[Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[MJ] Neferata

[Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Message par [MJ] Neferata »

Il est de nature que ce qui est mort ne puisse revenir sur terre… mais ici dans ce monde ou magie et corruption se mêlent au reste des vivants, cette loi se retrouve bafouée à de nombreuses reprises. Des corps se lèvent tous dans des états de décomposition plus ou moins varié pour errer, se battre… mais retrouver leurs vies ? Comment les rejetons de Morr le pourraient ? Ils n'ont plus leurs places ici. Pourtant, une anomalie semble subsister. Même pourfendu et six pieds sous terre depuis des siècles, certains… reviennent pour reprendre leur vie là où ils l'ont laissé. Reprendre cet objectif inachevé à cause d'une mort soudaine des mains d'un adversaire vertueux et pure. Des objectifs comme la conquête, la vengeance, la destruction… mais aussi l'amour. Même ce qui n'a plus de cœur depuis longtemps peut toujours ressentir de l'attention pour une âme sœur et rien n'est plus gratifiant pour une créature de l'éternité de pouvoir partager sa non-vie avec cette âme sœur.

Dans un carrosse bien confortable où de nombreux cousins rouges contrastant avec le meubliez sombre, il était là, assis sur la banquette donnant plus une impression de canapé luxueux. Portant sa main dans la poche de son gilet, caché sous ce long et épais manteau à capuchon de velours et brodé d'argent, il sortit alors ce qui semblait être une montre à gousset simple en fer. Pourtant, malgré l'aspect vieillot de la babiole, elle était extrêmement bien entretenue, ne laissait paraître que quelque éraflure indiquant que l'objet avait vécu et n'était plus tout neuf. Une petite pression sur le côté, et voilà que l'objet rond s'ouvrit délicatement dans un petit clic, laissant paraître son contenu. Sur le côté droit, juste le cadrant d'une montre métallique aux aiguilles finement taillées, il était d'ailleurs possible de voir le petit mécanisme faisant fonctionné l'appareil. Mais l'individu n'avait que faire de l'heure, c'était… le côté gauche qu'il l'intéressait.

Le simple portrait d'une femme, dessiné avec beaucoup de talent, un mini portrait en quelque sorte bien que la couleur soit absent. Qu'importe qui était cette femme, mais son visage ne laissait pas de doute sur la beauté incroyable de cette créature. Un visage fin, des yeux complices, une large chevelure laissé décoiffée et lisse, tombant sur ses épaules et un sourire étincelant. L'homme passa sa main sur le portrait, comme si le visage était bien présent avec lui dans ce carrosse et qu'il voulait le caresser. Sa main passait néanmoins pour toucher le papier et il soupira, refermant la montre affichant l'autre côté ou était inscrit un « A » simple. L'objet rangé, il leva la tête laissant paraître sous son capuchon, des yeux d'un blanc étincelant.

Bientôt mon amour… bientôt.


*****
Le Talabacland était sous la pluie lors de cette nuit sans lune, les nuages avaient recouvert le ciel, déversant leur contenu sur une terre forestière protégée par le dieu de la nature. Y avait-il de quoi s'alarmer à Grunwald ? Pas vraiment non, il ne s'agissait là que des aléas du temps. A cette heure-ci ou le village était déjà bien endormi, Hugo Bergamm sortit de son établissement, s'autorisant une petite pause alors que les clients de son auberge étaient seules dans leurs chambres. Ce tenant dans l'encadrement de la porte, il observa au loin dans le ciel, la pluie qui s'abattait et le tonnerre qui grondait. Mieux valait une tempête naturelle qu'une tempête du chaos pensa-t-il avec léger amusement. Il se retourna alors pour se mettre à l'abri de la fraîcheur de la nuit, surtout qu'une petite boisson pour ce désaltérer ne lui ferait pas de mal. Mais, quelque chose retint son attention, un bruit, ou en fait plusieurs, mais cachés sous le tintamarre de la pluie.

Se stoppant, l'aubergiste observa au loin à droite et à gauche dans les rues, cherchant l'origine de cette chose qui avait piqué sa curiosité. Très vite, cela s'avéra être un mouvement au loin, quelque chose bougeait… et bien plus vite, il put clairement certifier qu'il s'agissait de bruits de sabot. Sous les longs rideaux liquides… il put enfin voir cette chose qui avait dérangée la nuit, les choses plutôt. Plusieurs formes se détachaient de l'obscurité, cinq plus petite une plus imposante. Avec encore un peu de patience, Hugo put cette fois ci voir de quoi il s'agissait. Les petites formes étaient des cavaliers… ou plutôt des chevaliers vu leurs attirails… mais de quel ordre pouvait-il bien venir ? Leurs armures étaient d'un acier légèrement assombri, mais malgré cela, les reflets des lumières de l'auberge scintillaient sur eux comme des petits esprits joueurs. Couvert de la tête au pied d'acier, les traces de couleur vinrent avec leurs tabards et les plumes ornant le haut de leurs casques. Violet, noir et de légères touches rouges, voilà ce qui ornait leurs tabards, décorés de nombreux insignes en ors. Les destriers étaient eux équipés du même attirail à tel point qu'il était très difficile de voir les animaux en dessous du métal. Hugo put simplement voir la couleur noire du pelage mais rien de plus. Épées à la ceinture et boucliers accrochés sur le côté gauche du destrier, les chevaliers étaient protégés de la pluie par de larges capes violettes légèrement usées et recouvertes de fourrures sombres sur les épaules.

La sombre silhouette était un très large carrosse sinistre, amplement décoré de sculptures et de bas-relief, mais Hugo ne put voir grand-chose d'autre de plus, le peu de luminosité ne l'aidait pas… il ne put au final voir que le carrosse était tiré par deux sombres destriers et dirigé par un cocher abrité par un grand chapeau et un manteau lui descendant jusqu'au pied et où le col lui montait au-dessus du nez… comme les chevaliers, seul les yeux étaient visibles.

Quelque chose clochait dans tout ça, Hugo pouvait le jurer, mais il n'eut pas vraiment le temps de réfléchir à ce sujet. Soudainement, il fut comme terrorisé parce qu'il voyait, une terreur qui le poussa à se reculer rapidement et maladroitement lorsqu'un des chevaliers tournant lentement la tête dans sa direction. Maintenant la porte fermée… il décida logiquement qu'il valait mieux boire un peu, avant d'aller se coucher pour ne pas avoir ce sinistre carrosse hanter ses rêves. Peut-être que la nuit lui avait joué des tours, qui sait ? Il décida alors sereinement de croire qu'il avait juste halluciné à cause de la fatigue… c'était ça de ce démener au travail.

Malheureusement pour Hugo, il n'avait pas rêvé le moins du monde, une fois la porte de l'auberge refermée, le chevalier reporta son regard sur le reste du chemin, prenant la tête de l'escorte. Personne d'autre du village n'eut la brillante idée de voir ce qu'il se passait dehors et tant mieux, il n'aimait pas les curieux et n'était là que pour voir une seule personne… les autres n'étaient que de simples silhouettes. Le chemin continua alors jusqu'à la grande grille du manoir Hopperkruffen ou les chevaliers, bien que le visage caché sous leurs heaumes, ne purent s'empêcher de lever un sourcil. Eux qui c'était peut-être attendu à une puissante démonstration de force... comme une forteresse ou au moins un château… les voilà bien déçus maintenant. Qu'importe, cela ne serait que plus facile au final. Néanmoins, l'approche d'un tel cortège finit néanmoins par attirer l'attention de la sentinelle du portail, ce demandant bien qui serait assez bête pour venir au domaine de la baronne à une heure pareille.

Gerald, abrité sous sa cape imperméable à capuchon, observa approcher cet étrange groupe qui se stoppa net devant les grilles du domaine. Les yeux grands ouverts, il observa longuement les chevaliers droits comme des I et immuable au temps, attendant patiemment l'ouverture du portail. De l'autre côté, le cocher descendit lentement, sans vraiment se presser, pour enfin pour mettre pieds à terre. Il prit un petit temps pour remettre correctement son manteau avant de s'approcher d'un pas simple vers le garde, sortant de son grand manteau un parchemin cacheté et le tendre vers le garde.

Gerald eu une…. Très longue hésitation, décontenancé par ce silence complet venant d'étrangers pourtant très assuré. Peut-être ne parlait-il pas la langue si cela se trouve ? C'était surement ça pensa Gerald qui prit le parchemin d'une main hésitante pour l'ouvrir lentement comme il le pouvait pour ne pas le mouiller et rendre le contenu illisible. Après la lecture, il porta son regard vers l'homme qui n'avait pas dit un mot et toujours bien caché par l'ombre et ses vêtements.

-Hum… vous allez devoir attendre par contre, je ne sais pas si la Baronne peut vous recevoir et
-La baronne va nous recevoir, le Comte n'attendra pas.
Les mouvements de tête de l'individu étaient comme mécanique, comme une étrange invention du collège des ingénieurs. Sa voix elle avait été forte et abrupte... et pleine d'un étrange accent de l'est. Gerald déglutit et tenta alors une nouvelle fois de répondre.
-C'est que… la Baronne n'attendait pas de visite à cette heure, le mieux serait de revenir demain pour que je pui
-La. Baronne. Va. Nous. Recevoir. Maintenant.
Gerald se stoppa net, le visage livide, mais étrangement, il semblait aussi très décidé… comme si l'ordre qu'il venait de recevoir lui avait été envoyé par l'Empereur lui-même… voir tout simplement : Sigmar. Il s'inclina et alla vers les grilles pour ouvrir en grand le portail. Le cocher vint se remettre au sommet du carrosse et remis en branle la structure de bois vers l'avant alors que les chevaliers reprirent leur approche au même moment. Les grilles refermées, Gerald courut vers le manoir, cette fois bien moins sur de ce qu'il faisait, dépassant sans mal les « invités », il entra essoufflé dans le manoir avant de se ruer à l'étage vers la chambre de sa dame. Quoi dire ? Quoi faire ? Ce n'était pas comme s'il venait de faire rentrer de parfaits inconnus armés et clairement suspect chez la baronne ? Reprenant son calme une fois devant la porte, il leva la main lentement, encore trempé à cause de la pluie de l'extérieur, et toqua.
-Hum…
Il se tut directement, un peu effrayé par ce qui allait se passer… tout cela ne lui disait vraiment rien qui vaille… mais…. ce qui était fait….. Était fait maintenant.
-Baronne… nous avons… de… la visite. Un homme se présentant sous le nom du comte de Montecristo… voudrait vous voir… urgemment.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Les fantômes du passé. ( Lucretia Von Shwitzerhaüm]

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

La nuitée se forlongeait à force de désœuvrement, dans cette quiétude vespérale que venait troubler l’orage qui sévissait au-dehors. Lucretia se tenait adossée contre sa chaise, coudes posés sur son bureau d’ébène, et observait sans les voir les éclairs qui déchiraient les ténèbres. Les trombes d’eau s’abattaient sur le monde et la toiture du manoir, brisaient les brindilles du faîte des arbres, et broyaient leurs feuilles qu’emportaient les bourrasques enragées. Le temps ne s’était aucunement abeausi depuis que la jeune femme s’en était revenue de son périple dans les Principautés Frontalières, et les lourds nuages pommelés n’avaient eu de cesse que de s’agglutiner les uns aux autres pour former cette ligne fuligineuse et concolore qui masquait les deux lunes. Cela n’était toutefois pas pour lui déplaire ; le Talabecland demeurait fidèle à sa réputation de temps emboucané, l’une des raisons principales pour lesquelles Lucretia avait opté pour cette région.

Alors en grippe avec le nécromancien qui menaçait les Principautés du Dragon, le petit groupe que la Lahmiane dirigeait n’avait su percer la faiblesse que cachaient les ruines qui abritaient ce premier, et de multiples tentatives n’avaient, elles non plus, rien donné de plus concluant. Agacée, frustrée et passablement irritée, Lucretia avait patienté quelques jours de plus dans les proches environs, guettant un autre moment opportun pour éliminer la cible de son contrat et se faire une place en ce pays étranger. Voilà qui s’était révélé vain. Versatile et lunatique, la jeune femme avait alors tout simplement décidé de tourner les talons, et sa route avait défléchi en direction du Nord. Etait-ce la colère, la lassitude, la mélancolie qui l’avait poussée à revenir chez elle, ou bien un savant mélange de tout cela ? Elle n’aurait su répondre à cette question, alors qu’elle empruntait les chemins salébreux des Principautés, quittant ces amères tribulations pour revenir dans la vastité de l’Empire, ce pays qui était le sien et à partir duquel elle s’était étrangée. Durant ce trajet, elle s’était également déjointe de ses accointances qu’elle avait abandonnées sur place, tirant un trait sur cette partie de son passé, et chacun d’entre eux s’en était retourné vaquer à leurs occupations.

Si Lucretia avait craint quelque fronderie qui eût pu renverser la fragile intendance, après les cabales fomentées par les Feuerbach en tentant de s’impatroniser dans sa propre demeure, qu’elle avait laissée en place suite à son départ, elle fut rapidement rassurée. Certes, l’on dévisagea son visage avec un mélange de surprise et de perplexité, n’en revenant pas de son soudain retour, puis l’on éclata en vivat et en allégresse, ravi que la baronne et sauveuse de Bratian fût de retour. En son absence, ses terres avaient été décemment administrées par Herrmund Gobz, qui s’était diligemment acquitté de sa tâche, et le village avait fait florès de par ses exports de poisson et de bois de chauffe. Quelques tonneaux furent mis en perce, les meilleures bêtes furent égorgées, et elles ne tardèrent point à rôtir à petit feu. Les ripailles qui s’en suivirent, et auxquelles participa Lucretia, contrastèrent allègrement avec ces salmigondis qui lui avaient été servis dans les Principautés Frontalières, dans ces margouillis malfamés où la crasse se partageait à la lie renversée sur les tables devenues poisseuses. Ce bon vieux cafard de Mascher se joint lui aussi à ces gogailles, et l’on brifa à n’en plus savoir manger. Certes, il y eut quelques moments où l’effervescence et l’atmosphère festive retombèrent pour laisser place à un d’autres instants de répit, plus calmes, notamment lorsque l’on interrogea la Lahmiane à propos de son sigisbée qui l’avait toujours suivie jusque-là. Elle raconta les dernières heures de sa vie, la façon dont il fut tombé au combat, louant sa bravoure et son courage lors d’un panégyrique qui émut bien des petites gens, à tel point que l’on n’eut de cesse de se condouloir au chagrin escobar de la maîtresse de céans. Mais la fête reprit son cours, l’on but en l’honneur d’Otto dans des hanaps remplis à ras bord, et la tristesse se noya bientôt dans la nourriture comme dans le vin.

Pendant cet instant de liesse et les jours qui suivirent, Lucretia ne perdit pas son temps, et veilla à retrouver chaque éminent personnage qu’elle avait laissé en poste. Elle fit le tour des deux auberges, vérifia les comptes de la mairie, le suivi de production des différentes marchandises que les portefaix chargeaient sur les embarcations, l’état du moulin ainsi que celui de la milice, et tout lui parut bien en ordre. Puis, dans ce qui devint un aroutinement quotidien, la jeune femme en revint à ses afféteries, s’adonisa de sade et gente manière, et put cagnarder à l’envi. Elle troqua ses vêtements de voyage pour des robes bien plus amples et opulentes, et quand bien même s’avérèrent-elles moins confortables que la Lahmiane ne put qu’être enchantée de les porter de nouveau, retrouvant ses féminies trop longtemps délaissées.

« Hum… »

Lucretia tiqua, arrachée au fil de ses pensées, et ses fins cils battirent longuement à deux reprises. Avant même qu’un de ses gardes n’eût le temps de toquer, elle avait perçu le raclement de gorge mal assurée de celui qui s’était arrêté devant le montant de sa porte. Pour quelle raison venait-on la déranger en une heure aussi tardive ? La question la taraudait, d’autant plus qu’il ne s’agissait aucunement d’une habitude. Certes, sa condition de vampire ne laissait que peu de place à la fatigue, mais, par souci de sécurité, elle préférait se comporter en tant que véritable humaine, même si certains de ses pairs les plus proches connaissaient son secret. Aussi se retirait-elle dans ses appartements lorsque tombait la nuit, appelant Elsa, sa dame d’atours, pour l’aider à se défaire de sa vêture et lui coiffer les cheveux, avant de la congédier. De temps à autre, elle se contentait d’attendre, s’enfermant dans une patience infinie en temporisant le jour. Parfois, le sommeil venait simplement la cueillir, la revigorant plus que jamais. D’autres moments, encore, elle s’activait à rédiger des lettres, à vérifier les comptes, à planifier ses activités du lendemain, ou même à se plonger dans de noirs ouvrages dont la simple découverte des écrits cabalistiques aurait suffi à l’envoyer sur le bûcher. Lucretia soupira, avant de se lever de sa chaise.

« Qu’il y a-t-il ?»

Le battant de bois s’ouvrit sur l’un de ses gardes, Gerald, lequel l’informa de la venue d’étrangers, notamment d’un certain comte de Montecristo. L’intéressée mit à contribution sa mémoire, se demandant bien si ce nom lui évoquait quelque chose. D’après les dires de l’homme, l’invité ne souffrirait nulle attente. Pour que l’on vînt lui rendre visite à une pareille heure, il s’agissait effectivement, et sûrement, d’une affaire urgente.

« Très bien. Dis-leur que j’arrive sous peu, et veille à ce que la garde soit bien éveillée. Elsa ! »

La baronne ne pouvait décemment pas apparaître telle qu’elle se trouvait habillée, dans un fin vêtement de nuit tout juste recouvert d’une robe de chambre soyeuse. Elsa apparut, les yeux cernés de noir, mais, sous l’injonction de sa maîtresse et grâce à des années de pratique, parvint à rapidement éclipser toute trace de fatigue, aussi bien sur son visage que dans le ton de sa voix. S’emparant d’une brosse, elle tâcha de remettre en ordre les lourds écrins cuivrés qui composaient la chevelure déchevelée de la jeune femme, puis lui laça à la va-vite un corset dans le dos, puis une robe. Certes, sa toilette n’égalisait aucunement ce qu’elle était capable d’atteindre d’ordinaire mais elle n’avait pas le choix que de procéder avec les moyens du bord, dans une certaine prestesse. Lorsque cela fut effectué, elle descendit au rez-de-chaussée afin d’accueillir ce mystérieux invité.

« Eh bien, messire, je dois m’avouer surprise de cette visite des plus imprévues ; j’eusse préféré que votre arrivée fût précédée d’une missive attestant de notre futur abouchement, mais je gage qu’il est désormais bien trop tard pour ce faire. Qu’importe. Puis-je vous offrir quelque chose à vous mettre sous la dent, un rafraîchissement, peut-être ? Elsa, si tel est le cas, va donc nous chercher de quoi nous sustenter. Quant à vous, racontez-m’en davantage au sujet de votre venue. »
Je ne sais pas exactement où se déroulera l’entretien, dans la bâtisse, dehors, si l’inconnu rentre ou pas, la façon dont il se comporte, toussa-toussa, aussi je décrirai tout cela suite à ta réponse.
Peut-être deux trois petites choses que je peux faire si possible :
- Savoir si je reconnais ou non l’héraldique du carrosse, si je le vois.
- Déterminer si Lucretia peut vérifier la nature humaine ou non de l’inconnu (battements de cœur parfaitement audibles ou non)
- Savoir si le nom d’un comte de Montecristo peut lui raviver quelques souvenirs, aussi bien parmi ses connaissances dans la noblesse que ce qu’elle a vécu en Sylvanie, il y a longtemps (vu qu’elle y est passée.)
- Suite aux ordres passés à Gérald, faire venir une garde, visible mais discrète malgré tout, comme des gardes du corps qui se tiennent éloignés mais veillent à maintenir une certaine intimité et une certaine vigilance / protection.
Modifié en dernier par Anonymous le 17 juin 2017, 11:20, modifié 1 fois.
Raison : + 6 xp - Total rp : 6 xp / Total : 65 + 6 = 71
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Neferata

Re: Les fantômes du passé. ( Lucretia Von Shwitzerhaüm]

Message par [MJ] Neferata »

Jet d’Int sous 17 = résultat 6, Très bonne réussite.
Tout en se faisant habiller par Elsa, La Baronne put réfléchir au nom de cet étrange invité… un nom qu'elle était justement persuadée d'avoir déjà entendu quelque part, mais ce n'était pas originaire de l'Empire. L'origine de ce nom faisait plus penser à la Bretonnie… ou l'Estalie. Un visiteur de Ces contrés lointaines aurait fait tout ce chemin pour rencontrer Lucretia ? Baronne d'un village perdu dans les épaisses forets du Talabacland ? Si c'était le cas, la jeune Lahmiane ne pouvait être que charmée par ceci. Un admirateur secret peut être. Mais généralement les admirateurs ont de meilleures approches pour flatter leurs dames que de la réveiller en pleine nuit et de ne faire preuve d'aucune patience.

Une fois prête à recevoir cet étrange invité, la Baronne sortit de sa chambre pour descendre l'escalier et ainsi rejoindre le hall d'entrée. Elle n'eut pas le loisir de sortir pour aller à la rencontre du « Comte » car, les chevaliers de ce dernier étaient déjà descendus de cheval et c'étaient mis en position. Deux étaient déjà rentrés dans le manoir de Lucretia, positionnés de chaque côté de la porte maintenue ouverte. Épées dégainées, ils étaient cependant en position de « parade » et non prêt à en découdre. Leurs armes avaient étés placées de manière à ce que la pointe touche le sol juste à leurs pieds et l'épée était maintenant dans cette position par leurs mains tenant fermement le pommeau. Ils ne réagirent pas à l'arrivé de la baronne et encore moins au quelques gardes amené par Gerald comme… « Accueil » dans la demeure. Ces derniers avaient été positionnés dans la pièce de manière éloigné de cette rencontre, mais gardant un œil vigilant sur ce qu'il se passait.

Mais le plus intéressant venait de l'extérieur, deux autres chevaliers attendaient au pas de la porte, ce faisant face, mais éloignée de trois bons mètre. Le dernier homme en armure lui, attendait patiemment à la droite de la porte du carrosse. Lucretia pu remarquer aisément que ce chevalier portait bien plus de décorations comme des lauriers d'ors… légèrement marqués par le temps sur son heaume et une masse d'arme rouge et or accroché à sa ceinture. Peut-être un supérieur. Puis, le cocher descendit un peu plus rapidement cette fois et se pressa à la porte avant de l'ouvrir tout en s'inclinant.

Jet d’Ini sous 19 – 3 (gros orages) total : 16 = résultat 7, Très bonne réussite.
La première chose que la belle Baronne put remarquer par son ouï… était l'absence de son venant de ses invités… et pas juste de parole. En effet, pas une seule respiration… pas un seul battement de cœur. De même pour leur immobilité, les yeux de vampire de Lucretia étaient vifs et permettaient de remarquer le moindre tremblement malgré l'équipement. Mais ici il n'en était rien, les chevaliers étaient immobiles comme des statues… comme si… ils étaient morts justement. Vampire ? Gardes des Cryptes ? Autre horreur que Lucretia n'avait pas encore découverte ? Elle n'eut pas le temps de penser plus car, le fameux Comte se montra enfin. Ce dernier était un homme grand, imposant, fort et vêtu de riches vêtements noir brodés d'argent. Un pantalon large bouffant, des bottes de cuir noir magnifiquement lustrées, un veston noir par-dessus une chemise blanche impeccable et des gants sombres comme la nuit. Mais… la jeune Vampire ne put voir le visage de son invité car, ce dernier portait une longue cape à capuchon posé simplement sur ses épaules et tenu en place par un petit lacet argenté au niveau du cou. Bien que le capuchon était placé de manière à ce que le Comte puisse voir devant lui, Lucretia ne vit par contre que la… « Silhouette de son visage »… maintenu dans le noir. Mais si son visage était invisible… ce n'était pas le cas de son épée, accroché à sa ceinture dans un fourreau sombre et portant vers le rouge.
Jet d’Ini sous 17 = résultat 3, Excellente réussite.
Alors que le Comte de Montecristo commençait son approche, Lucretia remarqua bien vite que lui aussi n'avait pas de cœur qui bat et des poumons vide d'air. Mais c'était un autre détail qui captait l'attention de la jeune Baronne. En effet, elle eut plus le temps d'observer les chevaliers et le carrosse… malgré l'obscurité pour ce dernier… Plusieurs insignes revenaient souvent. Le premier était un aigle doré, les ailes déployées… cet insigne avait été pleinement visible sur l'épaule d'un chevalier, recouvert d'un tissu abordant cette insigne… et aussi comme médaillon sur l'autre. Le suivant était une clé d'or et il s'agissait là du plus présent, sur les armures, le carrosse, les boucliers et même sur l'armure des chevaux. Le dernier, visible uniquement sur une bannière accrochée sur le flan des chevaux tirant le carrosse était une dame portant une robe mauve et tenant dans ses mains la clé d'or… et un bouclier arborant l'insigne de l'aigle.

Mais ces insignes… Lucretia les avait déjà vu… dans les coins les plus reculé et oublié de Sylvanie… car c'est l'ancienne héraldique du Comté maudit… l'héraldique des von Drak.

Le Comte était presque dans le bâtiment, chaque mouvement étaient minutieusement réfléchis, rien n'était au hasard dans sa démarche et Lucretia put vite ressentir comme une prestance de chef… de commandant, de meneur et de seigneur. Mais il y avait aussi un aura sinistre émanant de lui, un aura qui risquerait de mettre très mal à l'aise les serviteurs humains de la Lahmiane. Entrant enfin dans la maison, les deux chevaliers restés dehors vinrent se positionner juste derrière lui et l'autre chevalier qui semblait clairement être un cran au-dessus des autres. Le cocher lui, était resté dehors, sur le carrosse, attendant, patiemment. Montecristo se positionna alors en face de Lucretia, à quelques mètres d'écart… après tout il était invité et se conduisait comme tel. Mais un éclair vint déchirer le ciel au moment même où il se figea et la maîtresse des lieux entendit sans mal que sa servante commençait à claquer des dents. Lucretia fit alors tout de même bonne accueil, mais lorsqu'elle proposa des rafraîchissements, le Comte leva la main vers Elsa.

-Cela… ne sera pas nécessaire.
Sa voix était forte, mais posée… juste… emplie d'autorité. Elle était caverneuse et teintée d'un accent très clair, mais pas un accent de l'est comme le cocher… plutôt un accent du nord, de Kislev. Le nom était donc très loin de chez lui si cette personne venait en effet de ce pays glacé. Il s'approcha alors de quelques pas, joignant ses mains devant lui tout en observant les lieux, surtout les gardes de Lucretia.
-Votre accueil est des plus agréables après cet éprouvant voyage… et votre proposition est plus que bienvenu, mais je suis un homme avec peu d'appétit.
Jet d’Ini sous 17 = résultat 3, Excellente réussite… encore.
Il tendit alors la main vers Lucretia et cette dernière put alors remarquer un… très très très infime tremblement dans le bras de cet homme. Il ne s'agissait là pas de nervosité ou même de fatigue… mais de contenance. Qu'importe ce qu'il se passait à l'intérieur du Comte, ça le faisait surement hurler dans sa tête. Mais son travail sur lui-même était admirable, la vrai question maintenant était : pourquoi un tel travail sur soi-même ?
-Néanmoins, je suis sûr que vous savez déjà que je ne viens pas là que pour profiter de votre…
Il y eu une interruption et Lucretia aurait pu jurer qu'il était en train de se mordre la lèvre malgré l'ombre provoquée par son capuchon. Il finit néanmoins par reprendre.
-…Présence et de de votre beauté. Je suis ici en affaire urgente qui demanderait vos services. Il n'est pas dans mes habitudes de sortir les gens du lit à une heure pareille.
Il croisa les mains dans son dos et releva un peu la tête, permettant d'apercevoir très légèrement son menton pointu et pale.
-Mais peut-être pouvons-nous discuter de tout ça dans un endroit plus propice à la discussion que votre entré. Je ne suis certes pas déshydraté, mais je ne dirais pas non à quelque chose pour m’asseoir.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

La Lahmiane détenait un penchant nonpareil pour être à l’aise dans les situations quelque peu délicates, voire même pour retourner ces dernières à son avantage. A peine descendue de sa chambrée, elle avait embrassé le tableau que formaient ces deux gardes sombres qui s’étaient impatronisés dans sa maisonnée, au niveau de l’entrée, et qui, dans une attitude ostentatrice de force et de sérénité, attendaient la venue de leur maître. Baste ! Elle avait fait fi du sous-entendu potentiellement menaçant, et s’était placée tout juste en leur milieu, comme s’ils lui appartenaient désormais, avec un naturel qui en aurait désarmé plus d’un. Puis, elle avait patienté le temps que le comte sortît de l’habitacle.

Lucretia avait toutefois tenu à demeurer sur le perron de sa bâtisse, à quelques pouces de ces gouttes orageuses qui crépitaient sur la pierre et éclaboussaient les chevilles, et cela lui permit d’analyser plus en détail ses futurs hôtes. Le carrosse avec lequel étaient arrivés ses invités trahissait un intérêt prononcé pour le luxe et l’ostentation ; aussi noir que la nuit, il se dessinait de bas-reliefs et de sculptures que les rigueurs de la route n’étaient parvenues à abîmer. Assurément avaient-ils dû provoquer une sacrée impression dans les cœurs des badauds qu’ils avaient croisés, et la jeune femme se demanda si les exhalaisons de peur qu’elle percevait dans le sillage du véhicule étaient une invention de son imagination. Le cocher était à l’image du carrosse ; tout de noir vêtu, engoncé dans ce long manteau qui recouvrait l’intégralité du corps ainsi qu’une bonne partie du visage. En vérité, il n’avait usé que de mimétisme sur son maître, tel que l’avait découvert bientôt Lucretia.

Montecristo détenait une silhouette grande et imposante, quoique possiblement accentuée par la riche vêture qui l’habillait, légèrement bouffante et bardée de brocarts d’argent. Toute sa posture comme sa droiture témoignaient d’une éducation militaire que venait renforcer un fourreau bordeaux alourdi d’une belle épée qui lui tapait le flanc. En revanche, à l’instar du cocher, il était impossible de deviner les traits de son visage, dissimulé lui aussi par la capuche d’une longue pèlerine le protégeant des intempéries. Des invités pour le moins étranges et mystérieux, mais là ne s’arrêtaient pas les particularités.

Bien que l’orage tempêtât, déchirant les cieux de ses éclairs nimbés de blanc, Lucretia tendit l’oreille tout en perçant l’obscurité de son regard smaragdin. Et elle ne perçut ni n’entendit rien ; qu’une néantise de battements de cœur et de souffle de respiration. Une attitude que la Lahmiane avait toujours trouvée hasardeuse. Certes, contrôler son cœur lui demeurait impossible, mais ne constituait pas un danger à part entière ; les humains n’étaient aucunement en mesure que de percevoir l’afflux du sang qui pulsait dans les veines. En revanche, ils étaient tout à fait à même de visualiser, voire d’entendre un souffle inhalé puis expiré, un geste que toute personne était capable de reproduire, humain comme vampire. Et Lucretia avait tenu à conserver cette habitude, quand bien même lui était-elle parfaitement inutile. Il s’agissait d’un masque qui ne venait que renforcer plus encore son aptitude à se frayer parmi le vulgum pecus qui peuplaient ce bas-monde, au même titre que l’habitude de continuer à battre des paupières. La mascarade était insondable. Ainsi donc, la baronne avait affaire à un vampire, dont la simple présence pouvait expliquait le comportement et le verbiage de Gérald, qui lui paraissaient désormais bien suspects après qu’il fut venu la chercher ? L’impression était réelle, et fut presque définitivement confirmée lorsque ses yeux effleurèrent le blason inscrit sur le carrosse.

De sable, au buste de femme tenant une clef d’or et un bouclier de gueule à l’amphisbène d’or. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour reconnaître des armoiries certes disparue depuis des lustres mais pourtant encore bien présente dans les esprits des gens de sapience ; celle des von Drak, dont le nom avait été effacé lors du mariage d’Isabelle von Drak avec Vladimir von Carstein. Tout cela était fort troublant, d’autant plus que les armoiries de la Sylvanie ne ressemblaient plus véritablement à ce que pouvait voir la maîtresse de céans. Toujours fut-il que cette dernière, disposée à l’usance de l’entregent, souhaita la bienvenue à ses invités.

Lorsque l’apport de différentes chatteries et de boissons fraîches fut envisagé, le comte leva toutefois la main, indiquant sur un ton posé mais puissant que cela ne serait pas nécessaire, interrompant Elsa dans son mouvement. Il tendit sa dextre vers Lucretia, et celle-ci perçut comme un certain trouble dans le comportement de l’homme, lequel faisait preuve d’un véritable contrôle de soi, bien malgré lui. La jeune femme fit comme si de rien n’était, tendant à son tour sa main s’il s’agissait d’un signe de bonne volonté, mais son esprit ne put s’empêcher de cogiter sur les raisons capables de mettre les nerfs de son invité à rude épreuve. Dans la mesure où elle le devinait vampire, ce malaise pouvait-il être tributaire d’une de ces stupides et agaçantes faiblesses dont souffraient ses pairs ainsi qu’elle-même ? Le fait de ne pas avoir été tout à fait convié à l’intérieur du manoir, dans un phrasé congru, ou de ressentir quelques fragrances de gousses d’ail ? Ou bien la conscience impériale et insidieuse d’une soif insatiable, capable de vous forcener même le plus stoïque des vampires ? Difficile à dire, mais la jeune femme tâcha d’occulter cet état de fait pour en savoir davantage sur la venue du comte.

« Un voyage des plus longs, je n’en doute pas. Un nom aux consonances du Sud, un accent chantant du Nord, et un blason, ma foi… Lucretia laissa couler un regard amusé, presque satisfait et suffisant dans sa manière d’être, avant de reprendre : … de l’Est. J’espère qu’aucun rémora ni malencontre ne se sera mis en travers de votre route. Enfin ! Oui, même si mon ego avait apprécié une simple visite de courtoisie afin de satisfaire votre vision de ma grâce et de ma beauté immarcescible, il est de fortes chances pour que vous soyez ci-présent pour d’autres affaires de plus grandes importances. Par ici, de vous à moi. »

Joignant le geste à la parole, elle tourna les talons en direction du salon, dans une attitude aussi précise que le comte avait affectée pour parvenir jusqu’au perron. D’un simple regard, elle ordonna à ses hommes, postés discrètement çà et là dans la pièce, de demeurer à leur place et de ne pas la suivre, ce qui avait l’avantage aussi bien de conférer à la baronne et à son invité la confidentialité nécessaire pour parler de sujet sérieux que de surveiller les propres soldats de son invité. Quant à elle, Lucretia ne se sentait aucunement menacée par quelque personne ou vampire que ce fût. Sa volonté et sa maîtrise étaient telles qu’elle se savait en mesure de riposter à n’importe quelle attaque, et à faire rendre gorge à tout type d’adversaire de sa taille. En sus, elle doutait fortement que l’homme se présentât aussi librement à elle que pour mieux l’agresser par la suite ; voilà qui n’avait ni queue ni tête.

« Elsa, sers-nous, ou sers-moi, à défaut, quelque chose, puis laisse-nous. »

Lucretia et son invité prirent place de part et d’autre d’une grande table bien agencée et aux reliefs aussi bien dessinés, s’asseyant sur des chaises confortables.

« Ayez la conscience tranquille ; vous ne m’avez point réveillée. Vous vous en doutez bien, je suis davantage de ceux qui noctambulent et s’en vont en garouage plutôt que de ceux qui dormaillent… »

En attendant qu’Elsa revînt, la baronne jaspina quelque peu de tout et de rien, poliment, de quoi briser la glace et un silence parfois gênants. Puis la domestique arriva, tenant dans ses mains deux verres ainsi qu’une carafe emplie. Dans un second passage, elle amena également quelques frioleries que piocha Lucretia. Par ailleurs, si le comte ne daignait point ouvrir le bec pour se repaître d’un millésime au parfum des plus capiteux, grand bien lui en fît ; la baronne, elle, ne se fit pas prier, et laissa échapper un petit ragoulement délicat après avoir gobeloté le contenu de son verre que lui avait servi son ancelette. Et Elsa s’en fut, fermant la porte, les laissant là tous les deux. Aussi la maîtresse de céans prit-elle la parole, bien plus sérieusement.

« Bien ; maintenant que nous sommes entre gens de qualité, ne patrocinons pas, et contez-moi l’affaire qui vous mène céans même, si loin de vos terres. Etes-vous le pourparleur de quelque négociation ou patricotage ? »
Modifié en dernier par Anonymous le 17 juin 2017, 11:21, modifié 1 fois.
Raison : + 6 xp - Total rp : 12 xp / Total : 71 + 6 = 77
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Neferata

Re: [Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Message par [MJ] Neferata »

Un seul chevalier avait suivi le comte dans le salon, celui qui semblait être au-dessus… peut être un capitaine ou simplement un chevalier du cercle intérieur de son ordre. Encore fallait-il de savoir de quel ordre il s'agissait ceci dit. Les deux chevaliers de part et d'autre de la porte restèrent bien sagement a leur position. Quant aux deux autres à l'extérieur, ayant accompagné leur maître dans la demeure, allèrent rejoindre leurs confrères, aux gardes à vous dans le hall d'entrée. C'était la une vision étrange… garde chevalier devant la porte, espacé bien largement pour pouvoir sortir, mais en arme et pas forcément très rassurant pour une personne voulant sortir.

Le Comte s'installa sur un fauteuil lentement alors que son chevalier vint retirer son heaume, permettant alors la Baronne de pouvoir enfin voir un visage. Il aurait été bien sur normal de croire que des personnes cachant leurs traits d'une façon si abusive, aient au final une apparence étrange… ou alors avaient quelque chose à cacher. Pourtant, il n'en fut rien avec ce soldat. Bien que son appartenance aux créatures de la nuit étaient en effet visible par un air sinistre et des yeux, cernés, orangés tirant tantôt vers le rouge et vers le blanc, il était au contraire un bel homme. Ses cheveux blanc long encadraient parfaitement son visage rectangulaire et aiguisé. Aucune impureté ne traînaient sur sa peau si ce n'est quelques mèches de cheveux sur son front ne désirant pas se pliant à l'autorité des seigneurs de la nuit. Voilà un comble pour une créature aussi puissante. Il ne prit par contre pas place, se contentant d'observer le salon de long en large alors que son maître restait immobile, observant Lucretia.

-Un pourparleur ? Oh non damoiselle, je suis mon propre maître.
Il se tut, continuant de dévisager la jeune femme de ses yeux blancs étincelants, cette fois si clairement visible. Ses doigts, agrippés aux accoudoirs, finirent par se détendre tout comme la posture de cet étrange personne alors qu'il s'adossait dans son siège, de manière plus confortable et détendu.
-Une souveraine modèle n'est-ce pas ? Vos gens vous aiment beaucoup, une qualité rare dans de petites communautés Imperial. Après tout, pour les nombreux nobles impériaux, ce type d'endroit n'offre guère de prestige. Mais vous, vous prenez soin de cet endroit et de votre peuple. C'est une qualité que j'admire, vous pourriez être une bonne dirigeante.
Il joignit alors ses mains tandis que le chevalier revint se placer derrière son maitre, du côté gauche, la main sur le dossier du fauteuil. Les yeux du soldat étaient très vifs, passant de Lucretia au Comte sans arrêt et au moindre mouvement pouvant être soupçonné ou vouloir dire quelque chose. Il appuya sa main sur une autre arme que Lucretia n'avait pas vue, un pistolet simple, mais de très bonne qualité accrochée à sa ceinture.
-Mais là est le problème, plus vous gagnerez de pouvoir, plus de gens vous aimerons, mais il y aura bien sur plus de personne voulant votre chute et quoi de plus simple que de faire chuter une créature de la nuit qu'en révélant justement son secret ? Il n'existe malheureusement pas beaucoup d'endroit où le peuple est prêt à accepter la vraie nature des maitres.
Il resta silencieux une nouvelle fois, et reposa ses mains sur les accoudoirs de son siège pour une nouvelle fois observer Lucretia. Voulait-il profiter de sa beauté plus longtemps ou y avait-il autre chose sous ce capuchon ?
Jet d’Ini sous 19 – 4 (capuchon) total : 15 = résultat 19, Echec.
Malheureusement, impossible de vraiment savoir tant que la jeune maitresse de la nuit ne pouvait pas voir les traits de son invité. Elle pouvait clairement affirmer que le Comte prenait du temps pour la regarder vu que son regard ne dérivait pas sur le reste de la pièce. Il poussa simplement un soupir et cette fois si, ses yeux vinrent tourner à gauche, observant le vide, simplement pour détourner le regard.
-En tant que prédateur de la nuit, vivre chez les moutons à de nombreux avantages et inconvenant… mais des fois, il y a des surprises. Des proies qui ferraient de remarquables prédateurs et donc qui nous rejoignent sous notre tutelle.
Il retourna son visage vers Lucretia et repris.
-Le plus étrange dans tout ça… c'est quand nous réussissons à nous attacher à l'un de ses nouveaux venu et avec un cœur qui ne bat plus depuis des siècles. N'est-ce pas fou pour une créature morte de glace de pouvoir aimer ? Pourtant c'est belle est bien le cas sur certain cas. Et malheur à ceux qui voudraient séparer les deux amants éternels.
Ses mains revinrent une nouvelle fois les unes dans les autres, mais cette fois si, elles étaient tremblante alors que le Comte tentait de se contenir une nouvelle fois. Un spasme nerveux fit alors pivoter sa tête sans prévenir, comme une machine dérégler, Tentant vainement de résister à un engrenage fou. Le chevalier voyant que son maitre était en « difficulté » s'avança et pris la parole.
Image
Image-Nous ne sommes pas là pour négocier… mais plus pour demander quelque chose, une requête que vous pouvez accomplir pour nous. Une requête bien sur qui sera amplement récompensé. Mon maitre n'est pas avare envers ceux qui le mérite et qui le servent bien.
Il marqua une pause alors que ses yeux se plissèrent un peu plus.
Image-Qu'importe leurs lignés.
Le Comte, de nouveau maitre de lui-même et des sombres sentiments qui l'habitaient, se décontracta tout en levant la main vers son homme de main, indiquant qu'il reprenait la parole. Le chevalier se tut et recula pour se replacer à sa position initiale.
-J'ai actuellement de pressante affaire à régler…. Mais ce que vous désirez en échange de cette tâche, soyez sur que vous l'aurez…
Il amena sa main vers l'avant, comme un signe de générosité de la part du Comte tout en gardant un silence tres insistant avant de continuer.
-Vous l'avez dit vous-même, j'ai beaucoup voyagé du sud, au nord avant de m'installer à l'Est. J'ai beaucoup… et j'ai beaucoup à offrir. Même, sur du très long terme si nous gardons de bonne relation.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Dans le salon où s’étaient installés Lucretia et son invité, un semblant de jaspinage avait pris forme, avant d’embrayer sur des sujets bien plus concrets. Les questions avaient été posées, et le silence se faisait désormais. Une quiétude contemplative, méditative, comme pour jauger de la qualité de son interlocuteur et de la bonne réponse que l’on pourrait lui offrir. Le comte observait la Lahmiane sous sa capuche, et l’intéressée pouvait apercevoir la nitescence d’un regard hors du commun. Une raison, peut-être, pour laquelle gardait-il en permanence son visage dissimulé dans les ombres. Puis l’un des chevaliers que Montecristo avait amenés à sa suite rompit la faible tension qui régnait dans la pièce. Il retira tout simplement le lourd heaume de métal qu’il avait jusque-là conservé sur le faîte de son corps, et la jeune femme l’observa, ne rendant plus les regards à son vis-à-vis, mue par une bête curiosité dépourvue de tout sous-entendu.

Effectivement, la question de connaître l’aspect des traits que recouvrait l’amas de ferraille lui avait effleuré l’esprit, surtout depuis qu’elle avait percé à jour la nature vampirique de ses invités. Aussi, s’agissait-il d’un être reflétant l’immanité de ses ancêtres, tout en chair déformée, en crocs ostentatoires, en plis difformes et en yeux enfoncés dans leurs orbites, tout injectés de sang ? Certains n’avaient pas la chance, ou simplement la volonté, d’affecter une apparence humaine, attitude que répugnait Lucretia. Pire encore, comme ses cousins nécrarques, ils s’abrutissaient de la Dhar qui parcourait le monde, et les effets s’en faisaient instantanément ressentir, nécrosant leurs muscles, liquéfiant leur peau, désassemblant l’intégrité de leur enveloppe corporelle… Pour un peu, et elle se serait presque affublée d’une moue dédaigneuse, emplie de morgue et de dégoût. Et que dire de ces abominations que représentaient les Stryges…

Mais non, le ciel lui fût témoin, le comte avait au moins l’intelligence et le goût de s’entourer de gens que l’on pouvait aisément contempler, et cela de façon naturelle plutôt qu’en réprimant constamment une grimace horrifiée. Certes, en fin de compte, es qualités de vampire, une telle attention à la beauté et aux critères conventionnels pouvait sembler fort risible, voire même ridicule. Mais c’était là que sa personnalité de Lahmiane reprenait le dessus, avec un amour irraisonné pour le paraître et la joliesse. Ainsi donc, le chevalier qui l’accompagnait présentait un visage humain, quoique légèrement altéré par sa nature vampirique. Des traits agréables, une longue chevelure blanche, de celles que l’on ne voyait pas souvent, et des pupilles se colorant de carmin. Ce fut à ce moment précis que Montecristo reprit la parole. Un désir de recentrer l’attention sur lui-même ?

Le comte était donc venu de son propre chef, et aucunement sur la directive de quelque suzerain ou supérieur que ce fût. S’il avait paru crispé de prime abord en la présence du personnel de la Lahmiane, il n’avait pas tardé à reprendre contenance et à se détendre, avant de complimenter, à sa manière, l’administration méticuleuse de la maîtresse de céans. A un détail près, que Lucretia nota immédiatement.

«Oh, mais je suis une bonne dirigeante, n’en doutez pas, le reprit-elle dans un petit sourire, lequel se voulait toutefois amical. Modèle, je ne sais pas ; l’on trouverait bien quelque ruffian pour me fustiger, mais ces paltoquets ont la fâcheuse tendance à disparaître çà et là, surtout lorsque j’ouïe leurs débinages. Le sourire se fit cette fois-ci plus cauteleux. Voilà que l’on pourrait désormais me qualifier de tyrannique, n’est-il point ? Mais toujours dans le respect des règles, et une attention toute particulière portée à ceux qui demandent ma protection. »

Il s’agissait là d’un sujet qui lui tenait à cœur, et si la jeune femme avait eu davantage de privauté avec son hôte, alors lui aurait-elle conté à quel point elle appréciait effectivement se comporter de la sorte avec son peuple, les raisons qui la motivait à agir avec une mansuétude toute particulière pour ceux qui n’étaient finalement que des humains, et pourquoi elle ne souffrait pas qu’il en allât autrement. Cela se résumait globalement à un désir de possession fortement ancré dans l’esprit de la Lahmiane, à des ambitions qui se révélaient toujours plus grandissantes, et à cette sérénité toute particulière qu’elle affectait, en le sens où elle, et elle seule, était à même que d’agir au mieux pour son propre bien. Et puis, tout ce zélotisme qu’on lui portait, ces vivats et ces dithyrambes, n’était-ce pas ce qui flattait son ego et sa suffisance, à la manière dont les religieux avaient tendance à se soumettre à leurs dieux inutiles ? La passion éprouvée par les humains détenait le curieux pouvoir d’exacerber les volontés et les pouvoirs de ceux qui savaient les user et les manipuler. Il n’y avait qu’à observer la progression du Chaos pour s’en persuader.

Un détail vint une fois de plus la perturber, quand bien même ne le montra-t-elle pas. Le chevalier ayant découvert son visage ne cessait que de zieuter de droite à gauche, avec une insistance qu’il ne cherchait pas véritablement à dissimuler. Voilà qui agaça presque la baronne, laquelle se redressa imperceptiblement contre son dossier que pour mieux fixement mirer le soldat, dans un regard qui en disait long. L'exemple même d'une des raisons pour lesquelles elle avait décidé de n’apporter aucun service ancillaire dans cette pièce ; pour ne pas interférer avec l’importance de ce qui pouvait y être discuté. Enfin, peu lui en chalait, désormais ; ce qui était fait était fait, et la jeune femme se contenta de lâcher un petit soupir, avant de se détendre et de reporter l’attention sur le comte. Ce que ce dernier lui expliqua termina de lui changer les esprits, et Lucretia ne put que se fendre d’un petit sourire taquin.

« Serait-ce une menace, seriez-vous cet invité qui, non content de réveiller son hôte, pousse le vice jusqu’à révéler ses secrets les plus inavouables ? plaisanta-t-elle, non sans légèreté, avant de reprendre un ton plus sérieux, quoiqu’y pointait encore une petite note amusée. D’anciens ennemis ont déjà tenté cette tactique à mon encontre, je dois vous prévenir. Les Feuerbach… Disons que cela n’a pas aussi bien fonctionné que ce qu’ils avaient escompté. Et c’est justement parce que j’ai réussi à démentir toutes leurs calomnies et à les bouter hors de mon domaine que les gens m’adulent à ce point-là. Je gage être des plus prémunies, dans ma circonscription, contre ce genre de messe-basses. »

Le silence se fit, une nouvelle fois, et l’attention du comte se porta de nouveau sur le visage de Lucretia, avec une insistance qui se révélait presque dérangeante. Elle haussa un délicat sourcil interrogateur, et son vis-à-vis s’expliqua quelque peu, tournant toutefois légèrement autour du pot, semblait-il. Lorsqu’il crachât enfin le morceau.

«Je trouve cela très naturel, au contraire. Au final, notre nature amplifie et exacerbe ce que nous étions autrefois, et nos désirs, nos passions, nos volontés, nos sentiments et nos ambitions ne s’en trouvent que plus décuplés. Lorsque nous nous évertuons à réaliser une tâche, nous ne l’effectuons pas à moitié. Et cela prévaut aussi bien pour les questions de l’amour que pour les autres. La haine, par exemple. Le désir d’appartenance, une envie démesurée de pouvoir… »

Lucretia haussa des épaules. Les exemples demeuraient légions, et chacun pouvait être sublimé par la stupidité ou le génie d’un vampire qui s’était donné corps et âme pour l’accomplissement de son rêve. Et le comte fut frappé d’une autre de ses étranges crises, tant et si bien que son chevalier prit le relais pour poursuivre la conversation. La baronne l’entendait bien, mais son regard émeraude restait figé sur Montecristo. La curiosité qu’elle ressentait était palpable, mais, là encore, un petit sourire amusé vint lui conférer un air matois.

«Par ailleurs, il est un exemple des plus illustres pour confirmer vos dires, de ceux qui appartiennent à votre lignée. Isabella et Vlad von Carstein. Aussi, est-ce leur histoire que vous tentez de me conter ? Ou bien la vôtre, qui vous hante encore et toujours ? Mais… Ne me dites pas que votre bien-aimée possède exactement les mêmes traits que moi, ce qui vous indispose sitôt que vous portez le regard sur ma personne. Ce serait… Diable, inconvenant ! Et pas très chanceux, je dois vous l’avouer. Aussi, je n’accepterai rien tant que tout ne me sera pas explicité. Vous avez déjà commencé, et êtes sur la bonne voie. Je jugerai cette mission qu’à l’aune de vos explications, et ne déciderai qu’en connaissance de cause. Mais, de grâce, ne tentez pas de me fourvoyer en me dissimulant çà et là un petit détail, un petit secret. Je vois, messire, que vous êtes en peine. »

Lucretia se redressa, bien droitement sur sa chaise, et leur coula tous les deux un long regard, de ceux qui sont insistants et ne cillent pas.

« Gentilshommes, je vous écoute. »
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COMBAT :
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Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
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CHARISME :
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- Séduction
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- Comédie
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- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
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- Érudition
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- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
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- Escalade
- Monte - chevaux
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- Vision nocturne

AUTRES :
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[MJ] Neferata

Re: [Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Message par [MJ] Neferata »

Jet de Cha sous 18 – 3 ( ? ) Total : 15 = résultat 9, Réussite.
-Une menace ? Par sang bleu, serais-je vraiment ce type de vampire sans aucune délicatesse et intelligences à vos yeux ?
Nombreux sont les Vampires à avoir le sang chaud et ne pas laisser certaines paroles passées… même si ses dernières n'ont rien d'insultantes. Un enfant de la nuit parle toujours avec une arrière-pensée derrière sa tête. Est-ce que donc le Comte avait eu cette idée de dévoiler la nature Vampirique de la Baronne ? Ou était ce justement la Belle Lucretia qui avait… un plan derrière sa douce voix. Toujours est-il qu'après la réponse de Lucretia, le Comte semblait un peu plus détendu, si bien qu'une de ses mains vinrent s'appuyer sur le côté de son visage pour que le Vampire puisse reposer sa tête sur le côté. Une lumière parvint légèrement à atteindre le visage de cet homme et donc, Lucretia put voir peut-être à quoi il ressemblait.
Jet d’Ini sous 19 : 18 = résultat 19, courte réussite.
Difficile de vraiment savoir à quoi il ressemblait avec un faible faisceau de lumière illuminant uniquement la silhouette de son visage. Il s'agissait là d'un visage tout en longueur, terminée par un menton pointu légèrement proéminant. Quelques rides assez importantes pouvait être discernées et ses yeux étaient un peu enfoncés dans le crane, ne permettant pas à les voir et faisant presque croire que ses orbites étaient vides. Quelques mèches blanches, des deux côtés de son crane étaient visibles, dépassant de la capuche, permettant peut être de penser à une longueur mi longue pour sa coiffure.

Le Comte jeta un regard vers son garde du corps qui lui rendit, puis, il retourna ses yeux dans la direction de la belle Lamhiane avant de reprendre la parole.
-Vous avez une beauté proche de la sienne oui… mais pas son caractère, c'était une meneuse de troupe, une politicienne et une excellente âme sœur. Tellement excellente que ma présence ici… et du à son absence en vérité.
Il marqua une pause avant de terminer.
-Je ne viens pas vous demander en mariage, je viens là vous demander de la retrouver pour moi.
Soudainement, il claqua des doigts avec sa main droite.
-Lynch, dehors.
Le dénommé Lynch, fut un peu surprit par cet ordre aussi directe et hésita quelques secondes avant de s'incliner et de partir d'un pas rapide. La porte claqua et Le Comte laissa échapper un long soupir tout en jugeant du regard la Comtesse… sans même se cacher d'observer certaine partie indiscrète comme le décoté… « mit en avant » pour ne pas dire autre chose, de la baronne.
-Je vais vous donner des explications, jeune créature de la nuit. Il est en effet normal que je vous dise plus. Mais, vous comprendrez bien, que je ne viens pas ici sur-escorté et masqué pour à rien. J'ai des ennemis souhaitant ma perte et j'ai besoin d'avoir des preuves avant de vous faire confiance.
Il tendit alors la main.
-Mais en tout cas… sachez très bien que toutes personnes en qui je peux avoir confiance, bénéficiera bien plus que n'importe lequel de mes congénères von Carstein.
Il y eu alors un instant calme ou le comte se leva pour tourner dans la pièce, observant chacun des décorations et pièce du meubliers tout en se mettant à parler de choses et d'autres. C'était principalement des commentaires sur le mode de vie de la Baronne, rien de péjoratif, juste un constat plutôt bénéfique, insistant sur le faits que la Baronne ait pu vivre au milieu de ses proies et masquer son identité de Vampire… là où nombreux sont ceux cédant tôt ou tard à révéler ce deuxième visage comme pour assoir sa puissance sur un peuple pas totalement acquis. Puis il changea de sujet, abordant les voyages, des voyages du sud à Kislev pour terminer dans l'Empire, chargé de diriger des terres et un peuple.

Il semblait au final perdu dans ses pensées, parlant à voix haute, dérivant sur Lucretia et sur… quelqu'un, lui ? Un ennemi ? Un allié ? Un mort ? Un simple exemple ? Impossible à savoir. Il finit alors par revenir vers Lucretia, se plaçant sur sa droite, la main posée sur le dossier de la chaise ou était assise la Baronne et reprenant ses constatations… plutôt glorifiante de cette belle dame si innocente en apparence. Mais, remarquant qu'il était peut-être plus polis de faire ça face à face, d'égal à égal, il retourna s'asseoir, les mains sous son menton et les coudes sur ses genoux.

-J'ai aimé une femme… une très belle femme transformée plus tard en une créature du même type que moi par mes soins, ne me voyant pas passer l'éternité sans elle. Nous avons continué de diriger nos terres de manière exemplaire mais nous avons fini par être tué, tous les deux.
Il eut comme un petit rire et Lucretia put jurer avoir vu un petit sourire en coin grâce à la lumière se réfléchissant sur ses dents.
-Mais comme vous pouvez le voir, je suis de retour non sans mal grâce à Lynch, un fidèle dès ses premières heures dans la non-vie… et même avant.
Il s'adossa alors, tout en posant les mains sur son ventre.
-Mais… j'ai beaucoup de choses à régler et d'ennemis à éviter pour l'instant. Il est bien sur normal que je continue mon travail auprès de ma dulcinée mais… je ne suis pas du genre patient avec ce qui me tiens à cœur… hors, faire revenir mon amour risque… d'attirer trop d'attention sur moi.
Le Comte leva la main et pointa du doigt Lucretia.
-Mais… si vous vous en charger, chère dame de la nuit, mes ennemis ne feront pas liens avec ce qui se trame et ainsi, je pourrais consolider mon pouvoir, préparer leurs pertes tout en attendant le retour de mon amour. Et lorsqu'elle sera là, mon plan se mettra à exécution, elle me secondera.
Son doigt se baissa, faisant place à une main tendue et le Comte s'approcha un peu plus de la Baronne.
-Et si tout se passe bien... et que je peux vous faire confiance, il y a une place pour vous… ainsi que bien plus en fonction de votre implication.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Lucretia n’avait effleuré le sujet que sous forme de boutade, sans aucune animosité ou sous-entendu de sa part, mais le comte, lui, semblait y avoir perçu quelque tacite vérité, et une certaine véhémence se fit ouïr dans le timbre de sa voix. Oui ; c’était un comble, un paradoxe, ou une habile façon de concevoir les choses, mais Montecristo avait le sang chaud, à sa manière, ce qui le poussa à une impéritie de diplomatie à plus d’une reprise. Il avait déjà suggéré que la baronne n’était pas une bonne dirigeante en employant un malséant conditionnel à son encontre. Et à présent, sur quoi embrayait-il ? A trop exalter l’image qu’il détenait toujours de sa femme, il ternissait celle de son hôte en s’essayant à une comparaison plus que douteuse. Si Lucretia possédait une beauté proche de la disparue -ce qu’elle ne pensait aucunement pas, la sienne étant assurément supérieure-, voilà qu’il dénigrait son caractère ; contrairement à sa chère et tendre, Lucretia n’était ni une meneuse de troupes, ni une politicienne. Allons donc, et qu’était-elle, ainsi ? Le regard smaragdin de la maîtresse de céans, l’espace d’un instant, s’étrécit quelque peu. Certes, elle pouvait faire preuve de diplomatie lorsque l’instant le demandait, tout en ignorant les différentes piques, volontaires ou non, qui pouvaient lui être portées. Un travail difficile, mais qui démontrait la grande force de volonté de la Lahmiane ; l’opinion qu’elle tenait d’elle-même surpassait tout en ce monde, et que l’on ne tentât pas de la déprécier sur une palette de sujets qui s’étendaient de sa personnalité à ses faits d’armes tout en passant par son physique. Toutefois, à trop tirer sur la corde, celle-ci finissait inexorablement par se rompre. Elle finit nonobstant par secouer la tête, avec une grande mansuétude dont le comte devrait être témoin, et tâcha d’oublier cette série de petits affronts, mettant cela sur le compte du chagrin. Mais qu’il surveillât, par la suite, son verbiage.

Son invité s’était toutefois détendu, et sa contenance se fit moins réservée, moins martiale. Adoptant une nouvelle posture, il en révéla niescemment sur lui-même. Un visage long et anguleux, quelques rides éparses, signe que le vampire avait dû être transformé tardivement, ou qu’il ne se nourrissait plus assez. Quelques mèches de cheveux de la même couleur que son garde du corps, et des orbites creuses et profondes. Ce fut alors au tour de la Lahmiane que de se relaxer ; il ne venait pas la demander en mariage. Celle-ci avait déjà connu son lot d’hyménées et de tentatives d’union, de demandes incertaines et de propositions totalement révoltantes, et ne souffrirait plus de réitérer ce genre d’expérience, de lier sa vie à quelque homme que ce fût à qui elle concéderait et ses pouvoirs, et sa liberté.

Changement d’ambiance, lorsque Montecristo demanda à son garde de quitter la pièce, d’une manière qui n’était pas sans rappeler une certaine sécheresse. Apparemment, ledit Lynch se retrouva aussi surpris que la Lahmiane après avoir reçu cette soudaine injonction, mais, ès qualités de soldat, ne put faire autrement que d’obéir et de déserter les lieux. Une menue inclinaison du buste, un pas rapide, un brin trop frénétique, qui trahissait peut-être une certaine vexation, et une porte qui claque ; un silence légèrement tendu se fit dans la pièce désormais occupée par l’invité et son hôte, laquelle haussa un sourcil interrogateur à l’attention de ce premier.

La réponse ne se fit pas attendre ; un soupir soulagé, et un regard qui plongea presque aussi vite dans le corsage de la Lahmiane. Avait-il vraiment patienté tout le temps de congédier son garde du corps pour s’autoriser enfin cette œillade ? D’ordinaire, ses vis-à-vis n’attendaient pas d’avoir été invités dans son salon pour s’essayer directement à ce genre d’exercice. Le comte possédait définitivement des sujets de prédilection, en matière de sang chaud.

Les explications, quelque peu plus détaillées, vinrent enfin. Il détenait de nombreux détracteurs, et assurément puissants, pour ainsi venir céans même couvert et armé comme il l’était. Ce qui sous-entendait tout autant que la Lahmiane risquait malgré elle d’entrer dans une querelle qui ne l’avait jusqu’alors jamais concernée. Et elle n’était pas maquée, pas plus qu’elle n’avait encore la possibilité de mouvoir son village et son manoir. Si des personnes malintentionnées avaient suivi le comte, alors elles sauraient avec certitude la localisation de Bratian, et seraient à même que de revenir quand bon leur semblerait. Maigre consolation ; Montecristo assurait du soutien à tout individu faisant de même.

S’en suivit un moment de flottement épars où son invité, soucieux de se dégourdir les jambes tout en se laissant emporter par ses remembrances, se leva, et chambola dans le salon. Les sujets portèrent sur tout et rien, selon un fil discontinu de pensées étranges qui n’avancèrent en rien la discussion et l’intrigue à laquelle il voulait la mêler. Il s’arrêta devant divers meubles, tableaux et tapisseries, et la Lahmiane scruta avec attention les endroits où ses pas le menaient. Bizarrement, elle ne le sentait pas, et se promit de vérifier chacun de ces objets.

Quoiqu’il en fût, Lucretia n’avait pas tort ; elle ressemblait à la femme qu’il avait perdue, ne serait-ce que physiquement, et l’histoire du comte suivait les traces de celle de Vlad von Carstein et d’Isabelle Drack. Vampire, il avait aimé sa dulcinée et, voyant que les années passées et qu’elle subissait les outrages du temps, avait décidé de lui accorder le don le plus précieux qu’un seigneur de la nuit était capable d’octroyer. En revanche, un point qui intéressa la Lahmiane fut celui de sa résurrection ; il avait été tué, mais Lynch, le garde qu’il avait congédié, l’avait aidé à renaître de ses cendres.

«Comment cela s’est-il fait ? » demanda-t-elle, bien curieuse. L’on n’était jamais trop prudente, et il se pouvait tout à fait qu’elle eût par la suite recours à pareil artifice. Concernant l’histoire de Montecristo, restaient encore et toujours de petits détails à expliciter.

«Très bien, je pense être à même que de vous aider. Cela me désennuiera peut-être, également, me sortant de mon arroutinement passager. Vous pouvez me faire confiance ; je dois connaître la nature de ces ennemis. Qui sont-ils, et par où commencer, si je dois justement retrouver votre amour perdu ? »
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Neferata

Re: [Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Message par [MJ] Neferata »

Jet de Cha sous 18 – 2 ( ? ) Total : 16 = résultat 16, Réussite sur le fil
Le Comte resta silencieux alors qu'un petit sourire c'était affiché lors de l'interrogation de la Baronne pour sa résurrection mais n'y donna aucune suite, laissant Lucretia continuer. Il hocha légèrement la tête lorsque Lucretia accepta cette offre et avança le visage vers la jeune Vampire lorsqu'elle demanda plus d'information. Il resta pensif, tout en regardant droit dans les yeux Lucretia avant de répondre.
-Mes ennemis ?
Il ria et posa son coude sur le repose bras droit mais n'appuya pas sa tête sur sa main. Il semblait se détendre un peu plus, peut-être était-ce dû au charme naturel de la Lahmiane ou peut être autre chose d'étranger. Quoi qu'il en soit, il ne semblait pas vraiment craindre ceux que la Baronne avait appelée ses « ennemis », vu sa réaction. Mais est ce que Lucretia devait elle aussi ne pas les prendre au sérieux ? Rien n'était sûr, peut être que le Comte était juste inconscient… ou au contraire qu'il était très puissant. Il était difficile de savoir qui était le plus puissant chez les Vampires, vu que tous, dans leur ego, se revendiquaient l'être. A par affrontement et souvent à mort, il était difficile de départager ses créatures de la nuit.

Peut-être que la belle Baronne avait là un être plus faible qu'elle sans même le savoir… mais comment le savoir ? Car au final, tous Vampires savent manier les mots de manière à faire croire ce qu'il l'arrange aux autres. Un combat entre Vampire pouvait à la fois être un croisement du fer, mais aussi un croisement des mots… domaine dans lequel les filles de Neferata excellaient mieux que les autres.

Jet d’Ini sous 19 = résultat 16, réussite.
Impossible de savoir vraiment si le comte était extrêmement doué pour mentir ou s'il était sincère sans des informations à vérifier de ses propres yeux. Néanmoins, la Baronne savait qu'un menteur pouvait être parcouru de nombreux signes évidents, le plus simple étant le regard, se détournant et n'arrivant pas vraiment à regarder dans les yeux. Puis il y avait des petites tiques répétitives nerveuses montrant un certain malaise venant de l'individu. Il était aussi possible que les menteurs se grattent le nez… mais ce symptôme ne marque pas vraiment les vampires, ces derniers n'ayant plus un corps fonctionnel.

Pour le Comte, il n'y avait pas de symptôme. Certes il lui arrivait de détourner le regard, d'avoir des tiques ou même d'avoir des mouvements exagérés… mais il s'agissait là de quelque chose du a l'énervement et à la mise en scène. Il était donc parfaitement sérieux, mais la Baronne faisait bien de demander plus d'information pour vérifier un peu mieux la puissance de cet homme.

-Pour être honnête, je leur donne surement un peu trop d'importance en les nommant de la sorte… disons que ce sont juste des personnes… se pensant à mon niveau et n'aimerait pas me voir reprendre ce qui m'est du… vu que cela voudrait dire leur anéantissement.
Il se tut alors, jetant son regard vers la gauche tout en reprenant la parole.
-Mais même un rat, a plusieurs peut-être dangereux.
Jet d’Ini sous 19 = résultat 12, réussite.
Il reporta son regard vers son interlocutrice et joignit ses mains sur sa poitrine, Lucretia put alors remarquer que l'annulaire de sa main droite était marqué d'une emprunte très significative, celle d'une bague. L'alliance de son amour ?
-Mais vous n'avez pas vraiment à vous en soucier… vu que l'attention sera attirée sur moi. Et puis, si je suis venu ici pour vos proposer cet accord, c'est parce que vous étiez la meilleur. La plus qualifiée pour cette « mission »… et ce qui va suivre. Donc, vos compétences sont amplement suffisante pour contrer les attaques de ces indésirables s'ils venaient se tourner vers vous.
Il se mit alors à réfléchir tout en regardant le plafond, tapotant ses doigts les uns contre les autres tout en croisant les jambes et s'installant confortablement, une nouvelle fois.
-Humm… mais… pour être honnête, je me sens un peu mal à l'aise de dévoiler tant d'information directement… mais peut être pouvons-nous avoir un arrangement… peut être pourriez-vous me raconter votre histoire ? Un simple petit principe entre partenaire chère damoiselle et cela me permettrait d'en savoir plus sur vous belle baronne.
Difficile à dire à cause du capuchon s'il était vraiment mal à l'aise ou non… mais le timbre de sa voix ne trompait pas, cela ressemblait plus comme une idée pour discuter. Avait-il une idée derrière la tête ? Encore une fois, difficile à dire, il y avait encore beaucoup de zones d'ombre chez cet homme et pas sûr qu'il ne dit tout tout de suite.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucretia Von Shwitzerhaüm] Les fantômes du passé.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Le comte avait pour lui une fâcheuse tendance à demeurer dans le flou, à ne révéler ses détails qu’au compte-gouttes, et à noyer le tout sous de longs silences qui se forlongeaient à l’infini, ou de petites mimiques pour le moins surprenantes. D’aucuns eussent avancé qu’il s’agissait là de la personnalité du vampire, que les outrages du temps n’avaient point aidée à vieillir. Pour Lucretia, tout cela ne se résumait qu’à une tribulation dont elle devait s’affranchir avec calme, patience et diplomatie, à l’instar des ingénus problèmes que peuvent amener avec eux les bambins. Ce que Montecristo n’était aucunement, mais il se trouvait toujours, çà et là, quelques personnes pour retomber niescemment en enfance.

Ce que la Lahmiane en retint, toutefois, ce fut que, à la mention du mot « ennemi », son invité se gaussa, et cette première s’en trouva légèrement éplapourdie. Demeurant nonobstant silencieuse, elle haussa l’un de ses hauts et fins sourcils, en une muette interrogation à l’attention de son vis-à-vis. Faisait-il véritablement face à une quelque opposition que ce fût, pour réagir de la sorte ? Ou bien l’adversité demeurait-elle si faible que c’eût été la louer que de lui attribuer pareille dénomination ? Ou encore, au contraire, s’avéraient-ils si nombreux que la simple idée de les énumérer un par un lui avait fait monter le rire aux lèvres ? Là encore, il devenait difficile de lire dans le jeu de ce vampire bien trop peu loquace pour le bien et la réussite de sa propre mission. Lucretia n’était point contre le fait de se désennuyer jusqu’à se frayer un chemin en direction d’une autre de ses paires qui ne signifiait rien pour elle, ou tout comme. Mais encore fallait-il que le commanditaire se montrât un tant fût peu coopératif.

Il en vint toutefois, enfin, à s’expliquer davantage sur la situation à laquelle la jeune femme ne tarderait pas à se confronter. Bien ; selon ses propres dires, et vis-à-vis des conjectures qu’avait imaginées Lucretia, il s’agissait de la deuxième hypothèse ; des ennemis qui, en réalité, n’étaient point aussi puissants qu’ils voulaient bien le faire croire, mais juste assez irritants pour avoir le mérite d’exister.

«Excusez-moi… Il se trouve que j’ai parfois la tête à l’évent. Mais replacez-moi dans le contexte, je vous prie… Si ces ennemis sont si insignifiants que cela, ou presque, pourquoi ne pouvez-vous pas vous en débarrasser vous-même ? Si vous fomentez d’autres plans en dehors de ma propre mission, je préfère que l’on me tienne informée, plutôt qu’être considérée comme une simple subalterne à qui l’on fixe des œillères pour ne pas qu’elle se montre trop curieuse ou gênante par la suite. Question d’ego et de dignité ; je suis certaine que vous le comprendrez. »

Effectivement ; la Lahmiane n’était pas de celles qui appréciaient être refourguées au second rang. Si elle devait jouer une fonction dans quelque plan que ce fût ; soit. Mais il lui fallait dès lors un rôle de premier choix, l’un de ceux qui perduraient dans le futur jusqu’à revêtir une importance primaire.
Quant à la suite, tout cela en devenait évident ; si Montecristo n’avait pas à se mettre martel en tête de ses ennemis, alors il en allait de même concernant la Lucretia. Toutefois, pour des raisons de diplomatie et d’entregent, quand bien même le pensait-elle très fort qu’elle n’en pipa mot, et se contenta d’hocher du chef, sans ambages :

«Bien entendu que je le suis. »

En revanche, pour la suite, elle ne put retenir un petit rire cristallin.

«Vous sentez-vous vraiment dans l’inconfort après m’avoir révélé autant de choses ? Qui ne sont pas autres que : vous cherchez à récupérer votre femme, et vos ennemis ne sont pas si dangereux que cela. Pour le reste, à moins que j’eusse véritablement omis certaines mentions, et auquel cas je m’en excuse, ce n’est que du détail, sans parler du fait que nous avons beaucoup jaspiné de ma personne et de mon domaine. Alors, non, n’ayez crainte d’être trop exubérant dans votre faculté à me dispenser vos conseils et les éléments de notre mission. »

Elle brandilla du chef, un air amusé inscrit sur le visage, de cette façon maternelle que peuvent avoir les génitrices à l’encontre de leurs propres enfants, lorsque ces derniers livrent leurs confessions les plus osées.

«Mais soit ; je vais vous en dire un peu plus sur ce que j’ai vécu, si fait, dans les grandes lignes. J’ai eu mon lot de mariages et de propositions en tout genre, et ne souhaite définitivement plus y être liée. C’est la raison pour laquelle je vous ai posé cette question matrimoniale, tout à l’heure. J’ai eu à disposition différentes terres, dont certaines n’existent plus désormais, rasées par l’inquisition. Quant au village de Bratian, celui-ci a connu, ainsi que ses habitants, bien des bouleversements, notamment suite à la tentative d’invasion plus ou moins subtile d’ennemis de la comtesse Elise Krieglitz-Untermensch, qui m’est désormais fort reconnaissante d’avoir su les bouter. J’ai moi-même dirigé la révolte et mené mes troupes sus à l’adversité et, à plus d’une reprise, je l’ai échappé belle, je dois le confesser. La magie elfique… Mais, bien entendu, c’était sans compter la mienne… La nôtre, devrais-je même ajouter. Et je pus contraindre certains de mes plus dangereux ennemis à me révéler leurs plans et stratagèmes, que pour mieux les prendre à rebours. Par la suite… Disons que je me trouvai prise d’envie d’aller visiter les Principautés Frontalières, où je rencontrai de très intéressants personnages, dont certains commencèrent à m’en apprendre que plus encore au sujet de la nécromancie. Une période très riche en enseignements, que je dus toutefois quitter, presque à regret. Et, pour faire simple, disons que me voilà devant vos yeux.»
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MAGIE :
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