[RP Libre] [Maximilian] Conflits privés en Ostland

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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Maximilien Heidecker
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On ne sut évidemment aucun gré des diverses amabilités et des offres de service de Maximilian. Elles portaient toutes le masque de la lâcheté.

"Comme il s'ennuie ! disait-on. Il est bien trop heureux de se plier en quatre pour nous. Autrement, que deviendrait-il ?"

Cette compassion et cette charité affectées se rétribuaient directement par l'esprit de condescendance qui ne manque de flatter toute vanité. Mais bientôt, se déclara cette froideur singulière que la déchéance finit par répandre autour d'elle, quand un état hypothétiquement accidentel prend des allures d'état permanent. Cette bise se communique insidieusement. Elle se répand dans les coeurs, règle les températures morales. Maximilian sentait la pauvreté, et sa bonne tête, loin de compenser ce handicap, ne faisait que l'alourdir davantage. On supposait de grands vices à un homme si instruit, si robuste, si talentueux de sa personne, et pourtant si démuni. De même que son célibat, ne manquait pas de nourrir une défiance certaine. A partir d'un certain âge, un homme resté célibataire éveille toujours une certaine suspicion. A tout le moins, ne peut-on s'empêcher de le considérer comme un être égoïste. Et sur ce point, Maximilien ne pouvait guère leur donner tort.

A 33 ans et après avoir toujours vécu pour lui-même, Maximilien avait le sentiment d'entrer dans l'hiver de sa vie. Il se voyait déjà souffrir du froid, de la maladie, de la faim, seul, sans appui. Ignoré de tous. Ces dernières années, il ne fut invité que rarement. Loin de rechercher le pique-assiette (elles pensaient en réalité "parasite") les grandes familles toléraient sa présence comme on accepte la nécessité de l'impôt. C'est-à-dire de mauvaise grâce. Qu'importent les services qu'il ait pu rendre, qu'importe que ces derniers aient pu être réalisés avec le plus grand sérieux ou avec le plus grand laxisme : on ne lui tenait plus compte de rien, on ne songeait même pas à vérifier, contrôler, exiger quoi que ce fut de lui. Tout juste était-il considéré comme un enfant peu dégourdi ou un parent un peu débile que nous impose la fatalité du destin. A la vérité, la haute société de Wolfenburg ne tenait les arts en aucune estime. Seuls importaient les résultats, au premier rang desquels l'accroissement de leur fortune & la conquête de positions sociales éminentes. Or, si Maximilian était un homme plein d'érudition, il n'avait pas su ou pu se hisser jusqu'à cet ascendant intellectuel doublé d'une certaine morgue, qui est si susceptible d'imprimer craintes & complexes dans l'esprit matérialiste bourgeois. De ce fait, sans pouvoir être totalement méprisé, il n'était au sein de cette société, qu'un moins que rien dont les perspectives (et la sacro-sainte utilité) se conjuguaient au passé.

Tout Homme a le désir de plaire. Les artistes plus encore. Son invisibilité auprès de la bonne société le faisait souffrir. Et cette souffrance, il la thésaurisait. Cependant, rien n'étant plus puissant que les habitudes, il avait appris, progressivement, à comprimer les vexations issues de ces capitulations infâmes et les oublier dès qu'il mettait un pied dans ses sanctuaires bien agencés, à savoir la profondeur de sa vie intérieure et le cabinet de sa collection d'art. Tant qu'il disposerait de ces lieux protégés, il avait le sentiment que sa vie valait le coup d'être vécue. D'autant que vivre sous le paternalisme condescendant de la bourgeoisie avait fini par lui révéler une vertu. Ces diverses insolences lui épargnaient le poids de la reconnaissance pour lui laisser pleinement profiter du mesquin plaisir de la vengeance. Souvent, en dégustant un bon verre de Kvas accompagné d'un délicieux canard grillé au gingembre, il ne manquait pas de se faire la remarque, qu'au final ces coups de canif portés à son amour-propre n'étaient pas si cher payés. Autre compensation qui rendaient ce mode de vie d'autant plus impératif : il voyait lors de ces dîners nombre de femmes lui sourire. Ces moments de volupté lui rappelaient sa jeunesse en Tilée. Peu d'hommes ont cette bienheureuse destinée. Maximilian aimait sa gueule. Son père et sa mère l'avaient conçu alors qu'ils étaient fort jeunes, dans la vigueur de leurs très vertes années, et il semblait porter sur lui les effets de cette santé insolente caractérisée par ce beau teint. Très vite, luxure & gourmandise lui tendirent les bras et il s'y jeta aussi naturellement qu'il se précipita dans la passion des œuvres d'art.

Et la musique dans tout cela ? La musique, c'est différent. Il en vivait. Et ma foi ... à la longue, il en est d'une profession comme d'une femme. De par la contrainte de devoir la côtoyer tous jours, on en voit rapidement plus que les inconvénients.
Maximilian Heidecker, Bateleur
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Maximilien Heidecker
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Le lâche Maximilian, dont toutes les jouissances en ce bas monde étaient concentrées dans le jeu du sexe et de l'estomac, demandait encore aux femmes et à la bonne chère toutes les sensations qu'il avait obtenues si fréquemment jadis. Rien d'anormal en cela. Connaissez-vous donc un seul être qui apprécie dire adieu aux habitudes ? Beaucoup de suicides mêmes ce sont arrêtés au seuil de l'inéluctable par le souvenir de la taverne dans laquelle ils se rendaient chaque soir jouer à la belote impériale.

En l'année 2507, la providence trompa l'indifférence de Maximilian envers les individus de son sexe en agrémentant son existence d'un sentiment qu'il n'avait eu l'occasion jusqu'ici d'apprécier à sa juste valeur : l'amitié. Ce solitaire de naissance y trouva un soutien précieux dans la triste vie qui était la sienne en se liant à un homme de son âge, un musicien, comme lui. Cet ami était un professeur de clavecin, dont le caractère et les moeurs s'accordaient si bien aux siennes, qu'il regretta fort de n'avoir pu croiser sa route plus tôt (comme le chien de Mickey). Jamais deux âmes ne sympathisèrent aussi bien et aussi spontanément dans le morne Océan de l'humanité. Ces deux musiciens devinrent en peu de temps l'un pour l'autre une nécessité. Réciproquement confidents l'un de l'autre, ils furent en moins de dix jours liés comme seuls peuvent l'être deux frères, l'un acquis à la certitude qu'il ne pouvait y avoir dans le monde un Heidecker, et l'autre, qu'il ne pouvait exister un Sigismund.


Image
Le brave Sigismund


Ce claveciniste, comme tous les clavecinistes, était un Reiklander, Reiklander comme le grand Bessen et le grand Krugarmann, Reiklandais comme Gerdouen & Huss, Reiklandais comme Weidemann, Reiklandais comme Kaunitzer, Reiklandais comme Wanner, comme Ruh, comme Naumann, comme Klemperer, comme Harden, comme Greven, Essing, Alexander, et d'autres innombrables Reiklandais. Quoique excellent compositeur, Sigismund avait un caractère trop conventionnel pour se hisser à l'audace nécessaire à l'homme de talent pour communiquer à sa musique toute l'ampleur de son génie. Sigismund avait gardé toute sa naïveté d'enfant exactement comme Heidecker conservait les plus belles reliques artistiques du Vieux Monde, sans s'en douter.

Ce véritable hobereau Reiklandais vivait la musique pour elle-même, se moquait bien de jouer pour un public pourvu qu'il put le faire pour sa propre satisfaction. Il habitait Wolfenburg depuis quelques années comme un rossignol habite la Drakwald : isolé de la masse bruyante et prétentieuse du sol, perché en haut des arbres, seul de son espèce, jusqu'au moment où il rencontra en Heidecker un autre lui-même.
Maximilian Heidecker, Bateleur
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Maximilien Heidecker
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Heidecker & Sigismund avaient également en abondance, l'un comme l'autre, dans le cœur et dans le tempérament, ces innocences qui distinguent habituellement les Averlandais, comme la passion des fleurs, l'adoration du jardinage, une prédisposition à la recherche de soi-même dans la beauté de la nature, comme ce besoin indescriptible, enfin, de prêter une signification aux petits riens du quotidien. Sigmarites tous deux, ils allaient à l'office ensemble, accomplissaient leurs devoirs religieux, tels deux êtres au-dessus de tout soupçon aux yeux de la crainte Inquisition.

A la vérité, ils croyaient tous deux secrètement, mais fermement, que la musique était la langue du ciel et ils pouvaient converser à l'infini sur l'insondabilité des mystères harmoniques en se répondant l'un l'autre par des orgies musicales, pour démontrer à l'autre et se démontrer à eux-mêmes, la validité de leurs convictions.

En matière de musique, Sigismund était aussi distrait qu'Heidecker était concentré. Si Heidecker avait l'esprit ordonné d'un collectionneur, Sigismund élargissait sa tendance à la contemplation à l'ensemble de son existence, qui n'était que rêveries. Ce dernier ne faisait que peu de cas de la matière, quand Heidecker était travaillé par la beauté des biens matériels, celle des femmes, et celle des arts de la table. Heidecker voyait et achetait un service à porcelaine dans le temps que mettait Sigismund à se recoiffer en pensant à quelque mélodie de Bellanda, de Ruggeri, de Bessen, de Muhl, et associant au monde qui l'entoure telle ou telle phrase musicale.

Sigismund, dont les fonds étaient administrés par la négligence & la distraction, & Heidecker, prodigue par ses obsessions, arrivaient l'un & l'autre, à la fin de l'année, au même résultat de dénuement : une bourse totalement vide à l'approche de l'Hexensnacht.
Maximilian Heidecker, Bateleur
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Maximilien Heidecker
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Sans l'inespéré secours de cette amitié, Heidecker aurait peut-être succombé au poids de sa langueur d'âme. Mais dès qu'il eut un coeur où décharger les pesanteurs du sien, la vie lui parut aussitôt plus supportable. La première fois qu'il confia ses peines au bon coeur de Sigismund, le brave Reiklander lui conseilla de vivre selon la règle de son propre ascétisme : de demeurer chez lui et de s'alimenter de pain & de fromage plutôt que d'aller courir les dîners en ville, que l'on faisait payer si cher à son amour propre. Hélas, Heidecker n'osa pas avouer à Sigismund que chez lui, les vibrants désirs du sexe & de l'estomac contrevenaient en tous points à ceux de son coeur, que les premiers s'accommodaient de tout ce qui était susceptible de faire souffrir le dernier, et que la perspective d'un excellent dîner à déguster et d'une fille de bonne famille à lutiner, l'emportaient toujours sur la préservation de son honneur & de sa fierté.

Finalement, Sigismund se rendit aux évidences, et n'en apprécia que davantage son ami, entravé de si pernicieuses faiblesses. Rien ne fortifie davantage l'amitié, lorsque chacun se croit supérieur à l'autre et en devoir de veiller sur lui. Dès qu'il eut compris, le brave Reiklandais orna le déjeuner de friandises qu'il alla acheter lui-même et il prit soin de s'en procurer tous les jours pour répondre au degré de sophistication qu'avaient pris les exigences culinaires d'Heidecker. Ils prirent alors l'habitude de déjeuner ensemble tous les jours.

Il faudrait ne pas connaître l'Ostland et tout particulièrement Wolfenburg pour s'imaginer que ces deux amis eussent pu échapper à la raillerie de la société impériale, qui n'a jamais été de nature à conserver une quelconque pudeur au-devant de ce genre d'excentricités. Au fil du temps, Heidecker & Sigismund avaient joint ensemble tout à la fois leurs biens & leurs misères, si bien qu'ils prirent la décision de loger sous le même toit. Initiative placée sous les attirants auspice d'une perspective très économique, qui leur permettait ainsi de supporter ensemble un seul loyer au sein d'une maison agréable, mais plutôt bruyante au regard de sa proximité avec le caravansérail situé au Nord Ouest de la ville. Comme ils sortaient le plus souvent ensemble, ils faisaient la joie des commères et des flâneurs du quartier, qui voyaient en ce duo une source inépuisable et toute dédiée à la satisfaction de leurs mauvais penchants.
Maximilian Heidecker, Bateleur
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Maximilien Heidecker
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Ni le poids des années, ni la continuelle cruauté des drames Ostlandais, n'avait endurci ces deux âmes tendres. Depuis leur réunion, leurs occupations conjointes leur avait conféré une allure fraternelle. Levés en même temps que le soleil, en été comme en hiver, ils allaient donner après le déjeuner leurs leçons de musique dans les pensionnats où ils se suppléaient au besoin. Au début de l'après-midi, Heidecker se rendait à son théâtre quand une répétition appelait ses services. Le reste du temps, il consacrait à la flânerie les heures qu'il lui restait de liberté. Puis, les deux amis avaient coutume de se retrouver le soir au théâtre où Heidecker était parvenu à placer Sigismund en qualité de copiste. Leur association produisit rapidement un résultat merveilleux.

Sigismund, en bon Reiklandais, excellait dans les harmonies, et avaitdès lors soigné au plus haut degré l'instrumentation sur les partitions dont les chants avaient été écrits par Heidecker. Avec le temps, la position de Sigismund à l'orchestre s'était consolidée. Gruben, le propriétaire du théâtre et le patron de la compagnie éponyme, avait tacitement reconnu la valeur du collaborateur d'Heidecker en introduisant à l'orchestre un clavecin, ce qui donna une toute autre dimension au théâtre. De son côté, un grand respect des autres et de lui-même avait valu l'estime générale au bon et modeste Heidecker, dont la vie dissolue, mais limpide, l'absence de calcul, d'ambition, accompagné d'une d'honnêteté sans tache, commandent une sorte d'admiration aux cœurs les plus étriqués. C'est peu de dire qu'en Ostland, une belle vertu a le succès d'un gros diamant. C'est une curiosité rare, que l'on se pique d'admirer. Contrairement au milieu qu'il fréquentait durant ses mondanités, au théâtre, pas un acteur, pas un auteur, pas une danseuse quelque effrontée qu'elle pût être, ne se serait permis la moindre mauvaise plaisanterie à l'encontre des deux musiciens. Naturellement, il n'était certainement pas exagéré d'affirmer que les deux hommes en exigeant si peu de leurs services, étaient exploités. Mais ce qu'ils perdirent en or, ils le gagnèrent dans le milieu artistique en dévouement et en considération.
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Maximilien Heidecker
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Après le succès tonitruant d'un ballet qui fut joué dans tous l'Empire et jusqu'en Tilée, débuta la rapide fortune de la compagnie Gruben. Sur cette base, Gruben envoya un prix en argent à Heidecker d'un montant si effrayant qu'il refusa immédiatement. Il s'agissait de 1.200 couronnes. Le pauvre Heidecker, terriblement gêné, voulu rendre ce présent. Gruben eut toutes les peines du monde à le lui faire accepter.

"Ah, Maximilian, lui disait-il. Si seulement je pouvais trouver des acteurs de votre trempe !"

Cette vie, si calme en apparence, était cependant troublée par le vice auquel sacrifiait Heidecker : la collection, les femmes et l'irrésistible besoin de dîner en ville, qui eurent tôt fait de dilapider ce trésor. Il n'y eut pas un soir où Sigismund ne chercha à guérir son ami de ce vice dégradant, car en ami loyal et fidèle, il avant développé le don de flairer les chagrins, d'en débusquer les causes, et de se préoccuper de leurs conséquences. Sigismund avait reconnu dans l'expression mélancolique coutumière de son ami, une dégradation qui témoignait de ses difficultés croissantes qui rendait la vocation de pique-assiette de plus en plus pénible. En effet, en ce Mittherbst 2512, le nombre de maisons où dînait Heidecker était extrêmement restreint. L'ancien lauréat était le cousin germain de la première épouse de monsieur Corrado, le riche marchand de soieries de la rue de Sigmar, bordant la porte sud est de la ville, unique héritière d'une manufacture de broderie impériale fondée par les parents d'Heidecker, puis rachetée par monsieur Ribot en 2483, père de la première dame Corrado. Pris en amitié par la tribu des Corrado, Heidecker s'arrangea pour se faire considérer comme le cousin des enfants que le marchand de soieries eut de son second lit. Ce qui était évidemment aussi éloigné de la réalité que peut l'être un halfeling de la diète. La deuxième épouse Corrado étant une Couperin, Heidecker s'introduisit à titre de parent des Corrado dans la vaste famille des Couperin, qui par ses alliances bourgeoises formait une micro-société au moins aussi influente que celle des Corrado. Couperin l'avoué, frère de la seconde madame Corrado, avait épousé une demoiselle Callier. La célèbre famille des Callier, la reine des composant apothicaires & alchimiques était liée avec Konstantin von Pirkheimer, Comte de Levudaldorf. Et Heidecker de venir, à la suite des Corrado et des Couperin, chez les Callier, et de là chez les Von Pirkheimer, toujours en qualité de prétendu cousin ... des cousins.

Qu'il n'avait pourtant jamais été.
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Maximilien Heidecker
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Récapitulons. En 2512, Maximilian Heidecker était encore reçu, chez :

- Von Pirkheimer, Comte de Levudaldorf, figure politique importante & très influente de la partie Est de l'Ostland.
- Monsieur Couperin, avoué, époux d'une fille Callier.
- le vieux monsieur Corrado, dirigeant d'une manufacture de soierie Impériale.
- Monsieur Corrado, fils du premier lit du vieux monsieur Corrado, le seul réel petit cousin d'Heidecker, et uniquement par alliance. Avoué, lui aussi.
- Des maisons mineures, où sa présence fut plus occasionnelle.

Voilà la quintessence aristocratique & bourgeoise qu'Heidecker appelait abusivement sa "famille" et où il avait si péniblement bataillé au fil des ans pour conserver son droit de fourchette. De cette dizaine de maisons, celle de monsieur Corrado fils, en qualité de cousin "véritable" était naturellement l'objet de ses plus grands soins. Mais hélas, son épouse n'avait jamais bien traité le "cousin" de son mari. A tâcher d'adoucir cette terrible & impétueuse parente, Heidecker avait perdu son temps, car après avoir donné gratuitement des leçons à sa fille, il avait échoué à faire une musicienne de cette fille à l'esprit très ... ordinaire. A cet instant, Heidecker, portant dissimulé dans sa main un objet qu'il considérait comme précieux, se dirigeait en ce moment même chez son cousin l'Avoué. En entrant, il se croyait être en Tilée, tant les solennelles draperies vertes, les tentures couleur brune, les beaux tapis d'Arabie, les meubles solennels de cet appartement de ville exhalant la magistrature la plus sévère et la plus rigoureuse, agissaient sur son moral et l'idée qu'il se faisait de lui-même. L'avoué Corrado demeurait rue de Shallya, dans une maison achetée depuis dix ans par son épouse, suite aux décès de ses parents qui lui laissèrent environ 150.000 Couronnes d'économies. Cette maison d'aspect tranquille et honorable, sied parfaitement à la magistrature. D'apparence assez sombre sur la rue où la façade est exposée aux rigueurs du Nord, elle jouit en revanche de l'exposition du Sud côté cour, où se trouve un assez beau jardin. L'avoué Corrado avec sa famille occupe tout le premier étage, quand le second est loué à une riche et vieille dame.
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