[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[MJ] Bugman
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[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

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Le roi des chats écoute attentivement Franziska pendant toute sa longue, très longue tirade. Un véritable défilé d'expressions faciales commence alors. Il se gratte la barbe et fait les trente pas d’un air extrêmement pensif. Ensuite il ouvre la lettre. Il la parcourt en vitesse puis la lit encore une deuxième fois. Ses yeux sont froids comme l’eau matinale tout en restant brûlant. Bien que seulement deux-trois minutes se passent, il y a un semblant d’éternité qui s’écoule tellement que la tension dans l’air est palpable.

"Je suis… déçu. Très déçu. Mais pour ça, il faut que je t’explique plusieurs choses.

Cette visite, au-delà d’un vrai boulot nécessaire, était aussi un test. Un test de loyauté. La proposition de Abelhardt, elle visait à tester ta loyauté envers la bande. De ce que je lis, tu étais sacrément intéressée. Et pour qu’Abel dise ça, c’est que je ne peux pas te faire autant confiance que je le voudrais.

C’est dommage, très dommage, j’en attendais plus de toi.

Pour ce qui est de l’objet magique dont tu parles, je vais dire les choses clairement. Ses affaires sont les siennes, nos affaires sont les nôtres. Et j’ai beaucoup de mal à croire qu’il n’a pas pris de précaution. Ça doit avoir un lien avec l’attaque, il était probablement trop pressé pour avoir assuré une sécurité. La porte doit sûrement être fermée à clé habituellement. Je te parie que la porte à une épaisseur de plomb d’ailleurs.

Mais ça n’excuse pas le fait que tu fouilles chez-lui. Ça, c’est vraiment inacceptable. Je pense que la seule raison qui explique pourquoi il t’a laissé en vie, c’est par respect envers moi.

Puisque tu ne peux pas te tenir correctement, je vais devoir trouver quelqu’un d’autre pour ce genre de tâche de liaison. Cependant, il a noté un petit truc à la fin de la lettre. Ambitieuse, s’adapte très vite, très haut potentiel. Aaah Schmitz-Schmitz-Schmitz-Schmitz-Schmitz.

C’est pour ça que je l’adore, malgré tout il reste honnête."


En regardant autour d’elle, la sorcière remarque que toutes les oreilles sont dirigées vers eux. Toutes les activités ont été stoppées net, le camp à l’air de s’être figé dans le temps.


"Assez parlé de toi. Je sais que vous écoutez déjà les autres, ramenez-vous plus prêt j’ai horreur de me répéter."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les bandits s'installent autour d'eux en prenant des caisses, un tronc raccourci, un tabouret et autre pour s'assoir autour des deux pipelettes du camp.

"On a du très gros poisson ce mois-ci. Assez pour tenir tout l’hiver, si pas encore plus longtemps. Cette ordure de Vincencius veut toujours nous faire la peau, et pour ça une grosse opportunité pour y parvenir s’approche à grands pas. Des trafiquants d’armes vont passer par Lieske, donc ça signifie des nouvelles armes pour Vincencius d’accord ? On veut pas que ça arrive, ou notre travail sera beaucoup plus difficile.

Ils passeront par le vieux Egger, en direction de Talabheim. On va donc les intercepter sur le chemin.
Autre problème, les trafiquants d'armes sont souvent bien protégés et l’escorte très bien équipée. Donc pas d’assaut frontal possible.

On a trois jours pour se préparer. J’ai donc des idées.

On va les forcer à devoir s’arrêter sur le chemin pour la nuit. Des idées de comment procéder ?"


"Ouais, on a qu'à commencer par couper à moitié des arbres sur les flancs de la rivière, ensuite, le jour même, on les abat. Ça va beaucoup les ralentir si on en coupe assez. Un véritable barrage."

"Excellent, ça fera l’affaire. Une fois sur la rive, on pourra les prendre à l’assaut dans un terrain à notre avantage.

Et faudrait qu’on puisse les affaiblir autrement aussi, histoire de se simplifier encore plus le coup."


Toutes les têtes, qu’importe l’angle d’ailleurs, se tournent alors vers la sorcière.

"Des idées ?"
Test de Charisme (+0) : 12, échec de 3
Test d’Intelligence (-5, oui) de Scharzfeld : 1, réussite critique, il est chaud aujourd’hui.

Bon, il connait très bien Schmitz


Test de perception (+2) : 6, belle réussite. Tu remarques que presque tout le monde écoute avec forte attention.

Test d’Endurance (+1 seulement) : 11, échec de 2. Tu récupères 1d4 (2) PVs.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Il n'avait pas demandé un résumé détaillé de son affaire, elle l'avait bien compris, mais Franziska avait décidé de le lui donner quand même. Si Engelbert était pas content, il pouvait toujours aller se faire voir. Tandis que le chef des bandits lisait la lettre sans rien dire, la tension montait. L'anxiété de Franziska la prenait à la gorge, mais elle s'efforça de l'ignorer, de faire comme si tout allait bien. Elle bailla, s'étira les bras, puis pointa des yeux anthracites sur le chat en chef.

À l'explication d'Engelbert, elle se renfrogna, grimaçant de colère. Quoi ? Schmitz la considérait comme indigne de confiance parce que la première chose qu'elle avait faite en entendant sa proposition ç'avait été de le harceler de questions ? La première chose qu'elle avait demandé c'était quand même si Engelbert approuverait, et du reste elle avait cherché à comprendre pourquoi le contrebandier s'intéressait à elle. Qu'est-ce qu'elle aurait dû faire pour passer son test ? Refuser en bloc la proposition, directement, sans rien savoir ? Quelle idée ! Pourquoi aurait-elle fait ça ? Schmitz n'était-il pas supposé être son associé ?

Quoi qu'il en soit, la conclusion du test n'était pas tout à fait fausse. Effectivement, Franziska ne se considérait pas comme loyale à Engelbert plus que ça. Elle hésiterait à le trahir, bien sûr, et elle lui était redevable... mais franchement, il s'attendait à ce qu'elle soit fidèle à la bande avant tout ? C'était presque risible.

Mais aussi surprenante soit la chose, Franziska devait se concentrer sur la résolution d'un problème concret : survivre. D'un coup, les bandits autour d'elle ne devaient plus être perçus comme aussi protecteurs qu'avant. Si dans ces milieux on pouvait abattre sommairement une jeune fille pour avoir mis son nez dans des papiers, alors il ne faisait aucun doute qu'à la moindre bourde, les chats funestes se débarrasseraient d'elle maintenant qu'ils la savaient à ce point volage.

"Par la sarothamne ! Quelle idiote ! J'aurai dû ouvrir cette enveloppe et lire cette lettre. Quelle idiote ! La peste soit de mon incroyable distraction, et la peste soit de ce lamproderme de Schmitz !"

Elle secoua la tête, chassant ces pensées parasites. C'était pas comme ça qu'on se sortait de la mouise. Il lui fallait maintenant réfléchir à deux choses : l'une étant regagner la confiance des chats funestes, l'autre étant trouver un moyen de fuir cette bande de brigands et de se débrouiller sans eux. Pour l'un comme pour l'autre de ces objectifs, rien ne s'annonçait moins facile.

Elle soupira.

"Évidemment que j'étais intéressée, puisque je pensais que vous travailliez ensemble. Mais quand je lui ai posé la question il ne m'a pas répondu."

Quand Engelbert fit son annonce, Franziska l'écouta d'une oreille distraite, son âme trop frustrée pour réellement se tirer de sa torpeur. Une bataille s'annonçait, et il était dommage que ses plans pour la potion de soin n'aient pas abouti. Elle aurait pu en concocter plusieurs pour toute la bande.

Puis elle s'aperçut soudain qu'on prêtait une grande attention à sa personne. Elle était au centre du cercle de bandits venus écouter leur chef, et on se tourna vers elle dans l'attente d'une... idée ?

Quand elle eut saisi la situation, Franziska sentit ses yeux s'écarquiller sous son grand chapeau. En un instant, elle réalisa que l'idée qu'elle émettrait là maintenant, tout de suite, allait peut-être plus tard faire la différence entre la vie et la mort, entre la liberté et l'esclavage entre les griffes de Morr.

Mais avoir une idée, comme ça, maintenant, dans ce contexte, c'était compliqué.

Renfermant son esprit sur elle même pour ne pas voir la troupe qui l'observait, elle plongea son menton dans sa pèlerine et son intellect dans la recherche éperdue d'une idée "géniale". Une vague de panique la secouait. Que faire ? Comment trouver une idée ? Une idée qui surprendrait même des brigands experts en matière d'embuscades. Une idée pour affaiblir un groupe d'ennemis suffisamment pour que les bandits puissent attaquer avec confiance. Il fallait que cette idée la rende indispensable, que ça fasse d'elle le pivot irremplaçable sur lequel s'appuierait la victoire. En même temps, il ne fallait pas trop forcer, si son idée n'était pas la plus pertinente, elle serait simplement rejetée et ça serait un échec. Et puis il valait mieux que ce plan lui laisse une échappatoire, si les choses tournaient mal pour les chats funestes, qu'elle puisse éventuellement s'enfuir ou les trahir si les circonstances le rendaient nécessaire. Mais en même temps, il fallait prendre en compte que Schwarzfeld ne lui ferait plus autant confiance, il valait donc mieux donner l'illusion de se placer dans une position où la trahison ne serait pas possible.

Les pensées de Franziska étaient assaillies de toute part par ces considérations extérieures qui n'avaient de cesse de corrompre son cheminement intellectuel, de briser tout début de schéma, de tuer dans l'œuf chaque embryon d'idée. Quelque part dans les tréfonds de son cœur, la peur montait petit à petit, engloutissant tout sur son passage. Il fallait avoir une idée, mais elle s'en savait incapable.

Infiltrer le groupe des contrebandiers en amont pour saper leur formation de l'intérieur ? Mauvais plan. Engelbert verrait immédiatement la possibilité qu'elle les trahisse au profit des trafiquants d'armes. Les perturber avec de la magie ? Franziska ne connaissait pas encore de sorts suffisamment efficaces pour changer à eux seuls le cours d'une bataille. Les empoisonner ? Trop difficile, comment pourrait-elle leur administrer le poison quand bien même elle serait capable d'en fabriquer des quantités suffisantes ? Donner des potions fortifiantes aux brigands pour les rendre plus efficaces au combat ? Trop simple, ça n'impressionnerait pas les brigands, si encore elle arrivait à faire des quantités suffisantes de potion magique. Ça serait sa solution de secours, mais il lui fallait absolument une idée à même d'impressionner son auditoire, quelque chose d'original, de surprenant...

Et c'était peine perdue. Raisonner de la sorte ne marcherait pas, elle le savait bien, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Au fond, qu'importe que son plan soit réellement le plus efficace, du moment qu'il faisait remonter l'estime que lui porteraient les chats. Comment faire ? Elle essaya d'inhiber ses pensées parasites qui lui soufflaient les raisons de renoncer à chaque plan. Dans la poursuite d'une idée, il fallait commencer par énumérer toutes les suggestions sans rien rejeter, puis ensuite seulement les trier.

D'abord, elle récapitula la situation. Les bandits étaient sur la rivière. Ils allaient à Lieske. Vincencius les attendait-il ? Avaient-ils déjà un accord entre eux ? Impossible à dire.

Les bandits voulaient les forcer à passer la nuit sur la terre ferme pour pouvoir leur tendre une embuscade. Naturellement, c'était leur façon de faire. Ils allaient abattre des arbres pour les forcer à s'arrêter. Bon.

Quelle place pouvait avoir une sorcière dans ce plan ? À sa grande surprise, la première image qui vint à l'esprit de Franziska, c'était celle des magister des collèges. En fait, la question qui se formula en elle fut :

"Comment ferait un sorcier impérial dans cette situation ?"

Cette pensée était presque insupportable, mais elle ne la chassa pas. Vraiment, que ferait un sorcier impérial ? Il lui fallait réfléchir de manière tactique, militaire. Même si elle n'était qu'une jeune fille plutôt détachée, elle avait tout de même une vague idée de comment fonctionnaient mentalement ces sorciers qui travaillent directement avec les autorités et avec l'armée impériale. Il lui fallait se mettre à leur place. Comment ferait un sorcier, et plus précisément un sorcier d'Ulgu accompagné d'une troupe d'hommes en armes pour arrêter un groupe d'ennemis plus nombreux ?

Quelle approche aurait préconisé son ancien maitre ? Il fallait bien y songer. Franziska lui vouait une haine indescriptible, mais, il y avait peut-être quelque chose à tirer de cet être détestable. Il avait sans doute déjà été dans ce genre de situation, à devoir offrir la victoire à un groupe de soldats face à des ennemis plus nombreux, et s'en était sorti. Ou alors, d'autres sorciers au collège avaient forcément été dans des situations similaires.

Franziska voyait son maitre comme un homme cynique et brutal, qui aimait par dessus tout manipuler pour obtenir ce qu'il désirait des autres, mais qui n'hésitai jamais à recourir à la force et à l'intimidation quand on ne faisait pas immédiatement ce qu'il voulait. Si cette engeance était à la place de Franziska et si les bandits étaient des impériaux, alors que ferait-il ? Quel serait son procédé ?

Et avec cette question, l'idée tant désirée apparut à Franziska, comme une illumination. En fait, c'était presque trop simple. Il n'y avait rien de fondamentalement impressionnant dans cette idée, mais aux yeux de Franziska, c'était la bonne.

Elle leva des yeux blêmes vers Engelbert qu'elle dévisagea vaguement. Il était grand, quoi que pas tout à fait assez large. Il avait une cotte maille pas très voyante, mais une cotte de mailles tout de même, et une épée. L'arc aussi irait très bien. Le reste, s'arrangerait.

"Hmm, et si on arrivait à passer pour des miliciens ?"

Au fond, qu'est-ce qui faisait la différence entre les miliciens et les brigands ? Les miliciens étaient en moyenne plus jeunes, de ce qu'elle avait vu. À part ça, l'équipement des miliciens était peut-être un peu plus reluisant, et encore.

Franziska se redressa, et, la tête légèrement penchée en arrière, elle prit un air sûre d'elle.

"Enfin vous savez, j'ai une idée qui me vient parce que... voyez vous, fut un temps j'ai un peu étudié la langue et la culture elfique. Rien qu'un peu, et les elfes ont un proverbe..."

Elle remua légèrement ses mains, faisant comme si ces gestes n'étaient là que pour accompagner ses paroles, mais en vérité, elle s'en servait pour se concentrer sur les vents de magie, et essayer de les capter. Franziska en avait effectivement plus qu'assez que chacun de ses mots soit perdu en ne provoquant jamais la réaction voulue chez les gens, alors elle faisait ce qu'elle aurait déjà dû faire depuis bien longtemps.


"Ud tsah eid Gnunffoh run fua hcim tzteseg

Eid Gnunffoh tbrits thcin znag tzteluz

Driw eis hcod nov Tätivian tzteseb

Hci egas sawte, ud tsbualg se rim dnilb

Liew riw ettenrepus Nehcsnem dnis

Tztej röh rim uz niem Dnik"



Elle laissa passer quelques secondes, à la fois pour s'assurer que l'effet rhétorique de sa soi-disant citation elfique fasse effet, et, surtout, pour vérifier si le sort avait fonctionné. Dans tous les cas, elle poursuivit comme si de rien n'était.

"C'est un peu difficile de traduire les locutions elfiques, mais en gros ce que ça dit c'est : attaque là où l'ennemi n'est pas, et sois là où l'ennemi ne peut pas t'atteindre. Ce n'est pas à prendre littéralement, évidemment, mais ça m'a donné une idée.
Plutôt que de directement se battre - parce que si ils voient des troncs d'arbres sur la rivière, ils se douteront qu'on leur tend et piège et ils seront parés pour une embuscade - utilisons l'intimidation. Ce que je propose, c'est de les bloquer, puis de les encercler en faisant croire qu'on est plus nombreux que ce qu'on est vraiment, et de faire croire qu'on est les hommes de Vincencius. Engelbert a à peu près le bon profil, et je pourrais éventuellement lui teindre les cheveux et la barbe pour qu'il ressemble vraiment au capitaine, si nécessaire. Et encore, nos contrebandiers ne l'ont peut-être jamais vu et ne savent pas exactement à quoi il ressemble. De nuit, et dans les bois, ils auront bien du mal à distinguer les détails de toute manière.

Ce qui ne me plait pas avec l'idée d'une embuscade nocturne, c'est qu'ils s'y attendront forcément si on a bloqué la rivière avant. Là, on les intimide en faisant croire que la milice de Vincencius est venue les bloquer avant qu'ils n'atteignent le village. Et plutôt que de directement les attaquer, on fait pression sur eux, comme le ferait Vincencius. On leur dit : « Bon, vous êtes encerclés par la milice, et on a entendu dire que vous aviez des armes qui nous intéressent, alors ce qu’on vous propose c’est que vous nous vendez toutes ces armes à notre prix, tout de suite, et vous pourrez repartir. Sinon, et bien au nom de la loi on vous fait tous pendre, et on confisque toute la marchandise. » Si ils prétendent qu'ils avaient déjà un accord avec Vincencius, on justifie le changement de programme en disant que des inspecteurs venus de Talabheim vont passer par le village, et que tant qu'à faire le capitaine veut pas d'eux à Lieske. On peut négocier, mais si ça marche, on les prive de leur cargaison, quitte à leur filer une somme ridicule en échange juste pour la forme, et une fois à Lieske ils n'auront plus rien à vendre, si encore 'ils passent par Lieske. Soit ils refusent, auquel cas on attaque, mais comme on aura fait croire qu'on est plus nombreux, leur moral en sera déjà fortement endommagé, d'autant qu'ils n'auront certainement pas peur de se battre contre des bandits des forêts, mais s'ils croient déclarer la guerre à toute la milice de la région, ils paniqueront. L'avantage psychologique me parait encore meilleur qu'un banal avantage de surprise, qui, je le répète, me parait douteux. Ils s'attendront à voir débouler des bandits dans les bois la nuit, mais ils ne s'attendront pas à être menacés par toute la milice de la région."


Elle écarta les bras pour conclure sa présentation.

"Pour augmenter nos chances, je pourrais synthétiser quelques poisons à mettre sur vos flèches, mais je pense que le plus important à faire pendant ces trois jours, c'est prévoir le déguisement. Y a pas forcément grand chose à faire, faut surtout avoir des hommes capables de se tenir en rang comme des militaires, et je proposerai bien de nous procurer plus de vêtements neufs, aux couleurs du Talabecland. On peut même créer l'illusion en plaçant des vêtements ou des pièces d'armures sur certains arbres autour de l'endroit où on les encerclera, pour que dans l'obscurité ils croient qu'on est plus nombreux que ce qu'on est vraiment."


Puis elle s'adressa à tous les bandits en même temps et demanda :

"Dites moi ce que vous en pensez. L'embuscade prévisible ou la ruse qui pourrait nous permettre même de gagner sans combattre ?"

Pour elle, le génie dans cette idée, c'était de leur donner une chance de gagner sans effusions de sang. Même avec des adversaires affaiblis, ils risquaient de se retrouver face à des combattants plus nombreux. Quelle que soit l'issue du combat, des bandits y laisseraient leur peau. Forcément. Du moins s'il y avait un combat. Mais elle, elle proposait un moyen de faire en sorte qu'il n'y ai pas de morts dans aucun des deux camps, et ça, c'était une idée qui la rassurait. Bien entendu, il n'était pas certain que les bandits des chats funestes soient pourvus d'une once d'humanité et en aient quelque chose à faire de passer à côté de l'occasion de tuer des gens. Mais...

"Si on attaque directement un ennemi qui s'attend à être attaqué, on aura forcément des morts et des blessés, et aucun d'entre vous n'a envie d'être du nombre de ceux là. Par contre, avec de l'intimidation, on peut gagner le gros lot, écarter le danger, et ce sans perdre un seul homme. C'est comme ça que je le vois. Et si ça ne marche pas, l'avantage psychologique compensera l'absence d'effet de surprise. C'est aussi simple que ça."
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"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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* * *

Retnu ned Nresärg

Erhän hci hcim nov Tiehleknud

Eleiv Egat nohcs

Nesseseb dnu solthcruf

Enielk Tlew

Eid hci netsatre nnak

Hcod se tgeis

Renej Liet ni rim

Red hcim remmi retiew theiz

Geiz rim ned Gew hcan netnu

Hci essah ned Gat

Hci essah sad Thcil

Geiz rim ned Gew sni Elknud

Ow Tiekmasnie thcsrreh

Niek Legeips rüf niem Thciseg


* * *

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[MJ] Bugman
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[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant-MJ Rovk
Tous écoutent attentivement la sorcière, réfléchissant dans leur coin à de potentielles méthodes encore exclues de la discussion. Et après que cette longue explication se termine enfin, le vieil homme qui semble être le chirurgien-barbier tousse un bon coup.

L’idée de se déguiser me paraît intéressante, mais pas pour les mêmes raisons que tu as évoqué. Se faire passer pour la milice implique un risque énorme, c’est que ce n’est pas crédible dans le contexte. Qu’est-ce que foutent des miliciens au beau milieu de la nuit loin de leur village ? Nan, pour ça il faudrait autre chose. À la place, je propose autre chose.

On se déguise en milicien, et on lance l’attaque sans s’annoncer. Ainsi, même s' il y en a qui s’échappent, ils vont croire qu’on les a pris pour des brigands. Et ainsi ils éviteront les forces de l’ordre locales quoi qu’il en coûte. On rejette la faute sur l’autre en somme.

Scharzfeld lève la main et l’autre se tait immédiatement.

Très bonne idée, on va exploiter ça. Mais aussi, il faut qu’on t’explique un truc d’expertise dans le domaine, Franziska.

Tu sais pourquoi on attaque de nuit ? Moi je vais te dire pourquoi, c’est pas pour la surprise, non ça s’est encore un détail mineur comparé au reste. On attaque la nuit car les ténèbres sont nos meilleurs alliés. Quand tu es dans la lumière, tu vois ce qui dans la lumière mais pas ce qui est dans le noir. Tandis que quand tu es dans les ombres, tu vois ce qui est dans la lumière, ainsi que ce qui est dans les ténèbres.

Ainsi, ce qui est dans la lumière le jour est très puissant, car il voit presque tout. Mais la nuit, ceux qui vivent dans celle-ci sont très exposés car ils ne voient rien de ce qui les entoure. Mais nous on les voit bien, très bien.

C’est pour ça qu’on bosse surtout la nuit. Aussi, les arbres ne sont pas là pour stopper mais ralentir, il risque déjà d’en avoir un certain nombre car la voie est mal entretenue. Ce qui explique la rareté des bateaux qui passent par là, sauf ceux qui ont quelque chose à cacher bien sûr…

Aussi, ne t’y méprends pas, ils savent qu’ils vont être attaqués, c’est leur boulot. Ils ne savent juste pas quand ni où, mais ils le savent ces mercenaires. Leur travail c’est de tenir face aux saloperies communes qui viendront les harceler tels que des gobelins, homme-bêtes, maraudeurs, collecteurs d'impôts… bref, t’as compris.


Pour récapituler le tout, car ça devient complexe. On les ralentit en coupant des arbres et on se déguise en milicien au cas où. On attend qu’ils mettent pied à terre pour la nuit. On applique la méthode Nordlandaise.

Ça, bien sûr, c’est si on veut récupérer à tout prix les armes. On pourrait aussi foutre le feu au bateau. Plus simple, plus facile, mais moins lucratif.

Dans tous les cas, même s’ils essayent de s’enfuir par bateau ce sera pratique.

On va faire ça, on maintient le plan.

Andred, Gereke et Nikusch vous vous occupez de préparer les arbres et d’être nos éclaireurs sur place. Fridericus et Lothar, vous êtes gardiens de camps, donc vous vous démerdez pour toute la logistique de camp.

Tandis que toi Franziska.. Toi et Ortolf vous me faites ces déguisements, ça va aller vite normalement. Je veux aussi que tu me fasses soit de la poudre incendiaire, soit du poison. Ortolf va t’assister dans tous tes besoins, vu qu’il est très expérimenté dans presque tout vu son âge, trente-trois hivers c’est pas rien, ça te facilitera le travail je pense.


Ainsi, le vieil homme s’appelle Ortolf. Ridé, recouvert de cicatrices, on devine qu’il est non seulement vétéran de guerre, mais en plus qu’il est très diversifié dans ses compétences.

Vous avez vos ordres, vous commencez demain.

La semaine semble bien plus remplie que prévu. Un peu d’épice dans cette vie forestière très monotone. Car oui, la plupart du temps, on s’ennuie comme un rat mort.
Jet de MAG pour lancer le sort Charisme Surnaturel : 2, réussite automatique. Premier sort de l’aventure ! Je te laisse le soin de t’amuser à décrire le ressenti ^^

Test d’intelligence collective des bandits : 1, réussite critique, bordel ils sont vraiment spécialisé dans le domaine :mrgreen:
Test de Char de Franziska (+2 et +1) : 9, réussite de 3 degrés. Ils trouvent certains points de ton idée intéressants qu’ils retiennent.

Tu as donc trois jours de libre.
Ce qui signifie donc… 9 activités différentes !

Je vais re-préparer la liste.

- Récolte d’Ingrédients/ressources
- Progresser dans des expériences magiques/s'entraîner à la magie.
- Faire des potions

- Préparer les éléments des déguisements

Tu choisis de les faire dans quel ordre, si tu as la moindre question, je suis toujours disponible.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Face aux raisonnements des brigands, Franziska serra en même temps les poings et les dents, baissant légèrement les yeux comme si elle ne devait pas laisser quelque chose déborder hors de son visage.
Elle avait pourtant correctement exposé son plan, et son sort avait fonctionné. Fussent les brigands un brin moins intelligents, elle aurait réussi à les convaincre sans aucune équivoque. Les yeux de Franziska glissèrent dans leurs orbites pour couler son regard sur le bandit qui prenait la parole. Puis elle écouta en silence Engelbert lui faire un exposé, comme à une gamine, pour soi disant expliquer pourquoi l’obscurité était leur alliée. Ces bandits étaient des pleutres, mais surtout… surtout…


L’esprit de Franziska se contorsionnait, une ombre titanesque se divisait et se brisait en elle, hurlante de frustration. Tout son plan…


« Car oui ! Le plan ! Il était si bien ficelé. Je convainc les chats funestes de suivre mon plan. Ils se déguisent en miliciens et se préparent à créer des leurres et encercler les contrebandiers. Je fais mine de m’impliquer, demandant autant de détails que possible sur nos ennemis, leur nombre, d’où ils viennent etc. Les bandits s’occupent des préparatifs. Pendant ce temps, je me charge de "récolter des ingrédients". J’en profite pour leur fausser discrètement compagnie. Je m’assure de ne pas être suivie, quitte à utiliser un peu de magie pour en être certaine… Je rejoins les contrebandiers, je me présente à eux sous une fausse identité de… disons, ‘receleuse d’informations’, oui… je prétends être une informatrice venue de Talabheim. J’ai été embauchée par un de leurs contacts, mais étant donné mon métier, on ne m’a donné aucune information sur le commerce, et je ne connais même pas l’identité de mon employeur, tout ce que je sais c’est qu’on m’a envoyé les aider et espionner sur le trajet qu’ils allaient suivre. Je les informe que j’ai infiltré des groupes locaux, je leur parle d’Abelhardt Schmitz et des chats funestes et leur révèle toute la stratégie des faux gardes. Le moment venu, les chats encerclent les contrebandiers et Engelbert s’avance, déguisé en Vincencius pour parlementer… il se fait aussitôt abattre, les chats funestes sont pris par surprise et exterminés… puis j’encourage les contrebandiers à passer par Lieske et à passer un arrangement avec Vincencius en leur expliquant bien qu’Abelhardt est un danger pour eux. On arrive à Lieske, on vend des armes à Vincencius, et en échange il ferme les yeux pendant qu’on fait une descente chez Schmitz… on le tue, ou en tout cas on le met hors d’état de nuire… j’en profite pour fouiller ses affaires et… si possible… subtiliser sa relique. Puis, en fonction de si les contrebandiers sont toujours dignes de confiance, soit je les informe que Schmitz a lui même des contacts à Talabheim et qu’il a dit devant moi que ses contacts tueraient tous les concurrents, ce qui me permettrait du coup de faire le trajet jusqu’à Talabheim avec eux et de partir sur une bonne relation en les aidant à éviter l’embuscade… soit, si je veux en rester là de la collaboration, je ne leur dit rien et je repars sur mes chemins. À moi la liberté. J’adorerai voir Talabheim, et ça serait le plan parfait de se poser dans une ville bénie de Taal juste avant l’hiver. Oui, un plan… un plan...

Les chats funestes purent voir Franziska secouer la tête, puis se poser une main sur la tempe.

"Bon, bon, très bien. C'est vous les experts. Je vais faire tout mon possible. La poudre inflammable ne devrait pas être un problème."

La première étape avait échoué et… il lui semblait bien qu’elle ne trouverait pas de meilleur moyen de se rattacher au projet de base. Les chats funestes étaient trop malins et ne lui faisaient déjà plus confiance. Dans cette situation, c’est elle qui risquait le plus de se retrouver avec la gorge tranchée et jetée dans l’Egger. Elle voulut vraiment réfléchir, férocement, à un autre moyen de rendre son plan viable, mais non, les chats funestes refuseraient de s’exposer sur ses conseils, et sans ce net avantage, collaborer avec les contrebandiers passait du compliqué à l’impossible. Sa vengeance contre Abelhardt ne serait pas pour tout de suite. Mais pour autant, bien qu’elle se soit résignée à marcher dans le plan d’Engelbert à contrecœur, elle ne cessait pas pour autant d’avoir peur.

Franziska avait commis une très grave erreur, c’était un fait. Désormais, le simple fait de travailler avec les chats funeste était une prise de risque. Ça l’avait toujours été d’un certain point de vue, mais maintenant, Franziska avait le sentiment que ça n’était plus qu’une question de temps. Elle pouvait bien faire des efforts pour essayer de regagner la confiance du chat en chef, ça ne suffirait pas à changer le nouvel état des choses : les brigands, et Schmitz, savaient.

Ils avaient maintenant connaissance de tous les travers de Franziska. On pouvait presque en venir à croire que même le fait que Schmitz ait laissé cette fameuse porte ouverte… ça faisait partie du test. On avait piégée Franziska comme une souris, et elle avait révélé à ses associés absolument tous ses défauts, toutes ses faiblesses, et tous ses vices. Se voiler la face maintenant eut été hypocrite, pire, dangereux !

Franziska pointa un regard dépité vers Engelbert, affectant la mine de l’enfant qu’on a remis à sa place en lui expliquant son erreur. Pourtant son idée ne lui semblait pas si absurde. Les gardes avaient toutes les raisons de vouloir traiter avec les contrebandiers loin de leur village, puisque ce genre de commerce restait illégal, et en plus il paraissait plausible que Vincencius négocie avec les contrebandiers tout en les menaçant. Engelbert avait-il autre chose derrière la tête ? Soupçonnait-il déjà que cette proposition de Franziska puisse être un piège ? Avait-il déjà des soupçons sur la sorcière ? Non… peut-être pas… mais il ne fallait pas exclure la possibilité. Peut-être ne la gardait-il en vie que dans la mesure où elle pouvait lui servir d’atout. La garder pour lui, comme un outil, un outil méprisé mais un outil utile. N’était-ce pas ce que l’Empire faisait avec tous les mages ? N’était-ce pas ce que tous les hommes faisaient avec les femmes ?

Franziska se gratta la tête sous son chapeau. Elle sentait que ses pensées commençaient à devenir embêtantes plus qu’autre chose. Il fallait garder l’esprit aussi clair que possible. Pour ce faire, elle submergea ses sentiments par un raz de marée de pensées logiques. Par exemple, il lui fallait songer à sa fameuse poudre… c’était un peu une base en alchimie, cela ne faisait-il pas des siècles, sinon des millénaires que les humains savaient faire bruler du souffre et du charbon ? Il fallait juste mélanger les deux correctement, faire le processus avec suffisamment de minutie pour éviter qu’il vous explose à la figure, et l’affaire était dans le sac.

* * *
* * *

Dès les premières lueurs du matin, Franziska prit son chaudron, son bâton, et se rendit d’abord jusqu’à l’endroit où elle avait dessiné la veille son fameux symbole à huit branches dans le sol. Elle s’assura qu’il était toujours présent et refit même les sillons dans le sol s’il était besoin. Puis elle se mit sans ambage à suivre le chemin pointé par la flèche du vent d’Aqshy. La silhouette noiraude de la sorcière vadrouilla quelques heures dans la clarté diffuse du matin, jusqu’à parvenir à trouver des rochers intéressants. Elle eut un sourire satisfait. Des dépôts jaunes, du soufre, étaient visibles par endroits. Il n’était pas besoin d’en extraire des quantités industrielles, mais Franziska nota mentalement la position du lieu.

Avant la fin de la matinée, Franziska avait réuni sans peine ses principaux ingrédients. Pour limiter les risques, elle s’était installée près du ruisseau. Elle fit un petit feu sur lequel elle mit son chaudron, avec dedans un peu de bois sec. Elle voulait faire du charbon, alors après avoir chauffé le récipient elle mit le feu au bois et plaça le couvercle dessus. Juste à côté, avec des outils plus ou moins improvisés, elle entama de réduire son soufre en poudre.

Balthasar Gelt venait flâner près d’elle pendant son travail, tournant dangereusement autour du chaudron qui chauffait de plus en plus fort. Franziska essayait de garder un œil sur le félin, et de lancer de temps à autre des regards vers le chaudron. En même temps, son esprit se laissait distraire par d’autres pensées. La fabrication d’un produit bêtement inflammable lui paraissait manquer presque de composante ésotérique. Le soufre était un élément alchimique bien connu, qui s’il était impressionnant, n’avait pas grand-chose de mystérieux ou d’occulte. Franziska avait au fond d’elle le vague sentiment d’accomplir une sorte de travail industriel, comme un alchimiste plat et sans imagination. Elle s’en désolait quelque part, avec le vague sentiment que cette tâche était indigne d’elle. Pis, qu’elle offensait quelque esprit supérieur quelque part et…

Mais…

Son regard retourna vers le chaudron, un bruit étrange, presque imperceptible lui ayant fait perdre sa concentration, puis ses yeux s’écarquillèrent.

Elle avait refermé le couvercle, sans penser à laisser d’ouverture pour expulser la fumée.

En hâte, prenant un pli de sa robe pour protéger sa main, elle essaya de faire glisser le couvercle du chaudron. Son mouvement fut maladroit, sa main lui brûla, elle recula en glissant dans l’herbe humide tandis qu’un panache de fumée ardente où voletaient des braises jaillissait du chaudron. Tout comme une addition mathématique, le raisonnement logique se fit dans la tête de Franziska. Elle ne songea même pas à ce qu’elle pouvait faire pour rattraper les choses, elle ne songea qu’au danger immédiat. Et elle eut raison. Le soufre était trop proche du chaudron de bois ardent, et les braises mirent feu à son précieux cristal jaune. Dès la première étincelle et le premier embryon de flamme qui vint de suite mordre sa robe, Franziska ne réfléchit pas. Avec un cri de frayeur, elle ramassa sa robe, saisit d’un geste brusque le chat qui trainait beaucoup trop près de l’expérience et qui ne comprenait encore rien au phénomène, puis, en un mouvement rendu monstrueusement preste par l’adrénaline, la sorcière sauta à pieds joints dans le ruisseau.

Tous ses composants venaient d’entrer en contact, et de prendre feu. Une flamme de soufre à la splendeur dantesque, aussi magnifique que terrifiante s’éleva soudain en un volute légèrement bleuté avant de rougeoyer et de tout consumer. Franziska, son chat sous un bras, se bouchant le nez d’une main, avait plongé entièrement dans l’eau. Elle n’en ressortit qu’une dizaine de secondes après, dépitée, grimaçante, et avec un bon nombre de griffures de chat à rajouter à son compte.

Si les bandits avaient peut-être été inquiets aux premières lueurs de flammèches dévorantes, leur inquiétude fut dissipée par le ridicule de Franziska dans sa mauvaise fortune. Elle poussa quelques jurons, réprimanda Balthasar Gelt comme si tout était de sa faute, et déplora la perte de tous ses ingrédients. Aussi bien le temps que l’envie de reprendre la même tâche manquant à la sorcière, elle décida d’occuper ce qui lui restait de sa journée à l’autre mission qu’on lui avait confiée : la confection de déguisements. Malheureusement, peut-être à cause de sa mauvaise humeur ou bien de son désintérêt pour la question, Franziska ne fit pas grand-chose et finalement retourna se coucher ce soir là avec tant de frustration qu’elle en passa une très mauvaise nuit.

* * *
* * *

Le deuxième jour, à son réveil, Franziska s’agita mollement avant de faire le tour du campement en baillant pour réveiller ses jambes. Un regard morne, gris et vide bascula sur tout l’alentour. Elle finit par s’arrêter, prostrée au milieu du campement, les mains sur les hanches, et dubitative. Les yeux fixés sur l’air brumeux de la forêt, elle s’étudia mentalement, et réalisa avec surprise qu’elle n’avait aucune envie de vagabonder par les bois aujourd’hui. C’était curieux. Ça ne lui arrivait pas souvent. Si peu souvent qu’elle en fut personnellement frappée. Mais là, son corps et son esprit d’un commun accord disaient non. L’expérience de la veille l’avait démotivée de ses habituels crapahutages et même de ses décoctions. Non, aujourd’hui n’était vraiment pas le jour. Quelque chose en elle, quelque chose dans l’air, quelque esprit malicieux ou une de ces ombres qui hantaient sa psyché… quelque chose quelque part avait décidé qu’aujourd’hui elle ferait le moins de déplacement possible et ne prendrait pas plus de risques.

Mais la sorcière ne pouvait pas pour autant se tourner les pouces, alors pour rentabiliser son temps, elle alla trouver Ortolf, et ensemble, ils se mirent à l’ouvrage sur les costumes, progressant de manière assez satisfaisante dans la matinée. Petit à petit, Franziska profita du travail pour discuter avec le vieux brigand. En fait, elle était curieuse, comme toujours, et il lui avait semblé comprendre qu’Ortolf s’y connaissait au moins un peu en premiers soins. Franziska se laissa bientôt distraire de son ouvrage en cherchant à faire parler le bandit. Elle avait soudain soif de ce savoir, tant que tout le reste devenait secondaire pour elle. Après avoir passé la majeure partie de la journée sur les costumes, Franziska s’arrangea pour faire une pause et faire en sorte qu’Ortolf lui en explique plus.

Elle se souvenait trop bien de ce moment dans le village de Lieske où elle était tombée sur un cadavre d’homme bête et n’avait pas su quoi en faire. Malgré tous les événements marquants voire traumatisants des derniers jours, ce simple détail avait marqué puissamment l’esprit de la sorcière. Être face à des matériaux potentiels et ne pas pouvoir les récolter, devoir s’avouer vaincue à cause de sa propre ignorance et de son dégoût primal… il semblait à Franziska qu’elle avait cette nuit là fait preuve d’une immense faiblesse. C’était précisément le genre de chose qui marquaient l’esprit de la sorcière. Pour elle, rater une occasion, faire preuve de faiblesse et échouer à quelque chose qu’elle aurait pu faire, surtout quand ça consistait en une étude scientifique, constituait une sorte de traumatisme. Son cerveau lui rappelait à intervalle régulier tous les événements de cette sorte qui parsemaient son passé, et ne les laissait s’effacer qu’une fois qu’elle aurait identifié le problème à la source et qu’elle l’aurait réglé. C’était aussi un peu un mécanisme de survie pour Franziska Schrei. Tout ce qui avait pu par le passé révéler une faiblesse de sa personne était un danger qu’il valait mieux écarter une bonne fois pour toute. Elle avait trop d’ennemis pour leur laisser la moindre faille à exploiter.

Bien sûr, elle amena plus subtilement la conversation avec Ortolf. Lui demandant d’abord des conseils sur la manière de traiter sa propre blessure à la tête, puis le questionnant petit à petit sur comment il avait acquis son savoir, jusqu’à ce qu’au final, à la fin du second jour, Franziska et Ortolf aient totalement délaissés les costumes, pas encore terminés, pour que la sorcière boive les paroles du brigand.




Ce soir là, sachant qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps avant le jour de l’embuscade. Franziska s’agita seule. En fait, elle se sentait soudainement bien plus excitée, peut-être de ne pas avoir eu beaucoup d’activité physique ce jour là. Elle devait aller se coucher, mais avant, elle décida de flâner quelques minutes entre les arbres. Elle respira l’air glaçant du bois nocturne et admira d’un œil candide le vol de quelques chauve-souris. Puis l’idée lui vint spontanément. Elle s’en retourna vers son étoile à huit branches tracée dans le sol, et se tint là, prostrée dans l’admiration des lunes. Puis, doucement, pas à pas, elle fit le tour du cercle, faisant pour chaque symbole un pas et une mention du nom de la déesse. Ce faisant, elle fit le tri dans son esprit, et il lui sembla identifier la source d’un poids colossal qui pesait sur ses épaules. Elle ferma les yeux et, dans un souffle presque inaudible, récita une prière.


« Au cœur de la nuit, j’appelle ton regard,
Ta sorcière solitaire sur un carrefour s’égare
En proie au doute, écrasée par la peur,
Tremblante dans l’état qui précède la torpeur
La nuit m’éclaire mais mon esprit est sombre
Ta force est mon repère, déesse des ombres

Ô Écate, libère ta fille de la frayeur
Permet moi de démontrer ma valeur
Ôte cette étreinte qui pèse sur moi
Et alors, déesse, je ne te décevrai pas. »



* * *
* * *


La nuit de Franziska fut meublée par quelques rêves. Au début elle se trouvait délicieusement blottie en boule contre le sein d’une femme, une mère, pas sa mère. C’était une sensation étrange pour elle, pas du tout désagréable. Son esprit dans les brumes oniriques ne parvint pas à noter un quelconque détail de l’aspect ou du visage de la femme, mais il remarqua que son ventre était plat. Franziska se souvenait que sa mère était toujours enceinte toutes les rares fois où elles avaient partagé un câlin. Là, cette absence la rassurait, la mettait à l’aise…

Puis, délicatement, elle fut déposée au sol. Elle ne tenait pas sur ses jambes alors elle se retrouva à moitié allongée. Elle redressa le haut de son corps en se servant de ses bras, et jeta péniblement un regard sur les environs. Elle ne vit rien. Elle se remit sur ses jambes, aussi molles que de la soie, et tituba en essayant de les faire tenir. Le sol bougeait aussi, ce qui ne facilitait pas les choses.

Puis d’un coup, le paysage blanc devint noir, et une fumée plus sombre que la nuit envahit tout autour d’elle en l’espace de quelques secondes. Il lui sembla entendre un lointain ricanement de femme, puis, dans son rêve, Franziska commença à suffoquer. Les yeux, les narines, la peau, tout convulsait, brulait, lançait, et au final elle ne voyait plus rien. Curieusement, son esprit ne s’en préoccupait pas vraiment. La conscience de Franziska s’était scindée en deux, une qui souffrait en toute innocence, l’autre qui s’écartait du corps onirique pour réfléchir à ce qui se passait avec une froideur scientifique qui confinait presque à la cruauté.

Ténèbres avancées en une conception harmonique, disparate, longitudinale se développant selon moult axes. Théorie du chaos confirmée, présence de résidus aériens, récipients organiques, détritus, formes alternatives d’airs, gaz, inhalations et exhalaisons mélangées. Table des repères altérée, fortification du méandre acceptée. Vent et mouvement de résistance, léger, diphasé, phase enrayée. La lumière n’influe plus, seule compte la concentration. Densité des réactifs, virulence et présence.


La rune du soufre brulait à la place de la lune.




Franziska s’éveilla très calmement de son cauchemar, un œil visqueux se coulant sur le campement, puis vers son propre corps pour repérer la masse noire de Balthasar Gelt, posé sur son ventre. C’était donc lui, l’elfe velu qui l’empêchait de respirer.

Elle hésita pendant une fraction de seconde, le temps que la tendresse dans son cœur fonde sous les assauts de sa cruauté naturelle, et elle poussa sans ménagements le chat pour se lever. Elle bailla et s’étira tout à la fois, et se lança dans la nouvelle journée en réfléchissant.



Franziska n’avait plus beaucoup de temps, et elle n’avait encore rien produit qui la rende vraiment indispensable au plan des bandits. Elle songea à créer un poison pour les flèches, mais elle hésitait. Elle n’avait pas spécialement étudié la science des poisons, et si elle pouvait facilement créer des substances brutalement toxiques avec un rien de chimie, il s’agissait là de produits immondes et à faire ingérer directement. La science des poisons était infiniment plus subtile, aussi bien pour empoisonner la nourriture que pour, dans le cas présent, rendre une flèche venimeuse. Il fallait prévoir exactement comment le poison s’insinuerait dans le corps de la cible, comment il s’y déploierait, et de quelle manière précisément il mettrait un frein aux fonctions vitales. Il lui faudrait étudier la question, mais pour l’heure, c’était un petit peu trop difficile pour elle.

Elle pensa à faire une potion magique que les bandits puissent boire pour y gagner de la force ou de l’énergie. Un dopant qui les rendrait plus redoutable au combat pendant un court moment. C’était certainement possible, mais elle n’était pas certaine de cette idée. Non seulement les bandits pourraient se méfier et ne pas vouloir de son breuvage, mais en fait… elle ne pouvait pas réfléchir à cette idée sans effectivement avoir l’envie de créer une potion empoisonnée qui la débarrasserait des chats funestes et qu’elle ferait passer pour un fortifiant. C’était trop tentant, mais pas judicieux, pas judicieux du tout. Autant renoncer à l’idée même. D’autant qu’elle songea en essayant de lister les ingrédients qu’elle n’était pas certaine de pouvoir créer la potion de force qu’elle avait en tête. Idéalement il lui faudrait du gui, et on en trouvait plutôt à la fin de l’hiver. La saison n’était pas bonne. Et puis, l’absence de homard se ferait d’autant plus sentir.


Que restait-il ? La poudre inflammable ? Franziska préférait éviter de s'y réessayer. C’était techniquement très facile à fabriquer, mais factuellement très dangereux. Et surtout, ils n’en auraient peut-être même pas l’usage. Engelbert prévoyait cette poudre pour bruler le navire des contrebandiers s’ils s’enfuyaient avec la marchandise, mais pour le combat en lui même, ça n’était pas essentiel. Vu le peu de temps qu’il lui restait, il valait mieux se concentrer sur quelque chose de plus utile.

"Par l’épimède sulfureux ! Que je gère mal mon temps. Ça ne tardera pas à se retourner contre moi c’est sûr."

Soudain, l’idée lui vint. Bien sûr ! Si elle ne pouvait pas facilement empoisonner le corps, elle pouvait très facilement l’irriter, le gêner, le priver de ses sens. Ce serait tout à fait faisable.

Avant de se lancer dans le projet, pour être certaine qu’il serve à quelque chose, elle alla trouver Schwarzfeld et lui exposa précisément son idée. Partant du principe qu’elle n’y connaissait rien en tactique, elle lui demanda si un fumigène incapacitant pourrait s’accorder avec le plan d’attaque des brigands.


Une fois rassurée, la sorcière, tout en traçant mentalement les plans de ses ingrédients, s’en fut dans la nature les chercher. Elle trouva la plupart sans trop de peine, mais d’autres posèrent problème. Elle avait eu plus de mal à récupérer les cristaux et certaines roches, notamment celles contenant du soufre. Bien qu’ayant retrouvé le point riche en matériaux qu’elle avait déjà visité, elle dut constater que ce qui restait n’était pas aussi pur qu’elle eut espéré. Après une demi journée de ce labeur cependant, elle jugea qu’il valait tout de même mieux s’y prendre avec les ingrédients qu’elle avait, fussent-ils de moins bonne qualité qu’espéré.

L’installation prit plus de temps que le processus en lui même. La sorcière s’assura que son chat soit assez éloigné et occupé avec les autres bandits avant de se lancer réellement. Elle réunit tous ses ingrédients et les mélangea subtilement. Il ne lui fallait pas tout faire bouillir comme avec la plupart des potions de sorcière. Dans son cercle de forêt, laboratoire improvisé et en plein air, elle s’échina à préparer séparément chaque ingrédient, chauffant certains, émiettant d’autres, en liquéfiant encore ou en broyant quelques résidus. L’incorporation se fit avec minutie, en serrant les dents, et en ne desserrant les lèvres que pour prier les dieux de lui accorder la réussite de ce qu’elle entreprenait. Franziska se retrouva vite à plisser les yeux pour retenir des larmes, retenir sa respiration pour ne pas tousser sur sa préparation, et ravaler sa salive pour ne pas cracher. L’odeur se faisait sentir quand elle était toute proche de la préparation, et au final ce n’est que quand elle eut fini de glisser la poudre ainsi créée dans de petits sachets qu’elle relâcha la pression, reprit une grande inspiration, et souriante, leva un sachet au dessus de sa tête en retenant un ci de joie.

La texture, la forme, tout concordait. Sa poudre devrait fonctionner sans peines. Elle hésita à en tester un sachet immédiatement, pour être sûre, mais se ravisa. C’était tout ce qu’elle avait à offrir à Schwarzfeld après ces trois jours, autant jouer sur la quantité pour faire passer ça. Alors elle remercia silencieusement les dieux, et apporta son produit aux brigands.

Fière d’elle, Franziska aurait bien voulu se reposer après ces émotions, mais on lui rappela qu’il restait une tâche à effectuer.

Avec un soupir las, elle reporta son attention sur ces fichus costumes. Elle se doutait qu’elle ne parviendrait à rien. Pourtant ils avaient bien avancé la veille mais… en fait il lui manquait toute l’envie. Elle ne fut pas surprise de constater que son esprit partait sans cesse ailleurs, furetait vers des réflexions bien plus lointaine, et qu’au final elle et Ortolf laissèrent des costumes pas terminés.

De toute manière, cette partie là du plan ne lui semblait plus très utile. L’idée avec les déguisement c’était d’intimider les contrebandiers ou d’éviter le combat, mais la façon dont Schwarzfeld avait décidé de les utiliser ne convainquait absolument pas Franziska. Son temps aurait été bien mieux utilisé à autre chose au final. Peut-être eut-elle mieux fait de ne pas perdre de temps là dessus et de préparer d’autres potions à la place. Ou de réfléchir à un autre plan d’ailleurs, puisque le brave Engelbert refuserait de s’exposer à la lumière quoi qu’il arrive.

Au final, tout ce que Franziska eut à apporter aux chats funestes fut donc ses trois sachets de poudre fumigène. Elle n’avait pas d’autres potions, pas de poudre inflammable, et même les costumes n’étaient pas finis. Pourtant, si Franziska appréhendait la réaction des chats funestes, elle se sentait moins anxieuse que la veille, plus sûre d’elle. Sa réussite de la matinée l’avait remplie d’assurance, et elle était prête à défendre verbalement l’utilité de sa contribution. Il ne fallait surtout pas que les chats funestes la considèrent comme étant inutile.
"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Foi 0 | Mag 9 | NA 1 | PV 45/60
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Retnu ned Nresärg

Erhän hci hcim nov Tiehleknud

Eleiv Egat nohcs

Nesseseb dnu solthcruf

Enielk Tlew

Eid hci netsatre nnak

Hcod se tgeis

Renej Liet ni rim

Red hcim remmi retiew theiz

Geiz rim ned Gew hcan netnu

Hci essah ned Gat

Hci essah sad Thcil

Geiz rim ned Gew sni Elknud

Ow Tiekmasnie thcsrreh

Niek Legeips rüf niem Thciseg


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[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant-MJ Rovk
Trois jours d’efforts pour essayer d’accomplir le plus de choses possibles. Des problèmes et obstacles, certes, mais aussi des réussites. Les autres chats se sont eux aussi, comme le dit si bien Engelbert, bougés le cul pour accomplir des choses. Déjà, lors de la dernière journée, le camp se prépare à bien plus que seulement une mission, il se prépare à déménager.

Personne ne désire prendre le risque de se sacrifier inutilement après tout. Donc si les choses commencent à se passer mal, et bien ils partiront ailleurs. Cette pratique est très commune parmi les maroufles et brigands, pourquoi risquer inutilement sa vie si on peut s’en aller sans payer le prix fort ?

Schwarzfeld, lui, n’arrête pas de donner des ordres et de s’assurer que tout soit préparé correctement. Bien sûr, il convoque l’un après l’autre les membres de la bande pour garder les choses au clair. Il ne laisse rien au hasard, car le hasard ne leur laisse rien.

Lors du tour de Franziska, qui s’avère être le dernier du campement, elle se présente devant lui.

Et bien, de ce que j’ai entendu, tu nous as fait de la poudre aveuglante. Ça peut être très utile, tout particulièrement face à des adversaires limités dans leur mouvement. Si l’opération se passe bien… et bien tout se passera bien.

Je te demande quand même de nous aider un peu lors de l’assaut. Ne t’en fais pas ! Je ne vais pas te forcer à prendre une lance et à tenter Ranald quand même. Par contre, tes trucs qui rendent aveugle, faut bien quelqu’un pour les lancer de ce que je comprends. Donc tu vas t’en charger, c’est tout ce que je te demande. Nous couperons les gorges, toujours en silence.

Je te dirais quand tu devras commencer à balancer les sacs.

Ou sinon pour le reste, tu devras rester à une dizaine de yards derrière. On s’occupe du reste. Ah et aussi, respectons le sommeil des animaux d’accord ? On voudrait pas les réveiller, donc on se tait lors du trajet.

Prépare tes affaires, on va probablement se barrer après, qu’importe comment ça se passe.

Si t’as des questions, bah j’ai pas le temps, j’ai été assez clair. Au travail.


Ainsi, l’explication terminée, les arcs et autres armes sont chargés sur le dos des braves tueurs. Désormais, ils se rassemblent autour du chef, qui se tourne vers un arbre et pose sa main dessus. Il s’agenouille alors et les autres bandits font de même.

Taal, roi des chasseurs, entend notre maigre prière. Par la terre, l’arbre et l’os, nous te prions d’écouter nos cœurs. Ce soir, nous sommes plus que des hommes, nous sommes tes loups. Donne nous la force de tes cornes et la célérité de tes enfants. Nous t'offrirons alors à nouveau une grande part de nous ainsi que des sacrifices. Par la terre, l’arbre et l’os, nous le jurons tous !

Taal’luan arkouor


Une prière, non pas grandiose mais bel et bien, honnête. Est-ce que le Chasseur Cornu écoute ? Seule cette nuit peut le révéler. Et en parlant de la nuit, la voilà qui vient de conquérir le ciel à nouveau.
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Il est difficile de se rendre compte à quel point les ténèbres sont fortes dans ces lieux. Sans lune, sans étoiles, sans lumière. Cependant, après quelques minutes sans lumière, les yeux s’habituent un peu plus au noir local. Désormais, Fraulein Schrei distingue les formes et leur profondeur. Restant plus derrière, la dernière n’est pas pour autant la moins agile. Sans difficulté, branches et trous de lapin sont évités. Ainsi, nulle blessure inutile ou moment gênant ne surgit de la part féminine du groupe.

Cette balade nocturne se prolonge encore un sacré moment, et sans un mot prononcé. Seul le bruit des pas et des animaux préférant le sombre manteau osent briser le silence constant, presque sacré même à vrai dire. Quand tout à coup, au loin, des lueurs commencent à apparaître. Elles sont de couleurs chaudes, et au-dessus d’elles, une légère fumée s’envole vers le monde au-dessus. Et d’un signe de la main du roi des chats, l’escouade de cette nuit aux longues lames s'arrête. Plusieurs partent à gauche, d’autres à droite bien plus loin, ils commencent à s’immerger lentement dans l’eau avant de disparaître de vue derrière quelques buissons.

En face, la rivière, s’écoulant presque horizontalement. Sur l’autre rive, un bateau, pas très grand, mais loin d’être petit. Une barge fluviale sans aucun doute. Devant elle, quelques chevaux aussi épais que des troncs sont en train de se reposer calmement tout en restant attachés à des larges et petits poteaux. Il est ardu de voir quoique ce soit sur le petit vaisseau, car toute la lumière est ailleurs.

En effet, la luminosité vient d’un grand feu de camp autour duquel se trouvent plusieurs hommes. Deux, quatre, huit. Elle en compte huit, pour l’instant. Ce ne sont pas des paysans en train de faire rôtir le cochon à la broche. Ils sont armés et possèdent une certaine similitude d’équipement difficilement discernable d’ici. Des massues ? Des lances ?

Le chef se tourne vers la lanceuse de sorts et lui fait un signe simple du doigt. Suivant encore son guide, ils parcourent une bonne distance avant d’arriver à une espèce de pont improvisé en bois. Improvisé ? Ce sont juste des arbres coupés mis les uns sur les autres. Cette passerelle plus ou moins naturelle n’est pas très stable, et la discrétion est toujours aussi importante, cruciale même !

Chance est avec eux, ils traversent et arrivent enfin du bon côté de l’Egger. Avançant comme des félins, ils progressent et rejoignent les autres qui sont dispersés tout autour du camp, plus ou moins loin les uns des autres. D’ici la vue est bien meilleure sur les affreux en face.
Image jolie et approximative :
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Trois des hommes ressortent plus que les autres. L’un d’eux semble être une sorte d’officier. Son armure rutilante ainsi que le fait qu’il ait une véritable chaise comparé aux autres paraît assez clair. Un autre, lui, est un enfant ? Non, un halfelin ! Petit, gros et pieds velus confirment la chose. Il est très rare d’en voir un dans cette contrée. Vu le nombre d’outils qu’il a à sa ceinture, il semble clairement être un artisan, et un qui travaille avec du bois à en croire la scie.

Le dernier des trois, plus gros que l’halfelin, ce qui est un exploit en soi, n’est clairement pas un campagnard. Se goinfrant de vin et de viande, on se demande même s’il a un cou tellement son immense menton de gras prend de la place. Ses habits sont larges et richement tissés. Ses mains boudinées et chapardeuses sont recouvertes d’autant de bagues que de graisse.
L’officier :
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L’halfelin :
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Le gros riche :
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Les autres gendarmes sont toujours à côté d’eux, leurs armes hors de leur main mais à leur ceinture. Ils profitent eux aussi d’un repas, mais hélas bien moins alléchant que celui de leurs pairs supérieurs. Ce sont tous des hommes, ou plutôt des mâles vu le plus petit de leur groupe.

Toujours cachés derrière la verdure, le vétéran qu’est Engelbert secoue l’épaule de son ancienne messagère. Il montre de la main vers la cible. Le signal est donné, il ne reste plus qu'à faire commencer le spectacle. Cependant, un détail attrape l'œil, la distance. En effet, d’ici lancer les sacs risque d’être complexe, surtout s’il y a désir d’être précis.

Pour gagner en précision, il faudrait alors s’approcher, au plus près au plus simple. Mais cela implique de quitter la cache actuelle, et surtout, de s’exposer potentiellement à des… problèmes. Mais bon, n'est-ce pas là l'amour du risque ?

Tests d’endurance : 11, 6 et 2. Tu récupères (1+1+6) 8 points de vie. Tu passes à 55/60 pv.
Test d’HAB pour se déplacer dans le noir, +0 : 3, très belle réussite. Tu parviens à suivre le rythme sans soucis.
Test de ???, résultat : ???

Test d’HAB de Franziska et d’Engelbert pour traverser le ponton discrètement : 7 et 4, no problemo

Test de Perception (+2) : 5, réussite large, détails ajoutés à la narration

Le reste des jets en sceaux de dés ne sont pas intéressants à détailler, je t’épargne ça.
Comme tu l’as très probablement deviné, le groupe pour l’instant à beaucoup de chance car tout se passe comme prévu. Ranald aime les filous de la nuit semble-t-il.

Mais revenons à nos mercenaires. Pour t’approcher implique un bonus à tes jets. Tu commences avec rien au Tir , seulement un effet de +0. Si tu sors des buissons mais que tu restes dans les ténèbres, ça passe à +2. Si tu oses aller un peu dans la lumière, tu gagnes un +4 à ton jet.

Si tu vises quelqu’un de précis, tu subis un -2 à ton jet.
Bien sûr, je suppose que tu devines le reste des risques et avantages.

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

La sorcière est une créature nocturne. Un frisson hérissant, étrange, magique, parcourut Franziska comme la lumière déclinait pour laisser place à une cape de noirceur magnifique. La forêt nocturne était un autre lieu de vie, un autre élément où la presque umbramancienne se coulait avec satisfaction, mais aussi une pointe d'appréhension qui lui paralysait les entrailles. Ça n'était pas le grand jour, c'était la grande nuit.

La préparation avait été laborieuse, mais ils y étaient. Franziska n'avait pas prévu de plan de secours cette fois, ou du moins rien de suffisamment alambiqué à son goût. Il ne lui restait que deux choses à faire : prier, et donner le meilleur d'elle même afin que cette nuit se déroule comme prévu, que rien ne flanche, que rien de parte en vrille, et que sa tête reste encore sur ses deux épaules. Quelque part, quelque chose dans son esprit lui hurlait que rien ne pouvait jamais se passer exactement selon le plan, qu'il y aurait forcément un imprévu, que ce genre d'entreprise était de celles qui attirent le malheur et la poisse, mais il fallait croire, ou du moins espérer. Franziska n'était absolument pas une fataliste, bien au contraire. Pour elle, admettre qu'il reviendrait aux dieux, au hasard ou à la destinée de décider si elle survivrait la nuit était tout bonnement impensable. C'était à elle de décider de son avenir, et de le mériter le cas échéant. Elle pria Taal, en même temps que tous les autres, dans cette prière commune qui était comme le ralliement d'une meute de loup, et Franziska espérait réellement que Taal favoriserait leur camp, ou du moins ne favoriserait pas celui de l'ennemi. Cette prière était un calcul, une variable à prendre en compte dans l'équation de la victoire.

Dans les ténèbres, la troupe de malfrats avançait, la noire sorcière suivant le pas avec la discrétion d'un chat. Ils se montraient tous plus silencieux que ce qu'il était naturel pour des humains, presque fusionnés avec la forêt, au prix d'un effort constant, d'une tension qui faisait vibrer les oreilles et vous mordait l'estomac. Franziska furetait de ses pâles yeux d'humaine dans l'obscurité, se concentrant pour distinguer la moindre forme, espérant à chaque pas produire le moins de bruit possible. Il était d'autant plus frustrant de se faire si discret avec tant de peine en sachant qu'autour d'eux une multitude d'êtres nocturnes les épiaient de leurs yeux nyctalopes, lisaient en eux et sur eux, distinguaient le moindre détail du groupe, et ce sans rien en dire. Le hululement des chouettes, quand ils en entendaient une, laissait surtout entendre que le volatile se désintéressait d'eux, ayant reconnu qu'ils n'étaient pas des musaraignes. Ils devaient se cacher des humains, mais les yeux de la forêt n'avaient aucune peine à voir les chats funestes. Il leur fallait juste espérer que la forêt continuerait de les ignorer.

Il semblait à Franziska que le calme de la forêt était un funeste présage. Dans la noirceur, ils marchèrent un long moment, toujours maintenus en haleine par la nécessité de rester discrets. Quelques obstacles se dressèrent sur leur chemin, mais la sorcière, n'hésitant pas à se mettre à quatre pattes sur la terre et le bois pour mieux répartir son poids, passa sans heurts et sans émettre un son. Consciente que sa vie et son avenir dépendait de la discrétion dont elle ferait preuve, elle faisait preuve d'une détermination exacerbée.

Puis, elle et Engelbert prirent position dans les buissons. La fin du parcours du combattant, mais seulement le début de la véritable épreuve. Ils prirent quelques instants pour ausculter leurs ennemis, et Franziska put constater, avec une pointe de rancœur il fallait bien le reconnaitre, que le chat en chef n'avait pas menti : dans la nuit, ceux qui ont de la lumière avec eux sont visibles, mais quasiment aveugles.

La sorcière déglutit en voyant la bande qu'ils allaient devoir affronter. Certes, elle n'allait pas elle même devoir manier une lance contre ces gens, mais... leur victoire tenait sur l'idée que le groupe de bandits des forêts parviendrait à terrasser tous ces gens au corps à corps ?

Franziska s'était attendu à une bande à peine différente de la leur, peut-être un peu plus nombreux et moins accoutumés aux milieux forestiers, c'était tout. Fallait-il que les contrebandiers en ce pays soient tous des fichtrement riches, parce que les hommes qui campaient dans cette clairière ressemblaient à une vraie petite armée, équipée, organisée, alerte... pas du tout à une bande de criminels. Ces trafiquants étaient-ils juste plus riches et mieux organisés que les autorités, ou bien avait-elle tout simplement perdu sa faculté à juger de la question à force de trainer dans les bois et de côtoyer de tout sauf des gens de la ville. En tout cas, l'organisation des trafiquants d'armes ne laissait pas beaucoup de doutes. Trois d'entre eux ressortaient même d'autant plus, peut-être des privilégiés au sein de la bande.

Franziska s'attarda un peu sur chacun d'entre eux, une sorte de mélancolie étrange traversant subtilement son regard. Elle reconnaissait peut-être là le ou les dirigeants de l'expédition des contrebandiers, et son esprit se perdait à repenser aux divers plans qu'elle aurait pu tisser avec une sombre ironie. Si les choses s'étaient passées un peu différemment, qui sait, elle aurait peut-être pu se retrouver à traiter avec ses gens là et même pourquoi pas comploter avec eux contre les chats funestes. Ces même gens qu'elle épiait désormais depuis les ténèbres, en se préparant à participer à leur meurtre.

Dans la tristesse opaque de la nuit, les visages qu'elle voyait reluire près de ce feu de camp lui semblaient ironiquement sympathiques. Cet officier en armure reluisante, avait l'air d'un homme sérieux, et Franziska eut un pincement à l'idée qu'elle n'aurait même jamais l'occasion de lui adresser la parole. Tant de possibilités qui se fermaient à elle... c'était presque triste, presque. Bon, elle n'était pas ravie de participer à un meurtre, mais il fallait ce qu'il fallait.

En revanche, le halfelin, qui avait d'abord attiré son attention parce qu'elle l'avait pris pour un enfant, lui fit une réaction différente. D'abord, la surprise. Qu'est-ce que cette chose fabriquait ici ? Un ingénieur ? Un artisan ? Pourquoi faire ? Est-ce que ça avait à voir avec les armes qu'ils transportaient vers Talabheim ? Sa curiosité était piquée, et elle se promit de résoudre ce mystère au plus vite. Mais ensuite, il y avait un certain dégoût. Franziska elle même n'avait pas souvent vu des halfelins, mais à chaque fois elle avait ressenti une sorte de répulsion naturelle pour ces créatures, avec leurs membres boudinés aux mauvais endroits, la largeur absurde de leurs pieds, de leur bouche et de leurs bedaines qui ne suivaient même pas les bonnes proportions... il y avait de quoi terrifier les enfants. Les halfelins lui semblaient se placer dans une vallée étrange entre ce qui est semblable à l'humain et ce qui est suffisamment différent pour être de toute manière acceptable. Les halfelins ressemblaient plus à des humains avec de terribles malformations qu'à une espèce à part entière, mais n'avaient même pas cet avantage d'être réellement humains. Et puis, il fallait dire aussi que Franziska avait été élevée par une famille Stirlandaise, et croyait sans hésitation aux moindres racontars sur cette race.

Un sourire cruel se dessina sur les lèvres de la sorcière, qu'elle dissimula assez mal d'une de ses mains gantées. D'un coup, elle avait ressenti comme une bouffée de cruauté monter en elle, comme une bile légère, si légère et si douce que c'en était terrifiant. Pourrait-elle trouver du plaisir à voir le halfelin se faire tuer ? Pourrait-elle y trouver un intérêt ? C'est qu'une pensée sordide avait émergée dans son esprit, et elle n'était pas certaine de vouloir s'en débarrasser. Et si le halfelin avait des organes intéressants ? Après tout, elle savait que cette race ne réagissait pas de la même manière à la magie que les humains. Peut-être y avait-il quelque chose dans leurs corps qui pourrait s'utiliser pour de l'alchimie ou la confection d'objets et potions... de l'antimagie peut-être ? Ou bien encore autre chose... impossible à savoir, à moins de l'étudier. Après tout, les halfelins n'étaient pas humains, et même s'ils n'étaient pas tout à fait des animaux, cela devait-il signifier qu'elle devrait se priver de l'occasion de le disséquer après le combat ? Il fallait bien qu'elle améliore ses connaissances dans le domaine encore, et si elle ne pouvait pas disséquer des cadavres humains, peut-être que ce cadavre de simili humain ferait l'affaire. À voir...

Elle chassa cette pensée pour l'instant, et reporta son attention vers un troisième visage à la bonhomie fascinante. Un bourgeois aux vêtements plus élégants que pratiques, la bedaine bien replète et la peau tendue par le gras. Franziska se surprit à le contempler avec une agréable fascination. Il avait l'air bien en chaire, en bonne santé, avec de bonnes proportions, pas comme tous les pauvres secs nerveux et maigrelets qu'elle avait rencontré jusque là, et surtout plus encore : pas comme elle. Elle admira la couche de graisse du bourgeois, en songeant combien il serait agréable d'être comme lui bien enrobée. Elle posa son menton dans sa main et contempla de longues secondes ce corps si différent du sien. Elle se sentit laide, elle qui était si maigre, pauvre, toujours au bord de l'inanition. Mais peut-être un jour serait-elle, elle aussi, replète et grasse, peut-être qu'elle "réussirait" sa vie, gagnerait du poids et deviendrait belle et enrobée. Peut-être qu'ainsi la jolie robe de bourgeoise offerte par Engelbert lui irait à ravir.

Mais il n'était pas temps de se perdre dans ses rêveries de petite fille fantasmant devant des atours de noble. Sans émettre un son, Engelbert secoua l'épaule de Franziska en désignant la cible. C'était le moment, il fallait qu'elle fasse parler la poudre... la poudre aveuglante. Franziska eut un frisson d'appréhension. Elle n'avait pas testé sa poudre et n'était pas certaine de comment elle se déploierait une fois lancée. Mais l'heure n'était pas à l'hésitation. Il fallait faire un peu confiance aux chats funestes. Il lui fallait lancer sa poudre, puis s'enfuir le plus loin possible. Après, si le plan échouait, elle n'avait qu'à reprendre ses affaires et filer, comme d'habitude pour ainsi dire.

Elle attrapa l'un des sachets mais, son regard trahit une certaine appréhension. Engelbert n'avait-il pas été trop vague ? Elle devait lancer les sachets, bon, mais où, et comment ? Elle n'avait pas eu droit à plus de détails, et dans la présente situation, il était impossible de parler. Un mot sorti de sa bouche et tout le plan tombait à l'eau.

"Par la spirée filipendule ! Ce n'est pas à moi de réfléchir tactique bon sang !" songea-t-elle.

Elle se calma et reprit le problème dans le bon sens. La distance était grande. Quelle idée idiote que de la faire lancer elle, puisqu'elle n'était qu'une petite jeune femme. Engelbert en grand homme qu'il était avait bien plus de taille et des bras bien plus longs, il pouvait plus facilement lancer plus loin, et en plus il avait l'œil aguerri du tireur. Bon, tant pis, il fallait quand même qu'elle s'en charge, Engelbert devait avoir ses raisons (en espérant que ce ne soit pas encore un stupide test). Elle calcula de tête la distance, soupesa le sachet, et prit rapidement sa décision.

Depuis les buissons, ça serait difficile, mais sortir de son couvert ? jamais. Si le plan échouait, elle aimait encore mieux que l'ennemi ne sache jamais qu'elle était là et n'aie pas vent de son existence. Ça valait mieux ainsi. Elle resterait bien planquée et s'éloignerait sitôt ses trois paquets envoyés. Quand à viser... pas besoin. Il serait totalement inutile de viser quelqu'un en particulier, il lui fallait tirer de façon à augmenter ses chances de toucher le plus de personnes possibles, aveugler le gros de la troupe, afin que les chats puissent neutraliser le plus grand nombre de troufions. C'était le plus logique. Viser l'officier ne servirait pas à grand chose ; il était inutile de les empêcher de s'organiser puisque de toute façon la surprise et la vitesse de l'attaque les en empêcherait quoi qu'il arrive. Ce dont il fallait s'assurer ça n'était pas de briser la cohérence et la tactique de la bande adverse, mais de diminuer leur capacité à combattre pour que les bandits des bois puissent les défaire rapidement individuellement. Alors, Franziska, tout en prenant garde à ce que ses mouvements soient assez lents et atténués pour ne créer aucun bruit et rien de discernable pour les défenseurs du camp, se para à lancer.

Elle prit une inspiration, se concentra, et lança. Pas le temps de vérifier si le tir avait réussi, il fallait rapidement lancer les trois sachets pour maximiser l'effet, puis, sitôt que les chats funestes sortiraient des fourrés, se reculer pour laisser place aux hommes.
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"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
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* * *

Retnu ned Nresärg

Erhän hci hcim nov Tiehleknud

Eleiv Egat nohcs

Nesseseb dnu solthcruf

Enielk Tlew

Eid hci netsatre nnak

Hcod se tgeis

Renej Liet ni rim

Red hcim remmi retiew theiz

Geiz rim ned Gew hcan netnu

Hci essah ned Gat

Hci essah sad Thcil

Geiz rim ned Gew sni Elknud

Ow Tiekmasnie thcsrreh

Niek Legeips rüf niem Thciseg


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[MJ] Bugman
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[Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'Assistant MJ Rovk

Un mouvement simple, lancer des sachets à un endroit approximatif ne semble pas si compliqué. Hélas la distance peut complexifier la chose. Envoyant ses deux premiers sachets avec force, le résultat est quelque peu décevant. Le premier atterrit devant, à gauche et éclate en une masse de poudre blanchâtre avant de s'affaiser au sol. Le second est un peu mieux, mais n'est cependant pas assez centré pour toucher le gros de la troupe. En parlant de gros, c’est lui ainsi que l’Halfelin qui subissent l’étrange farine. Ils commencent à crier presque simultanément pendant que leurs camarades sont ébahis. Ils se débattent dans l’air comme des enfants apeurés.

Les bandits, eux non plus, ne perdent pas de temps. Presque aussitôt après que l’arme chimique de la sorcière eut fait effet, ils arrosent l’ennemi avec leurs flèches qui abattent un misérable garde et en blessent un autre. Le bruit des flèches qui se plantent, accompagnés par les cris de panique, réveillent la nuit.

De plus, les rares qui ne bandaient pas d’arcs semblent s’êtres faufilés, profitant de la confusion, pour jouer un mauvais tour aux chevaux. Ils coupent les liens et frappent les croupes des bêtes, les affolant ainsi et les relâchant dans la nature. Seul un étalon réfractaire se cabre et reste sur place. Après leur méfait accompli, ils repartent aussi vite qu’ils le peuvent dans les ténèbres pour s’y cacher.

Tous ces événements se sont produits dans une durée si courte que Franziska n’a presque pas eu le temps de souffler. Les Chats Funestes ne relâchent pas l’assaut, bien au contraire. Ayant un dernier sac à livrer à destination, elle essaie tant bien que mal de faire de son mieux. Ranald ne semble pas la favoriser ce soir, car le projectile arrive parfaitement à destination au milieu de cette bande d’ordures de mercenaires. Malheur et damnation, il ne s’ouvre pas à l’impact.

Un projet bien peu fructueux pour l’instant, mais bon, rien n’est réellement perdu dans le chaos de la bataille. Cependant, Schrei ne veut pas être dans la bataille. Elle recule alors, histoire d’éviter un regrettable accident. À nouveau, les archers forestiers font pleuvoir leur mort à l’opposition. Ils commencent encore à meurtrir plusieurs autres membres de cette soldatesque avec une précision terrifiante. Désormais, un mort jonche le sol accompagné par un camarade tenant sa jambe, hurlant de douleur. Deux autres ont été atteints, mais sont loin d’être hors d’état de nuire.

Il n’y a pas que des flèches qui viennent frapper. Des pierres viennent se joindre au carnage, l’une d’elle touchant à la tête le Gros lard. Cependant, les gardiens se réveillent en entendant les ordres que beugle leur chef.

Aux armes ! Planquez-vous ! Sortez boucliers ! BOUCLIEEEERS !!!

Obéissant aux ordres de l’officier, ils se placent désormais en formation derrière les barricades accessibles de leur campement. Deux d'entre eux sortent des arbalètes, merveilleuses inventions bien connues des impériaux. Ils activent leurs armes vers les criminels frondeurs. La magister renégate ne voit pas et n’entend pas, mais devine au sourire narquois d’un des tireurs qu’il a dû faire mouche. Les autres sortent des boucliers pour s’assurer de ne pas finir comme leur camarade décédé. Le maître de guerre recouvre de son corps le plus gras pendant qu’il emmène en sécurité contre la barricade. L’halfelin a cependant disparu sans laisser de traces.

L’escarmouche commence à peine, et pourtant l’utilisatrice de magie est déjà en arrière, loin de la violence locale. L’adrénaline puise son énergie, et peut-être est-ce la fatigue, mais elle entend des bruits qui, au lieu de venir de devant comme moult injures, cris de douleur et bruits de batailles quelconques, viennent de derrière cette fois-ci.

Soudain, sans même avoir le temps de réagir, elle se fait tirer très violemment en arrière par la nuque avant de se faire jeter plusieurs mètres en arrière. Le choc contre l’herbe est douloureux et lui provoque un petit cri de douleur qui s’échappe d’elle. Balthasar n’est nulle part pour la protéger. Un garde l’att.. Non.

Ce qui se tient en face d’elle n’est pas un garde. C’est aussi énorme qu’un tronc, aussi sauvage qu’une bête, et ça respire comme un buffle. Des cornes plus grandes que le taureau le plus cornu, à empaler des sangliers. Malgré ces traits bestiaux, ce qui se tient devant elle n’est pas à quatre pattes.
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Le monstre commence à griffer le sol devant lui à multiple reprise comme s’il voulait creuser un trou avec une de ses horribles mains difformes. Il avance lourdement une de ses énormes jambes, le sol tremblant un rien sous son poids accompagné par le choc de son lourd sabot. Il pointe d’un doigt inquisiteur la femme, grognant quelques sons impies dans une voix aussi profonde que les abysses.

DH’OR’PHAK

WIAVCH UOR KHOR MAHJJALL


Son haleine pue tellement qu’elle donne la nausée à son interlocutrice.
Round 0 :

Franziska :
Test de TIR (+0) pour le premier sachet : 16, échec, (1d8 pour atterrissage : 6) = Devant à gauche
Le deuxième(+0) aussi : 10, échec de 2, nombre de personnes affectées : 1d4/2 : 3 donc 2 personnes
Qui ? 2d9 = 9 et 7, donc le Gros et l’Halfelin

Reste des tests en caché

Tu pourras lancer le troisième sachet au round suivant :

Actions de surprise des Chats Funestes :
Tests de TIR des 4 avec un arc : 6,6,8,16 = 3 tirs touchent. Je considère que l’un des gardes est criblé de flèches, il est mort.

Test de TIR d’Engelbert : 8, réussite. Un autre garde prend une flèche.

Test d’HAB (+2 car diversion) des deux derniers : 3 et 10, réussite. Les chevaux ne sont plus attachés et se font claquer les fesses par les brigands. Test de VOL de leur part : 14, 14, et 3. Un seul cheval reste en place, les autres se cassent.

Les deux brigands se séparent avec leur mouvement restant.

Fin du round. Pour l’instant les chats funestes dominent, ce qui est logique avec la surprise. Mais ils sont chanceux les salauds

Perte des Chats Funestes : Nada
Pertes des Gardes : 1 garde mort, un autre blessé, plus qu’un cheval.

Round 1 :

Test d’initiative Globale :
Chats Funestes : Agissent avant
Gardes et Co : Agissent après

Franziska :
Honneur au dame, Test de TIR (+0) pour le troisième sachet : 19, échec automatique. Le sachet ne s’ouvre pas et tombe au milieu des gardes. Tu utilises ton mouvement pour reculer derrière.

Actions des Chats Funestes :
- Quatre nouveau tirs de flèches : 9, 2, 13, 3. 2 flèches touches. Deux autres gardes sont blessés.
Tir d’Engelbert : 11, réussite. Un garde blessé désormais est grièvement blessé (il va se planquer)

Les deux autres sortent leur frondes et vont essayer de faire un carton plein de leur côté : 12 et 6. Le Gros s’en prend une.


Actions des Gardes et Compagnie :
Test d’Autorité de l’Officier : 11, réussite
Les gardes commencent à se planquer et à sortir leur armes et pour certains, des boucliers.

Test de Calme (VOL +2 grâce à l’officier) : 3, belle réussite, ils restent maître de leur moyens
Trois d’entre eux se mettent en formation avec leur bouclier, 2 autres sortent des arbalètes et se planquent derrière des barricades improvisées. L’officier cache le Gros et l’Halfelin à disparu de vue.


Test de Tir avec malus des deux arbalétriers : 6, 5. Un tir touche
Qui ? 1d8 dans l’ordre de position ( B1,B2, Eng, Franz, B3,B4 puis derrière avec B5 et B6) = B5 se prend un carreau d’arbalète : Il subit( 34 +3 -8) = 29 de dégâts, il est blessé.

Fin du Round 1 : Les Chats Funestes dominent toujours, mais la marée est changeante.

Perte des Chats Funestes : B5 est blessé.
Effectif restant : Tout le monde

Pertes des Gardes : 1 garde mort, un autre grièvement blessé et deux blessés. Plus qu’un cheval.
Effectif restant : L’officier, le Gros, l’Halfelin (??), 4 gardes dont deux blessés.


Test caché de ?? : Résultat : 4
Test d’INI de Franziska : 20, échec critique. Au meilleur moment, le présent.

Round 2 : On va s’arrêter là pour l’instant…

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Franziska Schrei
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Franziska Schrei »

Franziska essaya vraiment de réussir ses lancers, mais au fond elle se moquait pas mal du résultat. À partir de ce moment là, l'opération ne la concernait plus. Elle avait fait sa part du maximum qu'elle pouvait, si ça réussissait tant mieux, si ça échouait... autant courir vite.

Elle ne put s'empêcher de sentir un brin de frustration malgré tout quand elle manqua lamentablement ses cibles. Elle toucha par malheur les deux seuls non combattants d'en face. C'était malin, tien. Engelbert ne serait pas content, enfin, si il revenait vivant de ce combat du moins. Le dernier sachet ne s'ouvrit pas, bien sûr, un problème qu'elle craignait. Elle était alchimiste elle, l'ergonomie d'un dispositif libérateur de substance pulvérulente dans une situation de combat n'était pas dans son domaine, et il était à craindre que ce format de poudre dans des sachets présente de grosses lacunes. La prochaine fois, elle opterait plutôt pour une substance fumigène. L'effet serait peut-être moindre, mais plus fiable. Peut-être avec une poudre solidifiée sous forme de bâton qu'elle pourrait bruler, mais alors il faudrait bien surveiller le sens du vent...

Mais il n'était pas temps de réfléchir, le combat avait démarré, les brigands avaient fait usage de leurs arcs pour infliger le plus de dégâts possibles avant que l'ennemi ne puisse se reprendre. Plusieurs ennemis tombaient, ou hurlaient de douleur. Les chevaux étaient détachés et envoyés dans la nature. Bon. Tout se passait bien. On aurait plus besoin de la sorcière ici.

Franziska s'éloigna, d'abord discrètement, puis à toutes jambes quand le combat fut suffisamment engagé. Elle eut malgré tout le temps d'entendre l'officier appeler ses hommes à créer une formation de boucliers. Ces idiots auraient-t-ils le temps ?

Franziska s'immobilisa. Elle voulait avant tout s'éloigner de la bataille, mais... savoir ce qui se passerait était tout aussi important, elle se retourna donc et grimaça sur le coup. C'est que lors d'une attaque surprise, l'élément vital c'est la vitesse. On dispose d'une poignée de secondes pendant lesquelles l'adversaire est incapable de répliquer, ce temps passé, ça devient immédiatement un combat quasiment à la loyale. Les chats funestes ne pouvaient pas espérer gagner un combat à la loyale.

Les gendarmes d'en face avaient en un instant dressé un abris contre les flèches, leur officier beuglait des ordres, et ils avaient sortis... des arbalètes ? Franziska ne savait pas si une arbalète devait être considérée comme aussi dévastatrice qu'une arme à feu, mais elle savait assez combien cette arme ne devait pas être sous estimée. En face, les brigands n'avaient que des arcs rudimentaires et des frondes, face à des hommes en armure... la connexion se fit dans le cerveau de Franziska, elle eut un reniflement énervé, rejeta la faute sur les chats funestes qui n'avaient as été assez rapides, puis refit volte face pour s'éloigner de la bataille.

"Par la danthonia décombante ! En voilà un beau gâchis."

Aux yeux de Franziska, c'était perdu. À ce stade là, après une minute de combat, c'était déjà terminé, l'issue était décidée et la fin ne se ferait plus attendre. Il aurait fallu que l'ennemi reste confus au moins le temps d'inverser la tendance en terme de nombre, et même là ça n'aurait pas été une victoire assurée. L'ennemi s'était ressaisi et réorganisé bien trop vite pour ce que pensait Franziska, et probablement aussi par rapport à ce que prévoyait Engelbert. Quoi qu'il en soit, ça n'était plus qu'une question de minutes avant que tous les chats funestes soient tués ou dispersés. Ça compliquait un peu les choses. Comment allait faire Franziska pour trouver un protecteur aussi magnanime que Schwarzfeld ? Il lui faudrait faire des pieds et des mains pour trouver à se placer. Et puis en attendant, comment allait elle vivre, se protéger contre les homme-bêtes, les brigands, les hommes et les mages gris ? Et puis si elle devait faire sa nourriture elle même, elle aurait beaucoup moins de temps pour ses expérimentations. Peut-être qu'elle pourrait essayer de retrouver la caravane de stryganis et les rejoindre, il paraitrait qu'ils acceptent quelquefois les étrangers qui veulent rejoindre leurs roulottes. Pourrait-elle se faire passer pour une stryganie ? Elle ne parlait pas vraiment la langue, mais elle pourrait peut-être se constituer une fausse identité d'ici là. Pourquoi pas Cythère ? Un joli nom pour une sorcière strygane. Elle pourrait peut-être aussi continuer ses expérimentations...

Son attention fut brutalement tirée de ses rêveries. Quelque chose avait bougé ?

Quelque chose avait bougé. Il y avait du mouvement dans la forêt. On l'avait suivie ?

Elle ne comprit pas ce qui lui arriva dessus, elle fut saisie par une force grotesque et jetée au sol plusieurs mètres plus loin. La frayeur, la panique soudaine qui s'empara de son cœur pour le secouer de toute vigueur faillit la faire vomir sur le coup. Le danger était plus immédiat que jamais, plus soudain, plus brut... elle n'avait pas réussi à lui échapper. Allait-elle mourir ? Ici ? Maintenant ? Il lui fallut un effort surhumain, la prise hargneuse d'une part de son esprit plus brutale et plus vivace que le reste, pour remettre son cerveau dans le bon sens, remettre le minimum vital d'ordre dans ses idées, et lever des yeux écarquillés vers la chose.

Un garde ? Ou bien un umbramancien qui serait resté terré dans les ombres tout ce temps, n'attendant que l'instant où elle s'écarterait du groupe pour fondre sur elle et l'abattre ? Non, peut-être pire. La chose devant elle n'était pas humaine, elle reniflait aussi fort qu'une bête de somme et grattait la terre avec des griffes monstrueuses. La créature velue fut identifiée en un instant. Un homme bête ! La maladie du monde, un chancre que la forêt vomissait de temps à autre pour terrifier les pauvres mortels. Pas le genre de monstre avec lequel on pouvait discuter normalement. Franziska avait déjà entendu des récits selon lesquels les homme bêtes comprenaient et parlaient à peu près les langues des humains, mais impossible de dire si c'était vrai, plausible, ou juste des fables, d'autant que dans son esprit les écrits scientifiques et récits de voyage se mélangeaient aux romans fantasques et aux nombreux contes pour enfant. Dans ces derniers, même les animaux parlaient, alors évidemment les hommes bêtes parlaient pour annoncer aux enfants qu'ils allaient les manger.

D'ailleurs, si on en croyait ces contes, Franziska était d'autant plus dans la mouise. Bah oui, dans ces contes c'est toujours les gentils enfants, généralement le garçon, qui s'en sort. Celui qui ne voulait pas aller dans la forêt à la base, celui qui priait bien Sigmar, celui qui se montrait vertueux. Celles qui se faisaient manger, c'était généralement les vilaines petites filles, celles qui trichent, les chipies, les méchantes, les voleuses, les aventureuses et celles qui désobéissent à leurs parents. Autant dire que si on croyait ces contes, le sort de Franziska était scellé.

Dire qu'elle s'était spécifiquement entrainée à repérer si quelqu'un la suivait ou se cachait près d'elle, la voilà prise en embuscade par un monstre aussi massif que puant, à même de faire passer un bœuf pour un exemple de grâce. La créature pointa un doigt griffu vers elle, et articula quelque chose dans une langue tordue et incompréhensible. Franziska retint son souffle, son cerveau se mit à tourner à plein régime, passant proche de la surchauffe. Ses esprits se levèrent, projetant une ombre colossale sur son monde, et s'agitèrent frénétiquement. Le temps s'arrêta.


Il fallait réfléchir, réfléchir à toute vitesse. Tout se passa à toute allure dans les esprits de la jeune sorcière. Que fallait-il faire ? Commencer par évaluer son environnement peut-être ? Ses esprits s'en chargèrent, car dans la fraction de seconde où elle devait prendre sa décision, elle ne pouvait même pas tourner la tête pour regarder autour. À la place elle reconstitua mentalement à partir de ce qu'elle avait vu. Voyons, à quelques mètres de là, une clairière éclairée où les hommes se battaient. Si elle courait jusque là bas, elle pourrait se retrouver hors de portée de l'homme bête, mais sur l'instant comment réagiraient les humains en voyant une sorcière débouler en courant et en criant "les hommes bête !" Prévenir le reste des humains pourrait marcher, mais pourrait aussi ne pas marcher. Ils étaient pris dans une bataille, et étaient en train de s'entretuer. Soit on ne la remarquerait même pas, soit elle jetterait d'autant plus de confusion dans l'affaire. Et puis, il fallait tenir compte de la vitesse du monstre. Maintenant qu'elle était consciente de sa présence, Franziska avait confiance en sa capacité à courir plus vite que lui s'il le fallait. C'était une bête massive, sèche et brute, quand Franziska s'était spécialement exercée à la fuite et à la course. Elle savait se faufiler rapidement parmi des obstacles et courir pendant longtemps. Ça lui avait déjà sauvé la vie.

Une autre idée lui vint. Les chevaux. Ils avaient été relâchés dans la nature. Si elle s'enfuyait dans leur direction, et les atteignait, peut-être que ça distrairait le monstre ou que ça lui bloquerait la voie. Après tout, les chevaux deviennent immédiatement nerveux en présence d'hommes bêtes, c'est connu... enfin, après reste à savoir si c'est vrai, mais c'est assurément connu. Mieux, les chevaux n'étant pas dans la zone éclairée par le feu de camp, elle pourrait essayer de s'enfuir de manière encore plus subtile : magiquement.

Mais cette idée là aussi elle l'élimina. D'une part elle ne savait pas où précisément se trouvaient les chevaux, et... bien qu'une partie d'elle hurlait qu'elle devait absolument utiliser la magie, elle se souvint comme la magie pouvait être capricieuse. Franziska adorait l'idée d'utiliser de la magie, et souvent n'hésitait pas à lancer un sort plusieurs fois à la suite s'il ne fonctionnait pas la première... mais là, elle n'avait pas le temps, et ne pourrait pas se permettre de rater son sort de marche des ombres. Hors, ce sort était difficile, bien plus que la plupart des sorts qu'elle connaissait. Quitte à se reposer sur la magie, il valait mieux se reposer sur des sorts d'apprentis qu'elle maitrisait mieux. Mais quel sort lui serait utile ? Ah si seulement elle s'était un peu plus exercée, elle aurait peut-être de quoi se tirer de ce mauvais pas, mais elle n'avait fait que faire des potions, et récolter quelques ingrédients. Que lui restait-il donc sur elle ? La fleur de mage, peut-être une pincée de souffre, des élytres de coccinelle, et...

De la bile d'homme bête !

Cela lui revint en mémoire comme un éclair, et en même temps, une idée fulgura dans sa tête. Condensée, rapide, terrifiante, l'idée se lova dans son cerveau, la faisant presque trembler par sa folie.

Pourquoi la bête ne l'avait-elle pas tuée sur le coup ? Elle en aurait clairement été capable. Quand on peut soulever quelqu'un et le jeter sur plusieurs mètres, on est aussi capable de le saisir avec deux mains et de lui briser la nuque comme à un lapin. La bête avait eu une raison, au moins, de retarder sa mise à mort, et de lui adresser la parole. Elle lui parlait, dans sa langue. Soit l'homme bête ne parlait pas un mot de reikspiel et était stupide au point de croire que n'importe qui parlait sa langue de primitif ; soit il la prenait, d'une façon ou d'une autre, pour l'un de ses semblables.

L'odeur peut-être ? Difficile de confirmer quoi que ce soit, mais si le monstre lui parlait, grattait le sol (ce qui semblait être un signe ?) et la pointait du doigt, peut-être qu'il espérait réellement engager un dialogue. Avec le ton abominable de sa voix, il était difficile de dire s'il posait une question ou formulait une simple menace.

Franziska n'en était pas certaine, mais il lui semblait bien que ces mutants hideux soient juste assez évolués pour être superstitieux, voire religieux. Et Franziska qui se présentait devant ce monstre était une humaine portant un flacon qui sentait l'homme-bête... mais c'était aussi une sorcière.

La fuite était tentante, mais un homme bête se déplace rarement seul. Impossible de savoir combien il pouvait y en avoir encerclant les bandits et les contrebandiers en ce moment même. Peut-être bien qu'à cette heure, tout espoir était déjà perdu, alors, Franziska opina pour l'idée terrifiante qui s'était formée dans un creux sombre de son esprit. C'était de la folie ! Mais, quelque chose lui disait que si elle avait l'audace de tenter la chose, il pourrait se produire des conséquences dantesques et formidables ! Le souffle de l'aventure emplit son cœur, la soif de savoir, le besoin de voir ce qui se passerait, de comprendre... tout cela explosa en elle. son âme se remplit des vibrations d'une fervente prière à Ecate, la déesse des sorcières. Qu'elle lui accorde la faveur des vents de magie dans cette entreprise audacieuse, elle l'implorait. Sa prière, si vive, résonna dans toute son âme, et peut-être même creva-t-elle la limite de sa cible originelle, devenant une prière à tous les dieux, à tous ceux auxquels Franziska croyait, peut-être même au delà des barrières de la raison, jusqu'à implorer un dieu impie de lui accorder pour cet instant la faveur de la roue de la magie.

Franziska se redressa, aussi vite et fièrement qu'elle le pouvait dans la terreur où elle était. Elle se força à prendre l'air confiante, et lança ses sorts sans quitter des yeux l'homme bête.

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"Le savoir, c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi !"

Franziska Schrei, Sorcière illégale
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Foi 0 | Mag 9 | NA 1 | PV 45/60
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_franziska_schrei


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* * *

Retnu ned Nresärg

Erhän hci hcim nov Tiehleknud

Eleiv Egat nohcs

Nesseseb dnu solthcruf

Enielk Tlew

Eid hci netsatre nnak

Hcod se tgeis

Renej Liet ni rim

Red hcim remmi retiew theiz

Geiz rim ned Gew hcan netnu

Hci essah ned Gat

Hci essah sad Thcil

Geiz rim ned Gew sni Elknud

Ow Tiekmasnie thcsrreh

Niek Legeips rüf niem Thciseg


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Rovk Alister
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Re: [Franziska] À mauvais chat, mauvaise sorcière

Message par Rovk Alister »

Face à un véritable monstre, beaucoup d’hommes abandonnent leur vertu, leur courage, leur foi. Seule, dans le noir, la sorcière agit. Plutôt que simplement fuir, elle reste sur place, et fait appel à sa magie. Attisant le Vent Gris, elle l’attire autour d’elle grâce à ses mots, ses murmures dans les ténèbres. De la fumée apparaît autour d’elle, l’entourant elle ainsi que la bête.

La créature grogne, elle gratte bien plus fort le sol mais reste sur place, probablement décontenancée par le spectacle de pouvoir surnaturel. Continuant sur sa lancée, appuyée par un momentum de survie, elle attise à nouveau Ulgu, mais cette fois-ci, au beau milieu de sa phrase, elle se mord la langue. Une telle erreur est immédiatement punie car le sort brisé à mi-chemin, libère son facteur… chaotique.

Mais pas cette fois, non. Une énergie entoure la sorcière, et elle perçoit une lueur devant ses yeux, devant ses lèvres. Gracieuse, telle de l’eau qui coule sur son visage, elle modifie sa voix, comme pour… changer ce qui sort de sa gorge. Hélas, malgré cette précieuse aide, la magie ne se ficelle pas pour accomplir son illusion.

Énervé par l’étrange événement, le Cornu se jette sur la pauvre femme. Comme un agneau face au loup, elle se fait attraper. Saisie et mise au sol comme si de rien n’était, elle se trouve sous la créature qui bave sur elle. Sa poigne de bûcheron la maintient sur place. Elle se débat, tentant de se libérer de son cruel destin, encore et encore et encore. Mais rien n’y fait, contre la puissance primale de l’enfant de la nuit, une pauvre humaine n’a aucune chance.

Ne voulant pas voir sa proie s'échapper, il beugle avant de la frapper brutalement le coin de la tête. Une fois, sa vision se noircit, deux fois et elle perd conscience. Des étoiles, mais point celles du ciel sont ses uniques repères dans l’obscurité environnante. La seule sensation qu’elle ressent encore, les autres dilués par l’adrénaline, c’est son corps tiré sur le sol. Le seul son qu’elle entend, c’est le bruit des sabots qui écrasent le sol.

La suite ? Même pour moi, narrateur, elle est inconnue. Il y a certaines choses qui ne doivent jamais voir le jour sur les pages de ce manuscrit.

En ce soir du dix-sept Brauzeit, dans l’Empire de Sigmar, une femme, Franziska Schrei, vingt hivers, a été emmenée par les ténèbres…

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Cette sorcière aimait les contes pour enfants. Le sien, se termine par une simple morale :


Avoir les yeux plus gros que le ventre...


Je vais séparer ce qui se passe de ton côté, et du côté de l’escarmouche.

Test de MAG pour lancer le sort Fumigène MAG : 6
Réussite. Durée du sort : 2 tour/round donc.

Test d’INT de l’Homme-Bête : 7, échec de 1

Fin du round

Test lancer Carac Illusoire : 20, échec critique,
Fiasco mineur, 1, Sorcellerie. (Ironique n’est-ce pas)

Choix de Franziska :
Dépense de 10 PdC d’Ecaté. Relance du sort.

Test de MAG pour le sort Caractère illusoire : 17, ça reste un échec, mais pas critique.

Réaction de l’Homme-bête : Il essaye de te saisir pour te maîtriser :

Je t’autorise une tentative de fuite car il y a un peu de marge :
Jet d’INI, course à pied (+2 car domaine de Magie, et +2 car Fuite et Course à pied) de Franziska : 17, échec de 4 degrés

Jet de Force de l’Homme-bête : 1, réussite critique. Ça s'annonce mal. Non seulement il t’a attrapée bien comme il faut, mais en plus il t’a mit au sol.

Tu subis donc la Condition Déstabilisée et Agrippée.

Retour du côté des Chats Funestes :
2 Round pour les Chats Funestes :

Résumé, deux chats funestes avec des frondes, les autres avec des arcs (5 d’ont L’chef). Les gardes se sont mis à couvert.

Chats Funestes :
Test de tir (Arcs, puis fronde, puis l’Chef) :
Test des Tirs à l’arcs (-2 car couverture) : 4,6, 2, 12. Trois tirs réussis sur quatre. 1 garde blessé meurt, un autre est grièvement blessé. Il reste 2 gardes (1 blessé) et l’officier. Le Gros aussi. (1 garde mort et 2 blessés grièvement. )

Test des Frondeurs : 14 et 19, ils ratent et se planquent hors de portée.
Test de Scharzfeld : 19. Il rate aussi.
Test de Calme des mercenaires (+2 par la réussite précédente, -4 car c’est la merde) : 11, bon, ils vont essayer de fuir au bateau en se couvrant un minimum.

Fin du round 2

Effectif CFs : Tout le monde en vie, un blessé, Franziska on sait pas.
Effectif Merc : 2 gardes dont un blessé, l’Officier, le Gros. (l’Halfelin ?)

Round 3
Décision du Roi des Chats (INT) : 5, il ordonne de finir le travail.
Test des Tirs des Chats Funestes
4 tirs d’ arcs (-2) : 6, 8, 3, 4. Trois tirs sont réussis. Le garde blessé est mort, et un autre garde est grièvement blessé.

Il reste l’Officier et le Gros
Test des 2 frondeurs (-4) : 15 et 3, un tir passe. Le gros est un peu blessé.

Scharzfeld : Tir à l’arc
Résultat : 1, réussite critique. Confirmation du critique : 11, réussite. Dégâts doublés. 62 de dégâts. 1d2 pour voir lequel des deux bouffe la flèche : 2 le Gros. Il est mort la gorge transpercée.

Il reste l’officier qui se barre dans la flotte. Les Chats ne poursuivent pas.

Fin du round 3. Fin du combat du côté de la bataille.

Effectif CFs : Tout le monde en vie, un blessé, Franziska on sait pas.
Effectif Merc : L’Officier, l’Halfelin ?




Round 4 :
Retour à toi. Franziska Schrei.

Choix du joueur : Tenter de se libérer par l’agilité plutôt que par la force
Test d’INI de Franziska (+2, et -2) : 11, échec.
J’autorise une deuxième tentative : 13, échec encore.
Test d'Assommage de l’Homme bête : 2, réussite automatique
Test d’Endurance de Franziska : 11.

Différence de 13 degré de réussite. 13 round dans le Coaltar.

Fin de l'histoire. [/spoil]
Lors de cet acte, Franziska Schrei à accompli :
-A trouvé une plante très rare (Fleur de Mage).
-A créé une potion.
-A accepté la mission de Engelbert.
-A décidé d’aider Arnulf Adorf face à un chien errant.
-Est rentrée en contact avec le contrebandier Abelhardt Schmitz.
-A échoué le test mit en place par les Chats Funestes
-A fouillé le domicile de Schmitz, notamment sa chambre, et a découvert un artefact de magie noire.
-Est prise la main dans le sac par Schmitz, qui décide de l’épargner.
-A récolté de la bile d’homme-bête.

-Est rentrée au camp avec la lettre requise. A choisi une robe de luxe comme récompense.
-À fabriquer des sachets de poudre aveuglante.
-A suivi les Chats Funestes lors de leur expédition.
-S’est séparée du groupe après avoir fait son office.
-Est tombée nez à nez avec un Bestigor.
-N'est parvenu à lui échapper.

Ainsi s’achève ce RP.

Tu gagnes donc 110 points d’expérience ainsi que 4 xpm.
Qui seront donc divisé par deux (chacun) si tu désires les utiliser pour un futur personnage.
[/align]
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_rovk_alister

Stats :
FOR 7 / END 8 / HAB 8 / CHAR 14 / INT 13 / INI 8 / ATT 8 / PAR 8 / TIR 8 / MAG 11 / NA 1 / PV 70/70

État temporaire :


Compétences :
• Chant (B) : Permet de gagner de l'argent en chantant. Donne un +1 pour capter l'attention de cette manière.

• Séduction (B) : +1 pour tenter de séduire.

• Torture (B) : +1 pour faire parler et avouer par la torture.

• Survie en Milieu Hostile (B) : +1 pour les tests de survie dans un tel environnement.

• Éloquence (E) : +1 pour persuader et manipuler verbalement.

• Sens de la Magie (E) : Est capable de ressentir la magie.

• Sixième Sens (B) : Peut ressentir si il est suivi ou épié par un test. Avec un +1 si intentionnel.

• Langue hermétique – Démonique (E) : Sait parler écrire et lire le démonique. (en cours d'apprentissage)

• Alphabétisation (E) : Capable de lire et d'écrire le Norsii (en cours d'apprentissage)

• Doctrine du Culte - Slaanesh (E) : Connait les coutumes et autres connaissances liées au culte de Slaanesh.

• Incantation - Domaine de Slaanesh (E) : Peut utiliser la Magie Chaotique de Slaanesh et la Magie Primaire.
Sortilèges :
• Domaine de Slaanesh
Mineurs :
-Hypnose / 6 mètres / Instantanée / Permet de calmer la cible et la rendre plus sensible aux suggestions.
-Regard du démon / Soi-même / 1D6 heures / Obtient temporairement la compétence “Vision Nocturne”.
-Voile du désir / Soi-même ou Contact/ 1D6 heures / Cache les blessures et autres impuretés et défauts visible.

Moyens:
-Fouets des extrêmes / Soi-même / 1+1D6 tours / Un fouet / Gagne deux fouets magiques, utilise le TIR et gagne le bonus de FOR x1, infligent 12+1D8, Rapide et Long. Le sorcier gagne +1 en TIR et Ambidextrie.

-Lien exotique / 36 mètres / Instantanée/1D6 tours / Fil de soie / Projectile magique, 15+2D10 qui ignore les armures non-magiques. Cible et sorcier sont reliés, permettant au sorcier de se rapprocher ultra-vite et gagne 1 ATT, +1 TIR, et +1 INI face à la cible

- Vocalise / Soi-même ou 24 mètres / 1h / Langue coupée / Modification de voix à volonté + projection à volonté à 24m, télépathique par rapport à la voix du sorcier.

Supérieurs :
- Beauté révélée/ Soi-même ou contact / Instantanée / Du maquillage de bonne qualité / File une mutation de Slaanesh à la cible, si pas consentante, fait un test d'END pour résister. Chaque MdA donne un -1 au test d'Endu.


• Domaine Primaire
Mineurs :
- Coupe-froid / Soi-même / Une heure / D'office 18 degrés Celsius autour de soi sur 1m de large. Marche pas si froid/chaleur est magique.

Moyens :
- Guérison des plaies / Soi-même ou Contact / Instantanée / Une plante médicinale / Soigne 10+1d10 PVs, une fois par jour max sur la même cible.


Équipement de combat :
• Bâton Démoniaque : 1 mains / 10+1D8 / 8 parade / "Assomante", utilisable que par les classes magiques / +1 PAR
• Dague de la Béatitude : 1 mains / 12+1d6 / 6 parade / Rapide, -1 ATT et -1 PAR si touché par la dague.

• Tenue de Cultiste : 2 protection partout sauf la tête.
Équipement divers :
- 100 sceattas d'argent
- Une grande sacoche
- Un grimoire
- Un grand pardessus
- Du parfum
- De l'hydromel
- Un sac a sapin
«Sorcier Slaaneshi pour vous servir et se servir de vous !»

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