[RP libre] Tihre Lirre et ses investissements

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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Orvasht
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Re: [RP libre] Tihre Lirre et ses investissements

Message par Orvasht »

Le grand minotaure commençais a s'impatienter. Voilà trop longtemps qu'il n'avais pas frapper quelque chose. La harde avais finit par se poser a leurs campement et les chef ainsi que le chaman était visiblement en réunion dans la tente de celui-ci. Le monstre, impatient d'en découdre, se demandait s'ils planifiaient une attaque. Il s'approcha alors de la tente en tendant l'oreille. Orvasht n'entendit qu'une bribe de conversation auquel il ne comprit rien. Prenant malgré tout son mal en patience le minotaure s’essaya lourdement en croisant les bras et grognant d’insatisfaction. Mais un minotaure n'est nullement patient...surtout Orvasht. Les ungors autour de la tente commençaient eux aussi a s'impatienter, voilà plusieurs minutes qu'il ni a aucun bruit, seulement le vent secouant les branchages et le feuilles des arbres. Insupportable !

C'est trop calme. Très contrarié, le minotaure releva, tapant du sabot. Il fit alors passer sa tête par l'ouverture de le tente sans se gêner. Orvasht vit le chaman en pleine réflexion. L'homme bête souffla bruyamment ce qui fit sursauter et sortir de ses pensées le Bray. Il attrapa rapidement une plume et de l'encre et commençais a écrire. Le minotaure regardait fixement chaque mouvement du chaman. Plus vite ! Plus vite ! Plus vite !


"CHAMAN SE DÉPÊCHER ! ORVASHT VEUX COMBAT !"

Le chaman replongea ensuite dans ses pensées. Cela contrariait grandement le minotaure, qui grogna, ce qui rajouta de la pression supplémentaire a ce pauvre chaman. Le minotaure regarda alors tour a tour, plusieurs fois, le chef et le Bray. Visiblement, il fallais encore attendre...hors de question d'encore attendre. Si c'est ainsi, il irait tuer quelques ungor histoire de s'occuper. Mais au moment où cette idée lui traversa la tête, la chaman s'éclaircit la voix et parla enfin. Orvasht ne comprit absolument rien aux discours du chaman. Les seuls mots qu'il réussi a comprendre et retenir furent "Écraser" et "Dévorera".
Cela annonçais dans tout les cas une bataille non ?

Mais il ni eu pas de réaction particulière d'Orvasht. Il attendait simplement que la harde commence a bouger pour aller tuer des trucs. Le cochon brillant pris alors la parole. Il parlait de massacre. Magnifique ! Laissant le chef sortir, celui ci monta sur un rocher et hurla en parlant de massacre et de tueries, les dieux sont de leurs côtés ! Voilà, ça c'est du chef ! Il promet des combats ! Quand le cochon frappa un arbre de son arme, Orvasht fit pareil en hurlant a plein poumon de joie. Le vénérable conifère alla s'écrouler sur des ungors, qui heureusement pour eux, ils furent assez rapide pour déguerpir avant de se faire écrabouiller. Orvasht avait faim de chair fraîche et de combat !

Le chef s'approcha du minotaure en lui donnant des ordres simple. Il devait attendre un signal pour charger dans le tas et tout démolir. Orvasht commençais vraiment à apprécier ce chef.


"ORVASHT BIEN VOULOIR ATTENDRE ! SI C'EST POUR COMBAT ORVASHT TOUJOURS ÊTRE PRÊT ! MAIS ORVASH VEUX BEAUCOUP VIANDE, ORVASHT FAIM !"

A ces mots le minotaure hurla en direction du ciel, que Khorne le regarde et le contemple. Une fois encore, son champion allais déchaîner toute sa fureur destructrice. Le sang coulera a flots, et les crânes s'empileront.
Orvasht voie du champion minotaure

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ORVASHT FORT !

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Karphaos
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Re: [RP libre] Tihre Lirre et ses investissements

Message par Karphaos »

Le vent soufflait et faisait trembler les feuilles des arbres et des broussailles qui gardaient la harde, il rapportait une odeur de sang frais et de bois en train de brûler jusqu’aux nasaux des hommes-bêtes et le bruit provoqué par le fracas des armes et les cris des combattants et des mourants. Ses odeurs et ses sons excitaient les mi-humains et le Minotaure qui commençaient à râler que quelqu'un les aient devancées et que leur chef n'ordonnait pas d'attaquer, ses derniers se seraient volontiers lancé dans la mêlée, mais le chaman lui avait rappelé qu'un serviteur des dieux utile se devait d’être prudent, Tihre avait donc envoyé Arzhogh, a la tête d'un petit groupe de tirailleurs, pour observer ce qui se passait à l’intérieur du village et la troupe de chasse attendait le retour de ses éclaireurs, qui revinrent peu de temps après leur départ pour leur révéler ce que tout le monde soupçonnait, une harde rivale d'une centaine d'ungors et de gors, menaient par un bestigor immense et argenté, était engagée dans un combat à mort avec un peu moins de cent miliciens et de soldats impériaux. C’était là une aubaine inespérée pour Tihre, il pourrait terrasser un concurrent à la course pour dominer le monde et rassembler les survivants qui le suivaient pour agrandir sa propre troupe, il élabora alors une tactique avec le bourreau et le chaman pour prendre au dépourvu les combattants, mais l'attente était bien trop longue pour Orvasht qui bondit des arbres en hurlant son impatiente, sa rage et sa faim, avant de foncer furieusement vers la porte de la palissade enfoncée et de charger dans le tas. Tous furent surpris par l'initiative du colosse et plusieurs ungors se mirent à lui emboîter le pas avant que le sanglier et que le pestigor ne puissent réagir, le doré maudit le bovin sanguinaire et les larbins indisciplinés qu'il se coltinait, il jura de les châtier de la manière le plus cruel possible et il se tourna vers le chaman.

T’as dit que le grand dévoreur, le comploteur et le sanguinaire étaient avec nous, chaman ! J’espère que t’as dit vrai !

Karphaos eut un instant d’hésitation. Son intuition lui dictait de fuir se combat et de quitter la région le plus vite possible, mais rapporter ses pensées au chef serait prendre le risque de perdre la face et la confiance du sanglier, ce qu’il ne pouvait se permettre de prendre.

Les runes ont parlé, grand chef. Les dieux sont ici et ils te regardent en ce jour glorieux !

Il n'en fallut pas plus au sanglier qui brandit son fléau en ralliant les ungors restants avec un cri de guerre en l’honneur de Kaot-let, avant de lancer l’attaque et pendant que le bray déployait ses ailes et prenait son envol.

Karphaos contemplait le carnage qui avait lieu sur la place du village. Le sanglier doré et le cerf bipède, toujours accompagné de ses fidèles et immondes cabots, rejoignirent le Minotaure qui était déjà en train de massacrer les bêtes rivales et les humains. Le chaman entama une descente pour se poser sur le toit d’un bâtiment qui était en train de prendre feu dans l’intention d’avoir une meilleure vue sur le massacre.

Les affrontements étaient d’une violence inouïe. Le bovidé géant écrasait, découpait et dévorait tout ce qui passait à sa portée, alliés comme ennemis, pendant que le porcinet à la peau étincelante se frayait un chemin jusqu’à son alter ego d'argent, suivie de près et protégé par Arzhoght et ses chiens qui charcutaient les audacieux qui voulaient attaquer Tihre par-derrière. Tout se déroulait à merveille, mais la douce mélodie des hurlements d'agonie des impies fut vite couverte par un son de cor qui venait des rangs des humains qui essayaient de se rassembler, son qui reçut en réponse les notes stridentes de plusieurs trompettes venant de l’extérieur du village. Le jeune bray tourna la tête en direct du portail dégondé d’où venaient ses notes désagréables et son sang se glaça lorsqu’il vit un millier de soldats impériaux, armes aux claire et étendard au vent, marcher en formation vers les arrières de sa harde.


Le piège s'était refermé sur eux et ce qui était une joyeuse boucherie se changea en une lutte désespérée pour survivre. Les hommes en armure furent chargés par un mélange d'ungors et de gors enragés, mais ces derniers furent accueillis par un mur de pique et de bouclier imperturbable. Face à ce changement de situation, Arzhogh rassembla autant d'hommes-bêtes que possible autour de lui et il mena une attaque sur les nouveaux venus, l'adorateur de Père Peste parvint à enfoncer les lignes et il commença à frapper avec ça lourde hache. Des mains, des bras et des têtes volaient autour de lui et les idiots qui essayaient de le prendre à revers goûtèrent aux crocs et aux griffes de ses chiens. Orvasht, lui, fut comme hypnotisé par une silhouette étincelante, un homme en armure de plates, armée d'une lance avec une longue lame et montée sur un cheval de guerre massif, qui dominait ses hommes et leur aboyait des ordres en continu. Le bovin dément abandonna le milicien qu'il était en train d'encastrer dans le sol pour charger le capitaine, sans prendre en compte qui il piétinait ou balayait sur son passage. Quant à Tihre, le chef incontesté du groupe profitait du chaos provoqué par la venue des renforts ennemis pour accélérer le pas, lui permettant d’engager sa cible dans un corps-à-corps sans pitié. Karphaos contemplait la bataille depuis son perchoir et il voyait le désastre s’aggraver à chaque seconde qui filait, il voulait s'enfuir et abandonner ses camarades à leur sort, mais il était incapable de bouger, une volonté autre que la sienne lui paralysé les membres. Il essaya également de canaliser l’énergie de l’autre-monde pour implanter la folie dans le cœur des humains, ou pour invoquer un démon qui pourrait les aider dans cette bataille perdue d’avance, mais comme pour ses bras, ses jambes et ses ailes, quelque chose l'en empêchait. C’est à ce moment-là qu'une des voix dans sa tête se fit entendre plus clairement que les autres.

Tu ne peux rien faire ! Rien ! Pas avec lui !

Une tache apparut dans les rangs des humains. Un homme en armure complète, d'un blanc immaculé, armé d'une masse et chantant des psaumes en l'honneur d’un faux dieu, c’était mis à briller d’une lumière malsaine, lueur qui disparut dès que le bray se focalisa sur lui.

Ses prières sont adressées à un être faible et pathétique ! Minable ! Lâche ! Mais sa foi le rend plus puissant que tu ne peux l'imaginer ! Qu’elle puissance ! Laisse-moi prendre le contrôle ! Oui ! Non ! MAINTENANT ! Abandonne-toi à moi ! ACCOMPLIE TA DESTINÉE !!!

Laissez-moi le contrôle, maîtres ! J’ai le pouvoir pour les vaincre et pour vous offrir leurs âmes !

C’est faux ! Mensonge ! Et tu le sais ! Oui ! Vous êtes perdu ! Regarde de près !

Karphaos chercha ce que ses maîtres voulaient lui montrer et il comprit bien vite quand ses yeux se posèrent sur ses trois camarades.
Il voyait Orvasht atteindre et frapper le noble lancier à cheval, mais ce dernier avait vu venir le coup et il évita la pince imposante du bovidé très facilement, il profita que le monstre soit emporté par son élan pour planter sa lance dans son ventre grassouillet, puis il fit un mouvement rapide vers le bas, ce qui ouvrit une grosse entaille par laquelle les intestins de la bête tombèrent au sol. Le Minotaure hurla de douleur et de rage, mais il ne s’avoua pas vaincu et il balaya l’horizon avec sa hache maudite, coupant les pattes du cheval qui s’écroula en hennissant de douleur, mais l’humain en armure était plus agile qu’il n’y paressait et il parvint à sauter de sa monture avant qu'elle ne touche le sol, il roula et sauta sur ses pieds, puis il profita d’une nouvelle ouverture pour planter son arme dans la gorge de son adversaire. La rage du bœuf le rendait insensible à la douleur et il fit quelque chose qui surprit le capitaine, il se laissa tomber à genoux, il avança sa gueule béante, enfonçant davantage l'arme d'hast qui transperça son coup robuste et fit se mélanger une importante quantité de sang à sa salive qui coulait généreusement, puis il arracha la tête de l'humain d'un coup de dent rapide. Le colosse fit comprendre à tous qu’il avait remporté ce duel en poussant un beuglement surpuissant, puis il laissa parler sa fureur en aplatissant encore et encore le cadavre décapité et sa monture estropiée en hurlant les quelques mots qu’il était capable de prononcer
« ORVASHT FORT ! ORVASHT APLATIR ! ORVASHT TUER ! ORVASHT ENFANT DE KHORNE ! ORVASHT LE PLUS FOOOOOOOOOOOOORT !!!!! » Puis il s'écroula sur la bouillie sanguinolente qu'il venait de faire, terrassée par les multiples coups de piques et d’épées des soldats qui l'encerclait.
Le chaman détourna les yeux et il observa Arzhogh, encerclé avec ses chiens et une poignée de ungors et de gors, par les humains. Ils éliminaient ceux qui avaient suivi le cerf blanc un par un, mais aucun n’arrivaient à approcher du meneur de ce petit groupe. Le bourreau faisait tournoyer sa lourde hache avec une force et une dextérité que Karphaos ne lui soupçonnait pas, il décapitait, démembrait, tailladait et éventrait avec la même grâce qu’une servante du maître du vice dans une orgie guerrière. La mort en personne l’accompagnait dans ce combat et les cadeaux du père de la pestilence étaient des compagnons aussi efficaces que le cervidé, mais il était certain que ce n’était qu’une question de temps avant que la centaine de soldats qui l’encerclaient ne le submergent, ils leur suffisaient de continuer à harceler les quatre compagnons en leur infligeant des blessures plus ou moins grave.


Tu ne peux les sauver ! Non ! Si ! Mensonge !

Karphaos détourna à nouveau son regard qu’il posa sur Tihre Lirre. Celui que les ungors surnommaient affectueusement « le Bling, Bling » était dans une fâcheuse posture, le bestigor d’argent, bien que blessé, venait d’arracher le fléau des pattes du sanglier et il l’avait jeté au sol avec un coup de sabot en pleine face. L’imposante bête, à la peau aussi brillante que la lune, était sur le point d’achever le fils du soleil, mais le doré était un combattant borné. Le porc d’or sauta sur ses sabots et il se jeta sur son ennemi pour le plaquer par terre, puis il enfonça son groin dans le ventre du rival à moitié assommé, lui ouvrant le ventre à l’aide de ses défenses aiguisées et il commença à dévorer les intestins de l’argenté. Ce dernier poussa un hurlement de douleur, alors qu’il essayait de se dégager de la prise de celui qui le mangeait vivant, les gors qui assistaient à ce spectacle essayèrent également d’arrêter le porc, ils le transpercèrent et le tailladèrent avec leurs armes et leurs griffes, mais rien ne pouvait stopper un fidèle du Dieu de l’égoïsme quand il était en plein repas. Tihre se régalait de ce festin de tripe tiède, se réjouissant de chaque bouchée et riant sa joie de bon cœur malgré la douleur qui le submergeait, mais, curieusement, les blessures qu’il subissait semblaient se refermer presque instantanément et le processus semblait s’accélérer à chacune de ses bouchées. Kaot-let était avec lui, il pouvait le sentir, et il venait de lui offrir la capacité de se régénérer à l’infini. Le sanglier était en extase, son maître venait de le récompenser de sa victoire en le rendant presque immortel, mais la présence du dieu provoqua un phénomène étrange. Les gors qui essayaient de tuer le porc avaient lâché leurs armes et ils s’étaient jetés sur le doré et l’argenté pour leur arracher leur peau si brillante, si précieuse. Les bêtes étaient devenues frénétiques et le corps du bestigor fut rapidement privé de son cuir, mais Tihre du subir la plus longue et la plus atroce des agonies à cause de sa peau qui repoussait toujours plus étincelante et elle était retirée avec encore plus d’envie, la bénédiction était devenue une malédiction. Même si la créature porcine était capable de guérir de pratiquement tous, du moment qu’il se nourrissait, il ne pouvait manger plus vite qu’on ne le blessait. Il finit par rendre son dernier souffle en festoyant et en hurlant ce que les fidèles du seigneur de l’égoïsme clamaient à longueur de journée. À MOI ! TOUT EST À MOI ! À MOI AHAHAHAHAH… !

Mais je peux les venger ! Les massacrer ! Moooooort ! Karphaos, abandonne-toi enfin à moi ! Non ! Il est à nous ! À moi !

Le chaman était troublé par les événements qu’il venait de voir. Il s’était imaginé qu’il serait devenu le plus puissant et le plus craint des serviteurs du chaos, il avait rêvé qu’il unifierait les mortels sous sa domination et qu’il massacrerait les infidèles pour offrir leurs âmes à ses maîtres.
Alors qu’il était plongé dans sa réflexion, un carreau d’arbalète vint se loger dans son épaule, suivi d’un autre qui se planta dans l’articulation d’une de ses ailes. La surprise et la douleur firent basculer le bray qui tomba de son perchoir et s’écrasa devant le bâtiment sur lequel il était. Il se redressa autant qu’il le pouvait et il vit que le prêtre-guerrier, que son maître lui avait montré plus tôt, était en train de s’approcher de lui. La masse et les yeux de l’homme scintillaient d’une lumière blanche aveuglante, la détermination se lisait sur son visage et ses lèvres s’agitaient pour adresser des prières muettes à son faux dieu.


Tu ne peux le vaincre ! Désespéré ! Abandonne-toi à moi mon enfant ! Non ! Ouuuiiiiiiiiiii !

Le guerrier à la masse n’était plus ça quelques pas du chaman qui était toujours paralysé par une étrange magie, l’humain était en train d’armer son bras, prêt à terrasser l’insulte à la nature qui était devant lui.

Fait moi confiance ! Non ! Vas-y ! C’est un menteur ! Embrasse ton destin et deviens MIENS !!!!

(Démonique) MON ÂME, ET MON CORPS, SONT À VOUS !!! MAIIIIIIIIIIIIITRE !!!!

Une décharge d’énergie parcourra le corps du chaman, son corps tout entier trembla sous cette décharge surpuissante et un long brame sorti de sa bouche grande ouverte. La puissance canalisée dans ce cri projeta le prêtre-guerrier sur les hommes qui étaient agglutinés derrière lui et toutes les créatures présentent dans le village s’arrêtèrent et tournèrent leurs yeux vers le bray qui était en train de léviter à quelques centimètres du sol, les bras et les jambes écartés et les ailes déployées.
Karphaos était en pleine extase, jamais il n’avait ressenti une puissance aussi phénoménale parcourir son être. Il avait la sensation de pouvoir déplacer des montagnes, de transformer l’eau des rivières en sang et de pouvoir réduire en cendres ses ennemis par sa simple volonté, mais il pouvait aussi sentir son corps se déformer, ses os imploser et sa chair se tordre face à la pression incommensurable à laquelle il était exposé. Ses boyaux se mirent à bouillir et à se liquéfier et une douleur qu'aucun mortel ne pouvait supporter le parcouru lorsqu’il sentit son ventre se déchirer. Karphaos pouvait à peine bouger, mais il arriva à baisser suffisamment les yeux pour voir une main monstrueuse sortir de son corps. Lentement et sous les yeux terrorisés, ou fasciné, de l’assemblée, un démon de la taille d’une maison sortir du chaman qui continuait à hurler son cri surnaturel. Il était devenu un portail vers le monde immatériel, un passage par lequel ses maîtres allaient déverser un univers d’horreur et de folie sur ce monde insignifiant. C’était encore mieux que tout ce que le chaman avait put imaginer, il n’était pas destiné à mener les légions chaotiques, mais à donner naissance aux abominations qui sèmeraient la destruction. Des larmes de joie coulaient sur son visage crispé par la douleur, tout en contemplant la créature qu’il venait de mettre au monde et sa joie fut encore plus grande lorsqu’il vit un long bec acéré et une paire de bras squelettique franchir le portail qui remplaçait ses intestins. Le démon qui venait de franchir la frontière entre les deux monde se retourna pour regarder son géniteur qui se transformait de plus en plus vite en une chose qui n’avait plus rien d’humanoïde et il se contenta de lui adresser un regard qui révélait l’absence totale d’intérêt pour lui, puis il fit face à l’assemblait qui était tétanisé devant le géant de muscles, de griffes et d’écailles, avant de se jeter sur l’homme en armure lourde qui n’avait pas encore eu le temps de retrouver ses esprits et de se redresser, déclenchant un véritable mouvement de paniques dans l’assemblait. Les humains courraient dans tous les sens en poussant des cris de terreur, ou ils se jetaient à terre pour pleurer et s’arracher les yeux, seul une poignée arrivaient à garder un semblant de contrôle pour s’agenouiller et prier leurs dieux. Les hommes-bêtes aussi furent gagnés par la folie ambiante, certains essayaient de prendre la fuite, d’autres venaient se jeter devant le portail et les démons qui en sortaient pour les vénérer, ou pour s’offrir à eux, mais la plupart se jetèrent sur tous ceux qui passaient à leur portée pour les massacrer à main nue, dévorer leur chair, les violer, ou pour commettre les pires actes que leur commandaient les voix qui envahissaient leurs esprits.
« Quel merveilleux spectacle » s’écriait Karphaos alors que son âme quittait lentement son corps. Il continua à profiter de cette scène sortie des cauchemars de l’esprit le plus dément, jusqu’à ce qu’il soit totalement libéré de son enveloppe charnelle et qu’il soit aspiré dans l’autre-monde.
À présent, il flottait dans un océan multicolore, où tout n’était que pure émotion. Au milieu de cette fresque changeante et chaotique, il pouvait voir une étoile briller, c’était le portail qu’il avait participé à créer. Malgré la distance, il pouvait voir, par la fine brèche, le monde qu’il venait de quitter. Tout autour, des dizaines de monstres aux formes aussi diverses que grotesques prenaient forme et se bousculaient, voir se battaient, pour pouvoir la traverser.
Notre héros était heureux comme jamais il ne l’avait été, il avait permis à ses créatures divines de venir dans la réalité pour y apporter les cadeaux que leurs créateurs avaient à offrir aux mortels. Il ferma les yeux et se laissa emporter par un courant qui l’éloignait de la petite armée d’abomination, il savourait son bonheur, alors que son âme était entraînée vers l’ouragan d’agonie qui allait le déchiqueter pour l’éternité.
Karphaos, Mystique
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 5 | Int 9 | Ini 8 | Att 8 | Par 7 | Tir 8 | Foi | Mag 10 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_karphaos

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