Gründach

[Déistra]

[align=]Shallya ? Que neni, il y avait plutôt du Slaanesh là dessous, mais Déistra avait mieux à faire que de le détromper ! Essayant de s'approcher le plus discrètement qu'elle le put, elle contourna le chariot par derrière, attentive à faire le moins de bruit possible, histoire de ne pas se faire trahir par la monture du paysan... Soulevant légèrement la bâche afin de pouvoir se glisser à l'intérieur, elle espérait qu'il s'agisse de n'importe quoi, sauf de quelque chose de vivant, après tout il serait dommage de se faire repérer si près du but...

*Doucement, douuuuuucement... Enfin, pas trop tout de même, je serais bien embêtée si il finissait par me remarquer après tous ces efforts, tiens au fait, où est passé ce type ? Bah on s'en fiche après tout, s'il ne tient pas le rythme il ne me sert à rien...*

Pour l'instant, les choses se déroulaient comme prévu, les gardes étaient à moitié assommés, le paysan ne se doutait de rien... Le plan de la Cultiste était pour l'instant toujours viable, pas d'imprévus à l'horizon, tout allait par-fai-te-ment bien... Oui, mais pour combien de temps ? Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle avait dû oublier quelque chose, mais quoi ? C'est pourquoi elle redoublait de précautions, sombrant de plus en plus dans la paranoïa, si les choses continuaient comme cela elle allait bientôt avoir besoin de se détresser, que ce soit au lit avec un homme ou au milieu d'une pile de cadavres atrocement mutilés (Par ses soins, cela allait de soi !)[/align]

[[MJ] Urizen]

Test de discrétion

Déistra INI 9 + 1 car le paysan est absorbé dans sa comptabilité.

20 à 17= Échec, Déistra est repérée par le paysan et les deux gardes du bac.
16 à 11 = Échec, Déistra est repérée par le paysan.
10 à 0 = Réussite.

-> Lancé 19 = Échec, Déistra est repérée par le paysan et les deux gardes du bac.

Déistra s'élança du sous-bois au moment où le paysan se baissa pour ramasser la poignée de pistoles.

-"Crééééénon! La canaille d'brigande ! t'essayerait d'me chaparder mes pom' d'ter' la vilaine ?!"-

Le fermier l'avait remarqué alors qu'elle était entrain de soulever la bâche de son chariot...les deux gardes du bac également, semblait-il, car ils se précipitaient dans leur direction en gesticulant.

[Déistra]

[align=]Il semblerait que la Cultiste soit face à une sorte de conspiration divine, menée par respectivement Nurgle et Shayla, car cet idiot de paysan ET les deux toasts, euuuuuh gardes, avaient eus la charmante attention de s'apercevoir de sa présence... Elle n'eut pas le temps de réfléchir, soit elle prenait ses jambes à son coup et filait d'ici le plus vite possible, soit ces trois gusses l'attrapaient pour faire un joli feu de joie dont elle serait l'invitée principale...

Elle allait donc leur offrir une superbe vue de sa croupe à grande vitesse, quand une idée lui traversa l'esprit, une idée lumineuse ! Peut-être était ce que l'on appelait l'illumination ? Toujours est-il qu'au lieu de chercher à s'enfuir, elle s'assied brusquement, avant d'attendre ces charmants gardes le plus tranquillement du monde, tandis que le paysan vociférait dans une langue inconnue, d'ailleurs prise d'un accès de bonté elle lui jeta cinq autres pièces en lui disant :

Tient, et à ta place j'éviterais de parler du reste aux gardes, sinon ils serait fichus de te faire payer une taxe sur la capture de criminels, ou une autre bêtise de ce genre...

Puis elle s'absorba dans la contemplation de ses ongles, activité hautement intéressante si on voyait quelle concentration elle y mettait...

Bon, bah puisque la méthode subtile ne marche pas, autant utiliser la méthode bête et méchant, on veut atteindre l'autre bord ? Bah on va l'atteindre !

[/align]

[Siegfred Coeurnoir]

Siegfred, cachait entre les feuillages de la forêt ne bougea pas un instant lorsque Deistra contourna le chariot pour vérifier son contenue. Il attendait un signe d'elle, quelques choses pouvant lui montrait que la voie était libre mais un inconvénient survint. L'apprenti sorcier était sur le point de rejoindre la jeune femme lorsqu'il entendu la voix du vieux paysan. Là il s'arrêta net et tenta de faire le moins de bruit possible pour ne pas être découvert à son tour. Il ne mit pas longtemps avant d'entendre en plus des cris du vieux bonhomme d'autres bruits de pas venant apparemment des gardes qui étaient postés un peu plus loin derrière eux. Il réfléchit rapidement et fini par décider qu'il resterait cacher ici tant que personne ne le trouvait, si jamais la situation tournait mal pour Deistra, à ce moment et pas avant il allait intervenir.

C'est bien notre veine... Lâcha-t-il dans un soupir.

[[MJ] Urizen]

-" 'vec ça, j'peux mêm'pas achter une poul' ou de la semaill'...que non...-"

Le croquant guignait les pièces négligemment lancées à ses pieds puis les gardes qui se dirigeaient sur eux au pas de course - Déistra entendait déjà le cliquetis de leur équipement-. Le vieux renard savait que la gueuse essayait de franchir le fleuve Talabec et de ce fait, il entendait bien profiter de la situation pour lui extorquer quelques pistoles supplémentaires. Il avait d'ailleurs, dans d'autres situations similaires, eut l'occasion de pratiquer l'activité de passeur, activité qui, en ces temps de peste, était bien lucrative . Ses petits yeux retors et sans intelligence se plissèrent en un rictus goguenard, signifiant que de la réaction de Déistra, dépendait son sort. Les deux gardes du Taalbastion n'étaient plus qu'à une cinquantaine de mètres. Sans aucun doute, il la dénoncerait.

Siegfred, dissimulé dans les frondaisons, était prêt à intervenir.

[Déistra]

[align=]Faisant mine de soupirer avec regret, la cultiste porta la main à sa bourse, avant d'en extraire 10 autre pièces d'or, avant de dire d'un ton mutin :

Voilà, cette somme plus autant à l'arrivée, voire même plus si tu connaît un moyen de franchir le chemin du sorcier discrètement... Qu'en dit-tu ?

Elle laissa négligemment le paysan avoir une vue de l'intérieur de sa bourse, encore bien remplie malgré le régime forcé auquel elle venait de s'astreindre, ainsi qu'à son décolleté, qui constituait à son sens un argument bien meilleur que quelques piécettes, qui sait le vieux bois s'enflamme plus vite que le bois vert... Quitte à abréger la performance du paysan si elle s'avérait décevante. Elle espérait juste que Siegfred aurait la bonne idée de se diriger vers le bac pendant l'absence des gardes, une occasion pareille on ne la ratait pas...[/align]

[[MJ] Urizen]

Le paysan louchait entre la bourse et le décolleté prometteur de la Slaaneshi. Les gardes du Taalbastion étaient maintenant sur eux. Il s'empara avidement des pistoles que Déistra lui tendit...mais cela suffirait-il ? Le vieux roublard n'allait-il pas, une fois la somme empochée, la dénoncer aux gardes du bac ?

-"Hé vous deux ! Qu'est-ce qu'il se manigance ici?! -"

-"Z'en faites pas, m'ssieurs les gardes, c'est ma ptiote ! Cet' ptite' imbécile, elle f'sait pipi dans les bois ! J'suis désolé si ça a causé d'la suspicion !."-

Les gardes du Taalbastion passaient pour être les plus fiers parmi les unités militaires qui étaient responsables de la défense de Talabheim et la moue patibulaire de ces deux là ne présageait pas qu'ils seraient crédules de cette tromperie.

-"Dis, le paysan, tu nous prendrais pour de la bleusaille ?! Vide-donc les poches de ton froc !! Dépêche-toi ou tu seras rossé !!"-

Le paysan rechigna, mais bon gré mal gré, retourna ses poches. Les quinze pistoles roulèrent au sol.

-"Sale gueux puant, tu essayais de nous doubler ! Tu connais la punition pour ce genre de pratique, hein ?! Hahahaha !"-

Les deux gardes se fendirent d'un rire méchant. Alors que un inspectait le contenu du chariot, l'autre s'accroupit au sol pour ramasser les pièces et les glissa dans la bourse qu'il tira de l'intérieur de son uniforme

-"Pour cette fois, tu t'en tireras juste avec une bonne correction ! Hahahaha !

Le garde continua sur un ton plus grave et s'adressa à Déistra.

-"...à la nuit tombée, rends-toi à l'oratoire de Taal, là-bas, dans le sous-bois. Un passeur y sera posté...nous, on ne veut pas de problème....termina t-il avec un sourire malicieux.

Si les gardes du Taalbastion étaient tous aussi corrompus, eux qui en règle générale passaient pour être incorruptibles, le franchissement de la ceinture montagneuse du Taalbastion ne saurait peut-être pas aussi difficile et hasardeuse que les deux chaotiques l'avaient présagé.

[Déistra]

[align=]Déistra ne dit rien, ne laissa rien transparaître, mais fit mine de partir le long de la route, avant une fois hors de vue de retourner dans la forêt, prenant la direction du sanctuaire de Taal, ou quel qu'en soit le nom, après tout tout Dieu qui ne s'appelait pas Slaanesh ne l'intéressait pas ! Arrivée au lieu-dit, elle chercha du regard Siegfred, tout en faisant rapidement le tour de l'endroit, après tout quelque chose lui avait peut-être échappée lors de leur premier passage ici...

*Si arriver de l'autre côté était si facile, alors pourquoi les choses étaient si difficile jusque-là ? Quelque chose me dit que le Seigneur des plaisirs a fini par tourner son regard vers moi...*

Lorsque cette pensée lui traversa l'esprit, un long frisson la parcourut, et elle commença à réfléchir aux prochaines orgies qu'elle organiserait pour satisfaire son dieu, par égard aux jeunes lecteurs qui nous liraient ici, nous vous épargnerons une description complète... Mais disons juste que s'y trouvaient pèles-mêles du stupre exquis (beaucoup), des chaînes (A l'attention des esclaves qui y seraient "invités), ainsi qu'une multitude d'objets divers et variés, dont nous tairons le nom et l'aspect (Nous préciserons juste que leur usage n'est pas des plus agréables) Et c'est plongée dans ses rêveries dépravées que la cultiste continua machinalement sa fouille des lieux, cherchant un élément "suspect" qui pourrait indiquer un quelconque mensonge de la part des gardes...[/align]

[Siegfred Coeurnoir]

Siegfred ne bougea pas pendant toute la durée de la conversation entre Déistra, les deux gardes et le vieux paysan. Il se détendit quelques instants lorsque le viel homme essaya de tromper les gardes en fessant passer Deistra pour sa petite fille. Mais les deux gardes ne gobèrent pas son histoire. La situation devint tendu jusqu'au moment ou l'un des gardes indiqua à la jeune femme l'emplacement d'un oratoire dans les sous-bois pas bien loin de leur position actuelle. Une fois de plus, Siegfred se détendit, rassuré. Déistra partie rapidement mais le jeune homme resta quelques instants pour que les gardes et le paysan s'en retourne à leurs occupations. Quand cela fut fait, il se risqua hors de sa cachette et évalua la situation. Rapidement il suivit les trace de Déistra. Des traces de talons aiguilles étaient présents dans le sol, il ne serait pas difficile de la suivre...

A un moment les traces tournèrent soudainement à gauche vers le bois, les traces s'arrêtaient ici. Il plongea entre les arbres et continua tout droit. Il allait surement tomber sur la jeune femme,enfin, il espérait...

[[MJ] Urizen]

L’oratoire de Taal était vulgairement ce petit édifice circulaire construit à base de pierres sèches et recouvert d'un toit conique en chaume qui se trouvait dans l’étroite clairière où les deux sectateurs s'étaient postés afin d’inspecter les environ et d’élaborer un moyen de franchir le fleuve Talabec. Un rapide nouvel examen des lieux ne révéla rien de plus que ce qu’ils y avaient tantôt trouvé. Il ne leur restait « plus qu’à » patienter jusqu’à la tombée de la nuit. Selon le dire des gardes corrompus du Taalbastion, ici, un passeur, évidemment de mèche avec ces deux la, devait y attendre les candidats pour un passage clandestin du Talabec.

Ala fin d’une interminable journée, un homme à la corpulence moyenne, banal, au visage sec et fermé apparu…le passeur. Il sembla tout d’abord surpris par la présence des deux slaaneshis. Sans mot dire, il s’assit contre la base d’un arbre qui se trouvait à une dizaine de mètre d’eux. Il ne paraissait pas angoissé, cela semblait laisser penser que l’organisation était éprouvée. Il lui suffisait d’attendre les autres candidats au passage, ce qu’il faisait stoïquement. Au fur et à mesure des minutes, d’autres personnes rejoignirent l’oratoire. Ceux-là avaient l’air de paysans, ces autres de bourgeois sans problème…chacun devait avoir une raison de franchir le fleuve Talabec. Tous leur donnèrent son obole.

La nuit venait juste de tomber lorsqu’une lumière vacilla dans le crépuscule. Le passeur se redressa d’un bond et laconiquement, rompit le lourd silence qui jusque là accompagnait l’attente.

« C’est l’signal, vous z’allez jusqu'au bac sans vous z'arrêter », dit-il en repartant par où il était arrivé.

Le bac était déjà de ce côté du fleuve. Les deux mêmes gardes avec qui Siegfred et Déistra avaient eut à faire étaient toujours de faction. Détournant le regard vers l’autre rive, silencieux mais exhortant du geste à se dépêcher, ils s’assuraient de la réussite de l’opération. Rapidement ,tout le monde embarqua sur l’embarcation plate. Quelques minutes plus tard, le bac avait atteint le petit hameau endormi de Gründach. Le manœuvre du bac leur souffla de se disperser avant que la relève de la garde n’arrive. Tous disparurent dans l’épaisseur de la nuit, le long du fleuve, dans les champs ou les bois environnants. Les deux Slaaneshis étaient de l’autre côté !

Le Hameau de Gründach