[Geralt] Le mirage III

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Adolf Ziegler claqua la langue avec agacement lorsqu'il reconnu Geralt s'approcher du divan où il était installé avec la plantureuse créature, se redressant contre le dossier avant de croiser les jambes.

- "Stupide ou audacieux je l'ignore, mais collant, voilà qui est certain." dit-il, l'air franchement ennuyé.

Alors qu'Adolf fronça les sourcils lorsque le Loup Blanc le conseilla fortement de ne pas faire appeler ses valets, la jeune femme à ses côtés sourit sous son masque et inclina délicatement le menton pour indiquer qu'elle ne prenait pas ombrage de l'interruption. Ses grands yeux ourlés de noir brillaient d'une passion brûlante tandis que sa respiration profonde malmenait son corset.


- "Dites moi ce que vous voulez, maintenant, et que l'on en finisse. Vous commencez à m'exaspérer, Herr ... Tenez, j'ai déjà oublié votre nom."

Ziegler croisa les bras, un sourcil haussé, et écouta ce que Geralt avait à lui demander. Mais ce n'est pas le couturier qui répondit un premier.

- "Vous cherchez Rebecca von Menzel ? Vous l'avez trouvée, Herr Kirk." dit la belle masquée en réajustant son chapeau. Elle baissa le buste vers l'avant, exposant son magnifique décolleté, et présenta une main gracile à Geralt pour qu'il l'embrasse avec courtoisie.

C'est la mention de Lucrétia qui changea la donne. Ziegler se ficha tandis que Rebecca ne se séparait pas de son sourire.

- "Il n'y a bien que dans vos offices du Stirland que ce nom est inconnu." lâcha Adolf, méprisant. "La baronne Von Shwitzerhaüm est une criminelle, un monstre à qui de bons chevaliers vont bientôt donner la chasse. Votre question idiote a trouvé réponse, vous pouvez disposer, maintenant. Vous m'importunez. Et il n'est jamais sage de m'importuner."

Rebecca posa une main sur l'avant du couturier et prit la parole, jouant avec l'une de ses lourdes boucles blondes.

- "Vous êtes bien cavalier pour un commerçant." dit-elle à Geralt en lui offrant un grand sourire, dévoilant ses dents blanches. "Laissez moi vous poser une question en retour : pourquoi vous intéressez vous à cette abjecte créature qu'est la baronne de Bratian ?"
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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L'arrivée de Geralt n'était nullement du goût de Ziegler, qui pour autant, sembla prendre en compte la mise en garde du chasseur de monstre, concernant son valet. Le serviteur voyant que son maître ne semblait nullement avoir besoin de ces services, détourna le regard, et reprit sa fonction de sentinelle à la manière d'une statue de pierre.
Le couturier dévisagea l'ex chevalier corbeau, ne semblant le considérer que comme une vermine ennuyante, dont il désirait se débarrasser au plus vite tant elle était collante.

Mais, ce ne fut nullement le mépris de l'homme à son encontre qui l'interpella, en effet, la femme qui siégeait aux côtés du couturier sembla intriguée par l'arrivée du chasseur de monstre. Ne détournant plus son regard, les yeux de la belle plongèrent dans ceux de Geralt pendant de longues secondes, pas un mot ne fut échangé et pour autant, la lueur d'intelligence se reflétant dans son regard couplé à la beauté qui se dégageait d'elle, suffire à troubler l'espace d'un instant le loup blanc... Un mélange de désir et de crainte qui ne pouvait signifier qu'une chose : Derrière ce visage d'ange, se cachait une personne des plus dangereuses...
Toute souriante, elle se présenta alors comme étant Rebecca von Menzel... Ainsi Geralt venait de trouver le potentiel deuxième point de contacte que L'elfe Melianor lui avait désigné. Lui tendant la main avec grâce, Geralt l'embrassa comme cela se faisait lorsque une dame de rang noble le demandait.

Alors que Ziegler continua à se montrer toujours plus agacé, Rebecca elle scruta le loup blanc, comme cherchant à sonder son âme, le chasseur de monstre avait la mauvaise sensation que le masque qu'il portait ne dissimulait en rien l'homme qu'il était devant elle.
L'énonciation du nom de Lucrétia eut tout de même l'effet escompté, le couturier ne parvenant pas à cacher sa surprise et les mauvais souvenirs que semblaient lui rappeler l'évocation de cette femme, tandis que Rebecca elle, continua à afficher un sourire des plus troublant.


"Des chevaliers..." Il resta silencieux en sachant très bien qu'on faisait allusion ici aux membres de L'ordre de la couvée du corbeau "Vous parlez des mêmes hommes qui durant des années voyaient se pavaner cette criminel sous leur yeux sans jamais avoir conscience de sa vrai... Nature?... Il faut croire que même des institutions respectées et anciennes ne soit pas forcément les mieux placés pour effectué ce genre de... Traque... "

Quoiqu'il en soit, les propos de Ziegler ne firent en rien avancer l'enquête de Geralt, pire encore le couturier voulait abréger cette discussion qu'il considérait comme pure perte de temps. Heureusement, Rebecca s'interposa, faisant signe à Ziegler de se taire, chose qu'il fit sans broncher... Ainsi elle prouva ici son autorité, prouvant qu'elle était seule au commande.
De son sourire charmeur, elle voulu en savoir plus sur ce pseudo commerçant semblant s'intéresser de prêt à la vampire Lucrétia.
Geralt jaugea son interlocutrice... Elle ne semblait nullement croire le rôle de commerçant qu'il cherchait à se donner, tout comme elle ne croyait pas les raisons citées plus tôt par Geralt disant qu'il cherchait à retrouver la noble impérial pour une histoire de dette...

Que faire... Continuer dans un mensonge qui ne semblait nullement prendre... Ou bien entrer dans le jeu de Rebecca en espérant sortir gagnant de potentiel négociations avec la chaotique... Si jamais Geralt n'avait eu dans l'idée de venir à cette soirée pour marchander, un précepte lui traversa alors l'esprit : L'ennemi de mon ennemi est aussi mon ami...

Le regard charmeur et enjoué du loup blanc laissa alors place au regard sombre et ténébreux qu'il affichait d'ordinaire, un changement qui ne manqua pas d'interpeller ces deux interlocuteurs.


"Votre vivacité d'esprit n'a rien à envier à votre beauté envoûtante Mademoiselle von Menzel...

Après tout, inutile de forcément participer à une soirée comme la notre pour porter constamment un masque... Lucrétia cachait sa véritable nature... Pouvons nous lui reprocher ceci alors que vous et moi faisons de même ? "


Il rendit un sourire à Rebecca qui sembla s'amuser de ce petit jeu qu'elle voulait mener avec le loup blanc, avant de finalement se décider à répondre à la question de la pulpeuse jeune femme

"Disons que Lucrétia... Possède quelque chose qui m'est cher... Et je compte bien le lui reprendre... Qu'importe le prix."

Il préféra ne pas en dire plus, craignant que quelques oreilles indiscrètes dans la salle ne cherche à capter la conversation.

" Mademoiselle von Menzel... " Il inclina la tête en signe de respect"Si ma compagnie peut vous être agréable, j'aimerais dans ce cas vous demandez un entretien privé... Sans masque ni artifice du genre bien sûre... Je ne doute pas que nous ayons des choses à nous dire, sans compter que..." Il se tourna vers le couturier" Il semble que ma présence ne soit pas du goût de tout le monde, il me serait donc regrettable de continuer "d'importuner" Her Ziegler... "
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Re: [Geralt] Le mirage III

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Adolf Zigler s'offusqua et s’apprêta à congédier vertement le Loup Blanc, mais Rebecca le calma à nouveau d'une discrète pression sur l'avant-bras et se pencha vers son oreille pour lui faire une confession, lui léchant fugacement le lobe avant de se redresser, tout sourire. Le tailleur garda son expression mécontente, fusillant Geralt du regard, puis se leva et disparu dans le couloir le plus proche, son menton poudré tenu bien haut.

- "Vous avez raison, Herr Kirk. Nous serons plus à l'aise pour discuter dans un endroit discret." acquiesça la noble en dressant sa main délicate pour que Geralt l'aide à se relever. "Offrez moi votre bras et laissez moi vous guider."

Elle passa son bras dans celui du chevalier déchu et l'emmena vers un couloir adjacent, moins éclairé et où il n'y avait pas de convives. Les bruits de la fête s'éloignaient derrière eux à mesure qu'ils s'enfonçaient dans la Maison des Rosiers.

- "Comme vous êtes fort !" minauda Rebecca en tâtant le biceps de Geralt. "Qui eut cru qu'un marchand puisse être bâti comme un bûcheron." Son parfum était lourd et entêtant.

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La jeune femme lui fit monter un étroit escalier en colimaçon, débouchant sur un autre couloir. Désormais, nul invités ni valets. Ils étaient seuls, et quelques rares bougies éclairaient le passage décoré de peintures et de vases précieux. Elle tourna la poignée d'une porte et ils entrèrent dans un petit boudoir tout à fait charmant. Quelques chandeliers en argent projetaient une lumière diffuse, chancelante car les bougies n'avaient pas été changées depuis le début de la soirée. A travers les carreaux opaques d'une haute fenêtre fermée, on pouvait voir les toits tuilés du Geltwold sous la lueur blafarde des lunes jumelles.

Rebecca, referma la porte derrière eux, se défit du bras de Geralt et s'avança vers l'un des grands rideaux pourpres qui encadraient la fenêtre, jetant un regard malicieux au chevalier.

- "J'espère que vous n'escomptez pas me suivre !" dit-elle avec un rire cristallin avant de le planter là et d'aller se cacher derrière le rideau.

Et là, sous les yeux de Geralt, fusèrent depuis le rideau le masque de la belle, son grand chapeau, le gros noeud de sa robe, et tout un attirail de juppons et de dentelles raffinés. Rebecca continua à parler depuis sa cachette.


- "Voyez-vous, cher Marcus, nous sommes dans une situation similaire. En effet, et par un malheureux hasard, Lucrétia von Schwitzerhaüm m'a aussi, dans sa fuite, dérobé quelque chose. Quelque chose de très précieux, que j'entends bien récupérer. La bougresse semble s'être évaporée ... du moins, c'est ce qu'elle veut faire croire. Mais il n'en est rien." La lourde robe de Rebecca vola depuis le rideau pour retomber sur le sol avec un bruissements de soieries précieuses. "Je vais vous épargner les détails de mon chagrin, mais figurez-vous que j'ai des amis. Et que ces amis ont des ennemis. Ces ennemis ont voulu nuire à mes amis, j'ai donc naturellement aidé ces derniers. Rien de bien compliqué, vous en conviendrez. Je ne sais pas si vous avez beaucoup d'amis, Markus, et si ce n'est pas le cas je ne peux que vous conseiller de vous en faire ... Cela peut parfois s'avérer très utile, surtout lorsque vous avez des ennemis." Ses propos semblaient presque incohérents.

Le rideau remua et s'écarta lentement pour dévoiler la jeune femme. Elle était là, devant Geralt, engoncée dans une lingerie pour le moins minimaliste : un corset rose pâle joliment noué dans son dos et des bas transparents retenus par des jarretelles en cuir. Ses formes n'étaient que perfection, et son visage divin parachevait l'oeuvre qu'était son corps. Elle passa un doigt sur ses lèvres pulpeuses en jetant un regard ardent à Geralt et s'avança vers la fenêtre d'un pas de chatte, faisant rouler ses fesses admirablement rebondies. Elle ouvrit l'embrasure en grand et se pencha vers l'extérieur, laissant l'air frais embrasser sa peau de pêche tandis qu'elle jetait un oeil invitant vers Geralt par dessus son épaule. Dans son dos, un immense papillon était tatoué et coloré.


- "Les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Voulez-vous être mon ami, Marcus ?"

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Re: [Geralt] Le mirage III

Message par Geralt »

Une tension palpable naissait entre le chasseur de monstre et la belle noble, l'un et l'autre se jaugeant du regard, comme capable de lire mutuellement dans le jeu de l'autre : D'un coté une femme de haute naissance qui dans l'ombre n'était qu'une chaotique totalement dévoué au Dieu du plaisir, et de l'autre, un pseudo commerçant en réalité tueur de créature, criminel recherché et dangereux...
Ce bref moment silencieux et intense n'échappa pas au couturier, dont l'expression facial se figea sur un sentiment de rage à l'encontre du dénommé Markus. Était ce dû à l'audace dont faisait preuve l'homme masqué, en désirant un entretien privé avec une des personnalités les plus influente de la ville ? Où bien le loup blanc pouvait il déceler chez Ziegler, le poison de la jalousie ? Ces projets avec la belle venant d'être balayés en quelques secondes à peine par un homme qu'il y a peu encore, il ne connaissait pas...
Quoiqu'il en soit, montrant une nouvelle fois l'autorité dont elle bénéficiait à l'égard de son compagnon, Rebecca lui fit signe de ne pas dire un mot, lui susurrant quelques mots qui sans l'ombre d'un doute, servirai à récompenser sa patience lors d'une autre nuit et dans un autre lieu... Gardant son sourire charmeur, la noble se décida à jouer le jeu du chasseur de monstre, acceptant de le mener dans un endroit plus tranquille et plus propice à d'éventuels discussions privés.
Lui tendant le bras, Geralt s'en empara, l'aidant à se lever du divan où elle s'était installé plus tôt. Ils marchèrent donc ensemble, l'ancien chevalier corbeau se laissant guider par la jeune femme, qui le conduisit à travers les couloirs du manoir aux rosiers, sous les yeux des quelques convives qui purent les apercevoir ensemble.
Plus ils avançaient, plus les bruits de la fête s'éloignèrent, Rebecca profitant de ce moment de tranquillité pour tâter le bras de Geralt, non sans s'amuser de le complimenter sur l'ironie de voir un marchand posséder une telle carrure. S'amusant de ce compliment, il la salua en guise de remerciement d'un mouvement de tête, non sans ignorer qu'il était persuadé que dès le moment où elle avait posé les yeux sur lui, elle n'avait jamais cru une seule seconde à cette histoire de commerçant venu la rencontrer... La lueur de malice dans les yeux de cette femme ne laissait aucun doute sur le fait qu'il n'était nullement aisé de parvenir à la berner.

Le loup blanc s'était lancé un pari des plus risqué en demandant cette entrevu pour sûre.

Marchant en compagnie de la jeune femme, les charmes dont elle était pourvu ne laissèrent nullement indifférent le chasseur de monstre. La sachant comme étant une ennemi naturel, lui qui depuis toujours s'était donné le titre : d'épée pourfendant l'obscurité... Naissait pourtant en lui un sentiment de désir des plus ardent... L'excitation de l'inconnu peut être ? Quoiqu'il en soit, lorsque le parfum enivrant de la jeune femme vint s’incruster dans ses narines, plus qu'un simple désir... C'était désormais l'idée de la posséder qui le tiraillait ...
Arrivant devant la porte de ce qui devait être une chambre, le petit couple pénétra à l'intérieur, le loup blanc étant désormais dans une salle éclairée de quelques chandeliers, plongeant la salle dans une pénombre des plus inquiétante, la jeune femme lui lâchant alors le bras, jouant de ces charmes en observant son invité d'un regard enflammé, avant de s'éloigner et de se dissimuler de sa vue derrière un rideau, où elle fit mine de jouer le rôle de la jeune fille pleine d'innocence, se refusant de croire que l'homme qu'elle avait invité dans ces appartements, ne puisse avoir l'idée de tenter de la suivre pendant qu'elle se mettait dans une tenue plus... légère...

Cette malice ... Ce jeu du chat et de la souris... Où cette femme cherchait à lui faire baisser sa garde grâce à ces dons de séduction... Pour autant le loup blanc s’exécuta sans un mot quand à sa demande, observant le spectacle auquel Rebecca se donnait, commençant à retirer les nombreux atouts dont elle s'était affublée le temps de cette soirée, la lumière de la lune se reflétant à travers la fenêtre de la pièce, le loup blanc ne pouvant qu'imaginer les courbes voluptueuses de Rebecca dont on pouvait discerner l'ombre à travers le rideau qu'elle utilisait pour se masquer à la vue du chasseur de monstre...
Malgré l'instinct de survie hors pair qu'avait su acquérir le loup blanc à travers les années, ses sens étaient ici troublés... L'idée de se laisser tenter par cette femme germa dans son esprit, doux poison qui se propageait en lui avec cette seule idée : Goûter ce fruit qui lui était pourtant formellement interdit au risque de se mettre en danger...

Heureusement ses pensées dévorantes furent soulagées quelques instance lorsque la noble se mit à lui conter l'étrange coïncidence qui résultait de leur rencontre : La vampire Lucrétia possédant également quelque chose qui était chère à la noble de Talabheim... Elle sous entendait qu'elle ferait tout pour récupérer son bien responsable de ce qu'elle nomma : Du "chagrin"...
Parlait elle ici d'un objet ou bien d'une personne ? N'ayant pas énoncé une seule fois le nom des De Soya... Geralt ignorait tous des liens qui unissaient Karla au culte de Slaanesh de cette ville... Aussi n'était il pas impossible que Karla et Rebecca n'aient pu être un jour été des connaissances ? Mais alors... Pourquoi aider à sa libération pour ensuite la laisser s'échapper en compagnie de la Lahmiane ? Une nouvelle fois il manquait des pièces du puzzle au chasseur de monstre, mais tout portait à croire qu'il était en mesure ici de les réunir pour enfin comprendre quels projets le chaos réservait à son ancienne protégée. Mais pour obtenir de telles informations... Quel serait le prix à payer ?

S'échappant de son rideau, elle se dévoila aux yeux de Geralt sous une tenue des plus légère, laissant ces formes et ces courbes parfaites à sa vue... Son visage d'ange la rendant si belle, qu'il était certain que sa beauté aurait pu être le fruit d'un conflit entre différents seigneurs désireux de la posséder...
Le loup blanc la dévora du regard, tandis que peu à peu, l'idée de tout abandonner pour elle lui traversa l'esprit... Qu'importe l'Ordre, qu'importe le chaos, le bien et le mal... toutes ces conneries... Du moment qu'il pouvait obtenir cette femme... Rien que pour lui... Rien qu'une nuit...
Oui... Il n'avait qu'une chose à faire, la rejoindre dès maintenant, qu'importe le prix... Et la faire sienne...
Peu à peu, il sentit des pulsions monter en lui... A la manière de la colère et de la haine dont il avait fais preuve à l'encontre de Tito et de Sergueï lorsque seul la vue du sang et le pouvoir de donner la mort avait su le satisfaire... Ici face à Rebecca, à la manière d'un animal enchaîné et résistant à ses instincts les plus primaires, seul l'idée de s'abandonner tout entier au désir qu'elle faisait naître chez lui était susceptible de combler cette faim insatiable qui le tiraillait au plus profond de son être...

Durant une seconde de lucidité, il détourna son regard de celui de la belle créature l'invitant à le rejoindre, pour observer la porte de sortie derrière lui... Mais son esprit s'amusa à laisser Karla du temps où elle était enfant, apparaître devant ses yeux, la jeune fille l'observant dans un mutisme total... Lui portant un regard si triste et si emplit de colère... Qu'il fut comme une révélation pour le chasseur de monstre... Il murmura alors à l'encontre de la jeune fille :


***Pour toi... Qu'importe le prix...***

Un chemin s'en retour, tant qu'il pouvait permettre à Geralt de retrouver Karla, voila la voie qu'était devenu celle du loup blanc...

Reportant toute son attention sur Rebecca, le loup blanc s'amusa à sourire, tandis qu'on pouvait lire dans ses yeux, une noirceur qu'il n'avait plus affiché depuis longtemps, tout du moins depuis l'époque qui l'avait vu devenir l'un des potentiels fils du maître vampire Agabius.
Retirant son chapeau et son masque, Geralt se dévoila alors ici au grand jour, effectuant une nouvelle révérence à l'encontre de la noble avant de dire :


"Un ami... et bien plus encore...Il semble que vous ayez pris mes mots au pied de la lettre Rebecca... Ni masque, ni artifice n'est ce pas ? Dans ce cas, permettez moi de me présenter à nouveau : Geralt, surnommé le loup blanc, chasseur de vampire, criminel recherché, un fantôme du passé... Je vais ici oublier les nombreux titres dont on aime m'affubler dans l'Empire, même si je ne doute pas que... Au vue de votre rang, mon histoire ne vous soit pas totalement inconnu."

Il s'approcha alors d'un pas léger de la jeune femme, n'ignorant nullement le danger qu'elle pouvait représenter, notant au passage à l'aide de ses sens, qu'aucun soldats, ni serviteurs... Ne semblait se trouver dans le couloir où donnait la seule porte de la pièce... Rebecca était venu entièrement seule ici... Preuve qu'elle ne semblait nullement craindre son invité, ne la rendant de fait que plus dangereuse encore.
Il se tint alors derrière elle, à seulement quelques centimètres de la peau de son corps, à la manière d'un feu si attirant, mais tellement dangereux si on venait à le toucher...


"Le chagrin serait donc le pire de vos maux à l'encontre de Lucrétia ? ... Ne serait ce pas plutôt celui de la vengeance qui vous motive ici ? Je sais qui vous êtes Rebecca... Ceux que vous représentez, et qui sont vos... amis...

Vous n'êtes pas femme à agir sans but... Contrairement à Monsieur Ziegler, il semble que cette identité de commerçant que j'ai tenté de m'inventer ne vous ai jamais convaincu n'ai je pas raison ? Le regard que vous m'avez porté lors de ma présentation ne m'a nullement échappé vous savez...

Malgré cela..."


Il laissa alors glisser son doigt le long du bas du dos de la jeune femme, remontant le long de son tatouage et de sa peau pour finalement arriver au niveau de sa nuque, tout en approchant son visage au niveau de son oreille et de murmurer ces mots tout en enveloppant le cou de la jeune femme avec les doigts de sa main et d'y exercer une légère pression susceptible de gêner légèrement sa respiration.

"Vous avez accepté de me voir seul... Ni soldat, ni garde du corps... Est ce l'excitation du danger et de l'inconnu qui vous émoustille ? Alors qu'il me suffirait d'une simple pression pour vous brisez le cou..." Il resserra alors sa prise un peu plus fort, avant de la relâcher de son étreinte. et de reprendre : "Vous êtes si belle... Aussi ardente que le feu lui même... Tandis que mon cœur et mon âme sont aussi froid que la glace. Des opposés et pourtant destiné à s'attirer... Je dois l'avouer, l'idée de m'abandonner aux milles vices qui me traverse l'esprit à votre encontre est des plus tentante... Mais je sais aussi ce que cela représente... J'ai peur mademoiselle Von Menzel de ne pas être un animal aussi docile que ce cher Ziegler hélas..." Il ne put s'empêcher d'afficher un sourire moqueur en repensant au couturier.

Tandis que la main du loup blanc se dirigeait peu à peu vers la poitrine pulpeuse de la noble, il continua à susurrer dans l'oreille de la jeune femme, n'oubliant pas les raisons qui l'avait poussé à demander cette entrevu.

"L'Ennemi de mon ennemi est mon ami... Une phrase pleine de bon sens. Durant toute ma vie, j'ai servi les vivants pour vaincre les morts. Au prix de nombreux sacrifices... Je suis devenu l'homme que je suis : Un chasseur de vampire hors pair, une des meilleurs lame de l'Empire dit on. Pourtant... Je découvre la stupidité de mon existence aujourd'hui : Découvrant que des vampires comme la Baronne de Bratian, tire les ficelles depuis les plus haute instance de l'Empire à la vue de tous, protégé par les mêmes personnes qui durant toute ma vie m'ont demandé de l'aide.

Le conflit du bien et du mal... Tout ceci n'est qu'une question de point de vue et au final : la fin justifie les moyens n'est ce pas ?"


De sombres pensées traversèrent alors l'esprit du loup blanc, comme si depuis le début, toutes les personnes qu'ils avaient pu perdre, maudissant alors la fatalité qui aimait le frapper, n'avaient été en réalité que des sacrifices destinés à lui ouvrir les yeux et lui faire comprendre la stupidité de la lutte qu'il avait depuis toujours mené... Aveuglé par les préceptes enseigné chez les chevaliers corbeaux, il ne comprenait que aujourd'hui la réalité de son combat : Être prêt à tout et faire ce que personne n'osait faire... Pour finalement instaurer sa propre vision des choses...

"L'Ordre de la couvée du corbeau va se lancer sur les traces de Lucrétia... Une idée à vous peut être ? Les tenir informer de la situation pouvait certes sembler judicieux Rebecca mais... Si l'Ordre parvient à retrouver la baronne, en plus de la détruire, ils détruiront aussi ce que la Lahmiane vous a pris...

De fait..."
Il approcha son visage de la jeune femme, ses lèvres n'étant plus qu'a quelques centimètres de celle de la chaotique.

Dîtes moi où je peux trouver Lucrétia... Sa tête sera votre récompense, et comme dans tout marché, je ne demande que votre aide et votre appui en échange.
Je ne suis pas votre ennemi. Et votre prix sera le mien"


Un marché, voila ce que Geralt cherchait à passer ici. Mais contre une femme de pouvoir qui plus est fidèle d'un Dieu sombre... L'idée aussi tentante semblait elle d'imaginer une créature comme Lucrétia mourir de la main de Geralt... Suffirait elle pour passer un pacte ?
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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 05 août 2019, 20:04, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Re: [Geralt] Le mirage III

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Rebecca se retourna pour faire face à Geralt, exposant sa cambrure alors qu'elle s'appuyait contre le bord de la fenêtre, bras étendus de chaque côté d'elle. Un sourire carnassier barrait son joli visage.

- "Le Loup Blanc ... Un criminel hautement recherché, un traître à la nation, un parjure du Noble et Chevaleresque Ordre du Repos Mérité ..." Elle se mordit la lèvre inférieure jusqu'au sang en gémissant. "Bien plus excitant qu'un simple prêteur sur gages, j'en conviens ..."

Elle ne broncha pas lorsque l'ancien Chevalier-Corbeau referma la poigne sur sa gorge, bien au contraire. Ses grands yeux ourlés de noir papillionnèrent avec délice.

- "Vous êtes ... vraiment ... un homme passionnant." dit-elle en déglutissant difficilement jusqu'à ce que Geralt relâche sa prise, tandis que ce dernier se révélait dans toute sa noirceur.

Maintenant qu'il se tenait tout proche d'elle, lui sussurant à l'oreille, elle laissa ses mains courir sur le torse du Loup Blanc pour défaire à toute hâte les boucles et les lacets de son costume de bal.

- "Mes petits oiseaux m'ont bien informé : la Couvée du Corbeau sera à Talabheim en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, désormais." souffla-t-elle, le ton saccadé par l’excitation à mesure qu'elle déshabillait le chasseur de monstres. "Or il s'avère que tu as raison ..." Elle fit courir ses doigts sur les cicatrices qui barraient le visage de Geralt avant de lui griffer la joue avec ses ongles effilés, sa bouche brûlante à quelques centimètres de celle de Geralt. "... si les chevaliers mettent la main sur Lucrétia, ils détruiront tout par le feu ... Et cela, je ne peux le permettre. C'est pourquoi mes petits amis et moi, nous allons les suivre discrètement ... et lorsqu'ils nous auront mené au but ... Nous prendrons tout ... Tout ..." murmura-t-elle d'une voix douce.

Elle écarquilla soudain ses grands yeux et recula la tête, le menton presque tremblant. Ses pupilles brillaient et sa langue humide s'agitait entre ses lèvres pulpeuses.

- "Accompagne nous, Geralt ! Viens avec nous, nous allons tellement nous amuser ... Deviens notre ami, et tu auras ce que tu désires." Elle le gifla soudainement, avec une violence rare. "Et maintenant prends moi ! Prends moi comme la vilaine pécheresse que je suis !" cria-t-elle en se retournant à nouveau face à la fenêtre, passant la tête à l'extérieur, vers les toits de la ville et la nuit, tandis qu'elle collait ses fesses à la fermeté incroyable contre le bassin du Loup Blanc. "Je veux que tout Talabheim m'entende hurler de plaisir ! Prends moi !" Elle était hystérique !

C'est là, alors que Rebecca était déjà en train de gémir en pensant à ce qui allait suivre, qu'une voix résonna dans la tête de Geralt, la même qui l'avait supplié d'assassiner le passeur du Taalbastion.

Geralt, mon Geralt, ne fais pas ça ... Ces gens, ils me veulent du mal. Ce n'est pas Lucrétia qu'ils veulent, c'est moi ! Geralt je t'en conjure, ne cède pas ... Ils me feront souffrir ... Ils voleront mon âme, la tortureront pour l'éternité ! Protège moi, Geralt. Tue la tant que tu le peux ... Tue la !
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Re: [Geralt] Le mirage III

Message par Geralt »

Rebecca le dévora des yeux, le loup blanc pouvant lire à l'intérieur de ces pupilles, cette folie qui s'était emparé de tout son être, un état second, où elle se laissait consumer par le désir brulant qui s'engouffrait à travers la moindre parcelle de son corps si parfait… La révélation de l'identité de Geralt ne fit que l'émoustiller toujours un peu, jeune noble effarouchée qui ces derniers temps n'avait pu que se satisfaire de quelques nobliaux vantard et trop peu imaginatif. Non… Cette fois ci elle avait devant elle un homme dont le regard inspirait la peur, la musculature du chasseur de monstre le mettant à son avantage, chaque cicatrice sur celui ci pouvait raconter une bataille… Une odeur de sang émanait de l'homme aux cheveux blanc, pour le plus grand plaisir de Rebecca qui ne désirait qu'être dompté par celui dont les crimes dont on l'affublait avait été porté depuis bien longtemps à sa connaissance…

Envouté par la créature tout droit sorti d'un fantasme, la lumière de la lune se reflétait sur sa peau blanche et douce, se courbant à la manière d'un serpent, elle s'empressa de détacher les attaches du costume de l'ancien chevalier corbeau, sa respiration accélérant tant elle était désireuse de voir son hôte céder, et s'offrir totalement à elle.
Geralt de son coté ne bougea pas, perdu dans le regard de la belle, tandis qu'il laissa ses mains glissés le long des courbes de la noble de Talabheim. Rebecca s'exprima alors sur ce qu'elle projetait de faire, dévoilant le début du plan que les cultistes de Slaanesh semblaient avoir longuement préparé dans l'ombre… Il semblait donc que la traque de Lucretia et de fait de Karla avait déjà commencé… L'Ordre de la couvée du corbeau n'étant ici qu'un pion que les forces du chaos avaient décidé d'utiliser pour s'offrir une force de frappe supplémentaire à l'encontre de la vampire, sans compter que le réseau d'information et les talents de traque dont bénéficiait l'Ordre de chasseur de vampire saurait sans l'ombre d'un doute être des plus efficace pour parvenir à retrouver avec précision le lieu où la Lahmiane avait fait le choix de se terrer.
L'inquiétude où le doute pouvait il se lire dans les yeux du loup blanc en imaginant le triste destin qui pourrait attendre ses anciens frères d'arme si ils se retrouvaient plongés au milieu d'une guerre entre chaos et non vie ? Pas du tout… Ces yeux ne trahissaient que le désir qui brûlait en lui pour la femme qu'il tenait désormais entre ses doigts.

Où était l'honneur ? Où était la moral ? Où était l'instinct de survie ? Geralt venait de tout balayer, non pas par simple caprice, non pas pour juste profiter d'une nuit de milles plaisirs avec la femme devant lui dans le seul but d'assouvir ses plus viles fantasmes… Non… L'enchainement des évènements étaient murement réfléchis… La triste vérité était là : Aussi fort pouvait il être, aussi doué était il… Le mal rongeant son corps commençait peu à peu à vaincre sa volonté… Rebecca avait vu juste dans ces propos, parfois mieux valait pouvoir compter sur quelques amis, surtout quand on avait des ennemis… L'ennemi de Geralt lui… Était le monde entier !
Les vampires… L'Ordre… Chaque camps était désireux de s'assurer une victoire total sur l'autre, un long cycle de conflit entre vivants et morts, durant depuis des millénaires, avec ces réussites et ces échecs… D'un coté la lumière cherchant à détruire les ténèbres, pour s'assurer une vie meilleur, de l'autre l'obscurité cherchant à s'emparer de tout dans le but d'assurer sa domination total… Ces combats n'étaient plus ceux de Geralt désormais…

Non… Toute sa vie, il avait obéit à des préceptes totalement faux, abusé par les vivants, mais aussi bien par les morts, lui qui avait tant sacrifié, avait enfin compris, que toutes ses actions n'avaient nullement participé à améliorer ne serait ce qu'un peu ce monde depuis longtemps condamné en réalité... Plus de code ! Plus aucune règle… Geralt se laissa alors porter par la noirceur de ses émotions, repensant aux êtres aimés qu'il avait perdu… La rage s'empara de lui, l'envie de donner la mort, le désir de posséder Rebecca pour toujours… Un tourbillon de sentiment se déversant en lui pour consumer entièrement son cœur et son âme.
Et dans cette obscurité si douce et si terrifiante qu'il acceptait désormais pleinement : un dernier soupçon de lumière nommé Karla… Qu'importe les sacrifices, qu'importe si il devait pour parvenir à la rejoindre offrir son âme aux Dieux sombres, alors soit… Tout sacrifier pour espérer pouvoir tout réparer. Cet objectif aussi fou pouvait il être était il réellement encore celui du loup blanc ? Ou bien celui d'un esprit brisé par le désespoir d'une vie pleine d'atrocité bien trop longtemps mené ? Nul n'aurait su le dire…

Rebecca se laissa alors aller à ces plus bas instincts, ne désirant plus qu'une chose, que Geralt puisse la faire sienne ici et maintenant, devant la ville entière si il le fallait. La jeune femme s'abandonna à lui, dans une position des plus expressive, elle était ici la fidèle dépravée du Dieu des plaisirs, capable de tuer juste pour qu'un homme accepte de s'occuper d'elle.

C'est alors qu'une voix raisonna dans l'esprit de Geralt… Cette même voix qui depuis son retour dans l'Empire, aimait se délecter des nombreuses phases de rage dont était victime le loup blanc… Un appel au sang et au meurtre… A l'encontre de la noble… L'idée lui traversa l'esprit un long moment s'imaginant la briser en deux aussi facilement qu'un enfant pouvait s'amuser à casser une brindille… Le doux son des os s'écrasant sous sa force le fit frissonner…
Oui… Oui… La voix avait raison… Comme tous les autres, Rebecca et ces amis pourraient être tôt ou tard un danger pour son ancienne protégée… Il pouvait les détruire ici et maintenant, rassemblés dans leur fête, Geralt n'avait cas faire pleuvoir le feu et l'acier sur ces ordures… Karla ne pourrait que lui en être reconnaissant… Le chaos… La non vie… Geralt s'imagina alors voir le monde brûler par sa faute : Rependant désormais sa propre vision de la justice…

C'est alors que le temps se figea pour lui, et qu'il se retrouva plongé dans les tréfonds de son esprit. Un endroit humide, froid et sombre, où un immense corbeau le dominait du ciel… Une porte se dessina alors à l'horizon et il se dirigea vers elle, avant de se rendre compte qu'il possédait maintenant une torche dans sa main gauche.
Arrivant devant l'immense porte ornée de motifs divers et variés, il ne lui fallu que quelques secondes pour la reconnaître… L'entrée du Royaume de Morr… La barrière entre le monde des vivants et celui des morts…
Le corbeau le jaugea d'un regard sévère et froid, mais pour ôtant Geralt ne le craignait pas… Il savait pourquoi il était ici… Un choix… Il devrait faire un choix…


***Toute ma vie ... Tu n'as fais que me juger... Et aujourd'hui tu me juges encore…*** Un rire sinistre émana de lui, la lueur dans ses yeux n'augurant rien de bon, on avait l'impression de voir une sorte de substance noir se propager dans le blanc de ses pupilles, à la même manière du temps où la corruption vampirique d'Agabius s'était propagé en lui... Mais ici... C'était quelque chose de bien plus sombre et de bien plus terrifiant qui était en train de le dévorer de l'intérieur.

***Toi... L'Ordre... Ce combat... Vous m'avez tous trompé ! Traqué de tous, ma vie est un enfer et pourquoi ? Pour rien... La non vie se joue des vivants, et les vivants ne méritent plus aucun salut !
Nathalie... Mendelev... Sannri... Même des ordures comme Tito... Elles n'ont jamais été mes victimes... Elles sont les tiennes ! Des sacrifices que je t'ai offert pour satisfaire tes désirs !
Et mes frères d'arme... Mes chers frères et soeurs ... Nous qui avons été les lames protégeant le monde de ces plus vils horreurs..Où étiez vous ?! Où étiez vous lorsque j'affrontais Sophie Von Carstein ? Où étiez vous lorsque le démon de Fiel était en train de décimer mon équipe ?! Où étiez vous ?!***


Sa voix raisonna dans le néant, sans que personne ne lui donne la moindre réponse... Le corbeau géant lui croassa trois fois, son horrible cri transperçant l'âme de Geralt, sans pour autant que celui ci n'arrête de déverser sa haine à l'encontre du Dieu qu'il avait auparavant juré de servir pour l'éternité :

***Non... Personne n'était là, ni toi, ni eux... Bloqué par vos conneries de neutralité, l'Ordre est devenu faible et couard... Mais moi... Moi je suis devenu fort... Plus fort que n'importe quel être vivant ! Et j'ai sacrifié jusqu'à mon corps pour arriver à mes fins... Et désormais... Je n'ai plus à t'écouter... C'est L'Ordre qui m'a fais perdre Karla autrefois... Je ne ferai pas à nouveau une telle erreur…***

C'est alors qu'il jeta la torche sur la porte, celle ci s'embrasant instantanément à la manière d'une forêt dévoré par un incendie vorace. Le corbeau hurla alors également, les flammes se mettant à dévorer son plumage, sous les yeux d'un Geralt consumé par la noirceur de ses plus sinistres émotions...

***Vois... Et observe... Le véritable visage de ton ancien enfant... Morr…***

La réalité se reforgea autour de lui, Rebecca se frottant contre son corps, suppliant Geralt, un sourire malsain se dessina sur le visage du chasseur de monstre, devant tant d'ardeur de la part de la jeune noble...
La tuer... Ou la posséder ?... Les deux choix étaient aussi tentant l'un que l'autre... Mais le désir que la cultiste amenait chez le loup blanc sembla bien trop fort pour qu'il accepte de s'en débarasser maintenant sans pouvoir profiter d'elle. Sans compter que l'utilité de son rang saurait être pratique pour atteindre l'endroit où pouvait se trouver Karla...
La colère qui émanait de lui, au lieu de la déverser sur Rebecca, il préféra user de la jeune femme pour mieux la contenir... L'utiliser elle et ces amis pour mieux les détruire une fois que leur utilité serait totalement éprouvée.

S'emparant avec fougue et rudesse de la jeune femme, il se décida à répondre à ces attentes, désireux de la combler à travers une nuit de mille plaisirs et milles vices...

Cette nuit là, sous les yeux de la ville de Talabheim entière... Un héros venait de disparaître... Mais un monstre ... venait de naitre...
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 07 août 2019, 22:22, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Geralt] Le mirage III

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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