[Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Bonnepierre
Messages : 761

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Bonnepierre »

Etrangement, ils semblaient tous avoir remarqué d’une façon plus que très perspicace que les petites pointes des sagettes qu’avaient encochées les forestiers étaient plaquées d’argent, et elle-même ne l’eût jamais su si jamais ses sens aussi bien que sa douloureuse blessure au flanc ne l’en avaient pas avertie.

Après avoir noté ce curieux détail, chacun s’était posé la question de savoir pour quelle raison des chasseurs pouvaient bien enduire leurs flèches d’argent.
En vérité, Otto seul avait noté les pointes d'argent, avant d'en parler à ses soldats... mais il était vrai que rien que cela témoignait déjà d'un bon coup d'oeil de sa part...

Mais revenons en donc au présent. Les deux êtres sans doute les plus puissants de la région palabraient toujours sur la route, hors d'écoute des deux troupes...

-Je suppose que le style d'écriture d'Himmergriff était un leurre, glissa la prêtresse au détour de la conversation, tandis que l'expression de Lucrétia mettait en doute ses affirmations : L'homme était rusé, ne voulant point être dérangé, et aimait de fait à passer pour un nobliau de campagne acariâtre et mal éduqué.

Puis elle écouta l'entièreté du reste du discours de la lahmiane en arborant un visage lisse. Elle répondit finalement:
-A mon retour de la guerre contre Archaon, voulant débusquer les restes potentiels du Chaos dans ma région, j'ai prié avec ferveur Taal et ryha pour des augures. Et j'ai su que le Mal était à la fois présent aux manoirs d'Hopperkrüffen et du Freital... Ensuite, en la clairière où nous nous sommes parlées franchement, si j'avais deviné quel malédiction était la tienne, je ne savais encore rien de ce qui concernait Himmergriff... Et, en échange de clémence à ton égard, et pour preuve de ta bonne volonté, je t'avais en effet demandé d'enquêter là dessus et de régler la chose...
Mais cela n'est plus à propos. Les déboires de ton domaine t'ont pris trop de temps, aussi ai-je fait appel à un autre.

Son implacable regard fuit toujours le tien, mais sans pour autant perdre de vue les gestes que ton corps pourrait avoir:
-Je n'ai nulle envie d'entrer dans les détails là dessus, ni de voir cette discussion s'éterniser, aussi tout ce que tu sauras, c'est qu'Himmergriff a bel et bien péri, ainsi que ses démons - cette Dame Doulsh était le plus puissant, une succube... La chose est réglée, et tu as désormais pour voisins un village guidés par de pacifiques serviteurs de la nature, et qui s'étonne seulement de la bonté nouvelle de la politique de leur baron, lequel ils croient toujours vivant...

Trêve donc de bavardages. Notre entente est faite - bien que je te garderai à l'oeil - Tu dois maintenant ordonner à tes hommes que vous faites demi-tour. Dis leur donc que cette "bête" que tu as inventée a été abattue, que je viens de t'en informer, et donc que vous n'avez plus rien à faire par ici...

Silence; Le soleil tape toujours fort, et la présence de griffedémon et de Fléau des sorcières est toujours aussi dérangeante...

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Un hobereau-sorcier qui avait revêtu d’un masque d’un cacographe pour faire croire qu’il n’était pas l’un de ces invocateurs à l’écriture irréprochable sous peine de se voir dévorer par leur propre démon conjuré, voilà qu’elle était la justification de Mandra pour faire croire à Lucretia que l’homme était bien un magicien. La jeune femme n’y croyait absolument pas et avait haussé un sourcil presque fatigué devant tant de fabulations. Un vague mouvement de la main chassa ces contasseries qui lui paraissaient être trop grosses pour être vraies.
    «Si vous le dites… Cela ne me concerne plus de toute façon, et je n’ai point envie d’argumenter là-dessus. »

    Et la prêtresse avait bel et bien fait appel à elle pour tâcher de venir à bout du magicien, comme elle l’avait effectivement dit dans cette clairière qui les avait réunies, mais, eu égard au sacré temps que Lucretia avait mis pour se débarrasser des Feuerbach, Mandra avait fait appel à un autre
    «Domi Lindelindelle, je gage, me tromperais-je ? Tout ceci est fort amusant. Je me battais contre les Feuerbach alors qu’ils voulaient apporter la guerre sur nos deux terres, tu fais appel à ma personne pour résoudre ce problème auquel tu étais confrontée, et, voyant que je tarde trop à cause de mes ennemis, tu sollicites justement l’aide de ces derniers pour résoudre ton problème… Quel brouillamini. Mais tout le monde semble être satisfait, y compris ces belligérants qui ont récemment quitté mes terres. Et que fut sa récompense pour t’avoir aidé à te débarrasser d’Himmergriff ? Je doute qu’il ait fait cela par conté de cœur, et j’espère bien que tu n’as pas d’arrangements avec lui et les Feuerbach.

    Car tu as beau diriger un village pacifiste, mais si tu t’es alliée avec eux, alors cela ne fera qu’apporter de nouveau la guerre et le conflit entre eux et moi, voire entre ton village et le mien. Je veux bien te laisser en paix si jamais tu fais de même, je n’y vois aucun inconvénient, si ce n’est une possible alliance avec les Feuerbach, lesquels veulent utiliser certaines parties de nos terres comme, je cite, base avancée.
    »

    Lucretia croisa quiètement le regard de sa vis-à-vis, en quête d'informations supplémentaires.
    Réponse courte, mais si jamais il n'y a pas de souci quant à cela, alors je ferai bel et bien demi-tour.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 22 sept. 2013, 06:41, modifié 1 fois.
Raison : 3xp/24xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Avatar du membre
[MJ] Bonnepierre
Messages : 761

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Bonnepierre »

Lucretia croisa quiètement le regard de sa vis-à-vis, en quête d'informations supplémentaires.
Non pas, car Mandra ne regardait jamais Lucrétia en face, comme si la voir directement la répugnait trop, ou - et? - qu'elle craignait son regard dominateur.

Elle eut finalement un rire sans joie:
-Si tu savais, monstresse, à quel point je me soucie peu des politiques puériles de la noblesse! Jamais tu n'envisagerais que je puisse prendre partie pour ou contre tes ennemis nobles. Tant qu'ils ne saccagent pas trop les bois séculaires - ni ne sont vampires ou démonistes - ils ne sont pour moi pas plus que d’éphémères insectes égoïstes qui gravitent dans le monde naturel.
Un haussement d'épaule:
-une après midi fortement pluvieuse, l'elfe qui s'est présenté à moi sous le nom de Dolmil, montant un griffon éthéré, a demandé ma protection. Je la lui ai donnée, et en échange il a promis de débarrasser le Freital et l'Albheck des agissements contre nature d'Himmergriff.
Je l'ai protégé - souviens toi de la nuées d'oiseaux, au dessus de la diligence en fuite - et il a lui aussi rempli sa part de notre accord;
Il se trouve maintenant dans le Manoir d'Himmergriff, d'où il m'est encore utile. C'est un être particulièrement ingénieux, et que j'apprécie, bien que sachant qu'il est capable du pire comme du meilleur.


Un soupir impatient:

-Voilà ta curiosité assouvie, vampire. Maintenant pars, tu n'auras pas de voisinage belliqueux de ce côté tant que tiendras ta langue et tes crocs.

Là bas, à quelques dix toises, le puissant destrier d'Otto Von Fhur piaffait, prêt à l'action; son maître et ses soldats dardaient des regards attentifs sur l'ennemi potentiel, tandis que, derrière, les miliciens discutaient joyeusement avec Machser, lequel les incitait tout de même à rester vigilant vers les forestiers.
De l'autre côté, toujours autant d'animosité dans les expressions dirigées vers Lucrétia.

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • La petite tirade de Mandra arracha un ricanement des lèvres de Lucretia.
    «Ils ne sont que des insectes égoïstes, n’est-il pas ? Il est amusant de constater que c’est justement celle qui se fiche éperdument de la guerre et de toutes ses horreurs qui peuvent se produire dans le voisinage, tant que cela n’atteint pas ses pétunias sacrées, qui morgue les autres en les qualifiant de la sorte. En cela, je crois que je vaux définitivement bien mieux que toi, qui s’avère être plus étriquée d’esprit que le pire des pécores. La baronne secoua la tête, n’en revenant décidément pas des paroles et de la façon de penser de cette prêtresse bien trop zélée pour se rendre compte de la réalité. Enfin, soit, qu’à cela ne tienne. Protège-le ou non après qu’il t’eût sautée, connaissant ses mœurs et son comportement, mais sache que la totalité de tes moyens ne serviront pas à le garder en vie si jamais ce godelureau venait à croiser ma route à nouveau. Elle ricana de nouveau. Passe-lui également le bonjour de ma part ainsi que mes dernières menaces que je viens de déclarer. Et également qu’il peut s’épargner toutes ces lettres d’amour ou ses messages enflammés à la vaine grandisonance ; je ne m’embâterai certainement pas d’un…
    Elle fixa cette Mandra qui ne souhaitait décidément pas la regarder en face alors qu’elle tentait bien tant que mal de la prendre de haut. Mais si le regard n’y était pas, comment voulait-elle véritablement user de condescendance ? Lucretia ne s’en sentit que plus grande encore face à cette rebouteuse stupide qui ne brassait que du vent de ses paroles, et afficha un sourire plus que narquois en laissant la fin de sa phrase de faire emporter par le silence.

    Toujours souriante de ce petit rictus amusé, elle tourna son visage et ses hanches nonchalamment en direction de son escorte qui l’attendait toujours sur la route, puis reconsidéra Mandra.
    «Bien bien bien, lança-t-elle sur un ton soudainement guilleret et presque enfantin. Je vais donc sagement partir et m’en retourner chez moi, et tu vas faire de même. Cela me va très bien. »
    Et sans un mot de plus, Lucretia se retourna instantanément pour faire marche jusqu’à ses troupes.
    Royale mais sereine, elle enfourcha sa monture sous le regard intrigué des siens qui se demandaient encore quel avait bien pu être la teneur de cet échange qui s’était déroulé entre les deux femmes, à l’abri de toute oreille indiscrète. Ainsi arrivée plus ou moins à la même hauteur qu’Otto, la baronne se tourna en sa direction, affichant une mine confiante.
    «Eh bien, je ne pensais pas trouver si vite réponse à mes questions, mais, ma foi, tant mieux ! J’ai déjà eu l’occasion de rencontrer cette femme à plusieurs reprises, et je crois bel et bien que nous pouvons nous en remettre à son jugement. Elle connait bien Himmergriff et a récemment rencontré ce dernier pour mettre fin à la vie de l’engeance qui rôdait alors dans les parages. Je ne pensais pas que cela eût été aussi rapide, et avait proposé à mon voisin de l’aider dans cette tâche. Mais ce problème est donc à présent résolu, et tant mieux ; je ne voudrais pas qu’une bête assoiffée de sang puisse vagabonder librement entre nos terres et tuer les gens de l’un ou de l’autre. Elle haussa les épaules, affichant une mine contrite. Et j’eusse bien poussé le voyage jusqu’à la demeure d’Himmergriff, mais celui-ci s’avère être momentanément absent… Tsss, bête que je suis ; j’aurais simplement dû lui envoyer une missive pour confirmer ou non mon départ avant de prendre ce genre de décision toute seule ! La jeune femme releva son visage gêné, croisant le regard d’Otto. Mes excuses pour ce petit contretemps… Il est donc temps de rentrer. »

    Tirant sur les rênes de sa monture, Lucretia lui intima silencieusement l’ordre de faire demi-tour. Elle avait possiblement des choses plus importantes à faire, et attendait avec une hâte certaine la réponse de son messager envoyé à Talabheim.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 sept. 2013, 23:03, modifié 1 fois.
Raison : 5xp/29xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Avatar du membre
[MJ] Bonnepierre
Messages : 761

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Bonnepierre »

La susceptibilité ne paraissait visiblement pas faire partie des nombreux défauts que Lucrétia pourrait reprocher à la Prêtresse. Injures et critiques de la lahmiane semblèrent glisser sur une Mandra imperturbable, comme un souffle insignifiant sur une solide forêt.
Tandis que la baronne commençait à faire marche vers ses troupes, la Taalienne eut néanmoins quelques mots pour elle, édictés d'un ton très calme, et si bas que seuls une ouïe exacerbée pût les entendre:
-La richesse, ni la noblesse, ni les grises petites guerres entre impériaux ne sont rien. Seul compte le grand combat entre le Bien et le Mal. Quoique rejetée du divin, tu t'en apercevras peut-être en grandissant. Mais quel camp choisiras-tu, alors?
CHA+2 (Eloquence et Comédie) : 6, bien réussi
Lucrétia revenu près de sa milice et ses soldats, se montra comme de coutume particulièrement habile. Que ce soit dans le mensonge ou la séduction, sa force de crédibilité était presque toujours extraordinaire, digne de la Maîtresse des Splendeurs qu'elle était; Pas même Machser, lui pourtant si perspicace, ne tiqua à ses explications quant à leur étonnant demi tour...
Otto Von Fhur, aux excuses de la lahmiane, sembla lui même embarrassé:
-Vous n'avez point à vous excuser, Seigneure Baronne, nous sommes vos vassaux, votre verbe est notre ordre. Et si votre noble voisin avait vraiment eu besoin d'assistance, nous aurions de fait été sur place au lieu d'attendre un retour de messager. S'il avait dit cela afin que tous l'entendent, le reste de ses mots fut confidentiel, prononcé plus bas en profitant du branle bas des chevaux pour le demi tour: Du reste, cette sortie a octroyé de l'exercice à votre milice, il n'est jamais bon de laisser ses soldats oisifs trop longtemps... J'ajouterai, si je puis me permettre, que de voir leur suzeraine converser d'égale à égale, et en toute bonne entente, avec cette prêtresse renommée de la religion séculaire du Talabecland, ira pour plaire à vos gens, de paire avec un prestige renforcé.

A peine la troupe fut-elle partie que le soleil sembla se voiler, et des nuages le masquèrent bientôt... Il convint de cavaler diligemment pour ce retour au bercail, si l'on voulait éviter de devoir camper en forêt en pleine nuit. La chevauchée se passa plutôt bien, ceci étant, point de mauvaises rencontres ni d'accidents, et sur la fin, une lune assez claire pour illuminer la voie malgré la brume et les ombres des arbres...
En chemin, lors d'un court ralentissement pour laisser souffler les bêtes, Otto hasarda, parlant seul à Lucrétia:
-Vous faites une très élégante cavalière, Dame Baronne, si je puis me permettre, et vous semblez apprécier cela... hem, toutefois, si j'osais, je vous proposerais de fait de vous aider à parfaire votre technique équestre lorsqu'il vous plaira. Ne le prenez surtout point comme une critique, c'est simplement que le chevalier que je suis est assez expert en ce domaine;
Était-ce une façon polie de faire remarquer à Lucrétia que, malgré un superbe sens de l'équilibre inné, elle guidait néanmoins sa monture un peu n'importe comment et montait à l'arraché?... ou un désir du chevalier de lui être utile en tout?... Les deux?
Et oui, tu n'as toujours pas la compétence "Monte - chevaux"^^
L'arrivée au village et au Manoir advint assez tard, à la nuit bien tombée... mais bien sûr la lahmiane n'était point fatiguée - l'était-elle jamais? - si ce n'était peut-être de son incessante et vieille blessure qui la lancinait toujours régulièrement...

Et la vie reprit son cours en Bratian?... Reconstruction du manoir... entrainement de la milice par son nouveau et dévot "général"... Sages et lucratives décisions commerciales du nouveau maire - excluant les intérêts Feuerbach et associés?... Messes Sigmarites clamées au temple avec brio par un "Oracle" qui avait totalement supplanté le rubicond père Fritz... et possiblement, cours d'équitation donnés par un beau chevalier impérial?...
Si tu veux rp quoique ce soit en rapport avec de la progression de fiche, c'est le moment ;) Pour le reste, je suis en attente de Dodo... donc bon, prends ton temps, ou alors on peut rp des actions courtes quant à ton domaine et ton entourage (en gros, il y a une semaine en-jeu à gérer avant réunion, et pas de courriers de Talabheim avant ça...)

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Le grand combat entre le Bien et le Mal. Quel camp choisirait-elle ? Il n’y avait point à tergiverser à ce propos ; Lucretia choisirait assurément son propre camp. Elle n’était pas de celle qui voulait tout détruire et régner en maîtresse absolue sur l’univers, et, au même titre, n’était aucunement celle qui voulait se faire la défenseuse des pauvres et la redresseuse de torts. Non ; tout ce qui comptait pour elle était sa propre personne ainsi que les gens qui lui étaient fidèles. Ses propres gens, qu’ils fussent pécores, preux chevaliers ou même encore sigmarites, si ces derniers ne s’avéraient pas trop belliqueux ou difficiles à contrôler, et ses possessions, bâtiments ou terres. Même lorsque certains la considéraient comme un monstre avide de sang lorsqu’ils connaissaient sa nature vampirique, la baronne n’était point encline à pourchasser ceux qui vivaient sur son domaine, mais plutôt de nature à veiller sur eux, dut cela aller de prime abord à l’encontre de sa condition orgueilleuse et ambitieuse. Car si l’on se penchait un peu plus sur son cas, Lucretia, baronne de Bratian, n’était pas autre que la propriétaire de tout ce qui se trouvait autour de son hameau et de quiconque y vivait. Droit de possession, droit de vie ou de mort… Elle aimait et protégeait son cheptel, et l’on pouvait, si fait, dresser une certaine comparaison entre sa noble personne et le berger qui gardait son troupeau de moutons.

    De retour sur la route, auprès de sa petite troupe, la jeune femme leur tint son petit discours et ses explications qui, elle l’espérait, se montreraient convaincantes. Et elles le furent ; ce fut même Otto, toujours aussi accort, qui prit la peine d’arborer une petite mine embarrassée, apportant même davantage de crédit encore à ses justifications. Il était vrai que, si l’heure était si grave que cela, il eût mieux valu être sur le terrain avant de recevoir quelque missive que ce fût qui eût pu arriver bien trop tard. Elle ne put réprimer, cela dit, un petit sourire ironique, qu’elle changea aussitôt en aimable expression à l’égard de son chevalier, lorsque ce dernier lui avoua discrètement qu’une telle entente entre Mandra et elle-même ne pouvait que favoriser l’estime que lui portait l’ensemble de ses gens. S’ils savaient tous…. Quant à mobiliser quelque peu sa milice…
    «Je n’y avais aucunement pensé, mais vous avez bien raison sur ce point. »

    Le chemin du retour se déroula sans bissêtre ni rémora, et le petit convoi louvoya quiètement entre les arbres délimitant les flancs de cette route tortueuse qui s’en allait jusqu’à son domaine. Le jour était déclinant, et les premières et obscures lueurs de la nuit firent leur apparition sur un horizon bleu-sombre. Les ombres grandirent autour d’eux sans que pour autant l’on ressentît l’incertitude et l’insécurité, et le chant des oiseaux gazouilleurs laissa la place au stridulation des criquets et autres insectes nocturnes. Sous une belle lune qui jouait encore à cache-cache avec les nuages qui défilaient rapidement au-dessus de leur tête, Otto se rapprocha quelque peu de Lucretia. Ses gentilles remarques lui arrachèrent un sourire, et elle le regarda droit dans les yeux.

    «Je suis une élégante cavalière, et si je semble apprécier monter ? Oh oui, j’adore cela », sourit-elle, affichant une expression matoise et amusée et en rendant le sous-entendu plus que limpide. Et elle se rapprocha à son tour, nonchalamment. «Alors, mon expert chevalier, je ne prends aucunement ombrage de vos paroles et suis tout à vous pour ces leçons que vous me proposez… Les yeux smaragdins de la jeune femme pétillèrent de malice. Quelle monture devrais-je prendre pour commencer ? »

    La nuit était bien avancée lorsqu’ils arrivèrent tous au manoir, et bon nombre de ses gens devaient déjà ressentir les effets d’une fatigue avancée, surtout lorsque la plupart avait l’usance de se lever dès l’aurore. Aussi ne retint-elle personne et les laissa-t-elle vaquer à leurs occupations vespérales comme elle fit de même. Rien ne requérait son attention sur le moment. Pareillement, elle n’avait rien à se mettre sous la dent afin d’entretenir ou de développer l’art occulte qu’était la nécromancie. Rien de plus intéressant à faire, en vérité, que de se reposer quelque peu, fermant les yeux dans l’attente de ce lendemain et de ces possibles leçons qui viendraient bien assez vite.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 02 oct. 2013, 07:17, modifié 1 fois.
Raison : 5xp/34xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Avatar du membre
[MJ] Bonnepierre
Messages : 761

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Bonnepierre »

Jamais ne fût imposé rien que ce fût à la Baronne... Elle était la suprême suzeraine sur ses terres.
Jamais un chevalier ou personne, se nommât-il Otto Von Fhur, ne la relança ouvertement pour des leçons d'équitation, ou autre.

Toujours étant qu'elle prit peut-être ces "leçons d'équitation"...
L'enseignant - Otto - était doué, maître cavalier lui-même, il offrait conseils et explications de façon claire, et sans jamais outrepasser son rang... Jusqu'au moment où...
Avait-il enfin perçu une inclinaison de sa Baronne? Les yeux cachés par ses devoirs, n'était-il pas si aveugle après tout?
Ils étaient près d'une cascade, en forêt. La pluie avait cessée, laissant sur le monde sa rosée brillante... Otto, sur son grand destrier, si haut par rapport au coursier de la baronne, regarda de haut Lucrétia comme s'il se trouvait bien plus bas:
-Madame, nonobstant épargner celui pour qui nous avons tous deux haine, je ferai tout pour vous... Je... après ce mot, il se reprit, retrouvant sa grandeur impériale:
-Je veux être votre chevalier. Je veux être le chevalier de Bratian, le chevalier Von Schwitzerhäum... que vos ennemis n'aient pas d'autres menaces que moi... Je sais que cela est trop prompt, mais je vous adore, Madame, et veux rester à jamais votre plus ardent défenseur...
Mâchoire serrée et volontaire, il se redressa, tirant sur la bride de sa massive monture, l'argent des eaux coulant derrière lui.
continue et tu auras la comp "monte-chevaux" à 25xp
Pour le reste... le village... les gueux...
Le nouveau maire, ancien patron de taverne irascible, faisait exactement ce pourquoi il avait été nommé par la baronne : il orchestrait du bon commerce, excluant tous intérêts Feuerbach qu'il pouvait comprendre... car allez savoir qui était avec qui, lorsque l'on traitait avec des marchands?
L'hiver venant, il y avait de moins en moins de négoce, toutefois...
Mais fallait-il s'inquiéter du fait que la milice devenait "le bras armé de l'Oracle"? Pour ceux là l'hiver n'était rien, au risque de vider le bourg de ses réserves, ils prônaient haut et fort la Loi de Sigmar et la Puissance de Lucrétia Von Scwitzerhäum! Considérablement augmentée de "perdus de l'ostland", la milice commença bientôt à compter une centaine d'hommes... Ils s'entraînaient dur, ceux là à l'hallebarde, ces autres à l’arquebuse, ils devenaient une véritable armée de métier, patrouillant dans les bois et les abords du fleuve, au nom de Sigmar et de la Baronne...
Et toujours et jamais fidèle au "grand Oracle", mythe de Gruenwald, celui dont la parole les nourrissait...
"Son général dévot" exerçant ses foultitudes de guerriers, Machser maîtrisait peu à peu une véritable armée... au détriment des revenus du bourg, lesquels étaient mangés par ladite armée... mais tous étaient joyeux, car, comme annoncé par "l'Oracle", cela seul était la "façon de survivre aux menaces prochaines... "
Machser était un pro dans le maniement des foules. Lucrétia, le connaissant, ne pouvait appeler "général" ce faux-cul comédien, mais le voilà tout de même bientôt avec une armée!
Et désormais, il ne la verrait plus sans quelques tueurs avec lui... les tueurs les mieux choisis...
Lucrétia était la reine, de tout le domaine, Machser était le roi... juste du village mais c'était là que tous habitaient...

Une lettre advint dans la semaine, menée par la "poste" villageoise: elle avait été donnée récemment en terre Ostermark (province impériale juste à la droite de Bratian). L'écriture était élégante, quoiqu'enfantine:

-Maudit monstre, créature des enfers,

L'Ostermark ne supportera pas ta présence à ses frontières. Je sais ce que tu es.
Les répurtageurs impériaux vont te détruire, et avant eux les tueurs de vampires de l'Ostermark!
Ton temps est compté, sale horreur! Ils vont venir et te tueront! j'ai envoyé des lettres à toutes les inquisitions, tu es finie, salope!

Par Sigmar, Taal et tous les saints, mort au démon!


(c'était la même écriture que lorsque la lahmiane domina Alan feuerbach et lui fit écrire sa profession quant à un assassin)

Le lendemain de cette réception, très tôt, il y eût un envoyé de Machser; Il dit humblement, ne voulant parler qu'à la baronne:
-l'oracle vous fait dire, hem... madame votre seigneurie, il fait dire que: "il a fait bloqué les lettres sur vous qui venait de l'Ostermark... " mais que peut-être y'en a qui sont passées... il s'excuse alors, il a dit que si c'était le cas c'était parce que le roi Sigmar avait des volontés... hem... et il faut que je me taise là dessus.
Machser envoyait des abrutis...
profite donc des cours d'équitation ;)

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Ce fameux lendemain vint quand il vint. Rapidement pour certains qui avaient passé la nuit à dormir et à ronfler quiètement dans la tiédeur de leur couche, tout exténué de cette dernière sortie, ou lentement, au contraire, lorsque vous ne pouviez fermer les yeux pour vous endormir convenablement. Et Lucretia, point fatiguée, n’avait fait que somnoler constamment, attendant patiemment cette aube et le chant du coq qui tardaient encore à venir. Si fait, elle se leva sitôt qu’elle entendit les bruits ancillaires qui se rendaient audibles dans les couloirs de son manoir, alors que l’on s’attelait à la tâche, commençant d’ors et déjà à laver le sol ou à préparer de quoi se sustenter dès le levé. Fidèle à ses habitudes et à ses goûts, parce que la jeune femme savait encore, fort heureusement pour elle, apprécier la bonne chère, elle prit un petit déjeuner de circonstance, lequel, en sus de ravir ses papilles, la rendait totalement humaine. Par la suite, après être montée dans sa chambre, elle fit prestement sa toilette et revêtit une tenue de cavalière, non sans avoir envoyé un serviteur annoncer au chevalier Otto qu’elle était tout à fait encline à recevoir ses fameuses leçons.

    Celles-ci se déroulèrent dans cette forêt qui bordait son domaine, à l’abri de ces grands conifères et chênes aux feuilles gorgées de pluie. Sous les lourds nuages gris, l’air n’était pas très chaud, et le vent froidureux était d’autant plus fort que les montures galopaient parfois contre lui.
    Otto se montrait fidèle à lui-même. Rigoureux, disciplinaire, mais toujours à sa place, et sitôt que la jeune femme commettait une petite erreur, un petit impair, jamais ne la rabrouait-il comme il l’eût sûrement faire à l’encontre d’un jeune écuyer. Il était juste et franc, et lui révéla tout de son savoir équestre. Comment bien tenir les rênes de sa monture, comment garder une assiette parfaite, assise sur la selle, ou comment user de ses genoux pour diriger sa monture et ne fait plus qu’un avec elle. Certes, cela ne put lui être parfaitement acquis dès le premier jour, mais il s’agissait toujours là de conseils qu’elle pourrait mettre en application toute seule lorsque viendrait le temps d’une chevauchée esseulée.

    Mais un certain point de son comportement naturel semblait manquer à l’appel. Il éprouvait comme une certaine difficulté à la contempler comme il l’avait toujours fait. Pas tout à fait en la regardant dans les yeux, mais d’une façon honnête et sans détour, lui exprimant clairement la chose sans toutefois, une fois de plus, outrepasser la différence de rang qui s’interposait entre eux deux. Là, la jeune femme sentait l’apparition d’une nouvelle frontière qui venait séquestrer le chevalier et le mettre mal à l’aise. Et vint le moment où il vida son sac, embarrassé.
    Deux fois que Lucretia vivait cette situation-là où un preux chevalier souhaitait se mettre à son service et à la reconnaître comme étant sa seule maîtresse. Et si cela s’était très mal déroulé pour le premier, qu’en serait-il du second ? Si elle devait être parfaitement honnête avec elle-même, celui-là lui plaisait bien davantage que le pédéraste qui lui avait été offert et qui s’était révolté sitôt qu’elle lui avait ordonné d’être prêt à tout la concernant.
    Le discours du jeune homme était gêné, quelque peu hésitant, mais la baronne n’y voyait là que de la bonne volonté et un soudain entichement de sa personne, comme bon nombre avant lui.

    Bien qu’étant plus petite que lui, naturellement, et encore plus alors qu’elle se retrouvait juchée sur une monture plus basse que le destrier de son professeur, elle le considéra doucement de toute sa hauteur, se rengorgeant imperceptiblement tout en se rapprochant de lui.
    « Votre sollicitude et votre dévouement me vont droit au cœur, chevalier Otto von Fhur. Elle posa sa main sur son bras, rivant son regard smaragdin au sien, quand bien même n’osait-il pas la regarder en face. Vous êtes un homme probant et doté d’un honneur que nul ne saurait entacher par quelque parole que ce soit. En revanche, les actes le peuvent. J’agis pour moi et pour ceux envers qui je dois protection. Pour mes terres comme pour mes gens, et j’y suis fortement attachée, ce qui peut, peut-être, donner des ordres pour le moins singuliers et… En contradiction avec un éventuel code auquel vous êtes vous-même attaché. Je ne souhaite aucunement vous fourvoyer. Et que ferais-vous, si fait, de votre vrai seigneur ? »

    Dans l’attente d’une réponse, ou bien après qu’eut lieu ce petit échange, elle sauta de sa monture pour aller l’attacher au pied d’un arbre, non loin de cette cascade à l’écume moussante, puis revint vers le chevalier.
    «Puis-je monter en votre compagnie, devant vous ? J’aimerais justement travailler mon équilibre et mon assiette à cheval et que vous ajustiez ma position. »

    ***
    Le temps passa, et les jours avec lui alors que l’on se rapprochait inlassablement de l’hiver rigoureux. La vie suivait son cour et l’on s’en aroutinait tranquillement, voyant quelques caravanes de marchands passer au-travers de Bratian ou plusieurs péniches s’amarrant dans le petit port du village. Les rapports du maire du village s’avéraient être réguliers et concrets, bien rédigés, sans tentative apparente de tromperie ou de commerce interlope. Il s’attelait à la tâche comme il se devait, comme s’il s’agissait d’une de ses deux auberges qu’il tenait à présent, et refusait toute interaction avec les Feuerbach. L’on avait que trop souffert de ces derniers, et ne souhaitait aucunement contribuer à leur essor, acheter leur marchandise ou leur débourser de l’or.

    Pendant ce temps-là, d’autres forces s’élevaient à l’ombre du hameau. La milice devenait de plus en plus puissante, et cela s’apparentait même davantage à une petite armée qu’à de simples gardes chargés de protéger un village. Mascher dirigeait ces hommes qui invoquaient la puissance de Sigmar aussi bien que celle de leur baronne, mais l’intéressée commençait à douter de l’utilité d’un tel regroupement de soldats. En auraient-ils véritablement besoin dans le futur ? Qu’avait vu l’oracle qui justifiât une telle mobilisation, un tel enrôlement qui puisait bien profond dans les ressources et les économies du village ? La révolution et la cabale n’étaient pas à exclure des volontés de l’oracle à qui elle avait laissé la vie sauve, et Lucretia devait le surveiller.

    Vint un jour une lettre qui lui fut portée par un coursier qu’elle remercia. Lettre pour le moins fustigeante et haineuse à son encontre, l’insultant et bafouant son nom. Ce très dévoué Alan l’avertissait bien gentiment de tous les dangers qu’elle allait encourir les prochains mois. Si fait, l’homme avait possiblement le soutien de l’Inquisition et des répurgateurs, si elle devait s’en tenir à ce qu’affirmait la missive vipérine. Devait-elle le prendre au mot ou n’était-ce que des menaces et malédictions lancées dans le vent pour instiller la peur ? L’Inquisition et les membres qui y appartenaient étaient bien réputés pour leur spontanéité dans les affaires louches, et il suffisait généralement pour que l’on indiquât quelque maison que ce fût pour que ces enragés y fissent un tour. Ou, tout du moins était là la réputation qu’on leur accordait. Dans les faits, agissaient-il véritablement de manière aussi précipitée et irréfléchie ?

    Le jour suivant, ce fut un envoyé de Mascher qui se précipita dans les appartements de Lucretia pour lui annoncer que, apparemment, ce n’était pas la première lettre qui lui avait été envoyée de la sorte, et que l’oracle tentait de lui en limiter l’accès. Elle haussa un sourcil étonné avant de faire mander l’intéressé.
    Elle le reçut seule à seul, qu’importaient les tueurs ou quoi que ce fût d’autre, lesquels attendraient bien sagement à la porte. Elle devait en savoir davantage sur les réelles volontés de celui qui dirigeait ses forces armées. Rapidement, elle lança silencieusement et en toute discrétion le sortilège de vérité alors que l’homme se retournait pour fermer la porte avant de s’asseoir au bureau de la baronne lorsqu’elle lui en donna l’autorisation.

    «Bien le bonjour. Je vous ai fait venir ici pour en savoir davantage à propos de cette milice, laquelle est en train, tout doucement, de se muer en une véritable petite armée. Pourquoi cela ? Je ne souhaite pas entendre parler de vision ou quoi que ce soit d’autre ; je veux des faits concrets.
    Et quelle est cette histoire, également, sur ces lettres qui passent la frontière, qui me sont destinées, et dont vous m’interdisez l’accès ? Et ces histoires de volonté de Sigmar sur lesquelles vos miliciens doivent se taire en ma présence ?
    »
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 11 oct. 2013, 06:32, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/40xp (très chouette (comme toujours en fait^^))
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Avatar du membre
[MJ] Bonnepierre
Messages : 761

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par [MJ] Bonnepierre »

Bratian. Jours de fin d'automne.
A cheval en forêt, un matin:
La main de Lucrétia s'était doucement posée sur le bras d'Otto, fort et musclé sous sa tunique châtaigne, et les yeux de bronze du Chevalier s'étaient levés pour contempler pleinement le regard d'intense émeraude de la Baronne... Contrairement à ce que pouvait peut-être en penser la lahmiane, ils ne contenaient nulles timidité ni atermoiements, et bien plutôt une franche certitude, mêlée de respect et de désir contenu. Bien que cachant mal son attrait pour elle, Otto Von Fhur n'était pas un joli coeur empoudré ni un courtois cavalier, c'était un Chevalier de l'Empire, un dur combattant qui ne s'embarrassait sans doute d'ordinaire point de trop de manières ni de séductions... même si lui même était loin d'être vilain garçon.

Sous eux, leurs chevaux paissaient tranquillement les herbes humides, tandis qu'il ouït la Baronne avec considération. Sans presque sourciller - car comment rester totalement de marbre face à si belle et douce dame? - il répondit d'abord:
-Mon suprême Seigneur le Comte m'a mis à votre service, et de fait, sauf contrordre, vous êtes l'unique Seigneurie que je me dois désormais de servir... Le serment que je voulais vous offrir a été maladroit, je vous prie de m'en excuser. Je n'ai point été habitué à être au service direct de telle... il s’interrompit, ne pouvant s'empêcher de se détourner dans un bref sourire comblé - qu'il voulut sans doute faire paraître pour de l'embarras. Vous êtes une Seigneure fascinante, Madame, vous avez bravement mené vous-même vos gens à l'assaut pour bouter vos ennemis, chose que de très rares Dames n'auraient jamais osé faire... Il se dégage un grande force de vous, qui se communique et "grandit" ceux qui sont à vos côtés... du moins est-ce l'impression que j'ai...
Ses beaux yeux revinrent vers la Baronne, admiratifs mais sans manquer à la décence:
-Vos intérêts, quels qu'ils soient, sont devenus miens au moment même où l'on m'a donné ordre de venir à vous... et je ne serais pas homme à juger ni désobéir à vos décisions, aussi singulières puissent-elles m'apparaître. Le cas échéant, je ne me bornerai qu'au conseil, ou à la mise en garde, cela en toute discrétion... Vous savez, je ne suis pas de ces férus d'honneur, exagérément extasiés par la chevalerie bretonnienne jusqu'à en perdre le sens des réalités: je sais où est ma place, qui est mon maître, et celui-ci a ma priorité, quand bien même cela heurterait mes idéaux... Cela ne serait hélas pas la première fois que j'accomplirais sur ordre des actes, disons, "contestables"...
Il conclut, sûr de son fait:
-Vous pouvez vous reposer sur moi en tout, Dame Baronne, croyez moi...

Ensuite, bien que surpris par la demande de monte commune de Lucrétia, Otto ne refusa bien évidemment pas:
-Cela est peu conventionnel, nos rangs respectifs ne... hem... sourire gêné - mais heureux? - Mais c'est ainsi que vous le voulez, Madame, si cela vous sied, faisons comme cela.
Il mit pied à terre pour aider la lahmiane à monter, puis se hissa derrière elle. Sur son dos maintenant placé contre sa poitrine virile, Lucrétia put sentir une légère accélération de sa respiration. Mais il ne rougit point, il savait se contrôler... et il était manifestement égayé de cette plaisante situation:
-De fait, quand bien même cela déroge quelque peu à la coutume, vous avez raison: placée ainsi, vous n'avez pas meilleure position pour progresser...

Et, conseillant et corrigeant directement les gestes hasardeux de Lucrétia, il poursuivit donc ses leçons, dans une ambiance nettement plus émoustillante...
Rp donc un peu sur ses "leçons" et la compétence passera à 20xp
Jour où fut mandé "L'Oracle" Machser:
Il ne vint pas au Manoir. A sa place, un jeune messager timide et dévot, muni de nombreuses lettres; Ce fut comme s'il répétait un texte appris par coeur. il y avait deux fervents miliciens avec lui; Bien briefés, tous s'inclinèrent comme il se devait:
-Mes plus humbles salutations, Votre seigneurie... hem... Le Saint Oracle vous fait part de sa grande... non "profonde"... déconvenue de ne pas avoir pu venir céans en personne à votre demande... heu... Mais il sait que vous comprendrez et le pardonnerez après avoir lu ce qu'il vous fait apporter... heu... par mon entremise.
Nouvelle révérence du jeunot en tendant la liasse de courriers. Confiant en les augures de son Oracle vénéré, il ne doutait manifestement pas un instant que cette absence serait excusée.

Il y avait une demi douzaine de courtes lettres, adressées à divers villageois importants de Grunwald, l'Alhbeck ou encore de Beck, manuscrites différemment:
En substance, elles contenaient toutes la même chose:

La Baronne Lucrétia Von Switzerhaüm était un vampire, une sorcière, un démon; les anciennes rumeurs des gens de la forêt étaient vraies; elle se nourrissait de sang humain, on l'accusait même d'avoir tué son majordome car il l'avait démasquée, et d'amener sur le pays la malédiction des dieux. Des allusions étaient faites quant à sa sorcellerie impie qui lui avait permis de mettre en déroute Alan Von Feuerbach, lequel était venu en vérité à Bratian exclusivement pour la confondre, mais il n'avait pas voulu accuser sans preuve ni pu ensuite fournir au grand jour lesdites preuves car la "diablesse d'hopperkrûffen" l'avait fait traquer par ses "sbires loups et monstres de la nuit"... Cette nuit sombre et pluvieuse, l'on avait d'ailleurs entendus ses nuées d'esclaves corbeaux et de loups maudits hurler tandis que le feu tâchait de "purifier sa demeure sacrilège"... Etc... Entres autres injures religieuses et appel à une saine réaction...
Une méthode était même donnée pour la dévoiler: Comme toutes les créatures impies, elle ne supportait pas le contact de l'argent. Il fallait l'obliger à porter durablement de l'argent à même la peau, et l'on verrait!


Les signatures étaient diverses, toutes roturières et à consonances Ostermark. Les lettres venaient toutes de Beehafen.

Une missive de Machser les accompagnait:

Dame patronnesse de ce beau pays,
Je suis au regret de ne pouvoir être présent céans, mais n'y voyez surtout pas un manque de respect: car vous comprendrez sans nul doute que, malgré tous les égards et l'amour saint que j'ai pour vous, je me dois avant tout au divin Sigmar; Or, comme tous le savent à Grunwald, je suis entré depuis peu dans une intense phase de prières, et ne puis guère m'éloigner du Temple, cela afin de me consacrer pleinement à l'Unique Vrai Seigneur de l'Empire et les révélations qu'il veut bien offrir à son humble serviteur.
Mais je vous invite à venir m'y rencontrer, si vous l'estimez nécessaire. En son édifice ou seulement en sa place extérieure. Mais je gage que vous n'en verrez pas l'utilité, sachant qu'il n'y a pas plus fervent serviteur de Sigmar et de votre personne sur qui vous pourriez vous reposer.

Sachant votre bienfaisante nature, je sais que les lettres ci-jointes ne sont que médisances et, pour le bien de tous, je tâche de les empêcher de nuire et de rassurer nos gens. Mes sermons vont en ce sens, les postiers sont désormais contrôlés fermement, et notre milice accrue.
Sur ce dernier point, je sais que cela risquera de vous coûter quelques couronnes imprévues et d'appauvrir le commerce, mais nous savons tous deux, comme je le dis à nos chères ouailles, que c'est une nécessité. L'ennemi et le Chaos guetteront la moindre faille dans nos défenses, nous devons nous montrer forts.

Vous connaissant mieux que quiconque, loué soit Sigmar je sais que nous destins sont liés, dirigés vers la réussite si nous œuvrons de concert, et fais tout ce qui en mon pouvoir pour que cela reste ainsi. Noblesse et Religion se doivent de rester soudées, sans quoi tout sera perdu.

Que Sigmar vous bénisse.

Machser, Oracle du Marteau d'Argent.


Ah tiens? Il y avait un papier en plus: c'était une note de frais d'Haagen Ostsön, chef de la milice, suivi des formules de respect d'usage.
Il était demandé 12 Couronnes, en prévision du mois prochain, pour entretien des miliciens et dédommagements aux commerçants;

Le soir de ce même jour; petit orage et froides giboulées de grêle.
Un messager arriva au Manoir, escorté de six soldats au blason de Talabheim.
Le messager se présenta comme étant Herrmund Gobz, un secrétaire particulier de la Comtesse Electrice Elise Kreiglitz-Untern.
Sa lettre était de la main de la Comtesse:

Ma très chère Lucrétia,
Estimée Baronne de Bratian... et assurément bientôt Baronne de Dreetz, ainsi que Haute Conseillère de Talabheim.
Mon amie,

Tout les mots du monde ne seraient pas suffisants pour exprimer la peine et l'inquiétude que j'ai eues à vous savoir dans les sinistres et périlleux événements que vous m'avez contés dans vos lettres. Non plus que pour vous exprimer ma gratitude et mon amour pour avoir su si admirablement conserver vos terres en dépit des atroces et honteuses manigances Feuerbach.
Soyez sûre que des mesures de représailles sont en cours, vous serez dûment vengée, et les félons punis... mais vous savez sans doute combien, hélas, ce genre de mesures peut prendre du temps quand il s'agit d'ennemis riches et influents.

Dès que j'ai appris vos malheur, j'ai aussitôt dépêché une escouade pour vous venir en aide, porteuse de cette courte missive que j'écris immédiatement.

Mais d'autres aides vont suivre, cela va de soi. Vous aurez bientôt la visite d'une plus forte troupe, nappée d'intendants et de comptables, lesquels participeront, je l'espère, à achever de sécuriser et réorganiser votre domaine comme il se doit.
Pour tout vous dire, j'aimerais assez qu'ils œuvrent en votre absence, vous déchargeant ainsi pour que vous puissiez effectuer cet hiver une mission en mon nom pour le Talabecland.
Une délégation parlementaire à destination de Beehafen sera en effet incluse dans vos visiteurs et je souhaiterais que vous l'intégriez pour veiller à nos intérêts avec l'Ostermark. Quelle plus digne, séduisante et talentueuse ambassadrice, en qui j'ai toute confiance, pourrais-je avoir là bas, ne sommes nous pas d'accord? La Ligue Ostermark étant voisine de Bratian, votre fief aurait en outre tout à gagner à votre présence lors des palabres qui vont s'y jouer.
Mes ministres vous expliqueront tout cela plus en détails une fois qu'ils seront chez vous, et je suis certaine que vous ferez le bon choix.

J'attends avec impatience de vous retrouver en Talabheim au printemps pour visiter, entre autres, votre nouveau domaine de Dreetz.

Avec tout mon amour, quoi que vous décidiez.

Comtesse Kreiglitz-Untern.


L'on te remit aussi 20 couronnes de sa part.
Je n'ai pas trouvé de topic où tu es en présence d'Elise, aussi je l'ai rp un peu au pifomètre... y'en a t-il?
Sait-elle que tu es vampire?
Tout les liens que tu pourras me donner pour m'éclairer sur votre relation seront les bienvenus ;)
EDIT: 20 Couronnes mises sur ta fiche

Avatar du membre
Lucretia Von Shwitzerhaüm
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 543
Profil : FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 14 / Tir 12 / NA 4 / PV 134/140
Lien fiche wiki : http://www.warforum-jdr.com/wiki-v2/dok ... itzerhauem

Re: [Arzhvael et Ombeline] Noble désordre

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Si la jeune femme n’avait pas commis l’affront de comparer Philippe à l’un de ces paysans bretonnien, si elle ne l’avait pas tout bonnement égorgé et qu’il avait bel et bien été à son service, eût-elle pu prendre un second chevalier sous ses ordres ? Probablement, mais qu’un seul chevalier se considérât comme l’unique privilégié, le seul qui pût la défendre en tant que garde du corps émérite et personnel ne faisait que décupler et leur vigueur, et leur amour pour elle. Et en ce sens, Otto lui semblait bien plus promettant et probant que cet autre demi-homme dont l’artère aorte avait été tranchée par sa dague. Oui, lui ne s’embarrassait pas de scrupule, savait où était sa place et ne s’encombrait pas de ces fardeaux inutiles et encombrant qu’étaient l’honneur et la courtoisie. Plus encore, il aimait les femmes, et semblait s’être définitivement assoté de cette jeune femme à qui il avait, sous les ordres d’un autre, prêté allégeance. S’il avait pu, peut-être, y trouver là un certain déshonneur, voilà que les allures de la charmante demoiselle lui avait fait retrouver un nouveau sens à ses devoirs et à ses considérations.

    Si fait, Lucretia lui sourit en retour, plus que satisfaite des paroles et des compliments que lui avaient prêtés le chevalier.
    « Votre sollicitude aussi bien que vos blandices me vont droit au cœur, soyez en assuré, et c’est avec une joie certaine que j’accède à votre demande. La jeune femme se redressa, se rengorgeant et se tenant bien droite alors qu’elle prenait un ton de voix bien plus grave et solennel.
    Moi, Lucretia von Shwitzerhaüm, vous déclare, Otto Von Fhur, chevalier protecteur des Shwitzerhaüm, de mes terres et de mes possessions. En Bratian et en quelque autre domaine que je pourrai acquérir par la suite, soyez certain de pouvoir y trouver refuge, lit et nourriture pour vos gens aussi bien que pour votre monture, bénéficiant ainsi de ce droit d’hospitalité que je vous accorde. »

    Par la suite, dans un contexte beaucoup moins formel et autrement plus intime, son nouveau chevalier protecteur ne rechigna aucunement à la laisser venir sur sa monture. Il tint cela dit un petit discours de circonstance sur la différence de rang qui les séparait, mais cela ne semblait pas avoir pour autre but que de lui alléger le cœur et l’esprit pour s’assurer qu’il l’en avait bien informé et qu’il avait tout fait de son côté si jamais quelque personne que ce fût les surprit ainsi. Les yeux plus vifs et émerillonnés que d’ordinaire, il descendit de son destrier pour l’aider à s’y jucher, et la jeune femme n’hésita pas à prendre appui sur lui pour ce faire. Par la suite, il grimpa dans son dos que pour mieux surveiller les agissements et la posture de monte de sa baronne.
    Dans un premier temps, il la dirigea par les mots et les conseils, puis vint un moment il s’empara de sa taille pour lui indiquer la posture idéale pour tenir en équilibre tout en ne faisant qu’un avec la monture, et il sembla bien à la jeune femme qu’il n’était pas si nécessaire que cela qu’il la tint encore longuement de cette façon dans ce qui n’était qu’une simple démonstration. Mais elle n’en prit aucunement ombrage, loin de là, et fit comme le jeune homme le lui indiquait. Otto passa également les mains bras et les mains autour de la taille de Lucretia, s’emparant des rênes alors même qu’elle se retrouvait plaquée contre son torse, et elle put sentir sa respiration effleurer le creux de son cou, toujours plus proche d’elle.
    Mais jamais ne franchit-elle ce fameux pas qui les endiguerait dans une intimité certaine. Elle se contentait, pour le moment, de prendre de simples leçons avec son professeur, et jouait doucement avec lui, rendant la séparation de leur rang que plus infime encore, bien décidée à le cuisiner à petit feu.

    ***
    Non, ce ne fut pas Mascher en personne qui vint la voir, mais plutôt un de ces messagers peureux et sans assurance qui l’ennuya de son ton bobillonnant. Il connaissait cela dit la déférence qu’il se devait d’avoir en présence de sa baronne et, tout en s’inclinant diligemment vers elle, lui présenta une liasse de lettres et de missives. Sur un regard réprobateur suite à l’absence de l’oracle alors qu’elle avait ordonné sa présence, elle s’en empara pour en lire quelques-unes. Effectivement, loin de discours dithyrambiques et élogieux, l’on pouvait y lire que calomnie et fustigation la concernant, en sus d’une série de faits et d’exemple détournés et inventés censés justifier la nature vampirique de la baronne incriminée.

    Après un rapide coup d’œil à tout ce tissu de mensonge, Lucretia haussa un sourcil étonné, regardant les trois hommes qui lui avaient apporté tout ceci, avant de partir dans un petit éclat de rire. « Suis-je donc accusée de tout cela et de tous les malheurs de la terre ? Bien que je l’avais quelque peu deviné, j’ignorai que l’ego des hommes était aussi surdimensionné que cela pour que je me retrouve soudainement fustigée de la sorte après avoir refusé une proposition de mariage et d’écarter les cuisses devant le cousin ou neveu d’un comte. Il est évident que, suite à tout cela, je ne serai que plus encline à reconsidérer la proposition des Feuerbach. »
    Soupirant quelque peu d’un air aussi lassé qu’ennuyé, elle fouilla dans son escarcelle à la recherche de quelques piécettes. Puis, en sortant quelques-unes, la jeune femme les lança à mains nues dans celles du messager. «Tiens. En guise de dédommagement. Et, oh, j’y pense ! C’est de l’argent. »

    Se désintéressant soudainement de lui comme si la question du métal employé pour frapper la monnaie demeurait tout à fait triviale, la jeune femme parcourut de ses yeux smaragdins la missive écrite par Mascher lui-même.
    L’homme s’excusait de sa non-présence et la justifiait en indiquant qu’il était depuis peu entré dans une intense méditation afin de mieux recevoir les visions que pouvait lui envoyer son dieu unique. Une étape dans sa vie de religieux qui, selon lui, n’importait que très peu Lucretia qui ne trouverait assurément pas le besoin de lui rendre visite dans son temple.
    Cela dit, il était rassurant de constater que l’Oracle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour tenter d’arrêter ce flot incessant de missives calomnieuses qui décriaient l’état de la baronne en la mêlant aux actes fourbes et sournois que les Feuerbach avaient eux-mêmes effectués. Ou, tout du moins, qu’il semblait prendre ce rôle-là à cœur. Car pouvait-on véritablement lui faire confiance au-travers de simples écrits ? Et comme si de rien n’était, on lui demandait de verser douze couronnes pour l’implication supplémentaire de la milice dans la surveillance des messagers et des envois de missives.

    Ignorant cette dernière note, Lucretia releva les yeux en direction du messager.
    «Tu annonceras à l’Oracle que son absence est excusée pour cette fois. Oh, et puis-je prendre connaissance de ton nom ? »
    Ce ne fut que lorsque l’homme lui déclina son identité que la jeune femme consentit à prélever douze couronnes de sa bourse pour les donner au messager, tout en lui précisant, bien évidemment, de les remettre en mains propres au nouveau chef de la milice. Sachant que Lucretia connaissait désormais son nom, le messager ne devrait pas lui jouer de mauvais tour et pouvait imaginer la sanction qui serait décidée à son encontre en cas de détournement de fonds.
    Oui, la baronne affirmait à Mascher que son absence était excusée et qu’elle n’en prendrait point ombrage, et ce tout en n’allant ainsi pas lui rendre visite. Elle le ferait, en vérité, mais sans qu’il en soit prévenu à l’avance. S’il était à ce point-là persuadé qu’elle ne viendrait pas dans son temple, peut-être devait-il s’attendre à quelques surprises.

    ***
    Ce fut à une heure avancée, alors qu’une petite tempête de faible ampleur faisait rage au-dessus de Bratian, que se présenta une délégation tout droit venue de Talabheim. Cette dernière, composée de six soldats, était dirigée par un membre d’une importance bien supérieure à tous ceux auquel elle avait déjà eu affaire entre différents coursiers et autres messagers. Un secrétaire personnel de la Comtesse Electrice Elise Kreiglitz-Untern qui lui remit cette fameuse réponse qu’elle attendait depuis si longtemps déjà. Elle pria la petite délégation de bien vouloir se mettre à l’abri en ses débuts de manoir reconstruit et chargea Elsa de leur fournir de quoi se réchauffer et se sustenter.

    En dépit de l’habilité de la comtesse à pouvoir trouver les mots et à flatter son interlocuteur, il était toujours plaisant de se voir être reconnu par une noble d’une importance bien supérieure, à grand recours de compliments, de sollicitudes et de considérations. Mais, au-delà de tout cela, Elise ne le pensait-elle pas quelque peu, d’une certaine façon ? Lucretia n’avait-elle pas empêché les Feuerbach, les premiers ennemis de la comtesse de faire main-basse sur les terres de cette dernière ? Oui, il était fort possible qu’il y eût là une véritable reconnaissance de la comtesse, tant et si bien que celle-ci accordait à Lucretia de nouvelles terres et le titre de haute conseillère de Talabheim. Voilà un titre des plus ronflants qui flattait bel et bien l’ego d’une Lucretia ambitieuse dont les différentes opérations qu’elle avait menées commençaient à être récompensées.

    Dans cette missive était indiqué, également, qu’une autre délégation n’allait pas tarder faire son arrivée au manoir afin de faciliter sa reconstruction. Et avec elle, différents ambassadeurs chargés de se rendre à Beehafen afin de parlementer à propos d’un sujet dont elle ne connaissait rien encore, mais que l’on ne tarderait pas à lui expliquer prochainement. Elise l’enjoignait de se rendre là-bas en tant qu’ambassadrice à son tour, dans cette ville d’où provenaient toutes ces lettres qui la calomniaient et la maudissaient. Il était certain que Lucretia allait y rencontrer de vieux et bons amis, en Ostermark, et que les évènements risquaient bel et bien de dégénérer à nouveau.
    Si fait, on lui donnait la possibilité de reconstruire son manoir, de devenir la haute conseillère de Talabheim et de se venger de Domi et d’Alan ? Comment diable pouvait-elle refuser ? Elle avait grande hâte à voir arriver la délégation d’ambassadeurs qui devaient lui en dire davantage à son sujet, et, en attendant, donna une réponse positive au secrétaire Herrmund Gobz.
    Lorsqu’elle en aurait le temps, également, elle se rendrait en compagnie d’Otto au temple de Sigmar, là où résidait l’Oracle, sans se faire inviter ni annoncer. Elle était curieuse de voir ce que complotait Mascher pour ne pas venir lui-même lorsqu’elle le mandait, et, pourquoi pas, se demandait s’il n’était pas possible d’obtenir des visions sur ce qui se passait à Beehafen, s’il était si zélé et prévoyant que cela.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 07 nov. 2013, 13:38, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/40xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

Répondre

Retourner vers « Talabecland »