[RPLM] Une rencontre... Un destin...

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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Ayla Parawyn
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Ayla Parawyn »

En deux temps trois mouvement, l'homme bête fut assailli de toute part.
Tout d'abord, ce fut la Dame qui tenta sa chance, mais qui malheureusement fut parée par la bête, ce qui lui fit perdre son arme, l'adversaire, faisant preuve d'une effroyable rapidité, attaqua aussitôt Ayla, qui n'eut pas le temps de bloquer et se prit la hache dans le torse.
La jeune femme étant pour le moment terrassée par la douleur, Marcus eu la place nécessaire pour attaqué, pas de bol, il rata son attaque.
La tueuse, mise hors d'elle par son propre échec et faisant fi de sa blessure, s'élança sur la bête et visa les jambes, du poignard et de l'épée, elle tenta de faucher les faucher, mais n'y arriva, hélas, pas.
Lucretia, qui avait enfin récupérer son arme, montra une vivacité exceptionnelle pour la Noble que notre jeune amie pensait avoir en face d'elle, la baronne évolua avec grâce et planta à une vitesse incroyable sa dague dans le torse, puis trancha l'épaule de l'homme bête.
Le monstre s'écrasa a terre dans un bruit mat, laissant tout le monde sous le choc.

Ayla posa sa main droite sur une table non loin, puis posa l'autre sur sa poitrine, bon sang! cela faisait un mal de chien! Chaque respiration lui coûtait un effort monumental, il faudrait qu'elle aille voir une guérisseuse afin de faire examiner sa blessure, mais pas pour le moment, il fallait s'assurer que plus aucune créature ne sévissait par ici.


-Merci pour votre aide..., Fit avec difficulté Parawyn à l'intention du guerrier et de la Noble.

Ceci fait, elle marcha d'un pas lent vers le colosse qu'ils avaient tué ensemble, son casque était énorme, il fut compliqué de le retirer à la créature, mais elle y arriva, elle laissa tomber la pièce d'armure sur le coté, et ramassa la hache, l’examinant avec soin, intéressant objet peut être que l'un de ses alliés en aurait l'utilité? Elle la posa à coté du casque, s’intéressant maintenant à la rondache, cela pouvait lui être utile en combat, légère, pas trop grosse, transportable sur son dos, oui, elle prenait de suite!

Stier secouait un gamin pour lui arracher des informations, il finit par cracher tout ce qu'il savait, éclatant en sanglot juste après:


-Je suis apprenti cocher et je faisais parti de l'équipage du carrosse d'Ursula Von Kapriz, une noble de Talabheim. On est tombé dans une embuscade à deux kilomètres d'ici. Je ne sais pas s'il y a des survivants, j'ai fui dès le début de l'attaque...

Pauvre gamin, il serait traumatisé à vie, c'était certain, Ayla éprouva un peu de peine pour lui, mais après tout, la vie était ainsi faite, on ne pouvait rien y changer.

-Tu as entendu, princesse? Ursula Von Kapriz, c'est une copine à toi? On fait quoi, patronne? Déclara Marcus à Lucretia.

Voulait t-il se lancer à la poursuite des hommes bêtes? Et pourquoi pas tient? Si la Von Cabris était encore en vie, peut être récompenserait t-elle grassement ses sauveteurs...
l'Arabéenne rangea ses armes à sa ceinture, omettant volontairement de rendre son épée au bandit, de toute manière il chialait dans un coin, et s'empara du casque et de la hache, ceci fait, elle se dirigea vers les deux personnages et leur déclara:


-Il y avait ceci sur le monstre, vous les voulez? Ou je vend?

C'était normal après tout, Ayla avait été aidée, carrément secourue en fait, par les deux adultes, aussi, la décision du butin leur revenait de droit.

Notre amie commença à douter au sujet de Lucretia, comment était-il possible qu'une telle force et une telle agilité soit contenue en une femme ordinaire? Aussi remarquable soit-elle... Ayla était bien curieuse d'en savoir un peu plus sur la baronne, mais pour l'heure, elle se contenta d'afficher un simple sourire de gratitude.
Ayla Parawyn, Meurtre

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• Bagarre niveau 1 niveau 1
• Filature niveau 1 niveau 1
• Alphabétisation niveau 1
• Coups précis niveau 1
• Ambidextrie niveau 1
• Fabrication de drogue niveau 1

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Veste de cuir
Poignard à lame courbe
Amulette cirque Zavataniel
Lot trésor n2 Zavataniel

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Marcus Stier
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Marcus Stier »

Alors que l'animal s'effondre en meuglant comme un damné, j'en profite pour claquer la porte d'entrée, qui est dégondé. Mais avant, je jette un oeil à l'extérieur mais je ne vois rien. C'est les ténèbres, dehors, je ne saurai pas dire s'il y a encore des biques ou pas. On verra bien.

Profitant du répit dans l'assaut, j'observe un peu les bouseux présents dans la salle. Ils ont tous l'air effrayés. Certains prient, certains pleurent, d'autres tremblent. Le gamin qui nous a alerté juste avant l'attaque est entre les mains d'une serveuse dodue à la poitrine qui déborde de son corset. Il est terrorisé, ça se voit bien. Je fais signe à sa nourrice de fortune d'approcher avec le petit et elle vient d'un pas hésitant. Je pose ma main sur l'épaule du mioche, pose un genou au sol pour être à sa hauteur. Je me rends compte que le marmot tremble comme une feuille. Je crois bien qu'il a peur de moi. Et merde, ben oui, j'ai encore ma cagoule. Je l'enlève, dévoilant ma trogne pas rasé depuis trois jours. Je me demande si il aura moins peur...

Bref. Faut qu'il cause, qu'il ait peur ou pas:


"Tu sors d'où, asticot?"

Le mioche hésite à répondre. J'insiste.

"Parles ou je te fous dehors, avec les monstres! Ils vont t'ouvrir la panse et dévorer tes tripes. Tu couineras comme une truie pendant qu'ils te boufferont le cul."

Ça fonctionne. Il s'exécute. Haletant, il déballe:

"Je suis apprenti cocher et je faisais parti de l'équipage du carrosse d'Ursula Von Kapriz, une noble de Talabheim. On est tombé dans une embuscade à deux kilomètres d'ici. Je ne sais pas s'il y a des survivants, j'ai fui dès le début de l'attaque..."

Petit lâche. Je me lève et me dirige vers ma noble à moi et la petite basanée.

"Tu as entendu, princesse? Ursula Von Kapriz, c'est une copine à toi? On fait quoi, patronne?"

J'ai rien de prévu pour cette nuit et je suis toujours partant pour l'aventure. Pour un peu, sur un malentendu, je pourrais peut-être goûter à la Baronne, si on vadrouille ensemble. Quand à la petite noiraude, elle est pas si nulle, elle pourrait nous être utile, si elle se vide pas comme un cochon qu'on saigne.
HRP: C'est bon MJ, tu peux supprimer mon post avant ta résolution! Ombe, c'est normal si tu tiques mais à la base mon post est avant celui d'Ayla c'est pour ça qu'elle reprend ce que je dis, mais on a du faire un bordel pour caser la résolution de combat. Bref.
Marcus Stier, Voie du Mercenariat
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Voui, j’ai suivi. n_n
    Oh, et poste réalisé avec l’accord d’Ayla. J’ai pris la liberté, Marcus, de te donner des ordres auxquels tu t’exécutas proprement. Mais rien de bien sorcier, je te rassure. :mrgreen:
    Marcus sortit de l’auberge afin de vérifier que nulle autre bestiole ne vienne nous déranger à nouveau. La jeune femme n’entendait rien qui puisse en annoncer, mais, dans le doute, laissa quelqu’un vérifier si cette personne y tenait tant. Encore que cette dernière n’avait pas tant que ça à s’en faire ; les hommes-bêtes étaient rarement connus pour leur furtivité et leur discrétion, eux qui ne laissaient que des ruines et des cadavres carbonisés dans leur sillage. Si fait, l’homme à la grande hache passa devant elle, et Lucretia en profita pour jeter un coup d’œil à la créature qu’elle venait de terrasser. Voilà qui n’avait pas été facile ; l’immonde forme humanoïde avait réussi à parer son attaque d’une façon assez brutale, ce à quoi la baronne ne s’était vraiment pas attendue.

    Ricochant contre le bouclier, son arme s’était envolée avant de retomber au sol, à quelques mètres de là. Et la jeune femme n’avait pas eu d’autre choix que de se précipiter à sa rencontre, pendant que la bestiole, bien plus tenace que les autres, continuait d’obvier et d’esquiver toutes les attaques qui lui furent portées. L’homme-bête en profita même pour déchiqueter d’un revers de son arme la tunique d’Ayla et la peau qui se trouvait en dessous, et le sang s’échappa de ce qui semblait être une bien vilaine blessure lorsqu’il ne goutta pas tout simplement de la lourde hache. Ejectée au sol, soufflée par la violence du coup, l’arabéenne tenta tant bien que mal de se relever et de porter une attaque à son adversaire, attaque qui manqua sérieusement de conviction et ne trouva que le vide.
    La bestiole trouva enfin la mort après que Lucretia eût récupéré sa dague qu’elle planta sommairement par trois fois dans la peau viciée, et s’en fut de la créature qui s’écroula sur dans la terre meuble composant le sol de la bâtisse. Oui, le combat n’avait pas été si facile que cela.

    Ayla s’était remise debout, et, les dents serrées, cherchait à se montrer inutilement brave en voulant à tout prix rester dans cette position qui ne tarderait pas à lui faire perdre connaissance si elle insistait trop. Elle avait toutefois l’étrange casque qu’arborait l’homme-bête, et demanda si quelqu’un en voulait.

    «Je n’ose imaginer les visions qui assailliront quiconque qui tentera de s’en ceindre le crâne. L’engeance chaotique… Détruis-le ; je ne veux pas qu’un innocent tombe là-dessus et se mette soudainement à ravager quelque village que ce soit dans les terres environnant les miennes. Mais assieds-toi donc plutôt », lui somma-t-elle en la dirigeant doucement vers un tabouret. Tandis que Marcus était en train d’interroger le gamin, la jeune femme ausculta rapidement la blessure de sa vis-à-vis, et une mine sévère empêcha sa patiente de protester avec véhémence. Ecartant les bords déchirés de la tunique, la noble grimaça en voyant en s’apercevant de la profondeur de la blessure. Fort heureusement, la lame de la hache était des plus aiguisées, et la peau davantage tranchée nette qu’arrachée. Bien plus encourageant sur le plan de la guérison.

    Après que le gros guerrier eût brutalisé oralement celui qui les avait prévenus de l’attaque imminente des hommes-bêtes, il demanda si Lucretia connaissait ladite noble. von Kapriz, cela lui rappelait-il quelques réminiscences ?
    «De Talabheim, me dis-tu ? Il lui semblait peine perdu que d’exiger à ce que le reître la vouvoie, aussi décida-t-elle d’adopter le même comportement envers lui. Elle réfléchit à la question. J’ai comme l’impression que cela m’évoque un lointain souvenir, lorsque je me rendis dans la capitale afin d’obtenir mes terres… Oh ! Peut-être une vieille veuve excentrique aux vêtements raffinés et au parfum capiteux. Mariée par trois fois, elle a survécu à tous ses époux, en retirant une fortune assez confortable. Von Kapriz, répéta-t-elle comme pour bien se mettre le nom en bouche. Oui, ce doit être elle. »

    Elle considéra l’arabéenne du regard.
    «Soit ma vieille consœur est-elle morte, soit est-elle encore en vie. Et si elle l’est, que l’on vienne après trente minutes ou une heure ne changera plus grand-chose. En revanche, je m’inquiète pour la santé de la petite dont on peut encore faire quelque chose. Tu vas la porter à l’étage et la poser sur un lit. Je vais m’occuper d’elle. Je réquisitionne ton auberge », annonça-t-elle platement au tavernier. Et, s’emparant sans plus de façon de son trousseau de clefs, elle fouilla dans les tiroirs jusqu’à trouver ce qu’elle voulait. Du fil et une aiguille pour ravauder les vieux vêtements ; voilà qui était parfait.

    A l’étage, Marcus avait déposé Ayla sur un lit qui semblait somme toute assez propre, et attendait avec une patience qui ne lui seyait pas tant que cela. Merci bien, Marcus, le remercia-t-elle en entrant dans la chambre. Je te saurais gré de nous laisser entre filles, à présent. Je pense que tu as le temps pour boire ce que tu voudras, après avoir sauvé le bâtiment et la vie du tenancier. Et si, par une incroyable ingratitude, il refuse toujours, dis-lui bien que je lui ordonne de te servir ce qui te chante. »

    Alors que l’homme sortait de la chambre, elle se retourna vers Ayla et la contempla pensivement de ses yeux émeraude.
    «J’espère que tu n’es pas prude, ma chérie. Fais-moi voir ça. » Armée d’une paire de ciseaux qu’elle avait trouvée avec le fil et l’aiguille, elle coupa délicatement la tunique de bas en haut avant d’en écarter totalement les pans. La blessure n’était pas belle à voir, ça non, et le ventre de la jeune femme était recouvert d’un sang rouge qui commençait à coaguler. Au rythme de sa respiration s’écartaient et se resserraient presque imperceptiblement les lèvres gercées de la plaie, contribuant à inonder la peau autrefois d’un blanc hâlé. Peut-être plus important que prévu… , songea Lucretia. A moins que… Elle se mordit la lèvre.
    Elle découpa de longues bandes blanches à partir du drap sur lequel gisait l’arabéenne et, après les avoir roulés en boulle et trempés dans l’eau clair provenant du puits de l’arrière-cour, s’attela à nettoyer la blessure. Rapidement, le tissu se teinta d’un rouge vif, devant bien plus lourd qu’il ne l’avait été à l’origine, mais au moins l’afflux de sang reculait-il. Lorsque la plaie fut à peu près propre la baronne s’adressa à nouveau à sa patiente.

    «Dans ma jeunesse et à l’université d’Altdorf, j’ai reçu quelques cours de soin. Tout se passera bien. Je voudrais juste que tu détournes le regard, que tu ne te focalises pas sur la sensation désagréable que tu vas sentir, mais bien sur le son de ma voix. »
    S’emparant du fils et de l’aiguille, elle vérifia bien qu’Ayla avait détourné le regard et, par mesure de précaution, s’assit sur le lit tout contre son flanc, se penchant quelque peu pour lui masquer la vision.
    Sentir une pointe de fer vous traverser la chair, ressentir un fil coupant passer à travers les tissus de votre peau était probablement l’un des choses les plus désagréables qui fussent, et Lucretia cherchait à lui changer les idées.

    «J’ai découvert alors que j’étais petite que ma mère avait un grand pouvoir ; celui d’influence mon père. Quoi qu’elle lui disait de faire, il s’exécutait, aussi bien par amour pour elle que parce qu’il avait un côté bien conciliant. Lorsque vint le temps de décider de mon futur, petite noble que j’étais, les avis divergèrent une fois de plus. »

    Après avoir glissé fil au-travers de l’alêne, la jeune femme se saisit du petit objet et piqua dans la chair, à l’intérieur même de la plaie, dans la graisse, puis refit de même de l’autre côté du bord de la plaie. Cela était assurément très douloureux, mais permettait de ressouder la plaie en profondeur ; en faisant ainsi, Lucretia rapprocha les chairs, limitant l’attraction qui ne s’effectuerait ainsi pas uniquement sur les verges de la peau mais sur cette dernière autant que ce qui se trouvait bien en-dessous. Moins cela tirait-il sur la cicatrice cutanée, plus celle-ci serait fine, jolie, et solide.

    «Ma mère voulait que je sois une prêtresse de Shallya lorsque mon père souhaitait que je reçoive un bon enseignement dans le but de me trouver un bon parti, une fois devenue plus âgée. Ma mère réussit à avoir le dernier mot, comme d’habitude. Alors je fus confiée à un temple de la déesse de la miséricorde. »

    Les fils s’entremêlaient les uns aux autres, étaient tirés par les doigts fins et habiles de la noble qui s’exécutait du mieux qu’elle le pouvait, et la plaie se refermait lentement mais sûrement. De temps à autre, la blessure dégorgeait un peu de sang, mais, après que fût passé un coup de drap blanc, elle redevenait propre. Et Lucretia continuait de parler afin d’occuper l’esprit de sa patiente, espérant que sa voix naturellement envoûtante puisse l’éloigner de la douleur.

    «J’appris là-bas tous ce que l’on pouvait connaître sur les premiers soins, les cataplasmes, les bandages, les potions médicinales, la façon de recoudre une plaie, de replacer un os. Elle soupira. Ciel, je n’avais que neuf ans, et, quelques temps après, j’aidai à ma première amputation. J’aurais très bien pu rester ainsi, une petite shalléenne, si le destin n’en avait pas décidé autrement. »

    La plaie avait été recousue du mieux que Lucretia avait pu le faire, mais celle-ci continuait toujours de parler. Il fallait absolument qu’elle détournât l’attention de l’arabéenne, à ce moment précis plus que jamais. Afin de consolider le tout, elle allait user de la magie. Se lançant dans les courants aethyriques et les arcanes occultes, elle amena à elle tous les vents de magie qui croisait son esprit, avec violence et sans aucune douceur. Là où ses gestes avaient été doux avec la jeune femme, sa volonté était brutale et sans finesse aucune. La baronne accapara toute l’énergie qu’elle pouvait et se servit du concentré instable d’énergie pour façonner un sortilège. Venant recouvrir les chairs et la plaie, la magie vint les nourrir de sa vitalité violemment extraite de ce qui les entourait, fortifiant les tissus autrefois tranchés.

    «Un jour alors que j’étais rentrée et me promenais dans le jardin, un charpentier qui réparait le toit manqua de tomber, et l’énorme échelle par laquelle il était grimpé sur le toit vacilla. Je me trouvais en dessous, et ma mère s’occupait non loin de moi. Elle avait très bien vu ce qui était en train de se dérouler, mais ne bougea pas. Et elle n’esquissa pas même le moindre geste alors que l’échelle chuta dans ma direction, prêt à s’écraser sur moi. Ce fut grâce à l’intervention de mon père que je suis encore là aujourd’hui. Je ne l’ai jamais vu aussi en colère et remonté, mais, à partir de ce jour-là, ce fut lui qui prit en charge mon éducation. Lui qui fit de moi ce que je suis aujourd’hui. »

    La noble avait terminé tout ce qu’elle pouvait faire pour améliorer le sort d’Ayla et la plaie qui lui avait ouvert la poitrine. Si son sortilège avait réussi, alors la blessure eût été dans un état bien meilleur que celui dont on aurait pu attendre d’elle. Peut-être trop, même. Aussi, à l’aide de ces mêmes grandes bandes de draps blancs, elle enroula avec délicatesse le buste de la jeune femme afin de masquer la plaie et, surtout, de la protéger des frottements.

    «Je pense que je préfère de loin ce que je suis devenue à présent plutôt que l’idée d’avoir suivi toute ma vie les préceptes de Shallya à servir les autres. Enfin, au moins cette petite expérience m’aura permise, peut-être, d’améliorer ton cas. Je l’espère de tout cœur. Voilà, tu peux te redresser. » Presque maternellement, elle la soutint, l’aidant à s’asseoir, avant de lui dégoter une nouvelle tunique dans une armoire des chambres aux alentours.

    «Reste à savoir si tu te sens d’attaque pour faire une sortie de nuit. Je pense accompagner Marcus. »

    Et quelque fût la décision de la jeune femme, la baronne redescendit dans la grande salle, annonçant au reître qu’elle était prête, mais non pas sans s’être équipée d’une épée à son tour.

    J’imagine que tu vas faire un test d’HAB pour la blessure… J’ai 16 en HAB, à présent, depuis deux posts de mon Rp. Si jamais tu as des doutes, tu peux Mp Bonnepierre. n_n
    Ah, je ne sais pas si c’est trop demandé, mais, pour le Rp que je viens de faire et surtout en ce qui concerne l’explication de la façon dont je recouds, il ne me messiérait point que d’avoir quelques bonus. :mrgreen : Voui, j’ai pas mal donné de moi-même pour le post. Et même ce n’est pas pour moi, au final, les bonus, mais pour Ayla, au fond !
    Et je lance le sort guérison des plaies. Voilà, merci ! o/
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Le chroniqueur
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Autres comptes : Lance, Rodolphe Rosenbaum & (Giovanni De Conti)
Localisation : Devant un livre, où j'écris l'Histoire...

Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par [MJ] Le chroniqueur »

Opération chirurgicale d'Ombeline:

Basé sur (Int+hab)/2 divisé encore par 2 parce absence de compétence et de matériel réellement adéquat +1 parce que pouvoir hypnotique + 2 parce que beau post. Total: 11
Résultat: 20... scuse. C'est le dé... :shock:

L'estomac a été perforé l'or de l'opération à l'insu de Lucretia!
Ayla perd 1d10 PVs: 6

Lancé du sort de magie Vulgaire: Guérison des plaies (1) avec 1 dé: 14
Ayla gagne 1d10 Pvs: 6
Il reste 30/60 Pvs à Ayla.
L'opération improvisée de Lucretia fit en définitive plus de ravage que de bien. L'hypnose avait empêcher la malheureuse assassine de souffrir et pourtant, après l'opération, un profond malaise s'empara de la jeune femme. Quelque chose n'allait pas. Sa plaie pourtant refermée la tiraillait de l'intérieur. La baronne s'était-elle trompée? Avait-elle perforé de son aiguille un organe sans s'en rendre compte? Toujours est-il que la blessé vomit peu après s'être relevé et constata la présence de sang dans sa vomissure. Mais remise de cette désagréable sensation, elle s'aperçut que tout cela n'était qu'un mauvais moment post opératoire. La blessure était refermée à présent. Elle n'avait plus lieu de s'inquiéter d'une quelconque complication et elle pouvait suivre ses compagnons sans trop de gêne.
En vérité, elle ne su jamais que le sortilège de la Lahmiane venait de la sauver d'une mort lente et douloureuse où la chyme venait se mêler au sang...
"Les tyrans ont rarement besoin de prétextes"

"Oderint, dum metuant!"

"Lis ceci et pleure"

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Ayla Parawyn
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Ayla Parawyn »

A sa proposition d'offre du casque, Lucretia répondit ainsi:

-Je n’ose imaginer les visions qui assailliront quiconque qui tentera de s’en ceindre le crâne. L’engeance chaotique… Détruis-le ; je ne veux pas qu’un innocent tombe là-dessus et se mette soudainement à ravager quelque village que ce soit dans les terres environnant les miennes.

Ayla aquiesca, oui sans doute que le casque était dangereux, et même si il y avait une chance minime pour qu'il ne le soit pas, l'argent n'en valait pas le risque...

-Mais assieds-toi donc plutôt, Lui déclara d'un ton impartial la Noble.

Notre jeune amie se laissa guider jusqu'au tabouret, et tandis que la Dame l'examinait, elle protesta:

-Non mais c'est bon, c'est une simple égrati...

Le regard noir de la Noble fit cesser de protester Ayla , elle marmonna tout simplement:

-Ouais bon, c'est vrai que ça picote...

En fait c'était bien pire, cela la brûlait, mais pour rien au monde elle n'aurait avoué sa faiblesse! Déjà qu’être la seule blessée, n'était pas glorieux, elle ne voulais pas être un boulet...

-...Mariée par trois fois, elle a survécu à tous ses époux, en retirant une fortune assez confortable.

La tueuse releva la tète mollement, mince, elle n'avait entendu que la fin de la phrase, surement parlaient ils de la Von Caprice...

-Soit ma vieille consœur est-elle morte, soit est-elle encore en vie. Et si elle l’est, que l’on vienne après trente minutes ou une heure ne changera plus grand-chose. En revanche, je m’inquiète pour la santé de la petite dont on peut encore faire quelque chose. Tu vas la porter à l’étage et la poser sur un lit. Je vais m’occuper d’elle. Je réquisitionne ton auberge.

Lucretia avait ordonné, alors Marcus se chargea docilement d'obéir à son commandement, en entendant le mot "petite" Ayla marmonna machinalement et d'une façon tout à fait infantile qui démentait clairement son propos:

-Chui pas petite...

Quelques minutes plus tard elle était allongée sur un lit, attendant que la Baronne dise quelque chose, et elle le fit, lui demandant si elle n'était pas pudique, à ceci, la blessée secoua négativement la tète, non pas qu'elle était une exhibitionniste, au contraire, mais le moment semblait mal choisi pour faire des manières.
Délicatement, la Noble découpa le devant de sa tunique afin de mieux voir la plaie, à en juger par sa grimace, cela ne devait pas être beau, et Ayla déglutit avec appréhension.
Doucement Lucretia nettoya la blessure, faisant bien attention à ne pas lui faire mal, ceci fait, elle lui demanda de détourner les yeux de la blessure:


-Dans ma jeunesse et à l’université d’Altdorf, j’ai reçu quelques cours de soin. Tout se passera bien. Je voudrais juste que tu détournes le regard, que tu ne te focalises pas sur la sensation désagréable que tu vas sentir, mais bien sur le son de ma voix.

La femme s'arma d'une aiguille et de fil, et voyant ceci, Ayla ne put s’empêcher de rire nerveusement et de se dandiner mal à l'aise sur son matelas. Lui cachant délibérément la zone meurtrie, la Noble commença ainsi son travail, et lorsque la pointe de fer s'enfonça dans sa peau, lui causant une belle douleur, la tueuse ne fit aucun bruit, pas par bravoure, non, mais uniquement parce que la douleur lui avait coupé le souffle, elle ouvra simplement la bouche et serra ses poings sur les draps blancs.
"Se concentrer sur sa voix, sa voix, sa voix, put*in concentre toi!" Se morigéna intérieurement Parawyn.
Alors elle écouta attentivement sa soigneuse, qui continuait, inlassablement son travail de couturière sur sa peau, elle lui conta son histoire, de sa voix si envoûtante, une vie pas vraiment facile, mais pas horrible, une vie sommes toute hors du commun pour une noble, car combien d'entre eux pouvaient se vanter d'avoir eu un apprentissage chez les prêtresses de Shallya? Toutefois, la partie sur l'amputation fit courir un frisson le long du dos de la jeune femme, Ormazd tout puissant, comment pouvait on supporter cela si jeune? Cette dame n'était décidément pas une Dame comme les autres...


-Un jour alors que j’étais rentrée et me promenais dans le jardin, un charpentier qui réparait le toit manqua de tomber, et l’énorme échelle par laquelle il était grimpé sur le toit vacilla. Je me trouvais en dessous, et ma mère s’occupait non loin de moi. Elle avait très bien vu ce qui était en train de se dérouler, mais ne bougea pas. Et elle n’esquissa pas même le moindre geste alors que l’échelle chuta dans ma direction, prêt à s’écraser sur moi. Ce fut grâce à l’intervention de mon père que je suis encore là aujourd’hui. Je ne l’ai jamais vu aussi en colère et remonté, mais, à partir de ce jour-là, ce fut lui qui prit en charge mon éducation. Lui qui fit de moi ce que je suis aujourd’hui.

La encore, Ayla fut toute étonnée, comment?! Une mère qui ne faisait pas un geste pour sa progéniture? Mais qu'elle horreur! Elle même se souvenait de son cousin, Ismaël Parawyn, enfant d'un viol, sa mère avait pourtant donné sa vie pour lui, afin qu'il puisse vivre et grandir, d'ailleurs que faisait il à présent? Elle se souvenait qu'il ne lâchait pas son violon d'une semelle...

-Je pense que je préfère de loin ce que je suis devenue à présent plutôt que l’idée d’avoir suivi toute ma vie les préceptes de Shallya à servir les autres. Enfin, au moins cette petite expérience m’aura permise, peut-être, d’améliorer ton cas. Je l’espère de tout cœur. Voilà, tu peux te redresser.

Lucretia en avait fini avec l'aiguille, et Parawyn en soupira de soulagement, acceptant avec gratitude l'aide de la Noble pour se redresser, ceci fait, elle l'aida à enfiler une tunique de rechange, puis lui déclara:

-Reste à savoir si tu te sens d’attaque pour faire une sortie de nuit. Je pense accompagner Marcus.

La tueuse se sentait un peu fatiguée par l'opération, mais en entendant la proposition de la Dame sa décision se fit sans attendre: elle venait, ça oui elle venait! Lucretia Von Shwitzerhaüm lui avait sauvé la vie, et ce, par deux fois, la première lors du combat, et la seconde à l'instant, à présent, la jeune femme avait une grande dette envers elle, et se devait de l'honoré! Son maître disait "Les tueurs n'ont pas d'honneur" mais Ayla avait beau être une tueuse, elle n'en restait pas moins une Parawyn (de la branche principale de la famille de surcroît), et les Parawyn étaient connus pour deux choses: leur talent de marchand, et leur parole qui était absolument sacrée à leurs yeux!
Aussi, Ayla déclara solennellement:


-Je vous rejoins en bas dans quelques instants, merci pour votre aide, sans vous je n'aurais certainement pas survécu, je vous suis reconnaissante et par Ormazd j'ai une dette envers vous, que je réglerais dès que le temps sera venu, encore une fois: merci.

Une fois que la Dame fut partie, notre jeune amie ceignit prestement sa ceinture avec son épée et son poignard, puis, considérant critiquement la hache, elle décida que si un homme bête arrivait, une arme de plus ne serait pas de trop, ceci fait, elle remit sa cape et installa la rondache dans son dos, enfin elle mit un coup de pied dans le casque, qui se retrouva sous le lit.
Puis elle redescendit dans la salle commune, après avoir intimé au tavernier que personne ne devais entrer dans la chambre (il ne fallait prendre aucun risque au sujet du casque) elle se posta près de ses deux compagnons et déclara d'un ton tranquille:


-Très bien, je suis prête.
Ayla Parawyn, Meurtre

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Marcus Stier
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Marcus Stier »

Y me paraissait pas mal, ce casque. Pour éviter l'accident diplomatique, je préfère m'en désintéresser. Autant ne pas me griller auprès de la noble. D'ailleurs celle-là, en plus d'être une bombe sexuelle se bat comme une déesse. Si elle se démène autant au plumard, ça doit être quelque chose. 

Elle me demande de soulever la petiote jusque dans une piaule. Conciliant, je m'exécute. La gamine est malingre, presque. Elle pèse moins lourd que mon chien que j'avais étant gamin. Un gros mastiff rouge, qui s'est barré du jour au lendemain, alors que j'étais encore marmot. Pauvre bête, me demande ce qu'il est devenu. 
Bref. Je pose la petite au plumard, Lucretia me demande de les laisser entre filles. Soit. 


"Vas pas faire de saloperies à la petiote, princesse, gardes toi pour moi!", que je lance à la baronne en rigolant. 

Je rejoins la salle principale. Les gens sont toujours effrayés et j'entends presque les mouches voler. Les "braves" serrent leurs armes de fortune à se faire craquer les jointures des mains, les femmes étouffent des sanglots. Ils me regardent tous débarquer comme si j'étais leur héros. Oh, les gars! Je suis la pire des raclures, vous savez pas? Pour un oui ou pour un non, je ferai une moisson de vos crânes, bande d'empaffés. Mieux vaut qu'ils l'ignorent, va. 

Sans rien demander à personne, je me dirige vers le bar où je déniche un gros pichet de vin en osier un peu près plein. J'y goûte. Ça me convient pas mal et je m'envoies quelques rasades dans la trogne. Après l'effort, le réconfort, comme on dit. 

Quoique, va falloir aller ramasser les restes de la vieille bourge et de son carrosse. Avec de la chance, la petite en haut est trop mal en point et je vais être un moment seul avec la démone aux beaux seins. Pas question de la forcer, elle se bat assez bien pour me corriger. On verra, je vais laisser le charme Marcus opérer. Je m'envoies quelques gorgées de pinard de plus, conclut par un rot sonore et je remets mes boules en place. Bon, elles foutent quoi, en haut? 

Je me dirige vers une table, que je retourne. J'arrache deux de ses pieds, recouvre de tissu les extrémités et les imbibe de gnole. Ça fera bien l'affaire, pour des torches. 

Lucretia descend. Sans même faire exprès, je me redresse et me tiens droit. Rha la bougresse, elle est vraiment bien faite. Avec ce corps, elle pourrait se permettre d'être vilaine mais non, même pas, elle a une bien belle gueule. Je lui lance un sourire carnassier et lui demande:


"Tu l'as vidé de son sang, la petite? C'est bon? On est partis pour notre balade au clair de lune, princesse? Si on se fait attaquer, tu me défendra, beauté?"

Je ris mais en même temps, bordel, j'suis quasi sûr qu'elle pourrait me saigner, si elle voulait. Ça m'excite un brin. 

La blessée descend aussi, toute pantelante, et annonce qu'elle est prête. De suite, ça m'excite beaucoup moins et mon sourire disparaît. Je lance quand même:

"Prends une chandelle, petite. Tu la tiendras!"
Modifié en dernier par Marcus Stier le 24 janv. 2013, 09:23, modifié 1 fois.
Marcus Stier, Voie du Mercenariat
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Oui, tout ce beau petit monde ne semblait pas se remettre de la dernière attaque. La peur avait laissé des marques indélébiles sur tous les visages qui l’entouraient. La perspective de voir sa vie basculer du petit bonheur quotidien et insouciant à l’absence pure et dure de toute vitalité et du décès de ses proches ne pouvait pas être ignorée. Les paysans et autres fermiers avaient agi avec un certain courage en exécutant les ordres donnés et même en allant plus loin, formant de petites barricades derrière le trio, prêts à se battre pour sauver leur vie avec les moyens du bord. Les malfrats que composait la petite équipe de bandits de grand chemin en devenir n’avait ni fait preuve de plus de courage que les autres, ni de moins ; certains s’étaient joints au renfort de la barricade tandis que d’autres avaient préféré aller se terrer l’on ne savait où, à l’image de plusieurs traînes-misères également. Cela avait toutefois un bon côté : la jeune femme avait récupéré une épée d’une bien meilleure facture et allonge que sa dague habituelle. Enfin, s’ils n’avaient pas été présents dans cette taverne lors de la dernière attaque, Lucretia se doutait bien qu’il n’y aurait plus eu une seule personne pour témoigner de l’existante du bâtiment.
    Puisse-t-il ne pas y avoir d’autres escarmouches de cet acabit en notre absence.

    La première remarque de Marcus avait allumé une petite étincelle d’amusement qui folâtrait dans les yeux de la belle, et elle ne lui répondit que par un petit sourire mutin. Ces paroles franches et un tant soit peu provocantes, ce ton un brin trop fort et ce grand sourire qui vous crispait presque imperceptiblement le coin de vos lèvres… Rodomontades sympathiques dont le seul but était de dissimuler, autant à soi-même qu’aux autres, l’incertitude de pouvoir contrôler ce que l’on ne connaissait pas. Marcus nourrissait-il une certaine crainte à son sujet ? Le sourire de baronne ne s’en accentua que davantage encore.

    Deux torches, avait-il en main, et non pas trois. Lucretia jeta un discret coup d’œil en direction de ces deux objets, l’air vaguement interrogateur, et ce fut ce moment-là que choisit Ayla pour descendre à son tour. L’homme ne sembla des plus satisfaits en apprenant que l’arabéenne se joignait à eux, et son sourire se flétrit rapidement. Bougon mais conciliant, le reître annonça qu’en guise de torche Ayla obtiendrait-elle qu’une simple chandelle qu’elle devrait se procurer par elle-même.

    «Allons donc en garouage ! lança-t-elle lorsque tous ces petits tracas furent réglés.

    Ce fut tous les sens aux aguets que la jeune femme sortit de l’auberge. Si quelques hommes-bêtes avaient attaqué le bâtiment, il était probable que d’autres fussent dans les environs. Et s’ils étaient trop nombreux au sein de leur troupeau, alors ne donnait-elle pas cher de leur peau alors ne pouvant guère user de la même stratégie à moins de trouver rapidement un endroit assez étriqué. Au-dehors, l’air nocturne était frais, bien frais, et quelques rayons de lune argentés venaient éclairer les paysages voisins. Le sol était détrempé de la violente averse qui avait sévi toute la journée durant, et Lucretia fleurait des embruns de terre et d’humus qui s’échappait des champs aux alentours. Par-ci par-là gisaient d’énormes flaques d’eau qu’il leur fallait esquiver, et, bientôt, leur chausses et bottes furent recouvertes d’une boue grasse. Une demi-lieue, si l’on devait s’en tenir aux indications du gosse, voilà qui était parfaitement réalisable à pied, mais qui allait mettre un certain temps, eu égard aux conditions climatiques.

    «Pourquoi vous étiez-vous arrêtés dans cette auberge, et que faîtes-vous d’une façon générale, au quotidien ? » leur demanda-t-elle afin de passer quelque peu le temps.

    Ils avaient marché un certain temps déjà, mais d’une démarche précautionneuse, prenant garde à ne pas trop s’exposer ou à faire de bruit. Le petit groupe avait ainsi progressé en silence, craignant un danger qui, jusqu’à maintenant, n’était pas venu. Pourquoi viendrait-il maintenant ? Lucretia s’était décidée à poser cette question afin d’en savoir un peu plus au sujet des deux personnes qui l’accompagnaient, se disant que, pour le moment, il n’y avait pas de danger à l’horizon.
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- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
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- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
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Ayla Parawyn
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Ayla Parawyn »

Marcus ne devait pas vraiment être heureux d'apercevoir Ayla, vu la tronche qu'il tira en la voyant débarquer, enfin, il déclara sans réelle animosité, peut être une once d'agacement:

-Prends une chandelle, petite. Tu la tiendras!

La tueuse lui jeta un regard noir, et rétorqua:

-J'ai tué certainement autant d'hommes et de femmes que toi, alors arrête de m’appeler "petite".

Ceci fait, elle prit une chandelle des mains d'un des bandits qui restait figé non loin d'eux, la source de lumière entre les mains, à murmurer tout seul "mourir, on vas tous mourir", il ne réagit même pas en se faisant voler son morceau de cire...
Les paysans semblaient s’être organisés, et si quelque uns restaient tout de même prostrés contre le mur, transi de peur, les autres (femmes y compris) faisaient preuve de...non, pas de bravoure, car cela aurait été trop loin, mais disons de "responsabilité", envers leur famille, leurs amis, il fallait se protéger, coûte que coûte, l'envie de vivre semblait plus forte que la peur, même si cette dernière, fourbe, restait présente dans leurs regards.


La chandelle était allumée, la jeune femme jeta un coup d’œil au guerrier, il portait deux torches elles aussi allumées, deux...il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'Ayla débarque, s'en était certain, il voulait s'enfoncer dans la nuit avec Lucretia le gros porc...
Ce fut sur ces pensées aimables que Parawyn suivit ses deux compagnons à l'extérieur de l'auberge, il faisait frais mais pas froid, et bonne nouvelle l'averse s'était stoppée, le sol était boueux mais on pouvait toujours distinguer les empreintes des hommes bêtes, la tueuse resta alerte, certes les monstres étaient bruyants et on les entendrait venir de loin, mais mieux valait rester prudent, l'on ne savait jamais, et la discrétion serait une bonne compagne pour cette ronde nocturne.
Le trio se rendait la ou l'on avait vu pour la dernière fois la Von Coulisse, le chemin serait plutôt long, aussi, la Baronne voulu faire passer le temps en devisant un peu:


-Pourquoi vous étiez-vous arrêtés dans cette auberge, et que faîtes-vous d’une façon générale, au quotidien ? Leur fit-elle.

Ayla eu un sourire malin, et répondit de la façon la plus naturelle du monde:

-J'effectue des missions pour des clients, en retour je suis payée..., Puis elle ajouta: J'étais justement en route pour...étudier une offre d'emploi, lorsque cette averse s'est déchaînée, je pensais continuer sous la pluie, mais bon...un cavalier et la boue eurent raison de mes nerfs et je me suis donc arrêtée dans cette petite auberge.

Et voila, mensonge par omission, très facile, et quasi sans risques...une fois que Stier eu répondu, la jeune femme demanda avec intérêt à la Noble:

-Comment avez vous appris à vous battre ainsi? Vous égalez sans peine les meilleurs spadassins d'Estalie vous savez!

Même si la Dame lui avait sauvé la vie, Ayla restait très intriguée par ses capacités martiales, oui, c'était vraiment étonnant...
Ayla Parawyn, Meurtre

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Marcus Stier
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Marcus Stier »

C'est calme, trop calme. Ça augure rien de bon, à mon avis. On avance avec prudence, prêts à tomber dans une embuscade à tout instant. Bizarre, quand même, qu'il y ait pas d'autres biquettes. 

La Baronne lance la conversation, la petite veut garder le mystère en parlant de vagues contrats qu'elle remplit à droite à gauche. Pas assez bien gaulée pour être une poule de luxe, trop innocente pour être trafiquante de lotus noir. Alors quoi? Je sais pas. Qu'elle garde ça secret, ça se respecte. Pour ma part, je préfère dire la vérité même si ça semblera une blague:

"J'écume les champs de bataille où je loue ma hache, pour collectionner les crânes de mes ennemis et pour remplir ma bourse!"

...afin de mieux pouvoir me vider les bourses. Je préfère finir ma phrase dans ma tête, je vais quand même pas passer pour un sauvage devant cette merveille. Comment ça, c'est déjà le cas?! 

"Mais si t'as besoin de moi dans ta baronnie, princesse, pour le paiement j'accepte le nature..."que je lui lance avec un clin d'œil appuyé, sourire aux lèvres. Je finis:

"Et toi, beauté? Tu fais quoi dans ce bouge? Et entre nous, chérie. Tu serais pas à demi-démone? J'parle pas seulement de ton corps diabolique mais aussi de ta façon de te battre et ta vitesse de déplacement. Penses pas que ça me fout les boules, au contraire. J'ai toujours rêvé de me taper une succube!"

Peu importe ce qu'elle est, c'est clair que c'est pas une fille du commun. Sans même parler de son titre. Enfin bon, on verra ce qu'elle répondra...

Tout en discutant, on approche des lieux de l'attaque. Rapidement, on a en visu les restes défoncés d'un carrosse, le tout jonché de cadavres. Corps de chevaux, d'hommes, de mutants. Ça a cogné sévère, par ici. 

Des débris de la carriole s'échappe un faible gémissement. Qu'est ce donc? 
Marcus Stier, Voie du Mercenariat
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [RPLM] Une rencontre... Un destin...

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Toujours rien à l’horizon. Pas un bruit si ce n’était celui des insectes nocturnes dont les stridulations retentissaient dans les champs et les prés des alentours. La nature avait repris ses droits, quand bien même n’était-ce que temporairement, redevenant belle et éclatante en l’absence de l’engeance chaotique. Et le petit groupe qui accompagnait la jeune femme semblait en avoir pris conscience alors qu’Ayla commença à répondre à ses triviales disquisitions. Des missions pour des clients. Voilà une réponse qui en valait autant que si l’on n’avait rien dit, lesdites missions pouvant s’étendre à la récolte de plantes ou à la livraison de quelque coli que se fût à d’autres besognes bien plus sombres et inavouables. Lucretia l’observa du coin de l’œil, légèrement intriguée. Mais les gens colportaient tous avec eux leur lot de secrets et de mystères, et l’on ne pouvait lui en vouloir que d’en avoir dit le moins possible. Il était tout aussi probable que Marcus n’en dise aussi peu. Quant à la raison pour laquelle l’arabéenne s’était réfugiée dans l’auberge, il s’agissait là d’un motif que tous partageaient assurément. Et vint le moment ou ce fut son ancienne patiente qui lui demanda où avait-elle appris à se battre.

    «Cela à l’air de te perturber, voire de te choquer, que je sache me défendre. » Lucretia ouvrit de grands yeux étonnés. Tu devrais savoir que tout noble devrait être en mesure de se défendre avec la même habileté que la mienne, surtout lorsque l’on a beaucoup d’argent. Avec une belle quantité de couronne, il est possible d’acheter le meilleur maître d’arme qui soit, ce qui peut bien te sauver la vie, comme tu as pu le constater juste avant. Et ça, ça n’a pas de prix. Bien entendu, tous les sangs-bleus ne pensent pas de la même manière, et certains préfèrent vivre une vie de cocagne en envoyant d’autres gens faire les sales besognes à leur place…

    La jeune femme fronça de fins sourcils avant de regarder Ayla dans les yeux. Vois-tu, depuis que je suis toute petite, j’ai toujours refusé que l’on me dise ce que je devais faire et toutes ces occupations abêtissantes auxquelles nous devions nous plier, nous autre nobles dames. La couture, les ragots et les bavardages, et servir de ventre afin d’enfanter, non. Je me suis toujours dis que je serai capable de me dresser face à ces hommes qui pensent toujours avoir, aussi naturellement que légitimement, l’ascendant sur nos personnes. Ce disant, elle décocha un rapide coup d’œil en direction de Marcus. Mon père était des plus réticents, mais, après… L’évènement dont je t’ai parlé tout à l’heure, il a finalement décidé que cela pouvait être sage que je sache me défendre.

    La baronne eut un petit rire.
    J’ai eu l’un des meilleurs maître d’arme que l’on puisse se targuer d’avoir. Je ne sais pas si tu as lu ou lis beaucoup… ? Non, bien entendu que non, compléta-t-elle rapidement pour elle-même, je gage que tu ne sais pas même déchiffrer les mots. Eh bien, peut-être en auras-tu entendu parler de nom : Albrecht Hoefner, un ancien joueur d’épée. Je te passe bon nombre de ses exploits, mais, s’il fut très dur et très exigeant avec moi alors même que j’entrais dans l’adolescence, n’hésitant pas à me fesser lorsque j’exécutais mal un mouvement ou que je me montrais trop distraite, je fus rapidement capable de tenir contre le plus habiles de nos gardes, et bientôt à les désarmer. »

    Elle se tut un instant, se renfrognant encore quelque peu à ces réminiscences ; peut-être en avait-elle un peu trop dit quant au fait que l’on l’avait fessée un jour. Mais c’était il y avait fort longtemps, et, désormais, quiconque s’y essayerait à nouveau s’en mordrait assurément les doigts.

    «Je n’ai jamais arrêté de pratiquer, si fait. Je trouve cela aussi grisant qu’exaltant. Les hommes sont si condescendants qu’ils n’imaginent pas même une seconde que je peux les battre à plate couture, et ma victoire leur est d’autant plus amère qu’ils n’auront cessé de s’en gaudir et de se moquer jusqu’à ce que pleuvent les premiers coups….
    Dire qu’il existait un empire il y a fort longtemps, à l’Est, où les dames de haute-naissance étaient à l’égale des hommes sur le plan martiale… Si ce n’était davantage encore.
    »

    La baronne secoua la tête pour elle-même, désolée qu’un tel esprit se fût perdu, si perdu, à vrai dire, que l’on s’étonnât qu’elle sût se défendre. Elle alla même jusqu’à pousser un petit soupir.

    Marcus, quant à lui, décida de jouer la carte de la franchise, quand bien même un petit sourire éclairait-il son visage alors qu’il épiait la réaction de ces dames. Non, Lucretia eût pu le parier, il ne mentait pas, et c’était tout à fait le genre d’occupation qui lui seyait le mieux, assurément. Il était difficile que de se l’imaginer marchant, poète ou aubergiste, passant ses journées dans l’inaction, même s’il avait la carrure pour ce dernier métier- et certainement pas pour les deux autres.
    En ce qui concernait la suite de ses paroles, en revanche, c’était d’une tout autre paire de manche.

    «C’est très gentil à toi, mais je ne suis pas certaine que tu aies compris mes…centres d’intérêt. Elle se rapprocha encore plus d’Ayla, lui glissant une main autour de la taille. Il y a tant d’autres choses qui sont bien plus… alléchante que ces banalités d’hommes. Et un soupçon d’exotisme n’a jamais été pour me déplaire, loin de là ! L’œil de la baronne étincela d’amusement. A ton avis, pourquoi une personne de ma stature prendrait-elle soin d’une étrangère inconnu et qui ne partage, en sus, aucunement mes privilèges dus à ma haute-naissance ? Pourquoi penses-tu que je t’ai demandé de nous laisser entre fille avant de lui avoir lentement découpé sa tunique sur toute sa longueur, avec passion ?

    La jeune femme éclata de rire. Mon cher Marcus, ouvre donc les yeux. Toi et moi, c’est mort, mon chou. Je ne doute pas que tu te targues d’avoir une grosse queue comme bon nombre de reître partageant ton monde, mais cela ne sera jamais pour me satisfaire… Contrairement à une douce et jolie paire de petits seins. Et à elle de zyeuter outrageusement en direction de la poitrine de l’homme au ventre trop rebondi qui tendait les coutures de sa tunique, et dont le buste lui rendait tout autant hommage. Non, ça, en revanche, tu ne pourras jamais prétendre en avoir. Oh, et les ménages à trois, ce n’est pas la peine que d’y songer. Même si tu n’y participes qu’en tant que simple spectateur »

    Et maintenant, chéri, fous-moi la paix.. Avec ce genre de grossier personnage, il était inutile de leur annoncer que, pour des paroles ainsi prononcées, ils risquaient la prison, si ce n’était la décapitation. La jeune femme en avait aussi bien le droit que le pouvoir, et l’homme, si en avait-elle décidé ainsi, n’aurait pas été en mesure de s’en défendre, il le savait tout autant qu’elle. Mais jamais n’aurait-il pris la peine de réfléchir à cela, et sûrement n’aurait-il été que plus insistant encore.
    Cela dit, l’homme lui était tout de même assez sympathique, et tranchait singulièrement avec le comportement habituel auquel elle était confrontée tous les jours qui composaient sa vie. De belles paroles et des démarches raffinées lorsqu’elles n’étaient pas accompagnées de courbettes à tout va. Mais le reître n’en déteignait que trop, un tout petit peu trop, malheureusement. Le transformer en arroseur arrosé, lui faire comprendre que, finalement, c’était lui qui tiendrait la chandelle doucherait assurément son amour-propre et sa dignité, mais il s’agissait là du meilleur moyen pour qu’il renonçât. Du moins l’espérait-elle.

    Et Lucretia espérait également qu’Ayla ne s’en offusquerait pas de ses familiarités avec elle, en plus de soudainement la transformer en tribade. Puisse-t-elle comprendre. Et si elle doit rougir, qu’elle rougisse comme une jeune rosière ayant eu honte de son pêché plutôt que de rougir de rage et de dénégation.
    Cela ne l’empêcha pas pour autant de répondre à la question, la moins salace, que l’homme lui avait posée à son tour.
    «Le hasard a voulu qu’il se trouvât une auberge près de mon emplacement alors même que la pluie commençait à inonder le monde, aussi y trouvai-je refuge, comme tout un chacun. » Il était hors de question de parler de ce rustre de paysan qui était parvenu à la désarçonner de sa monture à l’aide un vulgaire caillou.

    Ils continuèrent leur chemin sans rencontrer de résistance, mais, au bout d’un certain temps, quelque chose changea dans l’air. Des stridulations qui emplissaient les champs aux alentours, plus rien ; seul le vent continuait de souffleter à travers les arbres, et l’on eût pu jurer qu’il s’était fait fort, plus présent, plus menaçant, alors même que les brises glaciales arrachaient davantage de feuilles brunâtres des branches tordues. Plus d’oiseau nocturne, plus de hibou hululant ; la présence de toute vie s’était évanouie quand celle des ténèbres s’était épaissie. Même les nuages semblaient plus denses et plus lourds, écrasant le petit groupe de leur teinte noirâtre qui séquestrait les rayons argentés de la lune.
    L’odeur d’un champ de bataille, aussi petit fût-il, ne tarda pas à se faire sentir. Le sang, les déjections, les tripes à l’air et bien d’autres remugles plus désagréables encore provenant de l’engeance chaotique les prirent au nez. Des cadavres gisaient çà et là dans un désordre des plus complets, là où trônait au milieu un carrosse défoncé et couché sur le flanc. A de l’intérieur, quelque chose remuait, tentant de sortir par une porte défoncée qui donnait vers le ciel.

    Le trio avait dégainé ses armes, avançant dans la nuit avec une certaine prudence, prêt à faire face au moindre signe de danger. Chaque cadavre fut soigneusement examiné afin que nul fourbe piège ne se refermât sur eux, et, lorsque tout sembla normal, l’on héla le carrosse.
    Dans un premier temps, aucune réponse n’en sortit, et les petits bruits à l’intérieur cessèrent même immédiatement. Puis, dans un second temps, après un autre appel plus fort qui s’annonçait bien plus humain que chaotique, ce fut des appels à l’aide qui en sortirent.

    «Aidez-moi, je suis enfermé ! »

    Après être parvenu à grimper sur le flanc supérieur du véhicule, puis à fracasser la porte à coups de hache, une dame en émergea. Et si l’on se référait à la description que Lucretia avait faite, la rescapée ne pouvait pas être une autre personne qu’Ursula von Kapriz.
    Si cette noble était certes d’un certain âge, l’on ne pouvait pas dire que le temps avait flétris une certaine beauté qu’elle conservait toujours. En dépit de sa coiffure déchevelée par l’accident, de la poussière et du sang qui s’écoulait lentement de sa lèvre inférieur, elle avait le regard vif, les traits noble quoique peut-être trop poudrés et maquillés, et de petites rides aux coins de ses yeux et de sa bouche ne parvenaient pas à éclipser un port altier. Il était parfaitement compréhensible qu’elle se fût mariée par trois fois, et Marcus put très certainement repérer un corsage plus que bien garnit, quand bien même la naissance de la poitrine de la dame était-elle recouverte par une pléthore de colliers et de perles. Et il en allait autant de ses mains, de ses oreilles et de ses poignets ; le tout était recouvert d’argent et d’or, de perles et d’onyx, d’ambre et d’améthyste, de grenats et de lapis lazuli en passant par quelques petites émeraudes et saphirs. Un vrai petit trésor à elle-seule.
    Une grande fourrure d’hermine venait s’enrouler autour de son cou et le long des pans de sa robe au décolleté révélateur, tandis que des couleurs criantes mais non pas désordonnées venaient rehausser l’extravagance de sa vêture et trancher avec le teint de sa peau.

    Sitôt qu’elle fut sortie, la noble regarda autour d’elle d’un air scandalisé, reprenant ses airs des nobles qu’elle avait subitement retrouvé.
    «Ah, ça ! Ces foutues bestiaux me le paieront chers ! M’emprisonner de la sorte dans mon propre carrosse et me laisser pour morte, non mais ! Par Thaal, que je sois transformée en roseaux si je n’obtiens pas vengeance un jour ! Après un tourbillon de manières et d’air fâché, elle reconsidéra ceux qui venaient de l’extirper des décombres. Une chance que vous passiez par-là ! Je vous en suis d’ailleurs très reconnaissante que de m’avoir délivrée de ce fichu carrosse dont la porte, une fois quelque peu cabossée, refuse corps et âme de s’ouvrir ! Bon sang, je ferai rosser ce crétin de carrossier. Oui, car en ma personne d’Ursula von Kapriz, j’en ai le pouvoir, chers amis. »

    A cette logorrhée, Lucretia ne put s’empêcher d’esquiver un petit sourire qu’aperçut immédiatement l’autre noble. Celle-ci considéra d’un œil quelque peu réprobateur les vêtements maculés et à la garçonne de la jeune femme.
    «Toi, ma fille, quelque chose te fait donc sourire ? N’hésite pas à m’en faire part, que je partage ton hilarité. » Le ton n’était pas bien méchant, juste neutre, provenant d’une de ces personnes qui avaient l’habitude de se faire obéir et jamais contredire.
    « - Lucretia von Shwitzerhaüm, vieille femme, baronne de Bratian. »

    La « vieille »intéressée ne put s’empêcher de lui jeter un distrait coup d’œil, avant d’esquisser un petit sourire mutin, très loin de s’en retrouver fâchée. «J’en connais certaines qui feraient mieux d’avoir davantage de respect pour leurs ancêtres… Mais il est bon de voir, ma fille, que quelques nobles se bougent encore le cul pour aller sauver les leurs, plutôt que de mener une vie de castel en ronflant sur la couche de gras qui les entoure. Elle observa le ventre de la jeune baronne. Ce qui n’est absolument pas ton cas, je te rassure. Puis sur le haut de sa tunique, joliment bombée par sa poitrine. Quoique, ça dépend où, » termina-t-elle, laissant Lucretia abasourdie.

    Il fut certain que Marcus ouvrit la bouche un jour ou l’autre, et, sitôt qu’il le fit, Ursula se retourna vers lui, affichant comme un air de surprise. Ses paupières fardées papillonnèrent en regardant le gigantesque homme qui lui faisait face.
    «Mais ça alors ! Mais c’est que c’est un vrai, en plus ! s’exclama-t-elle, ravie, en s’accrochant soudainement à son bras musclé. Et son noble visage qui n’avait rien perdu de sa superbe en dépit de l’âge ne cessa d’exprimer un contentement certain alors qu’elle tâtait ledit bras de ses mains. Bien bâti, qu’il est, ce grand gaillard. Pensez-vous qu’il le soit partout ? Assurément mieux que ce godelureau d’Owin von Traëz qui, tout à l’heure, dans le carrosse, me… Elle fronça les sourcils, avant d’occulter la suite de sa phrase, revenant immédiatement sur ses paroles. Il est à vous ? demanda-t-elle à Lucretiea. Puis-je vous l’emprunter ? »

    La jeune femme leva les yeux au ciel tandis que son aînée éclatait d’un petit rire amusé.
    Toujours accrochée au bras de Marcus, Ursula se tourna alors et enfin en direction d’Ayla.
    «Et toi, mon enfant, qui es-tu ? Tu n’es pas d’ici, certainement ; je n’ai encore jamais vu de personne arborant un tel grain de peau, et celui que j’ai vu qui s’en rapprochait le plus était estalien… Ou tiléen, peut-être ? Je ne sais plus, ce n’est pas ce que j’ai préféré retenir, chez lui, dans ma jeunesse .Nouveau petit rire amusé. Enfin, qui sont donc mes sauveurs ? »
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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