[Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[MJ] Le Grand Duc
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[Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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La diligence avançait tranquillement sur la route de terre qui traversait les bois. Les quatre chevaux d'un gris pommelé tiraient sur leurs lourds colliers d'épaule en renâclant tandis que les roues du coche traçaient un mince sillon dans la poussière. Un destrier à l'allure fière suivait la voiture en trottant, attaché à l'essieu arrière. Le soleil du matin perçait à travers l'épais feuillage et projetait au sol un tapis d'ombre mouvantes et mouchetées. Un geai coloré se jeta d'une branche basse pour disparaître dans un massif de framboisiers en bordure de la route, frôlant le chapeau haut du cocher qui tenait les rennes de ses mains gantées, sifflotant un air du pays. A quelques mètres de la voie bien entretenue, entre les troncs de chêne et de bouleaux, on pouvait voir les eaux du Talabec qui se mouvaient lentement, comme au ralentit. Le fleuve indolent s'écoulait sans fin, dégageant une aura puissante et immuable alors que ses vaguelettes léchaient les berges recouvertes de roseaux que perçaient les racines des arbres proches. De temps en temps, une longue péniche passait en brisant la tranquillité de l'onde, chargée de troncs fraîchement coupés ou de caisses de marchandises.

Dans la cabine confortable était assise Ombeline ainsi que Arzhvael de Bastogne qui lui faisait face. Voilà quatre jours qu'ils avaient quitté Talabheim et la cour de la Comtesse Elise Kreiglitz-Untern. Ils avaient été traité comme les invités de marque qu'ils étaient et plongés dans la foule des nobles et des courtisans qui se pressaient autour de la petite comtesse bien en chair pour tenter de s'attirer ses faveurs. Mais la non-morte s'était rapidement lassée de se ballet incessant et criards et préféra prendre la décision de se retirer vers le fief dont elle était maintenant la Baronne, et ce suivie de son fidèle soupirant bretonnien. Voilà donc quatre jours qu'ils voyageaient en direction de l'Est, s'arrêtant à des auberges-relais la nuit avant de prendre leur route à travers les bois impénétrables du Talabecland. Leur destination avait pour nom Bratian. C'était l'un des nombreux villages forestiers qui parsemaient la province et dont le précédent seigneur avait disparu au cours de la Tempête du Chaos en prenant part à l'escorte du Comte Électeur Halmut Feuerbach. Bratian était maintenant le domaine de la Baronne Lucretia Von Shwitzerhaüm, ou plutôt de Ombeline Andell, lahmiane de son état.

Les deux voyageurs, si différents et pourtant liés, se rendaient au même endroit mais pour des raisons différentes. La première était poussée par sa soif de pouvoir, tandis que le second l'était par l'amour et la loyauté propre à ceux de sa race. Alors que la diligence continuait de progresser sur la piste plate et bien aménagée, une voix retentit de l'extérieur, celle du cocher.

- "Messieurs Dames, nous arrivons à Bratian dans quelques minutes !" les héla-t-il alors qu'il faisait claquer sa longue cravache dans l'air pour motiver les lourds percherons. Par les fenêtres en verre coloré, le paysage déjà monotone défilait ; des forêts profondes et impénétrables, une végétation dense et sauvage, paisible et troublante à la fois.

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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Arzhvael de Bastogne
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Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Arzhvael de Bastogne »

Arzhvael de Bastogne et Lucretia von Schwitzerhaüm quittèrent Talabheim quelques heures avant l’aube dans un luxueux carrosse aux fenêtres masquées de lourds rideaux, que leur avait prêté la Comtesse Elise Kreiglitz-Untern. Lucretia se retrouvait, maintenant, baronne d’un fief nommé Bratian. Quant à Arzhvael, il n’avait pas réussi à se séparer de celle qui devait normalement protéger.

L’idée était de rouler toute la matinée jusqu’à midi, passer l’après-midi dans une auberge (en espérant qu’ils ne tombent pas sur un nouvel assassinat), puis repartir dès le coucher du soleil. Le voyage prendrait quatre jours de route jusqu’à Bratian, le nouveau chez-soi de Lucretia.

Le chevalier et la Baronne étaient assis dans le carrosse qui filait bon train sur la route de terre qui traversait la forêt. Ils étaient face à face, et le jeune Bretonnien ne pouvait s’empêcher de jeter des regards inquiets vers Ceyl, sa monture, qui chevauchait à l’arrière, attachée au carrosse. Ceyl n’avait rien à envier aux quatre chevaux gris qui tractaient le carrosse.

Sa monture, qui faisait un mètre soixante au garrot, était particulièrement large d’encolure et ses puissants muscles supportaient sans broncher le poids d’Arzhvael en armure. Ce magnifique animal était un don de son père, Léovric de Bastogne. Son père était grand et affichait les muscles puissants de celui qui avait porté la lance d’arçon et l’armure de plaques pendant des années sur le champ de bataille. Il avait la démarche et la posture du guerrier qu’il était, confiant, brave et noble, le chevalier de Bretonnie modèle. Sa seule concession à la vanité se bornait à la sombre moustache qu’il arborait et à la petite touffe de barbe qui pointait sous sa lèvre. Mais Arzhvael avait surtout le souvenir d’un père absent. Le jeune homme chassa ses pensées.

Il se remémora les champs escarpés aux alentours de Couronne, où Hélène, sa mère, avait rencontré Léovric pour la première fois. Il se rappela du récit que lui racontait toujours sa mère sur cette rencontre : elle revoyait l’image de ce fringant et jeune chevalier errant avec ce fanion à la licorne rouge qui flottait accroché à sa lance tandis qu’il désarçonnait Chilfroy d’Artois, une prouesse qu’aucun des chevaliers et ducs réunis pour l’occasion ne pensait voir de leur existence.

Léovric était le favori des dames ce jour-là, toutes prêtes à le voir arborer leur cocarde sur sa lance d’arçon, mais c’était devant elle, Hélène du Reyne, qu’il s’était agenouillé, les cheveux plaqués sur le front par la sueur, un sourire espiègle illuminant son visage.

Léovric avait ce jour-là vaincu tous les chevaliers du tournoi, avant de s’empresser de faire la cour à Hélène avec toute la prévenance et la galanterie dont peut rêver une jeune femme. Ils s’étaient unis à la chapelle du Graal de Quenelles un an plus tard, et dix mois après cela, elle lui avait donné un fils vigoureux, qu’ils avaient nommé Beren, en hommage à l’un des compagnons héroïques de Gilles. Et après trois accouchements, Hélène avait enfin mis au monde Arzhvael…

Se rappeler de cela fit le plus grand bien au jeune bretonnien, qui n’avait pas vu sa famille depuis bien longtemps. Un cahot de la route plus violent que les autres le tira de ses souvenirs.

Le reste voyage se déroula sans le moindre incident. En fait, ce fut tellement calme qu’Arzhvael crut devenir fou. Comment pouvait-on accepter de voyager dans ces conditions ? Enfermé dans une boîte, sans le moindre souffle de vent sur le visage et pas la moindre idée de ce qui se passait dans le monde au-delà de ces quatre cloisons de bois. Il avait grandi en chevauchant à travers les immenses étendues de Bretonnie. Il aimait voir changer le paysage et regarder courir les nuages dans le ciel. Il adorait sentir les parfums de la terre, de l’air et de l’eau. Se retrouver ainsi, privé de toutes ces sensations, lui semblait presque un blasphème.

- "Messieurs Dames, nous arrivons à Bratian dans quelques minutes !"

Grand fut son soulagement quand le jeune et fougueux chevalier entendit cette phrase de la part du cocher. Arzhvael ne put s’empêcher d’entrouvrir les rideaux pour profiter du spectacle qui lui était offert.

"J’imagine qu’aujourd’hui vous êtes la plus heureuse : vous allez enfin pouvoir vous reposer convenablement après ce long périple qui vous aura mené jusqu’à Bratian, votre nouveau chez-vous."
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 13 févr. 2012, 10:34, modifié 1 fois.
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Arzhvael de Bastogne , Chevalier Errant

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Compétences:
- Alphabétisation: Permet de lire et écrire.
- Monte: Votre personnage sait très bien monter à cheval.
- Réflexes éclairs: +1 INI.
- Arme de prédilection (Epée): +1 ATT lors d'un combat à l'épée.
- Coups puissants: +1d3 points de dommages au corps à corps.
- Étiquette: Sait parler à la noblesse (+1 dans ce cas).
- Dégainer l'épée: +1 INI lors du premier round.
- Désarmement: Peut désarmer son adversaire (+1 ATT dans ce cas).

Inventaire:
- Epée à une main: Arme à une main, 12 parade, 16+1D8 dégâts.
- Chemise de mailles: Torse, dos et bras, 9 pts de protection, -1 en HAB/PAR/ATT
- Boite d'amadou
- Selle et Harnais
- Corde
- Couverture

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Ceyl, cheval de selle:

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Un noble destrier issu des plus hautes lignées Bretonniennes. La beauté de sa robe noire n'a d'égale que sa bravoure au combat.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Se laissant balloter au gré du doux cahot de la diligence, la jeune femme contemplait paisiblement le paysage, sereine comme jamais elle ne l’avait été auparavant. Pour le moment, encore détachée d’une réalité qu’elle ne connaissait pas encore, mais qu’elle ne tarderait pas à vérifier, peut-être, elle voyait en sa futur demeure un havre de paix ; un objectif enfin atteint ; le début d’une once de pouvoir.
    Si, au départ de Talabheim, l’impatience n’avait cessé de la harceler dans sa hâte de parvenir dans ses nouvelles terres, l’euphorie et la prestesse qui l’avaient gagnée s’étaient tout doucement atténuées au gré du voyage, mais cela ne l’empêchait pas, cependant, de garder continuellement ce petit sourire de bon augure. La route était longue, certes, mais elle avait tout son temps. Et ne disait-on pas que l’attente était en proportion du bonheur qu’elle préparait ?

    Ce petit séjour à Talabheim lui avait également fait le plus grand bien. Enfin avait-elle trouvé un point d’attache pour son monde jusqu’alors composé de routes poussiéreuses, de successions d’auberges plus miteuses les unes que les autres, et de leurs piètres ragoûts qui les accompagnaient. La capital et son train de vie était tout autre. Reconnue à sa juste valeur, à travers la noble qu’elle était, avaient été mis à sa disposition quantité de serviteurs, valets, bijoux, vêtements, parfums, bains, accessoires raffinés ; tout autant de choses et d’habitudes qui, si elles étaient toujours vives dans la mémoire de la jeune femme, l’avaient fait souffrir de par leur absence durant la totalité de sa fuite.
    Ce fut avec joie qu’elle avait goûté à nouveau au moelleux d’un grand lit à baldaquin, à la douceur de l’eau chaude, à la fragrance des parfums, et au touché satiné des riches étoffes. Quel plaisir que celui de quitter sa pèlerine poussiéreuse contre une magnifique robe –et quelle robe ! ne l’avait-elle pas, d’ailleurs, emportée ?-, de troquer son apparence de voyageuse contre celle d’une baronne.

    Les chemins sinueux étaient gris, mornes et tout aussi tristes que les pierres qui composaient les auberges dans lesquelles elle s’arrêtait. Les gens, divers voyageurs et marchands ambulants, plongés dans leurs pensées, le regard rivé sur leur repas ou sur le contenu de leur verre comme s’ils s’attendaient à ce qu’ils leur répondissent. En l’absence de conversation, le silence se faisait, paresseusement accompagné par le crépitement de l’âtre.
    A la Cour, en revanche, tout était différent. Chacun n’était qu’affabilité enrobé de sourires douceâtres vous palabrant hypocritement, cherchant çà et là la moindre source d’intérêt, et à la Fine Plume ou à l’Académie Royale fleurissaient les chuchotements et les cabales en tout genre dans de grands mouvements de tissus multicolores. Certes, hormis en de rares occasions, la franchise n’était pas de mise ; l’on se dissimulait derrière un masque plaisant et charmant, l’on se répandait en de diligentes et avenantes paroles à tel point que l’amitié de vos véritables amis vous paraissait fade en comparaison. Un univers pour le moins dangereux que n’avait pas fréquenté depuis longtemps Ombeline, mais prendre un bain de mondanités en ces eaux-troubles infestées de requins lui avait manqué, et c’était avec empressement qu’elle s’y était jetée. Et à elle d’en revenir avec un document officiel attestant de la légitimité et de ses droits sur la bourgade de Bratian. Aussi longtemps qu’elle ne se fût pas mêlée à ces intrigues politiques, elle ne pouvait que se féliciter d’avoir habilement réussi à tirer son épingle du jeu, grâce, notamment, à l’aide de son sigisbée.

    Un coche avait finalement été apprêté à l’intention de Lucretia Von Shwitzerhaüm et d’Arzvhael de Bastogne afin de gagner ces nouvelles terres, et ce fut ensembles qu’ils quittèrent le cratère. Les nuits s’étaient succédées aux jours, les auberges aux routes pavées, aux chemins serpentant le long du fleuve Talabec, et les ondées placides apportaient un peu de leur fraîcheur à la jeune femme par une brise légère. En cette belle matinée ensoleillée, la chaleur commençait à se faire sentir sous la pèlerine qu’Ombeline avait revêtue, bien plus accommodante et agréable que sa majestueuse robe –mais de loin moins alliciante tout de même.

    La jeune femme détourna le regard de la fenêtre, et son beau regard smaragdin alla se river dans celui du chevalier, à qui les vêtements de la cour seyaient particulièrement. Troquant sa monture contre un dossier bien rembourré de la diligence et ses armes et amures contre une vêture qui l’avantageait bien mieux –quoi qu’elle lui retirait ce petit côté bravache que la baronne appréciait-, Arzhvael l’avait rejointe dans la cabine, laissant librement sa monture galoper au-derrière du véhicule. Les derniers évènements les avaient bien rapprochés, si tenté fut-il de dire que se rapprocher d’avantage eût été possible. La route, ses auberges et leurs périls, la vie à la cour, les nuits passées à deux… Un nouveau sourire vint fleurir sur les lèvres écarlates d’Ombeline, plongée dans ses remembrances ; sourire qu’elle lui dédia totalement.

    La voix du cocher la sortit de sa torpeur, amenant avec elle de par ses paroles un soupçon de trépignement dans le cœur de la noble. L’arrivée était proche, et déjà le paysage encore parsemé de clairières ombragées s’était refermé sur eux, véritable forêt de conifères à l’écorce rugueuse, bien accoutumés à ce climat du nord.
    Le voyage se sera déroulé paisiblement, pensa l’aristocrate.
    La grande forêt occupant la grande majorité du Tabalecland était pourtant connue pour les hordes chaotiques qui n’avaient pas encore été totalement éradiquées après la Grande Invasion. S’ils n’avaient pas eu la possibilité, fort heureusement, de croiser les engeances du Chaos, ils avaient remarqué les conséquences de leur passage, notamment lorsqu’ils passèrent dans la petite bourgade de Bek.

    L’on voyait de loin que la population du village était en surnombre. Un bon millier de réfugiés s’y étaient installés, et le hameau croulait sous les bivouacs et les tentes de fortunes qui s’entassaient sous les maisons et dans les alentours. L’auberge était pleine à craquer, à tel point qu’une chambre d’une personne accueillait désormais trois ou quatre réfugiés. Lucretia Von Shwiterhaüm avait observé tout cet entassement de puces et de traines-misères d’un air dégouté, évitant du mieux qu’elle le pouvait de frôler chacun de ces individus répugnants lors de son entrée dans l’édifice. Elle avait été sur le point de payer l’aubergiste pour mettre à la porte ces gueux qui occupaient l’une des grandes chambres, mais, lorsqu’elle avait constaté la tristesse et la pollution des lieux maintenant contaminés par la plèbe, elle avait tout simplement tourné les talons, écœurée. Et la nuit fut passée dans la diligence. Si ce n’était cette mésaventure, tout s’était très bien déroulé.

    Lorsqu’Arzhvael prit la parole, son regard se porta à nouveau sur sa personne, fronçant imperceptiblement les sourcils. Avait-elle si triste mine en cette merveilleuse matinée pour donner l’impression de devoir aller se reposer ? Ce devait être la pèlerine.

    « Comme vous avez raison ! Depuis le temps que j’attends ce moment, ce voyage m’aura paru fort long… et je gage que je ne suis pas la seule à partager ce ressenti, sourit-elle. Mais loin de moi l’idée de me reposer ! J’ai plutôt hâte de constater l'apparence de mes nouvelles terres. »
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 13 févr. 2012, 10:34, modifié 1 fois.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Je vous laisse un post chacun, à nouveau, pour discuter.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Arzhvael de Bastogne
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Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Arzhvael de Bastogne »

Un cahot brutal brisa l’échange de regard entre Arzhvael de Bastogne et Lucretia. Le chevalier détestait ce moyen de transport, préférant largement sa monture. Ici, l’atmosphère était étouffante. C’était en vérité un engin infernal que ce chariot, pensa-t-il. Ce n’était pas un lieu adéquat pour un Bretonnien, décida-t-il.

Comme il ressentait le besoin d’étendre son dos douloureux, le chevalier se mit prudemment debout, s’accrochant au siège pour ne pas tomber. Les Impériaux ne se souciaient assurément pas du luxe et il grimaça en entendant craquer son dos de façon alarmante. Le banc sur lequel il était installé était dur et inconfortable : pas étonnant que les Impériaux fussent une race taciturne si c’était là leur conception du confort.

En se rasseyant, Arzhvael fixa son regard sur Lucretia comme pour tenter de percevoir ses pensées. C’était une personne de la beauté la plus exquise que le jeune homme ait pu voir. Elle était grande et mince, avec une peau claire et des cheveux cuivrées qui tombaient en cascades sur les manches de sa robe. Elle avait la beauté d’une reine. Et encore une fois, il sentit grandir sa frustration.

Cela faisait déjà des semaines qu’Arzhvael fréquentait cette jeune femme. Il s’était énormément rapproché d’elle et il avait, maintes fois, partagé son lit avec elle… Mais pourtant, il ne la connaissait pas aussi bien que cela.

"Parlez-moi un peu de vous, Lucretia… J’ai envie de vous connaitre plus amplement. Cela fait plusieurs semaines que nous errons ensemble sur les routes, mais pourtant, vous restez une énigme pour moi… Une énigme que j’aimerais déchiffrer…"
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 07 mars 2012, 08:18, modifié 1 fois.
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Arzhvael de Bastogne , Chevalier Errant

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Bientôt arrivé, cela était vite dit. Le coche avait-il décidé de leur jouer un mauvais tour en jouant sur la frustration de chacun, leur faisant croire à l’imminence de leur destination ? Ombeline n’était assurément pas la seule être lassée d’un tel trajet ; les expressions d’Arzhvael en disait long sur son ressenti. Il n’avait cessé de grimacer en tâtant la rigidité des dossiers du véhicule, à se tourner et de retourner dans l’espoir d’une meilleure position, et le voilà qui se mettait à présent debout, redonnant un semblant de vitalité à ses jambes ankylosées, afin de faire craquer son dos. Oui, vivement qu’ils arrivent enfin.

    Décidant de meubler le silence et de faire ce qu’il pouvait pour que le temps passât plus vite, le chevalier entreprit de poser une question bien délicate à la baronne. Pourquoi fallait-il toujours en revenir aux choses désagréables ?, pensa tristement la jeune femme. Elle n’aimait pas conter ce qui la fragilisait intérieurement, tous ces mauvais souvenirs qui la hantaient et qu’elle tentait nonobstant d’oublier. Elle qui se montrait toujours si forte et déterminée, sûre de sa personne, répugnait à laisser doucement émerger ces sombres remembrances dont les tentacules éthérés affaiblissaient son esprit, la laissant vulnérable à ce chagrin qu’elle s’interdisait. Très peu de monde était au courant, pour ainsi dire personne.

    « J’aime m’auréoler de mystère, laisser planer ce doute sur ma personne. Cela ne me rend-il pas que plus désirable encore ? » sourit-elle. Cela dit, cette simple réponse ne sembla pas contenter le chevalier, qui paraissait véritablement vouloir en savoir plus sur sa vis-à-vis. Devrais-je le lui dire ? S’ouvrir à ce point aux autres était un stade qu’elle n’avait encore jamais franchi, préférant se caparaçonner derrière ce cocon d’apparence et de stature. Mais risquait-elle grand-chose de la part de cet homme fou amoureux d’elle ? Probablement pas.

    « Très bien. Je vais vous en dire d’avantage sur moi, bien que ce ne soit pas de gaîté de cœur que je le fasse… Loin de là, souffla-t-elle.
    Comme vous le savez déjà, je viens d’Elzach, petit village du Wissenland, terre sur lesquelles ma famille a toujours eu l’ascendance. Etant enfant unique suite à la mort de mon frère en bas-âge, je fus gâtée et délicatée par mes parents, nobles de leur état, qui me donnèrent tout ce qu’ils pouvaient. Comme s’ils avaient trouvé en la petite fille que j’étais un exutoire à leur tristesse et leur déboire, quand bien même j’annonçais la fin du nom de ma famille par la femme que j’incarnais, une fois que le mariage serait arrivé.
    Je n’eus à me plaindre de rien, obtins une excellente éducation, fus envoyée à Altdorf pour poursuivre mes études
    . Elle marqua une pause, alors qu’un mince sourire fleurissait sur ses lèvres. Je me revois encore petite et déjà opiniâtre, refusant coûte que coûte d’y aller, mais mon père m’y força tout de même.
    J’y côtoyai la noblesse, la haute aristocratie, moi, simple fille de barons, et pourtant je m’y complus parfaitement, et l’on me le rendit bien. Je gage que bon nombre de hobereaux et nobliaux en tout genre –y compris certains pères gâteux devenus veufs-, souhaitaient m’entretenir d’un mariage pressant avec ma personne…
    »

    Lucretia Von Shwitzerhaüm, tout au long de ses révélations qui, au fond, n’avaient pas d’autre importance que celle qu’elle leur donnait, regardait distraitement le paysage défiler, sans le voir, les yeux perdus dans le vague, l’esprit altéré par ces gênants souvenirs qui tourbillonnaient devant elle à mesure qu’elle les ressassait.

    Je les éconduisais cependant, tous autant qu’ils fussent, ou faisais traîner les réponses. Et pourtant ces nobles bonnetant continuaient sans cesse de m’enganter, et je les laissais faire tant qu’aucune action déplacée n’était tentée.
    Je rentrai bientôt à Elzach, ayant appris tout ce qu’il m’était donné de savoir, et laissant derrière moi tant de soupirants que mes parents ne surent où me colloquer ; ils n’en prirent pas ombrage cependant et acceptèrent mon refus de la vie conjugale et de toutes ses implications. Je leur dois tellement…
    , ajouta Ombeline alors qu’un voile ténébreux passait dans son regard.
    Continuant de castelliser de-ci, de-là, vivant la belle vie dans ce beau manoir, je m’impliquais toutefois dans la gestion de mes futures terres dont j’étais si fière, faisant de mon mieux afin de pouvoir reprendre le flambeau de mes parents. Ce que je fis, petit à petit, sous leur surveillance, et avec leur consentement, prodiguant tout mon amour –avec cependant une petite pointe de vanité, je ne peux que l’avouer-, à ces gens que je régissais, et qui, semblait-il, n’étaient pas mécontents de leur sort.

    Mais cette petite vie placide ne dura pas, non. Un homme se présenta à nous, un truand, bandit de grand chemin, qui, en dépit de ses hardes que couvrait un grand manteau noir, était doté d’une belle lame indigne de sa condition, et d’une assurance qui frôlait l’arrogance. Je… Je n’oublierai jamais le regard qu’il posa sur moi lorsque je descendis pour le recevoir. Avec quelle impudence il m’observa, ses yeux glissant sur moi tandis qu’il conservait un éternel sourire torve tout au long de la conversation que nous eûmes. Par Sigmar
    , frissonna-t-elle, je savais dès lors de ce que je représentais pour lui, et fus soulagée de ne pas me retrouver en tête-à-tête, seule, avec un tel personnage.

    Il m’enjoignit de lui céder de la nourriture, de l’or, des armes, tout un ensemble de choses, et, si nous ne lui livrions pas, nous le regretterions amèrement. Bien entendu, je refusai. Après une révérence outrageusement provoquante et un dernier sourire malsain qui en disait long, il s’éclipsa sans un mot.
    Eussè-je dû lui accorder ce qu’il voulait ? Avais-je condamné mon domaine en refusant son ultimatum ? Je n’en savais rien, mais la réponse ne tarda pas à venir.

    Le chaos survint la nuit, deux semaines après ledit refus. Nos gardes furent submergés par le nombre, évènement aussi incroyable qu’improbable. Jamais nous n’aurions pu prévoir pareil catastrophe, les bandits esseulés qui parcourraient de temps à autres nos terres n’étaient qu’une piètre menace, d’ordinaire. Pas cette fois-ci, et, pour y avoir repensé par la suite, je ne peux que subodorer l’acte d’un de nos voisins jaloux de notre richesse, ou rancunier de l’échec de ses avances. Mais par qui le ruffian avait été envoyé, jamais je ne le saurai…

    Bon nombre de champs que j’avais vu pousser depuis ma plus tendre enfance furent brûlés, ainsi que plusieurs bâtiments dans lesquels j’avais joué étant petite.
    Le regard d’Ombeline croisa un instant celui du chevalier, pour mieux le fuir juste après, alors qu’elle poursuivait d’une voix vibrante. Ces hurlements déchirants… Les cris des animaux, les hennissements des chevaux affolés… Les supplications des femmes sur lesquelles des atrocités étaient commises, leur époux qui ne pouvaient que tout contempler, impuissants, les enfants qui faisaient de même, effrayés, mais qui, dans leur innocence, ne pouvaient guère saisir la portée de l’immanité à laquelle ils assistaient… Vraiment, je vous le demande, que pouviez-vous faire pour ces gens qui avaient confiance en vous, qui comptiez sur vous et votre pouvoir pour les protéger de pareils outrages ? Rien, rien du tout, si ce n’est que, terrée, barricadée comme une lâche dans mon manoir et entourée de mes parents, je ne pouvais qu’entendre, impuissante, tout ce qui se passait au-dehors de mes murs. »

    Les images de ce qu’elle découvrit par la suite, les hurlements, le grésillement du feu, le fracas des armes, tout cela était gravé dans sa mémoire, et elle doutait un jour de pouvoir occulter ce passage de sa vie. A mesure que les secondes s’étaient écoulées comme jamais elles ne s’étaient égrenées auparavant, à chacun de ces cris ou du fracas du fer contre le fer, une vie s’était envolée, désormais insaisissable. Un père, une mère, un grand père, un enfant, peut-être même un animal de compagnie, tel un chat ou un chien était transpercé d’une lame, cloué d’une flèche, brûlé dans la fournière d’un bâtiment en flamme.
    Lucretia Von Shwitzerhaüm, d’ordinaire si noble, se contentait se fixer le plancher du véhicule, les yeux vitreux et scintillants, sachant qu’au moindre battement de cil une larme viendrait s’échouer doucement sur sa joue.

    « Les portes du manoir, pourtant solidement fermées, vinrent à craquer sous la pression de ces brigands. Nous étions cachés dans la petite crypte sous l’édifice, mais au travers des quelques mètres qui nous séparaient d’eux, je les entendais rugir des ordres, renverser les placards, défoncer les portes et toujours ces mots qui résonnent encore dans ma tête : Trouvez-la ! Trouvez-la !
    En cette crypte se trouvait un petit passage permettant de rejoindre l’arrière de l’auberge du village, peut-être en flamme, nous n’en savions rien. Nous ne voulions pas l’emprunter, le risque de tomber nez-à-nez avec ces égorgeurs était bien trop haut. Mais étant donné que la porte principale de la bâtisse avait cédé, eh bien… Nous n’avions plus le choix.

    Ce fut à ce moment-là que je me rendis compte à quel point le destin pouvait être cruel. En vérité, il n’y avait aucun moyen de refermer le passage de l’intérieur ; l’un d’entre nous devait rester pour permettre aux deux autres de partir en toute sécurité. Du moins jusqu’à ce qu’ils eussent atteint l’auberge. Ce fut mon père qui décida de rester, l’épée à la main. Il était certain de ne pouvoir tous les repousser, disait-il, mais au moins, la mort l’empêcherait de révéler le passage que ma mère et moi prendrions. Une telle franchise et un tel pragmatisme me frappèrent si fortement que j’en eus le cœur lacéré de douleur, tandis que l’affreuse vérité et ses implications se taillaient lentement mais cruellement un chemin au fond de mon être. Et… Et je ne préfère pas même décrire l’état de ma mère.

    J’en ressortis avec un immense vide, sous le choc, vide qui ne se combla qu’au moment où je vis le visage de mon père s’effacer derrière le passage qu’il refermait sur nous. La réalité et les dangers encourus prirent alors tout leur sens, et un feu soudain m’envahit. Il fallait agir.
    Fort heureusement, ma mère reprit elle aussi ses esprits, et, résignée, parcourut avec moi, le corps cassé en deux, le tunnel étriqué. La roche nous égratignait les chairs, nous déchirait les vêtements, mais nous n’en avions cure. Le sacrifice de mon père ne devait pas être vain.

    Une petite trappe habilement masquée, que je n’avais pourtant jamais remarquée en vingt années passées en ces lieux, donnait effectivement sur l’arrière de l’auberge, entre un amas de caisses et de tonneaux. Au-dehors, le chaos régnait toujours. Le fracas des armes avaient simplement laissé la place aux rires gras des hommes, aux fouilles qu’ils effectuaient, aux supplications de chacun, et aux ronflements des brasiers allumés de-ci de-là.
    De ces bandits, il y en avait partout, et un groupe d’entre eux se dirigeait vers nous. Ils ne pouvaient véritablement nous voir, cachées entre les caisses et dans l’ombre, mais une minute plus tard, passant devant nous, s’en était fait de nos personnes.

    Ma mère me regarda alors, en face, comme jamais elle ne l’avait fait auparavant, et si je pus lire dans ses yeux de la détresse mêlée à la résignation, je pus également y déchiffrer toute la tendresse du monde. Elle m’embrassa une dernière fois sur le front, longuement, je sentis une petite touche d’eau effleurer mes cheveux, et elle s’en fut, droit devant.
    Ce ne fut qu’avec un temps de retard que je compris où elle avait voulu en venir, quand le groupe d’hommes la repéra, et, d’un seul mouvement, courut à sa poursuite. Je…J’aime à penser qu’elle avait sur elle un couteau, ou une lame pour mettre fin à ses jours avant que… que…
    . Bien qu’elle la combattait depuis un moment déjà, la larme remporta le combat, et se mit à rouler sur sa peau, traçant un long sillon salé.

    Enfin… Toujours fut-il que, ayant le chemin libre, je m’enfuyais à l’exact opposé, quittant pour toujours ce village qui m’avait vu naître. Et depuis ce temps-là, comme vous le dites, j’erre sur les routes…»

    La mâchoire serrée, la jeune femme se replongea dans un mutisme pesant, tandis que dansaient devant ses yeux ces sombres ressouvenances.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Indépendamment de ce qu'il pouvait se dire ou se passer dans la cabine, le coche avançait le long de la route en terre battue, longeant le Talabec qui se mouvaient lentement derrière un rideau d'arbres et de fougères. A mesure qu'ils progressaient, la piste se fît plus régulière et les cahots plus rares, amélioration qui annonçait sans aucun doute la proximité de Bratian. Comme pour confirmer cela, la diligence s'arrêta lorsque le cocher tira sur les rennes de l'attelage en calmant ses bêtes. Depuis les fenêtres en verre, les deux passagers ne pouvaient voir que les bois de part et d'autre de la route, mais ils entendirent distinctement des voix. Le conducteur semblait échanger quelques mots avec une autre personne. Après un silence, le fouet claqua à nouveau et l'équipage se remit en route, démarrant lentement ce qui leur permit de voir l'homme qui venait de s'adresser au cocher. Au bord de la route se tenait ce qui semblait être un garde ; il portait des bottes, un pantalon blanc délavé bouffant et une chemise de la même sorte par dessus laquelle était passé un gilet en cuir clouté. Son visage barbu était surmonté d'un béret plat dans lequel était passé à l'horizontale la plume d'une aigrette. L'homme s'appuyait sur la hampe en bois d'une hallebarde impériale et adressa un signe de la main à la diligence lorsque les fenêtres passèrent à sa hauteur. Derrière lui se dressait un petit baraquement en pierre et au toit de tuiles en terre cuite, dont la porte entrouverte laissait voir une unique pièce avec pour seul mobilier un tabouret en bois et un coffre cerclé de fer. Au dessus de la porte, une pancarte en bois grossière était clouée, sur laquelle était gravée le mot "Péage" en lettres stylisées. Le petit bâtiment et le garde disparurent bientôt pour laisser place aux même paysage monotone composé de bois, de buissons et de ronciers épais.

Mais bientôt, les bruits familier d'un village vinrent aux oreilles des voyageurs. Le martèlement d'une forge, l'aboiement d'un chien, le mugissement d'une vache. Les arbres furent subitement remplacés par des maisons en pierre qui défilaient à mesure que la diligence s'enfonçait dans Bratian. L'humble patelin était bâti sur les rives du fleuve, et semblait compter une quarantaine de bâtiment. Le coche longea des entrepôts dans lesquelles entraient des ouvriers portant des caisses ou tirant des charrettes à bras. La rue principale était bordée de maison et d'ateliers entre lesquelles s'enfonçaient de petites ruelles en terre battue. Quelques passants s'arrêtaient pour regarder l'attelage tandis que d'autres vaquaient à leurs occupations. L'équipage prit un virage et quitta la route longeant le Talabec pour s'enfoncer vers l'intérieur des terres en passant devant un bâtiment plus grand que les autres et qui montait sur deux étages. Au dessus de sa porte pendait un sanglier stylisé en métal peint en bleu. Derrière les maisons qui suivaient, la cime d'arbres fruitiers dépassaient des toits et laissaient deviner des arrières-jardins utilisé pour les cultures vivrières. Le village était de taille modeste et bientôt le coche passa devant la dernière maison. Il longea un champs d'orge sur une centaine de mètres avant de repasser en zone boisée. Au bout d'une dizaine de minutes, le cocher héla ses bêtes et enfin la diligence s'immobilisa sur la route. Le conducteur descendit et vint ouvrir la porte aux passagers. Il s'inclina et retira son chapeau élimé.

- "Mesdames et messieurs, vous voilà arrivé à destination ; le manoir d'Hoppkruffen." dit-il avec un sourire et un fort accent du Stirland.

La route continuait dans les bois avant de bifurquer soudainement. Un portail en fer forgé flanqué de murets en pierre qui disparaissaient dans les buissons barrait le chemin. A peine les passagers descendu du coche que le stirlandais grimpait à nouveau à son poste et entreprit de manoeuvrer pour faire demi-tour. De l'autre côté, un homme en costume noir apparu au détour du sentier qui s'enfonçait dans le domaine et attrapa un trousseau de clés à sa ceinture en s'avançant vers le portail. Il ouvrit le lourd cadenas qui fermait la porte et en poussa les battants. Il semblait d'un certain âge, comme le montrait la couronne de cheveux blanc qui surplombés son visage ridé et parfaitement glabre. Il rangea le trousseau à sa ceinture et s'approcha d'Ombeline tandis qu'Arzvahel détachait son destrier de l'arrière du coche. Le viel homme s'inclina profondément.

- "Je vous souhaite la bienvenue au domaine d'Hoppkruffen, Madame. Je suis Carl Ferembach, votre majordome." dit-il lentement d'une voix posée et avec une expression parfaitement neutre.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Arzhvael de Bastogne
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Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Arzhvael de Bastogne »

Troublé par l’histoire de Lucretia, Arzhvael de Bastogne s’empara doucement d’une des mains de sa protégée, la cueillant au vol comme on capture un délicat papillon, et lui caressa le dos de la main avec un de ses pouces, tentant de la réconforter.

"Je suis désolé de vous avoir posé cette question. Cessons de parler de votre passé et concentrons-nous pour vous construire un avenir digne de la Princesse que vous êtes… "

Lorsque le cocher passa le petit baraquement qui servait de péage et que le jeune chevalier commença à entendre le bruit caractéristique d’un village, il ne put s’empêcher de faire tourner les lattes des persiennes pour profiter du spectacle qui lui était offert. Arzhvael fit un signe à Lucretia pour qu’elle vienne profiter de ce merveilleux spectacle avec lui.

Les bruits provenant de la forge résonnaient à ses oreilles en une douce symphonie. Partout où se posait son regard, il y avait de l’activité : soldats, prêtres, scribes, bouchers ou marchands, chacun se rendant à ses affaires le visage radieux.

Directement en face du bretonnien se dressait un moulin. La grande roue tournait à un rythme languissant, ses solives de bois craquant doucement à chaque révolution. Les eaux du bief du moulin chantaient leur propre mélodie liquide en dégoulinant au sommet de la roue et en remplissant tour à tour chaque seau, qui se vidait ensuite dans le bassin dans un éclaboussement presque hypnotique.

Une fois la moisson terminée, le moulin fonctionnerait à plein régime, tout comme la brasserie de la taverne. Le processus presque magique qui consistait à griller, à malter et à bouillir le breuvage remplirait à nouveau les fûts d’ale de Bratian. La bière du village était unique et délicieuse, de l’avis de la Comtesse Elise Kreiglitz-Untern. Le chevalier était sous le charme de ce magnifique village.

Une pointe de fierté se ficha dans le cœur d’Arzhvael alors que la diligence passait devant la dernière maison. Il se laissait aller à suivre des yeux le champ d’orge qui resplendissait sous les rayons du soleil. Et au bout d’une dizaine de minutes, le conducteur tira sur les rennes de l’attelage et le coche s’immobilisa. Les voyageurs attendirent quelques secondes avant que le cocher vienne leurs ouvrir la porte.

Arzhvael de Bastogne sauta au sol, heureux de retrouver la terre ferme. Il se retourna et tendit la main à Lucretia pour l’aider à descendre de la diligence. Devant lui, le chevalier pouvait apercevoir un grand portail en fer forgé fermant un mur haut et robuste – le manoir Hoppkruffen, sa nouvelle demeure pour quelques temps.

Un homme en costume noir apparut derrière le portail et celui-ci l’ouvrit pour venir à leur rencontre. Ce dernier se présenta comme étant Carl Ferembach, le majordome de Lucretia. Arzhvael laissa la maitresse de maison parler et partit détacher Ceyl, qui piaffait d’impatience. Une fois cette tâche effectuée, le chevalier attrapa son destrier par les rennes et vint se planter derrière Lucretia, écoutant les premiers mots que s’échangeaient la patronne et le serviteur.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 07 mars 2012, 08:19, modifié 1 fois.
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Arzhvael de Bastogne , Chevalier Errant

Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 9 | Int 8 | Ini 10 | Att 11 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 70/70

Compétences:
- Alphabétisation: Permet de lire et écrire.
- Monte: Votre personnage sait très bien monter à cheval.
- Réflexes éclairs: +1 INI.
- Arme de prédilection (Epée): +1 ATT lors d'un combat à l'épée.
- Coups puissants: +1d3 points de dommages au corps à corps.
- Étiquette: Sait parler à la noblesse (+1 dans ce cas).
- Dégainer l'épée: +1 INI lors du premier round.
- Désarmement: Peut désarmer son adversaire (+1 ATT dans ce cas).

Inventaire:
- Epée à une main: Arme à une main, 12 parade, 16+1D8 dégâts.
- Chemise de mailles: Torse, dos et bras, 9 pts de protection, -1 en HAB/PAR/ATT
- Boite d'amadou
- Selle et Harnais
- Corde
- Couverture

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... e_bastogne
Ceyl, cheval de selle:

Image
Un noble destrier issu des plus hautes lignées Bretonniennes. La beauté de sa robe noire n'a d'égale que sa bravoure au combat.

FOR 10 | END 11 | SAU 8 | RAP 9 | INT 8 | DOC 9 | ATT 10

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Une main vint délicatement saisir la sienne, l’obligeant à relever les yeux qui s’ancrèrent dans ceux emplis de compassion du jeune homme. Un mince et triste sourire de la part d’Ombeline remercia ce geste de tendresse, qui haussa nonchalamment les épaules, excusant cette question qui devait, tôt ou tard, finir par arriver. Difficile de cohabiter lorsque l’on ne connaissait rien de l’autre, et, en lui concédant ces réponses, la jeune femme venait de lui livrer ce qui la tiraillait encore, avouant le défaut de sa carapace. Cela en valait-il la chandelle ? Assurément, ne serait-ce que sur leur entente et leur confiance mutuelle. Toujours fut-il que la façon dont son sigisbée la couvait du regard et d’attention la comblait, et elle alla se serrer contre lui lorsqu’il l’enjoignit à regarder à l’extérieur du véhicule.

    Ils s’arrêtèrent l’espace d’un instant au niveau d’une petite cahute qu’ils dépassèrent une minute plus tard ; petit péage de fortune en bordure du hameau. La baronne doutait d’avoir dû payer pour le franchir, n’était-ce pas son propre domaine, après tout ? Tout cela disparut au détour d’un virage, laissant la place à un nouvel horizon d’arbres.
    Et bientôt, des rumeurs citadines purent être entendu au loin, alors qu’ils s’approchaient lentement mais sûrement de leur destination.

    La lente tractation d’un chariot mené sur un chemin de terre, le martèlement des sabots bovinés surenchérit de celui d’une forge, le brouhaha lointain d’une conversation mélangée à une autre… Le tout apportant un parfum rafraîchissant de simplicité aux oreilles d’Ombeline, en sus d’une étrange sensation de « chez-soi », quand bien même n’avait-elle jamais mis les pieds en ce lieu. Un curieux sentiment de fierté vint balayer le reste de tristesse qu’elle ressentait encore, la joie d’un nouveau départ, d’une nouvelle aubaine. Lucretia Von Shwitzerhaüm contempla, à l’abri dans le coche, ces maisons de pierre, les quelques personnes qu’ils croisaient dans la rue et qui leur portaient un regard intéressé, les artisans qui travaillaient à l’ombre, et, au loin les paysans qui s’attelaient dans les champs. Tout aussi agréable, un léger courant d’air venant du fleuve apportait un brin de fraîcheur ainsi qu’une infime odeur de poisson venant tout juste d’être péché, signe, peut-être, d’une activité fluviale quelque peu développée. La bourgade était certes plus petite que celle qu’elle avait régie autrefois, mais elle en serait ainsi que plus facile à gérer.

    Le cocher continua cependant son chemin, droit devant, traversant le hameau sans faire mine de s’arrêter, et, une fois de plus et après avoir dépassé la dernière maison, s’enfoncèrent de nouveau dans la forêt. Fort heureusement, ils n’eurent pas à poursuivre bien longtemps la route, et alors que la baronne se demandait où pouvait-on bien les mener, la berline s’immobilisa à hauteur d’un grand mur de pierre troué d’un portail en fer forgé. Aidée par Arzhvael, Lucretia Von Shwitzerhaüm descendit noblement du véhicule, et celui-ci les laissa planté là, repartant, probablement, en direction de Talabheim.

    Une silhouette tout de noir vêtue vint à leur rencontre, et, à mesure qu’elle se rapprochait, la jeune femme distingua un homme d’un certain âge, au vu de ses vénérables cheveux blancs qui lui ceignaient le crâne. Le nouveau venu sortit un trousseau de clefs, et, en choisissant une, ouvrit le lourd portail, leur souhaitant la bienvenue.
    Lucretia Von Shwitzerhaüm inclina légèrement la tête en signe de remerciement, lui adressant un petit sourire, alors que bon nombre de questions se pressaient à ses lèvres.

    « Merci de votre accueil, Carl. Après ce long voyage, je suis heureuse d’être arrivée dans ce qui me semble être un charmant village. Comme l’on vous l’aura peut-être dit, je suis Lucretia Von Shwitzerhaüm, et le Sieur qui m’accompagne est Arzhvael de Bastogne. L’on me dit, quant à moi, que je trouverai sur place une personne en mesure de me mettre au courant de toutes les informations disponibles sur ce domaine, aussi je gage, et espère, qu’il s’agit de votre personne. Pouvons-nous commencer par un tour des lieux, afin que je puisse prendre mes premiers repères ? Et en chemin, j’espère tout autant que vous répondrez à ces autres questions.
    Voyez-vous, j’aimerais savoir, par exemple, qui était le véritable personnage qui dirigeait ces terres, auparavant. Ses habitudes, ses opinions, la façon dont ils traitaient avec les villageois, et comment ces derniers le traitaient en retour. Quelles sont les coutumes de Bratian, ce que l’on y fait, les derniers problèmes récents, ce genre de choses… Je me ferai par la suite mon propre avis sur la question ; je ne souhaite guère m’imposer et tout réformer en tant que nouvelle baronne des lieux, au contraire, la seule chose que je souhaite est que tout ce passe à merveille, sans anicroche.
    »
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 07 mars 2012, 08:19, modifié 1 fois.
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Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
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Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
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- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
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- Forme de Familier : Corneille (DDS)
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- Force accrue
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Inventaire :
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Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Carl s'inclina à nouveau, les bras le long de son corps raidit par l'âge et par la droiture de sa fonction.

- "Il est de mon devoir de vous familiariser avec votre domaine et vos gens, Madame. Mais laissez moi d'abord introduire le personnel de la maisonnée. Si vous voulez bien me suivre." dit-il en hochant la tête et en se détournant pour retourner vers le portail en fer forgé. Le majordome n'accorda pas un regard ou une même une salutation à Arzhvael, comme si son champ d'action se réduisait à sa nouvelle maîtresse et à personne d'autre. Le vieil homme devait probablement prendre le chevalier pour un quelconque garde du corps ou sigisbée de Madame. Il était en effet courant que certaines nobles de l'Empire ai recours aux services de Bretonnien dont la réputation de guerriers loyaux, de fins poètes et d'amants talentueux était appréciée dans certain milieux mondains.

Carl repoussa l'un des battants du portail finement ouvragé où s'entrelaçaient feuilles de vignes et ramifications végétales finement ciselées. Il attendit qu'Ombeline et Arzhvael soient passés pour refermer derrière eux. Le sentier de terre filait devant le groupe sur quelques mètres avant de bifurquer sur la droite dans la végétation. A côté du portail se trouvait un petit bâtiment semblable au péage qu'ils avaient vu en arrivant à Bratian, construit en pierre et au toit de tuiles roses. L'ouverture sans porte laissait voir un simple tabouret en bois. Carl passa devant eux et avança d'un pas lent et égal sur le sentier. Plus loin, un chien aboya. Alors qu'ils marchaient sur le chemin en longeant les bois, le majordome pointa un ensemble de bâtiments en pierre sur leur gauche que les arbres avaient caché jusque là.

- "Voilà les dépendances du domaine, où vivent les serviteurs de la maisonnée et leurs famille. C'est aussi là que se trouve l'écurie de Madame, ainsi que la basse cour et le potager." dit-il sans même tourner la tête vers les constructions à étages disposées en "U". Dans la petite cour ainsi formée poussait un énorme chêne qui couvrait le sol de son ombre fraîche, ombre dans laquelle s'ébattaient quelques poules surveillées par un coq coloré et bravache. Toujours dans le même style, les bâtiments étaient bâti en pierre grise et surmontés de toits en tuiles. Du linge était étendu à sécher aux fenêtres ouvertes du premier et du second étage, soulevé par une brise agréable qui faisait aussi s'agiter les branches et l'ombre du chêne. En dehors des gallinacées qui picoraient le sol à le recherche de graines et de vers, la cour était déserte. Carl continua de marcher et suivit le virage pour déboucher sur une grande zone déboisée au centre de laquelle trônait une grande demeure. Celle-ci se différenciait des autres par son style ; elle était en effet toute bâtie de briques en terres cuites, tout comme les tuiles de son toit, ce qui lui donnait une couleur rouge piquetée de vert de part les lierres grimpants qui montaient le long des murs et encadraient les fenêtres de l'étage. Une telle maison n'avait rien à comparer aux palaces des nobles d'Altdorf ou de Nuln, mais sa taille modeste et son allure lui donnaient un charme pastoral et campagnard tout à fait charmant, cerclée par les bois du domaine. Un petit sentier se détachait du chemin principal et menait à un point d'eau dans lequel trempait un saule pleureur. Quelques oies blanches et grasses s'ébattaient là en remuant de la queue alors qu'elles se dandinaient sur la berge.

Devant la maison, une dizaine de personnes, dont deux tenaient des molosses en laisse, se tenaient en ligne sur les graviers blancs qui parsemaient le sol sur la fin du chemin qui menait à la demeure. Carl s'avança et les montra de la main.

- "Madame, permettez moi de vous présenter votre personnel." dit-il en s'avança vers la première personne, une petite femme bien en chair et aux joues roses. Elle portait une robe bleue à dentelle blanche et son chaperon retenait des cheveux roux et frisés. Elle semblait être dans la quarantaine, et affichait un sourire bon enfant et un peu timide qui relevait ses joues rebondies. "Voici Elsa Wagner, qui sera votre cuisinière et femme de chambre. Elle prend soin de la maisonnée, lave le linge, nettoie le sol et prépare les repas. Elle est à votre service pour votre toilette personnelle ou pour le moindre de vos souhaits." La femme rondouilette fit une petite révérence en relevant le bord de son jupon et se mordit la lèvre avec hésitation avant d'inspirer profondément.

- "J'espère que Madame aime les pêches au sirop et les quenelles de brochet, c'est ma spécialité !" dit-elle rapidement en haussant les sourcils comme si elle avait peur d'avoir fait une bêtise, et inclina la tête en triturant ses doigts boudinés, les yeux baissés.

Carl la regarda sans expression mais la cuisinière elle, glissa un regard vers le majordome et se mordit la lèvre inférieure avec remord. L'homme en noir ne dit rien cependant, et continua sa présentation en s'avançant vers la personne suivante, un homme d'un mètre soixante au plus, mais cependant musculeux et bien bâtit. Il portait des bottes d'équitation, un pantalon en laine sombre monté et haut et retenu par des bretelles passées par dessus sa chemise vaguement fauve. Il avait des favoris gris qui lui descendaient jusqu'au menton et un béret gris remonté sur son front plissé et glabre.

- "Hans Zimmer, palefrenier et cocher de Madame. Il prend soin des six chevaux du domaine ainsi que de la diligence. Il est accessoirement bourrelier et prend soin des harnachements et équipements relatifs aux bêtes." L'homme inclina la tête sobrement avec un sourire retenu. Carl fît quelques pas et montra les quatre suivants de la main.

- "Je vous présente Marcus Dietz, capitaine de votre garde personnelle, composée de Hans Grosfeld, Gerald Kessel et Erwingar Olgart, ainsi que de Mug et Pug. Les familles de vos gardes vivent dans les dépendances que vous avez vu en entrant dans le domaine."

Face à la Baronne se trouvait un homme dans la cinquantaine, à la barbe taillée et aux cheveux gris retenus par un béret plat et rouge décoré d'une plume blanche. Il portait, tout comme les trois hommes derrière lui, des bottes, un pantalon rouge bouffant aux cuisses et une chemise blanche et large retenu par un gilet en cuir clouté et serrée aux poignets. A leur ceinture était passés des fleurets aux poignées polies et l'un des trois hommes qui se tenait en arrière tenait droite une hallebarde, tandis que les deux autres avait la main serrée sur la laisse de deux énormes dogues noirs à poil ras qui étaient assits sur le gravier, dociles, la bouche ouverte et la langue pendante. Leurs oreilles étaient taillées en pointe, leur queue courte et leurs crocs assez puissants pour briser un fémur en quelques secondes. Ils portaient un collier en cuir à pointes de métal et un petit médaillon gravé aux noms de "Mug" et "Pug". Le capitaine Dietz s'avança vers la Baronne et s'inclina profondément. Il devait mesurer près d'un mètre quatre vingt quinze et sa largeur d'épaule était impressionnante.

- "Mon épée est à vos ordres, Madame." dit-il d'une voix profonde avant de se reculer pour rejoindre ses hommes qui eux aussi inclinèrent la tête alors que les chiens levaient la truffe pour humer les douces effluves de leur nouvelle maîtresse.


Enfin, Carl s'avança vers la dernière personne présente dans la ligne, qui n'était rien de plus qu'un adolescent pré-pubère au visage couvert de boutons rouges. Ses mains étaient croisées dans son dos et il regardait fixement le bout de ses souliers, montrant à la Baronne ses cheveux d'un roux vif, semblable à ceux de Elza. Il portait une tenue verte-fauve simple et rapiécée par endroit, et une ceinture en cuir à laquelle pendait une dague, une petite bourse et une fronde. Le majordome posa une main ridée sur l'épaule juvénile du garçon qui releva son visage vers Ombeline, l'air anxieux. Mais dès que ses yeux noisette se posèrent sur le visage de la vampire, son expression changea du tout au tout. Il ouvrit un peu la bouche et la fixa avec un air un peu hébété, les bras ballants. Carl le remarqua et lui donna discrètement une petite tape derrière la tête. Aussitôt, le jeune homme fixa à nouveau ses chaussures et se raidit.

- "Et voici Thomas, votre garde-chasse. Malgré son jeune âge, il connait les bois comme sa poche et veille aux bons soins du gibier et des arbres sur votre domaine. Si vous avez des questions concernant la chasse, la pêche, la traque ou même la truffe de Bratian, c'est à lui que vous devez vous adresser. Il vous montrera aussi de charmants sentiers sur vos terres où vous pourrez vous balader à loisir." dit le majordome en se tournant à nouveau vers la Baronne.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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