[Touque Ridebaie] Une soirée à Taalagad

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Un gros homme bedonnant et rougeaud lui ouvrit la porte, son regard droit dériva vers le bas, l'oeil sévère il articula d'un ton sec:

Oui lui même ! De quoi s'agit-il ?

Touque lui appris qu'il venait pour se mettre à son service, l'homme d'abord soupçonneux devint totalement cordial quand Touque lui dit à haute et chantante voix qu'il venait de la part de la Louison sa bonne amie du quartier des Bas Enchanteurs.

Entré dans le vestibule Touque se trouva face à un homme embarrassé qui se grattait la tête à un endroit où déjà il n'avait plus de cheveux.

Bon sang bon sang mais qu'est-ce que je vais faire... Oui je cherche un valet, mais quels services allez-vous me rendre ? Je ne cherche pas un gamin, vous êtes à peine plus haut que mon fils...

[Touque Ridebaie]

• Coiffant rapidement ma touffe sur la tête qui était dans tous ses états à la suite de cette entrevue avec la prostituée, j'attendis que l'on vienne m'ouvrir la porte, chose qui ne tarda pas car j'entendis des bruits de pas provenant de l'intérieur et la porte s'ouvrit légèrement pour laisser entrevoir le visage rougeaud d’un homme dont le fort embonpoint n‘était plus à démontrer.. Son regard était des plus sévères, mes yeux bleus fixèrent pendant quelques secondes cet homme, qui se présentait comme étant Werner Frost en personne.
  
  Ce dernier n'avait pas ouvert la porte entièrement, les rues n'étaient pas sûres et l’arrivée soudaine d’un inconnu aggravait encore ce sentiment d'insécurité. Je tourna légèrement la tête pour bien faire face à mon interlocuteur et tenta de trouver une quelconque histoire justifiant ma postulation et surtout pour qu'il me laisse entrer, car celui-ci ne semblait pas trop emballé d’avoir un halfling en tant que valet. Je pris un ton sympathique et m'adressa à Werner Frost, faisant preuve d’un grand respect.
  

  Touque Ridebaie :Je fais peut-être la taille d‘un enfant, mais mon utilité est la même qu‘un humain adulte. Il ne faut pas juger sur la taille, monsieur. Mais je vous excuse, car ce n‘est pas tous les jours que l‘on doit voir un représentant de la race halfling dans ces quartiers. Sachez que je pourrais faire n‘importe quels services que vous me donnerez… mon agilité et ma rapidité m’ont valu bien des surnoms. Et j’espère qu’elles vous seront utiles…

  Je termina mon discours en me redressant de toute ma hauteur, du haut de mon un mètre quinze, je me trouvais au niveau du nombril de Werner, mais ce n’est pas pour cela que j’avais perdu toute mon assurance pour le convaincre que j'étais en mesure de le servir… bien au contraire.
  

  Touque Ridebaie :Alors ? Qu'en pensez-vous ?

Baratin et Charisme

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1) Nyx a jeté 1d20 pour "Touque Charisme" et a obtenu 16

L'homme le regardait d'un air ennuyé.

Non, décidément je ne vois pas ce que je pourrais faire de vous. Je ne peux pas vous employer.

L'homme l'invitait à sortir quand des coups furent donnés dans la porte. Il le tira de devant la porte et le poussa dans le salon.

- Oui ! Dit en entrouvrant la porte.
- Salut Werner ! Tu te souviens de moi, je t'apporte le bonjour de Maitre Charion, il attend sa petite commission. Tu sais bien ce qu'il arrivera si tu ne la lui donnes pas n'est-ce pas ?
-Oui ... Oui... Je sais, mais j'ai besoin de temps...
-Tu as eut du temps, ce soir tu amènes la somme à l'entrepos


Werner referma la porte et vint se poser sur un des fauteuils sans jeter un regard à Touque.

Oh là là ! Mais dans quoi me suis-je fourré moi... Comment je vais pouvoir m'en sortir...

[Touque Ridebaie]

• La réponse de Werner Frost ne me plaisait guère, je devais trouver un moyen rapide de gagner la confiance de ce marchand. Je n'eu pas le temps de répondre qu‘une personne frappa à la porte. D’après ses propos, c’était un envoyé de Maitre Charion, et celui-ci attendait toujours sa petite commission.
  
  Je ne dis point un mot et d’ailleurs, le nouveau venu ne m’avait pas adressé la parole et ne semblait pas m’avoir remarqué. Comme quoi, ma petite taille était souvent utile dans ce genre de situation.
  
  Frost était dépassé par les événements en cours. Il n’avait pas le temps d’amener la commission à ce Maitre Charion. Mais malheureusement pour lui, il n’avait plus le temps, car l’envoyé venait de lui mettre un coup de pression. Le dernier délai serait pour ce soir.
  
  Lorsque l’étranger fut sortit, Werner s’effondra dans son canapé, dépité. Cet homme semblait épuisé et il avait besoin d’aide. En bon samaritain, je sortis de la pénombre et le marchand fut surpris de me voir encore dans la pièce.
  

  Touque Ridebaie :Peut-être que mon aide serait cette fois bienvenue… Non ?

  J’espérais que Werner ne prendrait pas mal, ma petite intrusion dans sa vie privée.

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Un rire triste accueillis la suggestion, Frost le regarda :

Comment ? Que pourriez-vous faire ? Je dois donner à ce maitre chanteur de Charion une somme que je n'ai pas ! Il retient mon fils en otage, voila des semaines que je ne l'ai vu, chaque fois je paie et chaque fois il me dit que ce n'est pas suffisant, je suis ruiné, les affaires ... Je ne peux plus m'occuper de mes affaires. Je n'ai même pas de quoi payer un valet dont j'aurais pourtant grand besoin.

Il parlait sans s'arrêter déballant son paquet trop lourd

Si seulement je pouvais récupérer mon fils, il n'est pas bien honnête mais c'est mon petit vous comprenez, il fait des bêtise parce qu'il a de mauvaises fréquentations. J'ai mis sa mère et son frère à l'abri, mais lui, lui il est grand... S'il était sauf je pourrais me consacrer à mes affaires.
Pourquoi je vous raconte tout ça. Allez, il n'y a rien ici que je puisse vous offrir.

[Touque Ridebaie]

• Voila un défi fait à la mesure du jeune Halfling. C’était de la traque pur : aller, voir, trouver, comprendre, agir, disparaitre. Pas d‘adresse et juste un nom pour le retrouver. Et cela lui plaisait. Il avait l’impression de rentrer dans la cour des grands. Cette satisfaction était suffisante pour lui faire accepter n’importe quoi, y compris d’aider ce pauvre bougre.
  
  Cela faisait certes beaucoup d’informations en même temps: le fils prit en otage, la demande de rançon… la peur ! Cependant, Touque Ridebaie était pris d’une certaine sympathie envers cet homme.
  

  Touque Ridebaie :Mais moi, j’aurais peut-être quelque chose à vous offrir… J’irais moi-même sauver votre brave garçon. Chez les halflings, la famille c’est sacrée ! Vous venir en aide m’intéresse énormément, après tout, je n’ai rien à y perdre si ce n’est que la vie. D'autre part, avez-vous quelconque recommandation à me donner ? Un endroit ? Des alliés ?

  Touque Ridebaie manquait clairement d’expérience dans ce milieu d‘aventurier et de sauveur, et ça il le savait. Aussi cette mission serait peut-être pour lui la dernière. Il espérait au moins que la récompense serait grosse, s’il arrivait à ramener le fils de cet homme.
  
  Une fois que le jeune halfling fut de retour dans la rue, il réfléchit. Infiltrer l’endroit n’allait pas être simple. Il savait que ces dons naturels lui permettait de se dissimuler plus facilement que les humains. Cependant, il n’avait pas envie d’être capturer par ces bourreaux d’enfants. En fin de compte, il s’arrêta dans ses réflexions… il verrait bien sur place…

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Frost n'en croyait pas ses oreilles, le petit homme voulait l'aider lui, il était resté à le regarder quelques instants avant de se lever et de ramener une petite peinture sur laquelle le portrait de son fils montrait un jeune homme tout en rondeurs. L'oeil du père y voyait un innocent enfant, Touque y vit un adolescent déjà bien mur pour son âge et dans ses yeux une flamme qu'il n'appréciait pas et que le peintre avait rendue, sciemment ou pas.

L'homme lui avait indiqué un quartier plus haut, après le pont, dans le volcan même, il lui avait donné également un passe, Frost avait une liberté de passage que n'aurait pas eut n'importe qui. Ainsi qu'un contact, un homme avec une barge qui devait amener Touque jusque dans le port commerciale de Talabaheim où le rendez-vous avait été donné pour la remise de la somme demandée.

Frost dans sa douloureuse inconscience avait même confié à Touque une lettre au porteur d'une somme conséquente.

[Touque Ridebaie]

• Touque Ridebaie traversa la ville à grands pas en direction du volcan, où devait normalement l’attendre le contact que lui avait indiqué Frost: un homme avec une barge, qui devait amener l’halfling au port commerciale, car le rendez-vous avec le Maitre Chanteur devait se faire dans ce quartier. Des habitants de la cité le gratifièrent de regards étonnés avant de revenir à leur travail en marmonnant entre eux… ce n’est pas tous les jours que l’on croise un halfling !
  
  Le voleur avait abaissé son capuchon sur son visage, mais il était évident que sa petite taille trahissait son appartenance à la race des halflings. Touque se rappela du portrait que Frost lui avait montré de son fils: c’était un jeune homme tout en rondeurs dont la flamme dans les yeux trahissait l’arrogance de cette jeunesse déjà bien mûre.
  
  Les rues étaient remplies de gens désespérés, des familles qui avaient de toute évidence été dépossédée par les invasions Chaotiques. Nombre de ces individus dépenaillés et sales tentaient apparemment de gagner leur vie par n’importe quel moyen: prostitution, mendicité…
  
  Touque ignorait les mains tendues des mendiants, tentant de se frayer un chemin parmi les miséreux et les mutilés. Juché sur un tonneau, un flagellant presque nu hurlait des divagations sur la rédemption et la mort tout en s’enfonçant des piques de métal dans la peau. Quand le halfling passa devant lui, le flagellant le pointa du doigt et commença à hurler à pleins poumons.
  
  - Mes amis, la fin est proche ! Une sombre époque nous attend, car nous autres pécheurs avons tourné le dos à la vérité de Sigmar le Divin. Mes amis, deux voies s’offrent à nous. La première semble accueillante. Elle est illuminée, respire le confort et l’aisance. La seconde est sombre, sinistre et pleine d’embûches. Face à ce choix, il est naturel de se tourner vers la première. Pourtant, ce n’est pas le voyage qui compte, mes amis… mais la destination. Notre très saint père récompense-t-il ceux qui prennent la voie toute pavée ? Est-il l’apôtre de la tentation ? Bien sûr que non ! Sigmar récompense le dur labeur, la ténacité face aux viles séductions et surtout, le courage face au danger. Mes amis, la voie qui nous sourit mène à la corruption… à la damnation… à la perdition. Ce n’est que par la souffrance que vous pouvez espérer admirer la gloire de la vérité, je veux parler du fondateur de notre illustre Empire, je veux parler de notre père divin: Sigmar !
  
  Tandis que le voleur continuait son trajet, il ne put pas se dissuader de penser à ce discours auquel il venait d’assister. Cet homme avait-il raison ou était-il simplement fou ? Finalement, il ne préféra pas trop s’attarder sur ce sujet, se préoccupant plutôt de la transaction qui allait arriver avec ce Maitre Chanteur. Il aurait tout le temps, plus tard, de trouver une solution à cette fin.
  
  Grâce au passe que lui avait confié Frost, Ridebaie réussit facilement à convaincre les gardes qui étaient postés sur le pont de le laisser passer. Il remonta la rue en direction du volcan même, avant d’arriver devant un homme qui se trouvait près d’une barge…
  

  Touque Ridebaie :Est-ce vous le contact de Werner Frost ? dit-il en abaissant son capuchon.

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L'homme acquiesça et sans dire un mot lui montra sa barge sur laquelle attendaient des tonneaux et des sac de céréales, il avait surement du connaitre des chargement d'une envergure plus importante, mais il n'en était pas ainsi aujourd'hui.

L'homme avait l'air désabusé et triste il ne nota même pas qu'il avait à faire avec un petit homme. Il le fit traverser et lui indiqua, ouvrant enfin la bouche que celui qu'il cherchait était devant l'entrepos de gauche.

Entrepos était un bien grand mot pour ses petits garages qui servaient de garde mangé aux maisonnées bourgeoise très ancienne regardant le fleuve.

L'homme était le même que celui entrevu chez Frost, d'ailleurs il fixait de petits yeux agacés et curieux sur Touque.

[Touque Ridebaie]

• Lorsque que Touque Ridebaie eut atteint enfin le point de rendez-vous fixé par Maitre Charion, la nuit venait de tomber, noire et froide, et dix heures finirent par sonner. Les docks et les jetées étaient déserts à l’exception des rares patrouilles de gardes. À leur extrémité, l’entrepôt de Charion s’élevait dans la pénombre, désert lui aussi. Un unique ponton en partait pour relier deux berges. Un vent léger mais vif troublait la surface de l’eau. Le voleur alla devant l’entrepôt et attendit.
  
  La ville étalait ses lumières et une silhouette noire apparut bientôt, remontant les docks vers lui. Touque la jaugea rapidement: un homme trapu, aux cheveux courts, des vêtements épais mais ni cape ni armure. Une épée au côté droit. Sûr de lui. Il s’engagea sur une jetée parallèle à celle où se trouvait le halfling, hors de portée d’épée.
  
  Touque sourit intérieurement. Les précautions que prenait l’homme étaient exemplaires. Il espérait que les siennes se montreraient à la hauteur.
  

  Touque Ridebaie :Maitre Charion ?

  Les deux individus s’épièrent. Touque pouvait maintenant distinguer ses bottes amoureusement polies, ainsi que les boutons de corne de son surcot de laine. Le halfling le reconnut rapidement: c’était l’homme qu’il avait entrevu chez Frost.
  

  Touque Ridebaie :Je viens de la part de Werner Frost. Il veut payer la rançon de son fils. Mais je dois d’abord m’assurer que son garçon est en bonne santé… Amenez-le devant moi !

  Touque détacha la bourse que lui avait donné Werner et l’agita au nez de l’émissaire en signe de bonne foi, avant de la ranger à nouveau. Il n’avait plus qu’à attendre la réaction de cet homme.