[Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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L’avantage du peu de références disponibles dans le magasin de Carlotta, c’est qu’au moins, ce qu’elle vendait n’était pas cher ; Galfric put repartir avec quelques outres d’eau, un pochon de noix et de fruits secs, une fine tranche de lard, et, pour tasser son estomac, du mélange de grains à faire bouillir. Ce ne serait pas très ragoûtant, mais pour deux pistoles de bel argent estampillées du soleil du Solland, le groupe aurait bien de quoi se nourrir pour les trois prochains jours.

En passant près du Temple de Sigmar, Albrecht s’arrêta. Il se signa rapidement en observant le clocher, inclinant bien la tête, mais se détourna bien vite pour rejoindre Galfric. Le chasseur de primes préféra ne pas perdre trop de temps – leur proie était peut-être déjà très loin. Il n’avait pas filé depuis longtemps, mais il fallait chercher des traces.

Alors, ils se rapprochèrent des palissades de Löwitz, et, à pied, ils commencèrent une longue marche pour redescendre le chemin de terre, et s’appliquer pour aller jusqu’à la ferme qu’on leur avait indiquée.

« Quel pays de merde, putain. »

Albrecht avait trahi la monotonie de la route d’automne sur laquelle ils repartaient avec ce juron.

« Sérieux, regardons autour de nous ; Y a que de la boue bordel. Rah, on aurait dû passer une nuit dans ce bled paumé au moins, j’aurais bien aimé me laver un coup, au lieu de ça on va encore roupiller je sais pas où !
– Il vaut peut-être mieux finir cette prime le plus vite possible, après les gens de Löwitz seront peut-être plus accueillants, et-
– Et qu’est-ce que t’y connais Hilda ?! Allez, oui, j’espère que ce type est pas déjà à l’autre bout de la Province, ou qu’il a franchi la frontière pour le Kislev – sinon ça va être encore bien joyeux pour nous. »

L’Ostland n’avait jamais été la plus riche des régions de l’Empire. Depuis le Déluge, elle avait été réduite à un état des plus misérables. La Marche que Galfric était en train de traverser était notable par une seule caractéristique : Son vide. Loin des forêts, loin de la côte de la Mer des Griffes, la steppe de l’Ostland n’était qu’une immense terre de rien. Du rien absolu. Les pâturages avaient été vidés de leur bétail, les champs laissés à l’abandon, les fortins explosés et désarmés. Peut-être y avait-il des animaux sauvages qui gambadaient le long de ces étendues – peut-être était-ce l’automne, peut-être était-ce la souillure que les hordes du Nord avaient laissé dans leur sillage, mais le trio ne croisa pour tout signe de vie qu’un putois écrasé sous une roue de charrette le long de la route.

« Quel pays de merde… »








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À la forteresse de Bohsenfels, on avait donné à Galfric une description de ce à quoi s’attendre en errant vers l’est de l’Ostland : C’était là où la destruction avait été la plus douloureuse, avant que les forces d’Archaon ne décident de continuer de suivre la route jusqu’à Middenheim, où il serait enfin défait par les armées coalisées du Vieux Monde. Il y avait autrefois peut-être plus d’une trentaine de bourgades aux tailles diverses, qui formaient un maillage de commerce et un tissu de production d’élevage et de houblon.
Tout le monde avait fui. Ceux qui étaient trop lents avaient été attrapés pour être réduits en esclaves ou sacrifices par l’Ost Noir. Et maintenant, il fallait reconstruire.

Alors que le soleil commençait à péricliter, indiquant la fin de la journée, quelques signes d'habitations apparaissaient au loin.



« C’est cet endroit qu’on nous a indiqué ? »

Question rhétorique de Hilda. Ça y ressemblait. À l’horizon se dressait un vieux Temple de Sigmar – il semblait y avoir des temples du Kaiser partout dans ce pays, tant il était le Dieu incarnant l’hénothéisme impérial du coin. Mais le Temple était explosé. Son clocher avait été arraché par quelque force, et pourtant, ça ne ressemblait pas au dégât causé par une canonnade – c’était plus tranché, net, comme si un géant avait brandi une épée pouvant découper de la pierre comme un couteau tranche un fruit.
Les chaumières en dessous avaient été calcinées. Il restait des toits à la paille manquante, peut-être parce que des chevaux avaient grignoté les toits. Et tout autour, des morceaux de bois cendreux, qui peinaient à faire tenir debout des restes de chaumières.
Et au fur et à mesure qu’ils approchaient, ils découvraient comment des labours et des semailles avaient été laissés à l’abandon. Des clôtures délimitant des jardins étaient éclatés. Tout le long de la route, des poteaux, pour certains couchés au sol.
Pourquoi des poteaux alignés ainsi, de chaque côté de la chaussée ?

« Putaiiiin de merde…
Cet endroit fout les jetons. »


C’était un village fantôme. Et plus ils s’approchaient, plus ils se rendaient compte à quel point il était grand. Peut-être que cent, deux cents personnes vivaient ici à une époque – il n’y avait plus l’air d’avoir personne. Albrecht et Hilda marchaient très lentement, en regardant par tout. Une espèce de pesanteur commençait à les gagner.

Galfric sursauta lorsque le vent fit couiner un ancien volé qui ne tenait plus qu’à un clou. Et c’est là qu’il crut comprendre pourquoi il pouvait déceler un peu de sang séché sur l’un de ces poteaux :
C'étaient en fait des pieux. Des gens avaient été empalés ici. Des villageois. On en avait attrapé pour les mettre dessus, et les torturer.
Et Galfric se mit à lentement perdre son rythme respiratoire, à s’étouffer sur place. Il sentait quelque force oppressante comprimer sa gorge, et l'empêcher de bien prendre son souffle.
Est-ce qu’il y avait encore des âmes errantes ici ?



Au loin, on entendit un chien aboyer et férocement grogner. Un jeune homme apparut alors à une cinquantaine de pas, ce qui figea Hilda et Albrecht sur place. Un bonhomme tout malingre, très mince, les joues anormalement creusées par la faim, les yeux entourés de cernes, apparut aux côtés d’un solide dogue à la gueule dégoulinante de salive. Il tenait dans sa main un long bâton, et, à distance, il se mit à siffler et à crier pour se faire entendre :

« Qu’est-ce vous venez faire ici, gens ?!
Y a rien à voler, j’ai rien, vous perdez votre temps ! Vous allez pas vous faire mordre le cul pour deux sous de cuivre et un poulet, quand même ?! »


Le chien paraissait anormalement agressif. Il ne cessa d’aboyer à tue-tête, en affichant ses crocs aux trois intrus.


Deux pistoles d'argent retirées à l'inventaire pour acquérir de l'eau et de la bouffe pour le groupe (3 jours)

Jet d’observation de Galfric : 7, réussite.

Jet de résistance mentale : 20, échec critique.

Ton personnage est maintenant terrorisé. Tu gagnes un magnifique malus de -3 à toutes tes statistiques tant que tu es ainsi sous le choc.
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Ils étaient donc partis.
Reprenant leur solennel route, conscient de ce dans quoi ils s’engageaient. Il n’y avait pas de machine arrière possible, plus de regret. On partait pour ne probablement jamais revenir.
C’est certainement ce que devais se dire les patrouilleurs du coin avant que la région ne soit ravagée, retourné comme un champ de terre laissé à l’abandon.


Pays d’merde
Sérieux, regardons autour de nous ; Y a que de la boue bordel. Rah, on aurait dû passer une nuit dans ce bled paumé au moins, j’aurais bien aimé me laver un coup, au lieu de ça on va encore roupiller je sais pas où !

Il vaut peut-être mieux finir cette prime le plus vite possible, après les gens de Löwitz seront peut-être plus accueillants, et
Et qu’est-ce que t’y connais Hilda ?! Allez, oui, j’espère que ce type est pas déjà à l’autre bout de la Province, ou qu’il a franchi la frontière pour le Kislev – sinon ça va être encore bien joyeux pour nous.

Galfric souri comme à son habitude, sourire bêtement quand l’occasion se présenta. Puis il ria en levant les yeux au ciel déjà obscurci par les nuages sombres annonçant une pluie glaciale.

Albrecht a pas tort on aurait pu se reposer. Mais c’est l’début d’aprèm on avait encore l’autre partie de la journée devant nous. Et puis je voulais m’assurer d’un truc. Si Gastien Grand est en fuite depuis une semaine alors il a dû se cacher quelque part en espérant que les patrouilleurs étaient trop occupés. Mais comme je l’ai dit, on va pas reluquer l’postérieur de chaque moustachu qu’on croise, à la ferme ils ont certainement dû voir à quoi il ressemble. Puis ça permettra de connaître les locaux…

Même locaux qui t’ont renvoyé chier.

Vous savez, j’ai vécu avec un nain en guise de pote. On s’entendait mal il faisait difficilement confiance. Les ostlandais me rappelle un peu lui, pas dans la taille bien entendu. Plutôt dans leur caractère de tête de mule imperméable au second degré.
Ces gens-là, ils veulent du résultat, ils veulent de l’effort. On va leur en donner. Même si avec toutes leurs modalités de récompenses bizarre on n’arrive qu’à se payer une chambre à l’hôtel, on continuera.
Je vous explique.
Si on capture les petits brigands petit à petit en faisant bien gaffe, on va pouvoir améliorer un ptit peu la sureté de la région. Les gens peuvent regagner confiance et envoyer des caravanes un peu plus protégées. Ça n’empêchera pas les rapineurs de les piller, mais devoir choisir entre un gros morceau et perdre une jambe, ça impose un vrai choix. Ça se fera avec le temps les gars. C’est un investissement à long terme.
Mais rien ne vous oblige à rester.
Je le dis de suite.



Pays d’merde n’empêche
Ouais.. le pays de la boue on dirait
T’as raison, c’est le royaume de la vase !
Haha, arrête t’es trop conne !
Tu penses qu’ils se lavent avec ?
Arrêtez je vais avoir du mal à respirer et puis on a du boulot
Du boulot, de la marche tu veux dire
Ouais
Ça en fait partie j’imagine

Tu croyais que « l’aventure » c’était quoi ? La plupart du temps vu qu’on voyage…bah on marche.

Silence. Il voulait que ça s’arrête. Il aimait bien pouvoir détendre l’atmosphère, mais…
Mais il sentit que viendra un moment où même l’humour ne saura les détendre, les faire oublier cette situation désolante…
Il cragnait que le peu d’humour dont il pouvait faire preuve ne disparaisse, gommé par l’Ostland et ce qu’il lui réservait.


« Ya pas d’repos pour les gens qui en valent la peine »
Hein ?
Un truc que disait mon paternel, je viens seulement de comprendre ce qu’il voulait dire par là. Vous savez… Il n’y a rien qui vous oblige à me suivre. Cette route-là, j’ignore si je peux y arriver seul, mais il ne serait pas correct de ma part de pas vous laisser le choix.

Il obtint un silence en retour.
Rien d’autre ne fut dit, ils continuèrent. Il continua avec cette incertitude qui resta gravé dans son esprit.
Pourquoi le suivaient-ils ?

Bohsenfels…
Un bel exemple de la réalité déprimante de l’ostland. Boue, ruine et bois pourri.
Merde !
Des gens se sont fait empaler ici ? Affreuse et sombre découverte. Dans ce néant il y avait toujours autant de cruauté ? Depuis quand c’était là ? ça ne pouvait pas dater de la guerre, pas possible ce devait forcément être récent.
Et…

PAR LA CHOUETTE DE VÉRÉNA, QUELLE EST CETTE CACOPHONIE ?!
Il avait du mal à respirer, la panique venait d’atteindre son cœur, il dût s’arrêter, poser genou à terre pour tenter de respirer.


ATTENTION APARTHÈS SEMI À NON CANON CAR SE RÉFÉRANT À UN EVENT DU WARFO
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Il vit alors le jeune malingre, peau sur les os.
Merde il fait peine à voir, ce doit être le gars qui a voulu reprendre la ferme…

Reprends toi abruti !

Galfric se donna un coup de point sur le front.
Il se releva.
Leva calmement ses bras tremblotants comme des feuilles.


on est pas là pour vous piller ! On cherche quelqu’un. Un type dont vous avez certainement entendu parler !
On cherche Gastien Grand. On a entendu dire qu’il était passé par ici.


Il regarda ses comparses et leur fit signe de faire comme lui et de ne pas sortir d’armes.

Si vous nous dites où il est et si on peut passer la nuit ici, on peut vous partager un peu de notre pitance !
On vous veut aucun mal, sinon on aurait sorti les armes !
Si vous ne voulez pas qu’on reste, on ira ailleurs !


Il espérait que ça allait passer.
Pourvu que ça passe…
Il devait savoir exactement ce qu’il s’était passé, où Gastien était, à quoi il ressemblait exactement, s’il portait un truc particulier sur lui, un signe avec lequel on le reconnaitrait facilement : savoir où se chiendent se terre, fouiller la paillasse où il a dormis le salaud.
Mais aussi connaître son histoire et celle de l’endroit si c’était aussi possible.

Tout dépendait de notre fermier maigrichon…
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Le fermier resta à sa bonne distance, derrière la protection de son chien qui grognait. Galfric dût bien crier pour se faire entendre clairement, mais à dire vrai, Galfric ne se sentait plus tellement dans son état normal : il était devenu pâle, il ressentait de la sueur perler le long de ses aisselles, et il y avait toujours cette étrange obstruction qui enserrait sa gorge.
Une espèce de silence gênant commença à s’installer. Albrecht tourna sa tête pour étudier Galfric, avant d’à nouveau observer leur interlocuteur peu causant.

« Ah purée… »

Il se dégagea la gorge et cria de plus belle :

« Tu peux faire aboyer ton clebs’ autant que tu veux, s’il commence à courir pour me mordre j’le cloue sur place ! »

Et pour donner du poids à sa menace, il tira de sa ceinture un carreau d’arbalète qu’il leva bien haut.
Hilda écarquilla les yeux, avant de poser une main sur le vieux chasseur de prime, pour le forcer à baisser son projectile.

« Putain Albrecht, qu’est-ce que tu fous ?!
– J’ai passé la journée à marcher et à me faire parler comme à un vaurien, ça commence à bien me casser les noix.
– C’est pas ta décision à prendre, c’est-
Vous lui voulez quoi à Gastien Grand ?! »

Le fermier siffla, et immédiatement, son chien cessa de grogner. Il s’approcha, en faisant un petit geste de la main, et en donnant quelques petits ordres à voix basse. Aussitôt, son molosse décida de laisser un petit peu de distance se creuser entre lui et son maître.
Une fois que le fermier n’était plus qu’à une vingtaine de pas du groupe, il s’arrêta. Alors que Hilda se préparait à s’avancer pour le rejoindre, il lui fit un geste avec son bâton.

« Approchez pas plus.
Ici c’est chez moi, c’est ma ferme qui tient là-bas.
Donc j’répète : Vous lui voulez quoi à Gastien Grand ? »


Plutôt que de regarder Galfric, qui était le premier à s’être adressé à lui, il dévisageait Albrecht, les deux s’opposant dans une espèce de duel, en chiens de faïence.


Jet de charisme (Malus de terreur : -3) : 11, échec de 6.
Albrecht décide d’avoir recours à l’intimidation.
Jet : 11, échec de 1.
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Compter jusqu’à 10, inspirer.
Compter jusqu’à 10, expirer.
Compter jusqu’à 5, inspirer.
Compter jusqu’à 5 expirer.
Et ce 10 fois.

Il prit un long moment pour se remettre de son choc mental, réveillé par les beuglements d’Albrecht.
Galfric avait appris à laisser son collègue ventiler son amertume, il savait bien qu’il n’était pas bon de le rappeler à l’ordre. Après tout, il a déjà suffisamment servit et suivi les décisions d’un autre pour le restant de sa vie, ce qui était peut-être la raison pour laquelle il avait quitté l’armée.
Enfin.

Il s’avança. Leva les bras en l’air et avança très calmement. Il balbutia au départ, sa voix encore un peu tremblante. Il lui fallut un instant pour se rendre compte que le niveau sonore de ses cordes vocales était trop bas pour pouvoir se faire comprendre et entendre. Il reprit le temps d’inspirer et expirer afin de détendre ces cordes.
Il s’avança calmement devant les deux comparses.


Vous l’aimez comment Gastien grand ?
L’incongru recula, sans répondre, méfiant. Il se mit devant son molosse. Il était donc disposé à discuer
En retour Galfric déroula l’avis de recherche :

Gastien Grand est recherché pour les méfaits suivants : meurtre et viol. J’ai cru comprendre mon bon m’sieur, qu’il est passé ici, c’est correct ? Je voulais savoir ce que vous pourriez m’dire sur lui. J’ai un peu d’eau et de nourriture à partager, entre Ostlandais faut bien s’aider ? On le cherche pour le livrer à la justice Ostlandaise, pour ce qu’il en reste, on s’en fout de l’argent, on veut juste lui rappeler qu’il y a des trucs qu’on peut pas laisser passer ici. Si on est venu ici, c’est qu’on sait qu’il est passé par là. Mais l’histoire n’est pas complète, et j’voulais savoir quelle était votre version.
Si vous voulez pas nous parler, on partira sans faire d’histoire. Mais souvenez vous qu’on fait pas ça forcément pour l’argent. Vous avez dû en voir de toutes les couleurs, vous voulez pas que ça change à un moment ?

Pis, si vous le permettez j'aimerai connaître un peu votre histoire si vous le permettez.


Mais oui, quelque part il ne mentait pas, vu le montant de la prime et comment elle sera donnée, ils faisaient pas ça pour l’argent, mais pour l’image. En prouvant leur fiabilité ils dégotteront peut-être de meilleurs contrats.
Et si vraiment ça part en eau de boudin, y aura qu’à retourner à la civilisation…
Il espérait que ses comparses partageaient son point de vue, mais c’est une vue de l’esprit et il le sait. Son espoir et son optimisme se muent souvent en naïveté, car notre ami a fait l’erreur de naître avec des principes.
Et dans le vieux Monde, les principes vous amènent à votre mort.

La balle était du côté du maigrichon. Galfric ne pouvait que se sentir mal en voyant l’état dans lequel son interlocuteur était. On aurait dit une personnification de l’Ostland : appauvri, aigri et ravagé par les évènements.
Surtout quand on est chasseur de primes.
Ça faisait vraiment peine à voir. Le plus terrible étant que des histoires comme ça, y en a partout par ici.
Fallait que ça change.
Donc cette prime, on pouvait faire la différence.
Il fallait faire la différence.
Il fallait bien que quelqu'un le fasse.
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

« Quand on arrive chez quelqu’un, on commence par se présenter en disant son nom. C’est à cause d’vos manières qu’des gars se font mordre le derche, mon garçon. »

L’Ostlander observa tour à tour les trois. Il racla sa gorge, forma un gros mollard qu’il cracha à terre. Peut-être était-ce ainsi que les gens dans ce pays se livraient à des disputes dans leur for interne ; car le voilà qui tournait les talons, et faisait un geste de la main assez désinvolte, de manière à les intimer de le suivre.
Le chien continua de grogner. Son maître le calma en faisant un coup de pied dans l’air, tout près de son museau. Le vulgaire cabot se décida donc à s’éloigner en pignant un petit peu. Près d’une clôture en bois défoncée, il se gratta tout vivement derrière l’oreille — peut-être avait-il des puces.
Chemin boueux. Fermes défoncées aux toits de paille manquants. Un petit autel au milieu d’un croisement semblait avoir été dédié à un Dieu, mais il avait été profané de telle manière qu’on ne savait pas à quelle divinité se consacrait le village. Très probablement l’Unificateur.
En découvrant ce paysage digne d’un vitrail prophétique de la Fin des Temps, le genre qu’on affichait en pleine gloire sur les murs de pierre de temples de la Comète, Albrecht siffla.

« Hé beh hé beh… C’est… Coquet, chez vous. »

L’Ostlander eut un petit rictus sardonique. Il se retourna avec un sale sourire mauvais.

« Village mort. Personne veut revenir. J’ai essayé, mais à la fin de la semaine j’me casse avec ma famille à Erengrad. Y a du boulot dans la fonderie de canons.
Philipp, mon nom. Philip Stark. »


Stark. « Fort » en reikspiel. À voir ses joues creuses, ses bras filiformes, ses cuisses amenuisées par la malnutrition, on ne pouvait découvrir dans ce patronyme qu’une vilaine ironie de la part d’un cruel écrivain.

« Albrecht.
– Hilda.
– Gastien Grand il m’a volé une poule. Et a essayé de tripoter une de mes gamines. Vous allez chercher à le pendre ?
– Non, nous on doit juste le capturer. C’est le Vogt qui va le pendre.
– Hmm. »

Ce « Hmm » semblait vouloir dire beaucoup. C’était juste un petit grognement, un bruit quelconque au fond de ses poumons. Peut-être s’était-il ravisé alors qu’il s’apprêtait à dire quelque chose.

Un petit peu au bout du village, ils atteignirent une chaumière. La seule qui était encore à peu près debout. La seule qui n’était pas percée de gros trous dans les murs. Mais ça signifiait pas grand-chose. Des murs fins au charpentage de bois et remplis de torchis, un toit de joncs et de pailles, de l’herbe coupée et trouvée non loin. Juste en face de la baraque, il y avait bien un puits, avec un petit toit de bois verdi pour protéger le trou de la contamination de la pluie. Un petit potager cerné d’une clôture de petit bois, pour faire pousser des légumineuses. Avec toute la place qui était offerte par le vide, il avait même délimité un petit pré pour qu’un agneau puisse téter sa maman-mouton, et, adossé à la maison, un poulailler pour que des petites poulettes fort minces qui grignotaient du grain jeté à terre puissent se réfugier afin de se garder du froid et du renard.
Dans un lieu normal, peut-être que tous ces biens auraient servi à s’offrir une situation pas trop mauvaise. Pauvre, au confort bien rude, mais pas insupportable. Mais c’était tout le décor qui était flippant. Stark vivait, travaillait, et dormait à une trentaine de pas de pals sur lesquels on avait massacré les habitants.

« Vous… Vous venez d’ici ? » demanda doucement Hilda, peut-être plus pour faire la conversation qu’autre chose.
« Né ici. Grandis ici. Marié ma femme ici. ‘suis parti que quand les Kurgans sont arrivés. Wolfenburg. Salkalten. ‘suis revenu ici y a deux ans. Pensait que d’autres survivants du village seraient venus. Mais y avait qu’moi.
Tonton est mort ici. Papa ça datait d’y a avant. Deux frères étaient dans la Milice. Tous les deux butés au combat.

– Toutes mes condoléances.
– C’était y a quatre ans. C’est bon maintenant.
Rentrez à l’intérieur, j’vais faire à bouffer. »


La maison avait le luxe d’avoir une porte — même si la « porte » en question n’était qu’une grosse planche de bois sans poignée, ni verrou, ni judas, qu’il se contenta de pousser avec son épaule. Le très peu de luminosité du jour brumeux illumina l’intérieur : c’était une chaumière à une seule pièce. Il faisait sombre, parce qu’il n’y avait aucune fenêtre, et même pas un trou d’aération au plafond pour aérer. Au sol, de la boue bien séchée. Dans un coin, un balai. Un feu au milieu. Quelques paillasses en hauteur sur des planches, tout comme la petite étagère au-dessus de laquelle on avait empaqueté des sacs, probablement de grains et de semences, pour éviter que des rongeurs les bouffent. Comme uniques biens un peu spéciaux, un miroir terne, et une grosse malle bien solide, peut-être pour de la vaisselle, ou alors des vêtements.

« Vous vivez à combien, ici ?
– Moi. Ma femme. Mes deux filles. J’avais deux fils ; l’un a été enrôlé par von Raukov, il envoie sa solde pour nous payer des trucs. L’autre a fugué pour bosser à Erengrad. J’lui en ai beaucoup voulu, mais c’était lui qu’avait raison. C’est difficile pour un vieux d’admettre que son fils avait raison, pigez ?
– Pour être honnête, ça intéresse peut-être mon compagnon, mais moi j’en ai un peu rien à faire de vos histoires. Le prenez pas personnellement, hein.
– Hmm. »

Le chien glissa sous les jambes de tout le monde, et il alla se coucher dans un coin de la barraque pour se rouler en boule. Stark lui posa ses fesses sur un tabouret, sorti de la poche de son vieux pardessus rapiécé un briquet en silex, qu’il commença à entrechoquer pour faire un peu d’étincelles avec lesquelles allumer de l’amadou avec lequel raviver le foyer.

« Mes filles et ma femme sont parties chercher de l’eau. Elles devraient pas tarder.
– Vous… Vous n’avez pas un puits juste devant chez vous ?
– J’ai passé deux semaines à le creuser ce puits. Mais l’eau qui en sort est immonde et rend malade. J’crois que c’est la faute aux putains de Kurgans, ils ont dû lancer des maléfices sur cette terre. Sur tout l’Ostland en fait, tout ce putain de pays.
Bon. Je suis bon hôte. Je vais vous laisser boire, et manger. Et avant qu’la nuit tombe, si vous voulez la passer ici, j’vous laisserai vous installer dans l’poulailler.
Mais je vais être honnête. Votre venue ici, ça m’fait pas plaisir. J’veux dire… J’veux pas mettre en cause la raison pour laquelle vous êtes là, j’suis prêt à croire que c’est pas pour le fric — mais alors, c’est pour quoi exactement ?
Pourquoi vous voulez arrêter Gastien Grand ? Ça représente quoi pour vous, hein ? »
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Galfric partageait un peu de ses rations afin de garnir le repas, histoire de se montrer reconnaissant pour son hôte.
À la question de Philipp, il huma l’air ambiant et resta silencieux un moment, prenant le temps de formuler sa réponse.

Puis il annonça, d’un air plus stoïque que d’habitude, sans son sourire, un visage sincère qu’il voulait montrer :

« Disons mon bon Herr que oui, on ne fait pas ça pour l’argent. On est pas naïf à ce point là, on sait très bien que la récompense en soi-même sera pas à la hauteur de nos espérance. On veut le livrer Gastien Grand car il faut bien qu’on commence quelque part par-ci. Faut qu’on tente d’apporter quelque chose. Beaucoup penseront que nous sommes des andouilles et qu’on aurait dû se contenter d’un endroit aux primes faciles et bien gagner sa vie.
Le problème c’est que si on faisait ça, rien n’aurait de sens, on ferait ça pour quelle raison ? Juste le pognon ?
Non il faut plus que ça.
Il faut montrer que lorsqu’on est un hors-la-loi considérant l’Ostland comme un paradis de liberté pour piller, violer et tuer, à un moment ou à un autre y en a qui sera suffisamment taré et zélé pour le traquer et le trainer à l’échafaud dans la boue et la gadoue. Car faut montrer que ça ne peut plus continuer ainsi. Les choses doivent changer.
Soit on crèvera en essayant, soit on réussira, et qui sait on apportera un peu de vent fais.
Mes partenaires et moi en avons discuter, on s’en cogne de devenir riche, ce qu’on veut c’est essayer d’apporter un semblant d’ordre.
Nous ne sommes pas dupes, ce sera difficile voire impossible. Mais si on voit tout comme étant impossible, alors le monde ne changerait jamais.
Le but il est autre… C’est une question de tenter de faire ce que l’on peut pour l’Ostland. D’apporter quelque chose qu’on n’a pas vu par ici, de montrer que ça doit changer, ça ne peut rester ainsi. Et que si ce n’est pas nous qui changeons légèrement la donne, alors ce sera quelqu’un d’autre qui a été assez inconscient pour nous imiter.
On a survécu à cette invasion du nord, donc on peut très bien reprendre le pays perdu.
Notre métier ne fait pas dans la dentelle, on sait ce qui nous attends et comment on sera traité. Mais là… pour tout vous dire c’est bien plus qu’une question d’argent.

Choper Gastien Grand c’est au final montrer qu’il y a une limite à un moment. Il faut commencer par les plus petits, ensuite on grimpe et on intègre les grands dans le calcul.
Chasser les bandits ne vous rendra pas vos terres, ni votre puits et… le reste.
Ce qu’on peut tenter d’apporter, c’est une forme de justice, si on peut appeler ça de la justice.
Faut qu’ils se rendent compte ces salauds qu’ils ne pourront plus forcément avoir de longue belle nuit de sommeil tranquille. Qu’ils devront être de nouveau aux aguets.
Et si c’est pas moi qui lui colle une balle, ce sera un autre.»


Il finit ainsi son lent monologue, leger sourire chaleureux, sympathique. Il ne cherchait pas à être désagréable juste à se montrer accueillant et reconnaissant que ce bon ptit monsieur les acceptait.
Il regardait Albrecht et Hilda, qui échangèrent de courts regards avec Galf’. Ils en avaient longuement discuter. Ils savaient tous les deux que l’Ostland n’allait pas être une partie de plaisir ou un long chemin tortueux avec promesse de richesse au bout.
Ils savaient que si on se rendait ici, ce n’était pas pour l’argent, c’était pour le principe, pour la justice sauvage que l’on pouvait apporter à un lieu où même les hommes ne peuvent plus suivre les loi sans que le destin et la logique cruelle gouvernant le monde ne leur mettent des bâtons dans les roues et des pieux dans le bide.

Il demanda alors au Herr ce qu’il savait en plus sur la localisation actuelle de Gastien, maintenant que Galfric avait éclairci ses intentions. Il n’espérait pas avoir gagner sa confiance, mais au moins montrer qu’il pouvait être sincère.
Il regardait le ciel l’air vide,se demandant si l’une des étoiles était Ranald ou Véréna.
Chose amusante sur le peu de foi que possède Galfric. Il considère que l’honnêteté reste une des seules constantes de ce monde, mais que parfois il faut parler en demie-vérité ou changer la tournure, le champ lexical ou les temps employés afin de tirer ce que l’on veut d’une conversation.
M’enfin c’était un peu plus compliqué. La voie qu’il avait choisi était compliquée, contradictoire mais il assumait cette complexité…

Même si ça allait le mener vers sa propre tombe, il la creusait avec le sourire en se comfortant qu'il faisait ceci naïvement pour la bonne cause.
On s'en fout, faut tenter se disait-il.
Il était de ces hommes ayant une bonne idée de comment ils ont le plus de chance de finir: dans d'atroces souffrances dans la solitude et le désespoir.
Mais ces hommes avaient tendance à y aller le sourire au lèvre, satisfait de leur vaine tentative.
Mais lui il pense, il observe et établit un semblant de plan.
Allait-il rester ce sympathique étranger au grand chapeau? Ou est-ce que l'Ostland allait avoir raison de son bon tempérament et le faire glisser vers l'intransigeance et la cruauté que ses confrères ont généralement?
Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Monsieur Stark devait écouter Galfric. En réalité, c'était difficile à dire, car il ne regardait pas le chasseur de prime dans les yeux ; il se leva à un moment de son tabouret, une fois que le petit feu avait commencé à prendre, pour rejoindre une de ses étagères et ramener un gros sac de grain et une salière. Il ramassa un baquet d’eau, qu’il souleva pour remplir une marmite — ça faisait un certain boucan.
Alors, le temps de s’occuper du repas, Lawmaker pouvait donner toutes ses justifications sur son retour dans l’Ostland. Son rêve de pourchasser les truands, de sauver cette province, de rappeler aux criminels qu’ils n’ont pas le droit de faire de mal aux gens ; et pendant ce temps, Stark restait silencieux. Ni rire narquois, ni mine triste non plus. Ni haussement de sourcil, ni sourire compatissant. Il était une face de marbre, qui se contentait de réchauffer le bouillon dans lequel il allait cuire le gruau pour sa famille et ses trois invités.

Et Galfric avait fini. Alors, maintenant, on entendait plus que les flammes qui crépitaient, le petit bois qui ébouillantait la marmite, et le grain qu’il déversait dans un bol en terre cuite. Il le posa près de lui, et siffla son chien qui était couché en boule dans le coin de la baraque. Le cabot se releva en dressant ses oreilles, sa queue battant l’air derrière. Il alla coller son museau sur le genou de Stark, qui lui caressait sa truffe humide.
Alors, Philipp Stark regarda Galfric droit dans les yeux, et lui posa une seule question :

« Combien vous êtes payés pour attraper Gastien Grand ? »

Les trois chasseurs s’échangèrent un regard un par un. Albrecht, toujours debout, se hasarda à répondre :

« Quinze couronnes d’or. »

Stark leva bien deux sourcils. Et il observa l’eau de sa marmite. Il la regardait bien intensément. C’était peut-être ainsi qu’il réfléchissait. Qu’il sondait son âme mortelle, avec toute sa sensibilité d’Ostlander bourru. En regardant des petites bulles d'eau se former.

« C’est une ben jolie somme pour faire pendre un homme.
J’aurais ben aimé qu’on me file quinze couronnes avant que j’me casse au Kislev.

– C’est l’argent de la justice.
– Ah, c’est ben. Donc y a Gastien Grand qui va danser à une corde et le vogt il sera ravi d’avoir rendu la justice.
Mais que vous l’pendiez ou pas, Gastien Grand, ça change rien à ma vie. Et ça change rien à ce qu’a dû vivre ma petite fille.
J’suis désolé m’sieur Galfric, si vous êtes vraiment honnête dans tout ce que vous m’avez dit…
J’ai bien peur d’en avoir rien à foutre de si vous l’attrapiez ou pas. »


Et il regarda à nouveau la surface de son bouillon d’eau et de sel. Il eut alors, soudain, une expression de colère dans ses traits, et il serra ses poings couverts de blessures superficielles.

« Je vais vous faire à bouffer. Puis ce soir, si vous voulez, ‘pouvez dormir avec le mouton dehors — c’est toujours plus sûr que dormir dans la rase campagne. J’voudrais ben vous laisser dans la chaumière, mais je préfère pas, vis-à-vis de mes femmes.
Mais demain matin, s’il vous plaît… Cassez-vous. Et si vous attrapez Gastien Grand, ne venez pas me le dire. Ça n’ a aucune importance pour moi. Je ne veux plus entendre parler de ce type. Plus jamais. »


Il se leva du tabouret et alla avec son chien jusqu’à la porte d’entrée qu’il ouvrit en grand. On entendit ses pas s’éloigner un peu plus loin — il se dirigeait sûrement vers le petit potager pour aller chercher quelques herbes et des légumes avec lesquels agrémenter le solide gruau.
Albrecht, Galfric et Hilda demeuraient donc seuls, tous les trois, dans ce taudis. La jeune femme décidait de rester toute droite dans son coin, en grattant son poignet. Albrecht, bien moins sensible qu’elle, pouffa de rire et s’enfonça dans l’intimité de la maison ; il s’approchait d’un des lits de la pièce unique.

« Fier de servir l’Ostland, hein, Galfric ?
Quand est-ce que tu vas arrêter de déblatérer tes conneries ? Y a que des abrutis et des miséreux dans cette province. Personne te filera jamais de médaille. On est là pour le pognon de von Raukov, et c’est tout.
Le plus tôt tu te mets ça en tête, le plus vite on pourra se concentrer sur ce qui importe — retrouver des types à envoyer au gibet. »


Et, alors, il tira la couverture du petit lit. Il y avait dessus une petite peluche de lapin, dont il se saisit. En le voyant faire, Hilda fit un pas en avant, et gronda d’une voix peu assurée :

« Qu’est-ce… Qu’est-ce que tu fais ?
– Je cherche des preuves.
– C’est leurs affaires !
– Et t’as vu à quel point ce sac d’os est prêt à coopérer avec nous ? Tant pis si personne dans ce pays n’a envie de nous parler ; on est des limiers, on sait chercher des traces.
Va fouiller dans son coffre, ces abrutis doivent pas savoir lire, mais y ont peut-être quelque chose qui peut nous aider.

– Non. »

Hilda se tourna vers Galfric, avec ses grands yeux un peu humides.

« Galf, dis-lui d’arrêter, s'il te plaît.
Galf, dis-lui d’arrêter ! » répéta Albrecht en prenant une voix de fausset pour l’imiter. « Le gars nous sert du porridge d’orge et on hoche dans la tête ?
Allez Galf’, ferme la porte et aide-moi à fouiller. »
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Galfric Lawmaker
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Il se sentait un peu débile.
Son principe c’était ni le pognon, ni la justice, c’était juste que les enflures cessent de dormir sur leurs deux oreilles. Il était quelque peu abasourdi mentalement par rapport à ce que Philipp venait de lui servir.
Pas intéressé par le destin de ce type, pas intéressé par rien, était-ce seulement compréhensible ?
Il est des moments où l’on ne veut tout simplement rien apprendre, rien savoir, on veut juste vivre et qu’on nous laisse vivre.

Il pouvait comprendre.
Mais ça ne l’aidait pas.

Voilà où ils en étaient : pas d’indices sur où est-ce que Gastien a pu passer, pas d’indication sur son physique plus précise que ce que le Vogt a pu dire.
Il y avait de quoi être mécontent.
Il scruta alors le coin du mur à sa droite pas trop loin du feu. Il y sentait une forme de mélancolie. Il aurait voulu voir Ohrik pour lui réchauffer un peu le cœur avec une de ses chansons nains affreuses qui parvenait toujours à faire sourire notre chasseur de primes fauché. Ça lui manquait tellement ce genre de choses.
Puis un souvenir lui vint. Cela lui arrivait tellement de fois.
C’était il y a 4 ans, près de Nuln. Un pauvre aubergiste qui cherchait sa fille disparue, enlevée par un gang. Galfric avait reluqué le plus possible la piste avant de tomber par pur hasard sur une maisonnée abandonnée. Il avait attendu que les malfrats sortent et ailles ailleurs afin de s’y faufiler. La fillette retrouvée, il dénonça de suite la maisonnée abandonnée aux gardes et revint choper sa primes.
Il se rappelait du visage de ce pauvre homme quand il avait retrouvé le visage intact de sa fille.
C’était si beau que Galfric avait refusé, après tant d’effort, à la prime dont il avait besoin, acceptant à la place un bon repas chaud.
Il était bien naïf, mais ce spectacle auquel il avait assisté, c’était quelque chose.

Et là... C’était bien différent.
Phillip n’avait pas tort, qu’est-ce que ça changerait qu’il apprenne le sort réservé à Gastien ? Ça ne rachètera jamais ce que sa fille à lui a dû subir.
« C’est cruel, mais c’est comme » ça dirait-on de manière cynique, comme si c’était quelque chose qui devait forcément arriver dans ce monde. Un événement normal devant arriver de manière inéluctable. Notre ami n’aimait pas cette leçon de cynisme facile. C’était trop facile de penser ainsi. Il avait vraiment eu la malchance de vivre avec des principes, principes qu’il tient d’une figure paternelle complètement paradoxale à l’image qu’on eut de sa profession (les répurgateurs du très saint ordre du temple de Sigmar).

Les bougonnements d’Albrecht brisaient le silence.
Il en avait assez visiblement. Hilda ne supportait de voir ceci.
La tension était visiblement en train de monter. Étrange de la part d’Albrecht de reprocher à Galfric de ne pas se concentrer sur la prime, sachant que ce dernier avait bien expliqué à ses deux comparses qu’il était fortement possible qu’ils ne soient même pas payés en ramenant Gastien. Albrecht venait également de traiter Galf’ de gros naïf par ses dires.
Il voyait les deux commençant à se chamailler.
Ce n’était pas la première fois. Les deux n’ont pas souvent tort et Galfric, malgré lui, se retrouvait entre les deux à devoir trancher.

Il se leva, ignorant les jérémiades des deux, il sorti un sou de cuivre qu’il lança en l’air avant de récupérer la pièce et d’inspecter le côté sur lequel elle était retombé dans sa paume.
Côté pile.

Il se tourna. Il attendit que les deux baissèrent le volume et pendant que le son diminuait, Galfric s’en alla fermer délicatement la porte en toute tranquillité en sifflotant un peu. C’était une façon bien à lui de relâcher la pression et de faire savoir qu’il souhaitait dire quelque chose.
Dans ce genre de situation faut faire dé-escalader tout ça. La dernière chose dont le groupe avait besoin c’était une dispute déboulant en bagarre.
Ils étaient tous à cran, Galfric aussi, frustré d’avoir cette incertitude comme quoi ils ne changeraient absolument rien, frustré de voir que malgré sa bonté Philipp préférait rester dans son coin, frustré que ce pays présente de moins en moins de bonne volonté. On pouvait bien se montrer compréhensif et ainsi saisir la raison pour laquelle les gens étaient dépressifs, sardonique. On pouvait bien comprendre que les gens étaient à cran, que c’était le merdier, que rien ne changerait.
Mais à un moment faut arrêter.

Pendant que les deux se calmaient, il marcha vers la poupée, la prit et l’inspecta. Cette peluche sale était la preuve d’une innocence perdue.


Vous deux … Dit-il calmement. Il enchaina en chuchotant, en murmurant plus bas.
Si on doit chercher des indices, on le fait en silence. Il n’y a pas de raison de s’alarmer. Hilda, Albrecht n’a pas tort, on est venu ici pour des indices, et repartir les mains vides prouvera qu’on a perdu du temps. Néanmoins, on est tous à cran. On entreprend quelque fouille maintenant, pas de discussion. Demain, avant de partir, je fouillerai le poullailler où Gastien aurait piqué une poule après avoir commis son méfait.
Par contre j’ai deux conditions : premièrement, on remet tout exactement à sa place, je ne veux pas qu’il y ait une seule différence entre avant et après. Secondement, on fait ça en silence et en discrétion, après tout il ne peut y avoir de manque de respect si on ne se fait pas gauler.

On reprendra cette conversation une autre fois, mais je préfère le rappeler : si vous m’avez suivi jusqu’ici ce n’était pas pour le pognon. Vous saviez dans quoi vous vous embarquiez. Et penser qu’on sera bien payer 15 couronnes dans ces lieux perdus et abandonné par les hommes et la loi pour ramener Gastien, c’est être plus naïf que moi.

Vous êtes des bons gars, les gens. Mais faut pas qu’on devienne pire que les mecs qu’on pourchasse. On fouille rapidement, Hilda tu surveille l'entrée, moi je mémorise un peu la pièce pour qu'on remette tout en ordre si jamais on bouge trop de truc et j'aide Albrecht à chercher avant. Si Philipp ou les filles arrivent, on remballe, je sort et je leur souhaite la bonne soirée en faisant mon petit numéro où je les remercie de nous accueillir tout ça sans être trop niaid. Je partagerai un peu de mes rations s'il le faut pour engrosser un peu l'repas.»


Le but était de ralentir la fouille au fur et à mesure pour le groupe, afin que les deux caractères bien trempés d’Albrecht et Hilda soit calmés.
S’il devait aller contre certains principes, autant le faire sans causer d’alarmes ou de grabuges, quitte à être hypocrite. Il voulait bien être le type sympa qui sourit, à un moment faut être pragmatique.

Avant le départ demain matin, Galfric donnera 8 sous de cuivres pour tenter de dédommager Philip et le remercier de son hospitalité en lui disant que la neuvième est « pour lui » en référence à Ranald.
Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Galfric tenta de sèchement reprendre le contrôle de la situation. En imposant ses conditions. En rappelant la raison de leur présence. Et les idéaux pour lesquels il avait choisit cette vie. Le temps pressait — s’il souhaitait demeurer discret, il valait mieux ne pas perdre trop de temps à discuter, la faute à Stark qui risquait de ressurgir bien vite de son potager.

Quelle était la réaction face à tous les bons sentiments de Galfric ?

Le vétéran Albrecht souriait. D’un grand sourire bien mauvais, carnassier, qui affichait ses crocs jaunes Le même rictus narquois qu’il avait présenté devant la petite tenancière du magasin général de Löwitz.
Il se moquait de Galf’, juste devant ses yeux.

Hilda, elle, regarda le sol. Et prit une toute petite voix légèrement chevrotante.

« Je suis désolée Galfric, mais…
Non. Non, je ne vais pas t’aider à surveiller la porte. Je veux juste rien avoir à faire avec ça. Pardonne-moi. »


Elle leva les mains et chassa l’air autour d’elle. Et, à petit pas, elle retourna près de la porte que Galfric venait de clore, s’échappa à l’extérieur, et la retira derrière elle pour laisser les deux hommes presque dans le noir.
Sitôt qu’elle n’était plus là, Albrecht tira la couverture du lit et la repoussa de l’autre côté, en faisant un signe de tête provoquant vers son collègue.
Remet tout en ordre, qu’il semblait vouloir lui dire.

« T’as pris la bonne décision, Galf’. C’est un sale boulot qu’on fait, mais faut bien que quelqu’un le fasse. »

Il laissa en fait très vite les lits tous seuls, en pagaille. Il se pressa plutôt vers ce qui l’avait intéressé juste avant, lorsqu’il avait parlé à Hilda : Le coffre.
Le nom était impropre. C’était en fait une grosse malle. Il se penchait devant et la tirait par une poignée. Cette malle était protégée par un verrou, mais un si faible que le chasseur n’eut qu’à bouger une lanière dans tous les sens comme un furieux pour le faire tomber. Il l’ouvrit en grand : il y avait à l’intérieur du linge, un peu de vaisselle, une bourse. Ignorant tout ça, il se contentait de plonger ses mains dedans, en foutant une pagaille immense, à la recherche d’on-ne-sait-trop-quoi.

Qu’est-ce que Galfric trouvait, un peu en arrière, à tenter de mémoriser la pièce pour que l’on ne s’aperçoive pas de son passage ? Pas grand-chose. Les deux paillasses qu’Albrecht avait défaites, c’étaient deux lits qui semblaient être des lits de jeunes filles. Sur l'une, il l’avait déjà remarqué, une petite peluche en chiffon, avec deux petites oreilles et des pattes tressées par de la laine — un lapin. Sous l’oreiller de l’autre, peut-être la fille la plus âgée, il découvrait un petit chapelet, avec au bout, un marteau. Un porte-bonheur Sigmarite, probablement pour se protéger de quelques mauvais esprits.
Près du lit des parents, il découvrait un bouquet garni pendouillant contre le mur, un mélange d’herbes qui repoussaient les miasmes putrides dans l’air. Sous leur matelas, juste en pressant, il sentait qu’il y avait un couteau là-dessous. Peut-être pour se défendre d’éventuels cambrioleurs.
En soulevant le matelas, Galfric put tirer la lame pour l’observer. C’était difficile avec la lumière, mais il pouvait voir que la lame était légèrement tachetée d’un peu de sang ; visiblement, celui qui avait utilisé le couteau n’avait pas vraiment pris grand soin de le nettoyer…
Il y avait encore pas mal de choses à fouiller — sa prospection n’avait été que bien prompte. Peut-être pouvait-il jeter un œil dans les quelques rares meubles du foyer. Les Stark n’étaient pas riches, mais ils avaient bien des étagères sur lesquelles ils rangeaient de la nourriture, des seaux et des tonneaux, des petits tiroirs qui servaient de maigre intimité pour une famille passant peu de temps en intérieur.

Autrement, on n’entendait plus grand chose dans la pièce, sinon la marmite qui bouillait.
Et Albrecht, qui, soupirant, donna un coup de pied dans la malle.

« Et merde, j’ai pas le temps pour ça. »

Il attrapa un drap et le souleva en l’air. L’agita dans tous les sens, comme s’il cherchait quelque chose de camouflé dedans.
Puis, il balança le drap en l’air, sur le sol.
Il attrapa une petite boite, qu’il ouvrit. Il la retourna et laissa le contenu tomber sur le sol : un savon et deux peignes. Jetés par terre, dans la poussière, avant qu’il ne lâche ladite boîte.

Désobéissant à Galfric, il avait juste décidé de faire à sa manière.

Tu tentes de convaincre Hilda et Albrecht. Parce que tu essayes d’être conciliant avec les deux, tu n’as aucun malus ni bonus ni envers l’un ni envers l’autre ; mais parce que c’est un seul et même discours, tu n’as bien sûr qu’un seul jet à faire. Tu prononces les mêmes mots, mais ce sont deux paires d’oreilles différentes qui t’écoutent.
Jet : 12, échec de 4. Au lieu de convaincre les deux, tu te les mets à dos.

Jet de fouille de Galfric : 7, réussite légère.

Jet de résistance mentale d’Albrecht : 15, échec. Il décide de juste péter une durite.
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Nom de nom !
Bordel !
Albrecht en faisait des siennes. Encore une fois. Il fallait immédiatement tout remettre en place avant qu’un moment gênant ne se passe une fois que la famille revienne.
S’ils voyaient le foutoir qu’ils ont mis, ça allait mal finir. Du moins, il n’y aura certainement pas de violence, mais l’embarras qui pourrait suivre allait poser problème, surtout que Galfric avait tenté d’être en bon terme avec Philipp mais là…


« Albrecht tu te calmes de suite. Range ton merdier derechef. Si les Starks voient ça, ça va mal finir. Reprends-toi bordel! »


Première chose : jeter un œil dehors. Il fallait avoir une idée de combien de temps il leur restait. S’il s’agissait de 15 secondes, alors on tente au moins de fermer la malle et remettre les draps où ils étaient.
Deuxième chose : ranger immédiatement le foutoir. Remettre à sa place chaque objet, s’il n’y a pas le temps on s’occupe du plus gros comme la malle et les draps.
Troisième chose : trouver une excuse pour le désordre.
Il regarda Albrecht et lui dit qu’il fallait simuler une dispute ayant déraper en bagarre.

Fallait au moins tenter ça.
Fallait empêcher l’embrouille.
Sinon ça allait mal finir.

Il espérait vraiment que la situation pouvait être sauvée d’un moment gênant.
Et sinon, eh bien ils finiront la nuit dehors après une belle engueulade et gagneront la réputation d’être des profiteurs…

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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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