang coule légèrement sur son visage tel un petit ruisseau.

Voyant que le couvert et le gîte ne sont pas disponibles, elle décide de rentrer au camp, mais d’abord, elle sort la potion de son sac. Toujours aussi orange, elle l’ouvre et boit celle-ci. Le goût est vraiment infâme, similaire à du cuir moisi. Mais l’effet arrive vite, très vite et fort. Stimulant énormément, elle ne ressent désormais plus la fatigue mentale et physique.

Cependant, elle voit autour d’elle des papillons de lumières qui apparaissent partout comme des lucioles de marais. Partout où elle va, les papillons sont là. Ces insectes changent de couleur, du rouge au vert, du mauve au jaune. Flottant dans l’air, ils ne battent que très peu leurs ailes.

Elle court à travers les bois, mais ne parvient pas à retrouver le pont de pierre avant un long moment. Quand elle le retrouve, elle n’a qu'à suivre le chemin et parvient enfin à retrouver l'intersection. Cependant, les premières lueurs du jour arrivent. Quand elle arrive enfin au camp, c’est le petit matin, et le petit-déjeuner est servi.

Les autres la regardent bizarrement tout en étant un peu inquiets, sa blessure est vraiment visible comme nuage sur ciel. Heureusement, le sang à arrêter de couler.
Jet d’INT pour comprendre ce qui a tué l’homme bête (-4) : 3, réussite malgré tout.

Jet de récolte du cerveau, HAB (-1 car dans le noir et -2 car salement abimé) : 9, échec
Jet de récolte de la bile, HAB (-1 seulement) : 4, réussite avec marge. Je considère que tu en as récolté une seule dose, et elle est bonne.

Jet pour l’objet : 16, ok.

Test de réaction face à l’insulte : ?

Test de caillassage (avec gros malus) : 11, 18, 1, 8.
Un seul touche en réussite critique : Dégâts => 15 PVs perdu, tu passes à 45 PVs
Test d’Endu (il touche à la tête ) +2 : 4, large, ça fait mal et ça saigne, mais ça passe.

Tu as choisis de boire la potion !

Potion qu’on va appeler “Cheval-fouetté” :
Permet de résister à la fatigue pendant 1D8 heures.
Effet secondaire : ?
Vous voyez des papillons brillants de lumière dorée qui se baladent partout. Leur couleur change en fonction des gens sur qui ils se posent. Un papillon brillant de rouge peut indiquer une forte colère, alors qu’un rose est parfois d’amour/excitation. Attention, une couleur n’est jamais absolue, et peut avoir plus d’un sens.

Jet : 1D8 heures, 3, donc 3 heures d’immunité à la fatigue.

Pas de jet d'endurance, tu cours comme une gazelle.

Test d’Int pour retrouver ton chemin : 18.

Tu vas le retrouver mais au petit matin et pas avant, les papillons t’ont vraiment perturbé

Perte de temps estimée ? 3 heures + 5 heures.

Tu es désormais fatiguée, tout jet physique se fait avec un - 1, tant que tu ne te reposes pas en dormant.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Inutile de chercher de la matière grise dans ce crâne fendu, on lui avait justement éclaté la cervelle à coup de pistolet. Quelle peste que ces armes tout de même. Si les gens du Talabecland se mettaient à avoir ce genre de choses, bientôt même les plus grands mages seraient démunis face au premier profane venu avec un peu de poudre puante et des morceaux de métal ronds. Franziska s'accroupit devant le cadavre tout en faisant l'effort de ne pas s'imaginer ce qu'elle serait devenue si Schmitz avait été un petit peu moins conciliant. Elle concentra son attention sur le corps, mais... ausculter des cadavres n'était vraiment pas dans ses habitudes, et elle avait du mal à outrepasser sa répugnance naturelle. Il faudrait bien un jour qu'elle s'entraine à trancher dans de la viande, sortir des organes etc, disséquer des bêtes quoi... mais pour l'instant ça la dégoutait encore beaucoup trop, et elle ne savait de toute manière même pas par quel bout commencer. Elle récupérerait ce qu'elle pouvait, en l’occurrence, il y avait un peu de bile dans la bouche de la créature. Tous en se pinçant le nez pour résister à l'odeur et en croisant les doigts pour que la bestiole soit bien morte et ne referme pas ses mâchoires, elle introduisit sa main dans la bouche et récupéra ce qui n'avait pas encore pu être souillé par le sang et la boue. Ceci fait, elle retourna le corps pour voir s'il avait quelque chose sur lui mais... non, rien d'intéressant. À quoi s'attendait-elle au fond ?

Se relevant et époussetant vaguement sa robe, elle laissa échapper un long soupir. Maintenant, il fallait tenter sa chance avec la milice du village. Elle avait plutôt de bons espoir, mais à peine s'était-elle approchée de la porte qu'elle comprit qu'elle avait peut-être péché par excès de confiance.

"Halte, si t’approches, on t’envoie chez Morr !"

Elle s'immobilisa sur le champs, arrêtant aussi en même temps la partie de son cerveau qui aurait voulu crier un juron. Inconsciemment, elle eut l'impression que, comme quelques instants auparavant, on pointait peut-être le canon d'une arme sur elle, mais au fond ces gens étaient juste sur les nerfs, ils n'avaient aucune raison de lui vouloir du mal. Elle leva ses deux mains, paumes ouvertes, pour montrer qu'elle ne brandissait aucune arme et dans l'espoir qu'on reconnaisse à sa silhouette qu'elle était humaine. Elle s'efforça d'avoir son timbre de voix le plus innocent, celui qu'elle aurait si elle n'était qu'une frêle demoiselle perdue dans un village attaqué par des bêtes.

"Du calme ! Je suis humaine, là. Et j'aimerais bien savoir ce qui se passe.

Qui t'es ? Tu la connais toi ? Non ? Et toi ? Non plus ? T'es étrangère donc.
Donc t'approches pas."

Il fallait faire vite, ils n'étaient pas enclins à recevoir ses paroles, alors il lui faudrait faire avec le moins de mots possible.


"Je suis apothicaire."


Craignant peut-être que ces ignares ne sachent même pas ce que ça veut dire, elle s'empressa de reprendre :

"Je suis une soigneuse itinérante."

La réponse ne fut pas celle qu'elle aurait espéré, mais celle qu'elle aurait dû attendre.

"Tiens donc, quel hasard ! Une étrangère arrive précisément la nuit où on se fait attaquer, et elle est soigneuse ! Et beh on n'en a pas besoin de tes soins ! Donc tu restes dehors sauf si tu veux goûter à l'acier."

Par malchance, aucun des gardes à cette porte ne l'avait vu entrer. Ce jeune garde qu'elle avait croisé en arrivant, Parzival, il ne devait pas être là, et elle se voyait mal essayer maintenant de leur expliquer qu'elle était la cousine de Schmitz. Alors elle fit la première chose qui lui vint à l'esprit : faire appel à leur pitié. On pouvait ne pas aimer les étrangers, mais elle était quand même humaine non ?

Vous me laisseriez me faire bouffer par les bêtes ? Sérieusement ?
Dites-moi au moins qu'il n'y en a plus. Que les choses sont parties.

En fait, ces paroles étaient sûrement plus sincères qu'elle l'aurait voulu.

"Ouaip, j'te connais pas donc tu rentres pas. Et j'en sais rien, mais là j'ai une drôle de bête devant mes yeux qui m'emmerde !"

Franziska se mordit les lèvres. Cette fois, elle commençait juste à être en colère, au point que ça inhibait doucement tout le reste. Il aurait été plus judicieux d'insister d'une autre manière, de mettre en place une autre tactique, mais elle perdait lentement de vue cet objectif au fur et à mesure que ces paysans l'agaçaient.

"Très bien, je vois le genre. Alors au moins laissez-moi sortir de votre foutu village. Et si demain vous retrouvez mon corps, vous pourrez être fiers d'avoir laissé une âme Sigmarite à son sort. Si tant est que vous retrouvez mon corps.

T'a qu'à faire le tour la Strygane ! Les femmes comme toi ça n'amène que des emmerdes de toutes façons. Donc tu fais le tour mais tu t'approches pas. C'est le capitaine qui l'dit. Le danger, ça vient de l'étranger !"

Franziska souffla. C'était... étrange. Rien ne l'énervait tant que la stupidité, sinon une chose : les gens méprisants qui n'ont pas de réelles justifications pour l'être. Mais en vérité, quelque part, au fond de son petit cœur, un frisson d'exaltation venait la réchauffer. Certes on l'avait traitée de Strygane pour l'insulter, mais pour elle c'était un peu une consécration. C'était... un peu l'un de ses objectifs. Maintenant, elle pouvait se considérer comme une strygane, et haïr ces larves de sédentaires comme font les stryganes. Ça serait un soulagement dans son malheur.

Elle décida de ne plus chercher à argumenter. Bouillonnante d'une colère qu'elle contenait sous une surface froide qui se fissurait déjà, elle s'empressa de contourner les gardes sans leur jeter plus qu'un vague regard de travers. Elle se mordait les lèvres pour ne pas lancer la réplique qui lui était venue à l'esprit, mais au moment de sortir du village, elle ne put s'empêcher, se retourna à moitié, et avec un regard méprisant :

"De l'étranger ? Peuh ! On sait tous très bien d'où elles viennent les bêtes, et si les gadjos dans votre genre étaient pas aussi enclins à enculer des chèvres, on en serait pas là ! "

Elle n'attendit pas qu'ils aillent chercher leurs pierres pour se mettre à courir. Les premières caillasse la manquèrent largement, et la sorcière laissa échapper un petit gloussement de rire. Elle s'était brutalement relâchée, brisant le barrage de sa frustration. Mais une pierre la rappela bien vite à la dure réalité. En pleine tête. Elle chancela, mais continua à courir, prenant conscience que ce n'était pas un jeu et que si elle ne filait pas, il était envisageable qu'elle ne reparte jamais de ce foutu village.

"C'est donc vrai qu'il n'y a que la vérité qui blesse."

Une fois loin de la portée des pierres, elle ricana, secoua ses épaules, et sentit le sang dégouliner sur son visage. Elle s'immobilisa, là, pliée presque en deux au beau milieu de nulle part, hoquetant comme une possédée. Puis elle caressa son chat, ne disant rien, l'air sombre.
Elle laissa le chat marcher à côté d'elle tandis qu'elle avançait à pas inconstants, presque titubants. Elle cracha par terre. Une fois. deux fois. Puis trois.

"Ah, ha, quelles enflures ! Tu y crois Balthasar ?"

Le félin ne répondait pas, mais cela n'empêcha pas la sorcière de démarrer la conversation, tout en marchant d'un pas chaloupé entre les branches, ne cherchant qu'à peine, ou plutôt à grand peine, son chemin dans la nuit. Elle faisait de grands gestes avec son bâton, et parlait à voix haute.

"Cette soirée aura été une véritable tragédie ! Une honte ! Une honte ! Par Sigmar ! Rien récupéré ! Rien appris ! Rien gagné ! Je sais que les contrebandiers viendront, oui. Je ne sais même pas combien ils sont, qu'est-ce qu'ils ont comme armes, et par quelle direction ils vont venir. Ah ! Bravo ! Bravo ! Et toi Balthasar ? Qu'est-ce que tu crois qui va se passer maintenant ?"

Elle s'arrêta pour regarder le chat, ses deux yeux presque écarquillés pour distinguer la forme noire de l'animal dans la nuit. Les iris de Franziska étaient, dans cette pénombre, d'un gris nocturne, sans rien, pas même une âme.

"Hé, j'ai pas mangé n'est-ce pas ! Héhé ! On a pas mangé et pas bu. Tu as faim Balthasar ? Moi aussi ! C'est génial quand même ! On avait un toit et on nous proposait de la bouffe, et là rien ! Rien pris ! Rien gagné ! Rien mangé ! Tu crois qu'on va manger quoi Balthasar ? Toi tu peux toujours bouffer des musaraigne, ça te plait de bouffer n'importe quoi hein ? Tant que ça a quatre pattes et que c'est plus petit que toi tu peux le manger. Oh, mais tu sais ce que je pourrais bien manger moi ?"

Un nouveau gloussement partit de sa gorge mais mourut presque aussitôt.

"Tu sais Balthasar... Tout ça ça serait rien si... si juste je pouvais me venger, tenir mes promesses de leur rendre la monnaie de leur pièce, à tous ! Je veux juste pouvoir les maudire, les terrifier, faire n'importe quoi, mais j'en suis pas capable. Ah, j'aimerai tellement pouvoir leur faire tomber les yeux de leurs orbites, faire pourrir leurs queues, allonger leurs langues de cinq pieds, ou juste rendre leur bétail malade. Ils le mériteraient ! Suffirait que leurs chèvres chopent le mal estalien et c'est bon, c'en est fini de ces pécores !"

D'un geste brusque, elle retira son chapeau et passa une main dans ses cheveux, son gant raclant contre la racine des cheveux, faisant tomber des pellicules un peu partout. Elle secoua la tête, emmêlant sa chevelure d'un roux fade et noirci, puis en faisant de grands gestes elle reprit son explication :

"Tu vois Balthasar ! Toi tu es un chat. T'es pas un rat des champs. Les chiens normalement peuvent pas te bouffer. T'es pas leur proie naturelle. Mais t'es un chat, pas un loup. Les chiens ils peuvent choisir de te laisser pénard, mais en général ils t'aboient dessus, ils te coursent pour te faire fuir, et si ils sont en rogne ils peuvent même essayer de te mordre. Tombe sur un seul chien fou, et tu pourras rien faire, il te butera et il te bouffera. Un chien ça bouffe pas du chat normalement, mais un chien fou ça bouffe même d'autres chiens, alors si ça tombe sur un chat, plus petit, plus faible, plus tendre..."

Elle cracha dans la paume de sa main, puis se frotta le front avec, puis elle cracha par terre, puis elle cracha encore en laissant sa salive lui dégouliner sur le visage.
Quelques tics la saisirent, elle se mit à cligner des yeux et retrousser ses babines. Un picotement se faisait sentir sous son visage, et ce n'était pas sa blessure.

"J'ai besoin d'être plus forte... plus puissante. J'ai besoin... de plus de sorts... de grimoires... de trucs quoi ! des trucs pour être plus forte !"

Une terreur soudaine la saisit, elle se mit à trembler et sentit quelque chose de chaud rouler sur son visage. Elle retenait trop bien ses larmes, alors ça ne pouvait-être que des gouttes de sang. Elle tâta sa blessure avec un doigt.

"Et ça, ça... ça va dégouliner. Je vais avoir besoin de maquillage. Oui. J'ai besoin de maquillage. J'ai aussi besoin de vêtements... et... et de nourriture... et d'un lit... et de... de..."

Elle se prit le visage dans les mains, laissa échapper un court gémissement, se flanqua à elle même une claque, puis une autre, et une troisième pour la route. Elle regarda autour d'elle d'un air apeuré, cracha par terre, cracha dans son chapeau, revissa le chapeau sur sa tête, se redressa à peu près, puis chercha à nouveau Balthasar du regard.

"J'ai faim, mais je suis pas un chien moi. Je suis même pas sûre d'être autre chose qu'une souris à ce stade. J'ai sommeil aussi. Mais toi Balthasar t'as pas sommeil, forcément, tu pionces tout le temps. Con de chat ! Va, je vais prendre ma putain de potion avant de me perdre dans ce merdier et de me retrouver dans un camp d'hommes bêtes."

Un mouvement flasque, elle récupéra la fiole dans ses affaires et la porta au niveau de ses yeux. Il faisait trop noir pour vraiment ausculter la chose, et de toute façon elle n'aurait su dire si sa potion avait pu tourner dans tous les cas. Elle déboucha la fiole avec un son vif d'air libéré, puis engouffra le goulot dans sa bouche et laissa tout le contenu de la fiole couler dans son gosier. Après avoir avalé, dégluti, roté, elle contempla pendant une seconde, avec un regard flegmatique, la fiole vide.

"Alea Jacta est, comme disent les estaliens. Ou les tiléens... et merde."

Elle rangea la fiole, et sentit très vite les effets de la potion prendre place dans son corps. C'est surtout au niveau de sa vue que les choses changèrent brusquement. Ses yeux fatigués retrouvèrent vite toute leur vivacité, peut-être même un peu trop. Des clartés impromptues envahirent rapidement son champs de vision, déroutantes, mais pas au point de lui faire perdre ses moyens. Ça allait, cette potion était... fonctionnelle. Alors autant noter la recette pour plus tard.

"Prochaine fois, je tenterai la potion de sommeil instantanée... Juste pour rire..."

Et elle se tût. Il était urgent de retrouver son chemin, mais son esprit ne suivait pas entièrement, peut-être trop occupé par ces papillons de lumière qui glissaient sur les bords de son champs de vision. C'était embêtant, mais en même temps étrangement beau... Franziska se souvenait avoir lu quelque part que les papillons de nuit étaient un des symboles des fidèles d'Ecate, l'animal tant attiré par les feux qui le dépassent qu'il est le seul à oser braver tout risque pour se rendre au centre des cercles de sorcières, au beau milieu des rituels impies, pour admirer le feu de ses propres yeux, quitte à y être entièrement consumé. Peut-être était-ce un signe d'Ecate... c'était tiré par les cheveux, mais après tout, pourquoi pas ?

Franziska se surprenait à rêver debout tout en marchant. Régulièrement elle secouait la tête pour se défaire d'idées saugrenues qui apparaissaient et se tissaient autour d'elle.

Que serait-elle devenue si elle n'avait pas quitté Altdorf ? Aurait-elle eu un toit ? De quoi manger ? Et du maquillage et des jolies robes ?

Certainement pas.
Et elle se félicitait d'avoir réussi cette potion. Elle n'était pas faite pour les interactions sociales, mais avec du temps, oui, elle deviendrait puissante, par elle même. Elle pouvait le faire.

À son arrivée au camp des chats funestes, elle avait complètement perdu la notion du temps. Les papillons s'étaient dissipés presque en même temps que la lumière du jour c'était levée. Les bandits servaient le petit déjeuner et la regardaient bizarrement. Elle avait presque oublié qu'elle devait avoir encore du sang séché sur la tempe. Tant pis, elle avait trop faim, et sommeil aussi... mais la lutte n'était pas finie, il fallait aussi réfléchir à comment rapporter ses mésaventures à Engelbert. Difficile, dans l'état où elle était de faire croire au brigand que tout s'était très bien passé.

Oh et puis baste, elle verrait bien. De sa démarche titubante, elle s'approcha et demanda au premier chat funeste venu.


"Ça fait du bien de revenir, et j'ai des infos pour Schwarzfeld... mais avant, je peux avoir à manger s'il te plait ? J'ai rien mangé depuis hier..."
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Rovk

Le camp est aussi actif que d’habitude, les brigands sont habitués à une certaine routine matinale. Le repas est servi dans de beaux bols similaires aux possessions de Schmitz. Ça change des vieux bols de bois mal taillés qui filaient des échardes à tout-va. Sans même hésiter, l’un des gars se sert une portion et rajoute un gros morceau de pain. C’est assez étrange car habituellement, ils n’en ont pas de réserve.

En regardant un peu autour, la jeune femme remarque que plusieurs piles de porcelaine diverses sont attachées derrière. Quelques habits assez luxueux, dont une belle robe noire, sont posés séparément sur une caisse en bois. Pas de doute, les Chats Funestes ont frappé et ça semble avoir très, mais alors là très bien payé.
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L’homme qui tend la bouffe est plutôt grand et fin. Il se gratte sa barbe hirsute et cause un peu à la sorcière. Il est assez étonné de voir l’ex magister dans cet état.

"Tiens, ça te donnera des forces. J’vais pas t’mentir ma grande, ta sale mine, on dirait qu’ta vu pire qu’un fantôme. Schwarzfeld est un rien occupé, les affaires tu comprends. Si t’as l’temps après, j’veux bien m’occuper de ta blessure. Hors de question que ça vienne nous filer des saloperies si ça s’infecte.

Tu dis que tu as pas pu manger hier, ch’uppose que ça doit être lié à ta joue. "


Il souffle un gros coup et s’assoit par terre. Il commence à manger son repas, qui au vu des environs, doit être bien mérité. Il mange très vite, pas le genre de type à déguster ce qu’il mange, ou plutôt ce qu’il gobe à vrai dire.

"L’patron est occupé, on va revendre toute cette merde autour à des Strygans, donc là il négocie avec eux. Moi j’me méfie de ces rats, comment on peut avoir confiance en des gens qui vivent avec des serpents ? Tu le crois ça toi ? Sournois moi j’dis. Et d’ailleurs, j’te parie un truc. Vu qu’ta accepté de nous aider pour le truc qu’il voulait, je suis presque certain que tu recevras un peu de pognon comme compensation de tes efforts hehe.

Le roi des chats devrait revenir d’ici un paquet d’heures, probablement avant que l’soleil disparaisse. Moi j’vais aider à déplacer la marchandise. Ça prend du temps, ces trucs sont aussi fragiles qu’une donzelle, sans offense. "


Désormais repue, la sorcière à un long moment de libre pour vaquer à toute occupation qu’elle désire accomplir. Elle peut aussi décider de se reposer, il y a des heures de sommeil à rattraper après tout.
Bien bien bien, tu as droit à quelques possibilités d’activités en attente de la suite.
- Récolte d’ingrédients (assez facile à expliquer, plus tu cherches un truc précis, plus c’est dur.)

- Progresser dans les expériences magiques/s'entraîner à la magie.
Risque que ça fasse des trucs bizarres, tel est le prix pour s'améliorer. Si tu as des objets que tu veux sacrifier au nom de la recherche de pouvoir, ça augmente les enjeux. Plus de risque, mais plus de potentiel. Ca risque de faire changer la donne, mais bon, comme le dit un grand avatar de Tzeentch/Écaté, le changement, c’est maintenant

- Faire des potions basiques.
Rappel : Basique :
Soigne effet léger comme la toux, mal de tête/ventre, hallucinogène faible etc, que des effets mineurs en gros. Pour de meilleures potions, il te faut de très bon ingrédients (comme la fleur de mage) et/ou un labo mieux qu’une marmite.

- Roupiller pour supprimer le malus de fatigue (pas besoin de beaucoup de détails celui-là :mrgreen: )

Tu as droit à deux activités de ton choix, elles peuvent être deux fois les mêmes si tu as de quoi les faire.

N’hésite pas à décrire en détail, au plus c’est bien détaillé avec du contenu de qualité, au plus j’ajoute des bonus.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

L'esprit de Franziska ne ressemblait plus à rien, et la sorcière faisait des efforts progressifs pour y redonner forme. Le souvenir des papillons lumineux continuait de donner des reflets bizarres au moindre rayon de soleil. Pantelante, Franziska se traina jusqu'à la soupe non sans jeter des regards de toute part. Quelque chose avait changé : on avait du butin, et de qualité semblait-il. La jeune femme ne put s'empêcher de lorgner du côté d'une charmante robe noire qui lui faisait de l'œil sur la pile de butin. En un sens, elle se sentait frustrée que la bande ait fait une si bonne prise justement le jour où elle n'était pas là, certains pourraient y voir un signe qu'elle et son chat apporteraient plutôt la poisse par leur présence. Enfin baste, il fallait voir le bon côté des choses : elle n'avait pas eu à assister au massacre des malheureux propriétaires.

Franziska s'assit en tailleur pour recevoir sa part de soupe. La remarque de l'homme la fit ricaner.

"Ah bah, j'ai vu des papillons en lumière danser aux coins de mon champs de vision sur tout le trajet du retour. Je sais pas si c'est pire ou mieux qu'un fantôme, mais c'est pas eux qui m'ont balancé des caillasses en m'insultant, non, ça c'est plus un truc d'animaux à deux jambes."

À l'image du brigand, elle ingurgita son repas sans perdre de temps à savourer et écouta attentivement ce qu'il disait, enfin autant qu'elle le pouvait avec le picotement désagréable sur le côté de sa tête.

Son esprit eut un drôle de sursaut à la mention du serpent, et c'est à retardement que son cerveau emmagasina l'information. Il y avait des strygans, pas loin, juste ici... Peut-être l'occasion de les voir ou de leur parler se présenterait-elle ? Elle était persuadée qu'elle aurait beaucoup de choses intéressantes à apprendre de ces gens. Tout l'intéressait ; leur dialecte, leur culture, leur façon de vivre, leurs religions, et peut-être même leur magie ! Et puis, elle ne partageait pas la vision des choses du chat funeste. Un serpent, ça l'intriguait, et ça l'excitait, ça éveillait sa curiosité, et elle avait envie de le voir pour de vrai, de le toucher, et aussi d'étudier son venin s'il en avait un. Ça pourrait être un excellent ingrédient ! Et puis après tout, si elle arrivait à s'entendre avec des strygans, ça pourrait lui fournir une bonne porte de sortie si les choses tournaient mal avec les bandits. Peut-être qu'elle aurait intérêt à rejoindre la caravane. Sans doute si elle planifiait assez son coup...

Et voilà que ça lui reprenait. Ses pensées s'emballaient, et s'en devenait vite, très vite, douloureux. Un mal de crâne absurde la fit complètement décrocher. C'était un mélange désagréable entre la fatigue accumulée après cette nuit à ne pas dormir et la douleur de son crâne abimé, le tout distillé dans un poison sophistiqué. Franziska sentit son esprit s'immobiliser, comme paralysé par un venin, et ne retrouva l'ouïe que quelques secondes plus tard.

Faire des plans sans queue ni tête ne l'avait pas mené bien loin ces derniers temps, et de toute façon elle n'avait pas la tête à ça. Elle se sentait plutôt d'humeur à se préoccuper de choses immédiates et nécessaires, par exemple, sa blessure.

Mais en même temps... En fait, plusieurs humeurs différentes se mêlaient en elle, comme si cent biles différentes parcouraient son corps. Ainsi, elle avait du temps pour elle jusqu'à ce soir, qu'Engelbert puisse discuter avec les nomades ? Il y avait mille choses qu'elle voulait faire dans ce temps là.

Une part d'elle même, une force redoutable dans son esprit semblait vouloir la tirer vers le haut avec quelque brutalité que ce soit et quand bien même son état faisait de chacune de ces impulsions vers le haut une torture. C'était l'urgence arcanique, son désir viscéral et infini de gagner en puissance en manipulant la plus fascinante de toutes les matières de l'univers : la matière éthérique qui flottait partout et qu'elle voulait impérativement modeler à sa volonté. Il y avait une urgence à gagner en puissance à s'améliorer et à apprendre de nouveaux sorts. Oui. C'était nécessaire, elle voulait plus que tout devenir puissante ! Puissante !

Mais rien que d'y penser la migraine lui revenait. Elle n'était pas en état, n'avait pas le temps, pas l'envie malgré l'envie. Des forces négatives la poussaient à renoncer à ce projet, craignant de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit efficacement dans son état actuel.

Ensuite, il y avait une part d'elle même qui voulait tenter de mettre ce temps à profit pour quelque chose de plus original. C'était sa curiosité naturelle, enfantine, à la fois plus innocente que la première force mais non moins sadique à sa manière. C'était la force qui la tirait de côté et voulait systématiquement lui faire emprunter les autres routes que celle sur laquelle elle avançait. Cette pulsion là lui dictait un plan : attraper un animal, un écureuil ou une musaraigne, peut-être en mettant à profit Balthasar Gelt, puis, avec méthode, et peut-être en demandant conseils au bandit juste à côté d'elle qui apparemment s'y connaissait en chirurgie, disséquer l'animal, assimiler la méthode de dissection, étudier ses organes, et comment les prélever... Avec un peu de cette pratique, elle pourrait à terme apprendre comment récupérer des ingrédients sur les êtres vivants en plus de ses habituelles herbes. Oui mais, se sentait-elle vraiment d'humeur à faire cela maintenant ? N'avait-elle pas plus urgent à traiter ?

Oui, elle avait plus urgent à traiter, et la décision lui vint quand elle laissa parler sa logique en lieu et place de ses pulsions. Il lui fallait concocter une potion d'utilité immédiate, une qu'elle puisse utiliser sans avoir à attendre en espérant que le hasard la rendrait utile. Pas besoin de chercher loin pour ça : il lui fallait une potion de guérison des plaies. Une qui fasse rapidement disparaitre sa blessure et qui lui assure de ne pas mourir bêtement. Le mieux étant bien sûr qu'une fois cette potion concoctée, elle n'aurait plus beaucoup de mal à en fabriquer d'autres identiques. Elle profiterait de l'occasion qu'elle avait pour tester la potion sur elle même, puis si c'était un succès, cela lui donnerait déjà un argument de poids pour s'assurer la sympathie des brigands : la capacité de soigner les blessures par armes blanches. Et puis, ce genre de choses, c'était d'utilité publique, ça se vendrait facilement au pire.

Aussi, à peine le repas terminé, Franziska se leva, épousseta sa robe, puis lorgna sur les alentours du campement d'un œil malicieux. Elle demanda au brigand :

"Dites moi, ça ne dérange personne si je prépare un truc à quelques dizaines de mètres du campement ? Je préfère être un peu à l'écart pour éviter que ça gêne. Je risque de laisser des traces au sol aussi, ça poserait pas de problème ?"

Elle avait une idée très précise en tête. Le fait de s'être fixée un objectif immédiat et sans fard lui avait fourni la force de concentrer ses esprits et d'éviter de se leurrer elle même. Elle en arrivait même à ignorer ses douleurs, c'est dire. Son idée était pour autant assez... spéciale.

L'alchimie était à la fois un art et une science. Pour tout ce que les alchimistes avaient inventé de scientifique, il y avait un pendant, souvent une explication ou une allégorie, tout à fait mystique, et cela plaisait particulièrement à un esprit imaginatif comme celui de Franziska. Depuis toujours elle se complaisait dans toutes sortes de croyances que son esprit trouvait à la fois absurdes et parfaitement pertinentes. Elle ne pouvait s'empêcher de trouver envoûtantes toutes les définitions les plus tordues et ésotériques derrière les phénomènes chimiques et les lois de la nature. En somme, pour elle, la science ne pouvait-être sans mysticisme, et inversement.

S'avançant entre les arbres, son bâton fermement tenu dans une main, elle avança d'abord au hasard sur quelques mètres, les yeux rivés sur le sol, jusqu'à un endroit assez dégagé pour y installer son matériel et y faire tout son rituel. Il lui fallait de la terre meuble, et quand ce fut fait, en empoignant son bâton à deux mains, elle traça des sillons aussi profond que possible, dessinant d'abord un cercle à peu près du diamètre de son chaudron. Puis, de la même manière, elle traça contre le cercle les cinq branches d'un pentagramme. Pour elle, et d'après certaines de ses lectures, cela représentait l'état de l'humain, le microcosme, le tout et l'équilibre aussi bien physique que spirituel le tout fusionné en une seule entité et un seul symbole. Bien sûr, ça n'était qu'une figure géométrique tracée dans de la terre meuble, mais aux yeux de Franziska la magie se cachait en toute chose, et le symbole qu'elle venait de tracer symbolisait précisément toute chose. Elle le contempla durant une seconde, et désigna arbitrairement pour chacune des cinq branches un vent de magie.

En haut, Hysh, la lumière, éclairant l'esprit, représentant l'illumination de l'esprit humain, et correspondant dans la représentation de l'homme comme un tout sur l'étoile du pentagramme à la position de la tête. Puis de part et d'autres, les deux vents que Franziska considérait comme opposés : Aqshy dans la main droite, l'agitation et la destruction ; et Ghyran dans la main gauche, le calme végétal et la création de la vie. Puis en bas elle figura les vents de la mort et des cieux, Shyish et Azyr, un pied dans le passé, la tombe, le pessimisme, et l'autre vers l'avenir, le progrès et la curiosité.

Du moins c'est ainsi que Franziska voyait les choses. Elle avait eu l'occasion d'étudier l'alchimie à Altdorf et de potasser les livres de certains érudits qui ne pondaient pas des théories moins absurdes que la sienne, qui était somme toute une libre synthèse et réinterprétation de certaines de ses lectures, revues au compas de ses connaissances aethyriques. Mais maintenant manquait encore le plus important, car si elle avait figuré la silhouette de l'homme complet, du microcosme, il y avait encore trois vents de magie.

Elle dessina alors par dessus le pentagramme trois autres branches, une de chaque côté de la tête de l'étoile, et une tout en bas entre les deux jambes. Selon elle, la complétion de l'Homme et du microcosme par l'addition des sens que seul le mage perçoit quand l'humain ordinaire les oublie ou les occulte avec sa limitation. C'étaient, pour elle, les trois vents les plus importants pour qui veut s'élever au dessus de l'humain, exiger un prix plus élevé à la nature, la physique et la réalité. C'étaient en haut les vents de la bête, Ghur, et doré, Chamon ; qu'elle associait respectivement à l'empathie et à la science physique. Enfin, le dernier, le plus sombre, était bien sûr le vent d'Ulgu. Celui là était, aux yeux de Franziska Schrei, non seulement un vent de la tromperie, mais aussi celui qui permet de déjouer la tromperie. Il représentait une sorte de conscience supérieure de la réalité et de la non réalité que n'a pas l'humain moyen et que elle, en surfemme qu'elle désirait être, devait posséder. Ces trois branches finales à l'étoile étaient en quelque sorte l'ajout de la personnalité de Franziska par dessus le schéma générique de l'être humain, et surtout représentaient pour elle trois facettes de la curiosité humaine.

Le résultat final ressemblait surtout vu de loin à un vague gribouillis dans la boue, mais Franziska était persuadée qu'un symbole, quelle que soit sa qualité, renfermait forcément un pouvoir, et ce qui maintenant était une étoile à huit branches dessinée sur le sol de la forêt lui servirait à sa manière de catalyseur magique pour les potions qu'elle préparerait. Même si son étoile n'était pas constituée de flèches représentant le flux comme celles des adorateurs du chaos, la sienne et ses figures géométriques devrait remplir le rôle au moins symbolique de guider son instinct quand elle en appelait aux pouvoirs magiques, ou au pire servirait à rendre hommage à la déesse de la magie. Quoi qu'il en soit, quand tout son tracé fut fini et son chaudron installé au centre, Franziska se frotta les mains. Pas de temps à perdre maintenant, elle avait à peine le temps de chercher ses ingrédients et de préparer la potion si elle les trouvait, mais ce petit rituel vite fait devait, dans son esprit, lui servir de point de départ pour la quête d'ingrédients.

En effet, Franziska avait décidé pour une fois de s'en remettre en partie à sa déesse, ou à n'importe quel dieux, et de faire confiance à toutes les superstitions qu'elle pouvait imaginer. Elle prit un bâton et, fermant à peine les yeux, le lança. Il atterrit à peu près dans la direction que pointait la branche du vent de Ghyran, ce qui était parfait. Elle prit donc cette direction là en se disant que comme ça elle ne perdait pas de temps à tourner en rond. pour trouver les herbes qu'il lui fallait pour sa potion de guérison, elle suivrait le "présage" si tant est qu'on puisse appeler ça ainsi.

Elle avança donc entre les troncs, farfouillant comme elle en avait l'habitude. Elle se dessinait en même temps dans sa tête le plan précis de comment elle préparerait sa potion une fois les ingrédients ramassés. Il lui faudrait peut-être de la sauge, ses vertus médicinales étant bien connue. Elle purifiait les blessures, évitant les infections, et en infusion elle calmait la douleur... Et une queue de lézard, ça paraissait couler de source, pour s'insuffler les vertus régénératives de l'animal. Sûrement aussi du millefeuille, une plante facilement reconnaissable mais qu'on trouvait surtout dans les bois moins denses et plus secs, à moins d'avoir de la chance... et pourquoi pas quelques champignons ? La saison était peut-être propice à certaines espèces comme l'hydnelle... pas de propriétés médicinales connues, mais c'était parce qu'on avait pas assez essayé. Qui pouvait voir une hydnelle de peck et ne pas croire qu'il y avait une puissance occulte dans cette chose ? D'autant que s'il y en avait dans les environs elle pouvait peut-être les repérer à l'odeur. Et pour finir la potion, pourquoi pas du homard pour donner du goût ? Non, il n'y avait pas de homard au Talabecland. Alors pourquoi pas du basilic ? Et un soupçon de bave d'escargot. C'était connu pour régénérer la peau, alors pourquoi pas ?

Une fois qu'elle aurait tous ses ingrédients essentiels, elle pourrait les mélanger savamment dans son chaudron tout en profitant de son étoile pour accélérer la réaction à grand renforts de formule magique. Rien qu'à l'idée, elle se sentait grisée.

Une fois la potion terminée, elle n'aurait plus qu'à en appliquer une partie sur sa plaie et boire le reste, puis retourner voir le chat funeste pour se faire panser proprement. Enfin, si elle réussissait biensûr.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Rovk

Après cette mûre réflexion, la sorcière se lance alors à la recherche d’ingrédients pour accomplir son projet alchimique. Parcourant à nouveau la forêt, elle grimpe, saute et progresse en regardant partout autour. Hélas, un sacré moment, Franziska se rend compte qu’elle ne trouve rien qui corresponde à son imagination. Pas de lézard ou de millefeuille. Il semblerait que ce genre de produits ait été déjà pillé par la faune locale au vu de leur absence.

Devant se résigner à ce cruel manque, elle rentre au camp pour se reposer. La fatigue écrase ses épaules et sa migraine recommence à faire des siennes. Heureusement, le vieillard balafré propose de s’occuper de la vilaine blessure faciale comme il le peut. Cependant, le camp est loin d’être un hôpital, et les moyens médicaux sont encore plus dérisoires. Il ausculte la jeune femme, essayant de voir ce qu’il peut faire pour alléger cette enclave de la souffrance. Alors il nettoie la plaie avec de l’eau chaude et fait une prière à Shallya, un espoir que ça ne s’infecte pas en somme.

Ensuite, par sagesse, la maîtresse du chat va enfin se reposer après moult événements tous plus complexes les uns que les autres. Il n’est pas dur de s’endormir quand on est aussi fatigué. Balthasar Gelt, le félin, vient se blottir sur le torse de madame Schrei, profitant ainsi de la cinquième occasion de faire une sieste lors de ces dernières vingt-quatre heures.

Pendant ce temps, les Chats Funestes ont fini de transporter les caisses au lieu ordonné. Et ainsi le temps passe, et la soirée commence à se faire ressentir par la diminution de luminosité. Les autres membres de la bande vaquent à leurs occupations. Certains nettoient leurs affaires et maintiennent l’équipement, d’autres profitent de l’instant pour jouer aux dés.

Enfin, l’homme de la situation, le chef Scharzfeld revient avec un petit sac en main. Un sourire aux lèvres, une démarche de bonne journée, il se pose au milieu du camp, près du feu en train d’être allumé.

« La pêche a été bonne ! Et le poissonnier n’a pas été trop dur à l’achat. Donc bon, on va diviser ça correctement. Normalement, si je me suis pas gouré, ça fait six pistoles par personne. Dix pistoles pour Kurt car il a pris le plus de risques.

Allez hop hop, chacun sa part bande de marauds. »



Après que les pièces au doux bruit tintant soient distribuées dans chaque main des vils bandits, Engelbert s’approche de la Fraulein.

« Et bien, ça n’a pas l’air de s’être parfaitement bien passé vu ta tronche. On a pas mal à se dire, hein ? Dans l’ordre, est-ce que tu as le document ? Normalement moi et Schmitz on s’était mis d’accord qu’il me fournirait un résumé en lettre.

Et enfin, autre question d’une importance relative, tu préfères quoi ? Du pognon ou la robe noire ? Je me suis dit que c’était dans tes couleurs hehe. »



Il pointe le beau vêtement du bout de l’index. L’ex magister remarque beaucoup de chose très intéressante par rapport à cet accoutrement dès le premier regard de plus prêt. Elle reconnaît les textiles utilisés immédiatement. Les dentelles sont en satin mauve foncé, la couche interne est en velours et l’extérieur est en laine du Moot, une des plus solides de tous les marchés. Cette robe est un véritable trésor d’artisanat, probablement créé par un maître dans le domaine dans un grand atelier d’une ville importante.
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Bien sûr, ce genre d’habit est luxueux aux yeux de tous, mais seuls ceux qui ont reçu une éducation correcte savent remarquer ses qualités indéniables. Elle est en bon état bien que légèrement poussiéreuse. Seuls les plus riches se permettent d’acquérir ce genre de vêtements.

Attendant sagement que sa camarade finisse d’examiner l’habit, le roi des chats dépose ses affaires contre une des caisses à côté de lui. Sans que son visage ne bouge du rangement, ses yeux se levèrent en direction de la magicienne.

« Plus sérieusement, je me doute que beaucoup de choses se sont passées pendant que tu étais là-bas. La seule chose que je veux savoir, c’est est-ce que ta couverture est cramée ? Et est-ce que tu te sens prête à passer à des choses plus sérieuses ? »


Assis sur la caisse, il dévisage sa complice.


Tous les jets en lien avec tes activités ont +3 grâce à ta très belle description super inspirée. Et -1 avec la fatigue…
- Recherche d’ingrédients nécessaires, HAB (+2) : 15, échec de 4, tu trouves rien qui puisse t’aider à faire cette potion.


Le vieux te propose de s’occuper de ta blessure avant que tu te couches, histoire d’éviter plus de problèmes.
Test d’Évaluation de la blessure : 19, échec automatique. Il n'en a aucune idée.
Test de Chirurgie : 18, on va dire que c’est pas un échec critique.

Test de Franziska pour voir si ça s’infecte, END : ???. Tu le sauras dans le prochain épisode….

Choix du joueur : Se reposer si échec pour trouver les ingrédients du premier coup.
Repos effectué, le malus de -1 disparaît.


Jet d’INT pour la robe (-4) : 2, réussite automatique. Tu t’y connais en robe, petite coquette va :mrgreen:

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Se prenant la tête entre les mains, Franziska n'eut pas même le loisir de se lamenter tant son crâne la lançait. Son œil droit fermé comme pour contenir la douleur et la fatigue, le gauche encore furetant vainement entre les branches avec la force du désespoir. Non, il n'y avait rien à y faire, la déesse n'avait pas voulu lui accorder sa grâce aujourd'hui, ou alors il ne restait tout bonnement plus rien dans ce coin de la forêt. Elle ne le saurait jamais, puisque trop fatiguée et la tête lui tournant, elle aurait même été incapable d'établir un constat. Finalement, elle se ressaisi, comprenant à temps qu'il ne servait à rien de dépenser plus inutilement son précieux temps. Elle tourna les talons et, dépitée, se résolut à rentrer au campement prendre du repos. Tout son rituel n'avait peut-être pas servi à rien, il lui serait utile une prochaine fois. En attendant, il lui fallait impérativement reprendre des forces.

Au camp, heureusement, le même brigand que plus tôt se proposa pour nettoyer sa blessure. Pendant le processus, Franziska essaya de se concentrer sur autre chose pour ignorer la douleur, s'enquérant au passage auprès du brigand sur la nature de leurs victimes.

"Vous avez fait une belle prise j'ai l'impression. C'était quel genre de coquin que vous avez ferré ?"

Puis une fois sa plaie dans un état qui au moins ne valait plus une anxiété aussi crispante qu'avant, elle s'allongea. Le chat vint naturellement se poser sur elle, et les deux de s'endormir en plein jour comme les créatures nocturnes qu'elles étaient.

Elle ne se réveilla vraiment que le soir venu, alors que le chat en chef, Schwarzfeld, était revenu au camp et s'appliquait à distribuer le butin, ou plutôt le rendement du butin, en pièces sonnantes et trébuchantes. Peut-être même est-ce leur tintement joyeux qui avait tiré Franziska du royaume des rêves. En fait, l'atmosphère elle même frémissait d'un timbre joyeux en cet instant, même si... Franziska n'ayant pas été présente lors de l'attaque elle s'attendait à ne pas toucher un sou sur l'affaire. C'eut été juste après tout. Pourtant quelle ne fut pas sa surprise en voyant que Schwarzfeld ne l'avait pas oublié.

Franziska produisit immédiatement la lettre de Schmitz. Elle l'avait presque oubliée celle là, au point qu'elle n'avait même pas songé à l'ouvrir. Quelle erreur...

Puis Schwarzfeld lui proposa une récompense. La robe ou des pièces. Celle là, Franziska ne s'y attendait vraiment pas. Quelle délicate attention de la part de ce bandit de grands chemins d'avoir conservé une jolie robe fragile pour l'offrir à son associée. Franziska en aurait presque même flairé une entourloupe, mais c'était trop beau pour se laisser déconcentrer. Sans se démonter, elle précipita son regard vers la pièce d'habillement, et fut immédiatement éblouie par cette splendide noirceur. En fait, dès le premier coup d'œil on reconnaissait un habit très coûteux et très élégant, mais avec un minimum d'analyse et de réflexion, Franziska comprit qu'elle faisait face à un chef d'œuvre valant sans doute une petite fortune. Combien exactement ? Elle n'en savait foutre rien, mais sans doute plus que six pistoles. Mais en plus, surtout, de très loin le plus important, cette robe était belle, magnifique, à en tomber par terre. Franziska en aurait rêvé. Si elle l'avait en sa possession, elle ne la vendrait que si ça s'avérait vraiment nécessaire.

Avec un grand sourire, elle se détourna de la robe pour adresser à son chef :

"Pas d'hésitation ! Je prends la robe !"

C'était peut-être là un cadeau empoisonné, car après tout une telle pièce devait certainement avoir été faite sur mesure pour une femme précise, et si on retrouvait quelqu'un avec cette robe, on devinerait très vite son lien avec les brigands, mais Franziska avait suffisamment confiance en l'arrogance des hommes pour ne pas être inquiétée. Les hommes se moquent des affaires de froufrous, et ne mèneraient probablement pas une enquête en s'intéressant aux "affaires de bonne femme" comme les robes. Cependant, il faudrait tout de même être prudente, ne pas porter la robe dans la région même, et éviter de le faire sous sa vraie identité. Comme pour tout le reste en somme.

Mais elle se demandait aussi si Schwarzfeld avait une autre idée derrière la tête. Peut-être qu'il voulait lui faire porter la robe pour qu'elle puisse s'infiltrer dans un autre endroit, plus huppé ? Peu probable, mais pas impossible. Peut-être aussi qu'il savait simplement qu'il ne pourrait pas vendre cette robe à son juste prix avec ses receleurs de pacotille, donc il s'en débarrassait de cette manière, c'était encore le plus probable.

Puis Schwarzfeld reprit un ton plus sérieux. Le moment était venu pour Franziska de s'expliquer. Un moment qu'elle attendait depuis longtemps. Elle avait longuement réfléchi à la façon dont elle raconterait son affaire à Engelbert, mais au final, la meilleure solution pour éviter plus de problèmes, c'était encore de tout raconter, sans rien omettre. Ainsi Engelbert saurait à quoi s'en tenir, et ne l'enverrait pas dans une mission rendue impossible à exécuter à cause de ce qui s'était passé hier.

"Ma couverture n'a pas vraiment été cramée, au contraire, c'est parce qu'on m'a prise pour une strygani que des paysans ont essayé de me caillasser. Mais enfin, j'ai eu d'autres problèmes... notamment avec ton ami Abelhardt. Tu était au courant qu'il gardait des reliques ensorcelées chez lui ? Ça aurait été intéressant que je le sache avant. Note que je juge pas, mais..."

Elle ferma les yeux et porta machinalement une main à sa plaie.

"Attends, je pense que le plus simple c'est que je te raconte tout du début à la fin, comme ça tu sauras à quoi t'en tenir. La situation entre moi et Lieske s'est un petit peu compliquée."

Elle s'assit par terre pour être plus à l'aise, et chercha d'une main son chat pour le caresser et y prendre un peu de réconfort.

"En arrivant à Lieske tout s'est bien passé. J'ai croisé un vieux monsieur appelé Adorf que j'ai aidé contre un chien sauvage, donc il m'a aidé à entrer sans problème. J'ai même croisé Vincencius, et ma couverture est passée parfaitement. Il m'a prise pour la cousine de Schmitz et m'a amenée chez lui. Les gens que j'ai croisés à ce moment là doivent plutôt avoir un bon souvenir de moi, je crois.
Après, une fois chez Abelhardt, il m'a expliqué ce qu'il doit y avoir dans la lettre à propos des trafiquants d'armes, je reviens pas là dessus, il doit l'expliquer mieux que moi. Mais par contre, tout de suite après, il m'a proposé de travailler pour lui. J'étais étonnée alors je lui ai posé des questions, je voulais savoir si tu étais au courant et pourquoi il aurait besoin de m'embaucher moi. Il n'a pas pu me répondre. Une alerte avait sonné en plein milieu de la conversation et le village était attaqué par des hommes bêtes. Il a barricadé la maison, pris ses armes et est sorti combattre. Moi je suis restée à l'intérieur, j'ai éteint le feu et je suis montée à l'étage pour me cacher. C'est là que je l'ai senti."


Elle essaya de faire un geste avec la main pour illustrer son propos, mais c'était si abstrait que tout ce qu'elle put faire fut mimer quelque chose jaillissant de sa tête.

"Un truc magique. J'ai aucun doute là dessus. Puissant. J'ai aucun doute là dessus non plus. Tu vois, j'ai déjà été en contact avec des objets ou des lieux magiques, je sais ce que ça fait. Par contre, là, c'était plus puissant que tout ce que je connaissais. J'ai immédiatement voulu trouver ce que c'était, et... en fait ça n'a pas été difficile. Ça venait de sa chambre, de sous son lit. Il gardait le truc sous son lit quand même ! Bref, une boite que j'ai ouverte... oui je sais c'est limite mais quand il y a des trucs magiques j'ai besoin de comprendre. D'ailleurs, au final, j'ai pas tout compris. La boite contenait un crâne humain, ça irradiait la magie. Presque terrifiant. J'essayais de trouver un moyen de comprendre, mais c'est là que Schmitz est rentré et m'a surprise."

Elle prit une inspiration.

"Il m'a tout de suite braquée avec son arme. Le canon collé contre l'arrière de la tête, il m'a fait descendre les escaliers. Il était en colère, et ne voulait pas me laisser parler. Quand finalement il m'a laissé lui dire quelque chose, j'ai dit que je recommencerait plus, mais que son truc empestait la magie à un point que je n'avais jamais vu. J'étais sérieuse. Si moi j'avais ressenti le truc, caché dans sa boite sous son lit avant même d'entrer dans la pièce, j'étais inquiète que n'importe quel sorcier ou créature mal intentionnée puisse sentir le truc. Là il s'est encore plus énervé, j'ai pas compris, mais je crois qu'il a cru que je mentais. Il m'a jetée dehors avec interdiction de remettre les pieds dans sa maison, et c'est comme ça que je me suis retrouvée dehors en pleine nuit avec les hommes bêtes qui venaient d'attaquer le village."

Elle raconta la suite d'une traite en haussant les épaules.

"Après ça, je me suis dis que j'allais trouver refuge auprès de la milice. Sans doute qu'ils laisseraient pas une petite dame dehors par une nuit pareille, et ça aurait été parfait pour les espionner, mais ça a raté, parce que à peine que j'ai dit que j'étais une apothicaire itinérante, ils m'ont insultée et chassée hors du village. Ça m'apprendra à proposer d'aider les gens tiens."

Elle laissa lui échapper un soupir.

"Voilà, comme ça tu sais tout. Je sais pas ce que Schmitz fabriquait avec sa relique ensorcelée, mais maintenant il a l'air d'avoir une dent contre moi. Du reste... eh ben les paysans restent les paysans. Maintenant, c'est quoi la suite des opérations ?"

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"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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