[Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

La population rurale de l'Ostermark est composée de gens capables et autonomes qui se battent souvent aux côtés des Kislévites contre les pillards Nordiques. Wolfram Hertwig dirige sa province depuis Bechafen, situé dans le Nord.

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[MJ] Destinée
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[Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

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Et la vie se relèvera...
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La forêt était sombre mais le soleil se levait doucement à l'Est. Le jeune guérisseur de Ghelm ouvrit lentement les yeux. L'odeur matinale du sous bois réveillait les souvenirs du jeune homme. Depuis plusieurs jours déjà il avait quitté son village d'origine après quelques jours mémorables. Son sourire éternel s'afficha sur son visage alors que les limbes du sommeil s'éloignaient. Remettant quelques brindilles dans le feu et quittant sa couverture, il s'approcha du foyer renaissant en tendant les mains vers les braises pour se réchauffer.

La vie s'éveillait autour de lui. Les oiseaux se mettaient à piailler dans les branches alentours. La rivière auprès de laquelle il avait trouvé refuge depuis quelques jours était poissonneuse. Après une cascade de quelques mètres, elle coulait lentement en contrebas serpentant entre de gros bloc de grès couvert de mousses. La chute d'eau créait un bassin de retenue dans lequel les poissons se réfugiaient à l'ombre des rochers à pic.

La combe où il s'était réfugié pour ressasser sa stratégie éclatante contre l'inquisition restait sombre la plupart du jour. Seul les rayons verticaux du midi y livraient quelques lumières. La grotte en contrebas l'avait protégée des pluies printanières, elle lui offrait une retraite discrète. Quant à la forêt environnante, elle le nourrissait aisément. Depuis des années qu'il la parcourait à la recherche d'herbes médicinales il en connaissait les signes et les ressources.

Assis devant le feu qui reprenait en crépitant, le jeune guérisseur réfléchissait à son avenir :
Retourner à son village resterait risquer pour de nombreuses semaines, voir des mois ou des années maintenant...
Rester dans cette combe ne lui offrait qu'un repère confortable. Il s'en contenterait quelques temps et après...

Mais l'Ostermark était vaste, l'Empire immense et le monde insondable ! Il avait de grandes choses à réaliser maintenant que son talent s'était révélé à la face du monde...
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Klaus
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Re: [Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

Message par Klaus »

Le chant d'un oiseau venait de le réveiller. Fronçant un sourcil, Klaus comprit que le jour se levait et put le vérifier d'un coup d’œil à moitié endormi vers le ciel jaune de l'aube. Encore un jour. Depuis combien de temps était-il parti de ce village perdu pour une vie d'aventure et de découvertes, trois, quatre jours ? Peut-être cinq, quelle importance ? Le passé était fait pour être oublié.

Ou réanimé ! Cette pensée éclaira le visage du nécromancien d'un sourire joyeux. Il y avait tant de choses à faire, à apprendre, il n'avait pas le temps de dormir. D'un regard circulaire, le jeune homme vérifiait que tout était en ordre. Le renfoncement dans la roche lui offrait un abri bien pratique contre les éléments et les prédateurs, la nature avoisinante ne manquait pas de ressources pour subvenir à ses besoins... Tout allait bien, tout sauf ce feu qui ne voulait pas tenir la nuit. Il fallait bien souligner que l'humidité de l'endroit n'aidait pas non plus.

Tendant les mains au-dessus du foyer quasi éteint, Klaus se rappelait fil des événements ayant conduit jusqu'ici. Les expériences de nécromancie, les échecs, les premières réussites, la terreur paranoïaque dans laquelle il avait plongé le village, la petite enquête de ce répurgateur... Le nom ne lui revenait pas, mais ce n'était pas un souci pour l'instant, la mémoire lui reviendrait en temps voulus.



Tapant dans ses mains, il se leva, faisant fuir quelques oiseaux au passage. La découverte n'attendait pas. Il était une chose de laisser les choses se tasser quelques jours, il en était une autre de rester trop longtemps ici, dans cet endroit perdu. Il fallait bouger, mais où ?

Klaus commença à marcher en cercles, plongé dans ses pensées. Revenir n'importe où près de Ghelm était suicidaire. Les nouvelles voyageaient vite en campagne, celles de l'incident ne manqueraient pas de faire le tour de la région rapidement. Bien sûr, personne n'avait cure de la mort d'un guérisseur de campagne mais ceux qui le connaissaient personnellement devaient être évités. Les villageois évidemment, les marchands itinérants aussi, les guérisseurs des villages voisins avec qui il avait eu quelques contacts, la milice locale... Et ce répurgateur. Quoique, lui serait ne manquerait pas de se mettre à sa poursuite, après tout c'était bien pour ça qu'il avait été épargné, non ? Quelle idée stupide d'ailleurs, épargner quelqu'un qui voulait sa peau. Mais quelle idée plaisante ! La joie de la compétition, de resserrer sa prise autour de cet adversaire tout désigné, cela valait bien le coup de prendre des risques. Le sourire du nécromancien se fit rayonnant au fur et à mesure de ces pensées.

Néanmoins, il ne fallait pas perdre de vue l'objectif ! La science ! Le savoir ! La découverte ! Ce n'était pas ici, entouré par les oiseaux et les poissons qu'il allait trouver tout ça. Il lui fallait trouver un terrain d'expérimentation viable. Un endroit où ses compétences de guérisseur lui offrirait une bonne couverture mais où il pourrait exercer le reste de son art librement. Un tel endroit n'existait pas. Oh, il y avait bien la Sylvanie, pas si loin au sud, où les cadavres, dit-on, n'avait pas le temps de refroidir avant de se relever. Mais il ne trouverait là-bas que la mort et l'ennui. D'autres nécromanciens ? D'autres concurrents, ennemis même. Un maître ? Quel intérêt, le but était de découvrir, pas d'apprendre bêtement ce que d'autres ont trouvés avant lui. Un protecteur ? Klaus ne voulait même pas en entendre parler. C'était le pays des vampires, quelle sécurité pouvait-il y avoir dans une région où ton protecteur veut te manger ? Non, plus il restait loin de la Sylvanie, mieux c'était.

Au nord s'étendait Kislev, un pays dont on n'entendait qu'histoires de malheur et d'horreur. Un territoire où la nature essayait de tuer les hommes, contrôlé par des sorcières et envahi par les hordes venues des désolations nordiques. Non, définitivement non. A l'est, l'Empire. Ce n'était qu'une fuite en avant qui s'arrêterait avec une balle dans la nuque. Les villages ne faisaient pas de bon point d'études, la paranoïa paysanne aurait vite fait de le voir balancer au bout d'une corde. Les grandes villes était sans doute plus sûre, mais il n'en avait aucune connaissance et tant de gens rassemblés au même endroit ne manqueraient pas de faire couler le moindre test malchanceux et de le rendre public très vite. Avoir un répurgateur sur les talons était distrayant, les avoir tous... Beaucoup moins. De plus, ces obscurantistes étaient à n'en point douter dans leur milieu entre les habitations urbaines.



Le monde ne voyait donc pas la grandeur de son œuvre à venir ? Pourquoi l'obliger à chercher un endroit chimérique pour mener à bien des recherches qui pourraient changer l'avenir de l'humanité toute entière ? Klaus tapa rageusement du poing contre la paroi rocheuse. Et se fit mal, évidemment. Lâchant une bordée d'injures campagnardes et se massant la main rougie par le coup, il s'assit au bord du foyer maintenant froid. Il lui faudrait revoir ses objectifs à la baisse, car il n'y avait bien sûr pas de villes pourries jusqu'à la moelle qui accepterait un nécromancien mais ne serait pas tenue d'une main de fer par un quelconque despote maléfique. Une telle ville aurait été brûlée par la colère de Sigmar bien vite...

Brûlée par la colère de Sigmar ? Mais oui ! Mordheim ! Un lieu cent fois maudit, repère de toutes sortes de monstres et de tueurs ! Qui irait se préoccuper de quelques morts-vivants dans un endroit pareil ? Et qui n'apprécierait pas l'aide d'un médecin avec tous les combats de rue et les guet-apens qui se déroulaient là-bas, à en croire les rumeurs ? Et tout ça pas plus loin qu'ici, en Ostermark ! Le jeune homme éclata d'un rire sonore. Oui, Mordheim, définitivement. Il remercia rapidement Véréna de lui avoir apporté une réponse si satisfaisante.



Rassemblant ses affaires, il entreprit de quitter son abri de fortune. Après tout, la route était longue et incertaine. Le cours des choses l’emmènerait probablement ailleurs mais, en tous cas, il avait désormais un point de repère. Enfin, presque, puisqu'il n'avait pas la moindre idée de la direction à prendre et qu'il ne se voyait pas demander son chemin vers pareille destination. Oh, il y avait sans doute moyen de contourner la question. Il verrait ça sur le trajet, pour l'instant il n'était, publiquement, que Klaus Edelholz, guérisseur itinérant allant de village en village sans autre but que d'aider son prochain, qui quittait actuellement un abri de fortune qu'il avait trouvé pour passer la nuit dans un endroit où il pourrait trouver des plantes utiles. Pour plus de crédibilité, il allait même chercher quelques plantes à ajouter à sa sacoche.

Un objectif flou, un chemin à peine délimité, un plan vaguement esquissé, un voyage périlleux, une entreprise délirante ? Toutes les légendes commençaient ainsi, c'était bien la preuve que l'idée était parfaitement géniale !
Modifié en dernier par [MJ] Destinée le 31 mai 2011, 00:36, modifié 1 fois.
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Re: [Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

Message par [MJ] Destinée »

Klaus avait pris le temps de la réflexion et il avait eut une idée géniale : Rejoindre Mordheim...
Le jeune guérisseur ne savait pas précisément où se trouvait cette cité historique, mais une chose était certaine c'est qu'elle se trouvait au Sud, loin vers le Sud.

La cité de Mordheim avait été l'ancienne capitale de l'Ostermark, il y a plusieurs centaines d'années, avant d'être rasée par la comète bicéphale de Sigmar. Depuis la région était maudite. De nombreuses histoires horribles couraient les routes et les villages au sujet de cette cité rasée par l'ire d'un Dieu. Quiconque approchait ces lieux devenait fou ou pire encore selon les "on dit". Une rumeur était venue d'Essen, une ville bercer par la rivière Stir plus au Sud. Un groupe d'horrible mutant aurait pénétré en ville et fait un carnage avant d'être abattu à leur tour. L'histoire voudrait que les habitants d'Essen aient reconnu un groupe d'aventuriers qui avaient tenté de rejoindre la cité maudite de Mordheim un an plus tôt.

Mais Klaus avait quitté Ghelm et s'était enfui dans la forêt du Griffon qui berçait le village et ses environs. Il s'était enfoncé profondément dans la forêt et avait ainsi semé le Répurgateur qui était venu troubler sa quiétude tout autant que mettre son intelligence à l'épreuve. Mais ce faisant, il avait poussé sa route vers le Nord. Pour réaliser son plan, il allait devoir revenir sur ses pas. Et même si le printemps permettait de dormir dehors sans risquer de mourir de froid, la neige n'avait pas fini de fondre partout. Les routes risquaient d'être boueuse et son voyage laborieux.

Quoiqu'il en soit, le jeune guérisseur ramassa ses affaires, dispersa le foyer qui refusait de reprendre et s'éloigna vers le Sud. Il avait le choix : faire un détour par l'Ouest pour rejoindre la petite cité de Kubel ou retourner dans les environs de Gehlm...
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Klaus
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Re: [Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

Message par Klaus »

Alors qu'il se mettait en route, Klaus s'aperçut qu'il n'était pas qu'il n'était pas bien équipé pour le trajet. Son exil rapide et à moitié oublié, évanoui dans les brumes de ce qui était sans doute son pire accès de folie depuis des mois, ne lui avait pas laissé le temps de préparer comme il aurait dû ce départ. Le sol était par endroit boueux voire encore un peu enneigé et ses modestes chaussures de marche lui offrait peu de prise et d'assurance sur un tel terrain. Sa tunique n'était pas très chaude mais ce n'était pas un problème, la flamme de la science brûlait fort dans son esprit en ce moment même, le rendant insensible à la légère piqûre du froid matinal.

Le jeune Edelholz, porté par son idée absurdement géniale, pensait à toutes les merveilles qui l'attendaient. Assurément, son envie de nouveauté se traduira sous peu par un nouvel accès de 'créativité' qui ne manquerait pas d'amener des découvertes surprenantes qu'une bande d'obscurantistes qualifiera d'impies là où lui voyait du grandiose. Ainsi fonctionnait le monde, avançant tout droit sans se poser la question de savoir si c'était le meilleur chemin, perclus de rhumatismes mentaux et entravé par des œillères si tenaces qu'elles auraient très bien pue être greffée. Quel dommage, lui était pourtant si libre mais savait que cette liberté lui serait retirée sur le champ s'il venait à l'exhiber, par ceux-là même qui se donnaient le nom de justice populaire ! Et cette réaction ne leur venait même pas d'une quelconque jalousie envers sa vision mais de la peur de l'inconnu ! La peur de l'inconnu, oui, alors même que cet inconnu ne demandait qu'à être approché et étudié ! Ce manque de vision d'ensemble et de volontarisme de la part de ses congénères avait le don de déprimer le nécromancien.

Après tout, à quoi bon aider des gens qui n'aspiraient qu'à vivre dans la même médiocrité intellectuelle que leur ancêtres et refusaient obstinément toute tentative bienveillante visant à améliorer leur quotidien ? Des lâches qui préféraient se plaindre jours et nuits de leur condition plutôt que de se retrousser les manches pour le changer, par crainte justement que cette situation qui ne leur convenait pas ne change ! Et qui ne mettaient à profit leur imagination que pour inventer de nouvelles manières de punir létalement ceux qui avait l'impudence d'oser sortir du rang ! Mais non, Klaus se devait de les aider et, cela même contre leur gré. La voix cassée de Maitre Jegoholt venait résonner dans sa tête :

« Mon garçon, certaines personnes refusent d'être soignées. Est-ce pour autant une raison pour les laisser sans soins ? Non ! Retiens bien ça, c'est toi le guérisseur ici, c'est toi qui sait ce qui est bien pour eux ! Alors si l'un d'entre eux commence à se rebiffer, ne le lâche pas, même s'il faut lui mentir ou lui faire peur pour qu'il accepte de se le laisser faire. En plus, il serait capable de t'en vouloir pour ne pas l'avoir fait ! Alors mon garçon, n'oublie pas, la détermination, c'est ce qui fait la différence entre les guérisseurs et les charlatans ! »

Maitre Jegoholt était de sage conseil, même quand il n'était pas là. Oui, il lui fallait lutter pour aider ces gens ignorants. Même s'ils avaient peur, même s'ils voulaient sa mort. Abandonner un patient était inacceptable et son patient était l'Empire tout entier. Son devoir était de connaître ce qui était connu, de découvrir le reste et de développer de nouvelles méthodes pour soigner ce qui ne pouvait pas l'être à l'heure actuelle. Et il avait l'intuition que son art de la magie naissant était une des clés de l'énigme de la vie. Après tout, ne consistait-il pas à insuffler la vie aux morts ? Mais cette vie était grossière, imparfaite, comme l'était sa connaissance du corps humain. Deux obstacles qu'il devait surmonter avant tout, en améliorant son emprise sur les non-morts comme sur les vivants. Cela se ferait par étapes, d'expériences en théories puis en tests. Il ne fallait pas perdre de vue l'objectif, la nécromancie était un domaine d'étude si prenant qu'il en oubliait des fois le reste.

Klaus s’arrêta d'un coup. Perdu dans ses pensées, il allait tout droit sans trop faire attention et pourtant, il lui fallait bien prendre une direction réfléchie. Mordheim était au Sud, c'était donc par là qu'il fallait aller, mais cela impliquait de passer dangereusement près de Ghelm, et il n'en était pas question. Il lui fallait donc faire un détour, se rendre dans un village implanté non loin d'un croisement de routes par exemple. Le détour par l'Est étant bien plus long, le chemin de l'Ouest s'imposait, c'est à dire rejoindre la ville de Klugel. Tournant sur un pied pour faire face à sa nouvelle direction, il reprit sa marche.

Une petite ville de province clairement mais cela suffirait pour faire une bonne escale. Il en profiterait pour se ravitailler et trouver des compagnons de voyage éventuels, personne n'avait d'intérêt à traverser les contrées sauvages seul. A moins bien sûr qu'une soudaine aventure ne lui tombe dessus au détour d'une ruelle, ce qui n'était pas forcement un bien d'ailleurs. Chassant cette idée par une nouvelle rêverie éveillée, le nécromancien accéléra le pas, pour s'assurer d'être à l'abri cette nuit.
Modifié en dernier par [MJ] Destinée le 08 juin 2011, 20:36, modifié 1 fois.
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Message par [MJ] Destinée »

La profonde et dangereuse forêt du Griffon guidait lentement le jeune guérisseur. Emporté dans ses pensées révolutionnaires et génialissimes, Klaus s'était laissé emporter par le chemin du ruisseau suivant son cours d’un pas léger, hypnotique. Alors que l’onde liquide accélérait sa course pour franchir un apique de plusieurs mètres en une nouvelle cascade, l'évadé de Ghelm fut contraint de prendre un chemin en pente plus douce, s'éloignant de son compagnon aquatique. Il s’enfonça dans le sous bois. Ici l’atmosphère était humide aussi mais différentes, les odeurs d'humus y étaient plus lourdes que près du ruisseau. Les bruits de la vie s'égaillaient en ces lieux, libérés des errements erratiques et sonores du cours d'eau.

Revenant à son but et à son cheminement, Klaus s'arrêta un instant. Réfléchissant, il estima la direction à prendre pour rejoindre Kubel : Ce devait être la fin de matinée vu la luminosité croissante mais vive malgré les frondaisons. Il s'était éloigné de plusieurs lieues vers le Nord en fuyant Ghelm. Ensuite il avait suivi le cours d’eau longuement engoncé et protégé dans l’éclat de ses pensées. Il estimait avoir suivit une direction générale vers le Sud, Sud-Est. Il était donc dans la bonne direction générale et recala légèrement son pas dans la direction de Kugel.

La journée se déroulait lentement et malgré le peu d'alimentation dont il disposait, Klaus allait bon train. Etrangement, il se sentait en pleine forme et il marchait sans peine le long du chemin qu'il s'était donné. Pourtant, le soleil commençait sérieusement à décliner et il n'avait encore détecté aucun signe d'activité humaine. Il commençait à ressentir la soif et la faim mais pire encore, continuant sa marche rapide, le jeune Edelholz sentait naître en lui le doute.

S'il s'était trompé de direction, il allait devoir se préparer à passer une nouvelle nuit dans les bois. Cela n'avait rien d'exceptionnel pour l'arpenteur-cueilleur qu'il était, néanmoins il allait devoir se trouver un endroit qui lui apporterait un minimum de protection. La nuit serait encore glaciale et s'il s'était trompé de direction, si il s'était enfoncé dans la forêt du Griffon, il allait droit vers des régions infestées de créatures monstrueuses et dangereuses !

Coupant court à ses pensées, un étrange claquement suivit d'un hurlement animal le surprit. Ces bruits étranges, et inquiétants après des jours de calme et de solitude, provenaient de derrière la crête de la légère colline qu'il était en train d’escalader d'un bon pas. Klaus s'arrêta un court instant. La nuit serait bientôt là maintenant et il était seul. Qu'allait-il découvrir dans quelques pas ? Avait-il simplement l'envie de le savoir ?
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Klaus
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Message par Klaus »

Le voyage à travers la forêt se déroulait parfaitement comme prévu. Ce fait aurait d'ailleurs pu être miraculeux, s'il ne tenait pas principalement à l'absence totale de prévisions. Aucune rencontre hostile, pas de sous-bois difficile à négocier, pas d’événement notable, rien en venait déranger le jeune nécromancien dans ses longues réflexions. Ou peut-être était-ce que rien ne parvenait à passer le manque total d'attention qu'il portait aux alentours ?

Ce ne fut qu'en manquant de trébucher sur une racine sortie hors du sol que Klaus fut rappelé à la réalité du monde qui l'entourait. Il s'arrêta pour masser sa cheville et son pied malmené puis releva les yeux et regarda autour de lui. Quelque chose n'allait pas, n'était pas à sa place. Il ne lui fallut pas longtemps pour mettre un nom à la situation : ce qui n'allait pas, c'était que le soleil se couchait en ce moment même. Ce qui n'était pas à sa place, c'était lui, manifestement perdu dans cette forêt à la tombée de la nuit, une erreur souvent fatale en Ostermark et ailleurs...

D'un coup, toute la misère qu'il avait mis de coté durant son trajet revint à la charge, massivement. Il se rendait compte qu'il n'avait pas mangé depuis son départ au matin, pas plus qu'il ne s'était arrêté pour se reposer. Il n'avait pas plus bu, pour la peine. Que faire ? Se mettre à courir ? Et s'il n'allait pas dans la bonne direction, il courrait à la mort. Il valait mieux conserver ce genre d'effort pour le moment où une direction se ferait clairement sentir comme étant la bonne. Vers une cachette pour la nuit... ou à l'opposé d'un prédateur.

Il opta pour continuer sa route, accélérant encore le pas. Garder la tête froide était le seul moyen d'assurer la victoire face à l'adversité. Il suffisait de regarder ce qu'il avait appris ! Un homme qui saigne abondamment, s'il panique et court partout, il meurt. Un autre qui se retrouve face à un animal sauvage agressif, s'il panique et s'enfuit, il se fait rattraper et meurt. Encore un autre qui... Non. Trêve de rêveries et de raisonnement à rallonge, il se devait de rester concentré. Se forçant à porter son attention sur ce qui l'entourait, il se maudissait silencieusement d'être tant capable de se focaliser sur des détails au point de ne pas avoir de vision d'ensemble.

Les histoires des chasseurs étaient pleines de créatures étranges et terrifiantes. Des monstres hideux et affamés dont même les hommes-bêtes, déjà monstrueux, refusaient le contact. En même temps, les mêmes chasseurs s'étaient cloîtrés chez eux de terreur sans même avoir aperçu les morts-vivants qu'il avait invoqué, alors le doute était permis. La boisson et l'envie de faire valoir son statut social avaient tendance à pousser les hommes aux pires excès d'imagination. Mais cela n'enlevait rien au danger bien présent de la situation actuelle.

Danger qui se manifesta soudainement, sous la forme d'un claquement sec puis d'un râle. Un animal venait apparemment de rencontrer son destin et cela de l'autre coté de la petite colline que Klaus était en train de monter... Ce qui stoppa le jeune homme net et raviva ses craintes. C'était peut-être une créature immonde entamant son repas. C'était peut-être aussi un piège à loup, tout simplement. En tout cas, il ne le saurais pas en restant là et il était complètement absurde de prendre une décision sans informations.

S'avançant d'un pas prudent, silencieux au possible et penché dans l'espoir de se faire discret, le guérisseur progressa vers la crête. Il en profita pour sonder les vents de magie l'entourant, cherchant tout particulièrement le murmure contre-nature de la Dhar, qui pouvait le renseigner, à son avis, sur la présence ou non de cadavres en attente de réanimation... C'était un exercice difficile, d'autant plus que le jeune homme n'avait pas le don de ressentir les ondes magiques avec précision et n'avait aucune formation en la matière. Mais il ferait comme d'habitude, à l'instinct, se laissant porter par le bruit, presque une voix, qui résonnait dans sa tête dans ces moments là, répétant doucement et calmement les sons qu'il percevait. Il ne s'était jamais posé la question de savoir comment cette idée lui était venue, et il ne se la poserais pas plus aujourd'hui. Les conséquences de cet acte était claire dans sa tête mais dans la situation actuelle, il n'avait guère le choix. L’excès de prudence ne nuisait pas et il convenait d'assurer ses arrières. S'il devait s'improviser une fuite, n'importe quoi ferait l'affaire, loup, corbeau ou rongeur, du moment que cela pouvait se mettre entre lui et un prédateur. Ou pour le vaincre !

La manipulation de la Dhar avait par ailleurs le don de lui rappeler des évidences qu'il avait pourtant oublié. Le potentiel que pouvait receler un cadavre de monstre était énorme ! Non pas pour sa valeur en tant que mort-vivant, un tel sort était au-dessus des moyens du jeune homme, mais d'un point de vue purement scientifique la dissection d'une de ces créatures ne pouvait qu'apporter des découvertes inédites ! A contrario, le potentiel que pouvait avoir son propre cadavre dans un lieu aussi minable était nul, aussi était-il hors de question de mourir ici. Quitte à devoir invoquer une petite horde de morts-vivants pour le protéger cette nuit. Quitte à devoir "mener une expérience" dans ces circonstances troubles. Un sourire qui n'était pas vraiment le sien vint se former sur son visage. Le sentiment de puissance apporté par ce sort était si faux et pourtant si plaisant... Oui, le vent lui murmurait son avenir : cette nuit serait faste pour ses études.

Je m'approche doucement du haut de la colline pour savoir ce qu'il se passe de l'autre coté et j'en profite pour incanter un sort de Réanimation avant de jeter un coup d'oeil.
Modifié en dernier par [MJ] Destinée le 30 juin 2011, 21:15, modifié 1 fois.
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Re: [Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

Message par [MJ] Destinée »

Klaus avait en lui cette profonde confiance. Il avait cette supériorité de réflexion et une puissance de concentration qui faisait de lui un Sorcier à part. Mais il avait aussi ses faiblesses et l’instinct de conservation de sa jeunesse. Ce claquement dans le calme sylvestre l’avait placé sur la défensive…

Le jeune nécromant laissa son esprit s’ouvrir aux vents de magie alors qu’il choisissait un chemin sans danger pour rejoindre la crête de la colline. Un léger effort de concentration et le Sorcier ressentit le flux lent et constant de la magie qui l’environnait. Nul trace de Dhar pure en ce lieu mais il y avait un puissant courant de magie par ici. En concasser quelques morceaux et libérer sa puissante magie lui semblait simple. De plus, il était certain que les environs avaient été le théâtre de nombreuses morts, les circonvolutions des vents magiques en étaient une preuve qu’il avait souvent constatées. Autour de lui il avait tous les ingrédients pour mettre en œuvre sa toute puissance naissante.

Pas à pas, et avec l’expérience d’années passées à parcourir la forêt, il progressait vers la crête de la colline. Evitant les hautes herbes qui auraient pu cacher quelques branches mortes, il contourna un parterre de fougères qui auraient pu bruisser à son passage, il rejoignit un bosquet de jeunes arbres derrières lesquels il s’agenouilla. De là, il était à l’abri des regards alors qu’il avait un point de vue parfait sur le bas de la colline.

Il découvrit alors l’origine de ce bruit étrange qui l’avait effrayé. En contrebas, à une quarantaine de pas, une sorte de taureau sauvage rendait l’âme. Une lance acérée avait transpercé de part en part l’énorme poitrail de la bête qui gisait au milieu de nombreux ossements et autres carcasses plus ou moins décomposées. L’énorme bovin, couché sur lui-même, se vidait de son sang et son souffle ralentissait lentement. Ce lieu sentait la mort mais Klaus percevait autre chose.

Le bas de cette colline formait comme une cuvette des plus naturelles mais la végétation avait cette puissante capacité à masquer beaucoup de choses. Le guérisseur le savait d’expérience car certaines des herbes qu’il avait cueillies pour ses décoctions se cachaient au pied de pierres voilées par les mousses et les fougères.

Le silence était pesant. Les oiseaux s’étaient tus…

Le soleil continuait sa course crépusculaire. Dans quelques dizaines de minutes, la nuit allait envahir ces lieux…

INFORMATION : La caractéristique NA de ton profil signifie Nombre d'Action. Merci de mettre le chiffre 1 dans ta signature. De mon coté, j'ai mis à jour ta fiche de perso ;)
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Re: [Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

Message par Klaus »

Le mage avait prudemment grimpé la colline, en prenant soin de ne pas faire de faux pas. La tâche était ardue avec la luminosité de plus en plus faible mais il était vital de rester inaperçu en ce moment. Les forêts du Vieux Monde ne sont pas des endroits recommandables, surtout pas à cette heure tardive, et surtout pas celle-là. Ce bruit pouvait être n'importe quoi mais en aucun cas quelque chose de plaisant, car nul chevalier ou bûcheron n'arpentait la forêt au coucher du soleil. A vrai dire, nul guérisseur de campagne ne devrait le faire non plus.

Approchant avec toute le prudence possible, Klaus se baissa pour se réfugier derrière un petit bosquet. Cette cachette de fortune lui permettrait d'observer la scène en contrebas sans crainte d'être vu mais n'offrait aucune protection pour la nuit, malheureusement. Il aurait aimé prendre le sens du vent pour être sûr de sa sécurité mais ce n'était plus le moment. Ce qui s'offrait à ses yeux en bas de ce promontoire valait bien la peine d'être monté jusqu'ici.

Une créature semblable à un gros taureau agonisait là, une lance imposante le traversant de part en part. Quiconque avait pu accomplir ce formidable fait d'armes était hors de vue, ce qui était peut-être pour le mieux mais ne rassurait en rien le jeune homme. Il devait falloir une force prodigieuse pour transpercer une bête de cette taille et cela n'augurait rien de bon. Même dans le cas optimiste où cette blessure était le fait d'un chevalier de passage, Klaus n'était guère plus qu'un criminel qui devait éviter toute rencontre avec les forces de l'ordre, en tout cas sous sa vraie identité. Et dans le cas le plus probable, c'est à dire la présence non loin d'une bande d'homme-bêtes, il devenait impératif de ne pas se faire surprendre.

Mais ce qui était réellement fascinant en cette occasion se situait sous la bête mourante. Un véritable charnier se trouvait là, amas d'ossements plus ou moins récents, qui semblaient hurler « Matériel de recherche en libre service ! » au nécromancien. Bien sûr, cela était trop beau pour être vrai. L'agencement de la zone était notamment très préoccupant, les hautes herbes et la cuvette naturelle étant apte à accueillir des créatures cachées, attendant le nécromancien sans défense venu prélever quelques ossements pour ses travaux.

Il aurait bien aimé prendre le temps de l'observation et de la réflexion, mais le soleil n'allait pas tarder à se coucher pour de bon et il lui fallait impérativement mettre à profit ce court instant de répit avant une nuit qui s'annonçait horriblement tendue. Cette cuvette naturelle ferait un camp de fortune convenable une fois nettoyée de ses occupants, et ce monstre était une opportunité d'étude en or. Si seulement il pouvait se décider à mourir...

Oh mais il n'y avait pas de temps à perdre ! Après tout, le travail d'un guérisseur était d'aider les patients en difficulté et par Sigmar il allait aider cette créature à mourir. De toutes manières, il lui faudrait une escorte conséquente de mort-vivants pour s'assurer de passer la nuit, vu qu'eux n'en seraient pas gênés le moins du monde. Établir un campement digne de ce nom, avec un petit feu, serait un plus mais c'était une fausse bonne idée dans un endroit aussi ouvert à la vue de tous. En tout cas, sans une garde fournie pour lui permettre de dormir dans une paix relative.

Mais tout ça n'était que spéculation ! Il devait pour l'instant s'emparer des lieux et les purger de toute présence maléfique, pour sa propre sécurité. Klaus pouvait sentir le danger qu'il y avait à rester planté ici mais il n'avait plus le temps pour trouver un meilleur endroit. Aussi s'abandonna-t-il à son idée initiale et replongea dans les vents de magie. A l'abri tout relatif de ce bosquet, il commença à réciter les mots de pouvoirs interdits, à voix basse. Manipulant la Dhar en un torrent invisible aux yeux des non-initiés, puis en un tourbillon de puissance brute au dessus du charnier, il insufflerait une vigueur nouvelle à ceux qui l'avait perdue depuis bien longtemps. Les ossements des morts, inutiles en l'état, trouveraient une nouvelle raison d'être, sous son commandement !

Les serviteurs ainsi invoqués seraient suffisamment loin de lui pour ne pas donner sa position de suite, pensait-il, et suffiraient largement pour débusquer les éventuelles créatures impies en attente dans les parages. Peut-être pas à les vaincre mais il était toujours possible de leur créer des renforts... Et concernant la créature mourante, qu'elle avait le droit de mourir en silence pour l'instant, son tour viendrait après celui des potentiels intrus.

Et après cela, à la lueur d'un feu de camp et sous la protection d'une petite force de morts-vivants, le nécromancien se livrerait à l'étude de son cadavre, qu'il espérait plein d'enseignements...

Et hop, une Réanimation ! J'essaie de rester discret et de ne pas incanter à plein poumons, hein ?
Modifié en dernier par [MJ] Destinée le 14 sept. 2011, 22:02, modifié 1 fois.
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Klaus Edelholz, Mage rénégat
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[MJ] Destinée
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Re: [Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

Message par [MJ] Destinée »

Me revoilà Kloklo ! Désolé pour cette longue absence. Aller, on redémarre... Sur les chapeaux de roux ;)

Fasciné par le charnier et la créature agonisante, le jeune nécromant se laissa porter par les circonvolutions logiques et lyriques de son esprit si précis. Toujours à l'abri derrière le bosquet d'arbres, Klaus avait fait un choix. Il se concentra, fermant les yeux, il laissa sa conscience de la magie observer les vents magiques de ce lieu. Dès qu'il fut sûr d'avoir trouver le moyen de plier et de broyer ces énergies, il entrouvrit les yeux et commença à psalmodier discrètement et précisément la précieuse incantation qui lui permettrait de s'entourer, de se protéger. Le pouvoir de ces mots noirs commencèrent à perturber violemment les puissants courants de magie alentour...
Test d'incantation = INT + 2 (nombreux cadavres et squelettes + puissance magique du lieu) : ..... 11 ! :twisted:
Nombre de mort vivant relevé = 1D3 : ..... 3 ! :youpi:

Le mot de déclenchement glissa doucement de la bouche de l'herboriste et l'explosion de magie noire se déversa sur le charnier. Le crépuscule rendait déjà le lieu bien sombre, mais la Dhar recouvrit le charnier d'une brume noire comme de l'encre. La cuvette ressemblait maintenant à un chaudron nauséeux. Soudain un cliquetis osseux se fit entendre et alors que la brume noirâtre semblait se disperser une, puis deux créatures se relevèrent. Il s'agissait de canidés de bonne taille, probablement des loups. Les monstres d'os s'ébrouèrent quittant leur manteau d'immobilité éternelle. Lentement ils se dirigèrent vers Klaus.

Un sourire de satisfaction éclairait encore le visage angélique du jeune Edelholz lorsque surgit du charnier un autre mort vivant. Il s'agissait là de tout autre chose. Un humainoïde de grande taille ! Au moins six pieds de haut... Il portait encore un casque rouiller mais de bonne facture. Sa cage thoracique portait encore les lambeaux d'une armure de cuir probablement. Il avait toujours son épée en main !
Test caché...

Le nécromant n'était pas peu fier ! Il se redressa gonfler d'orgueil par sa toute puissance et... se heurta violemment le sommet du crâne contre une branche basse. Groggi, Klaus se ragenouilla. Il sentait déjà le liquide chaud de la vie lui couler doucement sur le front...
Et oui... Même sur les test cachés on peut faire des échecs critiques ! :lol:
Ca te fera 3 PV en moins !
Modifié en dernier par Déistra le 03 janv. 2012, 01:09, modifié 1 fois.
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Klaus
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Re: [Klaus Edelholz] Et la vie se relèvera...

Message par Klaus »

L'incantation se déroulait parfaitement, les mots de pouvoir étaient clairs, précis et portaient la bonne intonation. La magie réagissait en conséquence, se condensant pour former un voile sombre se déposant sur la cuvette, et la bestiole avec. Un linceul, pensant Klaus. Oui, une parodie de vêtement mortuaire qui cacherais les cadavres aux yeux inquisiteur des lois de l'univers pour leur permettre de se relever pendant que la Nature a le dos tourné.

Le nécromancien observait son œuvre avec un air de satisfaction, le sort avait marché et semblait même avoir bien marché. Pas d'explosion d'aether ce coup-ci, ni de lumières mortes ou d'entités peu fréquentables. C'en était presque triste, la réussite avait toujours ce goût d'inachevé qui la gâtait quelque peu, comme si l'expérience aurait pu être mieux encore et qu'il était désormais impossible de déterminer comment. Mais cette sensation désagréable n'était pas là pour durer, car les premiers effet du sortilège se faisait sentir. Le brouillard se dissipait et deux nouvelles silhouettes se tenait là.

Deux loups, ou plutôt deux créatures assemblées de toutes pièces et qui ressemblait au final vaguement à des loups. Les bestioles étaient assez hautes mais semblaient étrangement frêle et petite, ce que le nécromancien connaissait comme une caractéristique des squelettes. Un être vivant pouvait fort bien être massif, sa structure osseuse donnerait toujours une impression de vide et de fragilité. Bien sûr, il n'en était rien, la magie qui animait ces os leur donnait une résistance et une force surnaturelle qui dépassait de loin ce que laissait supposer leur apparence.

Malheureusement, ces deux loups n'était guère suffisants pour l'épreuve à venir. Si Klaus avait vu juste et que le monstre mourant n'était que l'annonciateur d'un danger plus grand encore, il faudrait alors au sorcier un garde du corps autrement plus à même de... Oui, quelque chose comme ça par exemple, voilà qui ferait l'affaire. La Dhar s'était rassemblée en un tourbillon au dessus du charnier et des os commençaient à s’emboîter pour former une troisième créature nettement plus massive.

La chose était humanoïde et d'une taille imposante. Il lui restait des lambeaux d'armure sous la forme de lanières de cuir éparses et d'un casque en piteux état. Plus intéressant encore, il était armé d'une ancienne épée qui, bien qu'en mauvais état, restait un gage de sécurité pour le jeune homme. Maintenant complet, le golem d'ossements devait bien mesurer une tête de plus que lui, qui n'était déjà pas petit, mais il était difficile de déterminer ce qu'il était exactement, la faible lumière rendant presque impossible toute observation détaillée. Un humain, un homme-bête, un orque peut-être ? Cela n'était pas clair, mais sa présence ici prouvait que le lieu n'était pas sûr.

Néanmoins, Klaus s'autorisa un large sourire devant la réussite engageante de son incantation, son don était bien là et il avait désormais un groupe appréciable sous son commandement. Avec ça, la nuit s'annonçait un peu plus sûre et tranquille. Un tout petit peu plus seulement, il restait cette grosse créature et le danger toujours présent d'une embuscade.

Se redressant pour mieux contempler la scène, l'ex-guérisseur cogna sa tête contre une branche basse épaisse, et avec enthousiasme. La douleur le fit flancher et il se manqua de justesse de tomber à terre. Se tenant le crâne d'une main, il put sentir de l'humidité et de la chaleur... La luminosité qui ne filtrait plus à travers les branches ne lui permit pas de confirmer son intuition, aussi passa-t-il un coup de langue sur sa main pour être sûr. Le goût et l'odeur caractéristique du sang, qu'il connaissait bien pour l'avoir déjà expérimenté tant de fois auparavant, lors de son apprentissage chez Maître Jegoholt mais aussi pendant ses tests nécromantiques qui étaient plutôt salissants au début.

Naturellement, il n'avait pas pris son équipement de soin lors de sa fuite. Et hors de question de négliger cette blessure, en plus. D'un, elle pourrait fort bien s'infecter compte tenue de l'endroit où le sorcier se trouvait. De deux, les dieux seuls savaient quelles créatures répugnantes pouvait être attirer vers lui par l'odeur du sang. Et le plus important, cela risquait de nuire à son charme naturel ! Son plus grand atout ! Il fallait soigner ça.

D'un coup, le jeune homme eut une sorte de révélation. Il ne se souvenait pas bien, mais il avait sans doute crié en heurtant cette branche. Si cela était le cas, il n'avait plus de temps à perdre... Sa discrétion était peut-être compromise, enfin, plus encore que par la simple odeur de sang. Il n'avait plus le temps, il devait prendre des mesures. La nuit se couchait et le temps lui échappait. La situation toute entière lui échappait.

Il sortit de son abri et dévala la pente pour rejoindre les morts-vivants. Hors de question de se faire surprendre loin de sa garde rapprochée. Il pris soin de rester hors de portée du monstre mourant, qui pourrait avoir un soubresaut de vigueur et tenter de le tuer. Se faisant, il aboya ses ordres à ses serviteurs, via le lien télépathique qui les reliaient.

ImageKlaus :Pas de temps à perdre, les nouveaux. Le grand, on va t'appeler Gerhardt tiens, ce sera plus simple. Gerhardt ! Tu me défends contre tout ce qui essayerait de m'attaquer. En particulier le truc-taureau, s'il est pas mort.

Le loup, euh, N°1 ! Tu peux sentir les êtres vivants normalement alors tu me signales tout ce qui est plus gros qu'un chien dans les environs. Hommes-rats, hommes-bêtes, animaux sauvages, monstres ou humains, aucune importance. L'autre loup, N°2 ! Pareil. Si c'est à moins de cinq mètres de moi, vous attaquez. Du moment que ce n'est pas moi ou le monstre-taureau, lui je l'ai vu, j'ai pas besoin de vous pour savoir qu'il est là. Au boulot, vous avez assez dormi quand vous étiez morts !
Modifié en dernier par Déistra le 03 janv. 2012, 01:10, modifié 1 fois.
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Klaus Edelholz, Mage rénégat
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