[Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

La population rurale de l'Ostermark est composée de gens capables et autonomes qui se battent souvent aux côtés des Kislévites contre les pillards Nordiques. Wolfram Hertwig dirige sa province depuis Bechafen, situé dans le Nord.

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[MJ] Bonnepierre
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[Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par [MJ] Bonnepierre »

Le lendemain de l'arrivée de la Taladélégation. Au Palais de Bechafen. Au dehors, grand soleil sur temps frais, ville enneigée:
Le Grand Palais de Bechafen avait une moindre ampleur et un faste inférieur à celui de Talabheim, mais c'était tout de même un beau grand endroit, d'une architecture dure qui rappelait plus le nord, et pour l'occasion les servants étaient légions.
Un grand banquet était organisé le midi pour la Taladélégation: Sis dans une immense salle de fête, les tables étaient nombreuses, le "U" formé par les tables des grands personnages surplombant sur une estrade les tables pour les gens de moindre importance. Les mets servis promettaient d'être copieux, relativement subtils, et nombreux... Il n'y avait cependant point de bateleurs ou autres danseuses ou chanteurs, comme c'est souvent le cas lors de ce genre d'événement: Cela restait un rendez-vous très sérieux, une rencontre entre deux provinces d'importance ou des choses d'importance allaient être échangées. Point de place pour la bagatelle...

D'évidence, tout le gratin de la Taladélégation s'y présenta. Du côté de l'Ostermark, il n'y avait pas non plus des seconds couteaux, bien que le Comte Électeur Wolfram Hertwig, Chancelier de la Ligue de l'Ostermark et Prince de Bechafen, ne s'y trouvait point. Il était parti à l'Est, en direction d'Eisental avec son armée.
Son frère cadet, Matteus Hertwig, était en charge de la cité sous le titre de régent.
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A première vue il semblait amical... Mais peut-être de trop peu de caractère pour être un efficace dirigeant?
Il pouvait néanmoins compter sur certains hauts nobles qui formaient le Conseil d'Ostermark:

Le Margrave Konrad Rôntgen, de Fortenhaf, homme dur et inflexible:
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Et son rival, le vieux, mais paraissant increvable, Magrave Richard Dornier d'Heffengen:
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Le Margrave Oswald Cranach, de Remer, était là aussi:
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Celui là, malgré son armure d'apparat, semblait un bien piètre guerrier, son nez enflé d'alcool, ses muscles rongés par la boisson... Il avait un regard mauvais vers Lucrétia (le gouverneur de sa capitale ne s'était-il pas fait tabassé la veille devant les appartements de la Baronne?)

Aussi membres du Conseil des Nobles, il y avait aussi le Comte Edmund von Blùcher et le Baron Stefan Husserl:
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Le premier paraissait assez quelconque, le second bien plus finaud: ses yeux lorgnaient parfois sur Lucrétia avec curiosité.

D'autres nobles étaient là aussi, mais point membres du Conseil d'Ostermark, citons vitement les plus importants:
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Dans l'ordre, les barons Jarwhol Harris de Mëshenfressenhoffen (un guerrier!), Nicolaï Jidentag de Dolzishen (un jeune bellâtre!), Geoff Russinoff de Dürben (un vieux chiant?) et... Aldemar Kriegwirr, de Borkum...

Ce dernier, qui intéressa possiblement Lucrétia - voire aussi Dokhara - donna volontiers l'accolade au jeune Pollmar Kriegwirr, et parut ensuite un homme tout à fait amical avec tout le monde.

Tous ces gens portaient en général la toque de fourrure, très en vogue à Bechafen, mais pour le banquet, ils l'avaient bien entendu ôtée.

Ce n'était pas forcément les seules personnes d'importance, ceci étant...
Car, notamment, un nain avait des allures de grand ponte:
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C'était un envoyé de Karak Kadrin, Le Fort des Tueurs, surplombant la Vallée de Kadrin dans le Col du Pic...
Parlant de celui-ci, il est possiblement temps de parler des "garde du corps" de toute cette assemblée:
Ledit chef nain, du nom de Korho Kondrim, avait pas moins de quatre tueurs crêtés avec lui, du type de "Cogneur", le suivant de Dokhara, et deux fois plus de nains en armures lourdes, ainsi qu'un prêtre nain discret mais présent... Peureux ce nain? Pas forcément... Les nains restaient souvent en groupe, partageaient tout...

Quant aux autres gardes du corps, ceux des humains cette fois, les présenter serait forcément très long. Mais il y en avait, en nombre, et pas des moindres, qui faisaient le planton tout autour des tables de banquet d'honneur... Otto et Weiss -très admiré, ce dernier - étaient de ceux là, derrière Lucrétia; et Rolff s'occupait seul de la garde rapprochée de Dokhara, ni Cogneur ni Rhom n'ayant été autorisés à entrer dans la salle de réception...

Mais cette (longue?) énumération des partis en présence ne peut s'arrêter ici:
Nous passerons sous silence les présences de divers mages ( un rouge, un vert, comme dans la Taladélégation) et des prêtres locaux d'Ulric, Sigmar et Taal... Mais il convient de parler de celui de Morr:

Morr est éminemment respecté en Ostermark. La Sylvanie est un territoire frontalier, au Sud, et il faut des gens pour lutter contre l'engeance vampire. Ledit prêtre était donc entouré de sacrés tueurs de vampires, lesquels étaient célèbres pour leur obstination et leurs prouesses.
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Le prêtre se nommait Adolf RitHerr et, dans son armure entièrement consacrée de glyphes religieux, ne semblait pas du tout aimable.
Ses hommes, les tueurs de vampires?
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Ce n'était pas des enfants de choeur, non: Se tenant en arrière de leur maître, comme ses gardes du corps (après le nain, le prêtre de Morr était celui qui en avait le plus? ) certains avaient même des airs de psychopathe. Ils regardaient de temps en temps Lucrétia...

Mais il y avait un autre homme aussi, bien connu de Lucrétia, assis juste à côté du prêtre de Morr à la table d'honneur:
Un visage poupin - mais amaigri? - qu'elle connaissait bien: Alan Von Feuerbach!!... Il ne la regardait pas dans les yeux, mais il était sûr qu'il ne pensait à rien d'autre qu'elle...
pas d'image pour lui, je ne veux pas changer la perception que tu t'en est faites, Lucré... si t'as une image qui te convient - pas trop méchante -, je prends ;)
Tout cette présentation ne serait pas complète si l'on ne faisait pas mention de l'Ambassadeur du Talabeccland en poste à Bechafen, Ingrid Von Zützen, une fille de Baron du Talabeccland:
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La grande Elise Von Kreiglitz aimait de fait placer des femmes aux postes de pouvoir: Celle-ci paraissait tout à fait capable, et était assise au banquet tout près du GutsHerr...

Du reste, nous passerons sur les myriades de ministres, généraux, commerçants, riches marchands ostermarks, et autres, sans cela nous n'en finirions jamais... bien que certains auraient peut-être eu leur place ici...
Allez, un dernier, mais pas des moindres, le Général Jarl Immerstal:
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Un colosse en armure runique, Commandeur en second des armées de l'Ostermark, Margrave honorifique, responsable de la sécurité... S'il restait en retrait avec les gardes du palais, nul doute qu'il avait en vérité sa place au banquet des pontes, voire au Conseil de la province...

Ce banquet rassemblait pas moins de deux-cents personnes, sans compter les gardes du corps debout en arrière...

Lucrétia et Dokhara furent assises côte à côte en table d'honneur (l'on ne choisissait pas sa place), entre le vieux mais robuste Margrave Dornier (du côté de Lucrétia) et le jeune baron Pollmar de Borkum (du côté de Dokhara). Ce dernier, un peu boudeur, ne semblait pas vraiment enchanté de cette position. Par contre, le vieillard Dornier en était bien aise:

-Da da! clama t-il avec le drôle d'accent un peu Kislevite de la région, on a mis la plus belle des dames près de moi, niet?... C'est un pur bonheur pour moi, je suis gâté Dame rousse, rajouta t-il en tentant un baise-main à la mode de Bretonnie: Mais pour vous, cela ne doit pas être bien plaisant niet?... un vieux comme moi à côté de vous...
pardon du retard.
Je vous laisse donner vos impressions avant d'enchaîner...

+15xp chacune pour tous les scénars (topics) passées ;)

NB: si Pollmar s'est fait tuer pendant la route par Lucré parce qu'il a voulu l'embrasser, faites bien sûr fi de sa présence (ceci étant, ça va me compliquer la tâche et faire un scénar en soi seul^^)

bises, mes amies

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • L’on vint la chercher.
    Un domestique se présenta à elle, l’informant que le banquet n’allait pas tarder à commencer, et que chacun se devait que d’être prêt ; avant la lippée, l’introduction, les présentations et tous les échanges de bons procédés que l’étiquette exigeait seraient faits, et cela promettait d’être fort long. D’avance, Lucretia manqua d’en soupirer d’ennui, mais, se drapant dans un stoïcisme que venait dissimuler sa mantille, elle hocha du chef et s’assura que ses gens étaient apprêtés. Otto l’était, de même que Weiss, et les deux avaient revêtu leurs plus beaux atours afin de paraître devant l’assemblée. Loin d’elle l’idée de ternir la réputation de son propre sigisbée, mais elle devait avouer que voir la Légende marcher dans son sillage et suivre le moindre de ses pas ajoutait une certaine prestance à celle qu’elle était déjà capable d’exhiber.

    Si fait, la voici qui déambulait nonchalamment dans les couloirs, ses mâtins à ses talons. Les appartements se vidaient un à un à mesure que l’on se ruait avec plus ou moins de prestesse en direction de la grande salle, bien trop pressé, ou non, de faufiler avec la noblesse environnante. Les pierres répercutaient les échos des derniers préparatifs et s’abreuvaient de la vitalité des rumeurs et des conversations qui faisaient bon train sitôt qu’une accointance en rencontrait une autre. Le brouhaha touffu se chargeait des rires et des compliments, des salutations respectueuses ou des regards glacials que l’on jetait çà et là en direction d’un rival un peu trop hautain et sarcastique. Lucretia, elle, ne connaissait pour le moment qu’une personne qui pût se targuer de faire naître en elle pareils sentiments, mais celle-ci n’était pas encore présente, et la jeune femme ne l’avait pas encore rencontrée. Mais nul doute qu’elle ne tarderait pas à se faire de nouveaux alliés, et, avec eux, son lot d’ennemis. Ainsi allaient la politique et ses jeux fort distrayants.

    A l’entrée de la grande salle, un héraut se chargea d’annoncer sa présence à l’assemblée, comme il l’avait fait auparavant concernant bon nombre d’autres personnalités. En vérité, seules quelques rares personnes y faisaient grand cas ; chacun était déjà occupé à trouver sa place, ou à s’y laisser conduire par un domestique prévu à cet effet. Car la salle était gigantesque, abritant quantités de tables et de tréteaux dressés en un U qui s’étirait de part et d’autre de la pièce. Trop nombreuses étaient les chaises pour qu’elles pussent être comptées, et, au-delà encore de l’estrade rassemblant le gratin mondain, un parterre s’apprêtait à recevoir la basse noblesse et les opulents bourgeois. Mais, s’il fallait en faire une estimation, quelque deux cents personnes participeraient au festin.

    Alors qu’elle louvoyait entre les domestiques, les valets, les hobereaux et les autres grands seigneurs, suivant le portefaix qui la conduisait tout droit jusqu’à sa place, Lucretia sentit des regards s’appesantir sur ses épaules, sur sa silhouette, et dans son dos. Des murmures étouffés, des ragots jetés discrètement à l’oreille d’un autre en faisant mine de ne pas la regarder, des regards intrigués, curieux, ou parfaitement normaux. Les dames se demandaient-elles pourquoi la jeune femme avait-elle opté pour une sombre résille ? Devait-elle se condouloir à quelque perte que ce fût, se chagriner du décès d’un proche ? Elles pouvaient, toutes autant qu’elles étaient, continuer de pourpenser sur le sens de sa vêture ; il n’y en avait pas véritablement, et Lucretia se gaussait bien de les voir se lancer dans des réflexions extrapolées.

    Mis à part ces féminies, d’autres attentions s’en trouvaient bien moins innocentes. Loin du badinage de ces premières, quelques regards sévères et suspicieux se perdirent sur sa personne. N’avait-elle pas entendu le héraut clamer l’arrivée de quelques chasseurs de vampires, il y avait de cela trois minutes ? Un prêtre de Morr, et de joyeux lurons à l’attitude et aux traits peu recommandables.
    Elle s’avisa également de personnalités tout à fait neutre, qui ressentait pour elle ni colère, ni privauté ; des gens qui ne la connaissaient pas, et dont la réciprocité était tout à fait vrai. Une flopée de margraves, dont certains s’avéraient éminemment puissants là où d’autres demeuraient insignifiants, des comtes et barons du Conseil Restreins.

    Une certaine personne attira son regard, certaine personne qu’elle ne connaissait que trop bien. Alan Feuerbach. Il était intéressant que de le retrouver de nouveau. Il était tel qu’elle l’avait connu ; pomponné, boudiné, blanchi, poudré, mais l’anxiété semblait lui avoir fait passer le goût momentané de la bonne chair, et voici qu’il arborait des traits émincés et fatigués. L’homme se faisait du mauvais sang, et pour de bonnes raisons. Toutefois, il ne paraissait jamais vouloir la regarder dans les yeux, quand il osait tourner son visage en sa direction. Et si jamais il advenait que, pour une fois, il croisât son regard, Lucretia ne manquerait pas que de lui dédier son sourire le plus carnassier qui fût.

    Enfin, au sein de toute cette assemblée, se trouvaient des nains. Ceux-là n’intéressaient aucunement Lucretia, elle qui n’avait jamais trop pu ressentir quelque affinité que ce fût à l’égard de ces petites créatures déformées, grognonnes, et bourrues. Non, avant même qu’elle fît la connaissance de l’un d’entre eux, et son avis se révélait déjà arrêté ; elle ne les appréciait pas.

    Lucretia trouva sans mal sa place, guidée par son domestique. Satisfaite, elle s’avisa de sa compagne de gauche, Dokhara de Soya, qu’elle salua dans un grand sourire amical.

    «Bien le bonjour, ma chère. Vous êtes-vous bien installée, vos affaire se passent-elles bien ?» s'enquit-elle poliment.

    A sa droite, le Margrave Richard Dornier, si vieux, semblait-il, que le monde en avait oublié l’âge. Qu’avait dit la comtesse, qu’il était bel homme ? Il semblait bien que les deux femmes ne partageaient pas les mêmes valeurs. Ainsi, voici l’homme avec lequel la jeune femme devait se marier, et cette apparition la faisait bien réfléchir. Devait-elle vraiment accéder à cette union ? Si oui, il était certain qu’elle ferait tout pour éliminer le vieillard, sans scrupule ni vergogne. Si non, alors la question ne se posait-elle-même pas. Egalement, Lucretia s’imaginait déjà calomniée par la mort de son si récent mari, si d’ordinaire se mariait-elle avec le Margrave. L’expérience pourrait être grisante, exaltante ; de quoi être crainte un petit peu plus, et attiser la convoitise de bien d’autres hommes que leur ego obligerait à lui survivre en demandant sa main, pour peu qu’elle acceptât. Elle y méditerait. Plus tard, car le margrave avait rapidement réalisé qui il avait à ses côtés.

    Là où Pollmar ne semblait aucunement empli de joie, Dornier s’avérait très intéressé par la jeune femme qui lui tenait compagnie. Il n’avait pas tort, en sus, de déclarer qu’il avait là la plus belles des dames, quand bien même s’agissait-il là d’une simple blandice qu’il avait voulu bien tourner. Poliment, ainsi que le souhaitait l’étiquette, Lucretia lui sourit en retour.

    «Messire semble être un charmeur hors-pairs, en plus d’être très observateur concernant la beauté relative de ces dames. Lucretia von Shwitzerhaüm, si vous n’avez pas déjà entendu parler de ma personne. Quant à savoir si cela n’est pas très plaisant… Aucunement ; je le prends comme un défi ; en sachant à qui je tiens compagnie, le fatum me destinera-t-il le sort de feu vos anciennes épouses, ou survivrai-je à ce joyeux banquet ? L’avenir nous le dira. »

    Tout cela avait été dit sur le ton d’une conversation amusée et quelque peu taquine. Point de reproche ; simplement la volonté de savoir quelle pouvait bien être la réaction du Margrave, et connaître son caractère et ses humeurs.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 mars 2015, 21:05, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/106xp
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Dokhara de Soya
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Re: [Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par Dokhara de Soya »

Malgré les massages appliqués de son serviteur, les premiers pas de Dokhara hors du lit furent… difficiles. Après quelques heures de sommeil réparateur, le réveil de ses muscles fut accompagné par de vilaines douleurs lui rappelant les abus de la veille. Mettre un pied devant l’autre sans ressembler à un canard meurtri fut son premier exploit : heureusement que les banquets se déroulent assis, et ne demandent pas grand effort physique…

Ce n’était cependant pas un banquet comme les précédents : celui-ci était le plus important de la délégation, et elle se devait de parfaire son apparence. Elle prit une bonne heure en compagnie d’Alda pour choisir au mieux sa vêture de la journée. Abandonnant l’arrogance de la tenue pourpre des derniers jours, elle préféra revenir à sa zone de confort : une robe blanche aux filigranes d’or, assez simple et épurée avec son absence de froufrous ou de dentelle sophistiquée, mais confectionnée avec de la soie de Cathay un tissu d’une qualité aussi rare qu’inestimable, importée de l’Orient.

Elle n’ajouta à ce vêtement ni bijoux voyants, ni coiffure sophistiquée : c’eut été un gâchis que de faire disparaitre l’éclat blanc de la robe sous des détails inutiles et encombrants. Sa crinière rousse fut donc coiffée, mais elle resta libre de cascader sur son cou et ses épaules. Pas de bague, pas de boucle d’oreilles, mais en revanche, une fine chaine d’argent autour du cou, assez longue pour aller se glisser entre ses seins – comme une invitation aux curieux d’avoir le regard qui penche - surtout que la robe possédait une échancrure particulièrement profonde qui dévoilait plus de peau que la bienséance le permettait coutumièrement dans l’Empire. Lorsqu’on n’avait pas les atouts naturels d’une certaine vampire, il fallait savoir cultiver quelques astuces pour mettre sa silhouette en avant… et si la couleur du vêtement évoquait la pureté, sa coupe était on ne peut plus provocante et sensuelle. Évidemment, dans une ville du nord aussi froide, où la fourrure était plus coutumière que la soie, sa tenue risquait d’être inconfortable, mais… cela était amusant de cultiver sa différence. Certains pensent qu’il est plus poli de s’habiller comme ses hôtes, pour témoigner de son respect. Dokhara pensait au contraire que se grimer avec des vêtements qui n’étaient pas les nôtres, c’était prendre le risque de se ridiculiser inutilement – elle préférait s’afficher au naturel, dans une tenue où elle se sentirait en confiance sur ses capacités.

La baronne de Soya ne perdit pas de temps à contempler l’architecture du palais sur le chemin qui la mena à la salle du banquet – elle était bien trop occupée à focaliser toutes ses pensées sur chacun de ses pas. Elle devait faire abstraction des douleurs et courbatures qui rongeaient aussi bien ses mollets, ses cuisses, ses fesses que son dos ; pour réussir à marcher avec un port digne et altier. Il y avait bien quelques jolies fresques et sculptures, mais… l’heure n’était pas à l’admiration d’œuvres d’art.

Lorsque le héraut se chargea d’annoncer son arrivée, elle engloba la gigantesque pièce du regard, offrant un sourire poli à ceux qui eurent la curiosité de découvrir son apparence. Elle offrit bien entendu un sourire plus charmeur à Ingrid lorsque leurs regards se croisèrent : à la simple vue de la prêtresse, le cœur de Dokhara s’était rempli d’allégresse. Elle fit ensuite le tour des visages connus, jouant aux devinettes avec elle-même en tentant de retrouver les noms et les fonctions des personnes déjà présentes – pour ceux qui arrivèrent après elle, un peu d’attention au héraut suffisait. Rien de plus humiliant que de donner le mauvais nom ou grade à son voisin de table…
Ses voisins de table, parlons-en… Lucrétia et Pollmar. De tous les membres de la délégation auprès desquels elle aurait souhaité s’asseoir, ces deux-là n’étaient pas en haut de la liste. La première, et bien… depuis qu’elle lui avait explicité ses désirs et n’avait eu aucun retour à ce sujet, elle se sentait un peu gênée en sa présence, comme si elle avait déclaré sa flamme au prince charmant et que celui-ci lui avait répondu « restons amis voulez-vous ». Mantille et ombrelle, décolleté provocant, Dokhara n’était pas la seule à avoir opté pour une tenue voyante – mais celle de Lucrétia ne faisait pas dans la demi-mesure. Si la baronne de Soya cultivait en sus de sa sensualité une touche de pureté et de naïveté, la baronne von Schwitzerhaum s’amusait davantage de mystère avec ces curieux accessoires.

Quant à Pollmar… et bien il lorgnait déjà tant du côté de sa dulcinée qu’il râla presque lorsque Dokhara vint lui gâcher le paysage en s’asseyant entre eux. Elle prit sur elle de ne pas se vexer de son attitude – elle remarqua d’ailleurs que s’il observait le décolleté de Lucrétia, il avait aussi quelques regards agacés pour son voisin, le margrave Dornier… de la jalousie ? Quoiqu’il en soit et plus que jamais, la « mission » de la Comtesse semblait difficilement réalisable : l’adolescent était totalement épris de la dame vampire, et cette dernière en jouait suffisamment pour qu’il soit capable de devenir son toutou personnel – en tout cas au niveau de la quantité de bave répandue au sol. Quant à Dornier, et bien elle savait que c’était le fameux « promis » de Lucrétia, et cela ne semblait pas pour lui déplaire au vu de ses premières paroles pour elle. La noble avait à peine eu le temps de saluer sa consoeur que ce dernier tentait d'accaparer son attention. Dokhara glissa néanmoins une réponse discrète à la vampire dès qu'elle fut plus disponible, comprenant sa dose de sous-entendus :

- J’ai trouvé tout le « confort » que vous me savez tant affectionner oui. Ma soirée et ma nuit furent tout particulièrement agréables. J’ai néanmoins regretté de ne pouvoir passer de temps en votre compagnie à cause de notre arrivée tardive… peut-être ce soir ? Et vous, vous n’avez pas eu de difficultés avec les… coutumes locales ?

Elle fit un signe de tête discret en direction du groupe du prêtre de Morr, qu’il était difficile de ne pas remarquer dans cette assemblée, que ce soit à cause de leurs visages peu engageants, où des regards appuyés qu’ils faisaient dans la direction de Lucrétia (et donc dans la sienne)

Elle prit également le temps d’observer le fameux Alan Feuerbach : son nom avait été clairement évoqué la veille par le GutsHerr, comme ennemi déclaré de la vampire. Un visage dont il faudrait se souvenir, donc…

Le groupe de nains l’intéressa également. Elle s’était prise d’affection pour Cogneur, et c’est avec curiosité qu’elle dévisagea le groupe de tueurs, ainsi que leur chef. Si ceux-ci lui rendirent quelques regards, elle leur offrit aussi un sourire poli, ainsi qu’un hochement de tête lent en signe de respect. Elle aimait bien les nains, de manière générale – de bons buveurs, fêtards, bagarreurs, de très mauvais joueurs aux cartes et aux dés aussi, avec des caractères de cochon, et une sacrée endurance au lit due à leur foutue fierté – de quoi compenser des attributs parfois proportionnels à leurs dimensions.

Globalement et en attendant le repas, son voisin de table ne s’intéressant clairement pas à elle et Lucrétia trop accaparée par son respectable prétendant, Dokhara trompa l’ennui en croisant le regard des diverses personnalités présentes, et en échangeant quelques sourires avec eux – et pour ceux qu’elle surprenait à plonger le regard un peu trop bas, elle s’amusait à se pencher en avant, les coudes sur la table et les poings sous le menton, dans une attitude provocante qui en révélait assez pour faire rougir sa cible.

Après quelques minutes de ce jeu et le tour des convives plus ou moins fait, elle concéda cependant à se pencher vers Pollmar, guidée par une envie de le taquiner un peu. Elle chuchota alors à son oreille, sur le ton de la cachotterie :

- Alors, la belle est-elle sensible à votre charme ? Des rumeurs courent déjà sur le temps que vous avez passé seul avec elle, hier, dans son carrosse… je suis impressionnée, sieur Pollmar !

A la vérité, Dokhara n’avait pas la moindre idée de ce qui avait pu se passer dans ledit carosse, mais elle se doutait bien que, s’il y avait été invité, c’est que Lucrétia avait eu envie de tromper l’ennui avec un noble facilement malléable. Ce genre de petite pique innocente n’était destiné qu’à voir le niveau d’embarras dans lequel elle le mettrait – s’en suivraient les déductions idoines…
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 mars 2015, 21:05, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/50xp
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par [MJ] Bonnepierre »

Les entrées étaient servies, nombreuses et diverses: Marinades de poissons, tièdes ou froides, écrevisses au miel, cailles aux raisins et volailles rôties plus conséquentes, pâtés de toutes sortes, tourtes... Tout cela accompagné de vins divers, de bières - notamment pour les nains - et d’hypocras et d'hydromels aux diverses épices.
C'était un peu brut, comme menu, mais guère: l'Ostermark avait visiblement su faire preuve de plus de subtilité qu'on ne lui prêtait en Talabeccland.
Si certains étaient vraiment là pour se goinfrer - citons le rubicond Kranach, des barons, et les nains, pour les plus goulus - d'autres étaient manifestement là pour d'autres raisons:
-Est-il nécessaire de préciser que les deux fils de riches, Von Scirach et Von Liebig, étaient là pour s'amuser et parader?
-Mais aux estrades inférieures, cela discutait déjà affaires entre les ministres du GutsHerr et ceux de l'Ostermark, entre marchands... Quant à lui, le GutsHerr se faisait manifestement un devoir de converser avec le seigneur des lieux en laissant l'Ambassadrice à part... ne l'appréciait-il pas?
-Alan Feuerbach, moins joufflu que jadis, plus cerné, s'était pris un sourire carnassier de Lucrétia sans y répondre autrement qu'en baissant les yeux. Il était assis à côté du sinistre prêtre de Morr, lequel, si Lucrétia osait le regarder, ne s'abaisserait sans doute pas si facilement: La baronne Von Schwitzerhäum pouvait même peut-être sentir ses regards noirs insistants... Dans ses impressionnantes ferrures runiques, Weiss s'était un peu déplacé vers là bas, à la fois comme pour montrer faussement qu'il n'était pas vraiment garde du corps de Lucrétia, et aussi pour aller parler aux chasseurs de vampires qui traînaient derrière. Certains parmi ceux-ci semblait bien heureux de cette reconnaissance d'une "légende". Otto, resté derrière Lucrétia, avait bien du mal à cacher son inimité pour Weiss.
-Le chef nain, Korho Kondrim, buvant sa bière, avait rendu un regard intrigué à celui, poli, de Dokhara... puis un mince sourire dans sa grosse barbe teinte de pourpre?
-D'autres personnages préféraient parler de la pluie et du beau temps avec leurs voisines, c'était le cas du vieillard Dornier... enfin, "de la pluie et du beau temps", pas vraiment: là ça attaquait direct sur ses épouses défuntes. Il en rit, de ce grand rire gras et puissant que savent seuls produire les guerriers, et avec encore beaucoup d'énergie pour son âge. Ses épaules étaient très larges sous leur métal:

-Arh arh arh! Vous avez de l'humour, j'aime ça!... Et j'ai bien sûr entendu parler de vous: la "déesse à cheval" qui sauve Bratian. ça, j'ai aimé! Les vrais guerrières à cheval, c'est beau, c'est digne... et rare! Un regard libidineux sur tes seins: Mais à vous voir habillée comme ça, je ne vois pas une guerrière... Mais une future épouse oui, méfiez vous de ne pas rejoindre mes autres, da da!
Et le voilà qui éclate encore de son grand rire... avant de te chuchoter, un oeil sur Dokhara, profitant qu'elle est en conversation avec Pollmar:
-Mais qui est donc cette mignotte baronnette à vos côtés? Présentez moi donc, vous voulez bien?

Hé! le vieux Margrave les préférerait-il plus prude et naïve?

A propos de ladite discussion entre Dokhara et Pollmar, cela fut bref. Il répondit à la De Soya, laconique:

-Vous êtes du genre à aimer cancaner sur les histoires de fesses des nobles, vous hein?... Il faudra que je vous présente mes servantes, elles aiment ça aussi.
Et il se tourna pour parler à son autre voisin.

Holà, pas de bonne humeur le Pollmar!... Mais hé! Il n'était pas si bête, le placement en tablée voulait tout dire des visées de la comtesse du Talabeccland: Lui avec Dokhara; et son adorée Lucrétia avec Dornier!

un homme, à l'autre bout du "U" des tables nobles, regardait souvent Dokhara d'un air enjôleur:

Image

C'était quoi son nom à celui là, déjà? En tout cas il était baron... et très séduisant.

Peut-être s'échangea t-il encore quelques paroles, toujours étant qu'un événement survint, juste après les hors d'oeuvres:

Le fier Amiral Rogalaunt se leva, outré et teigneux. Il était assis à côté du Prêtre de Morr, lequel il abreuva de divers termes bien choisis, à la fois subtils et orduriers, en mettant la main sur sa superbe hache de ceinture. Le prêtre de Morr, s'il restait empli de morgue, paraissait quand même un peu perdu:

Image Image

L'Amiral ne manquait pas de gardes du corps - ses marins vétérans - mais il désigna Weiss comme son champion. Comme une mécanique bien huilée, Weiss accepta... Était-ce prévu? Voulait-on faire montre des talents incroyables de Weiss? Voulait-on éliminer des tueurs de vampire? détourner l'attention de Lucrétia?
C'était assez réussi en tout cas!
Les gens d'Ostermark ne finassent pas avec les duels de champion.
La plupart des chasseurs de vampires, seuls à pouvoir prendre le parti du Prêtre, blêmirent: Weiss, la Mort Blanche, quand même!

Le GutsHerr paraissait courroucé, mais difficile de savoir dans quel sens: vis à vis de son amiral ou l'inverse?
Le frère du Comte Electeur, maître des lieux, était un peu dépassé, et le GutsHerr lui montra d'un geste désabusé qu'il valait mieux que cela se règle de suite...il s'agissait de la "bisbille" entre un Amiral et un Prêtre, lesquels auraient chacun un champion...

Tandis que l'on faisait place pour le combat - certains noble(même de l'ostermark) se montrant enchantés (hé! ça faisait du spectacle! surtout de voir la "mort Blanche" en action!) - Alan Feuerbach quitta la table, escorté de son garde du corps - un costaud en armure - et d'un des chasseurs de vampire (celui qui avait l'air d'un mage)...

Tout cela avait mis de la tension aux tablées, mais aussi de l'engouement: Dornier semblait bien content de pouvoir observer la Légende en action, Pollmar paraissait aussi très curieux... Entre autres intéressés.
NB: pour ton empathie, Dokha, il faudra me préciser qui tu estimes précisémment, quand il y a tant de gens en présence: par ordre d'intérêt ;)

pour les xp, j'attends de voir quand l'autre topic va se finir...

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Dokhara de Soya
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Re: [Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par Dokhara de Soya »

Les habitudes de Dokhara ne changèrent guère, peu importait la situation – si elle ne faisait que picorer un peu dans chaque assiette sans jamais se servir de morceau conséquent, sa descente de vin était toujours aussi remarquable – c’est bien là le problème d’être d’une classe aisée : avec un serviteur qui veille toujours à ce que votre verre soit plein, il est difficile de réussir à estimer quelles quantités on ingurgite réellement au fil des heures qui passent.

Pollmar avait répondu de manière glaciale à sa plaisanterie – elle abandonna l’idée même d’un échange avec ce gamin. Bien sûr, elle aurait pu se froisser, s’indigner, et trouver quelque répartie digne de le remettre à sa place mais… à quoi bon ? Toute à la sérénité que lui offrait son amour pour Ingrid, elle se sentait au-dessus de ce genre de querelle idiote – elle préféra donc laisser couler, affichant un sourire amusé et buvant quelques gorgées de vin supplémentaires.

L’adolescent lui tournant le dos, et Lucrétia trop occupée à converser avec le vieillard flatteur, Dokhara se retrouvait donc isolée, sans possibilité de discuter agréablement de tout et de rien avec un inconnu… elle aurait préféré être proche de nouveaux puissants, afin de se faire quelques contacts.

Si elle ne pouvait discuter, au moins pouvait-elle observer. S’enfonçant dans sa chaise, sirotant son vin, elle laissa son regard voler de personne en personne dans la pièce, attentive aux détails croustillants.
Déjà, il y avait l’attitude du GutsHerr. Au vu de son attitude et ses mots durs envers Lucrétia et elle-même, elle avait déjà compris le type d’homme qu’était le frère d’Elise. Maintenant qu’elle voyait comment il tenait délibérément l’ambassadrice à l’écart, l’opinion de la baronne de Soya était définitivement forgée : si c’était bien sa sœur, une femme, la comtesse du Talabecland, cela ne l’empêchait pas d’être trop sexiste pour supporter l’idée de femmes dirigeantes.

Était-ce par solidarité féminine ? Par désir de plaire ? Parce qu’elle comptait monter une association de jolies baronnes rousses ? Quoiqu’il en soit, Dokhara ne put s’empêcher de croiser le regard de Ingrid Von Zützen. Le contact visuel établi, elle lui fit un clin d’œil complice, puis leva son verre et trinqua avec elle, avant de faire un petit mouvement de tête en direction du GutsHerr, suivi d’une moue interrogative. Elle voulait tout d’abord signifier sa sympathie à son égard de par leurs similitudes (toutes deux des femmes de pouvoir au service d’Elise), avant de l’inciter à - pourquoi pas ? – imposer sa présence à von Kreiglitz.
Quelques temps plus tard, alors qu’elle continuait à observer aléatoirement chaque participant de ce banquet, elle croisa par hasard le regard du baron Nicolaï. Impossible de se rappeler du reste de son nom, seul son prénom lui était revenu…

En tout cas, celui-ci lui fit un honneur insoupçonné : alors même qu’elle était assise aux côtés de Lucrétia von Schwitzerhaum, la perfection physique à l’état pur, le fantasme prenant corps pour tout homme porté sur la chair… c’était à elle que l’homme faisait des œillades ! Rien que pour cela, elle aurait pu se lever et traverser toute la salle du banquet rien que pour l’embrasser en remerciement de son goût très sûr en matière de femmes. En lieu et place, elle préféra détourner le regard, siroter de nouveau un petit peu de son vin… et laisser un sourire perler à son attention.

Mais fi des baguenauderies, un conflit de taille survint, assez bruyant pour qu’il fut fort difficile de l’ignorer, entre l’Amiral et le prêtre de Morr. Weiss servit encore une fois de champion mercenaire – et à nouveau Dokhara trouva cela remarquablement pitoyable. Il faisait figure de mère de la délégation, chez laquelle tous ses enfants allaient pleurnicher dès qu’il leur arrivait une difficulté…

Quoiqu’il en soit, et n’étant cette fois-ci pas directement impliquée, Dokhara put utiliser son cerveau avec plus d’efficacité. Tout cela était trop… bruyant, trop convenu. Le fait que Weiss soit choisi comme champion, le fait que maintenant toute l’attention était tournée vers ce duel… non, quelque chose clochait et titillait le sixième sens de Dokhara.

C’est alors qu’elle vit l’opposant de Lucrétia, Alan Feuerbach, quitter la pièce en compagnie d’un des tueurs de vampires. L’homme n’aurait-il pas dû s’inquiéter davantage du duel qui impliquait le prêtre de Morr qu’il accompagnait ? Complot du GutsHerr pour affirmer son contrôle contre des ennemis potentiels de Lucrétia... ou d'Alan pour disposer d'un moment d'intimité avec l'un des chasseurs de vampires ?

Elle mit un coud de coude à Lucrétia pour attirer son attention, parlant à bas volume à son attention mais sans pour autant se tourner vers elle.

- Regardez donc, le duel n’est pas au goût de votre ami. De là à penser que cette petite animation n’est qu’une diversion orchestrée pour vous nuire… il n’y a qu’un pas à faire, certes mâtiné de paranoïa, mais…

Bien entendu, Dokhara se doutait que Lucrétia et ses sens aiguisés avait déjà remarqué tout cela. Mais cela ne lui coutait rien de lui rappeler que s’il y avait des camps qui s’opposaient, la baronne entendait rester dans celui de sa consœur morte-vivante.

Elle regretta que seul Rolff aie pu l’accompagner au banquet – si Edrik avait été présent, elle l’aurait envoyé filer Feuerbach pour en apprendre davantage… mais en son absence, elle devait bien se résigner à faire les choses par elle-même.

- Je n’ai jamais trop pu vous supporter depuis notre rencontre Lucrétia : vous êtes prétentieuse, orgueilleuse, maléfique et contre-nature pour l’adepte de Rhya que je suis. Et en plus de cela, vous faites de l’ombre sur mon échiquier politique, notamment en me ridiculisant publiquement, et en séduisant l’homme que la Comtesse Elise voulait me voir marier. Alors si je pouvais orchestrer votre fin avec vos ennemis, ce serait comme joindre l’utile à l’agréable…

Et, sans autre forme de procès, elle se leva de sa chaise, fit un clin d’œil amusé à sa consœur, puis suivit la direction prise par Alan Feuerbach et ses acolytes. Pour le moment, elle comptait se contenter de les filer discrètement – mais si cela s’avérait insuffisant pour tirer quelques informations de leurs manigances ou si elle se faisait prendre, alors elle jouerait le jeu qu’elle venait de dévoiler à la vampire : devenir l’instigatrice de sa chute.

Empathie par ordre d'intérêt :
Avant l'encartade entre l'amiral et le prêtre : L'ambassadrice, le diplomate nain, Dornier puis Nicolaï
Après : l'amiral et le prêtre de morr, pour tenter de deviner si leurs réactions sont sincères où s'ils jouent la comédie
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 mars 2015, 21:05, modifié 2 fois.
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Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Tout ce beau petit monde n’était pas assis depuis bien longtemps que, déjà, les plats se mettaient à circuler dans une abondance de bonne chère et de cocagne. Aux conversations, rires et jaspinages de bas-étages se mêlaient le bruit des couverts, le tintinnabulement des verres de cristal, et les mastications des uns et des autres. La ronde des domestiques venait et s’en allait à n’en plus finir, venant remplir verres et assiettes, apportant sur des plateaux de bois comme de métal toute une flopée d’entrées, de fromages, de déserts et de plats de résistance qu’ils livraient aux bon soins de regards intéressés, de dents acérées, et de bouches cupides. Tout cela était fort bon, en dépit de la rudesse de réception qu’avaient coutume de vanter les médisants et les babillages qui, parfois, traversaient les contrées. En vérité, les maîtres queux de l’Ostermark ci-présents n’avaient pas à rougir devant le savoir- faire de leurs homologues provenant des autres régions, loin de là.

    Dès lors, ce ne fut aucunement une contrainte lorsque Lucretia se mit à déguster çà et là la foultitude de plats qui passaient à sa portée, mais jamais dans l’excès ; prenant de ses doigts fins et délicats divers ingrédients, elle les plaça dans son auge, et s’amusa à s’en nourrir à intervalles réguliers. Les rumeurs, elle en était certaine, allaient bon train la concernant, et le mot vampire devait assurément fleurir sur toute lèvre venant conter les mystères de la sibylline baronne. Cela faisait jaser, à n’en pas douter, mais ces lantiponnages incessants étaient d’autant plus dangereux que les personnes tenant ces frivolités n’y connaissaient pas grand-chose, et étaient prêtes à croire toute sorte de chose pourvu qu’elles les sortissent de leur misérable aroutinement de la vie. Le petit avantage, s’il en était, demeurait que ces paltoquets portaient souvent pour vérité tout ce que l’on pouvait leur conter, et que leurs croyances s’avéraient fortement implémentées dans leur façon de raisonner. Si fait, un vampire ne mangeait pas, ça non.

    Fort heureusement, la vérité était tout autre ; que serait devenue sa triste vie sans le bonheur prodigué par quelques mets aussi savoureux que fondants sous la langue, lui apportant un plaisir sensoriel qui la faisait pousser un petit soupir de bien-être ? Quid de son existence sans la vulnérabilité de son palais exposé aux saveurs épicées d’un hypocras à l’opacité rougeoyante et délicieuse ? Une vie de stryge, à n’en pas douter. Alors, alors, Lucretia prolongeait son repas, bien quiètement, sans jamais ne cesser de manger, afin que tous pussent la voir. Gobelottant son verre, elle prit le temps de répondre à sa consœur.

    «Je n’en doute pas. Mais il est bien vrai que vous me manquez déjà ; il faut, à tout prix, que nous nous trouvons un petit moment pour nous retrouver toutes les deux, que nous nous arrangeons pour nous retrouver seule à seule dans un recoin du château. »

    Elle jeta un rapide coup d’œil en direction de ces mines chagrines que Dokhara lui désignait du regard.
    «Ceux-là ? Non, pas encore. Ce doit être la lippée du moment qui les rend gros, gras, et paresseux. Je vous parie qu’ils doivent stupidement jeûner et s’abreuver de mixtures aussi repoussantes qu’inutiles, afin de se préserver des forces du mal et de résister que plus efficacement aux charmes de ceux qu’ils combattent. Oui, ils ont tout à fait la trogne de l’emploi. Elle éclata d’un petit rire léger, discret. Mais ne vous en faites pas ; s’ils se tiennent trop tranquilles, j’irai de ce pas les escagasser quelque peu. Des prêtres de Morr, présents à une telle assemblée ! C’est qu’il ne faudrait pas gâcher le moment et l’opportunité. »

    Et dans le même temps, voilà que lui parlait son voisin de droite.
    L’homme, loin de s’offusquer de ses propos que quelques lurons chagrineurs eussent pu trouver outrecuidants, éclata d’un rire fort et puissant qui secoua son corps. Le rire grave et enjoué d’un guerrier qui, rien que par ses simples éclats, vous obligeait à vous remembrer de sa proximité proche et intimidante. Le Margrave Dornier semblait faire fi des convenances qu’instaurait parfois le manque de privauté ; il lorgnait sur elle et ne cherchait pas à baisser d’un ton lorsque sa voix venait recouvrir la discussion de ses autres voisins de tablée. Poliment, Lucretia répondit au vieillard, sans pour autant se départir de sa petite touche de témérité qui la caractérisait si bien et que l’homme n’avait pas manqué de constater.

    «Ma fameuse histoire, oui… Je gage que bon nombre de personnes l’ont déjà entendue, et tout le bien qui y est dit se révèle être vrai. Si fait, ne voyez pas en moi une pauvre femme bonne à marier au plus vite ; de nous deux, je pense être la plus endurante, méfiez-vous également, eh ! Quant à rejoindre vos épouses précédentes… Dans votre couche, ou dans le tombeau ? Prenez garde à ne pas me parangonner à l’une de ces pouliches ; je risque d’être bien plus redoutable que ces dernières. »
    Amusée, aussi bien par le discours qu’elle venait de débiter que par le ton que prenait la conversation, elle ne put s’empêcher de lui dédier un petit clin d’œil de connivence.

    Entre deux, Lucretia mira du côté de la grande salle, des tréteaux qui s’encastraient les uns dans les autres, et de tous ces personnages de haut rang qui s’y appuyaient. Les ministres et ambassadeurs de la délégation s’entretenaient aux marchands et grands nobles de l’Ostermark, contractant quelques traités, s’accordant sur différents arrangements, et le dialogue était déjà bien entamé. Le Gutsherr se faufilait au frère du Comte Electeur, laissant, entre tous ces groupes d’entremetteurs, une ambassadrice bien esseulée.
    Lucretia avait également pu avoir le loisir que de croiser le regard de cette grande poupée d’Alan Feuerbach, et le fait qu’il baissât les yeux devant elle n’affuta que plus encore et son sourire, déjà fort bien aiguisé, et son amusement mesquin. Son regard se posa sûrement sur l’un de ces chasseurs de vampire à qui son ancien prétendant contait honteusement fleurette, mais ce premier glissa sur ces répurgateurs de bas-étages, au même titre qu’il glissa bien des autres fois, effleurant tout autant de personnes qui lui étaient inconnues.
    Et le Margrave Dornier revenait à la charge, s’inquiétant de savoir qui était la jeune femme qui se trouvait de l’autre côté de Lucretia.

    Cette dernière s’avisa du désœuvrement de sa consœur, à qui Pollmar semblait délibérément tourner le dos. Elle réfléchit rapidement, avant de trouver de quoi la désennuyer. Et ce de la façon la plus brutale et inopportune qui fût.

    «Qui est-elle ? » demanda-t-elle dans une question rhétorique, haussant légèrement la voix, de manière à ce que l’intéressée seulement pût l’entendre.
    «Un visage angélique, un teint blanc qui fait ressortir que plus encore l’innocence apparente de ses grands yeux mauves, le tout agrémenté d’une peau opaline, douce et soyeuse. Des lèvres qui vous poussent à l’embrasser, un goût de miel, sucré et léger, une poitrine ronde et ferme, un ventre plat et des hanches bien dessinées… Mais, messire Dornier, vous avez devant vous la belle et ravissante baronne Dokhara de Soya ! »
    Elle n’avait pu s’en empêcher, décochant au passage le plus accentué de ses sourires enjôleurs et taquins en direction de Dokhara. Puis elle fit mine de s’aviser de ce qu’elle venait de dire, voire même d’avouer, puis se contenta d’hausser les épaules.
    «Comment puis-je savoir tout cela ? Que voulez-vous, le voyage fut bien long, pour parvenir céans-même, et la dernière nuit, tout enneigée, fut bien froide. »

    Un évènement particulier vint tout à coup rompre les discussions.
    Une voix forte et puissante vint apporter quelques jurons bien pesés jusqu’aux oreilles de chacun, et tous les regards se tournèrent en direction de ladite voix. L’Amiral Rogalaunt était sur le point de se lever, tout endêvé qu’il était, pour une raison inconnue de tous. Ses mouvements se faisaient plus ample, son comportement plus agressif, et le prêtre de Morr à ses côtés paraissait ne pas comprendre le cheminement de sa pensée, ni même connaître les motifs d’une telle éruption. Ses acolytes commençaient à faire mine de se rapprocher de lui, l’air suspect, sceptiques, et ainsi progressaient les hommes de l’Amiral, et Weiss. Celui-ci avait quitté, pour une fois, les jupons de Lucretia, et s’était comme matérialisé dans le dos des chasseurs de vampires. Les choses n’allaient pas tarder à s’envenimer.

    Comme pour simplifier la donne, et ne mettre en cause que deux protagonistes au lieu d’une bataille rangée, l’Amiral désigna Weiss, lequel ne sembla pas le moins du monde étonné. Fidèle à lui-même, il acquiesça ce qui avait tout l’air d’être un futur duel, le plus placidement possible. Les chasseurs de vampires, eux, de leurs côtés, ne paraissaient pas en mener large, et coulaient de longs regards inquiets en direction et de Weiss, et de leur meneur. Le frère du Comte Electeur ne savait que faire, en dépit des haussements interrogateurs de sourcil, des questions muettes qui s’érigeaient sur les faciès des différents nobles qui l’entouraient. Le Gutsherr lui fit signe de continuer, de ne pas s’inquiéter de la situation, et certains hobereaux de l’Ostermark semblèrent enclin à cette décision ; ils voulaient voir un peu d’animation, si ce n’était du sang, et ce duel judiciaire tombait à pic. Un peu trop ?

    Il s’agissait de la coutume de la délégation, que de désigner Weiss sitôt que survenait le moindre danger, la plus petite des algarades. Et une fois de plus, à l’instar de ce qui s’était déjà déroulé vis-à-vis de Lucretia, de Dokhara, et de von Schirach, le bon chienchien se levait paisiblement, prêt à trancher la tête du belligérant adverse. Lassant, avec une saveur certaine de réchauffé. A moins qu’il ne s’agît, en vérité, de la méthode du chef de la délégation afin de se débarrasser, au plus vite ou en partie, de tous ces semi-répurgateurs qui auraient pu leur faire de l’ombre, accusant non seulement le Gutsherr, mais également une noble qu’il protégeait ? Lucretia haussa les épaules pour elle-même ; elle était fort curieuse du petit spectacle qui se profilait à l’horizon, et peu lui en chalait la mort de ces sombres protagonistes, bien au contraire.

    Un léger coup de coude vint percuter son bras au même moment où elle voyait l’ombre d’Alan se faufiler au-derrière d’une porte, en compagnie d’un de ces prêtres de Morr. Le regard fixé sur la scène qui se déroulait sous leurs yeux, l’air de rien, Dokhara mentionna l’étrange fuite du Feuerbach à sa consœur, laquelle lui répondit par un léger signe du chef. Elles se posaient la même question.
    Puis, soudainement, la baronne de Soya prit une initiative.

    Elle sembla révéler tout ce qu’elle avait dans le sac à l’encontre de Lucretia, lui contant à quel point elle pouvait être insupportable et orgueilleuse, impossible à vivre, et, sûrement, trop intelligente, de telle façon qu’elle ne cessait d’entraver les plans de Dokhara. Tout cela pour terminer sur une ultime touche ; sa volonté de l’évincer définitivement, quitte à former une mésalliance avec Alan et son prêtre de Morr. Il n’y eut que le petit clin d’œil complice qui transforma cette calomnie en une hypocrite petite cabale dont la visée n’était pas autre que de tromper l’ennemi. A Lucretia de répondre, avec toute la morgue et la suffisance sarcastique dont elle était capable.

    « Encore l’une de ces petites pimbêches qui dégoisent bien davantage qu’elles ne réfléchissent, et qui cultivent la bonne entente tant que leurs consœurs demeurent plus laides qu’elles. Il vous a fallu bien du temps pour vous rendre compte que, avec moi, c’était peine perdu.
    Lucretia ricana.
    Allez donc, c’est cela, fuyez donc, quand bien même cela est-il tout à fait futile ; vous savez bien que je vous recroiserai bientôt.
    »

    La jeune femme suivit Dokhara d’un regard hautain, tout du long de ses louvoiements autour des tables, et ses yeux ne la quittèrent que lorsqu’elle disparut derrière un battant de la lourde porte. Elle était fort curieuse des manigances des Feuerbach, et plus encore de ce que sa consœur pourrait découvrir en les filant de la sorte. Pour un peu, et elle l’eût presque accompagnée, afin de savoir en temps et en heure ce que ce petit chérubin d’Alan projetait de faire. Mais c’eût été compromettre l’initiative de Dokhara, si par malheur elles se seraient faites découvrir. Cette dernière avait probablement plus de chance de réussir toute seule, en se colloquant aux côtés d’Alan. L’expérience promettait d’être des plus intéressantes, en espérant qu’elle ne courût pas trop de danger.

    Pour le moment, Lucretia n’avait pas d’autre choix que d’assister à l’affrontement qu’avait possiblement organisé l’Amiral Rogalaunt. Et cela ne lui déplaisait pas, au fond, curieuse qu’elle était. Son regard se riva sur les deux protagonistes.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 mars 2015, 21:06, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/112xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Dokhara de Soya
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Re: [Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par Dokhara de Soya »

Dokhara souriait alors qu’elle quittait la pièce d’un pas pressé, ne souhaitant pas perdre trop de terrain sur Alan et ses deux complices.

La vampire avait tout d’abord signalé son désir de se retrouver avec elle dans l’intimité. C’était peut-être un jeu de cour, mais c’était leur premier véritable échange depuis que Dokhara lui avait avoué son attirance. Pendant le banquet encore, chaque regard de sa consœur la troublait plus qu’elle ne voulait bien l’avouer.

Plus que cela encore, la façon dont elle l’avait décrite à Dornier. Le descriptif avait été si élogieux que la baronne de Soya, interloquée, n’avait su que rougir timidement alors que son regard descendait au niveau de ses pieds – dans cette attitude, une part de faux semblant pour coller au personnage décrit, mais aussi une part de sincérité : elle avait littéralement sous-entendu au vieillard qu’elles avaient toutes deux… et bien qu’elles avaient forniqué, Rhya soit louée ! C’était le monde à l’envers : pour une fois, voilà qu’on l’accusait d’avoir cédé aux plaisirs de la chair alors qu’elle était innocente… et elle en avait ressenti de la gêne !
Maintenant qu’elle était hors du rayon d’effet de l’aura de confusion qui émanait de Lucrétia – une façon comme une autre de justifier ses difficultés à se contrôler efficacement en sa présence – Dokhara pouvait repenser au pourquoi du comment. La vampire avait joué sur ses émotions en frappant sur plusieurs tableaux à la fois :

Elle jouait d’abord sur le plan politique – elle venait d’avouer à Dornier, un mari potentiel pour toutes deux, qu’elles possédaient des mœurs discutables. Une révélation à double tranchant : si certains pouvaient être farouchement excités à la simple pensée de leurs deux superbes corps nus enlacés, d’autres, plus dévots, pourraient immédiatement y voir un signe d’une dépravation inacceptable pour des femmes de leur statut. Et mettre à tout jamais des bâtons dans les roues de leurs ambitions. Si jouer du fantasme avec un vieillard qui semblait plutôt porté sur la lubricité était une stratégie risquée qui pouvait porter ses fruits, Dokhara ne s’était pas préparée pour autant, lors de sa première rencontre avec l’influent Dornier, à être présentée… ainsi. Mais soit : Lucrétia l’avait décrite comme pure et innocente, tout en sous-entendant l’inverse. Au moins, avec cela, elle aura sans nul doute grandement attiré l’attention de l’homme – et s’il était aussi riche qu’on le disait, ce pourrait être utile que d’avoir son attention dans le futur, aussi dangereux avait-il été pour ses précédentes amantes.

Mais elle jouait aussi sur le plan personnel. Elle savait très bien que Dokhara nourrissait des fantasmes à son sujet, et qu’elle n’avait donné aucune réponse à ce sujet, entretenant la fébrilité de la baronne de Soya qui devait prendre son mal en patience, forcée à ne plus pouvoir engager aucune manœuvre de séduction tant que la balle ne lui avait pas été renvoyée. Elle avait pris un gros risque ce soir-là, en avouant ainsi son désir, de façon si directe – car maintenant, elle était à la merci d’une réponse qui tardait à venir. Oui, tout cela, Lucrétia le savait, et elle en avait joué en parlant de leurs ébats imaginaires au margrave. Comme si elle avait matérialisé ses fantasmes, afin qu’elle ne puisse penser que « si seulement ce sous-entendu était fondé ».

Deux cordes sensibles touchées en une seule manœuvre. Bien joué, consœur.

Bien sûr, Dornier et Pollmar avaient dû être quelque peu surpris, après avoir entendu un descriptif si suave et sensuel de sa personne, de la voir se lever et avouer qu’elle n’appréciait aucunement Lucrétia, et comptait bien comploter pour la faire tomber. Les ficelles étaient bien trop grosses pour que quiconque la prenne au sérieux – même sans voir son clin d’œil – et pourtant, Dokhara n’avait pas à se forcer pour trouver des sujets de reproches : chaque mot comportait sa dose de vérité – et pourtant, elle n’en voulait pas à Lucrétia pour autant. Si les reproches avaient des bases solides, ils n’étaient pas sincères… Un peu comme une drogue dure – on sait que c’est mal, que c’est dangereux, que ça ne nous veut pas de bien – mais on est incapable d’y résister et on s’y replonge avec délectation à chaque fois, toujours plus profondément.

Lucrétia avait suivi le même fil conducteur. Si Dornier et Pollmar étaient un tant soit peu intelligents, ils comprendraient que ce n’était là qu’un jeu entre elles, et en aucun cas de vraies querelles. Quoique, Pollmar étant directement impliqué dans l'une d'entre elles, peut-être manquerait-il de recul ?
Les mots de la vampire comprenaient leur lot de sous-entendus, notamment au sujet de leur prochaine rencontre – pour quiconque ayant suivi leurs précédents échanges, la nature même de cet évènement ne comprenait qu’une quantité limitée de mystère, pour bien davantage de fantasmes.

Et c’était pour cette raison que Dokhara souriait, alors qu’elle quittait la pièce. Trois allusions distinctes à un moment intime entre elles : la vampire se décidait-elle enfin à bouger ses pions ?

Le sourire de la baronne s’élargit.

Elle avait tout intérêt la bougresse… car dans le camp des de Soya, on envoyait la reine en terrain ennemi. Une manœuvre risquée, mais qui en valait la peine : car si elle revenait victorieuse, elle aurait alors les armes pour faire ployer la belle baronne von Schwitzerhaum ; qui devrait alors faire montre d’une utilisation bien plus talentueuse et osée de sa langue si elle souhaitait s’assurer que Dokhara reste dans son camp…
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 mars 2015, 21:06, modifié 2 fois.
Raison : 6xp/62xp
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
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Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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[MJ] Bonnepierre
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Message par [MJ] Bonnepierre »

Banquet de midi à Bechafen:
Il est à noter une chose avant tout... Certes Lucrétia essaya d'apprécier les plats... mais ils étaient tous très fades pour elle, en vérité, ainsi que les alcools... Tout était fade... Seul le sang humain avait du vrai goût. Elle y avait goûté, elle le savait. Le reste n'était qu'auto-persuasion de sa part.
Empathie de Dokhara: 4, réussi
Avant l'incartade entre l'Amral et le prêtre, selon Dokhara:
-L'ambassadrice cachait quelque chose, et bien que désappointée de la mise à l'écart du Guts, elle n'en était pas tant étonnée qu'elle voulait le laisser paraître.
-Le diplomate nain se fichait de tout.
-Dornier voulait mettre Dokhara dans son lit, et non lucrétia: Il les aimait sans doute très jeune et plus timides... Et aussi moins guerrières?
-Nicolaï était illisible, ce qui était étonnant en soi: à la base, il aurait du être facile à lire étant donné ses gestes lointains vers elle... Mais non.
Après l'incartade:
Test d'empathie: 2, réussi, bravo
Les réactions de l'Amiral et du prêtre étaient totalement sincères. Ils s'étaient vraiment disputés méchamment et de façon inopinée. Si le prêtre avait eu l'air ébahi, c'était sûrement parce qu'il ne pensait pas l'Amiral si chaud à s'enflammer... Mais l'Amiral, avec sa hache d'or au flanc, et ses hommes, c'était peut-être le plus gros de la Taladélégation après le Gutsherr:
Si le prêtre l'avait pris de haut...

Avant l'altercation:
A un moment, Dokhara avait levé son verre vers l'ambassadrice... La rousse fille de baron lui avait rendu son salut du verre, puis, lorgnant discrètement vers le Gutsherr, haussé les épaules d'un air blasé.

Ensuite, la description que fit Lucrétia de Dokhara aménagea un gros blanc dans sa discussion avec Dornier. Le Vieil homme en armure sembla gêné, avant de dire en catimini à Lucrétia:
-Elle a tout entendu ce que vous venez de dire, baronne pouliche. C'était malséant je trouve... Non?... Il lorgna Lucrétia de travers, avant de reculer sur son siège pour s'adresser plus directement à Dokhara:

-Votre voisine est visiblement aigrie, elle vous jalouse je le crois, mais c'est bien normal hé! Vous êtes...

Il ne put finit, l'altercation avait commencée et il y eut un brouhaha de tous les diables .
La plupart des gens en présence furent fasciné par ce grand duel futur... Weiss, la légende, La mort Blanche, le mythique Yann Weiss, allait montrer sa force.
Le départ de Feuerbach passa presque inaperçu, tout comme la dispute entre Dokhara et Lucrétia... Seules l'entendirent leurs proches. Dokhara partit.
Le jeune Pollmar, prenant effrontément le siège vacant près de la lahmiane, ricana:
-Petite sotte que celle là! Un regard teigneux à Dornier: Et vous, là, mon cousin, allez donc la rattraper!
Pollmar voulait Lucrétia pour lui seul. Le vieux Dornier répondit:
-Jeune chiot, un vieux clébard comme moi ne court plus après les chiennes...
Ils se marrèrent, et regardèrent le duel, chacun d'un côté de Lucrétia. Ils se connaissaient bien, ces deux là. Dornier était le mentor, Pollmar l'élève assidu.

Le combat?
Un massacre.
Weiss laissa bien son adversaire l'agresser en premier, mais celui-ci tomba face à un mur: Une esquive une parade - et une grosse armure - Weiss était indemne. La Mort Blanche coupa ensuite la tête de son adversaire en deux coups bien visées. Ladite tête vola aux pieds de l'Amiral.

-C'est réglé. Je ne veux plus voir en ces lieux, sinistre sire, allez vous terrer dans votre Temple tant que je suis en ville! assena l'Amiral. je ne veux plus vous voir! Cela serait une insulte! C'est vous qui devrez alors affronter mon champion!

Ha! elle avait la part belle, la Taladélégation, avec Weiss comme Champion!...

Le prêtre se leva avec lenteur, et, tout en classe, quitta les lieux avec ses sbires...
... et aussi un prêtre de Sigmar?... Marguillon, qui avait semble t-il des choses à dire aux chasseurs de vampires... Il décocha un regard ivre à Lucrétia ce faisant.

Il y eut des applaudissements; C'était beau de voir la force à l'état pure: Weiss, le tueur, le monstre, l'invincible.
Si Lucrétia jaugea la chose: ce serait très dur pour elle d'affronter Weiss en un contre un à la loyal s'il avait son équipement, très dur... Il était vraiment très fort. Calme et mortel... La Mort Calme, devrait-on l'appeler.

Loin du duel, dans un couloir proche:
Dokhara, si elle avait voulu filer Alan Feuerbach en toute discrétion, avait sans doute oublié son fidèle Rolff.
CLING CLANG! celui-ci la suivait dans son armure avec grands fracas... Mais, oh? Il y avait aussi Nicolaï: le beau blond - très beau! - portait seulemet une armure d'apparat au torse, il doubla Rolff - empêtré dans son fer - sans soucis... Il vint aux côté de la jeune De Soya:

-Un coup de main? dit-il, discret, dans un sourire à damner une sainte.

Alan avait bien entendu perçu qu'il était suivi du fait du boucan de Rolff, il s'arrêta dans son couloir, son homme de corps avec lui, et vous regarda venir à eux...
Son homme de corps était juste un type habillé en robe commune d'apprenti... mais son visage disait qu'il n'était point apprenti...
-Vous me suivez? demanda t-il à Dokhara. Non? Alors poursuivez, au revoir...

regard glacial.
Retour à la grande salle de banquet:

-Harr! harr! harr! c'qu'y lui a mis! s'esclaffait Dornier.
-Foutrecul! La rouste! rigolait Pollmar.
ces deux là étaient en vérité copains comme cochons. Le père et le fils.

Les seins de Lucrétia, plus personne ne les regardaient, présentement. Il fallait croire qu'un bourrin avec une épée savait les éluder...
Weiss faisait preuve de modestie, paraissait embarrassé de tous les compliments qu'il recevait, de toutes les propositions d'embauche qu'il recevait... Il regarda le Guts...
Le Guts était juste derrière Lucrétia:

-Dame de Bratian, que vous dirait-il que je vous présente?

C'était bien énoncé, charmant, mais connaissant le Guts, cela n'était pas une question: L'heure était venue pour lucrétia d'oeuvrer, de séduire, d'obtenir des marchés... Il allait la présenter à tout plein de marchand, nobles, riches...
Le Guts ne cacha pas son désappointement en constatant l'absence de Dokhara.

Retour au couloir:

Derrière Dokhara, Nicolaï et Rolff arrivaient le sinistre prêtre de Morr et ses trois sbires survivants... l'autre étant près d'Alan.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Oh que si, qu’elle apprécia les plats pour de bon. Lucretia, à l’instar de tous les autres vampires, possédait cette faculté somme toute fort ordinaire que toutes les autres races présentaient ; celle de pouvoir sentir et ressentir les choses. Ses émotions pouvaient l’influencer, tout autant que ses sautes d’humeur, et la jeune femme pouvait présager de savoir si celles si étaient bonnes ou mauvaises. Elle était capable de fleurer les différentes fragrances qui s’exhalaient des corps et des objets, capable de sentir les odeurs fraîches et délicieusement bucoliques de la rosée au petit matin, avant même que le soleil ne se levât pour de bon, aussi bien qu’elle retroussait le nez sitôt qu’un miséreux valétudinaire embaumé d’une odeur maladive et de sueur, de crasse et de mort, passait juste devant elle, charriant dans son sillage quelque brise écœurante. Son toucher ne s’en trouvait pas moins affecté ; un bon massage, le contact de la soie, de l’eau chaude ruisselant sur son corps après une journée passée à chevaucher, voilà des plaisirs simples que ses sens savaient estimer, là où la rugosité d’un vêtement laineux mal ravaudé la démangeait, et que le piquant acéré d’une rose ou le fil aiguisé d’une épée, dague, ou couteau, passé lentement sur sa peau, lui était fortement désagréable. Que dire, encore, du crissement métallique d’un couvert sur une auge en terre cuite, ou de la mélodie harmonique des opéras de Nuln ?

    Le goût n’échappait aucunement à ses règles. Certes, Lucretia avait pour elle le décuplement de ses sens, de chacun d’entre eux, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle avait perdu son aptitude à reconnaître l’agréable de l’exécrable. Il était vrai que le sang surpassait de loin tout ce qu’elle avait pu imaginer, et que son corps, si ce n’était son âme elle-même, avait soif de cette sensation, à tel point que tout paraissait fade en comparaison. Mais si l’on prenait quelque goût que ce fût, en lui-même, sans autre forme d’association, il ne s’en retrouvait point destitué de toute saveur, aucunement privé de tout arôme, et Lucretia savait et les percevoir, et les apprécier à leur juste valeur. La seule différence résidait dans le fait qu’aucun aliment, qu’aucune boisson, ne pouvait véritablement rassasier la jeune femme ; seul comptait l’élixir de vie.

    Au travers du menu plaisir que la baronne de Bratian pouvait bien ressentir en mangeant çà et là quelques mets, il y eut un instant de flottement, après que celle-ci eût déclaré à Dornier ses possibles « exactions » en compagnie de sa noble consœur. L’homme s’en retrouvait subitement troublé, et hésita, clignant des yeux à plusieurs reprises, avant d’oser émettre un jugement.

    «Bien évidemment, qu’elle a entendu. Si c’est malséant… ? Non ! Seulement pour ceux qui s’en retrouvent gênés, eh ! Le seriez-vous ? Moi, je le vis très bien. »

    Et Lucretia l’avait d’autant bien vécu que Dokhara avait réagi en parfait mimétisme vis-à-vis du margrave, ou presque ; elle aussi avait paru ébaubie des déclarations de sa voisine. Et connaissant la jeune femme, qu’elle pût paraître interloquée suite à cela avait quelque chose de très truculent dans les faits, surtout lorsque Lucretia avait eu vent de l’entrain que nourrissait Dokhara à son égard. De quoi la lutiner en tout impunité.
    Et la seconde réaction de Dornier acheva Lucretia, qui aurait très bien pu s’avachir sur la table en éclatant de rire, indépendamment de toute étiquette, de tout respect, si ce n’avait été son maintien, sa stature, et son accoutumance à vivre en société. Mais, quand même, elle se permit de tressaillir imperceptiblement, laissant naître un invisible sourire à la commissure de ses lèvres.
    La tentative de Dornier pour accaparer l’attention n’aboutit pas ; le duel avait été lancé.

    De son point de vue d’observatrice, Lucretia se retrouva subitement entre le margrave, à qui elle confia un petit «Hélas, elle est aussi aigrie que je puis l’être » taquin, en parlant de celle qui venait de les quitter, et de Pollmar, lequel avait sauté sur l’occasion afin de se rapprocher d’elle. Ces deux-là semblaient bien s’entendre, comme le disait l’expression idiomatique « larrons en foire ». Ça s’interpelait, çà s’insultait, mais tout cela dans un certain respect des règles, dans une certaine consistance qu’avait solidifié le ciment de l’amitié.

    Il n’y eu pas véritablement de combat, non plus. Une petite attente de la part de Weiss, afin que son adversaire l’attaquât le premier, puis un mouvement souple et fluide sur le côté, et une épée lourde et affutée qui s’abattit dans la nuque du malheureux. Et ce fut tout.
    Si la victoire avait été remportée par la Légende, et par lui uniquement, tout le camp de la délégation de Talabheim s’en empara, et plus précisément encore l’Amiral. Ce haut-fait lui octroya le droit de dicter sa loi comme bon lui semblait à l’encontre du camp des perdants, et ceux-ci furent bannis de l’assemblée, sous peine de mortelles représailles ; Weiss pouvait ne pas encore en avoir terminé avec eux si l’Amiral en avait décidé ainsi.

    Lucretia, comme le reste du conviviat de la salle, observa la lente procession de prêtres quitter honteusement la salle. Demeurait encore çà et là des signes d’une rancune contenue, et il était évident que les chasseurs de vampires étaient loin d’avoir dit leur dernier mot. Mais, selon l’exigence inquisitrice de l’Amiral, celle-là même face à laquelle ils ne pouvaient point s’esbigner, ils obtempérèrent. Et en leur compagnie, un certain prêtre de Sigmar, que bien trop connu de Dokhara et de Lucretia ; Marguillon. Lui semblait être toujours dans le mauvais coup, en dépit de sa bonne mine qui se boulait débonnaire et affable, et la jeune femme ne pouvait le supporter, n’était-ce que pour cela. Elle se demanda où le compère de Dokhara logerait, si fait. Au temple de Sigmar, en compagnie des autres ? C’était qu’elle aimerait bien tomber nez à nez avec lui, à l’occasion d’une nuitée, dans une venelle obscure ou une salle abandonnée. Peut-être même que, par pur amour du jeu, elle s’en confierait par la suite à Dokhara.
    Dans tous les cas, une chose était sûre ; la fuite des chasseurs de vampires ne pouvait être qu’une bonne chose aux yeux de Lucretia, et ce quand bien même ces premiers n’avaient-ils, pour le moment, aucune preuve qu’elle fût l’objet de leur cible.

    Les applaudissements étaient nourris, comme l’étaient les commentaires de Pollmar et de Dornier, lesquels riaient de cette démonstration, médisant allègrement sur la pauvre victime de la Légende.
    «Ce fut rapide. Un peu trop, même, n’est-il pas ? N’auriez-vous pas apprécier d’être spectateurs d’un combat plus long, plus haletant, qui aurait permis à Weiss de faire plus ample étalage de sa maîtrise ? Enfin, ce fut rapide, mais très efficace, pour sûr ! »

    Vint le moment où le Gutsherr fit son apparition dans le dos de Lucretia, l’informant que devaient commencer le début des négociations. Il fallait qu’il la présentât. Les choses sérieuses étaient sur le point d’arriver.

    «Faites donc, je vous en prie » , répondit-elle en se levant de sa chaise. La jeune femme se tourna alors en direction de ses voisins. « Messieurs, si vous voulez bien m’excuser. »
    Nul doute que Weiss reprit sa place non loin d’eux, veillant et sur le Gutsherr, et sur Lucretia elle-même, comme ce dernier le lui avait ordonné. La Légende s’embarrassait de tout le succès que sa récente victoire lui avait apporté. Contrairement à d’habitude, là où il affichait d’ordinaire une confiance excessive et stoïque, l’homme semblait ne plus savoir où se mettre. D’habitude inébranlable, le voilà qui flanchait sous le poids des compliments et des blandices qui lui étaient attribués. Lucretia se mit à sa portée, à lui, et à lui seul.

    «Plutôt facile, non pas ? Et un peu lassant… ? Mais jolie victoire, et celle-ci est entièrement la vôtre. Elle lui coula un rapide regard, s’avisant de son état et de l’air qu’il affichait. Tss tss, mais apprenez à en jouir, gros bêta ! Je vous ai connu bien plus présomptueux et sûr de vous. Affublez-vous d’un petit sourire satisfait, remerciez les gens poliment, avec calme et stature. Ah, le taquina-t-elle amicalement, dans un petit sourire, en échange de vos leçons de maître d’arme, je devrais vous en donner sur l’étiquette et la prestance ! »

    Elle continua de suivre le Gutsherr.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 mars 2015, 21:06, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/118xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
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- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

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Re: [Dokhara et Lucrétia] Taladélégation: En la Capitale.

Message par Dokhara de Soya »

L’empathie était un talent utile en politique. Bien sur, il était sujet à l’incertitude, et l’on ne pouvait prendre pour argent comptant tout ce que l’on pensait ressentir de la part d’autrui, mais il donnait des pistes de réflexion intéressantes pour de futurs échanges.

Toute la difficulté, avec un tel don, est de ne pas confondre ce que l’on aimerait que les gens ressentent, avec ce qu’ils pensent réellement. On a vite fait de mal interpréter un mouvement de tête, un sourire, une intonation de voix, un regard fuyant ou encore une crispation de poignet.

Mais concernant Dornier, elle sentit que son intuition était la bonne. La manière qu’il avait eu de prendre sa défense face aux racolages de Lucrétia, ses manières tantôt polies tantôt séductrices, les rumeurs à son sujet… elle avait son attention. Peut-être prendrait-elle le risque de continuer à jouer les jeunes pouliches ingénues avec le margrave afin de profiter de sa richesse, en dépit des risques évidents qu’avaient déjà encouru toutes ses veuves… et qui sait, pour le moment il ne la voyait sûrement que comme une jeune fille timide qu’il aimerait ramoner jusqu’à lui nettoyer toute parcelle d’innocence, mais en le travaillant un peu au corps, peut-être qu’elle arriverait à lui devenir indispensable…

Nicolaï avait été en revanche plus… déstabilisant. S’il esquissait des signes clairement charmeurs à l’attention de Dokhara, son visage souriant ne trahissait pas ses émotions. Le masque du jeune homme était parfaitement ajusté, et la baronne de Soya n’arrivait pas à percer le moindre début de sensation derrière cette façade. Très curieux… et cela l’intrigua d’autant plus lorsqu’elle vit qu’il l’avait suivi dans le couloir.

Rolff déjà, elle l’avait, à son plus grand dam, oublié. Et lorsque le bruit de son attirail lui avait rappelé son existence, Dokhara n’avait pu faire autre chose que de lui donner un ordre bref :

- Rolff, quoiqu’il arrive, dans les minutes à venir, restez silencieux je vous prie. Je vais devoir jouer un rôle, et toute action ou réaction de votre part pourrait me mettre en péril.

Quant à Nicolaï… sa présence était totalement imprévue. Pourquoi diable l’avait-il suivie ? Désirait-il la séduire loin des regards de tout le gratin ?

Elle n’avait pourtant pas de temps à lui consacrer, bon sang… tant pis, elle n’avait pas l’envie de changer ses plans à cause d’un imprévu, elle prendrait le risque de sa présence pour la suite. Lorsqu’il lui adressa la parole, Dokhara posa son index sur ses lèvres, lui intimant le silence. Elle accompagna son geste avec un sourire complice et un clin d’œil, pour atténuer l’impolitesse de son geste.

- Venez.

Elle n’en dit pas davantage, et reprit son chemin derrière Alan et sa suite. Avec Rolff et Nicolaï, la discrétion n’était plus de mise, alors elle accéléra le pas pour une rencontre plus frontale. Il entendit bien entendu son approche, et lui parla avec une voix aussi glaciale que l’était son regard.

- Détrompez-vous messire. Je vous suis. Je suis présentement devant vous parce que je souhaitais faire votre connaissance.

Elle laissa flotter un court silence, avant de pincer l’avant de sa robe pour une courbette polie.

- Dokhara de Soya, baronne du Talabecland, femme de la cour d’Altdorf, éminente séductrice de la Taladélégation, et ennemie jurée de Lucrétia von Schwitzerhaum. Ravie de faire votre rencontre, Herr Feuerbach.

Dokhara entendit du bruit derrière elle. Elle se retourna et vit alors approcher le prêtre de Morr et ses trois chasseurs de vampires. Elle leur laissa le temps d’approcher avant de reprendre la parole.

- Trois plus un… On dirait que le GutsHerr s’est déjà débarrassé de la menace qui planait sur sa protégée, tout en réduisant vos effectifs.

Elle se tourna vers Alan, leva un index en l’air, puis imita la voix grave de von Kreiglitz :

- « Il est évident que vais détruire ce petit merdeux d'Alan Feuerbach s'il s'avise même de m'adresser la parole. Lucrétia, vous-même pourriez participer à sa destruction, en lui faisant perdre ses marchés ou d'autres transactions, ruinant sa réputation... ou user de vos mystérieux pouvoirs pour lui nuire plus encore? »

Aucun sourire sur le visage de Dokhara, même si elle s’amusait d’être ainsi le centre d’attention de tant de gueules de tueur.

- Voilà les mots tenus par le GutsHerr lors de notre réunion stratégique la veille de notre arrivée dans ce joli palais. Tout le gratin « sait » pour Lucrétia : aucune attaque frontale ne pourra traverser ses multiples protecteurs. La petite démonstration de Weiss n’a servi qu’à vous montrer à quel point elle est intouchable : le GutsHerr a d’ailleurs nommé la Mort Blanche comme protecteur personnel de la vampire.

Un court silence.

- Je viens vous voir, Herr Feuerbach, avec mon chevalier et mon meilleur ami Nicolaï, afin de conclure une alliance avec vous. Pour l’heure, j’ai l’avantage sur vous : Lucrétia me pense son alliée – plus encore, son amante. Elle pense me manipuler comme un jouet, tout en me dépossédant de tout ce que j’ai : elle me ridiculise en public, use de son charme surnaturel pour voler mon promis, lorsqu’elle ne l’use pas sur moi pour… me faire avoir de bien impures pensées. Mais contrairement à vous, je n’ai aucune force de frappe. Mes quelques serviteurs n’ont aucune connaissance du potentiel d’une lahmianne, et ne pourraient lui tenir tête.

Un soupir.

- Je pense que vous souhaitez ardemment vous débarrasser de cette créature impie, et peut-être même que vous avez un plan pour ce faire. Quoiqu’il en soit, sachez ceci : si vous avez besoin d’une personne de confiance infiltrée au plus près d’elle, je suis votre femme. Rien ne me ferait plus plaisir que de voir notre monde débarrassé de cette garce maléfique : pour les humiliations qu’elle m’a fait subir, mais aussi pour une autre raison.

Dokhara s’approcha de la fenêtre la plus proche et l’ouvrir. Elle tendit la tête par l’ouverture, puis appela Blanche. Elle laissa l’oiselle la rejoindre et – une fois n’est pas coutume, se poser sur sa tête. Elle la poussa néanmoins avant que celle-ci ne prenne le temps de s’y installer, pour qu’elle se pose plutôt sur son épaule, afin que la baronne puisse continuer de parler sans avoir l’air trop ridicule…

- Je suis une fidèle dévouée de Rhya, et une proche de la WaldMutter Ingrid. Cette oiselle blanche est un don qu’elle m’a fait, pour féliciter mon degré de dévotion à la déesse de la nature.

Son regard s’assombrit, tandis qu’il descendait vers le sol. Elle ajouta à sa voix quelques tremblements dus à l’émotion dans ses mots.

- J’ai vu Lucrétia von Schwitzerhaum user de ses sombres pouvoirs. Je l’ai vu décimer toute forme de vie atour d’elle d’un simple sortilège, détruisant des milliers d’êtres, annihilant l’existence de poissons, d’insectes, de plantes, d’arbres, de… de tout. Pourquoi ? Pour m’impressionner. Parce que sa propre puissance lui plait, parce que ça l’excite de regarder ses propres capacités à détruire, à faire le mal. Elle est l’anathème de la vie. Son existence est contre-nature. Elle est l’antithèse de tout ce en quoi je crois.

Elle releva les yeux, et croisa le regard d’Alan, lui montrant toute l’ampleur de sa détermination.

- Alors je vous en prie. Si je peux vous être d’une quelconque utilité depuis l’intérieur d’une délégation toute entière vouée à la protection d’un être aussi maléfique qu’elle, utilisez-moi.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 25 mars 2015, 21:08, modifié 1 fois.
Raison : 6xp +1 pour ta hardiesse/ 69xp
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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