[Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par [MJ] L'Insondable »

Le convoi peinait à avancer sur le chemin de boue enneigée, ses membres encapuchonnés guidant les quatre caravanes et leur attelage de chevaux de traits vers ce qui semblait être, au loin, des centaines de colonnes de fumée paisibles, indicatrices sûrement d'un campement de grande taille ou d'une petite ville. Ceux qui accompagnaient le convoi étaient au nombre de neuf, et formaient une escorte en losange autour de celui-ci, empêchant les nombreux réfugiés dépenaillés qui marchaient la tête baissée sur le bas côté de jeter un œil à ce que contenait les chariots bâchés. Heureusement pour eux d'ailleurs, car malgré les horreurs sûrement entrevues durant la Tempête du Chaos, la vue de ce qu'était devenu Ar'Karan ne pouvait laisser indifférent.

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Ce dernier se trouvait alité dans le troisième chariot, seulement semi-conscient, entouré par ce qui semblait être un homme et un nain, qui discutaient avec plus ou moins de véhémence en fonction de l'interlocuteur. Aucun des deux ne semblait avoir remarqué que le malalite venait de se réveiller, et ce dernier en revenant à la raison se fit un bref récapitulatif mental de ce qui s'était passé ces derniers temps. C'était dur pour lui de se concentrer à cause de ses vertiges, de ses chaînes, de ses blessures pas encore entièrement cicatrisés et d'un sorte d'engourdissement généralisé, mais malgré tout la mémoire revint peu à peu au guerrier.

Après avoir vaincu le Bête qui terrorisait cette partie de l'Ostand depuis la Tempête du Chaos il y a de cela quatre ans, il s'était évanoui pour se réveiller un temps inconnu plus tard enchaîné à un arbre, quatre de ses ravisseurs devant lui, dont le nain, tous encapuchonnés qui semblaient le jauger de la tête au pied. Mais avant même d'avoir eu le temps d'ouvrir la bouche, il avait de nouveau subi une douleur sourde puis était retombé dans l'inconscience. La suite ne fut pour lui que souffrance, puisque durant les jours (ou semaines ?) qui suivirent, Ar'Karan passa la majeure partie de son temps évanoui, et n'était réveillé que sporadiquement pour qu'on lui fasse ingurgiter une sorte de mélasse beige qui semblait-il suffisait à le tenir en vie.

Le mutant profitait de ces trop rares moments pour observer les alentours malgré son état, et c'est ainsi qu'il put distinguer que le chariot où il se trouvait, qui n'était pas bâché au début, était sans cesse en mouvement, les paysages de forêts se succédant, le malalite ayant pu jurer apercevoir à un moment les alentours de la cachette du nécromancien. Il lui semblait qu'ensuite le convoi était reparti vers le sud, mais il ne put en déterminer plus, puisque son chariot ne tarda pas à être couvert à l'approche de la civilisation. Finalement, à cause de son coma Ar'Karan ne put déterminer ni le temps total passé alité ni le trajet effectué, mais il y avait fort à parier que l'Ostland était derrière lui.

Durant tout ce temps l'adepte de Malal ne fut jamais seul, au moins un inconnu dissimulant son visage étant à ses côtés, voir plusieurs à certains moment, durant les repas par exemple, et ceux-ci restaient invariablement silencieux, ignorant royalement toutes les demandes ou sollicitation du mutant, si ce n'est le nain qui un jour cracha par terre tout en lui lançant un regard méprisant, après que le guerrier lui ait simplement demandé où ils se trouvaient. Le voyage ne fut donc pas de tout repos pour Ar'Karan, qui en plus de la douleur pouvait presque sentir la haine que lui vouaient la plupart de ses ravisseurs, sans oublier les étranges cauchemars dont étaient ponctués ses phases de sommeil.

Ces derniers avaient traits le plus souvent à sa vie récentes, étaient récurrents, mais ils étaient surtout particulièrement réels. Il avait revécu l'attaque de son village, provoquant chez lui quelque chose de quasiment oublié, les larmes, l'enlèvement de sa bien-aimée, l'obtention de ses dons, la rencontre avec le nécromancien et la découverte de son repaire, la bataille contre la Bête, et même d'autres scènes qu'il avait oublié. L'alternance entre ces rêves quasiment lucides et la fièvre inconsciente occupait tout son sommeil et ne manquait d'ailleurs pas de l'étonner. Était-ce un message de son subconscient ? Quoi qu'il en soit cela n'avait pas l'air bien naturel aux yeux du malalite.

Il se retrouvait ainsi dans ce chariot en mouvement avec les deux hommes qui parlaient à côté sans le voir, attaché par des chaines d'acier placées autour de ses bras, ses jambes et son cou aux planches de soutient du chariot, et leur discussion devenant de plus en plus audible à la troisième personne présente, qui était maintenant complètement réveillée suite à son introspection mentale, et commençait à écouter en toute discrétion :

-...vrait s'en occuper avant d'arriver au camp de réfugié, on sait tout sur lui maintenant ! Ouais il a pas encore tué d'humains, mais ce type est clairement pas bien, le chaos l'a pas touché de la même manière que nous aut's ! Imagine qu'il fasse du mal à l'un d'entre nous, ou pire si il divulgue notre identité...

C'est un risque que je suis prêt à prendre. De toute façon je ne le soignerai complètement qu'une fois arrivés sur place, et en attendant il aurait bien du mal à blesser l'un d'entre nous. Mais dans tous les cas il ne retrouvera pas sa liberté avant qu'on puisse avoir au moins un peu confiance en lui, du moins si il la retrouve un jour. Quoi qu'il en soit, nous avons besoin de lui, et même si tu cherches à t'en débarrasser, c'est au moins pour cette raison qu'il est toujours en vie. Mais bref, sortons, nous arriverons au campement de Bek dans quelques heures seulement.

Une fois qu'ils furent sortis, un autre homme encapuchonné entra dans le chariot pour reprendre sa garde habituelle. Il ne prêta pas plus attention au détenu que les autres, et Ar'Karan, pour la première fois depuis le début du voyage totalement conscient, put enfin réfléchir à la situation.
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Ar'Karan
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par Ar'Karan »

J'ouvrai les yeux, a moitié conscient, enfin...un peu plus que les autres fois où je me suis réveillé, il serait sage d'en profiter pour essaye de mettre un peu d'ordre dans ma tête. Pour commencer, combien de temps cela faisait-il que je me trouvais dans ce maudit chariot ? Des jours ? Des semaines ? J'en en avais aucune idée, mon souvenir le plus clair est quand je me suis réveillé attaché a un arbre, les quatre mystérieux personnage en face de moi, avant que je ne puisse placer un mot j'avais senti une douleur atroce qui me fit m'évanouir. Une fois que j'avais repris conscience, je me suis retrouvé solidement attaché par des chaines dans ce chariot, non bâché au départ. Il on du surement en mettre a l'approche de civilisation, cela signifie qu'il emprunte donc les routes ordinaires, mais cela ne m'avance guère sur notre destination, mais je mettrait ma main a coupé que nous ne sommes plus en Ostland. Deuxièmement, ils semblent vouloir me garder en vie malgré la haine qu'ils éprouve envers ma personne, il me réveillait parfois pour me faire boire une sorte de soupe ou mélasse beige avec un goût des plus affreux. J'ignorais ce que c'était, cela soulageait mes douleurs, mais en même temps tout mes membres était totalement engourdit, je ne sentait même plus ma queue de scorpion, je ne le voyait même pas d'ailleurs. Ils sont bien précautionneux...ils en l'air de bien vouloir me tuer, surtout le nain...que veulent ils donc faire de moi ?

J'ai déjà abandonné tout espoir sur le fait d'avoir une quelquonque réponse de la part de mes ravisseurs, a part le nabot qui a craché sur le sol tel l'être vulgaire qu'il est, je n'ai jamais eu aucune réaction de leur part quand a mes questions. Il y avais toujours une personne ou deux présente pour me surveiller. Toujours avec le visage dissimulé, des gens vraiment très étrange et mystérieux. Je suis dans un beau pétrin, même si supposons que j'arrive a me défaire de mes liens, vu mon état actuel je pense que je ne pourrais même pas tenir debout. C'est que j'aimerais tout même bien pouvoir être libre de mes mouvements, je suis presque attachée comme une bête, je ne peux faire aucun mouvement et cela commence a jouer sur ma patience.

Bien, j'ai analysé la situation, je suis enchainé sans possibilité de fuite dans un convois dirigé par mes ravisseurs au intentions inconnue, pareil pour ma destination, aucune idée d'où je suis ni où je vais. Une fois cela fait je me sentait un peu mieux et en profitait pour regarder autour de moi, faisant sortit mes yeux pédonculaire des orifices de mon casque. Encore une fois des personnes présente avec moi. Le nain et une autre personne, les deux hommes semblaient discuter, sans avoir conscience que je venais de sortir de mon coma habituel. Je n'allais bien sûr pas me gêner pour écouter leur conversation. Le nain, comme je m'en doutais voulait "s'occuper" de moi, a mon avis ce n'était pas pour me retirer mes entraves...apparemment ils savent tout de moi. Comment ça ? Tout savoir ? Aurait-ils donc pris connaissance de mon allégeance a Malal ? Le nain affirmais aussi que je n'était pas "un type bien", vas-y, parle sur mon dos demi-portion ! Si je n'était enchainé ainsi je t'aurait déjà mit une bonne correction ! Du calme Ar'karan...il n'est pas lieu de m'énerver ainsi au vu de mon état et de la situation.

Le nain dit également quelque chose de très étrange. Le Chaos les a touché d'une manière différente, voila une information pour le moins...utile, serait ils donc des mutants ? Impossible de le savoir a l'heure actuelle. L'autre homme, plus réfléchit lui répondit qu'il avait besoin de moi, ça...je m'en doutait. L'inconnu ajouta qu'ils arriveront bientôt a destination, le campement d'un certain Bek. Une bonne chose a savoir, je vais peut-être enfin pouvoir sortir de là. Ensuite il sortirent du chariot, laissant un de leurs autre compagnon prendre la relève pour me surveiller. Je suppose qu'il ne me reste plus qu'a me montrer patient...je rétractait mes yeux, attendant désormais que j'arrive enfin a destination, impatient et en même temps inquiet de connaitre le sort qui m'était réservé.
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par [MJ] L'Insondable »

Le trajet dura encore deux bonnes heures, durant lesquelles Ar'Karan put entendre divers sons à l'extérieur de sa charrette qui indiquaient clairement sa destination : un camp de réfugiés. La Tempête du Chaos n'avait en effet pas épargné l'Ostland, et la plupart des réfugiés de cette province s'était dirigés au sud, vers le Talabecland lorsque leurs foyers avaient été rasés. Le chaotique avait été bâillonné mais avait toujours son audition, et pouvait donc entendre des réfugiés s’inquiéter de leur sort, se plaindre et invectiver le convoi dont il faisait parti lorsqu'il les forçait à se déporter sur le côté du chemin, entièrement boueux d'après les bruits que produisaient les sabots des chevaux et les roues qui s'enfonçaient.

Finalement, ils entrèrent dans le camp en lui même, du moins si l'on en croyait l'odeur nauséabonde produite par la crasse humaine et les nombreuses voix qui surgissaient autour d'eux, parfois pour les insulter mais majoritairement pour mendier, des gens ayant des chevaux pouvant sûrement donner quelques sous pour une veuve et son enfant, non ? Les encapuchonnés se contentaient de garder le silence, celui qui gardait Ar'Karan observant attentivement ce dernier afin de s'assurer qu'il ne tenterait rien de stupide avec la foule qui à l'extérieur commençait à s'accumuler près du convoi. A tel point qu'au bout d'un moment, celui-ci n'avançant plus, un coup de feu se fit entendre à l'extérieur, tandis que quelqu'un criait :

Ce convoi transporte uniquement des renseignements pour le comte Josef von Behring, nous n'avons rien pour vous, laissez nous passez ou nous serons obligés de faire usage de la force, et de la magie, par la grâce de l'Empereur !

Au mot magique le silence tomba comme une chape de plomb sur la foule dehors, qui laissait retomber la pression tout en se dispersant dans ce silence choqué, puis avec des murmures alors que le convoi reprenait sa route. Mais malgré cela la nuit tombait dehors, et la troupe dut se stopper pour la nuit dans le campement. Le malalite restait attaché là, dans le froid, avec sa sentinelle silencieuse, tandis qu'il entendait les membres du groupe mystérieux monter et descendre dans les charrettes, préparant sûrement le lieu où ils s'étaient arrêtés pour la nuit. Finalement, un homme finit par monter dans la charrette et fit enfin tomber sa capuche, regardant le malalite dans les yeux des siens, vert fluorescents, et commençant à parler lentement avec sa diction apaisante :

Bonjour, je vois que tu es réveillé. On s’arrête ici pour la nuit, tu vas enfin avoir le droit de te dégourdir les jambes. Par contre je te préviens, tente quoi que ce soit et armure ou pas, mutations ou pas, tu te retrouvera empalé sur un pique de la muraille de Bek avant demain soir. Voilà, tu es prévenu, maintenant ne fais plus un geste le temps que l'on t'enlève tes chaîne. William, vas-y, n'hésite pas à crier si il fait le con.
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Le dit William, la sentinelle qui veillait sur le prisonnier se mit en mouvement et à l'aide d'une clé sorti d'une sacoche entreprit d'ouvrir les nombreux cadenas qui attachaient les non moins nombreuses chaînes qui enserraient le malalite. Une fois son travail accompli il se recula et sortit une épée de bonne facture dont il se servit pour pointer l'extérieur, invitant Ar'Karan à profiter de son semblant de liberté. Sensation qui était d'autant plus vrai puisque qu'il n'était pas complètement libre : en effet sa queue de scorpion était attachée dans son dos et ses mains entre elles, ce qui ne laissait bien que les jambes de libres au chaotique.

Une fois sorti, il put remarquer qu'ils se trouvait au bord de ce qui semblait être un campement de réfugié géant aux abords d'un bois et d'une rivière, de l'autre côté de laquelle se trouvait une ville avec une énorme palissade certes en bois, mais qui avait quand même fière allure. On pouvait d'ailleurs, détail comique, discerner des têtes sur les piques de celles-ci, ayant sûrement appartenu à divers brigands ou chaotiques. Il n'y avait personne dans les alentours à part les encapuchonnés qui s'étaient tous arrêtés dans leurs tâches pour observer Ar'Karan, sous la bonne garde de l'homme qui avait enlevé sa capuche et de William. Il pouvait maintenant profiter des instants qu'il avait avant qu'on ne le force à se coucher, et celui qui avait parlé lui enleva même son bâillon pour le laisser parler si il le souhaitait à l'assemblé qui l'observait dans un silence palpable, limite hostile.

Belle preuve du sens de l'hospitalité des impériaux si il en était.
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Ar'Karan
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par Ar'Karan »

Le voyage était encore long, mais j’étais patient. Ils m'avaient peut-être enlevé le moyen de parler mais pas d'écouter. Désormais il ni avais plus seulement mes ravisseurs autour de la charrette, mais d'autres Des voix d'homme, de femme et même d'enfant.. J'avais entendu parler de camps de réfugier dans le Talabacland s'étant formé suite a la tempête du Chaos ayant ravagé l'Ostland. Il y'a de fortes chances que nous étions sur le point de traverser l'un d'eux. Mes doutes se confirmèrent quand le convoi entra, une sale odeur mélange de boue et de crasses. Les voix se firent de plus en plus nombreuse, comme si cette masse grouillante tel les insectes qu'ils sont encerclait le convoi. Mendiant ou même insultant mes ravisseurs. Mon gardien quand a lui gardait un œil attentif sur moi, il serait problématique que je tente quelque chose avec tout cette foule, mais je ne suis pas assez fou pour une tentative suicidaire, du moins...pas encore...le convois s'arrêta soudainement et un coup de feu retentit. Un des gardes avait il finit par abattre un de ces énervant réfugié ? Un des mes ravisseurs haussa le ton en déclarant que le convois ne contenait que des informations pour un certain comte Josef et que s'ils ne s'écartaient pas, l'usage de la force sera nécessaire. Mais faite donc ! Tuer donc quelques un de ces déchets humain pour leur montrer l'exemple ! Faite vous respecter ! Mais visiblement cela ne sera pas nécessaire, le silence se fit maitre et le convoi pu a nouveau avancer. Quel dommage...pas de meurtre...


La nuit finit par tomber et le convoi dû bien s'arrêter pour que ses gardiens puissent se reposer. Quand a moi, comme d'habitude j'étais toujours bien attaché avec une personne pour me surveiller. Mais un homme entra dans la charrette, enlevant sa capuche, tiens c'est nouveau ça. Le plus frappant était ses yeux verts brillant. Peut-être une mutation, ou bien de la magie. L'homme me parla calmement, sous aucune traces de haine dans ses phrases. Apparemment on allais enfin me détacher. Il était temps ! L'inconnu incita mon surveillant répondant visiblement au nom de William. Quel plaisir ! Je pu enfin me lever, cependant mes mains était encore bien attachée et ma queue de scorpion inutilisable. Dégainant une épée le dénommé William me désigna la sortie de la charrette avec son arme, sans me faire prier plus que ça je sortit alors de cette maudite charrette. Ce fut presque une extase pour moi de pouvoir enfin marché et voir autre chose que des planches de bois. Visiblement nous étions installé non loin d'un énorme campement de réfugié a proximité d'une forêt et d'une petite rivière. Mais je du retenir un rire quand je vit les têtes empalée sur des piques. Sûrement quelque bandits ou chaotique malchanceux. L'inconnu sympathique me retira même mon bâillon. Cela aussi il était temps.

Je lâcha alors un simple "Merci bien"

Je le regardais rapidement tout en finissant ma phrase puis je tournait mon regard, presque amusé vers les autres personne présente. Ils m'observaient, silencieusement, cependant pas besoin qu'ils me parlent pour comprendre que ceux ci ne me portait pas dans leurs cœurs. Je ne dit alors rien, jouant alors au même jeu qu'eux, me contentant de les observer.
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[MJ] L'Insondable
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par [MJ] L'Insondable »

Le silence qui s'ensuivit sembla durer une éternité au malalite, alors que les impériaux le fixaient sans un bruit sous leurs capuches, la lumière de la lune se reflétant dans leurs yeux étant la seule preuve qu'ils étaient bien en train de le regarder. La tension commençait à monter, quand soudain une voix grave à la diction apaisante et raffinée, typique de quelqu'un qui avait fait des études à la ville s'éleva, la même que celle qui avait repoussé la foule plus tôt dans la journée, mais cette fois sans la menace dont elle avait fait preuve plus tôt :

Bon, tu ne semble pas très bavard, inconnu, mais tu fais au moins l'effort d'être poli, c'est une bonne chose. J'ai malheureusement bien peur que tu doives te résigner à prendre la parole au moins pour calmer mes frères d'armes ici présents, car vois-tu, nous avons vécu des épreuves difficiles, et la prudence étant mère de sûreté, ils n'accorderont jamais leur confiance à un inconnu muet. Nous te laissons une chance de te présenter, ce n'est pas pour rien, qui es-tu et que faisais-tu dans ce village ce jour-ci ? Tu n'es pas obligé de répondre tout de suite devant tout le monde, mais sache que la vérité finit toujours par percer sous la lumière lunaire.

Merci Ludwig, je ne pense pas que le brusquer soit la meilleure manière de s'y prendre pour qu'il nous aide. Nous ne te voulons aucun mal, du moins tant que tu te comportes convenablement. Nous avons juste besoin d'informations, et même si il est normal que tu ne veuilles pas tout nous dire tout de suite, nous t'interrogerons demain, une fois arrivé en ville.

Il y eut des bruits de pas lourds mais rapprochés, et une forme trapue sortit de derrière un chariot proche, forme qui devint rapidement le nain encapuchonné, une énorme arbalète qui devait demander la force de deux hommes de constitution normale pour la recharger, qui alla se planter droit devant le malalite, le foudroyant du regard à deux pas à peine après avoir jeté un regard exaspéré à l'inconnu aux yeux verts, puis commença à parler de sa voix rude, une main sur la garde d'une épée qu'il portait à la hanche et l'autre sur sa capuche bleu nuit, qu'il enleva à mesure qu'il parlait, révélant une tête couturée de cicatrice et une barbe brune mal entretenue :
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Tout le monde n'est pas pour te faire aucun mal, le monstre. Adrian, je sais que tu lui accordes beaucoup plus de confiance que cette raclure en mérite, mais c'est une raison pour dévoiler nos noms alors qu'il a à peine prononcé deux mots ? Et puis merde maintenant qu'il connait le tiens aussi, et même ton visage, autant en faire de même, je lui percerai moi-même sa petite carapace si il essaye de rapporter ça à tout le monde. J'm'appelle Paul, et je te fais absolument pas confiance. Heureusement pour toi mes collègues sont beaucoup trop bienveillants, mais j'te garderai à l'oeil tant que tu seras dans les parages.

Comme tu peux le voir il reste de la méfiance, beaucoup de méfiance envers toi ici, donc à toi de faire tes preuves si tu souhaites ressortir vivant de cette aventure. Une dernière chose à dire ? Si non, tu vas pouvoir retourner rapidement dans ton chariot.

Ar'Karan ne pouvait toujours pas repérer ce Ludwig qui ne s'était pas montré, restant dans le groupe silencieux, mais il pouvait pourtant sentir un sourire poindre dans ses paroles. Qui étaient ces gens, ennemis ou amis ? Excellente question.
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par Ar'Karan »

Le silence devenait pesant, combien de temps vont-ils tenir sans me dire le moindre mot ? Je me doute bien que je ne dois pas être très apprécié mais quelle impolitesse tout de même de me laisser dans le flou comme ça. J'aimerais bien voir jusqu'où ce petit jeu du silence pouvais continuer mais je sentait la tension monter de plus en plus, je me décidais finalement a briser le silence quand une voix s'éleva, la même qui avais dégager la foule d'insecte plus tôt dans la journée, une diction parfaite en plus, et sans menace cette fois. Il était ma foi bien sympathique ce Ludwig comme l'appela son "collègue". Visiblement prendre la parole sera nécessaire, ne serait ce que pour calmer les autres membres de ce groupe. Je ne me sentait bizarrement nullement menacé, et j'avais bien envie de répondre a ses questions, après tout, pourquoi ne le dirait-je rien ? Je m'éclaircit la voix et tentait de prendre un ton amical.

"Et bien...excusez moi de prime abord pour mon mutisme, la situation actuelle me fait oublier mes bonnes manières. Je me présente avec plaisir, je me nomme Ar'karan, serviteur de Malal, et pour ce qui est de ma présence dans ce village et bien c'est très simple. J'était là pour tuer des serviteurs du Chaos et mettre terme aux agissement de cette Bête du Chaos. C'est chose faite et j'en suis particulièrement content. D'autre questions ?"

Pas de réponse immédiate, le tout fut suivit de bruit pas lourd a proximité, une forme pour le moins trapue sortie du chariot proche, je reconnu la silhouette, c'était le nabot. Portant une lourde arbalète, une me portait un regard noir aprés avoir regardé l'homme aux yeux vert en soupirant. Il nomma l'autre Adrian, me faisant aussi bien comprendre qu'il n'avais aucune confiance en moi. "Étonnant" pensais -je. Le nabot se présenta, il se nommais Paul et me lâcha une petite menace si je divulguait quoi que ce soit a propos de leurs identités. Qu'est ce que j'aurai a y gagner en dévoilant de telles informations de toute façon ?

"Pas de problème, il est normal de ne n'avoir aucune confiance en moi. En même temps qui voudrait faire confiance a la chose que je suis ?"

Le dénommé Ludwig m'adressa une nouvelle fois la parole, mais toujours impossible pour moi de savoir où se trouve mon interlocuteur. C'est assez perturbant je dois l'avouer. Visiblement si je n'avais rien d'autre a ajouté j'allais retourner dans le chariot, idée déplaisante, c'est très inconfortable d'être attaché ainsi, mais bon je n'ai pas le choix.

"Malheureusement non, je n'ai rien de plus a ajouter. Même si le fait de me retrouver a nouveau attaché dans ce chariot me déplait assez fortement. Mais je n'ai pas le choix je suppose ?"
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[MJ] L'Insondable
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par [MJ] L'Insondable »

Adrian hocha la tête avec un air de profonde réflexion sur son visage à la première phrase d'Ar'Karan, comme si il cherchait à se souvenir de quelque chose, mais finalement, au bout de quelques instants ainsi, il haussa légèrement ses épaules et continua d'écouter ses confrères et le malalite. A la fin de la tirade de celui-ci le nain reprit la parole, après avoir préalablement craché sur le sol, pour répondre à l'adepte de Malal d'un sourire sarcastique qui dévoilait ses dents sales, dont une était faite d'un métal argenté, tout en s'approchant tranquillement de son otage :

Humpf, j'te trouve bien arrogant, le monstre, pour un gars enchaîné et à notre merci. Tu vas avoir la joie de retourner à ton chariot très vite, il est parfaitement confortable pour les gens comme toi. Ah, au fait, je sais pas qui est ce Molane que tu sers, mais il a pas intérêt à venir nous déranger, c'est clair ? C'est bon, je peux le parquer ?

Il avait prononcé cette dernière phrase en se tournant vers Adrian, et ce dernier acquiesça d'un hochement de tête, mais pas sans glisser avant un dernier mot à Ar'Karan :

Ce Malal dont tu as parlé m'intéresse, nous en reparlerons demain. En attendant, essaye de te reposer cette nuit, le temps n'est pas toujours à la guerre et au massacre.

Puis Paul et William, qui était toujours derrière le malalite, la main sur son épée au fourreau, escortèrent ce dernier dans son chariot, qui était, maintenant qu'il en avait une meilleure vue, un simple charrette normale avec de la toile maintenue par des anneaux de bois qui servait de toit, des bancs en bois sur les côtés, avec un espace au centre, là où il était allongé, le seul détail qui changeait celle-ci de n'importe quel attelage de mule dans l'Empire étant les anneaux d'acier incrustés dans des planches renforcées et maintenus en place par d'autres couches de métal, la preuve que ce chariot n'en était pas à son premier captif. En entrant, Ar'Karan put quand même entendre une dernière phrase de Ludwig qui s'adressait à sa petite assemblée, avant que le nain ne l'attache et ne referme le chariot, le laissant à la garde de William :

Voici celui qui nous mènera sur la trace du nécromancien et de son maître, j'attend de vous que vous ne lui fassiez aucun mal, sauf si il tente de s'enfuir, la priorité première étant de le garder avec nous. La soirée est terminée, Jaril et ...

Et le guerrier était à nouveau seul avec ses pensées. A côté de lui son gardien restait immobile, ne laissant rien entrevoir sur lui qui pourrait donner des indices sur ses pensées au captif, et faisait un bien piètre compagnon, puisqu'il ne décrocha pas un mot. Le temps passa alors lentement, secondes après secondes, minutes après minutes, les sons autour du chariot se faisant de moins en moins nombreux à mesure que le campement de réfugiés et la petite bande dont il était captif s'endormaient. Bientôt, ne tenant plus face au sommeil malgré sa position inconfortable, Ar'Karan fit de même, s'endormant sans un bruit.

Il fut réveillé un certain temps plus tard par une voix féminine et un bruit de tissu qu'on déplace. Le malalite ouvrit les yeux discrètement et put voir que malgré que le chariot soit entrouvert, aucune lumière ne filtrait par l'entrée, ce qui signifiait qu'il faisait toujours nuit. Une silhouette encapuchonnée se trouvait dans l'entrée, et s'adressait à William, qui n'avait semble-t'il pas bougé depuis le début de la nuit :

Je suis là pour prendre le deuxième quart William, tu peux aller te reposer, ça doit être fatiguant de te tenir toujours assis sans bouger à côté de lui.

Ce dernier eut un moment d'hésitation, après quoi il répondit, interrogatif, de sa voix de ténor de jeune homme, en parlant beaucoup plus bas que son interlocutrice :

Moins fort, il dort là, et mieux vaut le laisser endormi, tu connais les ordres. Par contre ce n'est pas Jürgen qui était censé me remplacer ?

L'autre ne se laissa pas démonter, et continua avec assurance, légèrement plus bas qu'auparavant, dans une tentative peu efficace d'être plus discrète :

Oui désolé, et oui, mais il manquait de sommeil après sa garde d'hier donc je lui ai proposé d'échanger, puisque j'étais tranquille cette nuit. Allez, va dormir.

Le jeune garde la regarda quelques instant puis hocha la tête d'un air plus ou moins convaincu, avant de se lever le plus discrètement possible pour lui laisser la place, et quitta le chariot en s'étirant, sûrement transi d'être resté immobile si longtemps. L'autre referma le tissu derrière lui puis se posta sur le banc à droite d'Ar'Karan avant de dodeliner de la tête quelques secondes, hésitantes, puis elle prit une grande inspiration, enleva sa capuche et entra dans le champ de vision du malalite, un air à la fois déterminé et incertain sur le visage, avant de s'adresser au captif :

Alan ? C'est... toi ? Tu es réveillé ?
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Ar'Karan
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par Ar'Karan »

Tient tient, ce nabot est non seulement vulgaire mais aussi un imbécile finit. Incapable de prononcer le nom de mon dieu correctement...quelle pitoyable petite chose. Mais heureusement il y'a ce Adrian pour compenser toute cette bêtise, lui il est intéressé et lui a il prononcé son nom correctement. Je commençais naguère a l'apprécier alors que je me tournais vers celui-ci pour lui adresser la parole.

"Très bien, ce sera un plaisir pour moi d'en discuter avec vous."

C'est tout ce que je pu lui dire avant que le nain et ce William ne me conduise a nouveau dans mon chariot, j'avais maintenant une vu extérieure de celui-ci pendant qu'ils m'y escortait. Il avais tout d'un chariot normal, une simple toile maintenue pas des anneaux en bois, seul détail qui sortait de l'ordinaire, c'était les anneaux d'acier incrusté dans des planches en bois elle même renforcée par d'autre bout de métal. Cela ne m'étonnerait pas que je soit leurs premier captif. Mais ce qui capta le plus mon attention c'était la voix de Ludwig résonnant dans le camps. Je ne pu capter qu'une partie de ses dires, maus suffisamment pour savoir pourquoi ils avaient ainsi besoin de moi. Le nécromancien, ils voulaient le retrouver, lui et son maître. Ainsi ils sont donc sur la trace de ce vieux fous, au risque de les décevoir, moi même je ne sais pas où il est passé, tout ce que je connais c'est l'emplacement de son repaire, mais j'ignore si cela sera vraiment utile. Dans tout le cas, connaitre leur objectif m'était utile, ne plus être dans le flou total était plaisant. Le nain m'attacha et repartit, me laissant avec William, qui lui est toujours aussi causant. C'est d'un ennui...

J'ignore combien de temps passa, mais le bruit se faisaient de moins en moins audible et nombreux, ce calme était reposant, est malgré mon mal de dos au vu de ma position, le sommeil s'empara lentement de moi et je fermit les yeux. Encore une fois, et a chaque fois que je m'endormais, je revivait cette journée, celle qui avais fait basculer mon destin, celle qui m'avais tout prit, celle que je ne dois jamais oublier. Mais cette fois ci, le cauchemar n'alla pas jusqu'au bout, je fut réveillé par une voix inconnue, le temps de retrouver mes sens après mon sommeil interrompu je me rendit compte qu le voix en question était féminine. Tiens, j'ignorais qu'il y'avais une femme dans leur groupe. J'écoutait leur conversation, visiblement j'allais changer de gardien, superbe, j’espère que cette femme sera plus causante que William.

En parlant de lui, il laissa sa place a l'autre. Bzarrement je la sentait presque tendue, elle prit une grande inspiration, enleva sa capuche et encore plus surprenant vint m'adresser la parole. C'est alors qu'elle prononça un nom, un nom que je ne pensais plus jamais entendre, un nom que j’avais moi même enterré avec mon passé. Alan. Comment...connaissait elle mon ancien nom ?? Puis je plongea mon regard dans le sien. Ces yeux...des si beau yeux, je n'en jamais vu d'autre pareil, et cette voix...ça ne peux pas...

"Im...impossible...Lina ??"

Un fantôme de mon passé avait resurgit au moment où je m'y attendait le moins. J'avais du mal a y croire. C'est comme si le voile obscurcissant les souvenirs de mon ancienne vie venait de se déchirer et qu'une lumière passa par la déchirure, une belle lumière, magnifique même mais douloureuse, et brûlante.
Ar'karan, Guerrier de Malal
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Quoi de mieux qu'un monstre pour en tuer d'autres ?
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[MJ] L'Insondable
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par [MJ] L'Insondable »

Sitôt qu'Ar’Karan commença à balbutier quelques mots, Lina leva un doigt qu’elle posa contre ses lèvres, lui signifiant ainsi de se taire. Elle observa rapidement derrière elle, par-dessus son épaule, telle une chouette, peut-être afin de tranquilliser sa conscience et s’assurer qu’aucun indiscret ne l’épiait. Une seconde puis deux passèrent, avant qu'elle ne baisse à nouveau sa garde, mais pas complètement.
Lorsqu’elle tourna à nouveau son regard vers le guerrier, Ar’Karan aurait pu jurer que ses yeux bleus étaient humides. Elle s’efforça de ne lui parler qu’avec une minuscule voix chuchotée, loin de l'assurance feinte d'il y a quelques instants :

Alan… Je… C’est… C’est bien toi...

Elle avait répété exactement les mêmes mots. « C’est toi. » Mais il ne s’agissait plus d’une question à présent : Sa voix avait légèrement déraillé, ses lèvres avaient trembloté, et elle avait baissé les yeux tout en passant une main devant sa bouche. Une soudaine émotion, très forte, s’était emparée d’elle. Ses yeux inspectèrent l’armure dans laquelle le fidèle de Malal était à présent enfermé pour toujours, et la nouvelle forme de son visage. Elle posa une main dessus, peut-être par instinct, dans un geste de tendresse destiné à rassurer son ancien ami. Ar’Karan ne sentit aucune chaleur sous l’acier.

Tu es la dernière personne à laquelle je m’attendais. Mais… Mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Cette armure, ce corps, ce... Tout ça.

Et voilà qu’elle se tut à nouveau, et observa une deuxième fois derrière elle. Elle était visiblement angoissée à l’idée que quelqu’un la trouve en train de discuter avec lui, quelles que soient ses allégeance, elle semblait garder pour le malalite sinon de la tendresse du moins une certaine sympathie, peut-être parce qu'il était la dernière chose qui la reliait à sa vie d'avant.

J’ai prié, Alan. Tous les jours. Tous les jours, pour te retrouver. Les Dieux sont cruels de te ramener ainsi... Mais tu n'es pas le seul à avoir changé... Je...

Elle se pinça les lèvres, et grimaça :

Mmh, ce n'est pas important, il faut d'abord que tu m’écoutes : Ludwig, il sait… Il sait qui tu es. Il sait, pour toi et moi. Il peut voir dans les rêves, c’est… C’est long à expliquer. Ils se méfient de toi. Ils ont… Je crois que s’ils pensent que tu es un danger pour eux, pour nous, ils te tueront. Donc il ne faut surtout pas que tu leur mente quand ils t'interrogeront, ni que tu nous fasse du mal. J'imagine que tu as remarqué, mais Paul ne te fait absolument pas confiance. Moi... Je ne sais pas à quel point tu as changé, s'il te plait... Sois quelqu'un de bien.

Lina marqua une pause, un air désespéré et interrogatif sur le visage, peut-être afin qu’Ar’Karan apprécie bien la gravité de la situation, puis reprit, lentement, l'incertitude couvant dans sa voix :

Celui que tu sers, ton… Ton "Malal"… Il ne va pas t’ordonner de nous faire du mal ? On est des gens bien, et peut-être que si tu te comportes bien, toi aussi tu pourra nous rejoindre dans le giron de la Déesse de la Lune
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Re: [Ar'Karan] Sur les traces de la Lune

Message par Ar'Karan »

Je la regardais calmement, observateur, sa voix, ses yeux, sa gestuelle. Elle ne voulais pas le montrer, mais je le devinait, elle était triste. Était-ce donc mon état actuel qui la rendais ainsi ? Mais pourquoi donc ? Je devient plus fort chaque jour qui passe, je suis capable de me battre et d'écraser ces pourritures du Chaos, elle devrais être heureuse de me voir ainsi non ? Pourquoi je me sent aussi mal alors ? Une soudaine tristesse m'envahit, elle posa sa main sur mon casque...je ne pu même pas sentir la chaleur de celle ci a cause de cette...maudite armure. Je voulais lui répondre mais ma gorge se nouais, je me sentait incapable de dire quoi que ce soit.

J'était tiraillé entre la joie et la tristesse, mes émotions se mélangeaient, je n'arrivais pas a les démêler. Elle a l'air si triste, je n'avais qu'une envie, c'était la prendre dans mes bras pour la rassurer. Mais comment le pourrai-je ? Même si j'était pas attaché, comment quelqu'un avec l'apparence d'un monstre pourrait rassurer quelqu'un ? Lina me demandais comment j'avais pu finir ainsi, ha, si seulement elle savais que c'était moi qui avais fait ce choix délibérément.

Un silence de quelque secondes s'installa, secondes qui parurent une éternité. Je n'avais pas la force de parler. Je buvais ses paroles tout en la regardant fixement dans les yeux. Prier les dieux ne sert a rien Lina...ils sont inutiles. Ce n'est pas leur faute, c'est moi qui ai choisit cette voie. Vint ensuite le moment où elle me révéla que ce Ludwig savais déjà tout. Capable de voir les rêves ? J'ignorais que c'était possible, mais si c'est bien le cas...il a donc du tout voir. Donc il me pose toute ces questions pour voir s'ils peuvent avoir ma confiance, et bien c'est sûr que de toute façon ils n'auront jamais la mienne. Mais Lina ne fait que confirmer mes doutes, au moindre signe d'hostilité de ma part...je mourrai. Et ce n'est pas dans mes objectifs.

Ensuite elle s'arrêta de parler. Je devais dire quelque chose, il faut que je lui parle, que je la rassure. Je racla ma gorge et commença a parler, avec une voix fluette, puis avec plus de facilité, mais en toujours en ne parlant qu'assez bas.


"Je ne suis plus Alan, Lina, je suis Ar'Karan...je...je sert Malal. Malal est le cinquième dieu du Chaos, il m'ordonne, j'obéit. En récompense...je..."

Je marquais une légère pause. En récompense, je devient plus fort, certes. Mais...a quel prix encore une fois ? Je n'ai plus rien d'humain, et mon amie d'enfance ne me reconnais même plus. La tristesse laissa place a la colère, une colère envers moi, mais aussi vers...Malal. Par ma faute Lina est triste, par ma faute je ne pourrais pas vivre a ses côtés. Ma naïveté n'a fait que causer mon déclin. Je la regardais encore dans les yeux. Que de tristesse...

Mais que suis-je donc devenu ?
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