[Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Albrecht ne réagit pas tout de suite aux menaces de Galfric. Pas tout de suite. Le Wissenlander avait les mains au fond de la malle, et, loin de prendre son temps à simplement effleurer les draps et la quincaillerie rangée soigneusement par le foyer, il continuait sa recherche.

Finalement, alors que Lawmaker avait lui aussi participé à la fouille, il décida qu’il avait bien trop peur de la réaction du patriarche pour être pris la main dans le sac. Alors, peut-être qu’il allait décider de ne pas simplement simuler une bagarre.
Albrecht releva son museau. Il se mit à sourire en coin, avec un air bien vicieux.

« Qu’est-ce que tu vas faire ? Me sécher ?
Je te conseille de pas te rater alors, mon frère. »


Il tenait quelque chose dans sa main. Il le jeta en l’air dans la direction de son collègue. Par réflexe, Lawmaker l’attrapa au vol, et ouvrit ses doigts pour découvrir ce qu’il venait de se saisir.
Un bijou. Métallique. En bronze dont la corrosion lui avait donné la teinte vert-de-gris.
Un médaillon qui avait la forme d’une fleur-de-lys.

Il n’y avait pas besoin d’être un grand érudit pour savoir de quel pays venait ce symbole. C’est pas en Ostland qu’on trouvait des fleurs-de-lys. Fallait traverser des provinces et une chaîne de montagne, pour les voir fleurir.

Albrecht ricana de plus belle.

« Stark se fout de notre gueule. Il en sait plus sur Gastien Grand qu’il ne veut nous faire croire. »

Mais son sourire s’estompa. Et à la place, il se mit maintenant à froncer des sourcils, et à fermer ses poings. Et sa voix se mit à trembler d’un début de colère.

« Je suis un chasseur de primes, Galfric. Pas une femme de chambre. Je ne vais pas remettre en état cette baraque.
Maintenant, la question, c’est qu’est-ce que t’es, toi ?
Tu vas sortir dehors et coller un flingue sous la gueule de Stark pour le faire parler, ou bien ? »
Jet de charisme de Galfric (Bonus : Intimidation (+1), Albrecht est sensible à l’intimidation (+2)) : 18. Non, même avec ça, ça ne passe pas.

Jet de fouille d’Albrecht (Y a pas de raisons qu’il n’en fasse pas un aussi) (Bonus : Il y a quelque chose à chercher dans la malle. +4) : 8, ça passe.
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Galfric Lawmaker
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Le sang qui monte et qui boue dans les veines.
Cette envie de faire quelque chose rapidement, abruptement, violemment.
Ce torrent de flammes internes qui doit sortir d'une quelconque façon.

Galfric faisait partie de ses gens préférant prendre sur eux.
Peut-être allait-on faire une exception.

«Et tu en déduis quoi avec ce pendentif? Que Gastien Grand vient de Bretonnie? Quelle trouvaille inspecteur Albrecht! Toutes ces années de dures services elles se voient dans votre raisonnement! »
Il s'apprêtait à prononcer ces mots froidement, son sourire habituel s'effacent doucement en une expression sans émotion, stoïque et froide.

Du moins c’est ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas vu le médaillon de plus près…
Il se figea un instant, sa conscience reprenant le dessus.

Une fleur de lys, un symbole des plus typique de la Bretonnie, mais que fait-il ici?
D’autres questions, d’autres doutes assaillent l’esprit de Galfric. Qu’est-ce que cela signifie? Pourquoi clamer ne vouloir avoir “rien à faire” de Gastien Grand, mais posséder un objet qui doit certainement lui appartenir? Quelle est la vérité de cette histoire?
Pourquoi Stark les a pris pour des truffes? Pourquoi avoir menti? Cherche-t-il à couvrir Gastien? Mais pourquoi?
Ou Gastien est-il réellement coupable de ce dont on l’accuse?

L’espace d’un instant, Galfric fut sorti de sa rêverie réflexive.Il se tourna alors vers Albrecht, soupirant doucement, reprenant son souffle, laissant son irritation passagère descendre.
Décidé, il se rapprocha d’Albrecht et lui mit une tape en signe de camaraderie sur l’épaule:


Je suis une andouille Albrecht.
Et tu avais raison.

Il fallait bien que Galfric admette son erreur, Albrecht n’est pas un sous-fifre, il reste un compagnon de route, à qui notre chasseur de primes fauché fait plus confiance qu’à un fermier émacié.
Stark s’est moqué de nous et nous a fait perdre notre temps. Il va falloir qu’il réponde à ses actes.
On va le confronter, mais je souhaite parler d’abord.
Si rien de marche.... Il reste la méthode à l’ancienne, celle de faire tout cracher: dents et vérité.
Donc on lui pète la tronche s’il se moque de nous encore une fois. Fais gaffe au chien par contre, j’ai déjà vu des molosse déchiqueter la gorge d’un homme en leur sautant dessus.


Entre un étranger et un confrère, Galfric devait faire confiance aux siens plutôt que de tenter de rester diplomate, il ne pourra faire comme il le fait habituellement.
C’était triste d’en arriver là.
Mais il fallait connaître le fin mot de cette histoire.

Ils sortent dehors, déterminés.
À l’instant où ils furent suffisamment proches de Philipp, Galfric prit une expression, non pas de colère, mais de déception, son visage perdant de son sourire chaleureux habituel pour adopter une face plus neutre, plus froide:


Monsieur Stark…
Faut qu’on parle.
Je vais être honnête derechef. Vous ne l’avez pas été avec nous. On ne vous a pas menti, on ne vous a pas agressé, on cherche pas à vous nuire. Et même si c’était le cas, on ne serait plus ici. On veut juste faire notre boulot.
Mais vous vous êtes moqué de notre politesse.
Et vous ne nous rendez pas la tâche facile.
Ca veut dire quoi ceci?


Il brandit alors le médaillon trouvé dans la masure.

Expliquez-vous. Et foi de Véréna, tâchez de dire la vérité cette fois-ci Monsieur Stark, car c’est la dernière fois que je vais le demander gentiment.
Et gardez votre molosse en laisse, c’est la dernière créature que j’ai envie de flinguer aujourd’hui.
Je ne plaisante pas.
Et j’ai pas envie qu’on en arrive là.


Il se tenait désormais devant le pas de la porte, une main derrière le dos, sur son lasso, prêt à l’utiliser sur le chien s’il se jetait sur lui. L’autre main, poing fermé, tenait le médaillon.

Malgré cette étrange et sombre sensation, Galfric espérait que Stark allait cracher le morceau.
Son coeur voulait juste que cette affaire soit tirée au clair, mais quelque chose d’autre en lui voulait tabasser Stark.
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Enfin, Albrecht cessait de faire la tronche. En fait, Albrecht était carrément passé au sourire ; un rictus vicelard en guise d’approbation.

« Je préfère quand tu parles comme ça, Galf’.
Allez, magnons-nous. »


Il fut en réalité le premier à sortir. Il poussa la porte, d’un coup de talon, et ainsi la lumière entra dans toute la chaumière, des bourrasques agitant les flammes qui chauffaient la marmite qui devait servir à préparer le repas.
Dehors, Hilda sursauta. Elle s’était tranquillement assise par terre, en tailleur, et en voyant sortir les deux bonhommes avec un pas assuré, et les trognes déterminées, elle se redressa le plus vite possible.

« Qu’est-ce… Vous avez trouvé- »

Albrecht la dépassa et continua tout droit.

« -quelque chose ? »

Elle les suivit derrière. De toute façon, ils n’allaient pas loin.

Philipp Stark était en train de nourrir ses poules. Derrière le potager où il avait cueilli des radis balancés dans un panier en osier, il lançait quelques gerbes de grain que les poulettes se dépêchaient de ramasser en courant avec leurs petites ailes, leurs becs picorant le sol terreux. Le paysan se retourna et fut, un instant, un peu surpris de leur arrivée. Il ouvrit grand la bouche, probablement pour leur demander s’ils avaient besoin de quelque chose ; mais non. Galfric agita le pendentif en fleur-de-lys, et, en jurant sur la Déesse Véréna, exigea des explications.
Et menaça le molosse de l’Ostlander.

Au départ, Stark papillonnait des cils. Il bégaya quelque chose. Puis, finalement, il devint rouge. Rouge pivoine.

« Vous… Vous êtes en train de me menacer ? »

Albrecht pouffa de rire.

« Oué. »

Stark recula de trois pas en arrière. Son molosse, qui s’était momentanément calmé, se mit à être bien inquiet ; comme si la nervosité de son maître était contagieuse, il se mit à garder ses oreilles en arrière.
Philipp chuchota, en grinçant des dents.

« Cassez-vous… »

En jetant un petit regard vers sa gauche, Galfric pouvait noter que la famille de Philipp était en train de revenir : trois ombres, une de petite taille, probablement sa femme et ses deux filles. Elles portaient des seaux et des sacs.

« Je vous ai offert l’hospitalité… Je vous ai invité à dormir et à manger sur mon toit… Et vous me menacez ?
Foi de Sigmar, la maison d’un homme c’est sacré. Partez, maintenant. »


Albrecht sorti sa matraque. Et il colla le bout en bois contre le torse de l’homme émacié.

« Fais-nous partir, alors, bouseux. »


Jet de charisme (Bonus : +6.) : 20. Bordel mais toi t’es un maudit. Mais c’est pas possible.

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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Le chien grognait, prêt à se jeter à la gorge de quelqu’un.
Rapide observation de la scène : Philipp à portée de matraque d’Albrecht, Hilda en spectateur, la famille qui revient, le molosse prêt à bondir.
Pas envie de tuer le chien.

Il fallait agir vite. D’habitude, il aurait tenté de faire désescalader la situation. Mais là…
L’esprit de Galfric était désormais empreint de cette curiosité un peu sadique que l’on peut attribuer à des répurgateurs peu patient. Bien disposé à entendre la vérité qui leur plaît le plus quand leurs investigations se révèlent des plus vaines.
Il se souvient des histoires que son oncle lui racontait à ce propos : on cherche juste un coupable, quelqu’un qui dira oui sous la douleur ou la pression, qu’importe s’il dit la vérité ou non. Cette finalité était considérée comme un échec pour tout chasseur vertueux de Sigmar. Un témoignage de l’échec de leur enquête.

Galfric était plus motivé par le besoin de tirer tout cela au clair. En bon vérénien, la vérité sur une telle affaire prime lorsque l’esprit a raison de douter de la véracité et de la logique d’une telle histoire.

Maintenant qu’il y repensait en un instant, il était évident de se rendre compte que, pour un père de famille dont la gamine s’est faite violer, Philipp Stark était creux et inerte si ce n’était pas une transfiguration de sa silhouette émaciée.
Effectivement, notre chasseur de primes fauché se souvient bien de ces pères, ces mères cherchant justice, vengeance pour leurs enfants qui furent battu, violé, racketté, tué. Il se souvenait de ces visages revanchards, en colère et en tristesse, cherchant désespérément une forme de justice pour leurs enfants, la chair de leur chair qu’ils ont intérieurement juré de protéger et de les voir grandir. Tout ça, anéanti réduit à néant. Il n’en reste que la haine et la vengeance.

Tout ceci était absent de Philipp, il n’y avait pas cette fureur, cette colère haineuse dans son regard à la mention du désacraliseur ayant pris l’innocence de sa fille.
Si c’était bien sa fille.

« je veux rien avoir à faire avec Gastien Grand ».
Le type viole sa fille après avoir été hébergé, il en garde même un médaillon ne pouvant qu’appartenir à Gastien le Bretonnien.
Ou bien est-ce Gastien Grand qui fuyait quelque chose ? Est-ce lui qui était finalement là au mauvais moment au mauvais endroit ?
Et si Stark ne voulait rien avoir à faire avec lui, ce n’est peut-être pas lui qui avait posté l’annonce.
Mais alors qui a émis la prime ?



Trop de question, trop de zones d’ombres.
La curiosité démangeait Galfric comme s’il tenait une arme à feu et que son index posé sur la détente ne demandait que de la presser.

Il sorti son lasso et un bolas.
Et s’apprêtait à immobiliser le molosse avant que celui-ci ne tente de lui sauter dessus...

Utilisation complète d'ambidextrie:
main droite: le lasso,
main gauche: un bolas

J'utilise le lasso, si ça ne marche pas j'utilise la relance pour lance le bolas en main gauche. Je cherche à immobiliser le molosse sans le blesser même si vu ma chance je n'ai pas grand espor d'y arriver.
Si rien ne marche, je sort le gourdin et le brise épée et je tenterai de me débarasser du cabot, en donnant des coup de pommeau, je tente donc d'utiliser la propriété assomante de mon gourdin en priorité, mon but étant de mettre le chien à terre sans le blesser. Si c'est pas possible, c'est moi ou le chien)
Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Refusant d’attendre le coup, Galfric décida d’attaquer le premier. Se saisissant d’un jeu de bolas et d’un lasso à sa ceinture, il leva bien les bras et tenta de bloquer le chien de Stark.

Le chasseur de prime s’était bien entraîné à utiliser un lasso. Il fit un mouvement ample, élégant, mais avec une certaine force, pour jeter le chanvre à terre. Il n’affrontait même pas un humain : le chien, bête et idiot, avec des petites pattes, s’emmêlerait tout seul dans les liens. Le plus dur, ce serait de le maintenir solidement en place, alors qu’il se mettrait à ruer et hurler dans tous les sens. Si Albrecht lui filait un coup de main, ce serait qu’une formalité.
La terre s’éleva dans un nuage de poussières. La corde fit des boucles au sol…

…Et le chien bondit au-dessus, en évitant comme une anguille le piège.

Le molosse avait senti l’agression. Alors, il fit trois pas vifs, et avant même que le chasseur puisse réagir, il vit la bête se jeter sur lui.

Deux rangées de dents se plantèrent dans l’une de ses cuisses. Des canines agrippèrent le gras de sa peau, et perforèrent le muscle. Malgré sa petite taille, le chien verrouilla ses crocs, et commença à tirer Galfric vers le sol.
C’était une douleur abominable. Il déchirait sa chair. Tentait de transformer le Nulner en poupée de chiffon.

Philipp hurla de terreur :

« Non ! Max, non ! »

Albrecht rugit.

« Fait lâcher ton cabot, BOUSEUX DE MERDE! »

Le collègue leva sa matraque, et tenta de filer une énorme rouste au fermier avec son arme. Mais Philipp, par pur réflexe, recula la tête. Le paysan vit rouge. Il leva sa main, et griffa le visage de son adversaire en hurlant en retour.

« C’EST CHEZ MOI ! CASSEZ-VOUS DE CHEZ MOI ! »

Hilda, derrière, était sidérée. Arachant ses cheveux, elle se mit à hurler au-dessus des grognements de chiens et des geignements de douleur d’Albrecht.

« Vous foutez quoi ?! Bordel, qu’est-ce que vous êtes en train de foutre ?! »

L’initiative de Galfric est supérieure à celle du chien ; tu es donc libre d’intervenir.

Jet de tir de Galfric : 1, réussite critique.
Jet d’esquive du chien : 1, réussite critique.
Si égalité, l’esquive l’emporte ; donc, le chien réussit à éviter le jet de lassot de Galfric.

Jet d’attaque du chien : 3, réussite.
Tu n’as pas d’arme qui puisse parer en main. Ton seul moyen de t’en sortir est d’effectuer une esquive.
Jet d’habilité de Galfric : 16, très large échec.

Le chien a des propriétés de visée spéciales (Parce qu’il peut pas attaquer le torse ou la tête, c’est un chien). Il peut viser la cuisse, la cheville, ou, s’il fait 1-2, l’entre-jambe. Il vise : 12, la cuisse gauche.
Il enfonce ses dents et te mord bien la cuisse.
Galfric perd [(FORx2 = 8) + 12 + (1d6 : 4) + Coups puissants (1d3 : 1)) – (END : 8)] = 17 PV. Il te reste 53 PV.

Albrecht tente de fracasser Philipp avec sa batte (Bonus : +6, cible désarmée) : 19, échec.
Philipp, alors qu’il n’est qu’un maigrichon, se défend en donnant une gifle à Albrecht : 6, réussite.
Tentative de parade d’Albrecht : 19 encore, échec.

[(FORx2 : 12) + (0+0d0)) – (END : 10)] Albrecht perd 2 PV. Il lui en reste 58.

Tentative de résistance à la douleur de Galfric : 5. Tu demeures capable d’agir, mais le chien te lacère toujours la cuisse et refuse de te lâcher. Tu peux tenter de sortir une arme, mais ça sera avec malus, ou bien tu peux le frapper à mains nues.
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Son esprit avait déjà visualisé toute la scène : immobilisation au lasso sinon au bolas, puis il maitrîse Phlippe. Ce déroulement simple des évènements, cette prophétie inéluctable par sa logique, cette conséquence qui fut imagé et mise en action ne se réalisera jamais en raison d’une variable totalement inconnue de l’équation : le chien.
Il ne s’y attendait pas.

Et pourtant, Galfric savait bien compter et faire des calculs.
Ce cabot ; ce fidèle limier, ce bon chien chien venait d’esquiver son lasso. Notre ami était complètement perdu, surpris, abasourdi. Il ne comprit que trop tard ce qui était en train de se produire. Comment était-ce possible ? Paradoxe insensé !
Il fut si surpris qu’il n’eut point le réflexe de s’écarter au bon moment. Résultat : le chien était en train de becter un mollet bien juteux.
Malgré le fait qu’il se concentrait sur se contenir face à la douleur, à la brûlure froide attaquant sa chair de par des petits pointes faisant office de crocs, il put voir que Stark venait d’opposer de la résistance à Albrecht.

Cet Ostland…

Il fallait penser, penser et accepter la douleur. Il n’avait vraiment pas envie de tuer ce chien car il ne faisait que protéger son maître. Il aimait les chiens, c’était intélligent ces petits monstres sur pattes.
L’erreur que font les gens quand un chien grogne et veut les mordre, c’est de partir en courant. Il se souvient des chiens errants qu’il y avait un peu partout à Nuln. Il faut leur faire face mais garder une distance raisonable et se mouvoir lentement. Il faut montrer au chien que l’on résiste et qu’il ne gagnera pas à coup sûr.

Mais on fait quoi quand on est à l’étape où le prédateur canin a posé sa gueule remplie de saleté sur votre mollet ?

Bon sang que ça faisait mal !
Il ne voulait pas tuer le défenseur de cette pauvre famille, il eut donc l’idée suivante.
Un chien, son attribut le plus dangereux est sa gueule, si on l’immobilise il aura du mal à être plus menaçant.

Galfric va donc se laisser tomber sur le chien, ceinturer celui-ci à l’aide de son autre jambe puis attraper son cou avec ses bras et tenter de l’étouffer afin de l’asphyxier.

« Hilda ! Vient m’aider ! je ne veux pas choper la rage ! Et Stark ! Rappelez votre cabot avant que je ne le descende !» Hurla-t-il.
Si rien ne va, ce sera le coup de savate dans la gueule du toutou…
Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Hilda couvrit sa bouche avec sa main, et recula. Elle était sidérée sur place.

N’offrant aucune aide à Galfric, le chasseur de primes dût se débrouiller tout seul. Le cabot sous lui, ce ne serait certainement pas compliqué de s’écraser avec ses jambes sur son corps. Son genou percuta les omoplates de la bestiole, et il l’écrasa au sol.
Le chien pigna, hurla strident, et fit voler la poussière dans le sol avec ses pattes arrières. Aidé de ses gants, le Wissenlander tenta tant bien que mal de lui maîtriser sa gorge, de trouver un moyen de le calmer par l’asphyxie ou la douleur. Mais atteint par sa blessure, il défit sa prise, trop glissante. Le chien ragea, donna des coups de dents dans le vide, et glissa finalement sous lui comme un ballon de soule.
Le chien se retourna et tenta à nouveau de mordre. Cette fois, ses dents ne parvinrent qu’à choper le cuir des bottes de Galfric, et s’il commença à les abîmer, il n’infligea aucune blessure, pas plus qu’il ne maintint la moindre prise.

Albrecht se retourna. Chargea à toute vitesse. Et il donna un énorme coup de pied dans le cabot pour le défaire de son collègue.

« LÂCHE ! »

Puis il leva sa matraque, et donna un gigantesque coup en plein dans son dos.
Le chien recula en hurlant de douleur. Il trébucha sur ses quatre pattes, et resta debout, comme si le coup ne lui avait rien fait.
Mais c’était une supercherie. Une comédie qui ne dura pas plus de quelques secondes. Le chien se mit soudain à pleurer. À pleurer d’un cri de douleur. Il s’écrasa sur le côté, et agita ses pattes dans tous les sens, de la bave coulant de ses dents.

« POUAH ! EN PLEIN DANS L’MILLE, OUAIS ! »

La voix de Stark fut cassante. Le paysan avait les yeux écarquillés, les mains tremblantes, le visage blême. Ignorant la menace des deux costauds, il étendit ses bras et tenta de se jeter en avant :

« MAX, NOOON ! »

Albrecht l’arrêta au vol, lui ceintura la taille, et le balança à terre dans la boue. Il pointa sa matraque en direction du fermier, tandis que derrière, le chien continuait à hurler comme un damné.

La famille de Stark arrivait en plein sprint. Sa femme et ses filles avaient toutes trois jeté leurs seaux et leurs paniers. Elles arrivaient en courant, et seraient là dans une poignée de secondes à peine. Déjà, Galfric les entendait appeler :

« Papa ! »

Albrecht s’agenouilla, tandis que Philipp était en pleine crise de panique, haletant, de grosses larmes coulant de ses yeux. Le Wissenlander à la joue sanguinolente lui donna une toute petite tape sur le front avec sa matraque.

« T’vas même pas m’donner une excuse de t’filer une raclée, huh ?
Mon pote t’as posé une question.

– Max… Max…
Pourquoi vous avez tué mon chien ?!! »

Hilda ne fait rien. Et puis quoi encore ?

Galfric se laisse tomber sur le chien.
Duel, FOR vs HAB :
Force de Galfric : 11, échec de 3.
Habilité du chien : 6, réussite de justesse.

Le chien s’échappe sans difficulté et est libre d’attaquer.
Jet d’attaque du chien : 19, ces crocs ne parviennent à rien faire.

Albrecht décide d’attaquer…
1d2 : 2, le chien.

Jet d’attaque d’Albrecht : 8, ça passe.
Jet d’esquive du chien : 12, ça ne passe pas du tout.
Le chien perd 33 PV.
Jet d’endurance du chien : 17, échec

Le chien est condamné à mort. Fin du combat, pour l’instant au moins.
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Galfric Lawmaker
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Il ne comprenait pas… Il ne comprenait plus. Pourquoi fallait-il toujours que ce monde cruel mène vers plus de violences, plus de faux ; plus de mauvais et plus de mal et de confusions ?..
Galfric avait l’esprit embrumé ; tout se déroulait beaucoup trop vite pour son esprit et son ego. Tout ce qui se passait autours de lui échappait à sa conscience, comme si le cours du temps était accéléré et que les événements du monde poursuivaient le cours qui leur était attribué, respectant la frise chronologique qui leur était destiné.
La douleur n’était plus, il avait déjà bien trop mal. Il avait mal ailleurs, mal en son for intérieur, sa dignité, ses principes. Il avait l’impression que ses actions n’avaient aucun sens, que la moindre réussite était toujours improbable, insensé. Sa vie perdait son sens. Il regardait ses mains tremblantes. Sa vie devenait un cour d’eau qu’il tentait d’attraper et de maitriser mais dont la nature du liquide empêchait bien entendu une quelconque prise… Chaque pensée était un torrent incertain, chaque grain de sable dans l’engrenage était un échec, chaque chose qui ne se passait pas comme prévu était une remise en cause des principes auxquels il avait fait le choix de suivre naïvement. Il savait qu’il se voilait la face, toutefois il acceptait cette illusion et pris la décision de vivre avec en tentant de laisser l’endroit dans un meilleur état qu’il ne l’avait laissé.
Que c’était difficile pour un pauvre homme comme lui.

Il ressentait quelque chose. Qu’était-ce ce sentiment ? Pourquoi rien ne pouvait se passer simplement ; sans accroc ; pourquoi devait-il y avoir tant de résistance ? Pourquoi nombre de problèmes dans ce monde pouvait être résolu simplement en communiquant ? Et pourquoi les hommes n’étaient pas capables de faire preuve d’ouverture d’esprit, de simplement parler et se montrer sincère ?
Pourquoi tout devait être si compliqué ?

Tant de questions et de frustrations bouillonnaient dans son esprit. Les sons qu’il entendait n’étaient que bourdonnements sourds, les cris devinrent des échos lointains dont seules les dernières syllabes parvinrent à ses oreilles.

Il ne pouvait pas parler ; incapable de produire un son. Il sentit ses lèvres vibrer, trembler.
Il ressentait de la colère… Pour la première fois depuis si longtemps. Frustration, injustice, incompréhension : le torrent perpétuel qu’était son esprit était en erruption. Il se connaissait bien, il s’était juré de se contenir, convaincu que la colère n’était pas une solution viable. Pendant toute sa vie il se retenait, il savait qu’il devait se contrôler. Le meilleur moyen qu’il avait trouvé pour se contenir était de simplement accepter les choses, considérer, se relever puis contempler et observer puis rediriger le courant en creusant un sillon à côté.
Mais le courant était trop fort cette fois-ci.

Quasiment tout générait de la violence, indirectement ou directement : frapper, mentir, voler, violer, piller, profaner, manipuler… Les actions des hommes ont des conséquences, qu’ils le veuillent ou non.
Pourquoi la violence est-ce que la seule que pour laquelle les hommes comme lui, comme Stark, comme Albrecht, comme Artal étaient capables…?

Il se leva, silencieusement.
Il aurait fait ce mouvement anodin de dépoussiérer ses manches, mais elles étaient couvertes de fange et lui était couvert de honte. Il n’avait plus ce visage amical qu’il s’efforçait de garder, il était stoïque, indifférent, froid. Il regarda le corps désarticulé du chien, Max. Pauvre bête, il ne voulait pas qu’ils en arrivent là. Il dégaina l’indifférence en croisant le regard d’Albrecht ponctuant sa mimique avec un simple hochement de camaraderie, remerciant son confrère du sauvetage.

Il marcha alors vers Stark. Il posa son chapeau sur une structure en pierre quelque chose de solide qui n’était pas par terre. Puis il se tournit vers lui en pivotant sèchement sur le sol.
Il ne souriait plus.
Il ne prit même pas une inspiration, il évoqua d’une voix froide, tremblante et sèche :



« Monsieur Stark… »
Un long silence fut la réponse qu’il attendait
« Vous devez comprendre mon bon monsieur… »
Il s’approcha de Philippe, ignorant Albrecht totalement. Puis il tira Philippe de force, le trainant au sol, ignorant Albrecht, ignorant les cris d’Hilda ou de la famille.
Il était sourd de colère.


« Que je tente de faire les choses d’une façon plus douce… » il le traina jusqu’au pas de sa propre porte.

« Rendez vous bien compte mon cher monsieur »
il tira un objet de son sac : une corde. Il jeta Philippe au sol tel une poupée de chiffon, puis lança la corde sur le charpentage au dessus de la porte. Doucement mais fermement, il fit un nœud autour du cou de Philippe.
Il le souleva en le tenant par sa chemise.


« Vous ne me rendez pas la tâche facile monsieur Stark, vous m’envoyez si désoler. J’ai essayé d’être poli, vous m’avez pris pour une andouille. J’ai essayé de m’intéresser et de comprendre, vous m’avez cru bête. J’ai essayé de compatir, vous m’avez ignoré.
Vous m’avez pris pour un simple d’esprit naïf.»


Il avait comme de l’eau qui venait d’apparaître devant ses yeux. Venait-il de commencer à pleuvoir ?
Il devait renifler bruyement, il sanglotait ?
Sa voix se fit tremblante :

« Pourquoi faut que ce soit des gens malchanceux et malheureux comme vous qui devez me montrer que j’ai tort ?

Il tira sur la corde, soulevant le corps léger de Philippe qui devait commencer à pousser des râles d’étranglement. Le chasseur tint 5 secondes, relâcha sa prise sur la corde, puis tira à nouveau. 10 secondes. Il relâcha puis passé trois battements, tira à nouveau sur la corde progressivement afin que le corps s’élève petit à petit du sol.

« La vérité monsieur Stark, c’est que j’effectuai une expérience parmi beaucoup d’autres, car il faut confronter les hypothèses à la pratique, aux exemples. »
15 secondes

« Je voulais voir si me montrer sympathique, souriant, changeait vraiment les choses, je voulais y croire monsieur Stark. Je le voulais de tout mon cœur… »
Puis 20….

« Puis vous faites partie des exemples qui me prouvent que non.
Et qui désormais me font comprendre l’attitude de mes confrères dans le métier ».


Il relâcha la corde, le corps d’Istrion de Philippe tomba lourdement au sol.
Sortit son pistolet et le pointa sur le crâne de Philippe :


« La vérité, je la veux de votre bouche. Et ne me mentez pas, vous le savez désormais : je ne mens pas moi. Je vous ferais bien sauter le crâne à vous puis votre fille puisque vous avez l’air d’y tenir si fort en la laissant se faire violer, en la laissant se faire voler son innocence par ce gros tas de Gastien. Je le ferais avec franchise si vous ne m’apportez pas l’explication la plus cohérente avec les éléments trouvés. Je ne le connais pas ce Gastien d’où mon attitude distante, mais vous semblez le connaître puisque vous possédez un objet lui appartenant. Pourquoi ne cherchez-vous pas vengeance pour votre fille ? En tant que père, pourquoi ne pas chercher justice, ou quelque soit le nom que l’on donne à cette sensation apaisante de savoir que coupable sera punit comme il se doit ? J’ai vu de vrais père de famille chercher justice à la force de leur bras et de leur couteau, puis sont venus vers moi.
Où sont vos burnes Philippes ? Les norses les ont prises aussi ? »


Il fit jouer le cran de sureté de l’arme en hurlant :

« dites moi donc tout mon cher monsieur : QUE S’EST-IL PASSÉ ? RACONTEZ-MOI TOUS DANS LES DÉTAILS ! JE VOUS CONSEILLE DE BIEN LE FAIRE CAR JE COMMENCE À PRENDRE UN MALIN PLAISIR À EXERCER MES BRAS. »

Il murmura dans une voix à peine intelligible en le frappant au visage à trois reprise, dont un revers de pistolet...

"Pourquoi faut que ma chienne de vie n'ait aucun sens, pourquoi tout ce que je tente n'est qu'un chateau de carte qui s'effondra de toute manière?
Je m'efforce putain...je m'efforce de faire ce qui pourrait être mieux... Je m'attends même pas à ce que ça marche...juste que ça continue... je suis juste censé être un pauvre con souriant essayant d'apporter une once de justice et de bonté dans un monde cruel et sans merci
Je n'ai pas d'ego, pas de fierté, j'attends rien de ce monde qui me prend pour un bouffon..."
Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Les hurlements de douleur du chien continuaient de retentir ; de gros cris aigus, terrifiés, à en percer les tympans. Un instant, Albrecht leva sa matraque, hésitant à l’achever d’un gros coup de bâton. Mais que ce soit par sadisme ou retenue, le Wissenlander décida finalement de donner un simple coup de pied par terre, soulevant ainsi un petit nuage de poussière.

Galfric, lui, n’eut pas beaucoup d’opposition de la part de Stark. Le fermier tenta bien de se défendre, de coller ses mains à son visage pour le repousser, mais en attrapant son col, le chasseur de primes put se rendre compte combien sa victime était amaigrie. Le pauvre bougre était un sac d’os émacié, et en le tirant pour l’amener vers la porte, il avait comme l’impression de déplacer un tapis.
Ensuite, il commença à se déchaîner sur le pauvre homme, en le torturant par la corde et des coups au visage. Et c’est pendant qu’il était en train de confier ses états d’âmes que sa famille venait enfin.

Trois femmes, de trois âges différents. La plus âgée, son épouse, était presque aussi mince que lui, avec des cheveux cassants remplis de trous sur son cuir chevelu, et de grosses cernes autour des yeux. Sa fille aînée était grande, probablement née près de la même année que Hilda, et elle avait le teint livide, et des rougeurs sur le front et les joues : on aurait dit qu’elle était malade. Quant à la toute dernière, c’était qu’une jeune fille chétive, avec des petites tresses dans son dos.
Les trois femmes étaient couvertes de haillons, avec des manteaux en peau de mouton graissée pour se garder du froid et de la pluie. Elles avaient laissé tomber leurs seaux et tout ce qu’elles portaient plus loin, pour sprinter plus vite.

La petite fille se rua vers le chien, se jeta à genou et l’attrapa dans ses bras en hurlant de tristesse. La mère, elle, était enragée, et elle s’approcha tout droit vers Galfric en étendant ses mains, comme si elle était coléreuse au point où elle s’imaginait capable de lui arracher des membres par la seule force de ses mains.

« LAISSEZ-LE ! LE TOUCHEZ PAS !
LE TOUCHEZ PAS ! »


Albrecht l’arrêta avec une prise de soule. Il ceintura ses hanches, et l’attira à lui, pour la forcer à tomber au sol. Elle se mit à donner des coups de pieds, à griffer ses mains, à essayer de se débattre pour que ses dents atteignent la chair de ses phalanges.
Philipp, abruti par la violence de la strangulation puis des coups de Galfric, se réveilla soudainement en voyant le danger dans lequel était sa femme. Il trouva la force suffisante pour se relever et tirer toute sa masse pour s’élancer en avant :

« LAISSEZ-NOUS !
PITIÉ, PAR SHALLYA, POURQUOI VOUS FAITES ÇA ?! POURQUOI ?! »


C’est avec des pupilles dilatées, et un regard dément, qu'il observa tout droit son tortionnaire.

« Bien sûr que j’ai des affaires à Gastien Grand ! Bien sûr que j’en ai ! Il a bossé pour moi ! Il a vécu ici ! D’où vous pensez que je connais son nom, bordel ?! Bordel ! »

De la morve coulait de son nez, autant que du sang.
Avec ses deux parents molestés sous ses yeux, c’est la fille aînée qui se décida à réagir. Elle toussa très fort, et c’est entre ses quintes, d’une voix étranglée, qu’elle reprit.

« Mon père s’est battu avec lui, il lui a arraché ses affaires, et après il s’est enfui ! Il est pas là ! »

Délirant, haletant, Stark se mit à rire nerveusement. Son corps tout entier tremblait de peur en même temps.

« Tout c’que je voulais c’était reconstruire mon village… Tout ce que j’ai jamais demandé c’est du fric pour reconstruire des chaumières, pour que mes cousins restent…
Mais le Vogt il a pas de fric pour ça.
IL A DU FRIC POUR DES CHASSEURS DE PRIME ! »


Et serrant les dents, pleine de rage, c’est la mère retenue par Albrecht qui continua.

« Vous allez le prendre Gastien Grand — Vivant. Et ensuite, Valmir von Raukov va le gracier en échange d’le forcer à rentrer dans l’armée ! Mais si le temps passe, s’il est pris par des soldats, ou s’il est tué par le froid, ou un putain d’ours, il peut pas s’en sortir !
Sigmar te maudit, putain ! Comment oses-tu parler de justice, après ce que t’as fait de mon mari ?! »

Emprise sur Stark : Réussite d’office, pas besoin de jet.

Retrait de 5 PdC de Verena pour avoir attaqué des gens innocents.
Retrait de 1 PdC de Ranald pour avoir fait un usage démesuré et totalement gratuit de la violence.
Gain de 1 PdC de Solkan pour avoir suivi la Loi de façon… Orthodoxe.
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Galfric Lawmaker
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Quelques phalanges ensanglantées par-ci, un coup dans la jugulaire par-là…
Le temps s’était comme stoppé. Du moins c’était la perception de celui-ci qui s’était momentanément suspendu.
Quand il finit son séide il se sentit…
Coupable ?
Pas seulement… Il devrait se sentir mal d’avoir été aussi injuste, aussi colérique et haineux, aussi détestable d’avoir…
D’avoir été exactement ce qu’il détestait… Il regarda alors ses mains salies de sang. Galfric avait l’esprit embrumé, comme si sa conscience s’était assoupie.

Je ne me souviens plus de grand-chose. Ce dont je me rappelai encore, ce qui n’était point brumeux, c’était que je m’étais approché de Philippe.
Les souvenirs récents se bousculent. Horreur, dégout, comment ai-je pu tomber si bas ? Je sens la culpabilité me rattraper, les dieux me maudire pour mon méfait. Je suis conscient du fait de l’ignobilité de mon acte. Et pourtant je me suis senti bien.
Pour une fois, je pouvais me laisser aller. Mais cette sensation était non pas enivrante mais plutôt délivrante.
Ce que j’ai fais est non seulement mal, mais va à l’encontre complète de mes principes. Toutefois, je me sens comme revenu. Comme si je pouvais enfin soupirer, comme si « c’était sorti « .
Donc culpabilité et satisfaction malsaine me grimpaient aux jambes. Je repris ensuite conscience. Philippe me donne des informations. J’apprends pas grand chose sur où pourrait se terrer Gastien.
Je lui demande sèchement à quoi il ressemble, une description physique précise, un trait en particulier, quelque chose qui devait bien le distinguer des autres gros tas moustachus à l’accent traître.

Je vois Albrecht faisant preuve d’une violence similaire à la mienne, il a l’air de prendre son pied.
Ressent-il aussi cette sensation de satisfaction et d’accomplissement quand il fait ceci ? Est-ce finalement cette sensation dont jouisse la plupart des chasseurs ? Est-ce ce sadisme permit par cette pseudo recherche de justice qui y était lié ? La chasse ne serait donc qu’un exécutoire et un prétexte pour accomplir tout ceci…

Mon regard se tourne sur les acteurs de cette scène. Si je pouvais me placer en observateur, je verrais un naïf au chapeau étant complètement égaré.
Rien ne justifie mes actes.

Hilda me hurle dessus. Je suis sans voix. Notre trio que j’essaye de maintenir si maladroitement… Ces jours à voyager ensemble et à faire attention aux uns et aux autres.
Étais-je en train de perdre la tête et le fil ?

Toutes ces questions se bousculent dans ma tête, comme les canon de Nuln il y a quatre ans, durant la guerre. Une détonation, des dizaines de morts et de minutes gagnées pour les assiégés.
Je me souviens de ne pas avoir existé et d’avoir simplement subi le déchainement des éléments autours de moi. Les Starks ressentaient-ils la même chose ?

Bon sang…Albrecht vient vraiment de la plaquer au sol et la tambouriner de coups, il n’était vraiment pas obligé… Ressent-ils aussi ce sadisme libérateur ?
Purée, je ne comprends plus rien.
Je suis qu’une ordure cherchant des prétextes ?

Je rappelai à l’ordre les deux autres. J’étais sous le choc, surpris et choqué par ma propre violence.
Et surtout abasourdi par le fait que nous n’avons rien appris. Je n’eus le courage ou le culot de demander d’avantage d’information qui ne furent autre que la direction vers laquelle Gastien Grand se serait rendu. Quels vêtements il portait, quelle odeur. Était-il armé ? Quel pourrait être son objectif actuel exact (comme quitter la région par exemple) ?
Je ne voulais pas me faire au fait que venir ici était une perte de temps. À l’origine je voulais simplement faire une première connaissance, prendre contact avec les victimes, chercher, se renseigner.
Pourquoi j’ai capoté sur quelque chose d’aussi simple ?


« Il a du pognon pour nous, fallait nous dire d’office ce qu’on voulait. » ponctuais-je.
Ce n’est pas moi. Diantre que m’arrive-t-il ? Pourquoi je n’arrive plus à me montrer plus sympathique ? C’était foutu, après mon cinéma, mon acharnement, ma cruauté d’enfant, impossible de s’entretenir convenablement sans que cela paraisse étrange ou culotté. Pourquoi je leur parle ainsi ?

Je n’avais plus la force de sourire.
Je m’en voulais tellement. Je me haïssais pour avoir basculé. C’est donc bien moi ça quand je ne me retient plus ?
Il fallait que je me jure de ne plus jamais, dans ce genre de situation, me laisser aller ainsi.
Plus jamais.
Du moins pas dans ce genre de situation sans conflit.

Purée j’ai mal à la jambe, j’espère que le chien ne m’aura pas refilé la rage. Il va falloir que j’inspecte cette blessure. Je sais qu’il est très facile d’attraper la rage ou une maladie de ce genre là….
J’avais beau me convaincre qu’il n’avait qu’à garder son chien en laisse…mais cette excuse était pauvre quand on voit la violence dont j’ai fait preuve.
Il n’y a rien à excuser. J’ai agit, je n’en suis pas fier, tant pis : il faut continuer et rebondir et tirer des enseignements.
Il va falloir que je tienne Albrecht en laisse s’il continue ainsi. Je ne sais pas comment il a réussi à me persuader de…
Il faut que je me gifle à chaque fois que je pense à ça. Mes actions et choix m’ont mené ici. Je ne réagirais plus, j’agirai. J’anticiperai et j’adapterai.
Il faut au moins que je puisse me tenir ces promesses là…
Il le faut pour mon propre salut… Toute ma vie je me suis retenu, rabattu, tu, et cette fois-ci tout était sorti froidement.
Il faudra méditer sur tout ceci. Nul doute que les deux autres vont penser que je perds la boule.

Ils auraient certainement raison.
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 26 sept. 2021, 18:51, modifié 1 fois.
Raison : +6 XP / Total : 72 XP (Fin du décompte)
Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 9 | Ini 9 | Att 9 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... c_lawmaker
Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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