[Dokhara et Lucrétia]Taladélégation: En route vers Bechafen.

La population rurale de l'Ostermark est composée de gens capables et autonomes qui se battent souvent aux côtés des Kislévites contre les pillards Nordiques. Wolfram Hertwig dirige sa province depuis Bechafen, situé dans le Nord.

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Dokhara de Soya
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Re: Taladélégation: En route vers Bechafen.

Message par Dokhara de Soya »

Oui, la prière était bien sincère ^^ Quand bien même Dodo prie un peu ce qui l’arrange en fonction de ses intérêts aussi, mais bon, c’est le propre du polythéisme, non ? XD

Ce n’était pas pour déplaire à Dokhara que de mettre Rolff dans l’embarras. Loin de se moquer publiquement, elle garda une mine des plus sérieuses, patiente, comme s’il lui était totalement inconcevable que le preux DesBoisDuGué puisse ignorer la réponse. Par chance pour lui, un autre chevalier servant lui porta secours, même s’il était trop fier et borné pour pouvoir le remercier de son assistance. Trop heureux de pouvoir briller face à Dokhara, Von Hügel ne fut pas avare en informations.

Le promis de Lucrétia était donc bel et bien un vieux croulant… et pourtant, c’était lui le veuf. Quatre femmes avaient été à compter dans son bagage, et apparemment, plusieurs d’entre elles sont mortes. Il était aisé de s’imaginer que toutes avaient compté profiter de ses richesses et de son grand âge, mais que finalement, elles seules avaient été dupées – offrant sans doutes de leur chair pour ne recevoir en récompense que le baiser de Morr. La stratégie de la Comtesse se clarifiait : elle avait pensé à Lucrétia pour mater Dornier et faire main basse sur ses possessions : outre les difficultés surnuméraires à tuer une vampire, cette dernière pouvait aussi offrir à un vieil homme des promesses d’échapper à la mort qui sauraient le convaincre de payer n’importe quel prix en échange…

Au vu de ces suppositions, le margrave n’était donc peut-être pas une cible pour elle. A moins qu’elle ne devienne elle aussi vampire, bien évidemment…
Elle repoussa l’idée, tandis que von Hügel lui adressait un clin d’œil. Elle le remercia poliment pour ces informations, et lui offrit un sourire séducteur. Une fois éloigné, elle s’adressa à son propre chevalier :

- Je crois que ce fringant cavalier essaie de m’impressionner. Mais ce n’était guère poli de sa part que de vous couper la parole alors que vous vous apprêtiez à me répondre, il faut l’admettre…

Une fois la conversation et la fenêtre closes, Dokhara reprit le fil de ses rêveries en observant le paysage défiler au rythme des cahots de son véhicule, s’enroulant dans une couverture supplémentaire pour contrer la vague de vent glacé qui s’était insinuée dans l’habitacle.



***

Le cœur de Dokhara lui envoyait des pics de douleur à chaque nouveau sourire de son amante, comme pour lui rappeler le fardeau de sa culpabilité. Ingrid semblait tellement heureuse de la voir…

Et elle était si… charismatique !

Lorsque Dokhara avait aperçu pour la première fois Lucrétia, elle avait été subjuguée par sa stature et par le respect que tous ses gens éprouvaient pour elle. Dans son manoir, seule maitresse des lieux, la baronne von Schwitzerhaum était magistrale.

La WaldMutter renvoyait la même impression en ce moment, mais l’apparence hautaine et froidement parfaite de la vampire séductrice était ici remplacée par une douceur et une sensualité humaine tout en délicatesse et finesse. Elle était l’impératrice de cette cérémonie, et tous les regards convergeaient vers elle. Chacun voulait échanger avec elle, discuter, se faire guider par ses conseils ; si bien que sa consœur locale était presque éclipsée par son aura radieuse !

Elle n’était pas la figure à la tête d’un lieu, mais d’une foi. La voir ainsi adulée par tant de fidèles de Taal et Rhya fut une vraie révélation pour Dokhara, qui ne l’avait connu qu’au sein d’un petit groupe de croyants disséminé dans la Taladélégation, ou dans la plus totale intimité.

Son cœur fit un nouveau bond dans sa poitrine. Reconnaitre ainsi la puissance de son amante rendait la tâche à venir plus difficile encore à accomplir que prévu. Outre l’amour qu’elle lui portait, elle n’avait jamais mesuré la puissance que pouvait lui apporter une alliée aussi reconnue dans son milieu religieux…

La messe terminée, la cérémonie commençait à aller sur le tard et le nombre de fidèles diminuait grandement. Seuls les plus fervents croyants étaient encore présents, concentrés dans leurs ultimes prières, tandis qu’Ingrid l’incitait à s’enfoncer plus profondément dans le gigantesque jardin du palais de Beechafen.

Blanche, qui avait profité de cette sortie pour faire une petite envolée, avait choisi ce moment pour redescendre vers sa maitresse. Elle se posa tout en douceur sur le doigt qu’Ingrid avait tendu pour elle, avant de réclamer quelques caresses à la WaldMutter qui y consentit de bon cœur.

- Un viol ? N’est-ce pas le terme à utiliser lorsqu’une des partenaires n’est pas consentante aux attouchements que l’autre lui prodiguerait ? A moins que ce ne soit pour la connotation d’accouplement tout en violence et en sauvagerie que tu l’utilises… auquel cas je ne peux qu’être attristée des barrières invisibles qui nous empêchent de passer à l’acte.

De fait, les quelques mots de la prêtresse avaient fait mouche. Si le froid et la foule avaient contenu les ardeurs de Dokhara, entendre ainsi décrit le désir brut de son amante avait allumé dans son bas-ventre un feu grandissant qui souhaitait ardemment être alimenté. Ingrid était une femme aussi magnifique qu’influente, et cette femme lui déclarait ouvertement ne vouloir qu’une seule chose : elle…

Mais la prêtresse n’était pas dupe. Et Dokhara n’avait en rien caché ses sentiments du moment. Aussi la question fut posée, ce qui arrangea bien la baronne de Soya qui ne savait comment aborder le sujet sensible. Confrontée à la question, elle devait maintenant affronter les conséquences de ce qu’elle souhaitait partager…

- Je… Je dois t'avouer... quelque chose.

Les mots s’étouffent dans sa gorge. Elle prend une inspiration, et réfléchit à comment tourner sa phrase. Elle avait pourtant réfléchi avant de venir, mais toutes les stratégies d’approche qu’elle avait imaginée avaient fondu comme neige au soleil maintenant qu’elle se jetait à l’eau. Elle baissa le regard, puis la tête, en signe de honte, mais aussi de soumission. Lrsqu’elle prit la parole, son débit de paroles était très rapide, comme pour en finir au plus vite.

- J’ai appris que Lucrétia était une vampire. Et je… je n’ai pas su résister à ma curiosité malsaine. A son charme. Je l’ai embrassée. Et… je l’ai laissée me mordre. Je lui ai même avoué mes désirs charnels pour elle. J’ai été indigne de ta confiance. Alors même que tu t’es offerte à moi en me donnant tout ce que je désirais et plus encore, je n’ai pas été capable de contrôler mes… pulsions, et ne t’ai pas respectée.

Elle releva la tête, ses yeux commençant à s’embuer, les émotions affluant au fil des mots. Elle croisa le regard de la prêtresse, et poursuivit.

- Je viens t’avouer mes méfaits non parce que je désire te faire souffrir, mais parce que je… je… j’espère ton pardon. Parce que c’est la première fois qu’on… m’aime. Je… J’ai toujours pris mon plaisir en virevoltant d’amant en amant, sans réfléchir, sans lier ma « vraie » vie à une quelconque notion d’affection. Je… tu as vu que mes désirs sont… particuliers, et quelque peu incompatibles avec mon train de vie. Le fait d’être tombée amoureuse pour la première fois d’une femme n’aide en rien…

Un court silence… insupportable. Ingrid ne dit rien, aussi Dokhara ne sent forcée de poursuivre, de se justifier, de s’expliquer, alors que ses mots comme ses pensées s’emmêlaient.

- Je mens comme je respire. Une habitude que j’ai prise avec ma double vie. Mais toi… tu… tu mérites mieux. C’est pour ça que je… que je te dis tout ça. Je… je veux rester ton amante. Je veux toujours voir ce désir torride dans tes yeux pour moi, mais aussi la douce passion dans tes baisers. Tu m’aimes, me respecte, et accepte ce que d’autres qualifieraient de malsain et dangereux chez moi. Je ne trouverais pas quelqu’un d’autre comme toi. Lucrétia est… une femme incroyablement sensuelle. Et l’effet de sa morsure, c’était… un plaisir surnaturel et unique.
Mais comparé à ce que tu m’as offert, ce n’est rien. C’est toi que je veux, même si j’ai été trop bête pour le comprendre assez vite.


Dokhara prit les mains d’Ingrid dans les siennes.

- J’ai trahi ta confiance, alors même que tu m’avais offert la tienne. En seulement deux jours, je brûlais d’un désir concupiscent et malsain envers une autre femme, dont la nature même est une aberration de la nature. J’ai rêvé de me damner en la laissant totalement me posséder, et si une part de moi me déteste pour être aussi… inconsciente, je ne peux pas me mentir à moi-même. Je ne suis pas quelqu’un de bien, et m’aimer signifiera sans doute beaucoup de souffrance et de déception pour toi, parce que si, maintenant, je sais désirer de tout mon cœur que tu me sauves de moi-même, je sais qu’il me suffit de te perdre de vue quelques heures pour… perdre tout contrôle sur moi-même. Le sexe débridé, la violence, le danger, voire la mort, ces choses me fascinent malgré moi. Je suis sans doute complètement folle, et malsaine de surcroit. Et je viens te le dire parce que… parce qu’une femme aussi aimante et aimée que toi devrait pouvoir trouver bien mieux qu’une noble corrompue qui offre de sa personne au premier venu, humain ou… monstre.

Ses yeux s’embuent davantage. Rageuse, Dokhara s’empêche de laisser une quelconque larme couler. Elle avait passé ces derniers jours à trop souvent se laisser totalement dominer par ses émotions, alors qu’elle devrait au contraire savoir se contenir, rester forte, telle la noble qu’elle était.

- Ma prière à Rhya ce soir ne contenait que ces mots répétés encore et encore : « faites qu’elle me pardonne et m’accepte ». Je t’aime Ingrid, je le sais, même si tout ce que je fais semble indiquer le contraire. Et je suis ici devant toi, moi, la noble baronne de Soya, parce que c’est… tu es importante. Et que même si je pense sincèrement que tu mérites bien mieux que ce que j’ai à t’offrir, je suis trop égoïste pour ne pas te désirer pour moi seule. Pour ne pas rêver pouvoir à nouveau être ta sauvageonne qui te viole dans les bois. Et t’entraine dans une spirale d’extase si orgasmique que tu ne pourras plus jamais en réchapper.

Elle serre davantage les mains d’Ingrid, comme pour l’empêcher de rompre le contact entre elles.

- J’ai réfléchi, et c’est toi que je veux. Toi. Tu es capable d’être aussi douce, tendre et aimante, que passionnée, perverse et dépravée. Tu es sans doutes ce qui pouvait m’arriver de mieux et même s’il est déjà sans doutes trop tard maintenant que je t’ai avoué… ça, je sais maintenant que peu importe les autres tentations à ma portée, le plaisir temporaire que peuvent m’apporter d’autres personnes, c’est à toi que mon cœur s’est attaché.

Et le silence revint. Pénible à supporter, laissant Dokhara dans la douleur de l’attente.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 19 janv. 2015, 19:52, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/16xp (et les 3 PdC pour Rhya ont été mis)
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
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Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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[MJ] Bonnepierre
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Re: Taladélégation: En route vers Bechafen.

Message par [MJ] Bonnepierre »

Dans le carrosse de Lucrétia, à belle allure dans la neige. Moult cahots, en chemin vers Beechafen:
Le jeune Pollmar Kriegwirr ne quittait pas son regard des yeux, dominé, et répondait à tout sans digressions:

-Si vous vous mariiez avec Dornier?... Je ne sais pas comment je réagirai. Je serai triste, jaloux... Mais qu'y pourrais-je? Au final, je crois que vous me décevriez tant, par ce mariage purement politique avec un vieillard, que je ne voudrais plus jamais entendre parler de vous.

-Mon père, Willmar Kriegwirr, était un homme austère et froid. Ce qu'il appelait "son devoir" passait avant tout... avant moi... Toute sa vie n'a été vouée qu'à gérer son fief, imposer son peuple, et cirer les bottes des puissants d'Ostermark... Quand Mère était encore de ce monde, il était différent, moins fermé, plus humain, mais à la mort de Mère - j'avais dix ans - plus rien ne parut lui donner de plaisir... Il disait qu'ils devaient œuvrer à mon héritage, avec mon oncle Aldemar, qu'il me transmettrait une baronnie forte... Ce fut le cas, certes, mais au prix de vraies relations père-fils, et d'une absence de joies familiales...

-Il est mort l'an dernier, lors de la Tempête du Chaos, parti se battre à l'autre bout du pays à l'appel du Chancelier...


On sentait Pollmar mélangé de nombreux sentiments à ces évocations. Mépris, rébellion... mais aussi tristesse, regrets...
La domination de Lucrétia n'allait pas tarder à cesser...
toujours à suivre?
Dokhara. Un soir de légère neige. En promenade dans les grands jardins foisonnants du Palais de Bechafen.
Marchant aux côtés de la jeune baronne dans de la végétation blanc neige grisée par la nuit, la WaldMutter Ingrid écouta tout ce que Dokhara avait à lui dire sans jamais l'interrompre. Les prêtres sont souvent ainsi, du moins ceux qui savent écouter...
Ingrid n'en restait pas pour autant inexpressive, tandis que Dokhara lui ouvrait son coeur: Son lisse visage trentenaire, toujours très calme, se montra d'abord affecté du chagrin et du trouble de son amante, mais très vite, ses mains dans les siennes, elle avait retrouvé une douceur émue...

Quand le silence vint, elle attira lentement Dokhara contre elle, avec amour et bonté. La neige tombait en flocons légers:

- "Je te pardonne et t'accepte", dit la prêtresse d'un ton aimant et sincère. Telle avait été la prière que Dokhara avait dite avoir faite à Rhya.
- Ma belle sauvageonne, ne te mets donc pas tant de pression. Rappelle toi plutôt notre dernière conversation: ni le désir ni l'assouvissement du désir ne sont contre nature... C'est réfréner ses passions qui l'est plus... Vis, aime, Dokhara. Accepte toi. Moi je t'accepte, je viens de le dire...
Tu n'es pas un monstre, pas du tout. Tu es adorable..
.

Elle s'écarta un peu, tenant toujours la jeune De Soya près d'elle avec grâce, pour pouvoir la contempler dans les yeux. Elle souriait avec une infinie tendresse, radieuse:

-Tu n'as pas à me promettre un amour exclusif, mon trésor. Je ne te le promets pas non plus... Telle est la voie de Rhya, laisser s'exprimer sa nature. La nature de chacun. Les promesses peuvent devenir des fardeaux, ne m'en fais point.
Elle rougit, toujours souriante:
-Certes, moi je n'ai d'yeux que pour toi... mais je n'en demande pas autant. Je ne te demande rien... Rien d'autre que de t'accepter telle que tu es, de laisser ton amour s'épanouir à sa guise, sans barrières, si ce n'est celles de ta société, nécessitant discrétion...

Elle rit, l'entrainant avec elle vers les profondeurs sombres du jardin:

-Mais cessons donc de parler de ces choses fâcheuses, laisse toi aller mon amour, ne pense plus à ce qui est mal et ce qui est bien... Tu es une bonne personne, merveilleuse, pleine de vie et d'émotions, je t'adore.

Elles arrivèrent à une petite maison de garde désaffectée, en pierres couvertes de lierre, perdue dans l'immense jardin - lequel tenait presque de la forêt... A l'intérieur brûlait un grand feu, qu'Ingrid alimenta de bois morts prévus pour cela. Il y avait une couche, des couvertures confortables. Et du thé fleuri, du miel, des fruits...

Là, leur amour physique s'exprima sans doute. Doux, mais sauvage à la fois... Peut-être vraiment débridé, et plus encore étant donné la nature de Dokhara?
Empathie: 3, réussi... La prêtresse n'est que pure sincérité.
Ce ne fut qu'après, aussi longtemps que cela dura, que la prêtresse évoqua "la vampire"...
Elle était alors lovée contre Dokhara, nue, tendre et paisible. Sa voix douce, sans jamais de reproche, naturelle:

-Les vampires sont une hérésies au regard des Dieux... au regard de Taal et Rhya aussi... Ils se sont détachés de la création, ne font plus partie de celle-ci, jamais ils n'auraient dû être... Ils sont le déséquilibre, l'inhumanité, des aberrations: Même le plus atroce des Chaotiques respire, peut vivre en se nourrissant de la terre et du soleil... Pas les vampires.

Je les plains, en vérité. Ils se sont exclus du monde, bien qu'ils croient encore en faire partie.

Mais je ne les déteste pas... Taal et Rhya les détestent. Tous les Dieux, même les pires, les détestent... Moi je les plains seulement. Et m'en méfie:
Les vrais plaisirs de la vie leur sont refusés, ils ne vivent pas vraiment, et de fait ne leur reste plus que l'accroissement de la puissance... puis la folie...


Sur ces mots, Ingrid avait ri, comme pour détendre l'atmosphère:
-Mais l'on peut jouer aux vampires si tu veux mon trésor! Viens là, laisse moi te mordre.
D'autres ébats, dont la décence nous interdit le détail, avaient possiblement suivis?
A suivre aussi?
Lucrétia. Le soir. Dans le corridor d'entrée de ses appartements à Bechafen:
Tandis que quelques coups et injures achevaient de s'entendre derrière la porte d'entrée, Yann Weiss, la légende presque torse nu, avait ri de concert avec la baronne vampire à ses rétorques:

-Sûr... heureusement qu'on était là pour vous défendre, vulnérable nobliaute esseulée.

Puis, sans parvenir à se départir d'un air excité en la voyant partir - qu'elle était désirable!

-Bonne nuit.

Et la porte de la chambre baronniale s'était fermée...

Le lendemain, lorsque Lucrétia fut visible, Otto Von Fhür, après d'émues salutations d'usage, vint s'excuser pour le chambard de la veille:

- Il n'était point besoin que les hommes de Weiss viennent en renfort, Madame, j'étais à la porte et je veillais sur vous. Ces absurdes diffamateurs allaient quitter les lieux très vite, ou être passés sous le fil de mon épée, je vous l'assure! Mais les hommes de Weiss manquent cruellement de diplomatie, nous sommes dans un Palais, une capitale, on ne peut taper comme ça tout ce qui bouge sans savoir de qui il s'agit!
Fine mouche, Lucrétia lut sans doute entre les mots: Otto avait eu peur de commettre un impair diplomatique et avait pris des gants... Pas les hommes de Weiss.

Otto, qui s'était renseigné, expliqua ensuite que les diffamateurs n'étaient pour la plupart que des courtisans sans importance.. mais il y avait tout de même le frère d'un gouverneur - celui de la ville de Remer - et celui-ci avait dû être rapatrié sanglant et plein de bosses par ses gens... Les hommes de Weiss étaient des sauvages!

Premier jour à Bechafen. Le Palais.
Il n'était pas à la mesure de celui de Talabheim, mais tout de même, c'était un grand et bel endroit plein de luxe ostentatoire... Le repas du midi allait être une grande rencontre, entre prestigieux Otermarkers et Talabecclanders...
A suivre dans un autre topic...
Là ce soir, je ne me sens pas d'enchaîner, je bosse demain, mais du coup, ne vous gênez pas pour rp tranquille sur d'éventuelles choses en cours ;) J'y répondrai ici, parallèlement à ma mise en place du "gros topic Bechafen"...

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Dokhara de Soya
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Re: Taladélégation: En route vers Bechafen.

Message par Dokhara de Soya »

La première réaction d’Ingrid, avant même qu’elle ne prenne la parole, fut d’un grand réconfort pour Dokhara. L’attirant contre elle et l’enserrant dans ses bras, la baronne de Soya se blottit contre son amante, se protégeant ainsi tant du froid que de tout jugement sur la première larme qui s’échappait de son œil.

Un soupçon de colère montait au fond d’elle, contre elle-même, sa faiblesse, sa sentimentalité à fleur de peau. Elle était en rogne contre Ingrid d’avoir tant d’influence sur elle, d’être capable de la faire pleurer. Mais ce début de sentiment fut bien vite étouffé par les mots, tendres et apaisants, de la prêtresse.

Elle la prit par les épaules, et l’invita à prendre un peu de recul pour pouvoir la regarder. D’abord réticente à laisser Ingrid la voir (encore) dans un état de faiblesse, elle se laissa finalement faire, pour lui offrir un pauvre sourire accompagnant des yeux embués d’émotion.

- Adorable ? Je ne suis pas un chaton…

Cette pitoyable bravade n’était là que pour la forme, et Ingrid ne s’y trompa pas, en lui adressant un sourire plus tendre que jamais.

La WaldMutter ne la pardonnait même pas : pour elle, aucun tort n’avait été commis. Son interprétation de la religion de Rhya permettait à chacun de laisser libre cours à toutes ses envies – mieux même, elle réprouvait l’idée de s’empêcher d’être heureuse en s’imposant des règles entre le plaisir et elle… elle pouvait donc commettre toutes sortes de fantaisie avec Ruud, Lucrétia ou d’autres, sans qu’Ingrid ne la sanctionne… était-ce cela l’amour ? La certitude que quoi qu’il arrive, l’autre serait là pour nous, sans jamais rien nous imposer ?

Était-ce vraiment la parole de Rhya ? Ou Ingrid interprétait les textes à sa manière ? Dokhara ne se rappelait pas avoir entendu que la Mère Nature laissait une telle place au libertinage dans son crédo, mais la WaldMutter avait un statut si élevé dans cet ordre que sa parole ne pouvait être remise en question… et puis…cela arrangeait bien la baronne, qui se découvrait tout à coup une nouvelle ferveur religieuse…

« Tu es une bonne personne, merveilleuse, pleine de vie et d'émotions, je t'adore. » Dokhara avait de grands doutes sur elle-même au sujet de cette déclaration, mais elle n’avait pas le cœur à contredire une femme qui venait de balayer toutes ses peurs pour lui assurer son amour inconditionnel. Non, elle ne se voyait clairement pas comme une bonne personne, pas après avoir tant jubilé de la mort de son père, avoir aidé des brigands à tuer un marchand juste pour améliorer son image publique, pas après avoir ressenti un frisson d’excitation pure lorsqu’en compagnie de Lucrétia, elle avait vu une magie noire ôter la vie à d’innombrables vies, végétales comme animales. Pas après avoir tant hésité à demander à la vampire de faire d’elle sa consœur. Toutes ces choses ne lui permettaient sans doute pas d’avoir le droit de prier Rhya, pas plus que Ranald. Et pourtant… elle avait eu cette incroyable chance de rencontrer Ingrid, et de voir cette influente prêtresse lui offrir tout son amour. Un signe de pardon divin ? Elle doutait le mériter…

Car oui, Ingrid ne mentait pas. Si elle ne demandait aucun amour exclusif de la part de Dokhara, il était évident qu’elle était totalement conquise par la jeune baronne. Ces rougeurs sur ses joues, ce regard plein de passion, cette façon de lui parler… et tous ces petits gestes qu’elle faisait inconsciemment, oui, tout prouvait la sincérité de la WaldMutter.

Cette dernière lui prit la main et l’emporta plus loin encore dans les jardins, vers une petite maison qui semblait pouvoir leur offrir l’intimité dont elles avaient besoin. L’objectif de la WaldMutter était clair. Si l’espace d’un instant, Dokhara se rappela de la menace du GutsHerr, elle décida de faire confiance en son amante – si cette dernière avait choisi ce lieu, c’est qu’elle savait qu’il offrirait la discrétion qui leur était nécessaire.

Le bas-ventre de Dokhara était en feu. Maintenant qu’elle savait jusqu’où l’amour d’Ingrid allait, et que ses intentions pour cette nuit étaient claires, la baronne n’avait plus qu’une envie : se plonger des heures durant dans un océan de stupre et de luxure en sa compagnie.


Elle ne fut pas déçue.


Le début de leur ébats fut très doux, mais rapidement, Dokhara saisit les mains d’Ingrid ainsi que son écharpe, et lui lia dans le dos, lui intimant de se laisser faire.

- Je me dois de remercier Rhya pour t’avoir envoyé à moi. Mais je ne peux pas utiliser ton corps comme messager de mes prières si tu remues sans cesse, ni l’honorer correctement si tu me déconcentres par tes caresses. Alors sage !

Elle ne laissa pas le choix à Ingrid. Elle massa chaque partie de son corps sans oublier la moindre parcelle de peau pendant de longues minutes, avant de passer à des mouvements bien plus sensuels, et des caresses bien plus osées. Profitant de l’entrave imposée à la prêtresse, elle fit totalement abstraction de son propre plaisir pour consacrer toute son expérience et toute son attention aux seules sensations de son amante. Aussi, elle s’attela à la difficile tâche de rendre la prêtresse complètement folle, jouant de ses mains et de sa langue pour l’exciter toujours davantage, pour la pousser toujours plus loin dans une spirale de désir, sans pour autant jamais lui permettre d’avoir un orgasme, freinant le rythme ou s’arrêtant même totalement lorsque c’était nécessaire. Elle voulait entendre Ingrid la supplier, et devenir folle face au besoin grandissant d’obtenir l’apothéose tant convoitée, que Dokhara gardait précieusement en otage, faisant miroiter sa proximité sans jamais la laisser l’embrasser. Et quand enfin elle obtint satisfaction, quand enfin Ingrid perdit tout contrôle, son corps suant et tremblant de toutes parts et sa bouche proférant des insanités suffisantes pour être condamnée au bûcher, alors seulement elle lui permit de se libérer de toute cette frustration contenue.

Dokhara permit enfin à sa complice de défaire ses « chaines », avant de se coucher tout contre elle, la tête contre sa poitrine, écoutant sa respiration aussi saccadée qu’erratique. Elle affichait un gigantesque sourire satisfait.

- Je crois que tu as crié suffisamment fort pour que Rhya m’entende. Merci Ingrid.

Elles restèrent ainsi de longues minutes, l’une contre l’autre, dans une étreinte douce et sereine. Dokhara ressentait au fond d’elle une certaine frustration d’avoir dû ainsi mettre de côté son propre plaisir, mais cette émotion était mitigée avec l’immense satisfaction d’avoir pu totalement dominer son amante, et avoir pu jouer avec elle et faire plier sa volonté à chacun de ses caprices.

Ingrid lui parla alors des vampires, souhaitant certainement aborder l’épineux sujet « Lucrétia ». Mais son ton n’était pas chargé de reproches, elle ne souhaitait qu’éclaircir le sujet abordé plus tôt par Dokhara.

- J’ai encore du mal à les cerner, Lucrétia est la première que je rencontre. Mais elle m’a laissé cette impression. J’ai d’abord été subjugué par sa force, sa beauté, sa stature, sa puissance… tout en elle semblait supérieur. Et puis… j’ai discuté avec elle. Je ne pense pas qu’elle aimerait le savoir, mais ce qu’il en est ressorti, c’est que moi aussi… je l’ai plains. Elle s’est convaincue elle-même de la qualité de sa condition, sans plus être capable d’en voir toutes les contradictions. Elle est condamnée à une vie privée de nombre d’émotions humaines, avec pour seule destinée un combat éternel contre l’ennui. Un adversaire qu’elle ne peut que repousser, mais jamais vaincre…

Un soupir rêveur, tandis que Dokhara laisse son regard parcourir le toit de la maisonnée.

- Et puis, quand elle m’a mordu… c’était envoutant, c’était… j’aimerais te dire que tu « devrais essayer » même si je doute que cela t’intéresse. Mais les sensations que cela offre c’est… magique. Cela mérite d’être éprouvé au moins une fois et je mentirais en te disant que je n’ai pas envie de ressentir à nouveau l’extase que cela procure. Et pourtant… je me rappelle qu’avant de totalement perdre pied, je l’ai regardée se nourrir de mon sang. Et… elle n’était pas une puissante créature surnaturelle, une incroyable vampire à la beauté et à la force inimaginables. Sous le maquillage, le masque, le déguisement, et les cinquante couches de mensonge, elle était juste… un animal qui mangeait. Rien de plus.

Un court silence.

- Je crois… je crois qu’alors qu’elle voulait m’impressionner, mais aujourd’hui, je suis surtout triste pour elle. Elle est ce que je pourrais devenir si… une créature morbide qui se crée une façade digne pour ne pas perdre pied, et qui tente tant bien que mal de remplir le vide qui la consume de l’intérieur…

Un autre silence, presque pesant, avant qu’Ingrid ne se mette à rire avant de l’attaquer, comme si elle refusait de laisser la moindre pensée négative s’abattre entre elles.

- Hey ! Tu es jalouse parce que j’ai dit que la morsure de Lucrétia était fabuleuse, c’est ça ? Alors soit, je te mets au défi de faire mieux !

D’autres ébats s’en suivirent bel et bien, dans lesquels Dokhara ne put malheureusement pas résister à la tentation de pousser Ingrid toujours plus loin dans le chemin de la dépravation, ajoutant à leurs précédentes expériences quelques éléments plus pervers encore. Se servant du contexte de cette soirée, elle n’hésita notamment pas à demander à la WaldMutter de lui faire « expier ses fautes » et de « la punir avec ardeur », souhaitant secrètement pousser Ingrid dans des retranchements toujours plus malsains qui mêleraient étroitement douleur et plaisir… Il était trop tôt pour tenir les rôles opposés, mais déjà, permettre à la prêtresse de lui infliger des sévices et lui montrer combien elle en hurlerait de plaisir en retour, ce serait déjà un petit pas en direction de son objectif…

Car si une chose pouvait exciter plus encore Dokhara que toutes les exactions qu’on pouvait faire sur sa personne, c’était l’idée même de réussir à pervertir une femme aussi vertueuse que la WaldMutter… une tâche malaisée au vu de ses mœurs, mais pas impossible à force de patience et d’étapes successives.

Et si la moindre hésitation à franchir quelques-unes de ces étapes de la dépravation devait apparaitre sur le doux visage d’Ingrid, Dokhara n’hésiterait pas une seconde à retourner ses cartes pour jouer un autre jeu : le sien.

- Je t’aime Ingrid, je t’aime tellement… je suis prête à tout pour toi, et je ferais tout ce que tu voudras. Je suis tienne, alors, fais de moi ce que bon te semblera, jamais je ne refuserais un seul de tes fantasmes. Demande-moi, et je m’exécuterais.

La baronne de Soya ne mentait pas. Si elle ressentait ce besoin impérieux de corrompre sa compagne, et cette curiosité malsaine à toujours vouloir expérimenter de nouvelles expériences dans les plaisirs de la chair, ce n’était pas pour autant qu’elle n’était pas dorénavant convaincue de véritablement aimer la WaldMutter, d’un amour certes déviant, mais sincère…
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 04 févr. 2015, 22:06, modifié 2 fois.
Raison : 7xp/23xp +15 scénars passés = 38xp
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Taladélégation: En route vers Bechafen.

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • L’enchantement de la jeune femme œuvrait toujours sur la volonté soudainement bien affaibli du jeune Pollmar, l’obligeant à déverser ses plus secrètes pensées, ses remords, ses regrets, ses envies. Il se livrait à elle, se confessait, dans ce ton morne issu d’un esprit dont la vitalité avait été brutalement soufflée comme l’eût été la chiche flammèche d’une bougie, et il débitait présentement, le regard perdu dans les méandres d’un lointain inconnu, une peur ancrée dans les tréfonds de son cœur. Que ferait-il si l’élue de son cœur s’unissait avec le margrave Richard Dornier ? La réponse la fit sourire.

    Le jeune homme avait passé une grande partie de son enfance chez ce même homme, et ce dernier, non content d’avoir été pour lui un vrai père, et ce plus que ne l’avait été son véritable géniteur, lui avait également appris bon nombre de choses qui faisaient de Pollmar le noble qu’il était aujourd’hui. Et pourtant, quand bien même tout cela, voilà que la reconnaissance qu’il se devait d’avoir pour le margrave se retrouvait balayée par une amertume et une grande déception dont la source n’était pas autre que le choix d’une femme qu’il ne connaissait que depuis deux jours. Son instructeur, précepteur et presque père n’était plus autre qu’un vulgaire vieillard à ses yeux sitôt que l’on entremêlait sa situation à celle de Lucretia. En vérité, aussi soudain que cela pût être, la Lahmiane trouva l’idée presque alléchante.

    Ruiner en quelques secondes ce que vingt ans de vie passée avaient permis de construire, petit à petit ; détruire la confiance et l’estime que deux hommes pouvaient se porter l’un à l’autre, s’offrant au premier tout en se refusant au second. Cette idée folâtre s’empara de Lucretia, miroita devant ses yeux lassés, dansa légèrement au gré de la bise échappée de son petit soupir ennuyé. Le pouvoir qu’elle exerçait sur ces deux êtres, dont un qu’elle ne connaissait pas et qu’elle n’avait même jamais rencontré, l’excitait au plus haut point. Comme venait de lui raconter Pollmar au sujet de son père, l’amour, ainsi que la perte de ce dernier, demeurait susceptible de vous transformer bien des hommes, et celle qui contrôlait ce sentiment, cette émotion, se rendait capable de pouvoir vous damner quelque pauvre âme entichée que ce fût. Devait-elle franchir le pas, mettre à exécution cette cynique idée ?

    Nouveau soupir. Tout cela n’était qu’une vulgaire foucade de sa part qu’elle risquait bien d’amèrement regretter par la suite. Oui, le voyage l’avait lassée plus que de raison. Oui, elle s’ennuyait fortement dans ce petit carrosse balloté par les trous et les pavés manquants, par le trot incertain des chevaux que l’on pressait afin d’arriver à bon port le plus rapidement possible. Mais cela ne représentait pas une raison suffisante pour aller se donner à un noble, un vieillard qui, après son union, déciderait entièrement de son sort. Pas question que de céder aussi librement sa fougue, son impulsivité, et son autonomie. Oui, elle ressentait le désir insatiable que de commettre l’irréparable, d’accomplir une fantaisie capricieuse, de tout jeter par la fenêtre et de se livrer à d’horribles exactions qui pourraient fortement la compromettre, mais également la libérer de ce carcan de bienséance et d’inaction. Mais… Un petit quelque chose lui indiqua que le moment n’était pas encore venu.
    Sombrement, alors même que le sortilège qu’elle exerçait sur Pollmar menaçait de s’estomper, elle l’observa d’un regard ombrageux. Et ne fit rien, si ce ne fut se recomposer un visage amène et calme lorsque son vis-à-vis recouvra la pleine possession de ses moyens.



    ***



    Clic.

    Le petit bruit métallique résonna derrière la porte alors même que le pêne de la serrure venait tout juste de condamner l’entrée de sa chambre, et, déjà, Lucretia sentit une bouffée d’irritation aussi soudaine que violente s’emparer de son être. Elle aurait dû se charger, elle-même, de ces idiots qui avaient aboyé à sa porte. Elle aurait dû ordonner à ces crétins chargés de sa protection de dégainer leurs épées afin de pourfendre les fustigateurs. Et si aucun d’entre eux n’avaient esquissé le moindre geste, peut-être par peur, peut-être par un ordre donné de la Légende, alors aurait-elle dû y aller elle-même, s’emparant d’une dague, traçant des arabesques sanguinolentes dans le corps et la chair de ces apocos. Peut-être était-ce là ce dont elle avait véritablement envie, afin de laisser s’exprimer ce petit quelque chose qui menaçait, parfois, de s’extraire de son âme. Une étrange frasque qui la rongeait, comme un petit caillou inatteignable dans le coin d’une chaussure et dont la pointe acérée ne cessait de vous mordre la chair jusqu’à vous rendre fou, sans que vous ne pussiez rien y faire. De temps à autre, Lucretia ne connaissait pas d’autre tourment dans sa grande lassitude, et se laissait déborder par ses envies lunatiques et ses désirs versatiles. La sérénité impériale dont elle s’était targuée dans le vestibule en compagnie de Weiss venait s’être brutalement ravalée et, à la place, menaçait de se déverser une rage et une frénésie que trop longtemps contenues, endiguées dans un flot tumultueux où se mêlaient stoïcisme et fureur embourbées.

    Indépendamment des retombées diplomatiques et des funestes conséquences découlant de telles actions, elle eût dû agir. Les déchiqueter tous, broyer leur crâne, crever les murs à la seule force de ses poings. Egorger Weiss, le projeter contre ses hommes, pourfendre les agitateurs aussi bien que ses gardiens. L’embrasser furieusement, le sucer jusqu’à la garde, le laisser la sauter contre un mur. Perdre son humanité, s’abreuver de leur sang, libérer la bête qui couvait en elle et se révéler dans les rues, frappant au hasard les passants, aveuglément.
    Une fois de plus, elle ne fit rien.



    ***



    Otto avait raison. L’on ne pouvait décemment pas laisser libre cours à sa colère, à sa rage, et aller de ce pas punir ces diffamateurs en les tabassant avec hargne et violence. Ils le méritaient tous, assurément, et pourtant, il fallait faire preuve de retenu, ne pas entrer dans leur jeu, et demeurer, à tout prix, dans un stoïcisme impérial. Vivre sa vie, les ignorer royalement, continuer les pirouettes et les hypocrisies mondaines dont tout bon noble savait se fendre.
    Le matin venu, Lucretia s’était détachée d’elle-même, de ses lubies fantasmagoriques, de ses excès instables, et des évagations tempétueuses de son âme. Le calme semblait être revenu, aussi soudainement qu’il avait disparu, la veille, et ce par deux reprises. Et pourtant, une fois de plus, elle pressentait que, sous la surface étiolée de son esprit, surnageait encore, entre deux eaux, les vestiges d’une folie passagère et capricieuse, susceptible de remonter violemment, sans crier gare.

    «Je gage qu’user de diplomatie est aussi contraire au fait de taper sur tout ce qui bouge que de passer quelques diffamateurs au fil de l’épée, n’est-il pas… ? lança-t-elle au chevalier, non sans se dépeindre d’un petit sourire taquin. Il ne s’agissait point d’une réprimande, ni même d’un reproche ; simplement d’un fait qu’elle trouvait amusant. Ces mêmes diffamateurs n’usèrent aucunement de diplomatie pour me calomnier de la sorte, et j’estime que les horions qu’ils reçurent furent mérités, qui qu’ils fussent. Qui plus est, dans le fond, l’endosse des coups donnés n’est pas mienne, mais bien celle de la Légende et de ses hommes, quand bien même j’approuve leur action, tant qu’elle ne va pas plus loin que des cocards et des bleus çà et là. »
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 04 févr. 2015, 22:06, modifié 2 fois.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Bonnepierre
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Re: Taladélégation: En route vers Bechafen.

Message par [MJ] Bonnepierre »

En route vers Bechafen en carrosse: Lucrétia et Pollmar:

Tandis que le véhicule cahotait toujours sur les routes d'Ostermark à allure forcée, les jeunes yeux de Pollmar passèrent du vide l'obéissance absolue à un retour à la vie réelle.

Image

Il resta interdit un instant, fixant Lucrétia sans comprendre... puis, se composant un demi sourire désinvolte, il fit comme si de rien n'était - comme s'il ne sortait pas d'une sorte de rêve brumeux, sans presque d'autres souvenirs que des sensations:

-Hem... Vous, vous savez faire parler les hommes, Duchesse, ça on peut le dire!... J'ai l'impression que je vous ai raconté ma vie, là!... Étrange, cela n'est point mon habitude d'ordinaire. Vous devez m'inspirer, il faut croire.
Un masque, d'un sérieux volontairement exagéré par jeu, prit place sur ses traits gracieux:
-Vous ai-je déjà dit que j'étais éperdument amoureux de vous?

Et il rit... d'un rire qui avait néanmoins un petit quelque chose de féroce dans son désir pour elle:

-Foin de toutes ces histoires d'épousailles entre nous et nos fiefs, on se fiche de ces engagements! Je ne sais plus quel abruti m'a mis cela en tête!... Et si nous nous aimions en toute simplicité? Comme un homme et une femme le font...sans prêter garde aux jugements coincées de quiconque ni aux qu'en dira t-on... qu'ils crèvent tous, ces pète-secs calculateurs!

Il rebondissait vite, le gamin, voilà qu'il changeait de stratégie. Mais beaucoup plus de sincérité s'y lisait, c'était possiblement le "vrai" lui... Regard charmeur, un brin rodomont, il saisit la main de la baronne:

-Soyez ma maîtresse, lucrétia, et autorisez moi à être votre gentil fripon... puis laissons la nature faire le reste!

Totalement bravache, mais en toute tranquillité, il tenta de l'enlacer langoureusement pour un baiser.
S'il y a gifle ATT: 12, réussi.. mais à quelle force?^^

La nuit, dans une maisonnette douillette mangée de végétation, près d'un bon feu. Dokhara et Ingrid:


Ébats saphiques débridés, jeux de pouvoirs et de domination, masochisme, incitation au sadisme... Dokhara ne se refusait rien avec sa prêtresse énamourée... Ce fut un bain de stupre sans presque de limites: D'abord, Ingrid, attachée, qui l'avait implorée, bouillante comme jamais, excitée depuis une éternité, d'enfin lui offrir la jouissance... Puis, Ingrid, au départ en retenue, qui l'avait finalement "punie" comme elle le voulait...
Ce fut un moment de débauche rare... mais dans lequel toujours était resté quelque chose de "sain"? Quoi? De l'amour? Oui. Partagé? Très possible, aussi...
Et autre chose...

Le besoin impérieux de Dokhara de corrompre sa compagne semblait se réaliser, elles allaient toujours plus loin dans ce que Dokhara appelait "la dépravation", le "vice", la "perversion"... Mais il resterait toujours l'impression que la Waldmutter nommait sans doute tout cela autrement. D'une appellation plus saine... naturelle.
Tout était question de point de vue et de philosophie... de religion.
"Un dieu noir s'est approprié les curiosités sexuelles, ses travers les plus sombres... mais est-ce vraiment justifié? Non pas. Celui là, comme tous, marche sur les plates bandes de Taal et Rhya. L'homme est nature. tous les vices sont dans la nature."Tels avaient été les mots de la prêtresse, lors de leur première nuit.

L'on ne reparla plus de vampire, du moins pas Ingrid.

-Je te dirais donc bientôt un fantasme, avait tendrement répondu Ingrid à la jeune baronne, sans jamais de honte apparente, alors que le jour n'allait pas tarder à se lever sur le monde. Il sera terriblement luxurieux, je suis sûr qu'il te surprendra, aussi imaginative sois-tu. Doux regard de défi.

Le feu brûlait fort, sans cesse alimenté, chauffant la pièce en même temps que l'avait chauffée les ébats de la nuit. La prêtresse se leva tranquillement pour se rhabiller.

Image

-Rhya, l’épouse de Taal, est la mère nourricière des hommes et de la terre. Taal pousse les terres sauvages à se développer sans entraves, mais Rhya se penche sur les champs, les vergers et le bétail des humains, stimulant la croissance pour que chacun ait de bonnes récoltes et qu’il y ait de la viande pour tous. Rhya pacifie les contrées sauvages de son époux, elle dompte son énergie pour la transformer en sagesse et en maturité...

Elle parlait sans se presser, sans même paraître y penser, toujours tout en bonté:

Elle est également la sainte patronne de l’amour et, sous cet aspect, elle reçoit les ferventes prières des jeunes amoureux et de tous ceux qui espèrent que l’amour entrera dans leurs vies. Une regard adorable vers dokhara, comme pour insister sur la suite:
Rhya régit aussi l’acte charnel, bien que peu de gens la vénèrent ouvertement de cette manière. En vérité, des pensées de cette nature sont considérées comme scandaleuses et obscènes par la plupart des gens...

Scandaleuses... obscènes,
répéta t-elle... comme nous?

Et là elle éclata d'un rire joyeux:

-Ton amante est une prêtresse depuis très longtemps, mon trésor, l'on dirait qu'elle ne peut s'empêcher d'y aller de son prêche à chaque fois qu'elle te vois. Pardonne lui, et accepte la comme elle t'accepte, si tu peux.

Elle s'approcha, embrassa Dokhara:

-Je t'aime, n'en doute jamais. Je veux être ton exutoire, ton havre, le lieu où tu peux être pleinement toi-même... Nous nous reverrons sans doute demain au midi dans un lieu où nous serons bien moins libre de nos actes... Mon amour et celui de Rhya sont sur toi, nous veillons sur toi.
Clin d'oeil:
-Ainsi que Blanche. N'oublie pas. Dis lui mon nom si le péril te guette. N'hésite pas.

Le mignon oiseau blanc vint se poser sur la tête de la jeune baronne juste à ce moment.
Il était manifestement l'heure de se quitter pour les deux amantes débridées.
2PdC de Rhya / ou 1 PdC de slanesh ET 1 PdC de Rhya/ ou 1 seul PdC de slanesh... Dis moi si tu les veux et lesquels...
La matinée. Au Palais Royal d'Ostermark. Au dehors, sur un temps frais s'élevait lentement un grand soleil dans un ciel bleu limpide (arg!):
Aux paroles matinales de Lucrétia, Otto s'était composé un sourire poli à la première observation de sa Maîtresse, puis, plus naturellement un air sérieux au reste:

-Si fait. En même temps que les diffamateurs seront tenus pour responsables de leurs exactions honteuses, il sera dit que ce sont les laquais de la soit-disant "Légende" qui les auront malmenés si durement. Car tel est le cas.

-Je m'en repars à mes fonctions... Un regard à la fenêtre, il ajouta en masquant son espoir: A moins qu'une leçon d'équitation vous agréerait par ce beau temps?

Gageons que non, surtout pas par ce beau temps.
Otto Von Fhur... encore un qui était fou de la lahmiane...

A part lui, et ses soldats, Lucrétia n'avait guère d'autres suivants valables qu'Elsa... mais ce ne serait pas la timide camérière qui lui apporterait grandes occupations en attendant le vaste repas officiel prévu ce midi pour la Taladélégation... Il y avait Weiss, aussi. Celui-ci échangeait des blagues viriles avec ses vétérans derrière la porte des appartements baronnaux, entre quelques passes d'armes improvisées... Ou alors Lucrétia attendrait patiemment le midi? Irait-elle essayer de rencontrer d'autres gens? Peut-être Lucrétia alla t-elle chercher la compagnie de son amie De Soya?

Mais Dokhara ne dormit-elle pas, ce matin, pour récupérer de sa nuit quasi blanche?
Revenue sans doute aux aurores au Palais, ses deux garde du corps barbus,Cogneur et Rhomgar, étaient en ce cas déjà en faction devant sa porte, le second conversant amicalement avec Marguillon - qui semblait lui aussi avoir fait nuit blanche, bien arrosée pour la sienne... Aucun ne lui parla si elle ne le voulut pas.
Rolff Orframm, son vieux chevalier, n'était pas là. Sa servante Alda lui dit qu'il s'entraînait en salle d'arme, ainsi qu'hier au soir jusque très tard... Cela ne ressemblait point à Rolff, d'ordinaire toujours si présent.

A ce moment, Gueule d'amour était dans l'antichambre des appartements, comptant justement fleurette à Alda, laquelle s'excusa de sa présence, "mais il a insisté", dit-elle, désolée.
En un lieu plus discret, Edrik belle gueule fit son topo à la patronne. Il avait l'air un peu crevé, lui aussi:

-Ruud et les autres ont encore robé du retardataire, cette nuit, mais y'a eu aussi du zigouillage, contre des bâtards de fantassins de l'arrière garde. ça a étripé sévère... on a perdu des nôtres. Mais nos gars ont quand même réussi à rentrer à Bechafen, finalement...
Ruud dit qu'il garde le butin, cette fois, il doit recruter pour remplacer les morts... Et si vous avez une chose particulière à lui demander de faire, faut dire à moi ou Cogneur - ou les deux - de vous amener à lui... "ça lui ferait plaisir", qu'il a dit aussi...

Une moue élégante, malgré la fatigue et ses airs de rufian:
-Va y avoir sûrement des recherches contre eux, voire des mises à prix, ça a bien tapé, pas mal de morts... une dizaine chez nous et vingt chez eux je dirais... C'est sûr que ça va faire des histoires. Si vous avez un truc pour éloigner les pistes de Bechafen, hésitez pas. moi si je l'ouvre trop encore, on va finir par me suspecter, je l'sens... Y'en a qui me regardent déjà de travers dans la Taladélétruc...

Dokhara était percluse de fatigue, et lui aussi manifestement. il montra la chambre du menton, dans un sourire à damner une none:

Image

-'voulez que j'aille vous tenir compagnie là dedans? On dormira juste pour sûr, juste on se tiendra chaud...

Son regard égrillard, bien que harrassé, disait bien sûr le contraire.
Que de sexe et d'amour dans ce post! Vous êtes demandées, mesdames! :lol: si vous trouvez que c'est trop, dites le moi... mais bon, des femmes comme vous, je trouve normal qu'elles aient autant de prétendant(e)s :wink:
J'essaie de vous poster le début du chapitre suivant dans le week end. En attendant, faites donc comme vous le sentez.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Dokhara et Lucrétia]Taladélégation: En route vers Becha

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Quoi qu’il puisse se passer, je pense que je suis quand même en mesure que de pouvoir contrôler ma force, qu’il s’agisse de baffer quelqu’un comme de tenir un verre sans jamais le casser. =P

    A mesure que le temps passait et que Pollmar se confessait entièrement à elle, Lucretia sentit que son emprise sur sa personne s’amenuisait. Les gestes du jeune homme se faisaient moins langoureux, les nuances de sa voix moins monocordes, et son regard regagnait en intensité à mesure que quelques battements de cils venaient éclaircir le voile opaque qui gouvernait son esprit. Et lorsqu’il finit par revenir à lui, enfin, entièrement, il afficha une mine quelque peu étonnée, perdue, comme s’il sortait d’un rêve long et profond. Mais son énergie n’en demeurait pas pour autant entamée, et après un rapide regard autour de lui, il se recomposa un visage assuré et désinvolte.

    «Je puis posséder ce talent, effectivement, lui confia-t-elle au-travers d’un sibyllin sourire. Et également celui de vous faire perdre la tête, semblerait-il, et ce d’autant plus que vous me voyez déjà duchesse. C’est un titre qui ne me serait pas déplaisant, mais la route risque bien d’être encore longue, si je compte y parvenir un jour. »

    Et le voilà repartit dans ses frasques amoureuses, dans ses foucades amourachées, dans ses lubies assotées ; tantôt sérieux, tantôt dans le rire, le jeune homme alternait les deux genres avec cette bravacherie qui pouvait dissimuler une certaine peur de l’échec, une certaine incertitude quant à la réponse qui lui serait faite. L’acte d’un homme qui tentait le tout pour le tout, espérant tant bien que mal que son essai réussît. A la désespérade, dissimulée derrière un rideau de forfanterie, Pollmar lui fit ses avances, claires et sans ambages, s’approchant d’elle que pour mieux l’enlacer et l’embrasser.

    Point de fioriture, de masque ou d’hypocrisie, que du désir et de l’amour. Pas de jeu politique et de cabale, pas de frontière ni de région, pas de titre ni de territoire ; que la passion enflammée qui pouvait unir deux êtres. Puis laissons la nature faire le reste. Lucretia eut grand peine à retenir un rictus amusé alors même qu’elle le contemplait, dévisageant son visage juvénile tout autant que sa jugulaire qui charriait un sang rendu frénétique par la foucade dans laquelle il se lançait. Elle se questionnait sur la teinte carmine de son sang, se demandait le goût que ce dernier pouvait détenir, et à quel point la satisferait-il. En vérité, la jeune femme n’avait qu’à le cueillir. Sa main parcourut la jambe du hâbleur, glissa le long de sa cuisse, et s’empara fortement, au-travers de sa vêture, de son entrejambe. Son regard se riva dans celui de son vis-à-vis, et se fit ironique, vaniteux, supérieur, taquin, et froid.

    «Beaucoup voulurent l’être, lui souffla-t-elle intimement, que ce fût par désir, amour, ou simplement ego. Des gens de cour, des barons, des chevaliers, des voleurs et des gens du spectacle, des prêtres, pèlerins et marchands itinérants. »

    La pression se fit plus légère alors que les doigts de sa main effleuraient à gestes lents et langoureux la partie sensible, avant de s’y refermer de nouveau, tout en remontant brutalement, contre l’aine, en direction de ses hanches.

    «Pensez-vous être à la hauteur… ? »
    Lucretia laissa flotter une seconde de battement, le temps d’une pensée, d’une crainte, d’une réflexion, ou d’un désir. Puis elle l’embrassa voracement.





    ***



    «C’est tout à fait exact. »

    Telles avaient été les paroles de Lucretia lorsqu’elle avait répondu, simplement, à son sigisbée, et ce dans un petit hochement nonchalant de la tête.
    Au-dehors, le temps s’était abeausi en comparaison de la veille, et la tempête de neige mêlée à la pluie diluvienne qui s’était abattue sur le monde avaient laissé place à un grand soleil. Le cérulé du ciel embellissait le paysage encore glacial où, sous l’effet d’un froid et d’un air pur, les couleurs paraissaient plus tranchantes, plus étincelantes, dans cette beauté bucolique brute et incisive qui vous faisait froncer du nez sitôt que l’idée d’aller en extérieur vous passait par la tête. Car quand bien même le castel était-il chaud et que différentes portes et rideaux protégeaient les diverses pièces et chambrées qu’il renfermait, et avec elles, la touffeur qu’elles abritaient, un château demeurait un château, et les courants d’air et les bises diurnes parcouraient allégrement les couloirs de pierres froides, balayant de leur souffle détestable la jonchée de la veille. Si fait, la proposition d’Otto ne lui était somme toute pas très expédiente.

    «C’est avec joie que j’eusse accepté, dans d’autres moments, mais les affaires ne s’y prêtent guère ; il me faut m’habiller, me vêtir et me préparer avant le banquet du midi. »

    Elsa fut donc mandée auprès de Lucretia, et cette dernière ordonna à ce qu’un bain fut préparé. Prise d’une certaine paresse, elle fredonna quelques chansonnettes, baguenauda avec légèreté, flâna frivolement dans l’eau chaude alors qu’elle faisait ses ablutions. Et lorsqu’elle en sortit, eu égard au temps qui régnait au-dehors, la jeune femme se parut d’une de ses nombreuses robes aussi fort éloquentes que provocantes, et ajouta à sa vêture une mantille sombre, tressées de perles noires, qui vint recouvrir sa chevelure de feu. Dernière touche d’apparence excentrique, bien que plus pratique dans le fond, la jeune femme s’empara d’une ombrelle, à l’instar de ces nombreuses nobles voulant se protéger du soleil afin de garder une peau aussi blanche et immaculée que possible.

    L’heure approchant midi s’était grandement rapprochée, mais toujours aucun valet ou domestique venu l’annoncer en vue. Dans ses appartements privées, Lucretia se retrouva subitement sans aucun préoccupation que l’ennui et l’attende, mortelle et lancinante. La jeune femme observa les habitations par les fenêtres, les jardins qui se distinguaient au-dehors, fit quelques pas, marchant çà et là dans ses quartiers, sans jamais faire davantage qu’une trentaine de pas avant de rencontrer un mur, sortit dans le vestibule où, nonchalamment, elle observa d’un œil paresseux les passes d’arme des guerriers de Weiss, et écouta d’une oreille distraite les différentes plaisanteries qui, soudainement, en sa présence, moururent sur bien des lèvres.

    Enfin, enfin, l’on vint la chercher.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
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Dokhara de Soya
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Re: [Dokhara et Lucrétia]Taladélégation: En route vers Becha

Message par Dokhara de Soya »

2 pdc rhya et 1 slaanesh s’il te plait – entre les deux, la foi de Dodo balance toujours…
Alors que Dokhara encourageait toujours davantage son amante à sombrer plus profondément dans les strates de la perversion sexuelle, elle eut une étrange prise de conscience. Si Ingrid se pliait à toutes ses demandes les plus dépravées, elle donnait pourtant l’impression de réussir à conserver une parfaite… intégrité ? Oui, les plaisirs auxquels elle se laissait aller avaient une forte connotation malsaine, et pourtant, elle semblait ne jamais trahir ni ses croyances, ni sa personnalité.

Si la baronne de Soya était poussée par les bas-instincts d’une sombre divinité, et tentait de corrompre par ses actes la prêtresse de Rhya, et bien… cette dernière était son reflet dans le miroir, non ? Oui, Ingrid l’accompagnait dans cette spirale de débauche… vu d’un autre angle, n’était-ce pas Dokhara qui se faisait emmener malgré elle sur un chemin qu’elle n’avait jamais emprunté encore… celui de l’amour ?

Elle ne put s’empêcher de sourire à cette pensée niaise, lovée contre la prêtresse. Une moquerie pour elle-même ? Ou la douce satisfaction de pouvoir être niaise sans se mentir ?

Damnée sois-tu Ingrid. Je croyais être en train de te corrompre, mais c’est l’inverse qui se produit. De nous deux, c’est en fait toi, la manipulatrice…

Tout en discutant avec Ingrid, elle ferma les yeux et profita de l’odeur de la prêtresse, un curieux mélange de fruits, d’humus, de bois sec, mais aussi de plusieurs fluides corporels. Puis elle alterna ses sens un par un – après l’odorat, elle laissa son ouïe jouir de ses prérogatives en écoutant le cœur de son amante qui retrouvait enfin un rythme normal après des heures de d’intense travail. Le toucher n’était pas en reste lorsqu’elle laissait son visage glisser de quelques centimètres contre elle, profitant du contact de sa joue glissant sur la douce peau d’Ingrid. Le plus amusant était bien entendu de laisser ses doigts glisser distraitement sur le corps de son amante, jusqu’à toucher un endroit sensible qui réagissait immédiatement en frissonnant et laissant apparaitre une chair de poule. Dokhara déplaçait alors son visage vers une zone sensibilisée pour profiter de cet étrange contact, sa joue puis ses lèvres frôlant la peau d’Ingrid, lorsque son sens de goût ne réclamait pas à son tour d’être sollicité : elle laissait en ce cas la pointe de sa langue titiller un court instant la peau d’Ingrid – un soupçon d’érotisme, plus par jeu de séduction que par réel désir de renouveler leurs exploits – non, elle était bien trop fourbue pour cela.

Oui, la baronne était joueuse et cela l’amusait de déconcentrer son amante tandis qu’elle parlait. Mais ce n’étaient que quelques instants fugaces de complicité taquine – le reste du temps, après cette incroyable nuit de sexe débridée, le simple contact de leurs deux corps entremêlés était une récompense suffisante pour qu’elle se tienne sage et immobile, et ne fasse que profiter de l’instant présent.. Une bouffée sentimentale l’envahit à quelques reprises, la poussant à serrer contre elle Ingrid, fort, très fort, comme si tout à coup elle souhaitait tant montrer son amour que sa peur de perdre ce qu’elle avait acquis et appréciait tant.

Oui, la preuve se tenait là, en cet instant présent. Celle que l’influence d’Ingrid était réelle et gagnait du terrain, changeant les mœurs de Dokhara. Elle n’était plus en position de domination : c’était elle qui était lovée contre Ingrid, qui se faisait tendrement câliner, réconforter, aimer, et non pas l’inverse. Elle n’était pas la femme forte qui tenait son amante contre elle de son étreinte rassurante – elle était celle qui profitait de ce tendre amour, qui ronronnait de ces caresses, et qui avait besoin de se pelotonner contre celle qui savait la rassurer.

Le regard de défi d’Ingrid réveilla presque ses ardeurs – si ce n’était cette fatigue physique, il aurait pu suffire à reprendre les hostilités. Dokhara hésita presque à ignorer les alarmes de son corps, mais Ingrid commença à remuer doucement, signe qu’il était temps pour elle de se lever, et se rhabiller. A regret, la baronne la laissa s’échapper de son emprise, l’observant à chaque mouvement, hypnotisée par les mouvements du corps nue de sa compagne.

- J’adore les surprises. Mais prends garde à toi Ingrid, après pareille mise en bouche, je risque de ne pas me laisser surprendre si facilement… mais ma foi, je te fais confiance pour me dévoiler ton exquise luxure, ma chère et tendre prêtresse. T’ai-je dit que tu es sans nul doute la plus belle femme que j’ai jamais pu contempler ?

Elle espérait par ce compliment faire un peu rougir son amante. Pour le plaisir de voir son visage.
Ingrid commença alors à déclamer quelques étranges vérités générales sur son culte. Dokhara ne comprit pas où elle voulait en venir, mais sentait que cette prêche n’était que l’introduction pour autre chose ; aussi ne l’interrompit-elle pas, préférant l’écouter attentivement.

Dokhar se leva à son tour à la fin de sa tirade, rejoignant son amante qui avait retrouvé sa fidèle robe de prêtresse. Elle était pour sa part toujours dévêtue, et servit à son amante une petite mine chafouine.

- Je te pardonne Ingrid : ta religion prêche l’amour. Maintenant que tu as trouvé la femme scandaleuse et obscène – des synonymes de « parfaite », non ? - qui a su ravir ton cœur, il me semble tout à fait normal que ta foi se trouve renforcée en sa présence, voyons ! Et tu as raison : après ces années de bons et loyaux services, il est tout à fait mérité que Rhya m’aie envoyé à toi pour te récompenser dignement.

Elle glissa une main sur ses fesses tandis qu’elle lui offrit un baiser langoureux. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, Dokkhara abandonna également le ton de la plaisanterie pour parler plus sérieusement.

- Je n’ai jamais été une fervente adoratrice de Rhya – jusqu’à présent, c’était plutôt Ranald qui guidait mes pas. Mais à chaque minute que je passe avec toi, je me rends compte à quel point l’absence de son influence dans ma vie avait été pénible pour moi. Je ne pourrais jamais assez la remercier que de m’avoir poussé à venir te demander un peu de thé, ce soir-là, dans la délégation. Peut-être que certains te considèreraient comme obscène et scandaleuse s’ils avaient à quels plaisirs tu peux t’adonner Ingrid. Mais pour moi, personne n’aurait pu mieux personnifier l’amour que toi – une femme pour qui les seules limites et frontières sont celles de son cœur, pas celles des conventions sociales.

Un court silence.

- Tu es impressionnante Ingrid. Je t’ai dit à l’instant que tu étais la plus belle femme que j’ai jamais vue. Ce n’est pas que physique. Tu es… entière. Pas de mensonges, de faux semblants, de tromperies – ta foi s’accorde à tes actes, tes actes à tes pensées, tes pensées à tes sentiments. Bon sang, Ingrid, on me demanderait ce qu’est à mon sens la perfection incarnée, je crois que c’est ton nom qui sortirait de ma bouche !

Dokhara rougit à sa dernière déclaration. Elle était ridicule de niaiserie, c’était affligeant. Une vraie gamine… c’était agréable.

L’oiselle sortit de nulle part et vint la sauver de cette situation un peu gênante pour l’échanger contre une autre, en se posant tranquillement sur sa tête L’animal se tortilla même quelques secondes, histoire de bien se caler dans sa chevelure !

Quelques éclats de rire plus tard, Dokhara chassa Blanche de son nouveau nid afin de s’habiller et de se coiffer sommairement, puis quitta les lieux.


***


Le soleil se levait à peine lorsque Dokhara rejoignit sa chambre. Bigre, elle avait encore passé une nuit blanche ! Enfin, non, elle avait bien essayé de dormir un peu en compagnie d’Ingrid cette nuit mais… sans succès. A chaque fois que le sommeil la gagnait, l’une d’entre elles finissait par se laisser dominer par l’appel de leur subconscient et réveillait l’autre de quelques caresses. Si sommeil il y avait eu, il avait été bien léger…

Quoiqu’il en soit, si elle pouvait ne prendre qu’une petite heure de plus avant de participer aux festivités de la journée, ce serait toujours mieux que le peu qu’Ingrid lui avait laissé avoir cette nuit.

Elle salua d’un grand sourire ses deux gardes du corps, puis fit mine de renifler avant d’offrir une mimique complice à Marguillon, comme pour lui signaler que les vapeurs d’alcool qui l’accompagnaient avaient été perçues, mais qu’elle ne lui en tenait pas rigueur – il avait lui aussi le droit d’avoir ses plaisirs, comme chacun, hé !

Une fois dans sa chambre, elle fut amusée de la révélation d’Alda. Ainsi donc Rolff reprenait l’entrainement ! Il faut croire qu’après la menace Weiss, les attaques de brigands, et la comparaison muette avec Von Hügel, un homme aussi cultivé que compétent qui semblait s’être entiché d’elle, et bien… le vieux Rolff avait la dignité qui le démangeait. Sans nul doute blessé dans son honneur, il avait eu besoin de vérifier que ses compétences d’homme d’armes étaient toujours à la hauteur, si d’aventure il lui faudrait prouver à sa dame qu’il était toujours digne de son rôle…

Cette idée ne déplut pas à Dokhara. Elle aimait à penser qu’il était important pour Rolff d’être le meilleur pour elle. Cela témoignait de son affection à son égard. Le vieux chevalier bourru considérait toujours comme important le fait d’être à la hauteur pour sa maitresse. Peu importait qu’il ne puisse jamais rattraper le niveau de Weiss : l’important était qu’il essayait.

- Allons allons, Alda, inutile de mentir, je me doute bien que c’est vous qui avez invité Edrik à vous tenir compagnie – peu de dames résistent à ses charmes vous savez !

Elle n’écouta qu’à peine la réponse de sa servante : fière de sa taquinerie, elle la congédia rapidement, permettant à Edrik et elle de se retrouver seuls dans sa chambre.

Elle écouta son rapport, le regard sombre.

- Je l’avais pourtant prévenu que les fantassins de la délégation seraient toujours présents… enfin, je suppose qu’il a pris en compte les risques avant le raid, et l’a lancé en connaissance de cause. Qu’il garde le butin, oui – j’espère que Cogneur et toi avez eu votre part aussi. Pour les recherches… je vais voir ce que je peux faire. Mais ce n’est pas ma ville ici, mon influence est plus limitée qu’à Altdorf ou à Talabheim. Je ferais de mon mieux néanmoins – ça m’ennuierait de ne plus avoir ta jolie trogne dans mon entourage Edrik.

Un sourire à Edrik, tandis qu’ils examinaient chacun la fatigue sur le visage de l’autre. A sa proposition salace, elle répondit avec une moue charmeuse. Elle s’approcha de lui, colla son corps contre le sien, et tandis qu’elle lui répondait en susurrant à son oreille, elle saisit à pleine main son sexe qu’elle massa délicatement entre ses doigts.

- Mon cher, sache qu’aucun des hommes qui a eu le privilège de m’accompagner dans mon lit n’a pu se vanter ensuite d’avoir eu la possibilité d’y dormir ne serait-ce qu’une seconde. Quant à l’autre activité que tu sous-entends… sache que seul ton chef est disposé à y participer. Je ne prendrais sûrement pas le risque de le froisser – mais je t’autorise à lui demander la permission de me fourrer la prochaine fois que nous serons tous les trois. S’il te la donne, ma foi… je reconsidérerais peut-être ta demande, qui sait…

Elle retira sa main, puis l’embrassa sur la joue avant de se diriger vers son lit.

- Bonne journée Edrik. Et, fais-moi plaisir, demande à Alda de dissimuler ces vilaines cernes. Tu es le messager de la maison De Soya, tu ne peux pas te permettre d’apparaitre négligé en public.

Elle le laissa sortir, fit appeler Harold, se glissa sous ses draps, lui ordonna de la réveiller une heure avant midi, puis le laissa lui prodiguer les massages qui lui permettraient de s’endormir en toute sérénité.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 16 févr. 2015, 20:06, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/44xp (tu veux un truc?) +pour les Pdc, cf mon post suivant
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

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Re: [Dokhara et Lucrétia]Taladélégation: En route vers Becha

Message par [MJ] Bonnepierre »

Carrosse de Lucrétia:
«Pensez-vous être à la hauteur… ? » avait défié Lucrétia avant d'embrasser Pollmar avec voracité...
Et bien manifestement, pour sûr qu'il se sentait à la hauteur!... Visiblement, son désir était bien là, énorme, et bien décidé à se partager:

mais la lahmiane le laissa t-il totalement s'exprimer?
Le baronnet était beau gosse, et il avait dû trousser assez de donzelles pour savoir si bien y faire... et il avait cette fougue physique de la jeunesse!
-Mhmm, ma Duchesse, l'appelait-il, ivre d'excitation, ma belle duchesse!
C'est donc consommé entre toi et Pollmar? :lol:
Cabanon dans les jardins enneigés, Dokhara:
-Ne me fais point rougir, mon trésor, avait dit Ingrid, serrant son amante dans ses bras. Qu'a t-on besoin de perfection?... Moi je n'ai besoin que de toi. C'est toi la perfection à mes yeux.
Un dernier baiser, et elles se quittaient, la prêtresse non sans un énième regard épris vers la jeune baronne.
Retour aux appartements de Dokhara:
Edrik oublia sans doute tout ce que lui avait dit la jolie Baronne quand elle se colla ensuite fugacement contre lui... et il rit de bon coeur à sa repoussade: Il était clair qu'il n'irait pas chercher Ruud et qu'il regrettait déjà ses avances irréfléchies.
Partant, il dit juste:
-Comptez sur moi pour vous accompagner si vous voulez aller voir le chef... Puis, clin d'oeil égrillard: Je vais aller voir Alda pour mes cernes, ouais. La bonne matinée votre altesse.
Il y avait du respect et de l'affection dans ses jeux d'insolence.

Le robuste et bel Harold fit ensuite de merveilleux massages à sa maîtresse endormie en attendant le midi et le grand dîner.
Hey dokha ;)
2PdC de Rhya / ou 1 PdC de slanesh ET 1 PdC de Rhya/ ou 1 seul PdC de slanesh... Dis moi si tu les veux et lesquels...
Jamais je ne t'ai proposé 2pdc de Rhya et 1 de Slanesh... relis ci dessus c'est 1 de chaque / 2 de Rhya / ou 1 de Slan... Tu veux donc 1PdC de chaque?

si pas de réponse de Lucré dans ce topic, j'en viendrai à la conclusion que les ébats entre elle et Pollmar ont été... du goût de Pollmar en tout cas!^^

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Dokhara et Lucrétia]Taladélégation: En route vers Becha

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Il y avait eu quelque chose de joueur dans l’acte de Lucretia, alors même qu’elle s’était précipitée à la rencontre de la virilité du jeune homme puis de ses lèvres, un instant plus tard. Quelque chose de taquin, de félin, voire même de défi. Elle était curieuse de savoir si Pollmar répondrait de bon gré à sa malice, curieuse de constater la réponse qu’il ne tarderait pas à lui proposer. Oh, elle s’en doutait bien ; les hommes, sitôt que leur ego concernant ce qui se passait sous les draps était soudainement mis en cause, ne rechignaient jamais à la tâche, et préféraient souvent mourir plutôt que de s’incliner devant une telle proposition, tous bravaches qu’ils étaient. Pollmar ne dérogeait aucunement à la règle, et le jeune seigneur avait aussitôt répliqué dans un souffle aussi excité que passionné. Oui, il serait à la hauteur.

    Après quelques furieuses secondes, la férocité joueuse de la jeune femme s’altéra brutalement en une mine bien trop innocente et distante alors qu’elle reculait précipitamment en direction de la banquette arrière. Pouffant, gloussant, le rouge lui monta aux joues, et elle se mordit la lèvre, quand bien même une certaine étincelle matoise riait encore dans le fond de ses prunelles émeraudes.

    «Allons allons, je dois me reprendre ; pas ici, monseigneur ! Il y a bien trop de risques que nous soyons découverts. Attendons plutôt d’être dans un endroit sûr, où nous serons certains de ne jamais être dérangés pour les heures qui suivront. »

    La jeune femme observa à gauche et à droite, au travers des venteaux que formaient les deux fenêtres de son véhicule, affichant clairement cette petite mine chafouine de celle qui avait quelque chose à dissimuler. Et Lucretia le considérait dès à présent à sa merci.
    Désormais, il ne vivrait plus que dans l’attente de ce moment fatidique, ce moment tant voulu et qu’elle lui avait promis. La baronne le savait fou amoureux d’elle, prêt à se plier en quatre pour se marier avec elle, quitte à abandonner son domaine, ses terres, et ses gens. Présentement, s’ajoutait sûrement à cette amourette un désir intenable qu’elle avait allumé au fond de son être et qui brûlait de se consommer pour elle ; elle ne l’avait que trop senti en se pressant contre lui. Elle réfléchit quelques instants.

    Un plan se formait déjà dans son esprit. Pollmar n’aurait jamais l’occasion de la toucher véritablement, de la posséder comme il l’espérait. Et le jeune seigneur serait si tourmenté qu’il ramperait devant elle pour satisfaire le moindre de ses désirs.
    Oui, cette petite escapade à Bechafen ne manquerait pas de se révéler très amusante.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 28 févr. 2015, 03:39, modifié 1 fois.
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MAGIE :
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CHARISME :
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INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
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AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
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