[Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[MJ] Kriegsherr
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[Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Cela faisait quelques jours maintenant que le trio avait quitté Talabheim et déjà les rives du Stir se rapprochaient à grands pas. Curieusement, et alors qu’on aurait pu penser le contraire au vu et au su des évènements qui s’étaient produits juste avant leur arrivée à Talabheim, il n’y avait plus eu aucun signe d’un quelconque ennemi sur leur trajet ou à leur poursuite. Certes, ils avaient été rapides sur leurs chevaux, mais pas tant que cela, surtout compte tenu des capacités de cavalier restreintes de Geralt et Gertrud. Tous deux savaient tenir à cheval, mais pas au point de pouvoir tenter des folies ou les pousser à fond sans risquer la chute et des blessures graves. Qui plus est, leur pause de plusieurs jours dans la capitale du Talabecland aurait normalement permis à leurs adversaires de les devancer, s’ils étaient un tant soi peu malins.

En tous cas, ils n’allaient pas s’en plaindre, et avaient poursuivi leur chemin sur la route de la vieille forêt. Un jour, puis deux, puis trois, et ils étaient maintenant presque au bout du quatrième depuis le départ, sans avoir rien rencontré de méchant. Derrière eux non plus, il n’y avait rien à signaler. Tout paraissait calme dans cette partie de la Grande Forêt. La méfiance des premiers jours s’était un peu dissipée chez Mélianor au moins, et avait laissé la place à une personnalité ouverte et agréable. L’émissaire qui la plupart du temps était protocolaire et professionnelle, formée à l’étiquette et irréprochable, se révéla une compagnonne beaucoup plus joyeuse, qui recherchait sans cesse à faire tomber ses filtres de manière pour laisser libre cours à sa spontanéité. C’était une autre facette de sa personnalité qui se livrait, en quelque sorte, une facette plus humaine, plus accessible, moins mystérieuse mais également moins distante. Elle ne rechignait pas à mettre la main à la pâte et détestait qu’on lui serve de son rang ou de sa race pour la « privilégier ». L’aînée des deux filles Eskeladel voulait réellement vivre son « aventure », croquer la vie à pleines dents, y compris dans ses aspects les moins séduisants et les plus rustiques, qui lui paraissaient encore magnifiques sans doute parce que nouveaux pour elle qui avait toujours vécu surprotégée dans un cocon de confort. Elle assumait donc sa part des tours de garde (ou ses sens aiguisés supérieurs à ceux de n’importe quel humain lui étaient bien utiles), mais également l’entretien des montures et la cuisine (même si elle se révéla être très peu douée pour ce dernier exercice). Au final, même Gertrud s’entendait bien avec elle, c’était dire !

Quoi qu’il en fut, en ce soir du quatrième jour depuis qu’ils avaient quitté Talabheim dans la précipitation, tout c’était pour le moment déroulé au mieux. Dès le lendemain un peu avant midi, ils arriveraient en vue de Wurtbad, la capitale du Stirland, la province qui abritait le village de Siegfriedhof et sa fameuse abbaye fortifiée, qui était le siège de l’ordre du corbeau, l’organisation de redoutables chasseurs de vampires dont Geralt était membre. De Wurtbad, arriver au monastère-forteresse serait très simple, il suffirait de louer une embarcation (ou des places dans un bateau) et de remonter le Stir jusqu’à leur destination.

Mais pour l’instant, ils n’en étaient pas encore là. Certes, il n’y avait presque plus de chemin à parcourir, mais la nuit tombait et il ne serait pas sage de pousser sa chance et de poursuivre dans la nuit en pleine forêt. Ils s’arrêtèrent donc sur un bas-côté de la route légèrement plus dégagé, comme si la route traversait une petite clairière, ce qui formait une sorte de « ϕ » d’espace découvert, entouré par les bois. Là, le trinôme mit pied à terre et les rôles furent définis pour la nuit, comme à chaque soir. Cette fois-ci, ce serait à Gertrud de veiller pendant le milieu et la fin de la nuit, tandis que Geralt et Mélianor se chargeraient du reste.

Juste après avoir mangé, l’humaine salua ses compagnons et alla se mettre un peu à l’écart pour se coucher afin de profiter au maximum du sommeil pendant la soirée avant de prendre son tour de garde. Il ne fallut guère longtemps à la brune qui s’était tournée dos à eux pour s’endormir. Quelques minutes puis heures passèrent, et alors que l’on atteignait le milieu de soirée, sans doute autour de dix ou onze heures du soir, Mélianor ne put s’empêcher de s’approcher de Geralt et de lui parler d’un sujet que visiblement elle avait sur le cœur depuis longtemps. Elle chuchotait pour ne pas réveiller Gertrud qui dormait à une dizaine de mètres de là, emmitouflée toute habillée dans une couverture, mais sans doute aussi parce que cette conversation devait pour elle rester privée, même si les risques d’être entendus par qui que ce soit à cette heure-ci et au beau milieu de la grande forêt était quasiment nuls.

Image -Geralt. Depuis un certain temps déjà je voulais te parler de Sannri. Je sais que ça doit être douloureux pour toi alors je n’ai pas insisté avant parce que je pense que ce n’était pas le bon moment. Ce nain. Il… Il s’est sacrifié pour moi. Pour nous, certes, mais plus précisément encore pour moi. Il m’a défendue, il m’a appelée « sa mie ». Je… Il m’a dit que j’étais belle, qu’il voulait mon bonheur, m’a parlé d’amour. Ses dernières paroles ont été pour moi. Il m’a dit… Il m’a dit qu’il m’aimait.
En dépit de son expérience d’émissaire et de son détachement elfique, on sentait que le sujet tenait vraiment à cœur à Mélianor. Elle était mal-à-l’aise, troublée, confuse, hésitante en confiant ainsi les dernières paroles du nain qui avaient été pour elle. Reprenant, l’elfe posa l’une des questions qui lui brûlait les lèvres :
Image –S’il te plaît Geralt, dis-m’en plus sur lui.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par Geralt »

Après avoir quitté la grande cité du Talabheim, le voyage se passa pour le mieux et dans le plus grand calme. Pour la première fois depuis longtemps, Geralt n'avait pas la sensation oppressante de se sentir poursuivit par quelques ennemis ou encore d'avoir la mauvaise surprise de croiser droit sur son chemin un ennemi voulant sa mort. Certes le chasseur de monstre n'avait pas totalement oublié son "rêve" concernant les deux terrifiants cavaliers noirs, mais il préférai pour le moment en faire abstraction préférant voyager l'esprit tranquille.
Du coté des deux jeunes femmes qui désormais étaient avec lui, l'ambiance était assez sympathique, les deux brunes s'entendant pour le mieux, Gertrud en venait même à parler plus que d'ordinaire, une bonne chose quand on connaissait le caractère froid de la mercenaire. Qu'en à l'elfe, elle tentait de se montrer sous son meilleur jour, gardant le sourire, tout en voulant faire totalement oublier son rang et même le mode de vie assez coquet de sa race. Elle avait fait le choix de suivre Geralt, et de ce fait, elle voulait prouver qu'elle ne regrettait pas ce choix. Elle participait donc au tour de garde et autres inconvénients des voyages sur les routes de l'Empire.

Elle tenta même de montrer certains talents de cuisinière, mais cette discipline n'était pas vraiment un art chez elle, mais face à la bonté de la jeune femme, et à l'ardeur de son travail, Geralt n'eut jamais réellement le cœur de refuser ces plats même quand ceux ci n'étaient pas vraiment bons...
Dans tous les cas, le trio arriva donc à la fin de la quatrième journée de voyage, et préférant éviter de voyager de nuit pour limiter le risque de faire de mauvaise rencontre, ils prirent donc le temps de se reposer un peu dans ce qui ressemblait à une petite clairière, légèrement excentré de la route. Au vu des fraicheurs de la nuit, Geralt prit soin de faire un feu avec quelques branches trouvées ici et là.
Comme il était de coutume, les tours de garde furent convenu, et Gertrud était donc la première à prendre du repos, il ne fallu guère longtemps à la jeune femme pour qu'elle ne rejoigne le royaume des songes, laissant Mélianor et Geralt en tête à tête. La nuit fut calme, et les deux êtres n'échangèrent aucune parole, Geralt restant trop occupé à méditer près du feu, ce ne fut qu'au bout d'un certain temps que l'elfe se rapprocha de lui et l'interrogea avec toute la discrétion possible pour obtenir des informations sur Sannri.

L'annonce du nom de son camarade défunt ramena alors chez Geralt la vision de son corps, sans vie... Mélianor était désireuse de comprendre d'où était venu cet amour soudain du nain à son égard. Cette question était tout à fait légitime, mais en réalité, même Geralt ne pouvait vraiment le savoir. Il remarqua alors que malgré toutes ces semaines de voyage en compagnie du petit combattant, il ne le connaissait que très peu, en particulier concernant son passé .
Mélianor le regardait avec des yeux de biche, voulant absolument tout savoir, mais le loup blanc devait il lui dire la vérité ? Devait il dire que cette amour n'était en réalité peut être que le fruit d'une blessure causé par le combat contre la vampire Sophie ? Symptôme d'un début de folie ? Geralt ne savait que trop penser de tout cela. Pire encore, il ne voulait aucunement salir la mémoire de son ami mort, il ne voulait surtout pas non plus, ôter cette belle image que l'elfe avait du nain amoureux : Un homme héroïque et bon.

Il prit une branche au sol, et le planta dans les braises du feu de camp pour maintenir en vie le mieux possible les flammes ardentes. Puis, ne détachant plus son regard des flammes, il répondit calmement et avec le plus de conviction possible aux interrogations de son interlocutrice :


"J'ai rencontré Sannri il y a de nombreuses semaines déjà... Je recrutais alors des gens pour me soutenir dans mon voyages, des mercenaires répondirent à l'appel, beaucoup devinrent des amis... Mais beaucoup sont morts aussi..."

Il marqua une pose alors, repensant à ces évènements qui lui paraissaient tellement loin aujourd'hui, repensant aux défunts : Mendelev, Nathalie, Sannri... Mais aussi à Tsaqra qu'il avait du laisser à la cité du loup blanc pour protéger et surveiller Edrik, le fils de Buchwald.

"Sannri... Etait le seul à m'avoir rejoint sans vouloir aucune contrepartie en échange, il n'était aucunement question d'argent avec lui, cet idiot... Ne recherchait qu'une mort glorieuse... Son serment de tueur nain le lui imposait. Et avec moi, il comptait trouver la mort glorieuse tant désiré.

Mais... Nous sommes tombé sur un ennemi, une créature de la nuit qui à bien faillit tous nous tuer. Sannri... A été gravement blessé, il ne doit son salut cas sa résistance et à une ami mage à qui je dois beaucoup."


Il eut alors une pensée pour les mages de jades qui s'étaient montrés jusque là comme de précieux alliés, et mit sur la route du loup blanc pour l'aider et le conseiller dans sa quête.

"A son réveil... Ayant vu la mort de près, Sannri s'est alors rendu compte de la bêtise de son serment... Et alors dans son esprit, votre visage lui est revenu, lui qui ne pensait qu'à mourir, c'est trouvé un nouvel objectif : te retrouver, et t'aimer... L'amour était sa nouvelle force."

Il continua à jouer avec le feu, bougeant toujours plus les braises brulantes, puis il s'arrêta et se tourna vers l'elfe, l'observant droit dans les yeux.

"Ecoute Mélianor... Je ne veux pas savoir si tu aurais pu aimer ou non Sannri, je crois que même lui n'aurait pas voulu le savoir. Tout ce qu'il voulait, c'était te revoir encore une fois, te protéger, espérer que tu puisse être heureuse... Il a remplit son œuvre, et il est mort pour toi avant tout. Tu sais... Si il avait été encore là, je pense vraiment que malgré l'amitié qu'il me portait, il serait resté avec toi, plutôt que de continuer à voyager avec moi. Tu étais importante pour lui... Et il aurait affronté l'Empire entier pour un simple sourire de ta part."

Geralt pensait chacune de ces paroles, il pensait aussi que c'était le sentiment qui avait habité le nain depuis son combat contre la comtesse grise, jusque sa mort il y avait quelques jours. Pour terminer, le loup blanc ajouta ces quelques mots :

"Il a désormais rejoint le royaume de Morr... Ne cherche pas à savoir celui qu'il a pu être, et garde seulement cette vision de celui qu'il était en te revoyant : Son sourire, sa joie, ces larmes... Un homme fou amoureux de toi..."

Puis Geralt se replongea alors dans le silence, écoutant chaque bruit aux alentours, se concentrant sur son environnement.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:23, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Mélianor écouta attentivement le récit de Geralt sans jamais l’interrompre. Ses yeux brillaient et Geralt aurait pu jurer qu’elle avait pleuré durant cette élogieuse évocation à la mémoire de Sannri Barbe-Enflammée, les flammes du feu se reflétant dans les diamants liquides qui perlaient sur ses jolies joues. Lorsque le Loup Blanc eut fini et se tût, elle hocha la tête en signe positif, tant pour remercier le Loup Blanc que pour lui signifier qu’elle respecterait son conseil. L’elfe resta ensuite pensive un long moment avant de murmurer à voix basse, extériorisant sa pensée plus qu’autre chose :
Image -C’est bizarre... Je le connaissais si peu. Et lui, il semblait si attaché à moi. Crois-moi, Geralt, je suis plongée dans la politique depuis ma plus tendre enfance, dans un monde d’apparence et de tromperies. J’ai l’habitude aussi bien des elfes que des humains et des nains. Je sais quand quelqu’un me ment. Et là… Je sais qu’il était sincère. Sans le moindre doute possible.
Il s’écoula encore de longues minutes près du feu où chacun semblait trop perdu dans ses propres pensées pour s’exprimer à haute voix. Puis l’émissaire elfe se leva et mît sa main devant la bouche d’un geste gracieux pour camoufler un bâillement. Elle remercia Geralt et lui signifia qu’elle avait assez veillé et qu’elle allait se reposer :
Image –En tous cas, merci de m’avoir fait ce récit sincère et profond, Geralt. Cela compte beaucoup pour moi, je t’assure. Si tu le désires, moi aussi je pourrais te raconter, un jour, ce que je sais de lui… Ou garder cela pour moi, comme tu veux. Mais pas ce soir. Il se fait tard, et nous avons encore une longue route devant nous, je vais aller me coucher. Bonne nuit Geralt !


Sur ce, elle le gratifia d’une bise sur la joue « à l’humaine » pour prendre congé, avant de s’éloigner du feu afin de se coucher et de dormir tranquillement, laissant le Loup Blanc veiller seul. Peu de temps après, les respirations régulières et confiantes des deux jeunes femmes qui dormaient un peu à l’écart confirmèrent à Geralt qu’elles s’étaient paisiblement endormies. Le chasseur de vampires se retrouvait à assumer le rôle de garde du camp, pour cette première partie de la nuit. Heureusement, c’était le tour de garde le plus facile des deux, car celui que Gertrud devrait assumer en l’occurrence était bien plus difficile.

Cependant, alors que la nuit avançait, tout ne se passa pas comme prévu. Il s’était sans doute écoulé une heure, peut-être plus même, depuis que Mélianor Eskeladel était partie s’allonger. Il ne restait plus beaucoup de temps avant qu’il ne doive réveiller Teizer pour lui dire de prendre son tour de garde. Autrement dit, le milieu de la nuit approchait, quand soudain, un murmure, une voix faible, comme un songe, sembla interpeller le veilleur :


-Loup Blanc… Viens à nous. Viens seul si tu tiens à tes amies… Loup Blanc… On n’échappe pas si facilement à son destin…

L’origine du son était la forêt non loin. Geralt pouvait bien sûr donner l’alerte et éveiller ses camarades. Ou il pouvait tenir compte de l’avertissement qui lui était donné par la mystérieuse voix, c’était à lui de voir.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par Geralt »

Les paroles de Geralt s'étaient voulu les plus convaincantes et rassurantes possible. Et cet argumentaire avait semble t'il marché pour le mieux, en effet Mélianor semblait heureuse de la description que le loup blanc avait fait de son ancien camarade Sannri. Bien sûre, rien ne pourrai jamais dire si cet amour porté à l'elfe était sincère où bien seulement un contrecoup de la blessure porté par la défunte comtesse grise au guerrier nain.
La belle brune aux yeux de biches, expliqua que si un jour Geralt le voulait, elle pourrait lui raconter comment elle avait rencontré le nain. Le chasseur de monstre ne répondit rien à cette proposition, même si au fond de lui, en apprendre plus sur son ami serait bien évidement un plaisir.
Puis après cette courte mais émouvante discussion, la jeune femme le gratifia d'une bise, à laquelle Geralt répondit par un sourire. Dès lors, le loup blanc se retrouva seul pour mener à bien son tour de garde laissant ses camarades prendre un repos bien mérité.

Un calme absolu, une nuit tranquille, où dans l'obscurité la plus total, seul le feu de camp que continuait à entretenir Geralt, était capable de percer le terrifiant voile noir. Geralt resta alors longuement pensif, se posant comme à son habitude diverses questions sur l'avenir. Mais cet réflexion fut alors dérangé, par une voix sinistre qui entraina chez lui un léger frisson. Un murmure venant de l'obscurité, mais qu'il était persuadé d'avoir été le seul à entendre.
Ce genre de paroles... Geralt ne pouvait se tromper, cela ressemblait aux provocations de Viktor et Albrecht, et donc de ce fait, les tueurs de Agabius étaient toujours en vie... Etait ce eux que Geralt avait vu dans son cauchemar ? Ces deux cavaliers noirs ?! Il fallait le découvrir.

Geralt se releva alors tranquillement, quittant le coin chaleureux du feu, et observant Mélianor et Gertrud qui dormaient à poing fermé. Devait il les prévenir du mal présent ? Peut être, mais d'un autre coté, un tel geste pourrait mettre en danger les deux jeunes femmes... Il avait déjà vu trop des siens périr pour lui. Et... Peut être était il venu le temps pour Geralt d'aller de lui même à la rencontre de Agabius... Peut être son voyage devait s'arrêter ici.
La solution à ces problèmes étaient peut être toute proche de lui... Partir dans la nuit, laisser Gertrud qui n'ayant plus son client à protéger, serait libérée de son contrat, il ne doutait pas que la jeune femme saurait échapper à ces employeurs, elle avait montré de nombreuses ressources jusqu'ici... Et Mélianor... Certes son voyage avec Geralt aura été de courte durée, mais après tout, le loup blanc n'avait jamais réellement voulu qu'elle se joigne à lui, la noble elfe avait prit cette décision d'elle même. La jeune femme lui rappelait beaucoup trop Nathalie... Et il ne voulait aucunement qu'elle subisse le même sort que la défunte Bretonnienne.

Geralt poussa un soupir et regarda peut être pour la dernière fois ces camarades. Deux options allaient se présenter, tout du moins si cette voix était bel et bien lié aux sbires de Agabius : Les suivre ou bien les combattre... Car oui, il ne fallait guère oublier que le loup blanc avait trahi la promesse faîte aux deux vampires, il avait caché le fils de Buchwald dans un lieu sûre, tout en donnant aux deux vampires de fausses informations... Ce souvenir lui rappela alors qu'il avait envoyé les deux monstres vers la sœur de Buchwald... Nul doute que la jeune femme était morte maintenant... Encore un peu plus de sang sur les mains du guerrier corbeau.
Fouillant dans sa veste, Geralt ingurgita alors une potion, connu sous le nom de Feyeyès, le breuvage parcouru alors son organisme et sa perception de son environnement s'en retrouva altéré : Son ouïe, sa vue, son odorat... Ses sens furent poussés au delà des limites humaines, dès lors, l'obscurité de la nuit devint tout de suite bien moins terrifiante, et il devrait être en mesure de percevoir le danger même dans ces conditions difficiles.

Il quitta donc l'abri du camps et s'enfonça dans les bois, se déplaçant au hasard, il se sentait pourtant comme guidé par une force invisible. Cela se produisait à chaque évènement en lien avec Agabius, cette sorte de connexion inexplicable qu'il avait avec la créature de la nuit... Dès lors, à chaque nouveau pas, des chuchotements incompréhensibles bourdonnaient dans sa tête. Le loup blanc le savait, il devait faire le vide dans son esprit, au risque d'être prit d'une nouvelle crise de "folie" comme il en avait déjà eut.
Il dégaina alors sa lame, la maniant cette fois de la main droite, puis dans l'autre, il s'arma d'un de ces pistolets qu'il avait auparavant chargé d'une des balles en argent qu'il avait acheté à Talabheim. (le deuxième est aussi chargé d'une balle en argent pour la précision)
Les vampires étaient très craintif de l'argent, et on racontait que certains pouvaient même "ressentir" cette matière. Geralt espérait qu'elle pourrait mettre en échec toutes créatures de la nuit pouvant s'en prendre à lui.
Si Viktor et Albrecht étaient bien les hauteurs de ce rendez vous donné, quel pouvait en être la raison ? Voulaient ils s'entretenir avec Geralt ? Ou bien cherchaient ils la vengeance pour avoir eut l'audace de les tromper ? Il n'allait pas tarder à le savoir.
Continuant de se mouvoir dans les bois, cherchant de regard le moindre indice de trace de passage, il resta concentré, cherchant à détecter la moindre silhouette, la moindre trace, la moindre d'odeur, le plus infime des bruit. Pour faire réagir ceux à qui il pensait avoir à faire, il dit :


"Je sais que vous êtes ici... Viktor et Albrecht... Montrez vous, si vous êtes là pour en finir, alors venez..."

Le binôme de vampire qu'il avait rencontré pour la première fois peu de temps après avoir quitté Bielen, était certes dangereux, mais pas autant que l'avait été la comtesse grise. Geralt avait bien changé depuis, il était devenu plus fort, plus rapide, mieux équipé, il craignait donc bien moins qu'auparavant le binôme de créatures de la nuit.
Il ne fallait pas oublier que le loup blanc avait lui même réussit à blesser Viktor par le passé, la seul force de ces deux personnages reposait sur leur capacité à travailler ensemble.


"C'est terminé... L'enfant est en lieu sûre, et il est protégé, vous ne pourrez plus le récupérer. Si vous êtes ici pour m'apporter la colère d'Agabius pour ma désobéissance alors soit... Mais sachez que je ne me laisserai pas faire, je n'ai plus peur de vous..."

Geralt continua de se mouvoir dans la forêt obscur, attendant une réponse où un signe, puis il ajouta alors ces funestes paroles :

"Vous n'avez plus aucune raison de me faire confiance... Mais sachez que je suis prêt à vous suivre sans la moindre résistance si il le faut, vous pourrez me mener à LUI... Ma vie contre celle de l'enfant de Buchwald... C'est un gamin innocent, il n'a aucune valeur. Agabius veut sa vengeance, il l'aura, il possède déjà la mère du petit, Buchwald viendra donc à lui inexorablement.

Je ne cherche plus à échapper à mon funeste destin, et je n'ai plus peur de la mort. Les deux femmes avec moi... Elles ne savent rien de vous, elle ne sont pas lié à ce combat, tout cela ne concerne plus que vous et moi, et comme demandé, je suis venu seul..."


Puis il se stoppa soudainement, avant de murmurer ces simples mots :

"Montrez vous..."
Alors utilisation de la potion Feyeyès, qui me donne + 1 à tout mes tests concernant l'ouïe, l'odorat et la vue, on va dire que je suis en mode "chasse" donc je me concentre vraiment pouvoir pouvoir détecter un éventuel assaillant ou protagoniste.
Concernant mes armes, je tiens mon épée runique en mode une main (main droite) et l'un de mes pistolets (chargé d'une balle en argent) avec la main gauche.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:24, modifié 2 fois.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le chasseur de vampire n’eut même pas besoin des effets de la potion qu’il venait d’ingurgiter pour avoir confirmation que son intuition avait été la bonne. Car il ne fallut guère longtemps pour que deux silhouettes qu’il ne connaissait que trop bien sortirent de la pénombre des arbres. Toujours arrogants et suffisants comme à leur habitudes, cette fois-ci, leurs faces montraient également une pointe de colère. Le duo de vampires n’attendit pas et prit la parole directement, en commençant par le blond. Ils semblaient plus converser entre eux que s’adresser à Geralt. D’abord à une quinzaine de mètres, assez loin dans la nuit, mais bien visibles et audibles grâce à la potion, le héros put surprendre tous les échanges :
ImageImage
-Comme on se retrouve, Loup Blanc.
-Tu nous as bien fait courir depuis notre dernière rencontre, n’est-ce pas Albrecht ?
-Oh, oui, Viktor, et ce n’était pas très plaisant.
-Non, bien au contraire, Albrecht. Ce petit Loup Blanc s’est moqué de nous en beauté.
-Il faut dire que son petit numéro était bien rôdé. Si bien huilé même qu’on aurait pu le croire.
-Que tu l’as cru, même…
-C’est vrai, mais j’ai pris ce risque uniquement parce que je savais que nous pourrions remettre la main dessus facilement.
-Mais le gamin et l’humaine ont disparu entretemps, dommage…
-Pas grave, ce nigaud semble avoir ramassé d’autres déchets sur sa route. Nous devrions le punir en les utilisant contre lui, comme il se doit, qu’en penses-tu ?
-Ce serait mérité, Albrecht.
Enfin, les deux vampires furent chacun à une cinquantaine de centimères à peine de Geralt, et s’adressèrent à lui :
ImageImage-Tu as contrarié Albrecht, Loup Blanc. Je l’avais pourtant prévenu de ne pas croire à tes mensonges.
-Je dois avouer que tu m’as beaucoup déçu. Il serait juste que tu subisses les conséquences de ton mensonge. Ts ts… Envoyer tes amis sur une mauvaise piste pour espérer t’en débarrasser… Sacrifier une innocente pour essayer de sauver ta peau. Tout cela te ressemble bien… Faible, médiocre, humain ! Je ne comprends pas pourquoi le maître s’intéresse à toi.
-Qu’as-tu à dire pour ta défense, Loup Blanc ? Encore une fois d’autres innocents vont mourir par TA faute. Car c’est uniquement pour te punir de ta trahison que nous allons faire ce que nous allons faire. Le maître n’a pas donné d’ordre là-dessus, toi seul l’intéresse, tous ces innocents sacrifiés pour toi, leurs morts n’étaient pas nécessaires, elles étaient évitables, ces personnes auraient pu vivre si TU ne les avais pas condamnées par tes actes, tes paroles et tes choix. Tu es donc l’entier et unique responsable de tout ce qui est et va arriver.
Les deux vampires étaient proches, débordants de suffisance. Ils n'étaient équipés que des vêtements normaux et en guise d'arme, chacun n'avait qu'une fine rapière au flanc. Ni l'un, ni l'autre n'avait jugé bon de dégainer, sans doute trop confiants en leurs propres capacités pour estimer un tel détail utile. Qu'allait faire Geralt ?
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par Geralt »

Quand il aperçu les deux vampires sortirent de la nuit, il ne fut guère étonné de les revoir à nouveau, jamais il n'avait vraiment cru à leur mort, soit disant causé par le bras droit du chauve.
Tout cela n'avait été que mensonge depuis le début. Les deux créatures de la nuit s'approchèrent de lui sans crainte, trop arrogant pour pouvoir craindre le chasseur de vampire. Comme d'habitude ils se jetèrent dans une conversation à sens unique, les deux "frères" complétant les phrases de l'autre...

Les vampires semblaient irrités du fait que Geralt avait tenté et était parvenu à les berner, ils confirmèrent les craintes du loup blanc... Ils étaient ici pour lui sur ordre de Agabius, mais ne semblait avoir reçu aucune consigne concernant les gens qui voyageaient avec lui... Maintenant que Edrik et Tsaqra dont ils voulaient se venger, étaient en sécurité, ils avaient pour objectif de faire souffrir Geralt en se prenant à Gertrud et Mélianor... Un pur caprice de deux sadiques.

Les vampires tentaient une nouvelle fois de le plonger dans un profond désespoir, tandis que dans l'esprit de Geralt, les chuchotements incompréhensible devenaient de plus en plus pesant, l'empêchant de correctement réfléchir. Puis les sbires du maître vampire firent un commentaire des plus terrifiant "Sacrifier une innocente pour sauver ta peau..." le chasseur de monstre savait de quoi il était question, la soeur de Buchwald... Alors c'était confirmé, ils l'avaient tué... Et tout cela par la faute du membre de l'Ordre. Ne l'ayant pourtant jamais vu, il cru à cet instant sentir dans sa nuque le souffle de l'esprit de la jeune femme, avide de vengeance face à celui qui avait envoyé ces assassins chez elle...
Dans un murmure quasi inaudible, les paroles de Geralt furent :


"Je paierai pour chacun de mes crimes... Vous pouvez en être sûre"

Il était un homme damné il le savait, voulant mourir, voir pire, prêt à voir son âme être condamné par Morr lui même. L'heure viendrai... Il en était persuadé, il ne pouvait plus racheter ces fautes. De leur coté, les deux créatures étaient désormais face à lui, tellement près, qu'ils démontraient ainsi qu'ils ne craignaient aucunement un simple humain.
Pour autant... Un détail le chiffonna... Les tenues de Viktor et de Albrecht... Ne ressemblaient aucunement à la tenue des deux cavaliers noirs qu'il avait aperçu dans son cauchemar... Alors... Ces deux ombres si terrifiantes, n'étaient en réalité pas les deux hommes de mains de Agabius... Alors qui ? Qui d'autres pouvaient être sur ces traces ?! Un nouveau mystère semblait se pointer à l'horizon.

Dans tous les cas, Geralt comprit qu'aucune négociation ne serait possible... Viktor et son compère comptaient infliger une leçon à Geralt, en tuant Gertrud et Mélianor sûrement toujours endormi... Mais cela, il ne pourrait l'autoriser, il était seul dans ce combat contre deux véritables monstres, mais Geralt n'était plus le même homme que depuis leur dernière rencontre... Désormais face à face avec ces ennemis, l'heure était venu de se débarrasser de ces deux là, où de finir entre leur griffes et d'être emmené de force auprès de Agabius. Car le maître vampire comptait bel et bien obtenir le Loup blanc vivant pour servir ces vils projets.


"Vous deux... Vous voulez savoir pourquoi Agabius s’intéresse à moi... Je vais vous le montrer... Selon moi, cette traque, cette chasse... Vous n'êtes destiné cas être un test pour que je puisse lui démontrer la valeur que je peux représenter pour lui... Vous voulez tuez les deux femmes avec moi ?! Je ne vous laisserai pas faire !"

Sur ces mots, Geralt leva alors son arme à feu et visa l'une des jambe de Viktor et pressa la détente, le coup raisonna alors à travers la forêt, brisant définitivement le paisible silence de la nuit. A une aussi courte portée, le loup blanc pensait avoir fait mouche, mais ne pouvant se relâcher dès le début du combat, il porta alors dans le même temps un coup de lame en direction cette fois de Albrecht, le coup donné était plus dans l'optique de le faire reculer plutôt que de le blesser réellement.
Là dessus, Geralt tourna alors les talons et commença à courir pour s'éloigner des deux vampires.

Tentant de courir au plus vite à travers la végétation, le chasseur de monstre n'était aucunement dans l'optique d'une fuite, bien au contraire, il tentait de mettre une stratégie au point, il le savait, combattre Viktor et Albrecht ensemble serait pure suicide. Il tentait donc de les séparer, même pour de courts intervalles, dans l'espoir de porter des coups capable de les blesser assez pour les terrasser. Viktor avait sûrement été le premier surpris par le coup de feu, mais il serait sûrement encore plus surpris par le projectile lancé : Une balle en argent directement dans la jambe... Cette blessure si elle avait fait mouche, serait terriblement douloureuse pour le monstre et allait l’incapacité pour une courte durée, juste assez pour espérer que Albrecht puisse se lancer à ses trousses et ainsi se retrouver en un contre un face au loup blanc.
Fuyant toujours sachant pertinemment que l'ennemi n'allait pas le laisser filer aussi facilement, Geralt rangea alors son arme à feu pour s'emparer de sa deuxième, le second coup était destiné de préférence pour le vampire aux cheveux noirs, mais il devait être sûre qu'il l'avait bel et bien prit en chasse.
Geralt s'immobilisa alors derrière un arbre, armé et se concentrant pour entendre le moindre bruit susceptible de lui offrir la position d'un susceptible agresseur.


***Concentre toi Geralt... Tu dois rester concentré...***
Alors je tire un coup de feu sur Viktor en visant l'une de ces jambes, avec la distance j'espère toucher facilement, puis dans le même temps je porte un coup de mon épée runique sur Albrecht pour l'obliger à reculer et ainsi pouvoir tourner les talons et me barrer dans les bois. Le but de la manœuvre est de séparer avec le plus de délai possible les deux vampires. Un vs un me semble abordable, deux vs un me semble du suicide ^^. Or donc pendant ma fuite, je range mon premier pistolet pour me saisir du second, me préparant à faire feu à tout moment. Je stop ma course et me planque derrière un arbre en cherchant à être le moins détectable possible (même si face à des vampires c'est compliqué)
Si jamais je suis attaqué bah on tente le plus possible d'esquive, tout en cherchant absolument à tiré mon dernier coup de feu sur le premier des vampires qui viendra sur moi (de préférence Albrecht j'espère lool). Voila voila
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Tir de Geralt sur Viktor : 13. Touché ! Le vampire subit des dégâts !
Attaque sur Albrecht : 13. Touché ! Esquive : 19. Ratée ! Albrecht est blessé également.
Geralt porta son attaque qui fut certes soudaine, mais non pas imprévisible, car il l’avait lui-même annoncée par ses paroles et son attitude. Néanmoins, quelque chose avait changé depuis leur dernier affrontement, et l’équilibre des forces était loin d’être le même qu’il ne l’était quelques semaines en arrière. Durant les derniers mois, forgé par ses affrontements et ses expériences multiples, Geralt avait progressé plus qu’en des années auparavant. La confrontation de ses personnalités avait créé un guerrier aussi redoutable qu’instable.

Mais surtout, et c’était peut-être là qu’était la véritable différence en l’occurrence plus que dans la qualité intrinsèque du combattant, le Loup Blanc s’était équipé de matériel à la hauteur des proies qu’il traquait. L’emploi de l’argent à outrance en était le parfait exemple.

Quoi qu’il en soit, quelle qu’en fût la raison, les attaques de Geralt firent mouche, de peu, certes, mais elles atteignirent leur but, blessant sévèrement les deux compères qui grimacèrent de douleur en hurlant. En revanche, il s’avéra vite que le chasseur de vampire avait très mal estimé les réactions de ses adversaires dans son plan. S’il put facilement s’éloigner du duo, la séparation espérée n’arriva pas. En fait, il n’arriva même rien du tout concernant les deux vampires. Lorsqu’il se retourna pour leur faire face, la seule constatation que le Loup Blanc put faire est qu’ils avaient disparu. Ils s’étaient volatilisés dans la nuit tandis que lui-même tentait de fuir dans les bois pour les séparer.

En revanche, il y avait de l’activité sur le camp. Le coup de feu avait résonné fort dans la nuit et avait sans doute immédiatement tiré de leur sommeil Mélianor et Gertrud. Mais caché dans les sous-bois à quelques distances du bivouac, pour l’instant Geralt n’aurait su dire ce qui se passait là-bas.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par Geralt »

Toujours caché, ses sens en éveils, à l'affût du moindre bruit , une feuille qui craque, un déplacement dans sa direction... Geralt était prêt, selon lui, les coups qu'il avait pu porter avant de fuir avait fait mouche. Même la moindre des blessures serait la bienvenue face à Viktor et Albrecht, dans ce genre de combat, il fallait profiter de chaque faille, de chaque occasion...
Dans cette bataille, le loup blanc se sentait en confiance, il n'était plus le même homme que celui qu'il avait été lors de son départ de Bielen, plus fort et aussi plus sombre, il était déterminé à en finir ici et maintenant. Les deux sbires de Agabius avaient tenté depuis le début de lui infliger peine et désespoir, causant la mort sur leur passage dans le seul but d'atteindre le chasseur de monstre. De tels abominations ne pouvaient plus exister, et elles lui serviraient de test car il en était persuadé, il avait la terrible impression de sentir le regard d'Agabius peser sur lui... Regardant tel un maître son jeune élève devenir toujours plus fort, pour pouvoir plus tard l'atteindre et en faire devenir sa chose... Geralt ne savait plus vraiment où le menait son destin, mais une chose était sûre, en cette sombre nuit, ni Gertrud, ni Mélianor n'allaient mourir, il ne laisserai pas un tel événement se faire.

Restant toujours caché, il se risqua à jeter un coup d’œil sur la zone... Mais rien, les deux vampires ne semblaient aucunement l'avoir suivi, la forêt était retombé dans son calme habituel, comme ci, la rencontre qui venait d'avoir lieu n'avait été qu'un rêve.
Geralt tenta de comprendre la situation, mais voulant profiter de ce moment de calme éphémère, il rangea alors son arme à feu pour reprendre celle avec laquelle il avait tiré sur Viktor un peu plus tôt, et prit le temps de la recharger d'une balle en argent. La gardant toujours en main, il crut entendre de l'activité venant du bivouac où il avait laissé Gertrud et Mélianor... Le coup de feu qu'il avait tiré avait sûrement dû les réveiller, mais repensant alors aux paroles des vampires, il comprit peut être l'erreur qu'il avait fait en tentant de s'éloigner de ses adversaires... Car même si le membre de l'Ordre était leur cible, le but même d'un combat contre lui ne semblait pas une priorité, contrairement au fait de tuer ces camarades...

Sans perdre un instant, il quitta sa planque pour s'élancer à travers les bois, en direction du feu de camps, en espérant ne pas arriver trop tard si jamais un drame venait à se produire.

Alors profitant de ce petit moment de calme, je recharge l'arme avec laquelle j'ai tiré plus tôt. Je reste toujours en mode arme à une main et pistolet dans l'autre puis je me dirige vers le bivouac le plus vite possible.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le chasseur de vampire se rendit donc compte de son erreur : il avait mal anticipé les actions des deux vampires, et cela pouvait lui coûter cher. Ou plutôt en l’occurrence, « aurait pu » lui coûter cher. Sa force décuplée par l’adrénaline et la perspective de perdre ses deux compagnonnes de route par sa faute, Geralt se sentit pousser des ailes et parcourut le chemin qui le séparait du campement en un temps record. Il ne sentait pas les branches basses, les buissons et les épineux qui le fouettaient en l’écorchant, volait par-dessus les racines traîtres. En cet instant, rien n’aurait pu le ralentir ou l’arrêter, il devait et allait retourner sauver ses amies, si toutefois c’était encore possible.

Sans doute imaginait-il le pire pour elles et voulait voler à leur secours. Si c’était bien le cas, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il déboula à toute allure des sous-bois pour constater que Mélianor Eskeladel et Gertrud Teizer étaient debout, les armes tirées et l’air suspicieux, mais en parfaite santé et totalement inconsciente du danger qui rôdait peut-être encore dans les parages. Une chose était certaine : il n’y avait aucun signe des deux vampires. La nuit était retournée au calme reposant qui avait été le sien dans les heures précédant leur arrivée.

Mélianor lui lança un regard étonné et ouvrit la bouche pour poser une question, mais fut coupée par la plus directe Gertrud qui paraissait plus suspicieuse que sa compagnonne elfe qui elle n’était qu’heureuse et étonnée de revoir Geralt débouler des bois toutes armes dehors. Elle apostropha notre héros en ces termes rudes :

Image-Nous avons entendu le coup de feu. Quand nous nous sommes réveillées tu n’étais pas là. Nous avons parcourus les sous-bois proches et avons juste trouvé du sang sur les feuilles, en grande quantité. Où étais-tu, et pourquoi as-tu tiré et abandonné la garde du camp ?
Ces questions étaient directes, dans le style habituel de l’humaine brune qui ne se cachait pas sous un vernis sournois de politesses et autres amabilités dictées par l’étiquette. Au moins était-elle franche et sincère. Mais effectivement dans ce cas, ses interrogations étaient légitimes, et semblaient partagées par l’elfe, bien qu’elle ne le dise pas aussi brutalement, son œil était clairement curieux.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au delà ! (suite)

Message par Geralt »

Avait il fait une erreur qui allait lui couter cher ? Pensant que les deux vampires allaient s'en prendre à lui, il avait mal jaugé son plan, les deux enfants D'Agabius avaient promis qu'ils prendraient tout à Geralt, et pour cela il faudrait tuer toutes les personnes voulant être avec lui. Le loup blanc les avait attaqué de front, lors de son dernier affrontement avec Viktor notamment, celui ci n'avait pas oublié la fureur du vampire lorsqu'il était parvenu à le blesser, le chasseur de monstre avait donc voulu à nouveau faire perdre ces moyens au monstre aux cheveux blancs pour que celui ci se jette dans la bataille mais il n'en fut rien...
Dans sa course folle à travers les bois, rien n'aurait pu l'arrêter à cet instant, chaque muscles de son corps se retrouvant poussés à son maximum, il était telle une flèche que l'on venait de tirer et qu'il n'était plus possible de stopper tant qu'elle n'aurait pas fais mouche. Pour autant malgré sa détermination, la peur était en train de s'emparer de lui, il craignait le pire, pensant à tout moment croiser au retour au campement, les corps de Mélianor et Gertrud sans vie, avec autour ricanant tel des démons, Viktor et Albrecht. Ses pensées furent noirs à cet instant, et il ne put ôter de son esprit, les corps de tous les amis qu'il avait perdu, Nathalie, Sannri...etc.

Ce ne fut que lorsqu'il sortie des sous bois, arrivant de nouveau dans le découvert, qu'il pu enfin apercevoir le feu de camps, avec autour, Gertrud et l'elfe, armé et surprise de le voir arriver aussi vite. Geralt s'arrêta alors, les regarda sans sourciller ni sans un mot, puis comme par réflexe, il regarda à droite, puis à gauche, tout autour de lui en faîte, comme s'attendant à détecter quelque chose à tout moment. Ou était passé les deux vampires...
Mélianor l'observa, on pouvait voir le bonheur qu'elle affichait en revoyant le loup blanc, sûrement s'était elle inquiété pour son nouvel ami. Quand à Gertrud, la jeune femme était toujours aussi direct, ne s'étant jamais laissé faire même par Geralt, elle demanda alors au plus vite des explications. Gardant toujours ses armes en évidences, Geralt l'observa un instant, cherchant sûrement ses mots, mais on voyait bien aussi à travers son regard qu'il n'avait aucunement envie d'argumenter ses actes récents.
Entre la jeune femme et le membre de l'Ordre, la relation qu'il partageait était devenu un mystère. D'un coté on avait un homme, se battant encore, mais qui se laissait aller au désespoir, n'attendant plus qu'une chose : la mort. Et de l'autre, on avait une jeune femme, qui dans un premier lieu avait refusé d'offrir la mort que Geralt désirait temps, et surtout qui restait toujours aussi secrète à son égard, jouant le rôle d'une femme sans réel sentiment pour personne, ne voulant qu'une chose : Accomplir la mission que ces employeurs lui avait confié.


"Je... J'essaye de vous maintenir en vie..."

Il laissa un long silence après sa phrase, qui selon lui, était une explication amplement suffisante, mais qui à y réfléchir cachait bel et bien quelque chose. En effet, Geralt avait prit la décision de quitter sa garde, une décision dangereuse toute de même pour ses deux camarades, mais d'un autre coté, si il ne l'avait pas fait peut être que Viktor et son comparse aurait décidé de lancer l'assaut sur eux. Le loup blanc avait tenté de négocier une dernière fois avec les créatures de la nuit, mais cela n'avait rien donné à nouveau, mais au moins il avait pu vérifier l'info qui disait que les deux monstres avaient été tué par le bras droit du chauve : Simple foutaise.
Voyant qu'il allait devoir en dire plus, commençant à connaître Gertrud, il dédaigna s'expliquer, mais restant assez vague au final.


"Je devais vérifier quelque chose. On nous a retrouvé, deux vampires... J'ai pu blessé les deux je crois, mais... Ils sont quelques parts tout prêt, et nous devons donc partir, je sais que la nuit fut courte mais on ne peut prendre le risque de rester ici en plein découvert."

Il observa alors intensément le feu de camps avant de dire d'un ton qui n'était en rien rassurant...

"Ils... C'est vous deux qu'ils veulent... Ils savent que mourir ne me fais pas peur, mais... Ils comptent m'atteindre à travers toutes les personnes se retrouvant de près ou de loin lié à moi...

Il porta alors un regard à Mélianor, puis s'attarda un peu plus longtemps sur Gertrud. Il savait très bien qu'au fond d'elle, la jeune femme rejetait totalement l'attache que le loup blanc avait pour elle, elle le lui avait dis à plusieurs reprises, cela n'était qu'une faiblesse de plus voila tout.
Il tourna alors le dos à ses deux comparses.


"Gardez vos armes en main, on lève le camps, mon coup de feu pourrait avoir attiré quelques créatures ou gens malvaillants, je sais que nous avons prit peu de repos mais nous nous rattraperons à la prochaine ville ou au prochain village. Gardez vos sens en éveil, car dans les ténèbres de la nuit nous sommes observés."

Puis attendant que les deux femmes se préparent, et que l'une d'elle éteigne le feu, il médita quelques instants, restant concentré sur le moindre bruit ambiant.
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