[Iossif] Un pied hors de la tombe

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[MJ] Souriceau
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[Iossif] Un pied hors de la tombe

Message par [MJ] Souriceau »

L'Eveil du Répurgateur
"Qui peut dire quelle est la réalité, et quel est le rêve ? Vous me frappez et j'ai mal, vous me dites : "voilà la réalité". Je vous dis : "vous croyez m'avoir frappé. Voilà votre rêve." Alors, je vous repose la question... qui peut dire quelle est la réalité, et quel est le rêve ?

Votre cœur. Là où votre cœur est le plus fort, là est la réalité. Car là vous vivez. Et tout le monde sait que qui vit, existe..."
Ecrit anonyme
Errer dans la nuit n'a jamais rien eu d'amusant. Tu ne le sais que trop bien, aujourd'hui - quand que puisse vouloir dire ce mot, "aujourd'hui". En réalité, tu erres dans le brouillard depuis si longtemps... Il n'y a rien. Tant de rien, que tu ne sais pas vraiment s'il s'agit encore d'une errance, si tu avances véritablement dans un hypothétique quelque part. Mais il y a quand même une chose que tu sais, dans cette insondable noirceur qui te cerne. C'est ta mémoire.
Ta mémoire qui a disparu, dévorée par les ténèbres.

***
A peine ouvres-tu les yeux que le monde t'assaille avec toutes ses couleurs, ses bruits et ses odeurs. Tu gis au fond d'un lit, soigneusement bordé et dans l'ombre d'un attroupement désagréable qui se presse autour de toi. Quelque part, des bougies encensent la chambre d'une senteur un peu piquante mais également, curieusement rassurante. Tu reconnais là, la fragrance de la cire fondue des cierges sigmarites.
Oui. Rassurants...


- Comment vous sentez-vous, Messire von Barov ?

Une femme se fraie un chemin autour des badauds que tes yeux encore embrumés voient flous et anonymes. Elle se penche sur toi, alors qu'une invisible main fraîche se pose sur ton front. Dans ses bras tu reconnais des affaires qui t'appartiennent...
Le manteau sombre dont tu te vêtais pour remplir ton office. La rapière acérée avec laquelle tu perforais le Démon. Le pistolet fidèle qui abattait la Bête.

S'il y a une chose dont tu rappelles... c'est que tu es un Répurgateur, un fils dévoué de l'Eglise. C'est bien la seule pensée qui t'aide un peu, alors que les ténèbres reviennent avidement chercher leur dû... ta conscience.

***

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Tu es sur le côté d'un long chemin de terre qui se perd, d'un côté comme de l'autre, dans la grisaille détestable de l'inconnu. Le monde a perdu ses couleurs, flottant dans cette nasse déprimante - panel hypocrite de nuances blanches et noires.

Toutefois... toutefois, oui, il te semble bien qu'à droite, derrière les volutes vaporeuses, tu entends des rires enfantins. Tu peux même discerner quelques coloris fugaces, joyeux, d'or solaire et de vert sylvestre qui se laissent apercevoir. Dans cette direction tu crois ressentir comme un parfum d'innocence.
Sur ta gauche, la route disparaît également dans la brume mais de temps à autres, elle s'écarte fugitivement pour laisser surprendre par ton regard acéré des formes sombres au sol. Rien ne remue, sinon l'éclat tremblant de quelques braseros sinistres qui fleurent dangereusement la vérité.


Bienvenue dans la semi-inconscience ! \o/
Ton personnage est au plus mal, luttant entre le coma et la conscience. Pour être claire, dans ce début d'aventure, il n'y a aucune règle définie à l'avance, ce qui signifie que tu peux tenter tout ce qui te passe par la tête (et de manière générale j'encourage fortement la prise d'initiative en-dehors du cadre des règles, même s'il vaut mieux être pertinent et tenir compte des contraintes logiques). Il y a une alternance de périodes éveillées et comateuses avec laquelle tu peux jouer, afin de faire ressortir ce que ressent et pense ton personnage à ces différents moments.

La seule chose primordiale à garder à l'esprit est la suivante : ta rémission va être conditionnée par la force de ton coeur. A quel point te battras-tu pour revenir à la lumière ? A quel point t'indigneras-tu d'être dans cet état ?
En somme... laisse s'exprimer ton personnage. ^.^

p.s. : ce prologue est prévu pour être ultra-souple. S'il y a des éléments du passé de Iossif que tu souhaites conserver - même s'ils n'apparaîtront pas forcément ici - signale-les moi par MP. Tu m'avais également parlé d'une amie qui viendrait éventuellement, et il est toujours possible de l'incorporer à ton aventure si vous le désirez tous les deux, il suffira de prévenir. :P
Pour toute question ou je-ne-sais-quoi... MP. n_n
Message de Souriceau ( :P ) : c'est Jeka qui s'occupe de ton aventure, et c'est donc elle qui vient de faire ce post (comme si cela ne se voyait pas :) ). Je suis juste là pour l'aider afin qu'elle puisse prendre ses marques en tant que future MJ :clindoeil:
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Iossif Von Barov
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Re: [Iossif] Un pied hors de la tombe

Message par Iossif Von Barov »

J’avance dans le brouillard sans savoir où je vais. Un sentier semble tracé sur le sol. Je le suis, sans vraiment m’en rendre compte. Il fait toujours aussi froid. Une forêt semble soudain m’encercler. La nuit vient déposer son noir manteau. J’ai froid. Je marche inlassablement, comme mû par une force qui me dépasse. J’entends quelque chose. Des voix. Ce sont des enfants. Ils viennent me voir. Ils me font signe d’approcher. J’avance. Mais, que se passe-t-il ? Des démons. Un coup de feu. Un revers de la main. Du sang. Des corps. La lumière apparaît.
***
« Comment vous sentez-vous, messire Von Barov ? »
Le vieil homme ouvrit lentement les yeux. D’où il était, il pouvait entendre les gens chanter et danser sur un air rythmé, louant les vertus de la beuverie. Une odeur de cochon rôti au feu de bois remontait jusqu’à ses narines, lui rappelant la faim qui le rongeait.
La jeune femme répéta : « Comment vous sentez-vous, messire Von Barov ? »
Il ne pouvait lui répondre, sa gorge trop sèche. Il plissa les yeux pour tenter de stabiliser sa vision troublée. C’était une mauvaise idée. Le vieux Répurgateur fut immédiatement pris d’un vertige…
***
Me voilà à présent sur le pont d’un Navire. Il y a beaucoup de houle. Des gens dansent autour de moi. Je crois reconnaître cette musique. Le mal de mer ne se fait pas attendre. Gauche, droite, gauche, droite. Je n’en peux plus. Ma tête tourne. Leur musique m’abrutie. Qui sont-ils ? Que me veulent-ils ? Arrière ! Reculez ! Cessez de me chahuter ! Cessez ! J’attrape mon pistolet. J’appuie sur la gâchette. Rien. Dans ma main, une pomme. Quelle est cette sorcellerie ? Je dégaine ma rapière. Me voilà à tenir un serpent en plus de ce fruit rouge. Il me faut partir. Les mâts semblent se perdre dans le ciel voilé. Une seule solution : y monter. Mon corps semble en avoir décidé autrement. Il se dirige dangereusement vers le bord du rafiot. Il est devenu incontrôlable. L’eau est froide. L’équipage me suit dans ma descente aux enfers. Je me dirige petit à petit vers le fond pendant que leur musique devient de plus en plus ahurissante. L’équipage semble se transformer. Des pinces remplacent leurs mains, des crocs leurs dents et leurs jambes deviennent des nageoires. Ils continuent à danser, sans s’arrêter. Il fait de plus en plus noir. Je manque d’air. Une énorme ombre apparaît devant moi. Un monstre marin. Sa gigantesque gueule se referme sur moi, c’est la fin…
***
Iossif sursauta. Non, ça n’est pas la fin. Son retour dans la réalité est arrivé …
Iossif von Barov, Voie du Répurgateur
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[MJ] Souriceau
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Re: [Iossif] Un pied hors de la tombe

Message par [MJ] Souriceau »

- Il est réveillé ?
- Tu crois ? Il n'a pas l'air bien...
- Ah, mais poussez-vous !

Faible, nauséeux, mais finalement éveillé. Quelque part, tu as l'impression d'avoir tenté de résister aux limbes, mais ce n'était pas suffisant. Quelqu'un s'agenouille à ton chevet et te prend la main avec une évidente compassion, comme si cette personne avait perçu ton émoi ; tu réalises que c'est la même femme qui, auparavant, avait déjà posé sa main sur ton front.
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Anita Esdermark, la nièce du prêtre
Vibrante de la joliesse de la vingtaine, elle te fixe de toute la profondeur de ses yeux au marron automnal.
De l'autre côté du lit c'est un homme qui t'observe de son regard certes usé, mais que l'expérience a rendu acéré. Il soupire avant de se redresser de toute sa taille, et malgré son âge avancé tu peux relever qu'il est d'une stature encore imposante, malgré que ses épaules aient tendance à se voûter. Rapidement, il chasse les curieux d'une voix autoritaire et personne ne fait seulement mine de protester.

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Maximian Esdermark, le prêtre du village
- Ne vous en faites pas, messire von Barov, cherche-t-il à te rassurer en revenant auprès de toi. Je vous ai fait amener ici, chez moi.

Et de fait, tu constates qu'un silence bienvenu plane dans la demeure - à l'instar d'une certaine atmosphère de sérénité. Ta curiosité te fait découvrir une pièce étroite mais bien meublée, avec une large armoire sans aucun motif et une commode massive. Le mobilier a beau être grossier, il n'en paraît pas moins solide et confectionné avec un certain savoir-faire pragmatique bien éloigné des fantaisies de la capitale. Tu notes que de nouveau, un cierge brûle doucement sur une petite table derrière la jeune femme.

- Je suis le Père Esdermark, ajoute-t-il non sans bienveillance, mais vous pouvez bien sûr m'appeler Maximian. Voici ma nièce, Anita.

Il désigne l'intéressée au teint hâlé qui te sourit avec l'insolence rieuse de la juvénilité, non dépourvue d'une affection spontanée à laquelle tu n'es pas forcément habitué. En fait, de manière diffuse, tu sais qu'il est bien rare qu'on décerne tant de chaleur à l'égard d'un Répurgateur.

- Vous serez bientôt rétabli. D'ici là, prenez un...

La suite de ses mots est embrouillée, distante. La nuit te happe sans ménagement, mais tu as un espoir à présent.
Ces deux visages, dont tu as la certitude qu'ils veillent sur toi...

***
Les enfants sont morts. Tous morts. Il est curieux de constater que lorsqu'ils vivaient, que leur cœur battait encore dans leur poitrine, ils respiraient l'innocence comme une femme peut respirer l'amour. Et pourtant, une fois abattus et étalés en cet immonde charnier au sein de la grisaille, ils ne sont plus qu'un ramassis de coupables châtiés selon les lois de l'Eglise.
Alors quoi ? Les apparences sont-elles nécessairement trompeuses ? Ou est-ce toi qui t’es trompé ?

En approchant d'un de ces menus cadavres, tu constates sans forcément t'étonner qu'il porte ton visage enfantin, lorsque tu avais cet âge. Une brise chargée de la pourriture de la mort vient souffler à ton oreille que tu aurais tant désiré être à sa place... elle te murmure, sournoisement, qu'à chaque fois que tu as vu brûler un gamin tu aurais tout donné afin de subir cette fin pour lui.
A-t-elle raison ou tort ?

***
Lorsque tu te réveilles, c'est avec cette hideuse interrogation tapie au fond de tes entrailles ; lorsque tu dédies quelqu'un à la mort... peux-tu supporter de te tromper ?

Un coup d'œil à la fenêtre t'informe qu'il fait nuit. Dans cette demeure mal isolée et certainement pas chauffée, l'air de ta chambre est assez froid pour que de la vapeur s'échappe de ta bouche à chaque expiration. Assise au fond d'un siège en face de toi, Anita sommeille en respirant un peu trop fort alors que sa pèlerine un rien trouée, lui servant manifestement de couverture, est descendue sur ses jambes en ne lui offrant guère plus de protection face à la froidure ambiante.

Tu as assez dormi. Il est temps pour Iossif von Barov de sortir de sa torpeur... n'est-ce pas ?
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Iossif Von Barov
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Re: [Iossif] Un pied hors de la tombe

Message par Iossif Von Barov »

Iossif ouvrit lentement les yeux. D’abord surpris par l’endroit où il se trouvait, il se souvint rapidement de la visite de la veille au soir. Mais pourquoi ce prêtre, et surtout cette jeune demoiselle, l’avaient-ils aidé ? Qu’avait-il bien pu lui arriver ?
Quelle est-ce sombre sentiment tapis au fin fond de ses entrailles ? Il était temps de tirer tout cela au clair.


Le vieux Répurgateur se leva, entourant son bassin et tout ce qui s’en suivait de sa maigre couverture, puis alla récupérer ses affaires posées sur le bout de la paillasse qui lui avait servi de lit.
Il faisait nui. Seul le cierge éclairait faiblement la pièce de sa flamme vacillante.


Ses affaires à la main, il se rassit sur le lit et tenta de se rhabiller le plus discrètement possible pour ne pas réveiller la jeunette qui, d’un profond sommeil, dormait.
« Qu’a-t-il bien pu m’arriver  ? » Cette question ne cessait de le tourmenter. Peut-être le savaient-ils ? Voulait-il vraiment le savoir ?
Une fois habillé, il alla machinalement recouvrir la dormeuse de sa couverture qui lui était à présent inutile.
Se retournant, il cogna par inadvertance le fourreau de sa rapière sur la simple, mais néanmoins robuste et pratique, armoire de bois. Sa Rapière. Que d’aventures vécues avec elle !
Iossif décocha un sourire emplis de nostalgie, comme si tout cela faisait partie du Passé. Pourquoi ?! Il n’en savait rien mais, il savait pertinemment que leur histoire ne s’arrêterait pas là, bien au contraire.


Le Répurgateur jeta un coup d’œil vers la fenêtre. Le jour commençait à pointer le bout de son nez. Dans la rue, un homme encapuchonné regardait avec insistance vers la fenêtre.
Que pouvait-il bien vouloir ? Tant de questions qui resteront sans réponses.


Il devait attendre à présent. N’avait-il pas assez attendu ? Le Chaos attend-il ? Le chaos. Ce mot résonnait en lui comme un glas froid et sordide. Voilà contre quoi se battait-il.
Cette chose abominable qui débauchait de plus en plus les enfants de Sigmar.
Il était là pour stopper cette hémorragie qui risquait d’inonder l’Empire et tout le vieux monde.


La patience n’étant pas son fort, Iossif commençait à tourner en rond. Il regarda à nouveau en direction de la fenêtre. L’homme mystérieux de tout à l’heure n’y était plus et une certaine animation commençait à s’activer.
Quelle heure pouvait-il bien être ? Cela faisait combien de temps qu’il était ici ? Le soleil montait de plus en plus haut dans le ciel, si bien qu’un rayon traversa la petite fenêtre et vînt se heurter au visage de la jeune fille.


Des bruits de pas se firent entendre, le vieil homme pourra enfin avoir les réponses à ses questions …
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[MJ] Souriceau
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Re: [Iossif] Un pied hors de la tombe

Message par [MJ] Souriceau »

L'aurore se levait avec ses doigts de rose, caressant la voûte du ciel de longues traînées colorées qui avaient enchanté le cœur des hommes depuis l'aube des temps.
[Jet caché]
La porte s'ouvrit en même temps que le visage d'Anita frémissait alors que la jeune femme émergeait de sa léthargie. Une fois encore, l'oncle et la nièce te cernèrent ; l'un impassible et égal à lui-même, l'autre quelque peu hébétée mais reprenant bien vite ses esprits.

- Anita vous a veillé toute la nuit... mais maintenant, il est temps qu'elle retourne à ses tâches quotidiennes, annonça le prêtre. L'intéressée se leva et s'en fut sans autre forme de procès, non sans un regard indéchiffrable à ton adresse. Je vois que vous êtes quelqu'un de matinal, c'est une bonne chose. Venez avec moi ; vous semblez prêt pour entendre les choses que j'ai à vous dire.

A ces mots, Esdermark tourne les talons et sort de la pièce. En le suivant, tu t'aperçois que ta chambre était à l'étage et vous descendez un escalier un rien branlant qui grince atrocement sous vos pas. C'est presque étrange que tu n'aies pas entendu le vieil homme monter jusque là...
Une fois en bas, il t'emmène rapidement jusqu'à une sorte de salon bien entretenu quoique étroit, où trône une table au bois usé mais encore vaillant - un peu à l'image de son propriétaire, qui t'invite à t'asseoir devant une assiette de gruau.

Par la fenêtre grossière, il est possible d'apercevoir des villageois qui sortent déjà de leur demeure et s'en vont s'acquitter de leurs travaux respectifs.
Que tu manges ou pas, Esdermark t'observe un long moment de ses yeux perçants avant de parler.


- Nous vous avons retrouvé à une demie-lieue d'ici, dans la forêt qui flanque Bastheim au Sud d'ici.

Devant ton air interrogateur, il précise qu'il s'agit du nom de ce village.


- Vous portiez sur vous les affaires que vous avez en ce moment ainsi que... ceci.

Il tire de ses manches un papier soigneusement plié qu'il te tend. Le sceau de l'Eglise est mis en évidence sur l'avers du rabat.
Messire Iossif von Barov,

Répurgateur en mission de la Très Sainte Eglise de Sigmar,
Détient par la présente l'autorité des Templiers de Sigmar,
Envoyé à Bastheim sur consignes de Monseigneur Alaric pour y accomplir son devoir.
Obéis les ordres de ton supérieur.
Aide les Nains, au nom de l'amitié que Sigmar avait pour eux.
Détruis les ennemis de l'Empire.
Prête allégeance à l'Empereur.
Préserve l'unité de l'Empire au prix de ta propre vie.
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- C'est mon initiée qui vous a retrouvé avec ceci et m'a aussitôt rapporté la chose. Je n'ai soufflé mot de ceci à personne... Tout en prononçant ces mots, il te dévisage en coin de ce sempiternel regard acéré dont il a le secret, et tu réalises qu'il faut bien du courage ou de l'imprudence pour fixer ainsi un homme qui porte sur lui les instructions répurgatrices de l'Eglise. Mais il est temps pour moi d'aller remplir mon office à la chapelle.

Là-dessus, il se lève un peu brusquement et commence à se diriger vers la sortie de la maison...
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Iossif Von Barov
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Re: [Iossif] Un pied hors de la tombe

Message par Iossif Von Barov »

Iossif resta planté là, quelques minutes, relisant la lettre que lui avait donné le Prêtre.
Il reprenait donc du service, ici, à Bastheim ? Pourquoi l’avaient-ils menés dans une si petite Bourgade ? Le pensaient-ils incompétent ?
Où est le temps où il brûlait l’Hérétique dans les plus grandes villes Impériales ? Pourquoi était-il arrivé si loin d‘Ostland où il résidait ?
Une fois de plus, toutes ces questions resteraient sans réponses.

Le vieil homme se leva alors, puis sorti de l’humble demeure du prêtre. Il comptait bien faire ce qu’on lui demandait.
Au dehors, la population s’activait. Marchands, blanchisseuses et autres s’égosillaient en cœur, donnant au lieu une certaine forme de vie.
Qu’allait-il faire ? Le Répurgateur hésitât. Se mettre dans un coin sombre pour observer ? Assister à l’office de son Hôte en dépit du fait qu’il n’a pas l’air de l’apprécier ?

Soudain son regard s’arrêta sur un homme. Pourquoi ? Sa voix semblait familière au Templier. Où avait-il bien pu l’entendre ? Mais oui ! C’était l’homme qui chantait cette « Ode à la boisson » !
Au souvenir de ses rêves, Iossif se sentit nauséeux. Voilà où il allait commencer ses investigations : à la Taverne du coin.

Le Répurgateur leva la tête pour tenter de trouver un panonceau annonçant le lieu qu’il recherchait. L’établissement affichait fièrement son écriteau ou était inscrit « Au gras cochon » .
Cela s’annonçait plutôt bien pour notre protagoniste qui fit une entrée théâtrale en poussant violemment la porte donnant accès à la pièce principale, qui n'était éclairée, non pas par la lumière extérieur venant de ce soleil radieux, mais uniquement par quelques chandelles apportant ainsi une ambiance assez tamisée.
Cependant, personne ne se retourna pour la simple et bonne raison que la musique avait couvert son arrivée.
Il s’installa alors à une table, dans un coin sombre, au fond de la salle.
Iossif von Barov, Voie du Répurgateur
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[MJ] Souriceau
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Re: [Iossif] Un pied hors de la tombe

Message par [MJ] Souriceau »

Le répurgateur était parvenu à entrer discrètement - manifestement malgré lui, si on en jugeait à ses manières brutales - et à s'installer dans un recoin mal éclairé où nul ne daignait seulement le regarder. Ce fut la serveuse qui le reconnut la première ; une femme ayant de peu dépassé la trentaine mais que la vie auprès de son tenancier de mari avait fini par rendre grasse, ce qui ne l'empêchait pas d'afficher à tout instant un sourire d'une gentillesse sincère. Elle battit une unique fois des paupières avant de se mettre à sa hauteur d'un pas décidé, chassant non sans amusement une paire de mains joueuses étant venues flatter son derrière rebondi.

- C'est vous que le père Esdermark a recueilli !
s'extasia-t-elle d'une voix un peu trop forte.

Ce qui devait arriver arriva, et ses paroles attirèrent l'attention des quelques matinaux ayant décidé de prendre un verre pour commencer la journée. Des saluts amicaux furent adressés à l'égard du serviteur de l'Eglise, chose à laquelle il n'était pas nécessairement habitué...


- Mais vous êtes tout maigre ! Vous allez voir, ma soupe va vous remplumer !


Et avant que son interlocuteur ne puisse lui répondre, elle était revenue avec une assiette creuse débordant de ce qu'elle appelait sa "soupe" - sans savoir, évidemment, qu'il sortait à peine de table. Là, le templier pu découvrir un véritable bouillon où flottaient allègrement légumes à moitié découpés et épais morceaux de fromage.
Cette nourriture, pouvait songer Iossif, ressemblait étonnamment à ces villageois qui l'observaient sans aucune arrière-pensée. Simple, solide, peut-être fade oui... mais elle était née de cette terre, et avait été faite avec cette forme d'amour si particulière aux travailleurs honnêtes qui triment toute la journée pour arracher ses trésors à une nature farouche.

Il avait bien évidement le loisir de se forcer à l'ingurgiter - n'oublions pas que le père Esdermark s'était déjà chargé de remplir le ventre de son hôte - ou de ne pas y toucher, malgré les invitations débonnaires de cette femme.


- Mais d'où nous venez-vous, comme ça ? Car on vous a retrouvé dans l'bois, au Sud... si ça s'trouve vous venez de la capitale ! Oh ça, avec votre engin, là, y a des chances !
répondit-elle ainsi à ses propres questions pendant plusieurs minutes, désignant tantôt le pistolet de celui qu'elle appelait "m'sieur Barov", tantôt sa rapière, tantôt ses lourds vêtements de baroudeur.

Elle semblait intarissable, et ignorait manifestement qu'on pouvait parler sans élever assez la voix pour que toute la salle ne résonne de son babillage. La musique s'était tue depuis longtemps...
Si tu le désires, tu peux la questionner ; toutefois, elle est si intéressée par ce qu'elle raconte elle-même qu'il n'est pas évident qu'elle réponde vraiment à tes interrogations, déclarant quelques mots avant de vite passer à un autre sujet. C'est pourquoi, si jamais tu cherches à lui soutirer des informations, il faudra que tu me précises ton attitude - en RP évidemment. Je m'explique par un exemple :

- Comment vous appelez-vous ? (aucune insistance particulière, il y a un certain pourcentage de chances pour qu'elle ignore ta question)
- Qui sont ces gens attablés ? (voix dure, regard fixe et métallique : le pourcentage de chances qu'elle te donne une réponse satisfaisante et complète augmente, mais elle risque de se froisser ou d'être moins chaleureuse avec toi)
Un long moment s'écoula, couvert par la discussion à bâtons rompus que livrait la femme de l'aubergiste. Lorsque subitement, la porte se rouvrit avec encore plus de violence que Iossif ne l'avait précédemment. La silhouette échevelée d'un habitant se dressa dans l'embrasure alors que le panneau de bois claquait bruyamment contre le mur.

- Ohé, les gars ! Y a un grabuge d'foutredieu à la chapelle, pour sûr ! J'en r'viens, l'père Esdermark a l'air d'vouloir manger sa robe !

Quelques regards interloqués s'échangèrent, avant que la petite dizaine de clients ne se lève de concert pour suivre leur camarade qui s'éloignait déjà...
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