[Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitudes.

La population rurale de l'Ostermark est composée de gens capables et autonomes qui se battent souvent aux côtés des Kislévites contre les pillards Nordiques. Wolfram Hertwig dirige sa province depuis Bechafen, situé dans le Nord.

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[MJ] Vivenef
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[Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitudes.

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  • Chaque pas était douloureux ; chaque pas était une nécessité. La jeune femme marchait péniblement sur cette route défoncée que personne n’empruntait jamais, ou presque, et le moindre mouvement lui causait mille douleurs dans son être après s’être fait rosser, et plus encore lorsque son pied venait s’encastrer malencontreusement dans un trou béant, là où se tenait autrefois un pavé. La nature avait repris ses droits sur ces vestiges de la civilisation, et les racines noueuses d’arbres tordus avaient déformé la route, déchaussant le dallage lorsqu’il n’était pas encore recouvert de terre et de ces feuilles humides et pourrissantes qui vous embourbaient les pieds. De temps à autre, elle devait écarter ces branchages noirâtres qui, se tendant vers elle, lui évoquaient quelques mains griffues venues lui arracher ses lèvres déjà éclatées par un revers du contremaître.
    La poursuivait-il ? Ces voix susurrantes, incessantes, qui grouillaient dans son esprit lui certifiaient que l’homme ne l’avait pas oubliée, non. Ces murmures profanateurs lui assuraient que, après avoir organisé les villageois pour tenter de sauver d’éventuels survivants, il s’était mis à la recherche de celle qu’il considérait comme étant la sorcière ayant provoqué la mort de Blutfurt.

    Comment le hameau pouvait-il s’en tirer, à présent, lui qui ne dépendait que de sa mine ? Les villageois vivaient pour ainsi dire en autarcie, produisant les maigres ressources dont ils avaient besoin pour résister à ce semblant de vie qui les accablait, morne et triste. Personne ne voulait se risquer sur cette route pratiquement désertée, et le travail à la mine nécessitait le maximum de bras. D’autant plus que, il était toutefois vrai, on leur envoyait, depuis Eisental, quelques chariots de vêtements, de nécessaire à vivre et de nourriture en échange du minerai laborieusement extrait de la mine. Assez fréquemment, du moins, dans la majeur partie du temps ; elle ne se rappelait que trop bien l’humeur maussade des villageois qui attendaient de plus en plus impatiemment ce dernier arrivage qui n’avait jamais franchi les limites du hameau, et l’on commençait à prendre peur à mesure que les réserves diminuaient de façon drastique.
    Si on leur envoyait ce genre de chargement, on ne leur envoyait que très rarement de l’or, en vérité ; celui-ci était utilisé pour payer les cavaliers qui venaient, bien trop rarement, s’assurer que tout allait bien en ce lieu oublié. Mais à présent que la mine s’était écroulée, Juliette ne donnait pas cher du tiers des habitants encore en vie. Sûrement allaient-ils migrer par la suite, se rendant compte que plus rien n’était possible, et suivraient la même route que la sienne.

    En cet après-midi, le soleil peinait à se montrer au-travers de ces lourds nuages qui la guettaient, et la jeune femme jurait même que l’astre solaire était réticent à vouloir éclairer ces sombres contrés. Il avait toujours était fortement faible, timide, et quand bien même rayonnait-il, une ou deux fois par mois, ce n’était que pour dispenser une chaleur chétive qui ne parvenait jamais à faire sécher ce bourbier qui tapissait le sol.
    Là, alors que Juliette marchait péniblement, ressentant coup après coup l’ensemble des bleus et des ecchymoses qui lui marquaient profondément la peau, quelques rayons de soleil vinrent percer les nuages et caresser la joue gauche de la rescapée. C’était qu’elle se dirigeait en direction du nord, en direction d’Eisental, l’un des plus grands bourgs de l’Ostermark, d’après ce qu’elle avait entendu dire à Blutfurt. Et si elle se doutait bien que les habitants de ce dernier village ne tarderaient pas à prendre eux aussi cette direction, c’était parce que le choix s’imposait de lui-même.
    Aller vers la civilisation, au nord, ou se risquer là où aucune personne saine d’esprit n’irait de bon cœur : la Sylvanie, ce territoire constamment plongé dans l’obscurité, laissant la place aux légendes et aux mythes les plus fous, mais aussi aux plus effrayants.

    Et la voyageuse bien malgré elle continuait sa route, allant droit devant elle, esquivant les branches hargneuses et les traitres pavés, et se faisait de plus en plus sentir l’arrivée de la nuit à mesure que les heures passaient lentement, sans que rien ne se déroulât.
    Au détour d’un virage, cependant, elle tomba nez-à-nez avec les restes d’un coche dont la voiture était allongée sur le côté, et dont l’essieu qui lui arrivait à hauteur du menton avait été brisé par un choc assez violent.
    Test d’INT ; jet caché
    Sans trop t’approcher pour autant, tu remarques que le véhicule n’est pas là depuis très longtemps, quelques semaines tout au plus, et, plus important encore, il s’en allait dans le sens contraire de ta marche ; en direction de ton village. Comme une étincelle s’allumant tout à coup dans ton esprit, tu rends compte qu’il s’agit très probablement du même coche qui venait une fois par mois apporter du ravitaillement, eu égard au seul côté visible dont le bois a été griffé par ces arbres crochus au cours d’une centaine d’aller-retours. Plongeant dans tes souvenirs, ce qui ne demande finalement pas beaucoup d’efforts, tu te rappelles qu’il y avait à chaque fois un coche armé d’une arbalète, ainsi que deux miliciens qui l’escortaient, assis généralement à l’arrière du véhicule.
    Test de perception ; jet caché
    Tu tends l’oreille, mais tu ne perçois rien du tout, si ce n’est cet éternel vent lugubre qui s’engouffre dans ces branchages rachitiques et tendus vers le ciel devenu sombre. Sensation plus désagréable encore, les murmures qui, depuis tout ce temps, t’accompagnaient de leur voix sibyllines et à peine inaudibles ont définitivement cessé d’être.

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Juliette Dickens
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La fuite fut plus facile que l'aurait imaginé Juliette Dickens qui n'avait pas du avoir une bonne nuit de sommeil réparatrice depuis au bas mot quelques mois. Néanmoins après une heure de fuite, la jeune fille en profita pour souffler et laisser échapper une bonne part de ses sentiments sous forme de larmes, de cris et de rires nerveux. Le temps passa et elle se rendait compte peu à peu qu'elle était seul, abandonnée, sans foyer et sans aucunes destinations précises à atteindre.
 
Repenser à son chez-elle disparu lui fit un pincement au cœur et Juliette ne pouvait s'empêcher encore d’espérer que tout ce qui lui était arrivée n'était qu'un immense cauchemar et qu'elle allait se réveiller dans peu de temps.
 
Le sous-bois était silencieux, si ce n'était de temps à autre un cri d'orfraie qui venait rompre avec timidité le monotone mutisme de la nature. Juliette ignorait les griffures de la végétation qui n'avait aucun mal à faire fi de ses vêtements... Dans les bois, seule, elle pouvait s’attendre à faire de bien mauvaises rencontres et l’hypothèse d’un combat lui déplaisait au plus haut point.
 
La forêt fourmillait de petits crissements, du bruissement des feuilles écrasées et d’insectes. Le sol était tapissé de feuille desséchées et tombées des arbres, bien que leur couleur soit quelque peu faussée par l’obscurité qui enveloppait les lieux.  Le temps lui paraissait extrêmement long, comme si chaque seconde peinait à s’écouler, comme si chaque minute rechignait à laisser sa place pour la suivante. Comme si cela ne suffisait pas, de nombreuses racines traitresses tentaient de la faire trébucher lorsqu’elle ne prenait pas garde.
 
Cela devait bien faire quelques heures qu’elle était en train de marcher lorsqu’un premier obstacle fit son apparition. Au détour d’un virage, elle fut spectatrice d’une scène de confusion absolue. Au milieu de la route, un chariot était retourné, renversant par la même occasion son chargement sur le sol. Elle observait la scène d’un œil dépité. Les fenêtres du coche avaient été enfoncées de l’extérieur.
 
Juliette en déduit que cela devait être le chariot qui amenait les provisions à son ancien village ; il avait sûrement dû tomber dans une embuscade. Elle fut bombardée de sons : les cris des hommes désespérés, les hurlements de ceux qui prenaient conscience de leurs horribles blessures, le hennissement des chevaux et les ordres du cocher. Terrible spectacle.
 
En y regardant de plus près, Juliette réalisa qu’il n’y avait aucunes traces du cocher et de ses deux gardes du corps. Juliette Dickens sortit son arme de son fourreau et se dirigea silencieusement vers le chariot, à l’affût d’éventuels ennemis embusqués et rôdant parmi les arbres.
 
La jeune fille fouilla les débris, retournant les possessions éparpillées d’un coup de pied ou à l’aide de son arme, à la recherche de quelques vivres pour se nourrir. D'un œil affûté par la certitude que le sens du détail pouvait sauver la mise, Juliette cherchait à repérer des objets qui pourraient lui être utile pour sa fuite. 
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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

Message par [MJ] Vivenef »

  • Juliette dégaina prudemment son épée, arme dont elle n’avait jamais appris à se servir. Se promener comme elle venait de le faire était une chose ; affronter un éventuel danger, cela à la main, en était une autre. Son corps était tendu, prêt à se fendre sur tout ce qui surgirait devant elle, et ses phalanges avaient blanchi d’avoir que trop serré le pommeau. La pointe, en dépit de toute sa concentration, ne cessait de piquer vers le bas, tandis que d’un mouvement mal assuré, la jeune femme entamait un demi-cercle autour du véhicule, apercevant de plus en plus les caisses, les tonneaux et les sacs qui jonchaient le sol.
    Test de fouille du coche : 16.
    Fourrant, fouillant, trifouillant dans cette pagaille, tu mets la main sur quelques outils, des vêtements, de la nourriture, des bandages, des cataplasmes, des bougies et des torches, des collets, du parchemin et de l’encre, des allumettes, des couverts, des gobelets, des clous et des marteaux, et un tonneau de bière. Malheureusement, il s’avère que ce dernier est éclaté, que les flacons d’encre sont brisés, que le parchemin, les cataplasmes, les allumettes, les torches et les bandages sont humides ou moisis, que les vêtements ont servi d’amuse-gueule à quelques bestioles à l’alimentation douteuse, que la nourriture est gâtée, que les bougies sont rompues et que les collets, dont la corde elle aussi a subi l’humidité et l’assaut de quelques rongeurs étant décidés à se venger de ces terribles pièges, sont inutilisables.
    Ou presque ; tu t’estimes heureuse, à force de chercher, de récolter quelques bricoles :
    - Quelques clous et un marteau
    - Des couverts et un gobelet en bois
    - Un petit flacon d’encre
    - Une dizaine de pelles
    - Une dizaine de pioches


    La jeune femme regarda d’un œil sceptique l’amoncellement de choses qu’elle avait amassé. A vrai dire, tout ce qui était alimentaire, organique et tissu était perdu ; seuls demeuraient les objets les plus solides. Quant à ce véritable arsenal de pelles et de pioches, nul doute que si elle voulait conserver l’une d’entre elles, la réfugiée devrait se séparer de son arc ou de son épée. Le reste semblait pouvoir rentrer dans sa gabardine.

    Ce ne fut que plus loin, s’étant quelque peu éloignée du lieu de l’accident pour aller récupérer ce qui avait été projeté, que Juliette découvrit le premier corps, en-dehors de la route. Là, sous le couvert des arbres, gisait un cadavre identifiable seulement par l’aspect de sa vêture ; un gilet de mailles le désignait comme l’un des deux soldats.
    Allongé sur le dos, l’homme n’était plus identifiable. Des lambeaux de chairs se desquamaient de son visage à moitié dévoré et sa mâchoire arrachée vous donnait l’illusion de pouvoir encore entendre un éternel et effroyable cri d’agoni. En-dehors de cette macabre grimace, un bon morceau de chair manquait à l’appel au niveau de l’avant-bras qui avait dû tenir l’épée, tandis que sa jambe gauche, quant à elle, avait totalement disparue.

    Ton regard horrifié accroché au reste du sien, tu contemples pendant une dizaine de glaciales secondes cette vision cauchemardesque et grimaçante qui ne te quittera sûrement pas de sitôt alors que tombe déjà la nuit. Tu trouves les deux autres corps dans un état tout aussi critique et inhabituel autour des vestiges d’un feu de camp. En fouillant les cadavres, tu découvres au total six couronnes d’or, et ce petit tas d’or miroitant que tu n’as jamais eu l’occasion de posséder dans ta misérable vie de mineuse parvient à éclipser plus ou moins l’image de ces visages ravagés qui te hantent encore. L’unique épée que tu retrouves est sensiblement de la même facture que la tienne.

    Si elle ne pouvait décemment oublier pareille rencontre, Juliette ne pouvait tout aussi bien pas ne pas songer à ce qui s’était passé en ces lieux et à ce qui avait autant détérioré les corps des trois hommes. La théorie de l’embuscade pouvait certainement être abandonnée ; ils n’auraient jamais eu le temps de faire ce feu. Et en ce qui concernait ce dernier, était-ce la lumière propagée par les flammes qui avait attiré quelques sombres créatures à leur festin ?

    Dans cette soudaine obscurité, alors que le jour et que le soleil avaient fui ces landes maudites, tout paraissait plus suspect, plus dangereux encore. Il était incroyable de constater à quel point les ténèbres vous emplissait l’imagination de tout ce que votre esprit pouvait imagine de pire, et en cela, celui de la jeune femme ne dérogeait pas à la règle.
    Une lumière vacilla soudain à une demi-lieue de là où elle se tenait, derrière elle. Sûrement quelqu’un faisait-il un feu, préférant faire halte la nuit tombée plutôt que de parcourir ces terres habitées par mieux ne valait pas savoir quoi, et la question du repos s’imposa à l’esprit de Juliette.
    Continuer la route dans le noir en compagnie des ombres qui la guettaient, rejoindre le feu de camp, que trop bien visible dans ces ténèbres environnant, ou bien profiter du semblant d’abri que proposait le coche pour tenter de se reposer sous la surveillance malveillante des trois cadavres ?

    Et à ces voix sépulcrales de revenir la hanter, tout doucement…
    Un petit moment que cela me trotte, cette histoire de voix, on va tester cela :
    Tu es hantée par l’esprit de ta mère, assassinée soit par ton frère, soit par ton père, et celui-ci est resté lié au monde qui n’est plus le sien. Ta génitrice ne veut pas qu’il t’arrive la même chose, et a décidé de t’aider.
    Seulement, la folie ne l’a pas quittée, et elle est aussi prompte à te porter conseil qu’à te tourmenter.
    Une fois par jour, tu peux y avoir recours ; un 1D100 sera jeté, et les conséquences, bonnes ou mauvaises, en découleront.
    Les six couronnes sont celles en vérité que tu as depuis la création de ta fiche. Disons qu’il s’agit là d’un moyen peut-être plus crédible d’expliquer comment une simple mineuse qui n’a probablement jamais eu une seule pistole en main puisse s’échapper du village avec soixante fois cette somme.

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Juliette Dickens
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

Message par Juliette Dickens »

Ok, ça marche :)
A la vue du premier cadavre, Juliette Dickens tomba à genoux en tremblant, grimaçant en se touchant prudemment la tempe. Elle sentit une vague de nausée la submerger et elle toussa, puis régurgita le maigre contenu de son estomac sur le sol. La puanteur du cadavre était étourdissante. Le crâne de la jeune fille résonnait comme une cloche.

Mais elle ne pouvait se permettre de rester ici trop longtemps. Juliette s’essuya la bouche et fixa d’un regard vaseux le cadavre du soldat. Elle détourna le regard en frissonnant et se mit à la recherche de quelques bricoles qui pourraient lui être utiles. La fouille se révéla fructueuse, et elle empocha les six couronnes d’or ainsi que quelques clous et un marteau, des couverts et un gobelet en bois, et un petit flacon d’encre.

Une lumière vacilla à un demi-dieu de là où elle se trouvait – sûrement un feu de camp. Et la jeune fille se mit à rêver en pensant que cela pourrait être des soldats de l’Empire et qu’ils pourraient la mener en lieux sûrs. Mais cette lumière pouvait tout aussi être un feu de joie ; les auteurs de cet odieux spectacle fêtant leur victoire. Juliette tressaillit.

La nuit tombait et Dickens frissonna. Avec méthode, elle entreprit de creuser, avec une pioche traînant par là, un peu le sol entourant le feu après l'avoir dénudé de son humus, plaçant soigneusement la terre autour de manière à élever un petit cercle qui étoufferait la lumière du brasier. Juliette frotta ses mains sombres sur ses vêtements, satisfaite, avant de placer quelques branches dans le feu.

Juliette comptait bien garder l'œil ouvert aussi longtemps qu’elle en était capable, remettant de temps à autre une branche dans le feu. Elle ramena ses bras autour de ses genoux et posa son menton dans le creux ainsi formé. Devant elle, le brasier diffusait une chaleur sur laquelle elle concentrait ses pensées. La nuit la cernait de son obscurité de plus en plus froide, franchissant aisément la barrière ténue de ses habits. Son échine se secoua dans un tremblement nerveux, et elle repoussa la vague apathique qui menaça de la faire fermer les paupières.

Gagnée par un certain malaise et ayant l’impression qu’un individu mauvais l’observait, Juliette Dickens décida de s’installer dans le chariot renversé pour y trouver un sommeil mitigé, tout en gardant un œil sur le feu afin d’être prévenue si quelqu’un approchait…

Pour les objets trouvés, je prends : les clous et le marteau, les couverts et le gobelet en bois, et le petit flacon d’encre :wink:
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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

Message par [MJ] Vivenef »

  • Objets ajoutés à ta fiche !
    Petite précision cependant : vestige d’un feu, cargaison du coche humide, pourrie ou gâtée ; j’avais pour idée que cela faisait ainsi quelque temps déjà que l’accident avait eu lieu, et que le feu était donc éteint. Je vais donc faire comme si tu l’avais ré-allumé à l’aide de tes allumettes, afin de suivre la même idée que ton post.
    Les allumettes n’étaient guère faciles à allumer, et il fallut plusieurs tentatives à la jeune femme pour réussir à raviver les quelques branches qui reposaient encore dans ce petit cratère, au beau milieu des cadavres. D’autant plus que, en cette région où le soleil ne venait jamais réchauffer le cœur de ses gens, le bois suintait l’humidité, et lorsque, enfin, l’une des brindilles prît feu, une épaisse fumée noirâtre s’éleva dans le ciel. Juliette haussa les épaules ; dans cette obscurité ambiante, dans la nuit noire qui l’entourait, personne ne pouvait se targuer de pouvoir la distinguer. Si fait, elle érigea une petite muraille de terre tout autour du foyer ardant, dans l’espoir de masquer du mieux qu’elle pût le léger éclat lumineux.
    Et dans ces terres oubliées de l’Ostermark, deux petits points brillants étincelaient à travers les ténèbres.

    Le foyer n’était pas bien grand, tout comme les flammes qui en réchappaient, mais, alors que la jeune femme s’était assise à côté, une chaleur diffuse l’envahit, lui apportant un début de réconfort. La journée, l’on ne pouvait dire qu’il faisait chaud, dans ces landes, et parfois même la neige ne commençait qu’à y fondre au début de l’été, transformant la terre en ce véritable bourbier qu’elle ne connaissait que trop bien. Que dire, dès lors, lorsque l’astre solaire disparaissait en faveur de la nuit ? Sa misérable vêture ne la protégeait pas tant que cela de la froideur de la nuit, et les griffures et les déchirures qu’elle avait subies n’arrangeait en rien ce sentiment. Cette source de chaleur était une véritable bénédiction, à tel point que, le regard plongé dans ces chétives mais dansantes flammes, Juliette commença à somnoler.

    Sentant cette fatigue insidieuse prendre possession de son corps, la voyageuse décida, quitte à aller dormir, et Sigmar savait qu’elle en avait besoin, à aller trouver un endroit plus propice et plus sûr, lequel lui sembla être la carcasse du coche, formant un abri léger.

    Tu t’avances à l’intérieur du coche, cherchant un endroit où pouvoir déceler suffisamment d’espace pour pouvoir t’y allonger pleinement. Le véhicule étant retourné sur le côté suite à l’incident, la paroi de gauche est en fait le plancher du chariot, et tu marches sur une toile usée et craquelée. Repoussant des caisses et des sacs que tu empiles les uns sur les autres dans un équilibre précaire, tu parviens à te faire une place sur laquelle tu étales ton couchage portatif, pour enfin t’y glisser dedans, espérant y trouver un sommeil réparateur.
    Tu n’as pas indiqué que tu utilisais ton couchage portatif ; je suppose qu’il s’agit d’un oubli. Je pourrais donc dire que tu ne l’as pas utilisé, mais, soyons franc, dans ce genre de situation, je pense que tout le monde, si tant est que l’on cherche à se reposer, se serait couché à l’intérieur.

    Résolution du jet de dé :
    1 à 5 : très bon sommeil ; 6 à 10 : sommeil normal ; 11 à 15 : sommeil agité ; 16 à 20 : refus de dormir.
    Bonus : 1 pour la compétence résistance accrue ; 1 pour la présence réconfortante du feu ; 2 pour le couchage portatif.
    Résultat du jet de dé : 11 ; passe à 7 grâce aux bonus ; tu obtiens : sommeil normal.
    Quelque peu insouciante du danger qui pourrait t’arriver, tu t’enroules dans ces couvertures chaudes et protectrices, soupirant d’aise en appréciant le moelleux de ces fourrures, tu parviens à t’endormir, peut-être aidée par le léger crépitement du feu qui te berce encore, mais surtout parce que tu es tout simplement morte de fatigue après cette marche éreintante.
    Tu plonges dans un sommeil réparateur et sans rêve, qui te laissera assez reposée pour réagir au quart de tour après avoir été réveillée en sursaut.


    La lame déjà en main, Juliette se redressa à toute allure, remuant et battant frénétiquement des pieds pour se libérer de ces maudites couvertures qui, après l’avoir tant protégée du froid, lui entravaient désormais le corps. Quelque chose venait de la réveiller, mais elle ne savait pas si cela était proche ou non. Prudemment, le cœur battant la chamade, elle sortit de l’arrière du coche, et son imagination travaillait déjà à la terroriser, lui évoquant toutes sortes d’images plus terribles et effrayantes les unes que les autres, fraîchement tirées des contes que l’on avait pu lui conter alors qu’elle était encore petite. Un rapide coup d’œil en direction du feu lui indiqua que plusieurs heures s’étaient écoulées, mais pas encore assez pour que fît de même la nuit ; les branchages, humides, s’étaient tout doucement désintégrés par le biais de la chaleur, et seule une toute petite quantité continuait à alimenter le maigre feu.

    Un hurlement déchira le silence pesant de la nuit. Un cri de souffrance, d’agoni, se fit entendre, provenant de la limite du propre campement de Juliette, et celle-ci farfouilla du regard en cette direction, tentant de percer les ténèbres environnantes. Son esprit fonctionnait à toute allure, et se rappela enfin que c’était un cri semblable à celui-ci qui l’avait réveillée. Seul le second feu, au loin, plus haut, était encore visible, quand bien même son éclat avait perdu de sa grandeur d’autrefois. La jeune femme s’avança un peu, prête à réagir au quart de tour à la moindre menace environnante, et, peu à peu, alors qu’elle quittait la faible aura lumineuse que constituait le foyer, son regard s’habitua à la pénombre. Deux formes s’affrontaient, là, à la limite de son regard ; deux formes qui, si elles avaient remarqué la présence de la jeune femme, n’en montraient aucun signe, toutes occupées qu’elles étaient à se toiser.

    Soudainement, rompant cette longue attente, l’une des silhouettes se rua, grognant curieusement, en direction de l’autre, déjà bien chancelante, et cette dernière fit un brusque mouvement du bras. Une tige sombre et épaisse se planta dans le flanc de l’attaquant, qui, pourtant, n’en recula pas moins, et, continuant sur sa lancée, percuta sa cible, l’entraînant avec elle en direction du sol. S’en suivit alors, sous les yeux épouvantés de Juliette, une scène d’une exquise horreur, quoiqu’en partie dissimulée par le voile opaque de la nuit. Alors que le visage de l’attaque se confondait avec celui de sa victime, en dessous, seuls les hurlements de douleur de cette dernière et les grognements frénétiques de ce premier parvinrent clairement aux oreilles de la spectatrice. Enfin, lorsque l’allongé cessa de se débattre, probablement mort, la silhouette restante sembla s’apercevoir de cette troisième présence, jusque-là passive.
    Elle avança en direction de cette nouvelle source de nourriture, dans le cercle éclairé par le feu de camp.

    Tu aperçois un visage sale, extrêmement sale, déformé par la haine et par l’avidité. Une goule, voilà l’abominable créature qui se trouve en face de toi. La chair est pourrie, infectée, la peau noirâtre, crasseuse, tandis que les yeux veineux sont exorbités, gonflés, et habités par une étincelle de folie. La moitié de la lèvre du bas est arrachée, dévoilant une dentition douteuse, ponctuée de chicots marron et gâtés. En voyant cela, tu ne peux t’empêcher d’éprouver de la peur. Une peur glaciale et collante, qui ne te quitte pas, alors que la créature de dévisage, et tu as déjà l’impression de sentir ses dents aiguisées te ravager la peau, arrachant des bouchées de ta tendre chair.
    Profil de la goule : inconnu.
    Embrochée : la créature qui te fait face a été violemment atteinte par une arme. La tige sombre et épaisse que tu as aperçue est en réalité une pioche, et celle-ci est plantée bien profondément dans le flanc droit de la créature, la faisant pencher de ce même côté, la déséquilibrant et l’handicapant par la même occasion. Tu peux tenter de retirer cette arme au prix d’un test de force, mais la créature aura tout le loisir de t’attaquer et de te toucher à coup sûr.
    Partiellement dévorée : la goule n’en est certainement pas à son premier combat, et pour cause, tu t’aperçois que des morceaux de chair lui ont été arrachés. Peut-être s’est-elle battue avec d’autres de ses paires afin de s’octroyer un repas douteux, toujours est-il que cela lui en a couté et que, en plus du coup de pioche, elle semble déjà bien affaiblie. Mais pas assez pour lui faire ravaler ses envies belliqueuses et de chair fraîche.

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Juliette Dickens
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

Message par Juliette Dickens »

Oops ! J’avais mal interprété ton post, et j’en suis confuse. En tout cas, merci pour ton compréhension pour l’oubli du couchage ainsi que ma modification de ton texte :)


C'est en sursaut que Juliette Dickens se réveilla. Elle battit plusieurs fois des paupières tout en portant maladroitement sa main à sa hanche. La poignée de son épée courte s'enfonçait douloureusement contre sa hanche, et la jeune fille bougea légèrement pour quitter sa position assise et se relever dans une parodie de souplesse. Malgré le confort de son couchage portatif, Juliette avait l'impression que ses jambes étaient de plomb. Quelque chose venait de la réveiller…

Le ciel était d'encre. Il faudrait encore une ou deux heures avant que les premières prémices rosées n'y fassent une quelconque apparition pour annoncer l'aurore. Un gargouillement secoua l’estomac de la jeune femme comme elle prenait conscience que ses crampes ne concernaient pas que les muscles de son bassin et en-dessous. Elle avait atrocement faim, mais curieusement, elle parvenait aussi à reléguer ce désagrément dans un coin de sa conscience. Suffisamment pour la ressentir un peu moins, en tous cas.

Juliette fit quelques pas avant de s’agenouiller à l’entrée du coche pour tenter d’apercevoir l’origine de son réveil. Elle respirait faiblement, mais selon un rythme régulier pour essayer de ne pas être remarquée. La jeune fille n'était pas peu coutumière des nuits blanches, mais ces derniers jours avaient été très loin d'être reposants. Ajoutez-y une toute fraîche aversion pour cette maudite contrée, et vous obtenez un état d'excitation farouche, amère et acide à la fois, qui avait le don de vous donner les nerfs à fleur de peau. Le regard de Juliette furetait partout…

Un bruissement lui parvint sur la gauche, et elle se plaqua au sol. Presque aussitôt, le même son lui parvint de l'autre côté. Elle battit des paupières, s'interrogeant sur ses capacités d'écoute. Avait-elle bien entendu ? N'avait-ce pas été le fruit de son imagination que cette nuit horrible avait déjà énormément sollicitée ? Elle jura intérieurement. Les ennuis ne pouvaient pas tomber à plus mal moment. Qu'est-ce qui pouvait bien rôder dans le campement ?

Il était hors de question de fuir à toutes jambes, prenant le risque de ne plus avoir le temps de réagir au moment opportun. Le regard de la jeune fille tomba finalement sur une espèce de créature humanoïde grandement décharnée qui faisait peur à voir. Juliette la classifia entre les animaux et les races intelligentes bien qu'elle ne semblait pas particulièrement en faire preuve quand on la regardait dévorer sa victime. Soudainement la panique emplit la paysanne tandis que le regard de la chose se posait sur elle, mettant ainsi en valeur ses yeux maléfiques et son menton sanglant. La peur fut soudainement à son comble quand elle se dirigea vers elle dans le but visible d'en faire son prochain repas.

Désemparée, Juliette regardait la créature cauchemardesque qui s’approchait d’elle. D’un geste vif, la jeune fille posa son épée à ses pieds, et dégaina son arc, dont elle savait mieux se servir, avant d’encocher une flèche, prête à tirer au moindre geste.

Je reste dans la carcasse du coche et je m’apprête à tirer sur la goule (ma compétence pour ce round : réflexes éclairs)
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Juliette Dickens, Voie de la Belle Mort (Beauté Mortelle)
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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

Message par [MJ] Vivenef »

You're welcome ! o/
  • Test de résistance à la peur : si raté, malus en fonction du nombre. Si réussi, tu surmontes ta peur pour tout le combat.
    Résultat du dé :10 (raté de 2). -1 au jet d’attaque.
    Tu as peur, tu vois la créature progresser vers toi, lentement mais sûrement. Tu fais tout de même front, brandissant ton arme devant toi ; la perspective de tourner les talons et de t’enfuir, tourner le dos à cette chose, ne plus la voir mais sentir sa présence sur tes arrières te paraît encore pire. Tu bandes ton arc, mais ta main tremble. Ton index et ton majeur tire la corde, la posant à hauteur de ta joue, mais ta main tremble. Tu sais que tu dois te focaliser sur ton tire, et ne penser qu’à cela, mais tu ne peux pas. Car tu sais que si jamais tu rates ce tir, tu n’auras pas d’autre chance ; il faudra y aller à l’épée, affronter la créature en face, se tenir à un mètre d’elle. Ou moins.

    Test de tir : 13.


    Les deux doigts lâchèrent brutalement la corde, qui, dans un vrombissement sourd, se détendit, projetant le trait. Le tir ne semblait pas ajuté, et quand bien même le fut-il, cette main tremblante avait déréglé toute précision. La flèche passa non loin de la goule, qui continua son inexorable avancée. Dans deux secondes, elle serait au corps-à-corps, et Juliette se dit qu’il était trop dangereux que de recommencer pareille opération. Prendre une flèche, l’encocher avec l’empennage du bon côté, bander la corde pour la relâcher par la suite, et la goule aurait tout son temps pour lui asséner une attaque. Aussi fut-ce au tour de l’arc d’être abandonné au profit de l’épée.
    Test de peur : 6
    La goule s’avance de plus en plus, menaçante, affamée, mais tu as choisi d’affronter ton destin. Peut-être vas-tu mourir, ici, dévorée par cette engeance, et l’on ne retrouvera jamais ton cadavre.
    Mais après tout, as-tu vraiment le choix ? Quitte à mourir, autant emporter l’autre avec soi.

    Attaque de Juliette :
    Votre attaque a réussi (3). La parade de votre adversaire a échoué (15).Vous lui infligez une perte de 25 PV.

    Riposte de la créature :
    Votre attaque a échoué (8).
    La jeune femme, acculée dans cet antre que formait l’arrière du coche, n’avait pas d’autre solution : frapper. Et elle frappa. L’épée fendit l’air devant elle, en direction de la créature, et si au début de son arc-de-cercle, la lame était étincelante, elle en ressortit couverte d’un sang vicié, quelque peu noirâtre. La goule tressauta en arrière, crachant de douleur, avant de porter à son tour une attaque de ses longues griffes maladives. Coup qui se révéla être bien trop court pour pouvoir inquiéter la paysanne, qui avait de nouveau l’initiative.

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Juliette Dickens
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

Message par Juliette Dickens »

Juliette Dickens posa un genou à terre et leva son arc. D’un geste vif, elle tira la corde et lâcha son trait. La flèche siffla dans les airs. Elle suivit à grand mal, à cause de l’obscurité, la trajectoire de sa flèche et pesta quand elle vit cette dernière se planter dans le sol à quelques mètres de la goule. Là où certains s'embrasaient à la clameur de la bataille, brûlant d'en découdre avec le visage subitement haï de l'ennemi dévoilé, la jeune fille se drapait d'une concentration froide et clairvoyante.

Un instant plus tard, l’abominable créature fonçait sur elle. Juliette réalisait avec dégoût que la chose avait été humaine jadis, et qu'aujourd'hui elle avait régressé à ce stade anthropophage. Au cours de son existence, tout le monde pouvait gagner ou perdre en humanité. Mais là, il avait fallu y renoncer. Renoncer à ses droits sur la pitié et la compassion, renoncer à ses droits sur l'amour et le réconfort. L'être qui faisait face à Juliette s'était destiné à l'oubli de l'instant présent. Elle n'avait plus rien sans doute comme conscience que celle de la seconde qu'elle vivait, dans une sorte d'éternel brouillard.

La paysanne raffermit sa résolution en même temps que sa prise sur son épée. L'héroïsme n'était pas une chose que Juliette appréciait, chez les autres comme chez elle-même. Mais il y a dans le combat une dimension honorable qui n'était pas à négliger. Si elle devait prendre les armes et tuer pour continuer à vivre, il fallait qu’elle prouve qu’elle méritait de conserver le souffle de sa vie. Cette preuve passait par les valeurs de courage, de lucidité et de dignité.

La langue lacérée de son épée vint déchirer le flanc de la goule qui libéra un sang parcimonieux. A la manière d'un lierre tenace et envahissant, le mal avait profondément plongé ses griffes corruptrices dans cet être se tenant devant Juliette, un être qui n'aurait jamais dû poser le pied en ce monde.

La jeune paysanne plia l’un de ses genoux pour laisser passer la main griffue de la créature au-dessus de sa tête. Une fois à nouveau debout, Juliette Dickens s’avança vers la bête dans l’intention de l’abattre.

Si elle me touche, j’utilise ma compétence esquive :wink:
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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

Message par [MJ] Vivenef »

  • Attaque de Juliette :
    Votre attaque a échoué (10).

    Attaque de la goule :
    Votre attaque a échoué (19).
    Aucun des deux adversaires ne parvint à trouver la faille dans la défense de l’autre ; il ne s’en résuma que quelques attaques chétives servant d’avantage à dissuader l’adversaire de trop approcher plutôt que de véritablement l’achever, quand bien même le coup porté par Juliette menaça d’éventrer la bête. Celle-ci avait perdu son assurance d’autrefois, la pioche profondément enfoncée dans le flanc lui interdisait d’exprimer son plein potentiel, et jamais la goule n’avait tenté de déloger la pointe métallique de ses chairs putréfiées. Sûrement redoutait-elle de perdre trop de sang pour pouvoir continuer la lutte, ou peut-être, dans un dernier soupçon d’humanité, redoutait-elle la douleur que cela lui causerait. Toutefois, laisser ce pieu métallique enfoncé dans son corps ne l’aidait certainement pas non plus.
    Attaque de Juliette :
    Votre attaque a échoué (10).

    Attaque de la goule :
    Votre attaque a échoué (17) ; goule de ****.

    Je refais un tour, sans quoi l’on ne va jamais en finir.

    Attaque de Juliette :
    Votre attaque a réussi (7). La parade de votre adversaire a échoué (8).Vous lui infligez une perte de 25 PV.
    Goule morte (quel challenge n_n).
    Tu jauges l’adversaire. En dépit de sa faiblesse apparente et du sang qui continue d’abonder de sa blessure, tu sais que le sous-estimer pourrait véritablement être une grave erreur. Qu’elle te touche une fois, et tu pourrais en pâtir, eu égard à ses griffes noirâtre, véritable bouillon de culture et de maladie. Des coups sont échangés, esquivés, détournés. Tu n’as plus froid du tout, le sang te monte à la tête, toute occupée que tu es à t’escrimer contre la créature. Ton cœur bat à toute allure alors que l’adrénaline inonde ton corps. Lorsque, enfin, tu parvins à transpercer la créature, qui s’effondre alors au sol.

    Le feu s’était éteint, et le calme revint subitement, violemment, sur le campement. Les stridulations des insectes nocturnes s’étaient arrêtées, le hululement des hiboux avaient fait de même. Si cela annonçait généralement l’arrivée d’un drame, les animaux pressentant généralement ce genre de chose, ici, maintenant, cette quiétude vespérale respectait l’état d’hébétude de la jeune femme, qui commença alors à retrouver la sensation de son corps. Douloureux, très douloureux. Jamais elle n’avait été touchée, mais dans ces affrontements, vous ne craigniez qu’une chose : être touché. Et le corps se contractait en conséquence, prêt à recevoir soudainement la brutale morsure du fer, le violent choc d’un coup, ou le tranchant d’une griffe acérée. Le ventre de la jeune femme avait été si contracté, si rudement mis à l’épreuve alors qu’elle s’était mue, esquivant les attaques de la goule, qu’elle avait désormais une envie implacable et douloureuse de vomir. A cela, tout aussi étrange alors que son estomac avait envie d’expulser son contenu, vide, la faim s’était jointe à la partie. Depuis combien de temps n’avait-elle pas mangé ?

    Le soleil n’était pas encore levé, mais, lui semblait-il, l’aurore commençait très légèrement à poindre derrière le faîte des arbres recroquevillés sur eux-mêmes. Une nouvelle journée s’annonçait sous ces lourds nuages sombres qui parsemaient continuellement le ciel de l’Ostermark. Et à Juliette, après avoir tué pour sa première fois, de décider de ce qu’elle allait en faire.

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Juliette Dickens
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

Message par Juliette Dickens »

Le corps de Juliette Dickens pouvait faillir. Son sang pouvait couler, sa peau pouvait être arrachée de ses os et ceux-ci, réduits en morceaux épars ; mais sa volonté ! Sa volonté était cette sorte d'inexpugnable phare au fond d’elle, ce feu ardent qui pouvait remplacer les larmes carmines qu'on lui aurait arrachées d'une entaille ; elle avait toujours juré que lorsque la force de ses membres viendrait à faillir, celle de son cœur la remplacerait. La jeune fille tremblait sous l’effort.

Il y a des prières qui sont entendus, d’autre pas, Juliette en avait l’intime conviction. Mais ce qu’elle ignorait, c'est ce qui fait prêter l'oreille aux dieux face aux supplications. Celle de la jeune paysanne était pleine de ferveur. Une ferveur envers la rédemption, l'espoir. Et Sigmar semblait l’avoir entendu.

Dans un horrible bruit, le bras tranché net de la créature tomba au sol, bientôt suivi de cette dernière qui gémissait inaudiblement, raclant le sol de ses griffes. Il n'y avait aucun doute qu'elle allait bientôt être emportée, le dernier souffle hideux de son existence s'échappant déjà de ses lèvres déformées.

N'osant presque y croire, Juliette resta là, lâchant son épée pour se prendre la tête à deux mains. Il fondit en larmes. Ces derniers jours avaient été si éprouvants et si intenses qu'à présent qu'ils semblaient enfin s'éloigner, ils emportaient tout ce qui lui restait d'énergie avec eux. Vidée, soulagée, la jeune paysanne ramassa son épée qui se trouvait dans l'herbe jaunie, nettoyant au passage le sang qui la maculait.

Au fond des prunelles d'un bleu profond de Juliette, on pouvait y apercevoir des scènes futures, de véritables tableaux où la jeune fille serait enfin libérée de son passé, affranchie.

La jeune paysanne avait réussi à affronter l'insidieuse faiblesse que l’apparition de la goule avait soulevée en elle. A la vaincre, elle n’en était pas sûre. C'était un sentiment tel qu'on peut en connaître lorsqu'on fait face à un assassin ou à une poignée d'adversaires en armes : la sensation de n'être fait que de papier, d'avoir les nerfs à fleur de peau, de croire sentir le sang circuler dans un corps subitement si fragile, si facile à percer. On en vient presque à imaginer la morsure du couteau dans le ventre, on se surprend à l'attendre.

A pas mesurés, et avec désormais davantage d'assurance, Juliette Dickens sortit de sa cachette. Qui était le premier adversaire que la goule avait affronté ? Les sens aux aguets, elle se dirigea vers l’individu pour lui porter secours ou lui faire les poches…

Si l’individu est mort, je fouille son cadavre pour chercher des objets utiles. Et une fois cela terminé, je continue ma route dans la forêt.
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