La jeune Baronne et la Prêtresse. Un soir avant Bratian
Comme s'y attendait Dokhara, peu de nobles assistèrent à l'office. Comme pour son père avec les sigmarites d'Altdorf, la foi en Taal dans le Talabecland était une façade à maintenir pour rester à flot sur l'échiquier politique.
C'est amusant les divinités. Ce sont les riches qui leurs construisent des temples gigantesques, qui les honorent de cadeaux, mais eux n'y croient qu'à moitié, ils pensent en termes de pouvoir avant de penser en terme de foi. Les pauvres en revanche, cette religion leur est quelque peu imposée, et dans leur misère, ils ont besoin de ces grandes figures au-dessus de leur tête, qui leur font espérer des jours meilleurs, qui donnent un sens aux mystères de leur vie.
Dokhara avait conscience que c'était un portrait généraliste, il devait exister des pouilleux athées et des nobles croyants, mais cette cérémonie menée par la WaldMutter appuyait le stéréotype. Seuls les gens de petite extraction étaient venus.
Elle-même n'avait jamais très bien su se positionner sur la question religieuse : si elle priait fréquemment les dieux, était-ce parce qu'ils étaient importants pour elle, ou bien parce qu'on l'avait conditionnée depuis l'enfance à le faire ? Des questions qu'elle gardait pour elle bien sûr, elle savait que ce genre de réflexion énoncée à haute voix la mènerait un peu vite au bûcher...
Quoiqu'il en soit, le sourire affectueux d'Ingrid confirma presque instantanément les rumeurs qui couraient sur elle. Et sa proposition fit bondir de joie Dokhara. Si l'objectif de cette première approche était de se faire des relations politiques dans la Taladélégation, elle fut heureuse de savoir qu'elle pourrait éventuellement obtenir quelques savoureux suppléments en sus de ses ambitions.
- Bien entendu, c'est déjà trop aimable de votre part de prendre le temps de répondre à ma requête.
Elle lui rendit son sourire, comme pour échanger une entente muette sur leurs intentions respectives, avant de lui emboiter le pas.
Tandis qu'elle l'accompagnait dans la sombre forêt, Dokhara ne put s'empêcher de se remémorer sa dernière escapade dans les bois avec son violon, qu'elle regretta de ne pas avoir emporté. La Drakwald possédait toujours cette ambiance inquiétante, une source d'inspiration propice aux mélodies mêlant la folie à la mélancolie. Il n'était cependant pas certain que la Waldmutter aurait aimé écouter les compositions avant-gardistes de la baronne...
Le fil de ses pensées s'égara plus loin encore, songeant alors à Ruud. Pourquoi encore penser à lui ? Il n'était pas important, il n'était que son employé, un outil qu'elle utiliserait à bon escient le moment venu. Hors de question qu'il ait le moindre contrôle sur elle, ça non...
Même si c'était agréable...
Agacée par elle-même, elle secoua la tête pour chasser le mercenaire de ses pensées, se focalisant à nouveau sur la prêtresse qui s'occupait de la cueillette. Être seules dans les terrifiants bois de la Drakwald ne semblaient pas avoir la moindre influence sur elle - quoi de plus normale pour une prêtresse de la nature ? Pour sa part, la baronne trouvait excitante cette solitude, cette tranquillité hors de la bruyante délégation.
Elle s'accroupit aux côtés d'Ingrid, tant pour l'aider dans sa cueillette, que pour pouvoir discuter d'égale à égale. En restant derrière elle, debout, à l'observer, la différence de rang était trop présente ; loin des regards, la baronne pouvait se permettre quelques familiarités.
- Oui, ce sont bien ces feuilles-là ! Déjà que lors de mes journées les plus mouvementées je n'arrive à trouver le sommeil que grâce à ces offrandes de Taal et Rhya, je vous laisse imaginer ma difficulté à dormir lorsque je suis restée assise sur la route toute la journée à ne faire aucune activité physique d'aucune sorte...
Elle échangea un regard complice avec la Waldmutter, avant de se rendre compte des mots qui s'étaient échappés de sa bouche. Comme surprise par ses propres paroles, elle se releva soudainement pour rompre le contact, et éviter qu'Ingrid ne la pense trop aventureuse... puis changea d'avis à nouveau, reprenant le même ton complice et enjoué lorsqu'elle reprit la parole :
- Et c'est pourquoi votre seconde proposition illumine ma soirée ! Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de courbatures que j'accumule à force de rester immobile. Un massage apaisant sera donc plus que bienvenu.
Toujours les mêmes désirs contradictoires qui s'éveillaient en elle... l'envie perpétuelle d'accomplir toute action qui lui permettrait de lâcher prise et d'oublier ses obligations pour se perdre dans les plaisirs de la vie, contre la peur perpétuelle de perdre tout contrôle sur ses biens et sur elle-même si elle se laissait trop aller à ses pulsions...
Toujours les deux facettes de sa vie qui s'affrontent, laissant la baronne incapable de savoir ce qu'elle voulait vraiment pour elle-même...
En attendant la fin de la cueillette, elle pouvait toujours faire la conversation. Par exemple en s'intéressant un peu à la vie de la Waldmutter, ses origines, et ses affinités.
***
Les deux jeunes nobles et le Chevalier Rolff. Avant Bratian.
Rolff...
Pourquoi ne l'avait-elle pas vu venir ? L'agaçant vieillard guindé était incapable de ne pas suivre ses règles de chevalerie pompeuses, il avait fallu qu'il aille l'ouvrir en grand pour protéger l'honneur de sa maitresse...
Évidemment qu'elle était ravie de voir la fougue qu'il mettait à préserver sa dignité ! Mais bon sang, ne pouvait-il pas juste une fois lui simplifier les choses en restant discret ?
Il fallait reconnaitre qu'il était presque arrivé à ses fins, terrifiant le petit Liebig qui vint s'excuser poliment au sujet des fausses rumeurs qu'il avait fait courir. Mais son compatriote, von Schirach, n'était pas si simple à intimider... et déjà il avait sorti sa lame pour en découdre avec Rolff. Encore heureux que ce dernier hésita de longues secondes avant de réagir, ne sachant pas la conduite à garder, permettant à Von Kreiglitz de mettre temporairement fin au conflit...
Lorsque chacun reprit sa place dans la Taladélégation, Dokhara put toiser son chevalier d'un regard assassin, en lâchant un soupir de fatigue.
- Un jour, je devrais faire un bilan sur la somme de tracas et de bienfaits que tu m'apportes Rolff. Avec ton expérience de la vie, j'aurais pu croire que tu étais suffisamment mature pour ne pas réagir comme un enfant face aux provocations d'autres gamins. Ma position est bien plus fragile que celle de feu mon père, je ne peux pas me permettre de me faire des ennemis de chaque personne qui décidera de salir mon honneur. J'apprécie ton implacable désir de me protéger, mais soit conscient que tout ce que tu as réussi à faire aujourd'hui, c'est me mettre en danger. Je compte sur toi pour tirer des leçons de cet enseignement... et pour ne plus agir de ton propre chef dès que tu as un coup de sang.
Incident clos. Pour l'instant.
***
Au Manoir Hopperkruffen.
Dokhara fut rassurée de voir sa consœur rire avec sincérité de sa plaisanterie. De nombreux nobles portent si longtemps le masque de l'étiquette et de la dignité des puissants, que ce qu'il y a en dessous s'efface avec le temps. Il était plaisant de voir que le vernis de la maitresse des lieux n'était pas si épais qu'il le semblait, et que son humanité ne demandait elle aussi qu'à sortir lorsque le petit monde des conventions sociales s'effritait.
En tout cas, cette touche d'humour suffit à lui faire oublier sa requête concernant le nain. "Amadouée", elle concéda à la baronne le droit de conserver son garde du corps près d'elle. Dokhara la remercia d'un sourire poli, avant de jeter un œil au concerné. Elle espérait ne pas l'avoir froissé en l'utilisant ainsi comme source de plaisanterie.
Peut-être que le rire de Lucretia l'avait trop détendue d'ailleurs, car après toute la retenue dont elle avait du faire preuve pendant ce long voyage, et la fatigue accumulée malgré l'aide de la Waldmutter Ingrid, il lui avait été impossible de retenir un flot de paroles, au sujet des lieux notamment, ce qui rendit la conversation bien plus sérieuse, voire même pesante.
- Je... oui, pardonnez-moi, je parle de votre passé avec légèreté, je ne me rends pas forcément compte que ces affrontements, outre leur future valeur historique, ont forcément offert leur lot d'horreurs et de moments difficiles.
Le nom des Feuerbach lui était totalement inconnu. A moins qu'elle ne l'aie entendu glissé par-ci par-là dans la délégation, mais guère davantage. Elle avait vécu trop longtemps en Altdorf, sans se soucier des querelles politiques du Talabecland. Et elle n'avait que rarement été attentive aux leçons de père et des précepteurs, trop occupée à rêver de ses méfaits nocturnes... et voilà qu'elle s'en mordait les doigts. Difficile de ne pas passer pour une potiche lorsqu'on entre tout juste dans ce climat géopolitique tendu...
Inutile pour autant d'aller se montrer ignorante devant leur hôte. Elle ne répondit pas à Lucretia, se contentant de hocher la tête avec une mine grave et compréhensive. Elle retiendrait le nom des Feuerbach, et se renseignerait ailleurs plus tard.
Elle détourna la conversation, profitant de l'agitation des deux adolescents, qui semblait aussi agacer Lucretia. Elle ne savait pas encore les tracas qu'ils allaient apporter quelques heures plus tard...
***
Ses affaires installées, Dokhara profita du confort de sa chambre pour glisser quelques excuses à Cogneur, lui assurant que la plaisanterie à son sujet n'avait pour seul but de lui permettre de rester à ses côtés. Ceci fait, elle examina un peu les locaux et testa le confort du matelas, avant de se préparer au mieux pour le banquet à venir. Ce n'était pas le premier auquel elle participait du voyage, mais c'était la première fois que leur hôte était de même rang et de même sexe qu'elle. Cela imposait une certaine forme de... concurrence.
Demandant à Alda de s'occuper de ses cheveux humides, elle préféra les laisser libre de tomber au naturel plutôt que de leur imposer un chignon extravagant.
Elle retira son collier, ses bagues, et chaque ornement qui la décorait. Elle retira ensuite sa robe de voyage, pour se contempler nue devant le miroir.
Avec son dos meurtri, elle avait depuis longtemps abandonné l'idée de porter des habits dénudant l'arrière de son corps. Auparavant, elle aimait porter des vêtements qui ne découvraient aucunement ses seins, mais laissaient l'intégralité de son dos visible derrière de grands lacets rouges qui s’emmêlaient gracieusement. Aujourd'hui... ce n'était plus possible. pas en public tout du moins.
La baronne Von Shwitzerhaüm possédait une poitrine époustouflante, qu'elle savait mettre en valeur avec un décolleté extravagant et des colliers tombants qui permettaient à tout homme d'observer ses formes sous prétexte qu'il admirait le bijou. Dokhara ne pouvait certainement pas la concurrencer dans ce domaine, aussi se décida t-elle pour des vêtements farouchement opposés au style populaire.
Elle prit une robe intégralement blanche, à la fois simple et sophistiquée. Ne découvrant que très peu sa peau, le vêtement était assez proche de son corps et surtout assez fin pour laisser deviner quelques-unes de ses formes avec sensualité. Quant à sa couleur, il permettait, conjointement à l'absence de bijoux, de faire sortir un côté innocent et simple à la baronne, qu'elle aimait cultiver. Les manches étaient amples et tombantes, et faites d'un tissu plus fin encore : si cela était d'un plus bel effet, cela ne lui permettait pas d'y glisser son poignard comme à l'accoutumée. Tant pis, elle ne risquait pas grand chose dans un banquet de ce type de toutes manières.
Satisfaite de son aspect, elle demanda à Alda de refaire son maquillage et de la parfumer très légèrement - elle appréciait beaucoup l'odeur de fleur d'oranger qui émanait de son dernier achat - avant de se considérer comme prête.
Élégante et simple à la fois... voilà qui devrait contraster avec Aramena et sa surenchère permanente. De quoi choquer un petit peu l'assemblée lors du banquet...
***
Lorsqu'on l'appela pour lui faire savoir que le banquet était prêt à commencer, elle mit un point d'honneur à faire remarquer son arrivée. Marchant d'un pas lent et langoureux, elle prit tout son temps pour rejoindre sa place et s'asseoir.
La maitresse de maison lui avait laissé une place à ses côtés, comme la bienséance l'y obligeait. Lorsqu'elle s'assit à ses côtés, Dokhara échangea un regard complice avec elle, mais ne dit mot. Silencieuse et distinguée, elle se contenta de manger aussi peu que possible, attrapant une feuille de salade par ici, agrémentée de quelques fruits par-là. Non pas qu'elle n'était pas affamée - elle aurait pu attraper une dinde à main nue et croquer dedans à pleines dents - mais l'étiquette et l'apparence qu’elle se donnait la forçaient à respecter certains protocoles. De même pour le vin ; si cela n'avait tenu qu'à elle, elle n'aurait pas siroté quelques gorgées de-ci de-là, mais demandé un tonnelet de rouge, se serait couchée sur le sol, et aurait demandé qu'on lui vide directement dans la bouche - et pourquoi pas sur le corps.
Elle échangea quelques banalités avec les convives, et sourit lorsqu'il fallait sourire - voilà bien longtemps que ces automatismes étaient ancrés dans le comportement de la baronne, et elle pouvait tenir son rôle inconsciemment sans même à utiliser son cerveau une seule seconde. Néanmoins, la question de Lucretia la sortir de cette torpeur, l'obligeant à réfléchir quelque peu.
- Vous n'imaginez même pas à quel point vous touchez juste, au sujet de la monotonie du voyage. Croyez-moi, je partage votre désir d'aventure, mais pour le moment l'action la plus épique que j'ai pu voir pendant ce voyage fut mon valet qui sauva héroïquement l'un de mes serviteurs d'un criminel noyau de cerise qui avait failli mettre fin à ses jours en se logeant dans sa gorge.
Un sourire - un peu forcé cette fois, avant de prendre un ton plus sérieux.
- Les raisons sont, à dire vrai, on ne peut plus banales. Signature de traités commerciaux et diplomatiques, promesses d'entraide en cas de nouvelles invasions, échange de services pour la reconstruction, ce genre de choses.
Elle enroba du regard l'assemblée présente autour de la table
- Il suffit de regarder de qui est composée la délégation, pour se faire une idée de ses objectifs, non ?
Elle lui offrit un nouveau sourire, cette fois-ci plus taquin, pour lui faire comprendre qu'elle n'en dirait pas plus - à elle de réfléchir maintenant.
Peut-être n'en eut-elle finalement pas le temps, puisque le prévisible devint réalité. L'alcool aidant, von Schirach avait trouvé les couilles de tenter quelque chose contre elle... et aussi contre leur hôte. Le hasard avait mis les deux baronnes dans le même camp, voilà qui était peut-être une bonne nouvelle pour créer un lien diplomatique entre elles.
Engager le chevalier errant pour tabasser Rolff et Otto... pas très original. Dokhara jaugea du regard le chevalier de la baronne. Plutôt beau garçon, mais pas bien épais - il n'aurait sans doutes pas davantage de chances que Rolff dans un duel régulier contre la mort blanche.
Et sans surprises, le GutsHerr ne bougea pas le petit doigt pour limiter les débordements du môme dont il avait la responsabilité. Bah !
Elle vit alors du coin de l'oeil Cogneur, dont le regard tueur fixait Weiss d'un air... affamé. Alors que Rolff et Otto semblaient terrorisés, le regard fuyants, sachant que leur stupide code d'honneur les forçait à aller à la défaite, le nain lui semblait ne rêver que d'un affrontement avec le chevalier errant. Quel surprenant petit gaillard, que Ruud lui avait laissé... impossible pour Dokhara de ne pas se demander qui sortirait vainqueur d'un duel entre ces deux-là...
Quoiqu'il en soit, Dokhara se retrouvait en fâcheuse posture, et elle n'avait que peu de temps pour réfléchir. Rolff ne pouvait décemment pas gagner ce duel. Tout bon combattant qu'il était, la mort blanche était une légende vivante qui avait vécu bien des combats, au lieu de paresseusement rester au service de nobles enchainant les banquets idiots.
S'il était battu, la gamin von Schirach en profiterait pour pérorer, et affirmer sa supériorité sur elle.
Mais si elle interdisait à Rolff de se battre, la situation ne serait guère meilleure. Rolff la détestera pour avoir sali son honneur de chevalier, et Rickhard en profitera pour se moquer de sa lâcheté.
Elle échangea un regard avec son alliée temporaire. Elle lut dans ses yeux que sa réflexion avait suivi le même cheminement, et que la même impasse se présentait. Lucretia lui murmura alors ses propres pensées, que Dokhara dut appuyer d'un hochement de tête. Oui, bien sûr, le plus sage à faire était de laisser les hommes se battre, même si cela lui déplaisait...
... et tout à coup, Lucretia lui lâcha un sourire presque carnassier, avant de se lever et de prononcer les paroles qui surent immédiatement charmer Dokhara.
Incrédule, elle observa leur hôte prendre la parole, devenir le centre de l'attention de tous, provoquer directement von Schirach en roulant sa dignité dans la boue à plusieurs reprises. Sentant son cœur battre à tout rompre, Dokhara fut si admirative envers le comportement farouche de la maitresse de maison, qu'elle ne put s'empêcher elle-même de suivre le mouvement... à sa façon.
Se levant aussi, elle posa sa main sur l'épaule de Lucretia, et lâcha d'un ton de voix plus doux, et pourtant parfaitement audible par tous, malgré les protestations que pouvait commencer à formuler le gamin :
- Ne vous donnez pas cette peine Lucretia, vous voyez bien que jamais un si petit homme ne trouvera le courage d'affronter une femme fière comme vous - il a bien trop peur des conséquences que pourrait engendrer sa défaite face à une représentante du sexe faible voyons... imaginez comme tous se gausseraient de sa misérable défaite face à vous, non, il ne peut vraiment pas prendre un tel risque, tout au plus peut-il se cacher derrière un autre membre de sa famille pour vous affronter, guère mieux...
Et voilà comment une situation fâcheuse venait de devenir passionnante.
Maintenant, que von Schirach accepte ou non le défi, il était en mauvaise posture. S'il refusait, il passerait pour un lâche. S'il l'acceptait, peu importe qu'il gagne ou qu'il perde... s'il perdait sa réputation serait ternie pour un moment, et s'il gagnait, quelle considération obtiendrait-il en ayant battu... une simple femme ?
Quant à Dokhara, cela allait même plus loin. Si elle était ainsi intervenue, c'était bien entendu pour aider Lucretia à renverser la situation, mais pas seulement... oh oui, elle brillait de voir sa consœur se battre. Entre sa réputation et la première impression qu'elle lui avait donnée, tout semblait guerrier chez cette femme, et sa soudaine provocation publique pour un duel à l'épée confirmait cette idée.
Ce n'était pas une noble ordinaire, oh non...
Créons un soupçon de chaos dans ce banquet trop ordonné ma chère... montrez-moi qui vous êtes, je veux savoir...
Visuel de la robe portée par Dokhara - sans couronne de fleurs, ruban blanc autour de la gorge, dessins abstraits autour de l'oeil, ou encore aspect fantomatique :p