[Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

C’était si…extra-terrestre… Le jeune écuyer ne pouvait que noter le fait que l’endroit où il se trouvait ne pouvait pas être le Vieux-Monde. Il avait comme la sensation d’être passé dans un autre monde répondant à des lois complètements différentes. Le colifichet paraissait encore plus loin. Il devait enjamber des ronces et racines, contourner des arbres. Plus il progressait, plus le colifichet semblait lointain. Cet endroit était comme en train de jouer avec ses nerfs. C’était comme s’il pouvait entendre des gloussements moqueurs, comme si de petites vermines, chipies se cachaient et le narguaient. C’était irritant au plus au point. Des gamines jouant avec ses nerfs ! Il n’avait pas survécu pour ainsi se faire insulter !

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Il était tenté. Tenté par sa rage d’aller chasser ces moqueries et punir les autrices de celles-ci de son propre chef ! Il avait survécu jusqu’ici, et peu d’écuyers dans son genre pouvait se targuer d’y être arrivé ! Il avait tous les espoirs d’y parvenir, m’enfin !
Toutefois… Tout ceci restait des provocations. Adémar, l’esprit reposé, se dit certainement que des provocations avaient souvent pour but d’inciter quelqu’un à faire quelque chose que le moqueurs souhaite qu’il fasse afin de suivre un plan prédéterminé…
Ravalant sa fierté, il s’arrêta. On inspire un grand coup, retient la respiration, compte jusqu’à 5, expire lentement. Il avait l’impression d’avoir évacuer de la vapeur.
Reprenant ses esprits, il poursuivit le sentier tracé par le placement des colifichets. Certains étaient dans les arbres ; d’autres au pied de ces derniers. Toutefois, ils n’indiquaient jamais une direction différente, bien qu’il faille enjamber ronces et racines, parfois même passer dans un trou suffisamment grand pour n’avoir qu’à s’accroupir pour passer.

Puis…le sentier semblait familier ?
Sans s’en rendre compte, il venait d’atterrir dans cette clairière. Ce même village qu’ils avaient trouvé le premier jour.
Quelle étrange coïncidence, se dirait-on. Il était revenu ici comme si… Comme si cet endroit était l’origine de quelque chose de suffisamment important pour que les colifichets et talismans le ramènent ici.
Mais que lui voulait cet endroit à la fin ?

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Il vit une silhouette au loin.
C’était celle qu’il avait vu la nuit dernière. Dans son rêve peut-être ? Il ne l’avait aperçu que du coin de l’œil, l’instant où il focalisa tout son regard dessus :disparition. Envolé de nul part. Comme si l’on venait de gommer cette silhouette de la réalité après avoir cligné des yeux…

Puis il entendit un son qu’il ne voulait entendre.
Pas des sabots, mais des bruits de pas sourds et lourds. Autre chose ? Se cacher, vite !
Des râles ? Un humain ? Souffle coupé, haletant, ou plutôt difficultés à respirer.
Il risqua un coup d’œil, caché derrière un cabanon en ruine : On dirait qu’il y avait comme une doeur de brûlé ou de chair calciné. Il vit une ombre au loin, comme embrassée et….


GAMIN ???????!!!!!!!

Oh non ….une voix beaucoup trop familière ou…. Etait-ce Martello ? Impossible, ce qu’il épiait discrètement ne pouvait être un humain ou bien…
Un examen, rapproché, terreur et facinascion temporaire.
Ce n’était pas un humain ni même une bête. C’était grand, grand et brûlé de toute par. Des poils longs, de la fourrure était apparue de nulle part sur tout son corps, comme s’il s’était changé en loup ou autre créature sauvage à fourrure. Il avait des bois de cerf qui lui avait poussé sur lecrâne, une main, un bras entier pourvu de griffes et dont le membre était hypertrophié. 2 mètres de haut mais… il avançait avec peine, les jambes étaient blessées, il s’en servait peu, en comparaison, cette chose devait utiliser son bras démesuré afin de pouvoir se déplacer.
Mais il brûlait toujours ?
Son corps, la chair calcinée avait désormais l’aspect d’une écorce pâle comme la cendre et pourtant on pouvait y apercevoir des marques de braises encores incandescentes…

Image
Le bras en question...
« GAMIN !? JE SAIS QUE TU ES ICI ! » hurla-t-il d’une voix stridente mais également agonisante…
« Je peux sentir ton odeur, même si mes yeux ont brûlés !!!! » il s’exclamait en riant nerveusement en plus de sa toux forte, comme si ses poumons étaient remplies de fumée.
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Ce qu’il venai de voir ne devait pas exister… Rien de tout ça, Sigmar l’en garde, ce n’est pas possible.
Bon nombre d’hommes seraient restés croupis derrière leur planque, apeurés et paniquant, désespéré, attendant juste que la mort vienne les délivrer de leur terreur et de leur immobilisation…

Mais pas Adémar, désormais en pleine possession de ses moyens. Que faire ? Rester caché ? Fuir ? Combattre ?
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Adémar
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

Adémar a déjà passé de longues périodes en forêt, à la fois pour s’amuser avec ses frères et sœurs. Ou encore aider les adultes à traquer le cerf, le sanglier voire le mutant à de rares occasions sur le domaine familial.

Mais ici, il se sent clairement mal à l’aise, il est comme étranger à cet endroit qui semble lui-même étranger à ce monde. Avec une pointe d'anxiété, il continue de suivre les colifichets qui le guide dans cet enfer vert. Cependant, cette fois atteindre une nouvelle balise se révèle être de plus en plus ardu.

Donc si je passe derrière ce tronc couché et enjambe cette racine, je devrai atteindre le prochain, il est juste derrière. L’écuyer s'exécute, mais quand il relève la tête, le colifichet se situe à une bonne distance de lui.

Sorcellerie que tout ceci ! Je suis certain qu’il y en avait un juste là et voilà qu’il s’éloigne !
L’écuyer continue, mais le même manège se reproduit à chaque fois et ses nerfs déjà bien entamés menacent de le lâcher.

Après une énième farce, le jeune homme s’arrête et fait le point sur sa situation.
Alors qu’il réfléchit, de légers bruits un peu étouffés résonnent à ses oreilles.

J’ai l’impression d’avoir déjà entendu ce genre de bruit. Cet effet étouffé comme si on mettait une main devant sa bouche, ce bruit de soufflement de nez. Mais... Mais...Mais ce sont des rires ! Je suis perdu dans cette maudite forêt et on se moque de moi de surcroît !

Adémar serre les poings et se retient de crier à ses spectateurs de l’ombre de se montrer, de l’affronter en face-à-face. Sa patience est à bout et ces rires sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Puis il sent le balancement de la tête de gor à son côté et le jeune homme se souvient de la flèche plantée dans le front du monstre le matin même. D’un coup, il reprend conscience de sa situation et son bon sens prend le dessus sur sa colère.

Il vaut mieux que je ne fasse pas l’idiot, je pourrais très bien recevoir le même traitement que cette pourriture si je menace les occupants de cet endroit.
Si "ils" ne m’ont pas encore tué et le fait que ces colifichets semblent me conduire quelque part indiquent "qu’ils" attendent quelque chose de moi ou alors "qu’ils" ont besoin de moi.
Très bien, je suis leur homme pour le moment, mais s’ils tentent de me la faire à l’envers je fous le feu à cet endroit !


Ainsi, avec difficulté et les poings serrés, l’écuyer se relaxe, ferme les yeux et inspire profondément.
Puis il relève la tête et lance aux voix étouffées :
Qui que vous soyez, sachez que je veux juste retrouver mes compagnons ! J’ai compris que vous aviez besoin de moi pour faire quelque chose à votre place. Si vous acceptez de me reconduire à mon camp, je vous aiderais même si vos remarquables compétences d’archerie pourraient vous éviter de recourir à mes services.


Après une poignée de secondes à attendre une réponse, le jeune homme se remet en route l’esprit apaisé et attentif à une éventuelle réponse des voix.

Arrivé devant un dénivelé Adémar se laisse glisser en contrebas dans un bruit sourd de bottes qui raclent contre la terre meuble. Une fois en bas il observe son environnement et constate avec soulagement qu’il s’agit d’un sentier. De plus un sentier familier, car il l’a déjà emprunté deux fois ces derniers jours.

Parfait, je n’ai plus qu’à suivre ce chemin et je serais au camp. Se réjouit-il.
D’un pas décidé, il parcourt la terre dépourvue de végétation à cause du passage répété d’hommes, d’animaux et aussi malheureusement d’abominables mélanges des deux.

Là-bas ! Des toits de chaume et de bois ! Je suis sauvé !

Quand Adémar déboule dans ce qu’il croit être le campement un doute horrible l’assaille. Puis il se rend compte qu’il s’agit du village perdu qu’ils avaient exploré avec la troupe il y a quelques jours.
Alors qu’il s’avance dans cet endroit familier, tous ses sens sont en alerte. Au détour d’une masure, sa vision périphérique lui fait apercevoir une silhouette. Il tourne la tête et distingue clairement la silhouette de cette nuit. Cependant, il a juste le temps de cligner des yeux que l’apparition se volatilise d’un coup, comme si elle n’avait jamais existé.

Adémar fait un tour sur lui-même pour embrasser du regard tout ce qui l’entoure, mais il ne voit pas la moindre trace de la silhouette.
Il soupire et lance dans les rues désertes.

Fort bien ! Alors de quoi avez-vous besoin dans ce village abandonné ? Si c’est au sujet du carnet de notes dans la grande maison au pied de l’arbre, ce sont mes supérieurs qui l’ont.
Donc je me répète, mais…
Ses mots meurent au bout de sa langue alors qu’il entend du bruit. Quelqu’un ou quelque chose approche !

Ce sont des bruits de pas lourds, irréguliers mais déterminés. Une infecte odeur de chair brulée, de sang caillé et de cendres commence à envahir les lieux.

Adémar ne s’attarde pas dans la ruelle et se précipite derrière un couvert, il dégaine sa lame qui semble différente de la dernière fois, mais il ne sait pas vraiment en quoi et il n’a pas le temps de s’en occuper. Les bruits de pas se rapprochent.

Adémar a le dos plaqué contre son abri quand les bruits de pas s’arrêtent alors qu’il tend l’oreille.

Puis quand la voix retentit, son échine se dresse.
Il a survécu ? Mais comment ? Je l’ai vu brûler de mes yeux, le mur de flamme la engloutit, il devrait être mort !

Incapable d’en croire ses oreilles l’écuyer lève sa tête et jette un coup d’œil. Ce qu’il voit est contre-nature, abominable et monstrueux.
Cependant, là où beaucoup se seraient fait dessus ou auraient crié de panique Adémar est envahit par un sentiment de dégoût et de haine induite par sa foi, son éducation et sa précédente altercation avec Martelo.

Une telle horreur ne doit pas exister et doit être éliminée ! Se convint-il

Déterminé à occire Martelo une bonne fois pour toute Adémar entreprend d’établir une stratégie pour tirer profit de la cécité de son poursuivant et de sa masse déséquilibrée.

Son esprit boosté par l’adrénaline et l’urgence de la situation, il met en place une idée folle, mais qui peut marcher et fait quelques préparatifs dans ses affaires.

Lentement, il se lève de son couvert, sans faire de bruit, il se place devant le mur alors que Marcelo est attentif au moindre son ou odeur. Une fois bien placé le jeune homme sort une sphère métallique sur laquelle est peint une tête de mort noire. Il gonfle ses poumons, adresse une prière mentale à Sigmar et Morr et beugle :

Alors vielle charogne ? C’est moi que tu veux ? Être une raclure de bandit n’était pas suffisant pour toi ? Tu as dû blasphémer contre Sigmar pour tenter de me tuer ? Immonde hérétique ! Amène-toi !

Adémar jette sa grenade sur Marcelo et empoigne son épée à deux mains.
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Modifié en dernier par [MJ] Le Cartomancien le 15 janv. 2022, 18:43, modifié 1 fois.
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Compétences:
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équipement offensif:
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équipement défensif:
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Conseil d'ami : :mrgreen:
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"Je ne connais pas d’outil de négociation plus efficace qu’une armée impériale sur le pied de guerre"

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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

C’était le moment…
Le baptême du feu…
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….
Martelo tombe au sol, son corps commençant à brûler davantage…
C’était moins une, pas vrai ?

Test END Adémar pour resté éveillé…
14 , échec.
C’était épuisant et éreintant. Martelo ou du moins la créature qui était Martelo venait de gagner un bon mètre supplémentaire, toutefois seule la partie haute du corps semblait avoir bénéficier de cette excroissance soudaine. Il trébucha sur la cabane et dû se déplacer en rampant. Sa peau calcinée se remit à brûler de plus belle. Adémar manqua malheureusement son attaque surprise, la faute au fait qu’il ne s’attendait pas à ce que le monstre s’affale sur la bâtisse, l’obligeant à faire un pas de côté pour éviter d’être enseveli sous le poids de la bête et des décombres.
Ce qui aurait été, sans nul doute, fatal.

Sans attendre, on enchaine sur une frape d’estoc dans l’estomac. On touche, on blesse, on saigne. La bête reculant en agitant ses bras dans tous les sens, tentant de frapper tant bien que mal, manquant plusieurs fois sa cible. La cécité et la soudaine surdité, provoquée par l’explosion, désorientèrent complètement la créature lâchant un hurlement des plus stridents et insupportable. Adémar n’en avait que faire, il était concentré sur taillader et perforer la bête.

Esquive de côté , frappe de garde dans les côtés, il enchainait ses efforts, se rappelant de son court entrainement.
Soudain une frappe venue de nul part, le bras hypertrophié vêlu de fourrure et de griffes se rua sur lui. Une parade éclair sauva son tronc d’être déchiqueté, mais un éclat de griffe le frôla tout de même au flanc.

Il reprit, avec fureur mais concentration, ses assauts de plus belles. D’autres giclades de sang impur, d’autres cris et riposte. Il pensait qu’il le tenait jusqu’à ce que…
Il baissa sa garde une seconde de trop, surpris par l’agilité de la bestiole, il fut fauché sur le flanc gauche par le bras moins hypertrophié, une parade trop tardive ne parvint à dévier les griffes rasoirs déchirant la chair sous sa maille. Il poussa un vif cri de douleur. Il se sentit brûlé de l’intérieur et répliqua d’un revers d’épée. Hélas il manqua son coup et sa lame rebondit alors sur l’une des cornes ou plutôt bois de la tête. Alerté par cette nouvelle information sensorielle et sonore, la créature qui fut Martelo leva son énorme main beaucoup trop grande pour être normale et l’abattit sur Adémar.
L’écuyer fut propulsé sur le côté et ne parvint à se rattraper, il tombit dans le décor, son dos heurtant un arbre proche.

Puis une seconde entaille accapagnit la première, cette fois-ci moins grande et moins dévastatrice mais elle fit réveiller la douleur enflammant les cottes d’Adémar. Il se sentit paralysé par la douleur, une information que son corps lui intimait d’écouter.
Dans un dernier élan il bondit en avant, lâchant ce qu’il lui restait d’énergie, lâchant sa peur, déversant sa colère et sa solitude sur le rejeton de la haine.

Il n’y avait plus grand chose à côté de lui, seul le sang et son odeur fétide.
Sa vision se brouillait, son esprit voulait continuer malheureusement le corps avait atteint ses limites. Il s’évanouit devant la bête occise par ses propres mains…

Jet perception sur Ini, -1 car tu n’es pas en super bon état
Obtention d’un 3, réussite !
Douleur au réveil, il sentait son corps comme léviter. Ses jambes étaient lourdes, mais il semblait avancer tout de même. Il vit…un cheval ? Quelqu’un le portait, il ignorait qui cela pouvait être. Cette personne devait être forte. Il ne put l’apercevoir.
Il ne put empêcher ses paupières de se fermer.
On le fit monter, et on l’attacha bien à la selle avant de murmurer quelque chose au cheval comme si on lui demandait d’avancer.
Que se passait-il ? Était-il en train d’être porté aux jardins de Morr ?
L’instant d’après, il se réveille au sol, près d’un arbre.
Un sifflement retentit juste à côté de lui, visiblement on voulait attirer l’attention.
À côté de lui était posée la tête de la bête, proprement décapitée.
Il vit des soldats arriver vers lui, tabards de couleur bleu ciel avec un sanglier dessus.
Sauvé mais il ne put apercevoir son sauveur…


À son réveil, il vit Safran et Qu’un Coup ainsi qu’Abercrombie.
Il laissèrent Adémar reprendre ses esprit avant qu’Abercrombie ne lui adresse la parole.

Image Doucement jeune Écuyer ! Tu es de retour parmi les vivants ! Sacrée opération et sacrée trophée.
Nous sommes parvenus à te retrouver à l’orée de la Drakwald complètement blessé, personne n’estimait te retrouver vivant ni d’ailleurs que tu retrouves ton cheval. Nous avons également trouvé le village abandonné en suivant les colifichets mais je vais devoir te demander une chose : qu’as-tu aperçu là-bas ? Qu’as-tu affronter ?
Repose toi d’abord tout de même, tu as besoin de reprendre des forces. Ça tombe bien, Ursuf a préparé son ragoût de gibier rien que pour toi, je t’ai laissé de l’eau et des légumes, évite de manger de l’ail et des plats gâteux, conseil de vétéran et de barbier.
Tes deux comparses n’ont cessé de te chercher, ce sont eux qui t’ont retrouvé pas loin du campement.
Nous aurons à rediscuter également de plusieurs choses et de l’avancement de notre campagne par ici.
Repose toi et ne meurt pas ici s’il te plaît.
Rien de plus ne fut dit.
Les deux amis et frère-d’armes d’Adémar attendirent qu’Abercrombie sortent avant que Safran ne demande calmement ce qu’il s’était passé une fois qu’il s’étaient séparé.

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Adémar
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

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Dans un village désert, loin des activités hommes, un membre de leur espèce débute un combat dont l’issue mortelle peut survenir au moindre faux pas. Il est perdu, sans soutien moral ou logistique. Seul contre l’abomination qui se dresse devant lui de toute son abjecte splendeur. Armé de sa fidèle épée qui ne l'a jamais trahi, protéger par un habit de maille cadeau de sa famille et avec un courage que beaucoup aurait qualifié d’impressionnant. Il se tient debout contre un adversaire à la force d’un autre monde et aux intentions maléfiques.

Tel David contre Goliath un faible affronte un fort et depuis les cieux les dieux observent ce combat, chacun souhaite la victoire de son champion sur celui de l’autre.


Une violente détonation retentit dans les rues vides quand la grenade d’Adémar explose presque contre le visage de ce qui fut Martelo. L’abomination ardente rugit de douleur et de rage et vient se jeter contre le bâtiment de bois de toute sa masse. Dans un fracas de planches réduites en poudre par la violence de l’impact, l’édifice s’effondre.
L’écuyer lève son arme pour profiter de la chute du monstre et lui asséner un coup au flanc, mais la chute de la maison le force à faire deux pas en arrière pour se prémunir de la chute des débris.

Nullement découragé par cette occasion manquée, Adémar abat sa lame sur le ventre vulnérable du monstre, la créature s’agite au sol dans une vaine tentative de se soustraire à l’assaut, mais échoue. D’un coup oblique, il découpe un gros morceau de chair qui laisse jaillir un sang rouge noir qui colore la boue au sol. L’écuyer siffle de douleur quand la chaleur ardente qui se dégage de l’abomination lui brûle les avant-bras.

La créature crie de plus belle et balance son bras gigantesque dans l’espoir de toucher cet humain qui lui a causé et lui cause encore tant de tourments. Le bras siffle dans l’air glacial sans rien toucher, l’abomination retente de son autre bras sans plus de succès.
Son assaillant ne lui laisse aucun répit et continue sa sanglante besogne.

Adémar ne réfléchit presque plus, il laisse son instinct guider son bras, d’un jeu de jambes adroit et mainte fois répétés au cours de ses entraînements. Il esquive les assauts de l’abomination. Chaque impact manqué fait trembler le sol et rappelle à Adémar qu’au moindre faux pas, c’est est fait de lui.

Au moment où l’écuyer se jette en avant pour une nouvelle passe d’armes, il aperçoit à l’extrémité de son champ de vision l’énorme masse du bras du monstre s’abattre sur lui. D'un mouvement rapide, il inverse sa prise sur le pommeau de son arme et serre les dents en prévision de l'impact imminent. Le choc est encore plus violent que ce qu’il avait imaginé et l’impérial sent les griffes acérées tenter de mordre sa chair alors que sa peau est brûlée par les flammes de son adversaire.
Adémar est projeté au sol, mais d’un mouvement fluide, il atterrit dans une roulade, se relève aussitôt et se jette à nouveau à l’assaut.

Ses attaques lardent la créature de multiples entailles profondes, mais l’horrible bête refuse de trépasser. Alors qu’il abat à nouveau son arme Adémar vois son adversaire amorcer une attaque de son énorme bras. L’écuyer se prépare à parer juste après avoir asséné son coup. Cependant, en un éclair, une douleur aiguë lui transperce l’abdomen puis l’odeur de chair brûlée emplit ses narines alors que sa blessure est cautérisée presque instantanément. Le second bras de la créature avait passé outre sa garde et venait de lui porter un coup sévère.

Malgré la douleur, Adémar poursuivit son attaque, mais son coup dévie de sa course et frappe les bois du monstre. Immédiatement, la tête de la créature se tourne vers Adémar qui peut observer la ruine brûlante de chair, d’os et de fourrure qui sert de visage à la bête. Avec un rictus mauvais, le monstre frappe de toutes ses forces avec son immense bras. Adémar est propulsé au loin et s’écrase contre le tronc d’un arbre, il entend un craquement sec en provenance de son bras gauche et une vague de douleur supplémentaire se propager dans son corp.

Le jeune homme a le souffle coupé et crache une importante quantité de sang dans la neige. Il reste là complétement groggy par la violence du choc. Il bat des paupières, sa tête lui tourne et son corp est sur le point de lâcher, mais il tente quand même de se relever.

Alors qu’il est à quatre pattes dans la neige, la créature bondit vers lui et plonge son bras le plus petit dans le flanc que lui présente Adémar. Nouvelle déferlante de douleur alors que les griffes percent ses chairs puis immédiatement après la vive morsure des flammes. Adémar hurle de douleur, il a l’impression qu’on lui enfonce une torche allumée dans l’abdomen ce qui n’est pas si loin de la réalité. Cependant, sa souffrance lui permet de rester conscient et en se tenant le flanc d’où s’échappe beaucoup de sang l’écuyer fait à nouveau face à la créature. Cette dernière, c’est reculer de quelques mètres, mais garde la tête tournée dans la direction générale du cri qu’elle a entendu. La bête lèche son bras couvert de sang comme pour se préparer au festin qu’elle envisage sous peu.

L’écuyer chancelle et menace de s’effondrer pour de bon dans la neige et signer son arrêt de mort, mais des tréfonds de son être, il se redresse, lève la tête et adresse un regard empli de haine à la créature aveugle. Le mort en sursis raffermit sa prise sur sa garde, l’empoigne à deux mains, laissant sa blessure déversée un liquide carmin au sol.

Puis il fonce en avant, l’acier de son arme réfléchie les rayons du soleil, il met tout ce qu’il a dans cette ultime charge et dans le cri qui jaillit de sa bouche pleine de sang. Alertée par ce bruit, la créature rugit et bondit sur Adémar en pleine charge.

Le temps semble se suspendre un instant, plus aucun bruit ne semble troubler le silence du village, puis cet instant passe et un cri déchire le silence.
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La bête lâche un long hurlement plaintif en jetant sa tête en arrière et présente son torse aux cieux. Torse d’où la garde d’une épée luit dans la lumière du jour juste au niveau du cœur. La créature venait de s’empaler sur la lame d’Adémar, perforant sa chair et transperçant son cœur sombre. Même au meilleur de sa forme l’écuyer n’aurait pas put pénétrer aussi profondément dans le corp du monstre.

La créature reste ainsi un court moment, comme si elle exigeait des cieux une réponse des dieux eux-mêmes, mais rien ne vint et dans un fracas de fin du monde la créature qui fut anciennement Martelo s’effondre sur le dos. Il ne reste plus qu’un des deux adversaires debout, ce dernier tombe sur ses genoux et dans un souffle crache :
Et reste mort cette fois !
Puis il s’effondre face contre terre évanouie, son corp meurtris incapable de continuer.

Adémar émerge lentement de son inconscience. Son corp semble peser une tonne, ses oreilles bourdonnent, sa bouche est pâteuse, mais il sent qu’il est train d’être déplacé. L’écuyer tente de voir son sauveur, mais il est incapable de tourner sa tête. Il aperçoit un cheval à la robe étrangement familière. Quelqu’un ou quelque chose est en train de l’attacher à ce cheval et semble lui murmurer quelque chose. Puis l’animal part et semble savoir d’instinct où aller. Incapable de rester conscient plus longtemps Adémar sombre à nouveau dans l’inconscience.


Des hurlements avaient retenti à ses oreilles et d’un coup, ses yeux c'étaient ouverts. De la fumée lui piquait les narines et des flammes l’éblouissaient. Il avait beau cligner des yeux ou fermer ses paupières, les flammes restaient toujours là. Adémar ne comprenait pas ce qui lui arrivait et chercha vainement un moyen de s’éloigner du brasier devant lui.
D’un coup, les flammes s’ouvrirent et il put clairement voir une silhouette ensanglantée, brisée et meurtris, sa gorge était enserrée par une main poilue et griffue. Il pouvait clairement entendre la voix gutturale qu’il avait entendue le jour de la découverte de ce spectacle « Partez… Retournez d’où vous venez ».

Plus elle répétait ses paroles et plus les flammes s’approchaient d’Adémar. À chaque fois que la voix répétait son terrible message son volume s’amplifiait et devint vite assourdissante.

« Partez… Retournez d’où vous venez ».

Alors qu’il reculait Adémar put voir les flammes prendre la forme de monstrueux hommes-bêtes rugissant et armés de longues lames dentelées et d’outils guerriers.

« Partez… Retournez d’où vous venez ».

Pris de panique le jeune homme pris la fuite alors que les mots résonnaient à ses oreilles. Il courrait aussi vite qu’il le pouvait, mais rien à faire, les hommes-bêtes ardents semblaient toujours de plus en plus proches.

« Partez… Retournez d’où vous venez ».

Leurs cris et hurlements bestiaux poussaient Adémar à courir encore plus vite. Soudain, un bruit de sabots retentit et deux cavaliers surgirent des flammes pour se placer à sa hauteur. Adémar put distinguer la silhouette de Safran sur le premier cheval et celle de Qu’un Coup sur l’autre. Safran lui tendit une main pour le faire monter en selle. Soulagé, Adémar grimpa à l’arrière, mais malgré le fait d’être à cheval les créatures de cauchemar continuèrent de les talonner de très près, et même de les rattraper.

« Partez… Retournez d’où vous venez ».

On n’y arrivera pas ! Cria la silhouette de Qu’un Coup.

Tu as raison ! Répondit la silhouette de Safran. Le gamin va se débrouiller seul, il y arrive toujours ! Hein ? GAMIN !

Devant le regard horrifié d’Adémar, la tête de Safran fit brusquement un tour à 90° sur ses épaules et en lieu et place du visage amical de Safran, Adémar vit le visage ravagé par les flammes de Martelo qui affichait un sourire éclatant.

« Partez… Retournez d’où vous venez ». Continuait la voix

L’écuyer laissa échapper un hoquet de terreur et détourna le regard vers Qu’un Coup. La tête sur le corp du second cavalier n’était pas celle de son vrai propriétaire. Celle sur le corp du forestier était une ruine de chair carbonisée et sanglante et penchait selon un angle de 80° sur la gauche.

La tête ravagée d’Ernest éclata d’un rire fou et avait dans son unique œil restant la même exultation et plaisir sadique que quand il avait tiré sur Adémar.

L’écuyer fut expulsé de selle par une violente poussée et dans un hurlement de terreur, il plongea au milieu de la horde ardente qui exulta de joie.

« Partez… Retournez d’où vous venez ».

Adémar fut aussitôt transpercé d’innombrables coups, brûlé sur tout le corp et il hurla de toutes ses forces. Il avait beau tenté de répliquer, de frapper la horde, il arrivait juste à offrir plus de surface de chair à ses bourreaux.

« Partez… Retournez d’où vous venez ».

En proie au désespoir à la douleur et à la haine, car ses compagnons l’avaient trahi, Adémar supplia les dieux de lui accorder sa vengeance ou que tout s’arrête. Au fond de lui, l’écuyer pouvait sentir une rage incroyable bouillonner en lui, elle réclamait juste de pouvoir être déchaînée. L’écuyer cria qu'il était prêt à offrit aux dieux tout ce qu’il avait en échange d’une vengeance et à l’instant où ces mots franchirent ses lèvres brûlées il sentit son corp se transformer alors que la rage au fond de lui entrait en éruption, noyant toute autres formes de pensée ou de réflexions.

La harde de feu stoppa net son assaut quand elle sentit que quelque chose venait de changer. La voix quand a elle semblait s'être tue.

En effet, les créatures les plus proches de leur proie semblèrent fondre, elles voulurent retirer leurs armes et leurs membres du corp d’Adémar, mais c’était impossible. Plus les créatures tentaient de s’éloigner et plus leur corps perdaient leur consistance pour fusionner avec celui de leur victime. Très vite, les mutants les plus proches furent absorbés par Adémar dont le corp enfla sous l’afflux de puissance.

Sa peau brûlée se recouvrit en grande partie de fourrure, son bras droit éclata dans une gerbe de sang et d’os pour se remodeler en une masse énorme de griffes, de muscles et de tendons. Il sentit ses yeux fondre sous la chaleur qui émanait de lui. En quelques instants, toute la harde de monstres de feu fut avalée par la créature ardente qui était en train de naître. Le crâne de la créature explosa quand deux immenses bois jaillirent dans un craquement sinistre, formant une parodie de couronne royale, marquant Adémar comme étant le roi incontesté de la harde ardente qu’il venait de dévorer. Son esprit était noyé la rage qui l’habitait. Il n’avait plus qu’un unique but, se venger.

Alors qu’il errait au hasard à travers le brasier qu’il ne craignait plus, ses sens auditifs l’informèrent que des individus avançaient vers lui. Dans un hurlement triomphant, Adémar se précipita vers eux, son énorme masse faisait trembler le sol à chaque bond. Très vite, il atteignit l’origine des bruits et il reconnut les voix de ses compagnons. Malgré les cris stridents qu’il poussait, Adémar pouvait distinctement entendre ce qu’ils disaient.

Il pouvait entendre les voix de Safran et Qu’un coup le soutenir et l’encourager, toutes les conversations qu’il avaient eu depuis leur rencontre. Mais dans chacune des phrases, Adémar percevait un autre sens, un sens emplit de mépris, de fiel, de condescendance et de méchanceté. Ils n’avaient jamais été compagnons d’arme, juste des profiteurs qui c’était servi de lui.

Adémar pouvait apercevoir les formes floues d’où venaient ces voix malgré ses yeux aveugles. Il hurlait de colère et les insultait tout en tentant de les frapper de ses mains monstrueuses, Adémar voulait les faire taire à jamais, les détruire pour se venger et apaiser une rage apparemment infinie.

Mais à chaque fois qu’il en touchait une, deux autres silhouettes jaillissaient du brasier qui l’entourait. Avec d’autres voix familières qui continuaient de l’encourager, de le féliciter, mais toujours avec ces sous-entendus et ces demi-vérités horribles à entendre. Il pouvait entendre la voix des soldats l’encourager, des bandits célébrer sa venue parmi eux ou encore Abercrombie le féliciter.

Adémar enrageait de les faire taire, de leur faire payer, mais tout en parlant les silhouettes l’attaquèrent, tranchant dans son gigantesque corp, l’ensevelissant sous leur nombre peu importe combien son bras en balayait. Il y en avait toujours d’autres pour venir l’attaquer.

Après un combat acharné, mais vain, Adémar tomba à la renverse et fut maintenu au sol par la horde. C’est alors qu’une silhouette se détacha des autres.
Elle s’approcha pour l’hallali, brandit une hache au-dessus du cou d’Adémar et la voix triomphante de Martelo retentit à ses oreilles alors que le fer de hache s’abattait sur sa gorge.

Alors Gamin ? Je t’avais bien dit que je te poursuivrais même à travers l’enfer pour t’y trainer !.Ce à quoi Adémar répondit par un cri de rage bestial envers son bourreau.



RHAAAAA ! Crie Adémar en se réveillant en sursaut et couvert de sueur de son rêve. Immédiatement son corp d’humain lui rappelle qu’il vient de passer très proche de la mort par une déferlante de douleur qui achève de le réveiller. Autour de lui, on s’agite et deux paires de mains puissantes s’occupent de le rallonger de force dans son lit avant qu’il ne rouvre ses blessures.

Calme-toi ! Reste tranquille ! Tu ne crains rien ici !

Adémar reconnaît instantanément la voix de Qu’un Coup et arrête d’essayer de se lever. Il lui faut quelques minutes pour complétement émerger et de dissiper les dernières brumes dans son esprit, avant de reporter toute son attention sur ceux qui l’entourent.

Devant lui se tient son supérieur, le capitaine Abercrombie et de chaque côté du lit se tient Safran et Qu’un Coup. Les trois hommes affichent un air à la fois soulagé, mais aussi inquiet quant à l’état de l’écuyer.

Une fois qu’Adémar a repris ses esprits et a avalé ce qu’on lui tend, il débute le récit de son aventure après avoir été séparé de la troupe par un tronc en feu.
Juste après avoir été séparé de mes compagnons, j’ai réussi à atteindre la caverne qui servait d’écuries aux bandits. J’ai enfourché le dernier cheval encore attaché et j’ai tenté de quitter le campement en flamme.
En sortant de la caverne le nouveau chef des bandits Martelo c’est dressé contre moi. Je l’ai affronté, mais il m’a mis à terre, je suis parvenu à lui échapper en le laissant être englouti par le feu alors qu’il hurlait qu’il me retrouverait même à travers l’enfer.
En disant cela, une ombre semble passer sur son visage.

Adémar se reprend et continue son récit. Une fois dans la forêt, j’ai erré sans but pour tenter de rejoindre la troupe. D’ailleurs comment cela, c’est passé de votre côté les gars ? Demande t’il en tournant la tête vers Qu’un Coup et Safran.

Puis le blessé reprend.

Malheureusement, je n’y suis pas parvenu, c’était extrêmement dérangeant, j’avais l’impression d’être dans un endroit différent que d’habitude. Je suis tombé sur un colifichet et j’ai été forcé de me reposer à proximité pour garder un point de repère dans cet endroit.
Au cours de mon sommeil, j’ai été visité par une apparition armée d’un arc. Elle a pointé son arme sur moi alors que je ne pouvais pas me défendre. Le tir est parti et je me suis à nouveau évanoui.


Adémar fait une pause dans son récit pour avaler une longue gorgée d’eau fraîche. Parler le faisait souffrir, car cela faisait travailler ses muscles abdominaux encore en piteux état et pour la plupart brûlés par le feu. Néanmoins, il serre les dents et continue son récit.

À mon réveil, il n’y avait plus la créature, mais la tête décapitée d’un homme-bête, la même tête que je portais à la ceinture quand vous m’avez retrouvé. Une flèche en argent ou de quelque chose qui s’en rapproche en plein milieu du front. D’ailleurs, je dois l’avoir sur moi. L’écuyer demande à Safran de fouiller ses affaires, mais il ne trouve que des fragments de flèche.

Adémar lâche un juron et continue:
Elle a dû se briser quand j’ai été éclaté contre l’arbre. Devant le regard incrédule de ses interlocuteurs, l’écuyer ajoute. Oui ! Oui ! J’y viens, mais si vous voulez être certain de ce que je raconte, explosez le crâne de cette abomination et vous trouverez sans doute la pointe dans sa cervelle.
Ainsi, je me suis éveillé dans la clairière et le cheval que j’avais récupéré, c’était libérer de ses liens, mais ces derniers ont été tranchés par un objet tranchant.


J’ai repris mon exploration pour rejoindre le campement et j’ai finalement atterri dans le village abandonné en suivant les colifichets. Il n’y avait pas âme qui vive et j’ai commencé à chercher un moyen de retrouver le campement.

Soudain, j’ai senti une horrible odeur de chair brûlée et de cendre envahir l’air ambiant. Je me suis abrité derrière un bâtiment de bois et ce que j’ai vu était une abomination. Une immense créature de plus de deux mètres de haut rôdait dans la rue. Elle était couverte de fourrure, elle avait deux immenses bois sur le crâne, était aveugle, son corp semblait brûler en permanence et…


Le jeune homme interrompt encore son récit et hésite avant de continuer d’une voix grave. Raconter ce qui lui était arrivé lui fait revivre ses événements.

Et, et le pire, c’était que la créature était là pour me traquer, moi, elle parlait avec la voix de Martelo, elle m’a appelé, elle voulait me tuer et son rire fou résonne encore dans mon esprit. Je suis certain que c’était lui, même si je l’ai vu être englouti par les flammes.
Adémar, la gorge nouée prend une pause dans sa narration et fixe la tête hideuse de la créature posée dans un coin de la pièce. Tout en gardant le contact visuel avec, l’écuyer continue, le trophée lui permet de mieux revisualiser l’affrontement.

J’ai failli m’enfuir, prendre mes jambes à mon cou, mais j’ai choisi de l’affronter moi-même. J’ai débuté par le lancer de ma grenade en plein dans son visage pour la désorienter, ce fut un succès mitigé, mais la créature, c’est mis, par je ne sais quel maléfice, à grandir d’un coup pour atteindre les trois mètres, trop lourds pour son propre poids, le monstre s'est écroulé sur la bâtisse de bois. J’ai failli être broyé, mais j’ai continué mon assaut. J’ai livré un combat à mort, je savais que si elle parvenait à me toucher, c’en était fini de moi.
J’ai réussi à parer une première fois quand la bête a réussi à me toucher. J’ai senti ses griffes racler contre ma chemise de maille et ses flammes mordre ma chair. Cependant quelques instants plus tard la bête est parvenue à passer outre ma garde de son autre bras et m’a transpercé à cet endroit
.

Il soulève la couverture et pointe la zone d’impact qui est recouverte de bandages rougeâtres.

J’ai cru mourir, mais ce n’étais que le début de mon tourment. De son autre main colossale, elle m’a balayé et j’ai été fracassé contre un arbre. Je ne sais plus vraiment ce qui c’est passé après tout est flou dans mon esprit.
J’ai senti qu’elle m’a bondi dessus pour me porter un autre coup. La douleur m’a remis les idées en place et m’a incité à tout donner sans quoi j’allais mourir.

Puis je ne sais plus trop les détails, j’ai puisé dans mes dernières forces, je me suis relevé, j’ai crié en chargeant la bête dans une dernière charge. J’ai senti un choc et la créature, c’est cambré sur ses pattes arrières en poussant un cri déchirant.

Je ne sais pas si vous l’avez entendu, mais ça m’a déchiré les oreilles. Puis elle, c’est abattu de tout son long au sol, morte. J’avais réussi à percer son torse et dans sa course elle, c’est empaler d’elle-même sur ma lame.

Je suis resté debout, hagard et épuisé devant mon adversaire occis et finalement, je me suis évanoui, sûrement à cause de mes blessures.


Le jeune homme stoppe son récit une fois encore, ses blessures le lancent et sa gorge est sèche d’avoir tant parlé. Safran lui tends une coupe d’eau fraîche que l’écuyer boit d’une traite.
Abercrombie ouvre la bouche pour faire une remarque, mais Adémar reprend son histoire. Le capitaine s’interrompt avant même d’avoir commencé et écoute la fin.

Ensuite, j’ai émergé et j’ai senti qu’on me déplaçait, je ne pouvais pas bouger et je n’ai pas vu qui m’a déplacé, tout ce que je sais, c’est qu’on m’a attaché à un cheval et qui semble m'avoir amené à vous.

Adémar profite de tout le temps durant lequel il raconte son incroyable aventure pour observer les visages des trois hommes devant lui. Il est à la recherche de la moindre trace des comportements ou des sous-entendu qu’il a entendu dans son rêve. Cependant, il ne décèle rien de tout cela et met finalement cela sur le compte du contrecoup du combat, du stress, de l’adrénaline accumulée jusque-là et de ses blessures.

Voilà, je vous ai tous raconté capitaine. Et remercier Ursuf de ma part pour son délicieux ragoût, c’est un vrai délice.
Cependant capitaine, j’aimerais vous posez aussi une ou deux questions.

Quels ont été les bénéfices de l'opération ?

Combien de braves ont été perdus ?

Pensez-vous qu’un assaut plus conventionnel aurait causé des pertes moindres ?

Pardonnez mon manque de protocole, mais j’ai été à l’origine de ce plan et je souhaite savoir si j'ai causé des morts inutiles.


Puis une fois sa question posée, Adémar se rallonge dans le lit et attend des réponses avant de se rendormir pour récupérer.
Modifié en dernier par [MJ] Le Cartomancien le 15 janv. 2022, 18:44, modifié 1 fois.
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Abercrombie restait silencieux, sans doute une forme de respect par rapport à ce qui fut conté.
A la question d’Adémar, le commandant de la charge du sanglier se leva calmement. Il humait l’air.


« L’opération…fut un succès mitigé.
De ce que le sergeant a pu m’expliquer, les bandits étaient beaucoup plus nombreux que prévus. Ils avaient toutefois récupéré bon nombre de vivres et de munitions que nous sommes parvenus à récupérer. Sur ce plan là, il s’agit d’un succès complet, votre manœuvre a porté ses fruits de ce que j’ai entendu. L’infiltration avait failli tourner au vinaigre d’ailleurs. Si ce Ernest vous avais abattu, nous n’en serions pas là d’une certaine façon.
L’attaque surprise a attendu le milieu de la nuit. Malheureusement une sentinelle est parvenue à donner l’alerte. Un accident serait à l’origine des flammes. Rien n’est clair : on évoque une tactique qui fut employée, on parle d’huile inflammable qui fut renversé à cause d’une cargaison de tonneau renversée, on ne sait pas qui a fait le coup.
Et justement, ces flammes…ont séparé nombre des groupes durant l’escarmouche. Plusieurs de nos hommes se sont retrouvés isolés et terrassés par les bandits plu nombreux.
Qui plus est, même si l’effet de surprise a joué en notre faveur, l’incendie a mener à la panique, surtout lorsque des bruits étranges furent entendus près des bois.

Une vingtaine de minute plus tard, le groupe se rassemble sans vous, Adémar, et commence le décompte des survivants et l’évaluation de la cargaison.
Sur les 24 soldats de la charge, nous comptes 8 blessés graves (brûlures et blessures) et 5 morts. C’est un tribut beaucoup trop lourd pour une escarmouche surprise et pour récuperer de l’approvisionnement. Les bandits ne sont pas rendus et se sont battus jusqu’à la fin. Nous sommes donc privés définitivement de 5 bons braves tandis que 8 autres sont en convalescence… Et j’ai peru que certains ne puissent à nouveau tenir une arme à moins que Shallya ne leur accorde la force du rétablissement.»


Il marqua une pause et soupira. Malgré son ton monotone on sentait une forme de lourdeur dans sa voie. Visiblement le commandant n’était pas au bout de ses peines.

"Enfin ce comptage…c’était après l’attaque surprise des hommes bêtes. Le groupe s’était réfugié sur la plaine…ces saletés sont allés les chercher en dehors…
Je n’arrive pas à y croire. D’habitude ces monstres impies restent tapis dans la forêt.
Une cavalerie qui patrouillait non loin a permis de sauvegarder le reste du groupe ainsi que les vivres. Sans leur intervention, le groupe aurait été anéanti.
J’ai ouï dire qu’il s’agissait de chevaliers affiliés à l’ordre du Griffon, leur présence fut signalée le lendemain de la contre-attaque…"


Un silence fut posé.
Jet d’INT connaissance d’ordre de chevalerie à +1
Obtention d’un 6, réussite !
Tu as entendu parler de l’ordre du griffon, ton personnage sait qu’ils étaient à l’origine une section des chevaliers panthères qui, depuis Magnus le pieux, font partie d’un ordre de chevalerie à part. Actuellement, les chevaliers griffons ont pour tâche de protéger les temples sigmarites bien qu’ils restent le plus souvent à Altdorf à garder le grand temple de Sigmar.
« Je ne sais pas trop ce que ces chevaliers font par-ci, ils n’ont guère communiqué leurs intentions et je ne suis pas encore parvenu à contacter leur officier. J’ai envoyé un messager ce matin pour faire la liaison en exigeant d’eux qu’ils me donnent une explication sur leur présence en Ostland, particulièrement par-ci.

En résumé fils, nous avons eu des pertes non négligeables en échange de nombre de denrées et armes qui permettront de maintenir si ce n’est pas de redoubler l’intensité de nos opérations ici. Toutefois, le coût humain élevé aurait pu être évité et…si nous aurions su que ça allait tourner au vinaigre, nous aurions laissé ces bandits tranquilles.
Le sergeant qui t’a confié cette tâche a été rétrogradé.
Quant à savoir si un assaut conventionnel aurait été plus efficace, nul ne le saura. Seuls les Dieux le sauraient.
C’est une triste réalité Adémar : il n’y a jamais de certitudes. Tout n’est que doute et rien n’est réellement écris si ce n’est le passé.
Un assaut organisé nous aurait certainement laissé blême face à la surprise du nombre de bandits, mais peut-être que cet incendie et cette escarmouche contre les bêtes impies ne seraient jamais arrivé… »


Il marqua une ultime pause avant de conclure.

« Repose toi écuyer, tu as fait bien plus que l’on attendait de toi. »

Il laissa Adémar à ses pensées. Safran et Qu’Un Coup durent laisser Adémar se reposer. Quand le jeune écuyer tentait de se lever, une vive piqure embrasait son flanc droit. Visiblement, les prochains jours allaient demander du repos.

La nuit passa donc. Le repas fut ponctué par quelques soldats étant venu saluer Adémar, d’autre n’étaient tout simplement pas venu. Lui qui s’était attendu à une fanfare, ne fut qu’accueilli avec de la pitié et de la compassion pour ce qu’il avait traversé
Et non accompli.
Apparemment, le nombre de pertes liées à l’incident ne sauvaient pas l’héroïsme.

La bonne chose avec cette convalescence, c’est qu’Adémar eut droit au ragoût d’Ursuf.
Nous laisserons l’écuyer juger de la qualité du met qui devait être sans doute bien meilleur que les rations habituelles.

Le lendemain, Adémar se senti toujours aussi engourdi mais Sigmar soit loué, il semblerait qu’il était à nouveau capable de marcher.
Des béquilles rudimentaires lui furent donné afin qu’il puisse se déplacer sans assistance (moins en tout cas).
Il était apparemment attendu ce matin…
Il était si pénible de peiner autant à réaliser une tâche aussi simple que de simplement marcher. L’écuyer pouvait sentir ses jambes s’alourdirent, il les sentait à peine. Plusieurs fois il tomba et se releva avec hargne jusqu’à ce qu’on propose de l’aider.

Il passa au rez-de-chaussée de l’auberge. Les troupes prenaient leur petit déjeuner sommaire, un peu plus gâté grâce aux provisions et aussi aux gens en moins…
On le toisait du regard, mépris, colère, admiration, haine. Il sentait que sa présence n’était pas appréciée.
Une fois dehors il put apercevoir 6 tombes qui furent creusée de manière rudimentaire. Un prêtre Morrien des plus pâle s’occuper de ces 6 tombes. Son faciès était pâle comme celui d’un squelette. On trouvait étrange que ces gardiens de l’après-vie avaient l’air si peu « vivant ».

Il passa dans le bâtiment des officiers. On lui ouvrit la porte et le conduisit à la salle de commandement.
Abercrombie était là, Ursuf pas loin, fixant une carte de la région avec diverses annotations et légendes.

La dite carte
Image
Vous êtes à Ferlangen.
Tu vois des annotations : entre Mierach et Hasselhund: « entrainement effectué pour les troupes et escarmouche contre les bandits, disparition écuyer. »
Vers Roezfels : « plus de nouvelles, inspecter ? »
Dunkelpfad : « des nains arrivés refusant d’expliquer leur présence, ne parleront qu’à un membre de la charge du sanglier »
Bohsenfels : « des marchands nouvellement arrivés pourraient aider avec l’approvisionnement, communiquer avec eux, escorte ? »
Et enfin
Forêt des Ombres : « découverte d’un sentier régulier vers le village abandonné ainsi que la présence d’un immense tas de poussière et d’os calcinés. Investir ? Les hommes parlent d’observateurs invisibles. »

Abercrombie ne dit aucun mot et laissa Adémar observer la carte.
Après quelques minutes, il ponctua.


« Jeune Adémar.
Je reste conscient de ta convalescence, mais tu es un membre de la charge du sanglier et nous manquons d’hommes, on ne peut pas se permettre de se ménager.
Je suis attendu à Dunkelpfad de suite, je viens de recevoir les informations que tu vois sur cette carte. Ursuf doit donc prendre des décisions en mon absence, tu l’assisteras de la meilleur façon que tu peux (il n’est pas très doué quand il faut gérer autre chose que des escarmouches).
Il te fournira les détails. En attendant, messieurs je suis attendu, je serai de retour demain midi. »


Abercrombie, pressé, n’ajouta pas un mot et se dirigea machinalement vers la sortie.
Ursuf pris une autre attitude à l’encontre de son habituel moue peu amicale. Il installa Adémar de façon à ce qu’il puisse s’asseoir et garder un bon visuel sur la carte. Le vieux forestier pris une attitude très calme et accueillante et expliqua les détails.


« Nous n’avons que des ressources limitées, que ce soit en temps ou en hommes. J’ai besoin de savoir combien et quand et quoi faire exactement. J’ai une idée sur quoi faire mais j’aurai besoin d’un avis externe.
J’imagine que tu as des questions d’abord ? Pose-les donc jeune homme, j’y répondrai. »

Ainsi fut l’introduction d’Adémar au commandement.
On pouvait sentir l’atmosphère lourde de cette pièce : nombre de décisions qui allaient impacter le monde des hommes et les vivants étaient faites ici même. Le poids des responsabilités pouvait se faire tenir.
Pourquoi ne voyait-on pas plus d’officiers ? Normalement ces baraquements étaient toujours remplis.
Il se passait visiblement suffisamment de chose pour qu’on requiert « l’aide » d’un simple écuyer légèrement estropié.
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



(Compte MJ de Galfric Lawmaker et Hinzuo-Ashino Daimatzu)

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Adémar
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

" Merci Monsieur pour votre réponse."

Adémar aurait pu se réjouir qu’il ait survécu et qu’en plus la mission a été un succès, mais il y avait un arrière-goût de défaite dans les mots de son capitaine. L’écuyer écoute attentivement les informations qui lui sont données et s’efforce d’en tirer des leçons.
Cependant son corp est encore trop faible pour penser à autre chose qu’à se rétablir et son esprit est trop secoué par les pertes qu’on lui annonce, les événements d’hier et surtout ce rêve qui le préoccupe. L’écuyer reste muet tandis que son capitaine parle, en temps normal, il lui aurait posé des questions sur ces chevaliers du griffon ou sur les mutants sortis des bois, mais ce n’est pas un temps normal et Adémar avait encore du mal à l’assimiler.

Une fois Abercrombie partit, l’écuyer remercie ses amis d’être restés à son chevet. Il veut pouvoir discuter avec eux mais sa tête lui tourne et Safran soutenu par Qu’un Coup font le choix de le laisser se reposer.

Une fois seul dans la petite chambre Adémar, s’allonge sur le dos et fixe le plafond ou une araignée s’affaire à tisser une toile dans l’angle d’une poutre. Le convalescent l’observe quelques minutes puis replonge dans le sommeil. Cette fois-là, il ne rêve pas et c’est peut-être mieux pour lui.

On le réveille un peu plus tard pour lui demander si tout va bien et lui porter un peu d’eau fraîche. L’écuyer remercie l’individu qu’il reconnaît comme étant l’un des soldats qui avait attaqué le camp de bandit avec lui. L’homme lui adresse ses meilleurs vœux de rétablissement et Adémar le remercie. Cependant, quand il croise le regard de son visiteur, l’écuyer lit dans ces yeux un tout autre message.

Si jeune et déjà si abîmé…

Mais avant qu’il ne puisse dire un mot. Le soldat se lève et quitte la pièce. Le jeune homme ne sait pas comment traiter cette information et reste songeur un long moment, allongé sur le dos à observer l’araignée qui finit sa toile entretemps. Puis la fatigue le rattrape et il se rendort.

Au cours de son sommeil, Adémar rêve encore d’un brasier qui l’entoure, d’une voix qui lui ordonne de partir et c’est quand le visage de Martelo lui apparaît qu’il se réveille en sursaut et couvert de sueur en pleine nuit. L’écuyer n’a pas crié cette fois et il parvient à se calmer avant de se rendormir.

Le lendemain matin, il se réveille alors qu’on lui apporte son repas. Une miche de pain, une chope de bière et un bol de ragoût préparé par Ursuf, visiblement ce dernier en avait préparé une bonne quantité. Après ça, l’écuyer se sent assez en forme pour tenter de se lever. Avec un grognement de douleur, il se fait violence et se lève de son lit. Une fois, debout, il tangue un peu et lutte pour trouver son équilibre. Une fois à peu près assuré, Adémar essaye de faire un pas en avant.

Le bruit d’une chute assez violente se fait entendre à l’étage inférieur et immédiatement, on monte quatre à quatre l’escalier pour connaître l’origine du bruit. Les soldats font irruption dans la chambre et voient le blessé sous leur responsabilité étalé sur le plancher et se tenant le bras gauche en grognant de douleur.

On le fait se rasseoir sur le lit et devant l’insistance du jeune homme à vouloir marcher, on envoie chercher une paire de béquilles en taillées de manière grossière et avec leur partie supérieure enroulées dans des bandes de tissu pour se prémunir des frottements et des échardes.

Pendant une bonne demi-heure, Adémar se démène pour réussir à se faire à ces béquilles. Il tombe plusieurs fois, mais les soldats l’aident à se relever. L’écuyer a beau souffrir à chaque fois Adémar veut absolument prouver qu’il est capable de marcher sans l’aide d’un autre. Sa persévérance finit par payer et il réussit finalement à pouvoir se mouvoir, certes moins vite qu’avant, mais à une vitesse acceptable.

Alors qu’il se félicite intérieurement d’avoir réussi, un soldat arrive et est porteur d’un message. Adémar est attendu par le capitaine et doit se rendre au plus vite auprès de lui. L’écuyer demande sa destination de manière plus précise et le soldat lui indique le chemin à suivre avant de repartir. Le jeune homme le suit et manque de tomber dans les escaliers. Il arrive cependant à se servir de la rambarde comme appui et arrive dans la salle commune de l’auberge. Cette dernière est presque pleine, car on sert encore la ration des soldats. Quand il arrive tous les regards se tournent vers lui, mais un silence pesant règne.

Là ou quelque temps plus tôt, on lui adressait des regards amicaux et de soutien maintenant, c’est un assortiment de regards de mépris, de haine, mais aussi de compassion qui s’offre à lui. Dans l’esprit de l’écuyer, une pensée émerge, insidieuse et maligne, elle murmure :

‘’Regarde-les, regarde donc le vrai visage de tes compagnons, tu n’es le héros de personne ici, tu ne vaux pour eux guère plus qu’un rejeton idéaliste de noble qui a eu de la chance, qui a envoyé 6 hommes dans le jardin de Morr pour un peu de matériel et pour satisfaire ta soif de gloire.’’

Adémar ignore tant bien que mal ces mots, mais il est incapable de soutenir plus longtemps le poids des regards posés sur lui. Le soldat sort de l’auberge, la tête basse et la gorge nouée sans même essayer de voir si Safran ou Qu’Un Coup sont aussi présents.

Il part en direction du bâtiment qui sert de poste de commandement et peine à avancer dans ce sol boueux et inégal. La neige fondue et la terre forment un mélange glissant et pour lui, qui avance soutenue par des béquilles, c’est un calvaire. Sur son chemin Adémar, arrive au niveau d’un individu en livrée sombre, sa tête est nue et sa pâleur est si marquée que durant un court instant Adémar confondit son crâne avec la neige derrière lui.
‘’C’est un prêtre de Morr, mais pourquoi est il…’‘
Son regard se pose sur la terre récemment déplacée devant le religieux, formant 6 rectangles et surmonté chacun d’une stèle rudimentaire. L’écuyer comprend immédiatement la raison de la présence du représentant du dieu. Il reste silencieux. Lui le responsable indirect de leur trépas se tient devant leur dernière demeure. Adémar se souvient que les âmes de ceux laissés sans sépulture sont condamnées à errer dans le monde sans connaître le repos. Alors que cette pensée le travaille, il reste silencieux au côté du prêtre qui semble ne pas faire attention à lui.

L’écuyer veut leur dire qu’il est désolé, qu’il regrette de les avoir envoyés vers leur mort, mais le jeune noble n’arrive pas à formuler ses mots, sa gorge est nouée et ses yeux commencent à s’emplir de larmes contenues à grand-peine.
Puis il revoit dans son esprit le visage de ses 6 hommes. L’écuyer ne les avait pas connus personnellement, mais ces derniers l’avaient accueilli comme l’un des leur et l’avaient soutenu quand il était arrivé dans la troupe.
Puis c’est au tour des visages des bandits de se succéder dans son esprit. Il se souvient de leurs rires, de leur bonté et aussi de leur volonté de simplement vivre dans cette contrée en ruine. Enfin le visage souriant de Martelo lui revient, puis celui plein de colère et de haine à la sortie de la grotte. La tête de la créature semble vouloir se former, mais Adémar refuse de garder un souvenir aussi horrible d’un homme qui a tout perdu par sa faute et qui a sombré dans le chaos.

Incapable de retenir plus longtemps ses larmes. Adémar les laisse dévaler ses joues et son corp est secoué de spasmes alors qu’il reste debout devant les tombes. La pensée qu’il avait eue dans l’auberge revient à ce moment et murmure :
‘’Penses-tu être différent de ceux que tu as tué ? Ces soldats, ces bandits qui voulaient juste vivre, leurs rêves détruits par ta faute, partis en fumée, comme eux. Tu es un meurtrier bercé d’illusion Adémar. Tu n’es pas dans une histoire imaginaire, tu ne l’as jamais été.’’
Le jeune homme veut la faire taire, lui crier que c’est faux, mais il sent qu’au fond de lui qu’il ne fait que se mentir à lui-même. La guerre tue, c’est un fait, mais ces bandits méritaient-ils cela ?

Alors qu’il est en proie au doute une main se pose sur son épaule. Adémar sursaute. Le prêtre de Morr c’est approché de lui et lui tient l’épaule. Son regard est froid, dur. Il ouvre la bouche et d’un ton qu’il veut rassurant, il dit :

"Tous ont rendez-vous avec Morr à un moment ou l’autre. Ne laisse pas la culpabilité te terrasser mon fils. Ils reposent en paix maintenant et tu ne peux plus rien pour eux."

Adémar le regarde avec ses yeux plein de larmes et se reprend. Il sèche ses larmes et avant de repartir, remercie le prêtre. L’écuyer lui demande s’il peut prier pour les bandits morts, mais qui, eux, sont restés sans sépultures. Le prêtre ne dit mot, acquiesce d’un hochement de tête et retourne à son œuvre.

L’esprit un peu plus apaisé le jeune homme peut terminer sa route vers le bâtiment de commandement. Le soldat de garde à l’entrée vient l’aider à terminer les derniers mètres malgré les protestations de l’écuyer qui ne veut pas passer pour un assisté. Cependant, il est bien forcé de reconnaître que ça soulage beaucoup son flanc qui le lance à chaque pas.
On le conduit donc à la salle de commandement où une grande carte de la région est dépliée. Adémar y observe moult annotations. Ainsi que la présence de petites figurines en bois représentant grossièrement des fantassins, des habitations, des chevaliers sur leurs montures et aussi des figurines peintes en noir et avec un faciès qui veut visiblement paraître pour bestial. Le tout est disposé sur la carte avec un morceau de parchemin posé en dessous pour mettre par écrit les informations importantes.
Quand Adémar entre dans la pièce, il salue ses supérieurs et tente de paraître le plus en forme possible. Cependant, Abercrombie et Ursuf ne sont pas dupe un instant et le capitaine l’invite à les rejoindre autour de la table.

On lui fait un rapide briefing de la situation et de la raison de sa présence ici et Abercrombie fait clairement comprendre au jeune homme qu’en son absence, il devra seconder Ursuf dans la direction des opérations. Puis, une fois qu’il a terminé le capitaine se dirige vers la porte pour s’en aller à Dunkelpfad. Alors qu’il est sur le point de franchir l’encadrement, Adémar prend la parole.

" Capitaine… " Abercrombie s’arrête, se tourne et le fixe.

Adémar veut lui faire part de ses inquiétudes quant à ses capacités à bien seconder Ursuf et de sa méconnaissance presque totale de la stratégie « globale ». Cependant, quand il croise le regard de cet homme qui vient de lui témoigner qu’il lui faisait assez confiance pour l’avoir assigné à ce rôle. L’écuyer reprend courage et souhaite maintenant montrer à son capitaine qu’il a fait le bon choix. Adémar chasse ses inquiétudes de son esprit et d’une voix plus assurée, il dit simplement.

" Soyez prudent et je vous souhaite bonne chance. "
Abercrombie ne dit rien, esquisse un sourire et une expression de reconnaissance à son protégé avant de partir dans un claquement de sa tunique.

Laissé aux bons soins d’Ursuf, le jeune conseiller prend place dans la chaise que lui propose l’homme avant de se pencher sur la carte.
Adémar n’a jamais exercé les rares cours théoriques en stratégie qu’il a reçus il y a quelques années, mais le convalescent tente de faire de son mieux pour assimiler le plus d’information possible et de faire remonter ses souvenirs quant à la marche à suivre.

"Messire. Savez-vous le nombre d’hommes valides que nous avons en état de combattre actuellement ? Disposent-ils d’un équipement adéquat ? Aussi, selon vous, leur moral est il encore assez robuste pour continuer le combat ou est-ce qu’une période de court repos est à anticiper ?"

Une fois les questions sur les éléments propres au campement posés, Adémar se redresse sur sa chaise. Il tape sa béquille contre le plancher pour faire tomber la boue séchée qui s’y trouve et s’en sert pour pointer des positions trop lointaines pour son bras valide et pour ne pas salir la carte.

" Si vous me permettez de dire ce que je pense de la marche à suivre alors voici mon opinion.

Roezfels est un lieu apparemment un peu fortifié si j’en crois la carte, le fait de ne plus avoir de nouvelles est inquiétant, mais la perte d’un avant-poste fortifié dans cette zone rendrait notre contrôle autour de la forêt des ombres très difficile.

Concernant Bohsenfels la possibilité d’augmenter la qualité de l’approvisionnement est selon moi une piste à considérer. L’envoi d’une escorte serait recommandé, mais dans ce cas, il en faudrait une conséquente. En effet, vous avez bien vu que maintenant les bandits ne sont plus les seuls à attaquer en dehors des bois et le chemin pour s’y rendre est très long.

Dunkelpfad la présence de nain est préoccupante surtout au vu de leur requête particulière. Cependant, je crois que c’est la raison du départ du capitaine n’est-ce pas ? "


Quand vint le moment de parler de la forêt des ombres Adémar sent un frisson lui parcourir l’échine et il hésite à faire part de ses opinions dessus. Il avait terriblement envie de tirer au clair les événements de la veille et d’enfin savoir qui sont ces observateurs invisibles dont les hommes font aussi mention, ce qui renforce sa conviction qu’il y a bel et bien quelques choses à découvrir là-bas.

" Pour la forêt des ombres, je pense qu’une autre fouille serait inutile, mais l’installation d’une partie des hommes là-bas n’est peut-être pas la chose la plus sensée à faire. Concernant la présence du tas de poussière et d’os calcinés, je pense savoir ce que c’est messire Ursuf. "
Devant le regard interrogateur de ce dernier Adémar esquisse un sourire

" Vous vous souvenez qu’on m’a retrouvé hier adossé contre un arbre et à mes côtés était posé la tête décapitée d’une créature monstrueuse ? J’ai bien précisé dans mon rapport au capitaine que le monstre semblait être en permanence en train de brûler. Je suis certain qu’il s’agit des restes du corp de cette abomination qui a fini réduite en cendres après que je l’aie occis. Je conviens que ça peut paraître irréaliste, mais sa mort est de mon unique fait messire Ursuf. "

D’ailleurs, avez-vous examiné l’autre tête que j’avais avec moi ? Celle-ci n’est pas de mon fait, mais d’un tir de flèche à la tête. Or, la pointe de cette flèche doit encore y être, la hampe, c’est malheureusement brisé quand j’ai été projeté contre un arbre. Cela apporterait plus de crédit à mon récit et soyez assuré que la qualité de cette flèche est incroyable.

Cependant, je digresse. J’ai réfléchi à une possible marche à suivre. Il serait trop audacieux d’envoyer une importante partie des hommes à Bohsenfels. C’est trop loin et si le capitaine revient demain avec un besoin urgent d’hommes. Nous n’aurions plus grand-chose à lui proposer. De plus, cela fragiliserait nos défenses ici.

Roezfels est relativement proche d’ici et l’envoi de quelques hommes pour prendre des nouvelles des lieux serait une bonne idée. Nous saurions alors notre situation et les dangers potentiels à l’ouest d’ici. De plus, ils seraient rapidement de retour en cas de problèmes et nous pourrions agir en conséquence.

Qu’en dite vous ? "

En attendant la réponse de son interlocuteur, l’écuyer remarque enfin un détail important et pose une dernière question au forestier.

" Messire, sauf votre respect, mais il n’y est-il pas censé y avoir plus d’officiers pour vous conseiller le capitaine et vous ? "
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

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S’asseoir sur la chaise sans éprouver de douleur était difficile. L’écuyer eut l’impression d’être déjà devenu vieux et faible, où chaque petit effort physique lui demandait tant d’énergie.
Il expliqua sa vision des opérations à Ursuf et posa également ses questions.
À ces interrogations, Ursuf répondit avec les éléments suivants:


Actuellement, on doit bien compter une garnison de 20 hommes d’armes plus 10 forestiers et 6 chevaliers. L’équipement n’est pas au point car nous en avons perdu durant les dernières escarmouches. Le moral est, à mon humble observation, bas. Les hommes ont besoin d’une vraie victoire et pas d’un autre triomphe avec un arrière goût de défaite.
Rien qui ne change d’habitude en somme.
Ils veulent en découdre, ils sont là pour maîtriser cette forêt, pas pour se plaindre. Ils sont venus pour réussir là où d’autres ont échoué.
mais ils ne veulent pas faire partie de ceux qui ont échoué. Voilà ce que je dirai jeunot.




Bohsenfels ça peut être essentiel, on n’a que peu d’information sur la cargaison mais si ça se trouve ça vaudra le coup.
Pour les nains, tu as vu juste, c’est quelque chose que ton capitaine doit régler lui-même. J’ignore exactement ce qu’il y a avec ces nabots, mais je ne m’attends à rien. Ils ont déjà refusé de nous aider ou je ne sais plus, longue histoire chiante si tu veux mon avis.


Ursuf sortit un parchemin sur lequel était griffonné quelque chose, une sorte de liste. Son regard se posait sur celui-ci en même temps qu’Adémar proposait ses idées. Parfois, il semblait poser son doigt quelque part afin de relire quelque chose. Il n’était toutefois pas possible de deviner ce qui était écrit: Adémar était assis, Ursuf se tenait de l’autre côté de la table, se balançant par moment sur sa chaise.
Il balançait de temps à autre des regards à l’écuyer, un air presque interrogateur, inspecteur, évaluateur.


j’ai compris, j’envoie un détachement à Bohsenfels, on voyage de jour passant par l’est, pas à travers la forêt sauf à l’allée on suit les colifichets. Pour Roezfels, je vais envoyer un petit groupe d'éclaireur, 4 au total car il faut qu'on garde des bras ici.
Abercrombie avait donc raison.

Aussi gamin…
Je ne vois pas de quoi tu parles. Il y a bien eu des tas de cendres mais c’est parce que quelqu’un avait aligné des corps pour les brûler. Visiblement quelqu'un a traîné des macchabées au centre et en a fait un feu de joie. Difficile de dire de quel genre de corps il s'agissait. La tête étrange que tu as rapporté ressemble à une tête d'hommes bêtes comme on peut en croiser par ici. Pour celle avec la flèche, on l'a retiré et je dois dire que j'ai rarement vu quelque chose comme ça. D'habitude les taalites utilisent des pointes de flèches avec de la pierre, mais ceci...On aurait dit que la pierre avait été finement taillé comme pour ressembler à du métal. Quelqu'un a même failli se couper en retirant la pointe. On t’a juste retrouvé blessé de partout, tu as pris des coup visiblement, mais tu sembles t’être surtout pris des murs et tu es tombé par terre plusieurs certainement en te cognant quelque part.
Tu as visiblement besoin de repos mon jeune Adémar. Tiens j’ai encore du ragoût! Tu en trouverais dans l’auberge, dis au tenancier que je t’envoie faire la besogne, il comprendra.
Ménage toi un peu gamin.
Aussi, maintenant que j’y pense, je vais envoyer le détachement aujourd’hui, avec des règles claires. Ils devraient revenir dans quelques jours, 4 ou 3 je pense.
Ménage toi d’ici là. Je resterai ici si tu as besoin de t’entrainer pour reprendre la main. C’est comme tu veux mon grand.
Repose toi et….
Ces choses, l’escarmouche...ça arrive. Trop de poids sont sur tes épaules pas bon ça pour un gars de ton âge, si tu veux parler vas-y.
Maintenant je dois m’occuper de la paperasse d’Abercrombie, ce salaud… Il sait que j’ai horreur de ça
.

Ursuf proposa de raccompagner Adémar à l'auberge pour se reposer.
4 jours se dérouleront, 4 jours dans l'attente, 4 jours à tuer.
Il va falloir penser à trouver quelque chose pour s'occuper...
Convalescence oblige, pas vrai?
Il semblait y avoir des choses à faire au campement: des barricades à réparer, des ragôuts à améliorer et des os à reconstituer.
Il y avait encore quelques soldats de présent. Adémar voyait le détachement partir pour Bohsenfels.
Et peut-être sera-t-il envahi par la pensée suivante:
"Reviendront-ils?"
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
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Être diminué physiquement est déjà énervant en soi, mais quand chaque mouvement est accompagné d’une vive protestation musculaire. On se tient vite tranquille et on rumine son énervement. Adémar apprend ainsi dans la douleur à faire le moins de mouvement possible. Son acharnement à vouloir venir seul et sans aide était clairement un acte d’arrogance et une erreur sur le plan médical.



Après quelques changements de postures, l’écuyer trouve enfin une position agréable et il écoute avec attention le forestier qui réagit à ses propositions.

« Je nous savais peu nombreux, mais c’est encore pire que prévu ! À peine 36 hommes pour accomplir tant de choses ? »



Le jeune homme tombe un peu des nues quand il apprend la chose, mais n’en laisse rien paraître.

"C’est donc normal que je sois ici à conseiller, mon ascendance noble est censé m’y destiner, cependant ce n'est pas vraiment ce que j’imaginais quand j’ai quitté le château."

Des souvenirs commencent à remonter dans son esprit, mais l’écuyer les étouffe pour ne pas perdre le fil des dires d’Ursuf, mais aussi pour ne pas avoir la possibilité de regretter sa vie au domaine.



Adémar est un assez mitigé sur la décision de son supérieur de dégarnir une importante partie des hommes pour aller à Bohsenfels. Ce genre de pari est très risqué, car si les hommes se font attaquer, on peut faire une croix sur le matériel et des soldats compétents. Cependant en bon soldat en devenir, il ne dit rien.

N’ayant jamais rencontré de nain, l’écuyer ne comprit pas pourquoi ces êtres refusaient l’aide des impériaux, mais quand son supérieur les qualifia de nabots, il faillit exprimer son désaccord avec lui sur l’emploi de ce terme pour parler de ceux qui avaient rencontré le Divin Sigmar dans les temps jadis.

Quand Ursuf sort un morceau de parchemin, l’écuyer ne peut s’empêcher de remarquer que le soldat a visiblement des difficultés à déchiffrer les mots écrits dessus.

« On en peut pas vraiment lui en vouloir, mais ça me peine un peu de le voir en difficulté. »

L’envoi d’un groupe de 4 pour aller s’enquérir de la situation à Roezfels est une bonne chose selon l’écuyer, en effet, l’information en temps de guerre est vitale.

Cependant, il s’énerve quand le forestier remet à nouveau en doute sa parole quant à son combat contre la créature et choisit de mettre ça sur le compte des traumatismes subit par l’écuyer. À moins qu’il refuse d’imaginer le fait qu’un simple gamin comme lui ai put tuer à lui seul cette créature et se tienne devant lui encore vivant pour le raconter. Adémar sent une colère sourde gronder en lui, mais finalement, il pousse un soupir comprenant qu’il ne serait pas cru avant un moment. Il n’écoute que d’une oreille les explications données par Ursuf quant à la flèche et de son origine. Le jeune homme reste persuadé qu’il y a encore quelque chose qui lui échappe quant à cette forêt.



Adémar remercie Ursuf pour sa proposition de ragoût et aussi pour sa gentillesse en général à son égard. Alors que le forestier l’invite à s’entraîner, s’occuper ou à le raccompagner à l’auberge Adémar entraperçoit une opportunité qu’il s’empresse de saisir.

"Her Forestier, j’ai bien peur que ce dont j’ai le plus besoin actuellement, c’est de repos et d’éviter les efforts physiques. Or, vous le savez sûrement, mais de par mon éducation, je suis rodé à la rédaction et à la lecture de documents écrits.
Si vous voulez, je peux vous débarrasser d’une grosse partie de votre travail administratif.
Nous serions tous deux gagnants, en effet, je reste au calme ici tout en me rendant utile à la troupe et vous, vous pouvez entièrement vous consacrer à l’envoi des groupes et de la supervision du camp en l’absence du capitaine.
De plus, vous évitez les risques que j’aggrave mes blessures par des gestes maladroits.
Qu’en dite vous ?"




Adémar tente par ce stratagème de soulager Ursuf dans son travail et surtout s’il reste ici. Il reste loin des regards et du jugement des autres soldats ce qui est la chose qu’Adémar souhaite le plus éviter. Il sait aussi que en 4 jours il aura largement le temps de s'occuper des papiers d'Ursuf. Ainsi il envisage de pratiquer l'escrime avec d'autres soldats pour s'entrainer et pour ne pas ramollir ses muscles. L'écuyer en est certain, il en aura bientôt besoin.

Certes, le jeune homme devra à un moment affronté à nouveau les conséquences de ses actes, mais l’écuyer souhaite avoir un répit pour mieux se préparer à la suite des événements.
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

À ces mots, Ursuf se contenta d’acquiescer.
“C’est l’Ostland gamin, c’est comme ça”

Puis quand le jeune homme mentionna son statut ainsi que ce à quoi il s’attendait, le vieux forestier se contenta de sourire. Ce genre de sourire un peu mauvais, un peu espiègle voir sadique, une forme de réjouissance à voir l’innocence lever le voile de désillusion et de naïveté.
“Tu t’attendais à quoi? À de glorieux combats et des chevauchés audacieuses?
Tu sais lire et écrire et il sera peut-être attendu de toi que tu prennes plus de responsabilités. C’est pas ce qu’on attend des nobles chevaliers impériaux? Non? Alors comportes toi en tant que tel et évites de crever. Le fait que tu ais une éducation te rend plus important car tu pourras peut-être devenir messager ou autre.
Je n’ai aucune idée de ce qu’Abercrombie trouve en toi, je ne sais pas ce qu’il essaye de faire avec toi, mais quelque chose me dit qu’il tombe à court d’options.”

Une pause, on aurait dit qu’il venait de cracher une forme de ressentiment. Il s’assied alors sur une chaise, posa ses pieds contre la table et commença à se balancer tranquillement. On pouvait voir qu’il restait pile sur l’équilibre, le point où la chaise basculerai en arrière pour le faire tomber. Mais il restait en parfait équilibre.
Quand il finit d’écouter le jeune Adémar, il se leva un peu soudainement:


“Écoute gamin, je vois bien que t’as pas l’air de bien avaler ce que je raconte avec ce qu’il s’est passé dans la forêt. C’est pas que je crois pas en ta capacité d’abattre un bestiaud de cette taille seul, mais c’est que les faits et les observations nous indique que ça colle pas avec ton récit, c’est tout. Alors soit tu t’y fais et tu gardes ton histoire, soit tu iras raconter aux autres et voir leur réaction.
Les mêmes autres qui avaient suivi ton plan et qui ont vu leurs copains se faire surriner le derche par des hommes-bêtes et qui t’ont récupéré.
Si tu veux pas te fouler c’est ton problème, laisse couler un jours. Mais tu seras rabougri à la fin de ta convalescence. Si tu veux rien faire, fais comme tu le sens.
Non désolé, même si j’ai fais l’erreur d’apprendre à lire et écrire je ne peux pas te laisser lire ces papelards, t’as rien besoin de savoir même au niveau des chiffres et….”


un silence

“Tu sais quoi? Si, je vais te montrer les documents que tu pourras inspecter, mais ça s’arrêtera là. Tu te présenteras demain matin et je te filerai tes ordres ainsi que les documents que j’t’autorise à consulter.
Et on attend déjà d’avoir des retours, j’envoie les hommes de suite. Repos pour toi aller.”

“Ah et une chose Adémar von Phumtar.
Tu peux me tutoyer et parler d’manière moins... officielle et maniérée, d’accord? Et si tu as quelque chose à dire, dis le, compris?
Allez va te reposer mon grand.”


Il proposa de raccompagner Adémar si ce dernier le souhaitait.
Il s’occupa de sa journée comme il l’entendit.

Il vit les soldats partirent, tirant la tronche. Pouvait-on leur en vouloir d’être ainsi? La forêt, ses habitants, leurs semblables humains, le feu et les éléments et même cette pluie torrentielle: rien autour d’eux ne leur voulait du bien, pouvait-on vraiment leur en vouloir?
Décidément, en Ostland, il n’y a pas que la météo qui soit pourrave.

Pour les prochains jours: test dépendant des activités que tu mènent et avec qui tu interagis
mais tout d’abord, un jet d’END pour savoir si tu ne t’évanouis pas…
Jour1:
à +1 car repos tout ça, le mental
10….
Contre 9
Échec. Tu tombes par terre en tentant de te lever. Tu es cloué au lit pour la journée à fixer le plafond.



Jour2:
Test END sans bonus:
6, tu arriveras à t'entraîner comme vu en MP
Jet d’ATT à -1
16, Safran et Qu’Un Coup sont partis, tu t’entraines avec un gaillard que tu as jamais vu. Lever tes bras est une épreuves, tenir sur tes jambes est un supplice et pour lui attendre que tu portes un coup péniblement est une perte de temps.
Ton matériel a été revu et est en cours de réparation même si tu n’es pas encore en état de “sortir”

Jour3:
END
obtention d’un 5, tu réussira à faire tout tes trucs:
Ursuf avait du travail pour toi le premier jour mais tu n’étais pas en forme visiblement, il regrette certainement de savoir lire et écrire car il a dû s’y coller.
Mais il a encore du travail pour toi, car c'est l'heure de s'entraîner!
jet d’ATT à -1.
20….naturel
Bon….pas de panique.
Jet d’END
20 à nouveau…..
Usage de la compétence "CHANCE" ! Nous allons diminuer le degré d'échec!
on reste calme, tout va bien ce n’est qu’un bras!
je fais d’autres jets de mon côté…
Tu t’es fais une vilaine entorse au bras, un coup mal porté visiblement, peut-être aurait-il été mieux de rester au lit.
À compter APRÈS le 4eme jour, pendant 3 jours, tu ne pourras pas utiliser ton bras...
Droit!

Une fois le bras guéri, tu en retrouveras l'usage complet. Toutefois, tu subiras un malus de -3 à tout jet requérant l’usage du bras blessé.

un jet d’END peut être tenter:
  • un échec critique rallongera le temps de convalescence et fera en sorte que l’intervention experte d’un médecin soit nécessaire.
  • Un échec ne fera rien
  • un succès raccourcira de 1 la convalescence. (1 jour pour l'incapacité d'utiliser ton bras ou 1 de malus si tu as guéris).


Note: tu ne pourras réduire ton malus SEULEMENT après avoir guéris de l'effet incapacitant.
Donc Sois tu attend 3 jours, soit tu tentes le jet, soit tu vas voir Herr Doktor.

On arrête ici pour l’intermède en raison de la blessure, tu passes le 4eme jour à récupérer.
Retour à l’action….

Adémar se leva, au matin du 5eme jour avec une migraine passagère mais bien vilaine. Son bras avait du mal à répondre aux commandes envoyées par son esprit, la douleur paralysant tout effort.
On sonna un cor plus loin.
On aida le jeune écuyer à marcher, apparemment toute assistance était désormais surfaite. En effet, la difficulté à marcher semblait être plus liée à de la fatigue et de la récupération ds blessures de l’escarmouche qu’à un réel problème. Bien sûr, ça n’était pas le cas pour son pauvre bras. Un entrainement mêlé d’acharnement, peut-être aurait été-t-il mieux de simplement donner du temps à son corps?

Retour au son de cor…
Il aperçu dans la cour centrale un petit cortège de drôles de personnages.
Un rapide coup d’œil confirmera la présence des caractéristiques suivantes: trapus, barbes longue jusqu’aux jambes, petite stature. On avait affaire à un cortège de nain.
Pourtant, le bon citoyen impériale a pour habitude de penser que les nains ne vivant pas au sein de l’Empire de Sigmar (ceux qui ne sont pas des “nains-périaux”) préfèrent rester reclus dans les montagnes.
Appartement, Abercrombie n’était pas avec eux.
Et contre toute attente, le chef de file n’était pas un nain avec une longue barbe, mais étrangement un qui semblait plus jeune. Son âge pouvait être constaté en raison d’une barbe moins tressée et d’un blond vénitien, couleur assez inhabituelle pour une barbe d’nain dira-t-on. Du fait de la courte longueur de sa pilosité faciale, on devinait mieux les traits de son visage. On pouvait ainsi penser que ce dernier avait un air un peu espiègle, fier de lui. Si on mettait de côté sa barbe, on pourrait facilement le prendre pour un filou, un chapardeur! Que dire? Un Halfling!

Les autres nains l’accompagnant infirmait tout stéréotype: pas d’énormes armures de plaques ou de maille, pas de grandes armes à deux mains, pas de grands casques d’acier ouvragés finement. Non, il y avait ici du cuir clouté, des calottes de cuir et capuches, quelques bracelets, des arbalètes, des hachettes…

Il devait s’agir des fameux rôdeurs nains.

test de connaissance basé sur INT à -1, les rôdeurs nains ne sont pas monnaie courante.
16, échec, ton personnage n’est pas réellement conscient de ce qu’il faut faire pour devenir un rôdeur en tant que nain, ni de leur place au sein de la société naine.
Le nain aux allures de filous s’avança, malgré sa démarche un peu pataude, voire gauche, il ne produisait quasiment aucun son si ce n’est que le peu d’herbe se plissant sous le poids de ses bottes. Pas même un flaque d’eau ne daigna de faire le son d’un clapissement.

Il lança alors à Ursuf et Adémar, les deux étants côtes à côtes.


C’est ici qu’y b’soin d’rendorts “Zumgis”?
J’me nomme Ingrad, fils de...enfin ce n’est pas important. Ce qu’il y a à savoir c’est que mon grand-père, avait une dette envers un aïeul à votre commandant et on est ici pour l’honorer!
Parait que vous avez un soucis pour vous orienter dans les forêts? On peut parler de quelques détails, mais d’abord on va s’reposer un peu. On passe déposer nos affaires à vôt’ bicoque là-bas puis j’irai voir vos grand chefs là dans ces baraquements ou je ne sais où. C’est que les longues marches ça vous tue un homme, alors un nain, imaginez ! Brouf hahahahahahaha !


Les autres nains le rejoignirent dans sa plaisanterie. Il était assez surprenant d’avoir un nain plus jeune qui mène des nains…moins jeunes.
Ils se dirigent vers la bâtisse faisant office d’auberge.
Ils allaient visiblement peut-être y rester un moment, peut-être cela serait l’occasion d’apprendre à les connaître.

À l’instant où ils partirent et pénétrèrent dans la taverne, un hennissement retentit. Un cheval venait de cabrer et un cavalier se tenait dessus. Ils se précipitèrent près d’Adémar et d’Ursuf et le cavalier, vêtu de vêtements sombres en tissu et d’une grande cape, tendit alors un parchemin scellé.
Quand Ursuf l’ouvrit et lit le contenu, il fit la mine, pivota sur ses pieds et se contenta de se diriger vers ses baraquements.

Qui suivre?
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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“C’est l’Ostland gamin, c’est comme ça.”

Voilà une phrase qui fit se serrer le poing de l’écuyer. Ce genre de petite remarque toute faite qui semble pouvoir expliquer tous les problèmes et à se déresponsabiliser en mettant ça sur le dos d’un autre. Voilà bien une chose qui exaspère Adémar et il souhaite faire ravaler ses paroles à Ursuf. Cependant, une vague de douleur le fait grimacer, serrer le poing n’était pas une bonne idée dans son état. Le silence du jeune homme semble faire penser à Ursuf que son interlocuteur n’a rien à lui rétorquer, il continue de parler.

Adémar écoute patiemment ce que son supérieur lui dit et les mesures qu’il compte prendre vis-à-vis de ses suggestions. La plupart le confortent dans son antipathie croissante envers le forestier en face de lui, mais quand on souffre, on cherche forcément un responsable ou bien quelque chose sur quoi déverser notre colère. Actuellement, c’était Ursuf sa cible, mais ce dernier n’en a aucunement conscience.

Quand celui-ci se met à se balancer sur sa chaise Adémar eu une folle envie de donner « accidentellement » un coup de pied dans la table pour faire tomber à la renverse son supérieur et alors qu’il est sur le point de le faire, Ursuf se lève de sa chaise et lui annonce :

“Tu sais quoi ? Si, je vais te montrer les documents que tu pourras inspecter, mais ça s’arrêtera là. Tu te présenteras demain matin et je te filerai tes ordres ainsi que les documents que j’t autorise à consulter.

Et on attend déjà d’avoir des retours, j’envoie les hommes de suite. Repos pour toi aller.

Ah et une chose Adémar von Phumtar.

Tu peux me tutoyer et parler d’manière moins... officielle et maniérée, d’accord? Et si tu as quelque chose à dire, dis-le, compris?

Allez va te reposer mon grand.””


Le jeune homme grimace de dépit alors que l’occasion lui file sous le nez. Un peu déçu, il regarde droit dans les yeux l’individu en face de lui. Il semble alors discerner une chose en se plongeant dans le regard de cet homme. Ce vieux forestier qui a sans doute vécu et vu un nombre d’horreurs impressionnant le regardait comme un oncle ou un aïeul qui souhaite que le jeune en face de lui ne prenne pas la mauvaise direction, mais qui ne sait pas vraiment comment s’y prendre.

Adémar se sentit quelque peu désarmé devant cette révélation et il s’en voulut d’avoir eu envie de faire du mal à cet homme qui visiblement voulait l’aider malgré son caractère bourru. Cependant est-ce vraiment une prise de conscience réelle, une révélation ou bien un mécanisme instinctif du jeune homme qui le pousse à voir une aide potentielle partout quand il est dans la tourment ? Il serait bien incapable de le dire voir d'en prendre conscience de lui-même.
Le jeune homme ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais se ravise, avant de finalement déclarer :

« Tu n’as pas tort sur plusieurs points Ursuf, merci de me laisser te donner un coup de main pour les papiers et effectivement un peu d’aide pour rentrer au baraquement ne sera pas de refus. »

Ursuf esquisse un sourire et apporte son aide pour raccompagner l’écuyer à l’auberge. Le spectacle est plutôt inhabituel. Adémar du haut de son mètre quatre-vingt-deux est clairement plus imposant qu’Ursuf, mais ce dernier ne semble n’avoir aucun mal à soutenir le jeune homme.
En passant de nouveau près du prêtre, Adémar ne peut retenir quelques larmes de couler et il adresse une courte prière à Morr :

Père, accueillez ces vaillants soldats en votre jardin et faite que leur sommeil reste éternel.

Quand il termine sa prière mentale, le prêtre se retourne lentement et adresse un léger mouvement de la tête à l’écuyer comme pour le remercier de son acte ce qui trouble quelque peu Adémar.

Comment le prêtre aurait-il pu entendre ma prière ?

Ursuf remarque que le blessé a marqué un léger temps d’arrêt et fait une remarque quand il observe le visage de l'écuyer :
" Mais tu pleures mon grand ? "

Adémar sèche ses larmes avec son bras valide et répond juste :

" Ce n'est rien, juste le vent glacial qui m'a mit une poussière dans l’œil…
Continuons, vous avez encore du travail après ça. "


" Je t’ai dit que tu pouvais me tutoyer. "

Sauf votre respect, je ne le ferais pas devant les hommes par respect pour vous et votre rang. "

Ursuf marque un temps.

" Mouais t’as sans doute raison, bien que ça m’ennuie. "

L’écuyer fut raccompagné jusqu’à sa chambre et demande juste à être installé sur la chaise près de la fenêtre. Une fois assis le jeune homme peut observer à travers les carreaux que le groupe d’hommes envoyé par Ursuf est sur le départ et il se demande si c’est vraiment une bonne idée ou alors qu’il vient d’envoyer plus d’hommes à la mort. Laissé seul avec ses pensées et sa douleur, l’écuyer s’occupe comme il peut.

La fenêtre devant lui était en grande partie recouverte de buée et l’écuyer eut l’idée de dessiner sur cette surface blanche. Tout d’abord, il tente de dessiner un château, les murs d’enceintes, les douves le donjon surplombant le tout. Adémar laisse son esprit et son doigt vagabonder, le premier dictant machinalement les mouvements du second pour former à la fin une représentation adroite du château familial de sa famille. Tiré de ses pensées, l’écuyer observe son œuvre et se demande ce que penserait sa famille si elle le voyait actuellement et aussi comment ça se passait au château en son absence. Il n’est pas le fils le plus important de sa famille, mais néanmoins, il se pose la question sans tout de fois trouvé de réponses. Alors qu’il réfléchit, il aperçoit du coin de l’œil son épée et sa cotte de mailles proches de lui. Avec difficulté, l’écuyer parvient à attraper sa pierre à aiguiser dans son barda et commence à entretenir son arme.

Tu ne m’as pas trahi dans la forêt lorsque j’avais le plus besoin de toi. Se dit-il en admirant son outil de mort. C’est donc la moindre des choses que de t’entretenir et de faire en sorte que tu sois toujours aussi affûtée que le jour où je t’ai acquise.
Puis il jette un regard à sa cotte de mailles qui a méchamment souffert des derniers combats. Toi par contre, c’est auprès du forgeron que je devrais t’amener, mais pas aujourd’hui.

Adémar reste encore quelques dizaines de minutes à affûter son épée. Le bruit de la pierre frottant contre l’acier avec un crissement caractéristique semble l’apaiser et quand il estime son travail fait, il range l’épée dans son fourreau, la pose au pied de son lit et s’allonge sur le matelas.

Le lendemain, l’impérial se réveille et aperçoit que son œuvre artistique de la veille n’a pas disparu, juste sublimé d’une couche de givre qui donne une petite touche colorée à l’œuvre. Le lit de safran et des autres soldats étaient vides, apparemment, il avait bien dormi et les autres n’avaient pas eu à cœur de le réveiller. Le jeune homme veut se lever, mais alors qu’il se tient presque debout, il est pris de violent vertige, sa vue se voile et il se sent tomber. Malheureusement, il chute en avant et non pas en arrière sur son lit. Adémar s’éveille quelque temps plus tard et un soldat est là dans la pièce et semble observer le dessin sur la fenêtre.

" Enfin, tu te réveilles mon gars. Bon, on m’a posté là en attendant que tu te réveilles, du coup, je peux y aller, mais juste une chose mon garçon. Ménage-toi et reste au lit pour le moment compris ? J’ai pas que ça à faire que de jouer les shalléennes."

Avant que l’écuyer ne puisse répondre le soldat sort et Adémar passe toute la journée à admirer le plafond et à observer la petite araignée qui a réussi à attraper une mouche et qui s’affaire à la dévorer goulûment.

Le deuxième jour, tout se passe relativement bien et le jeune homme peut s’entraîner à l’escrime avec un soldat, le même que la veille apparemment. Le jeune homme en profite pour aller confier son matériel au forgeron du camp qui lui assure de le lui rendre comme neuf.
Lors du troisième jour Adémar continu son entraiment, mais lors d’une parade un peu maladroite le jeune homme sentit une explosion de douleur dans son bras et sous le coup de la douleur il s’écroule au sol en se tenant le bras droit et en serrant les dents de douleur. On accourt pour voir ce qui se passe et bientôt, le verdict tombe. Sa blessure au bras droit venait de s’aggraver et il devait garder le repos sous peine de nécessiter l’intervention d’un médecin. S’en voulant terriblement pour sa bêtise à vouloir continuer de s’entraîner malgré son état choisit de garder le lit jusqu’à guérison complète de son bras.

Ainsi, il garde le lit jusqu’au cinquième jour. Alors qu’il continue à regarder le plafond, un cor retentit dans l’air. Intrigué, le convalescent se redresse sur son lit en grimaçant de douleur quand il sent la douleur déferlée de son bras droit.

Avec un peu d’aide pour se lever et se vêtir, Adémar sortit finalement du bâtiment avec son bras en bandoulière pour éviter d’aggraver son état avec un faux mouvement. Un morceau de bois enroulé de tissu maintenait le bras immobile et un morceau de tissu permettait de maintenir le tout attaché contre son torse.

Le vent glacial de l’extérieur entreprit d’engourdir ses membres et du même fit taire en partie la douleur de son bras. Soulagé par ce bref répit, le jeune homme se dirige vers l’origine du bruit. Les nouveaux arrivants sont tous de petite taille, mais avec une musculature et une barbe impressionnante. Adémar n’a jamais vu de nain et quand il voit l‘équipement que ces derniers transportent, il se promet de ne jamais chercher des problèmes à l’un d’entre eux. L’écuyer les dépasse tous en terme de taille mais en termes de pratique du combat ces nains le surclassent en presque tous les points, la monte reste le point qui intrigue le plus le jeune homme. Un peu perdu dans ses questions d’ordre militaires et pratiques, Adémar vient se placer de manière instinctive auprès d’Ursuf qui arrive rapidement sur les lieux. Un nain, visiblement leur porte-parole annonce :

C’est ici qu’y b’soin d’rendorts “Zumgis”?
J’me nomme Ingrad, fils de...enfin ce n’est pas important. Ce qu’il y a à savoir c’est que mon grand-père, avait une dette envers un aïeul à votre commandant et on est ici pour l’honorer!
Parait que vous avez un soucis pour vous orienter dans les forêts? On peut parler de quelques détails, mais d’abord on va s’reposer un peu. On passe déposer nos affaires à vôt’ bicoque là-bas puis j’irai voir vos grand chefs là dans ces baraquements ou je ne sais où. C’est que les longues marches ça vous tue un homme, alors un nain, imaginez ! Brouf hahahahahahaha !


Alors que les autres nains rient à cette « boutade » de l’un des leurs. Un messager monté vient porter à la connaissance d’Ursuf des nouvelles qui semblent préoccupante, car ce dernier prend immédiatement la direction de son bâtiment de commandement, une fois le contenu du message connu.

Adémar hésite entre qui suivre alors que les nains se dirigent vers les baraquements. Finalement, il observe le forestier s’éloigner, il se dit :
Je suis censé prendre mes responsabilités comme vous dites, et bien, je prends celle de suivre les nains et de les guider.
D’un pas résolu, l’écuyer rattrape les nains en quelque enjambés et il s’étonne qu’il fut le seul à faire du bruit en marchant, les nains restent quant à eux parfaitement silencieux dans leur marche.

Adémar se met au niveau du dénommé Ingrad, se racle la gorge et entame la conversation :

" Mes salutations Maitre nain, je me nomme Adémar Von Phumtar et vous souhaite la bienvenue à vous et vos compagnons. Une fois que vous aurez installé vos affaires, je vous conduirez jusqu’à nos commandants. Je vous remercie d’avoir fait le déplacement jusque ici pour nous rencontrer et nous somme honoré de compter la présence de nains parmi nous en ce jour. "
Modifié en dernier par [MJ] Le Cartomancien le 15 janv. 2022, 18:45, modifié 1 fois.
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Fiche wiki: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_ademar_von_phumtar
Compétences:
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équipement offensif:
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équipement défensif:
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Conseil d'ami : :mrgreen:
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"Je ne connais pas d’outil de négociation plus efficace qu’une armée impériale sur le pied de guerre"

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