[Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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Le sergent tritura sa moustache.
Entendant le rapport des novices, regardant la troupe. Il réfléchit ce qui laissa un long silence perturbé par le sergent se parlant à lui-même à voix basse. Visiblement, ce dernier prenait bien en considération ce qui fut dit.
Puis il sourit.


« On va partir sur ça écuyer. Ça me semble être un plan décent, j’en attendais pas plus de toi. Prépare toi avec ton comparse et faites donc, nous passerons derrière une colline et attendront la diversion. »

Ni une ni, deux Safran s’attela déjà, il n’avait pas l’air confiant. Il regardait Adémar avec des yeux un peu inquiet.
Adémar pû conserver sa cotte de maille et son arme. Son équipement appuyera davantage la crédibilité de son déguisement. L’odeur de la vase se mêla à la sueur, ça ne ravira pas les belles dames.
Enfin s’il y avait des belles dames dans le coin.

Les deux comparses s’éloignèrent mais ils furent rejoints par Qu’Un Coup qui dû courir pour les rattraper. Il expliqua qu’il fût juger plus judicieux de placer un tireur d’élite afin de couvrir les deux écuyers en cas de coup dur.

« Je ne pensais pas que quelqu’un en aurait eu quelque chose à faire de moi. Myrmidia me préserve, je suis content de vous avoir rencontré les gars.»
Silence.
« Je pensais vraiment que j’allais y rester là-bas, mais vous étiez là. Vous m’avez sauvé. On est jeunes, on reste des gamins mais ça… Je ne pensais pas pouvoir trouver cette camaraderie, je comprends mieux pourquoi la Sainte guerrière au soleil flamboyant existe. Je… je vous suivrait jusqu’au bout.
Ah aussi Adémar, merci pour tout à l’heure à l’entrainement, je ne me suis pas encore remis.
Et désolé.
»

« Désolé de quoi ? » se demandait sans doute l’écuyer.
« Désolé d’avoir été un boulet et… désolé pour ça »

Sans prévenir, Safran délivra un crochet près du visage d’Adémar, lui laissant un œil au beurre noir tout en le faisant tituber. Fallait-dire que Safran en avait de la poigne.

« Ils y croiront mieux à notre histoire s’ils voient que tu as pris des coups, vu que tu vas parler pour nous, tu agiras sans doute comme la grande gueule qui s’est fait rétamer par les officiers. Donc si on peut ajouter un peu plus de maquillage naturel, c’est mieux. »
Cette courte altercation était parvenue à arracher un sourire, voire un rire à Qu’Un Coup qui avait l’habitude de cultiver sa rancœur envers le monde avec ses grimaces pas jouasses.

Un moment se passa avant d’atteindre la tour de guet. Qu’Un Coup était déjà planqué et cherchait une meilleure position.
C’était le moment de vérité.


La sentinelle posté en hauteur semblait avoir une arquebuse sur lui. Il la pointa vers les deux comparses sans ajouter de mot, leur donnant signe de décliner immédiatement ses intentions.

Safran regardait Adémar, d’un air inquiet.

« Ça passe ou ça casse » murmura-t-il.
Le crépuscule n'allait pas tarder à laisser place à la nuit. L'herbe profitait encore des dernières caresses chaudes que pouvait procurer les rayons de soleils.
Et Adémar se rendit compte qu'il empestait la boue.
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Adémar
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

Quand le sergent donna son approbation et complimenta l’écuyer, ce dernier éprouva un mélange de fierté et de d’angoisse. Fierté, car les soldats plaçaient en lui leur confiance et la réussite de l’opération. Angoisse, car tous les regards étaient tournés vers lui et qu’il avait maintenant la responsabilité de mener correctement la suite des opérations.

Adémar remercia son supérieur et partit se préparer avec Safran qui semblait tendu et lui jeta un regard inquiet. Pour le rassurer son compagnon fit un ‘’ok’’ avec sa main gauche et lui sourit. Il voulait rassurer celui qui l’accompagnait dans cette mission et ils devraient avoir confiance l’un dans l’autre pour espérer réussir.

Le fait de pouvoir garder son épée aiguisée et sa cotte de mailles le rassurait. Ils ne partaient pas les mains dans les poches et pourraient se battre si ça tournait mal. En se barbouillant de boue froide, collante et fétide, il fit une légère grimace. Une fois séché, ce sera une horreur à nettoyer. Notamment, quand il faudra aller récurer chaque anneau de sa cotte pour éviter que la rouille ne prenne place. « Heureusement que mère ne me voit pas faire ca, elle ferait une syncope de voir un de ses fils aussi propre qu’un porc dans la fange. »
Une fois sa "toilette" finie, Adémar rejoignit Safran et prit une seconde pour admirer l’état crasseux de son comparse. Il s’approcha de lui, fit mine de faire une révérence et dit d’un air faussement pompeux :
« Sa grandeur est très en beauté ce soir. Puis-je me permettre de me joindre à vous Sieur Safran ? »

Devant l’air incrédule de son camarade. Adémar ne put réprimer un soufflement du nez et faillit éclater de rire. Safran esquissa un sourire mi amusé, mi affligé devant l’attitude de l’écuyer alors qu’ils allaient partir dans une équipée tous sauf amusante. Finalement, il tourna les talons et invita le drôle à le suivre.

Le crépuscule était bien avancé et les deux hommes cheminaient sur la route boueuse dans la direction du camp. À un moment, ils entendirent du bruit derrière eux. Ils stoppèrent immédiatement.

C’était Qu’Un Coup qui les rejoignit sans faire de bruit. Il leur exposa la raison de sa venue et effectivement, le fait de se savoir couvert par un tireur émérite rassura Safran et Adémar. Le trio réunit, ils allaient se remettre en route quand Safran prit la parole.
« Je ne pensais pas que quelqu’un en aurait eu quelque chose à faire de moi. Myrmidia me préserve, je suis content de vous avoir rencontré les gars.»
Un peu surprit, le forestier et l’écuyer ne réagirent pas, ils écoutèrent leur ami parler.

« Je pensais vraiment que j’allais y rester là-bas, mais vous étiez là. Vous m’avez sauvé. On est jeunes, on reste des gamins, mais ça… Je ne pensais pas pouvoir trouver cette camaraderie, je comprends mieux pourquoi la Sainte guerrière au soleil flamboyant existe. Je… Je vous suivrais jusqu’au bout. »
Adémar fut touché par ses mots et s’approcha de Safran pour lui mettre sa main droite sur l’épaule en signe d’amitié. Il aurait pu dire quelque chose, mais se dit que des gestes seraient plus concrets que des mots. Il resta donc coi, mais regardait Safran comme deux amis proches le feraient. C’était le cas. L’écuyer considérait Safran et Qu’Un Coup comme de vrai amis. Une amitié née dans le froid, le danger et le sang. Une amitié forte. Celles qui se forment entre les soldats et sont forgées dans le malheur, mais aussi dans la joie.
« Ah aussi Adémar, merci pour tout à l’heure à l’entraînement, je ne me suis pas encore remis.
Et désolé. »

« Mais de quoi ? Il n’a pourtant rien fait » Se dit-il intrigué.
« Désolé d’avoir été un boulet »
« C’était rien du tout. » pensa-t-il
« Et… désolé pour ça »
« De quoi il… »

Avant qu’il ne puisse terminer le cours de sa pensée. Son compagnon lui décrocha un crochet proche de l’arcade sourcilière. Heureusement qu’Adémar se tenait à l’épaule de Safran et que ce dernier le retint de son autre main. Sinon le jeune homme serait tombé sur le postérieur. Il frappait fort le bougre, et sans prévenir en plus, le fourbe.
Qu’Un Coup allait ouvrit la bouche pour protester, mais Safran expliqua son geste et le fait qu’Adémar ait le rôle de la « Grande gueule incapable de se taire » lui arracha un sourire.
La « Grande gueule » en question avait un peu de mal à tenir debout, mais se reprit assez vite.
« La vache, quand tu frappes, ce n'est pas rien.» Maugréât-il. Il pouvait sentir son sourcil commencé à gonfler et sa chair le picoter. Il allait avoir un joli œil au beurre noir.
« Je te promets que si on s’en sort, je t’en mettrais un aussi. »
« Faudrait encore qu’on s’en sorte » l’averti Qu’Un Coup.
« On va s’en sortir, avec toi en couverture, je pourrais aller affronter un minotaure avec un caillou sans problèmes » lui répondit l’écuyer qui avait bien l’attention de mener à bien cette opération.

Avant de repartir Adémar se campa devant Safran.
« Safran, je veux que tu sache qu’avant que je vous rencontre toi et Qu’Un Coup, j’avais peur presque constamment. J’étais seul, loin de ma famille et dans un endroit hostile. Puis on s'est retrouvés tous les trois dans les problèmes et je n’ai jamais eu à devoir m’inquiéter de mes arrières ou de mes flancs, car je savais que vous étiez là pour m’aider. Pour la première fois, depuis que j’étais ici, je me suis senti rassuré et soutenu même quand j’ai perdu Sturm. Alors moi aussi, je te suivrais jusqu’au bout Safran. Sache-le ! Et c'est la même chose pour toi Qu'Un Coup » Il avait eu la gorge un peu nouée d’avoir dit ce qui lui pesait sur le cœur. Mais cela lui fit du bien.

Une fois remis en route un peu avant d’arriver en vue de la sentinelle, Qu’Un coup partit se mettre en position et ils se souhaitèrent mutuellement bonne chance.

La nuit était presque tombée et Adémar vit la sentinelle pointer un tube métallique vers lui. C’était la première fois qu’il voyait une arquebuse du mauvais côté du canon. Il en avait déjà vu certes, mais pas de ce point de vue.
Safran lui murmura quelques mots. L’écuyer déglutit, pris sa respiration et commença à parler d’un ton qu’il voulait le plus convaincant possible.
« Ne tirez pas ! On est perdu et mon camarade et moi sommes blessés. Pitié laissez-nous passer. On cherche un abri pour la nuit. »
Il mit les mains en évidence pour signifier qu’ils n’avaient aucune intention belliqueuse.
Modifié en dernier par [MJ] Le Cartomancien le 03 juin 2021, 13:11, modifié 1 fois.
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Il se rapprocha.
45 mètres de distance devaient les séparer. Malgré cette distance ils pouvaient sentir le souffle lourd de l’un est l’autre.
Souffle d’Adémar, car malgré les vêtements légers, son attirail, l’air frais du crépuscule, il était tendu.
Tout avait été donné dans cette simple phrase. Tout ses espoirs, toutes ses ambitions, tout ce qu’il était prêt à endurer pour aller…
Aller jusqu’où finalement ?
Satisfaire son père ?
Prouver à lui-même qu’il avait de quoi devenir un véritable guerrier de l’Empire ?
Prouver qu’il avait l’étoffe de devenir l’un de ces personnages marquant de son époque ?
Beaucoup de questions auxquelles les réponses ne sauront être obtenues que plus tard, ou pas .

L’autre souffle, un gamin plus jeune qu’Adémar, plus craintif ; stressé, mal à l’aise, perdu.
Il semblait faire tout ceci à contre-cœur, la peur, l’angoisse le poussant au banditisme, à être une raclure.

Jet de CHAR
Bonus de +3
Obtention d’un 20, malheur !
Il fallait bien que la chance tourne…
Et finalement…

« Avancez plus près ! Ou je tire ! »

Adémar et Saffran s’exécutèrent. Le jeune arquebusier tapa quatre fois de ses phalanges sur la rambarde en bois de la tour de guet.
40, 35, 25 et maintenant 10 mètres. C’est ce qu’il restait comme distance entre eux. Il le voyait, dans ses yeux, derrière sa gambison déchirée et les quelques haillons lui servant de vêtement, qu’il vit la peur qui motivait ce jeune malandrin.
Il se tenait avec Saffran sur cette petite plaine en face de l’arbre au bord de la Drakwald. Comme attendu, quelques petites collines, ou plutôt montée de terre, bouchaient la vue. Ils étaient comme isolé des regards extérieurs. Il se souvint du signal sonore : attendre la nuit puis deux sifflements rapides et courts.
Il s’apprêtait à se préparer pour donner le signal quand soudain…
Contre toute attente, un tir retentit. Adémar hurla de douleur. Un impact cinglant venait de lui fouetter le mollet gauche. Par Saint Valten ! Quelle agonie !

(-35 pt de dégât, il te touche au molet).
Le jeunot venait de paniquer ?
Non, son tir était voulu, précis, hésitant mais bien voulu. Adémar était cloué sur place, la douleur l’empêchant de se relever et de courir.
Le jeunot braqua ensuite Saffran, il possédait une arquebuse à répétition, ces bijoux, trésors d’ingénierie capable d’effectuer 8 tirs d’arquebuses avant de devoir recharger.
Safran qui allait épauler Adémar allait résister mais voyant l’arme braqué sur lui, il comprit que s’il bougeait, il prenait le risque de finir trouer comme une passoire.
Il prit le risque.
Il se campa sur le côté, trainant adémar de sa seule force physique, bouclier en avant pour faire office de couverture.
Le jeunot voulut faire un second tir précis afin d’immobiliser Safran en lui tirant dans les guibolles à lui aussi.

► Afficher le texte
« Clic-Clic » fit l’arquebuse impériale à répétition
?
Visage d’incompréhension suivie d’une expression de surprise.
Il ne comprit que trop tard ce qui allait se produire.


BAOUM !


Un claquement cinglant dans l’air. Une puis deux détonations plus violente que prévue.
L’arquebuse détona plusieurs fois, mais ne tira point. Deux explosions s’enchainèrent, le jeunot tomba de la tour de guet, la moitié de son visage venait de se scinder explosant en une gerbe de sang et de cervelle tandis que le reste de son corps légèrement calciné se brisa de toute part comme une poupée de chiffon en tombant de la tour de guet.

Un groupe d’hommes sortit précipitament des fourrées près de la tour de guet improvisée. Armées, gambisonnés et casqué. Des couleurs différentes dont certaines bleues clair avec l’emblème du sanglier, symbole de la compagnie d’Adémar.
Ils ne riaient pas. Ils étaient surpris, incompris, pris au dépourvu. Ils inspectèrent le corps calciné, virent les dégâts puis aperçurent Safran.
L’un d’eux hurla :


Image

« Ils viennent de buter Ernest notre chef ! chopez moi ces deux p’tits connard ! Sa comédie à la con a eu raison de lui !».

Ils furent rejoins par d’autres brigands.
Un, puis trois, puis sept pour arriver à une quinzaine.

Ils étaient bien entendu beaucoup trop nombreux, quasiment aussi nombreux que la troupe que la troupe avec le sergent qui devait attendre qu’il fasse plus sombre ainsi que le signal.

Avec autant d’hommes armés au même endroit et la panique, tous les ingrédients étaient réunis pour que violence s’en suit.
Ils n’avaient toutefois pas encore sorti leur armes. L’un deux se contenta se soupirer un long moment.

« J’lui avait dit de pas utiliser aussi fièrement son arme… Quelle andouille, mourir comme ça… »
Il se tourna ensuite vers Adémar et Safran.
« On fait quoi de vous maintenant ? Vous êtes tombé dans le panneau en croyant au numéro de Ernest mais ce ptit con est mort désormais.»
Il regarda plus détendu les autres bandits et vit qu’ils étaient à cran. Il inspecta à nouveau la dépouille de feux Ernest, puis venait de comprendre quelque chose.
Il leur intima :

« Calmez-vous les gars, c’était un accident. Ces deux jeunots ont juste l’air perdu et Ernest voulait à nouveau flinguer quelqu’un. Ce taré. Je lui avais dit qu’il allait nous attirer trop d’attention. »
Jet caché
Il inspecta Adémar et Safran. Ses yeux remis de la confusion tentaient de tirer la scène au clair.
« Impossible » pourrait penser les deux comparses.
Ils se rendirent compte que le brigand tentait de voir ce qui clochait et ne semblait visiblement pas douter de la véracité du mensonge que représentait le baratin d’Adémar et les déguisements des eux écuyers.

« M’avez vraiment l’air perdu mes pauvres garçons. On va pas vous laisser là. Voilà ce qu’on va faire : on vous laisse coucher et manger ici, puis vous repartez fissa le lendemain. On peut pas laisser des gens tout seul la nuit par-‘ci, c’ juste pas humain, c’est condamner les gens ça. »

Il fit signe aux hommes de se calmer.

« Aller v’nez, le souper va être servi. Vous deux-là ! Enterrez Ernest et ce qu’il reste de sa tronche avec l’ peu dignité qu’y lui reste ! Son arquebuse est foutue, pouvez la jeter. »
« vraiment dommage quoi, une bonne arquebuse en plus, on voit pas ça tous les jours. »
bougonna-t-il.

Ils furent donc escortés jusqu’au cœur du campement.
Les arbres semblaient bien dissimulés ce qu’il y avait derrière leur silhouette. Le campement était plus grand que prévu avec plus de bandits. Adémar parvint à en compter une trentaine, trentaine qui passa à trente-cinq car corrigé plus tard par Safran.
Les gaillards du coin souriaient, pas d’un sourire pervers ou mal intentionné, un sourire franc comme être heureux d’être en vie et de profiter de l’instant et de la camaraderie.
De l’honneur parmi les bandits ?[
On proposa même de bander les plaies d'Adémar et d'appliquer un onguent spécial, récupéré avec le récent butin

Jet caché
Récupération de 10 pv et tu peux marcher à nouveau mais ça fait grimacer de douleur
« C’était un malade Ernest. » Lança le nouveau chef.
« Ce gamin était plus cruel qu’un norse, il tuait qui il voulait et faisait souvent croire aux gens qu’il était sans défense, c’est comme ça qu’il a tué l’ancien chef. Quand quelqu’un le faisait sourire, il le droguait puis lui en taillait un au visage. Tu ne diras : pourquoi on a laissé un gamin fêlé comme lui nous guider ?
Bah moi je te répondrai : c’était soit lui, soit se faire rabattre par les chasseurs de primes ou les patrouilleurs. On a bien tenu avec lui mais. Il est constamment sur ses gardes, tout le temps planqué et si tu essayes de t’introduire dans sa tente la nuit, il te surinait avant que tu puisses faire quoique ce soit. Un timbré, plus timbré que nous, personne n’osait contester ces décisions car sinon il te flinguait.
Certes on est une bonne trentaine, mais dans le lot ya bien 15 mecs qui lui était fidèle. Je ne sais pas comment il a fait pour que cas types là le suivent. Mais ça nous arrange qu’il soit mort par sa propre bouffonnerie. Il planquait même des explosifs et pièges pour pas qu’on aille le déranger ou nous mutiner, tu te rends compte ? On va discuter ce soir de qui va prendre les rennes, on a un bon magot avec le marchand qu’on a pillé. Si ça se trouve on pourra rejoindre la bande à Artal.
Abercrombie nous tuerait s’il était là, HaHa. Mais là, j’pense qu’on va se barrer dans une autre région avant que ça se corse. On va bientôt déménager de toute façon.
Mais tient, prend un ptit bol, ya la soupe ! Grâce au marchand on va enfin pouvoir manger un truc correct ! Soupe de légumes et d’un peu de viande pour ce soir, on en a tellement on a de quoi manger comme des nobles !
»

Il tend alors des bols et cuillières en bois à Safran et Adémar…
On était donc dans la gueule du loup, au cœur de l’ennemie, un ennemi sympathique toutefois.


« Mais vous, vous v’nez d’où ? Comment vous avez fini ici ? On a tous une histoire, racontez-nous donc ! » dit-il avec un ton curieux et enthousiaste.
La nuit commençait à s’installer, l’air frais forçait les hommes à se réunir autour des feux de camps.
Il va falloir assumer ses bobards…


"Je vais commencer. Moi c'est simple, fils d'forgeron, belle vie et belle filles. Je faisais partie du 34ème régiment d'infanterie de Nuln. Puis il y a eu la guerre et on a été envoyé ici, en Ostland. On a failli tous y rester, puis ils ont réussi à atteindre le Middenland avant que, grâce à Ulric, ils se fassent poutrer par Valten. Nous on s’était replié mais ils nous ont considéré comme des déserteurs, depuis on tente de les éviter. Mais c'est pas moyennant quelques escarmouches. C'est quand même grâce à Ernest qu'on a tenu. Je sais pas comment il faisait, mais il parvenait à s'orienter dans cette forêt maudite qu'est la Drakwald. Il disait qu'il suivait son intuition, si tu veux mon avis je pense qu'il écoutait surtout les voix dans sa tête ou son instinct de malade mental! Il parlait de colifichet ou je ne sais pas quoi, des trucs qui brillaient, pourtant nous on a rien vu depuis tout ce temps. Un vrai timbré, mais un timbré chanceux... jusqu'à maintenant. Si tu veux je peux te donner des détails sur qui c'était le ptit Ernest ou moi ou ce qu'on a prévu, pourriez-même vous joindre à nous, on aurait bien besoin de sang neuf pardi !"

Au tour d'Adémar de papauter... Il faudra être encore plus convaincant.

Au fait, moi c'est Martelo ! ponctua le nouveau chef.
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

Adémar avait la gorge nouée par l’angoisse. Il avait choisi d’utiliser la carte de la désorientation. Jouer les égarés pour se laisser le temps de bricoler une histoire un peu plus solide. Il se posa néanmoins une question dans sa tête. « Pourquoi ? » Il aurait très bien pu attendre que le sergent donne les ordres plutôt que de proposer un plan audacieux mais extrêmement risqué. Mais avant qu’il ne puisse chercher le début d’une réponse la sentinelle répondit à son semi-baratin.

« Avancez plus près ! Ou je tire ! »

Avec Safran, ils firent un pas, puis deux en continuant d’avancer pendant que la sentinelle les braquait. L’écuyer croisa le regard de l’homme en face de lui. Il pouvait y lire un mélange de peur, de doute et d’une autre chose qu’il n’arrivait pas à identifier.

Il révisa le plan dans son esprit, attendre la nuit puis deux sifflements courts et rapides. C’était le signal qui était prévu. Autour de lui, les ombres avaient presque prisent le pas sur la lumière du soleil. Adémar gonfla ses poumons pour donner le signal quand soudain un craquement déchira l’air.
Une intense sensation de froid lui parcourut la jambe gauche, au niveau du mollet. Puis une vague de douleur le foudroya et sa jambe se déroba sous son poids, le faisant chuter à genoux.

« HAAAA ! » Fut le seul bruit qui sortit de sa gorge. Un cri de souffrance intense et pur qui retentit aux alentours. La douleur était indescriptible et son corps fut rapidement parcouru de soubresauts et de hoquets. Il pleurait de douleur tout en se tenant la plaie de la main gauche. Son bras droit était soutenu par Safran qui était stupéfait. Tout était allé si vite.

Entre deux sanglots, Adémar serra les dents et releva la tête pour dévisager son bourreau. L’écuyer avait un regard plein de souffrance et de haine contre la sentinelle. Celle-ci tenait en main quelque chose qui ressemblait à une arquebuse, mais qui était plus que ça.
Huit gueules de fer étaient pointées vers lui et son compagnon. Sombres et silencieuses pour sept d’entre elles, mais une bouche fumait après avoir délivré son puissant projectile de métal.

Safran leva son bouclier devant lui, tenant fermement son compagnon à son côté. Le tireur se prépara à tirer à nouveau, il épaula son arme, visa soigneusement et pressa la détente.

Aucun craquement ne retentit, pas de cris ou de gerbe de sang. Rien ne se produisit. Intrigué, le porteur releva sa tête de son viseur, et scruta son arme complétement silencieuse.

Soudain, son visage se défigure en une grimace et il esquisse un mouvement pour jeter son arme loin de lui. Trop lent. Un craquement retenti, immédiatement suivi d’un deuxième et un nuage de fumée noire s’échappe de l’arme. Adémar vit juste un corps chancelant, mais encore debout et l’arme tombée au sol.

Puis la fumée se dissipe et le jeune homme manque de crier à nouveau, mais d’effroi cette fois-ci. Il écarquille des yeux devant le macabre spectacle qui se joue devant lui et se met une main recouverte de son sang devant la bouche.

Un corps debout, bras ballant. Son visage n’est plus qu’une ruine sanglante parsemée d’os brisés. Sa mâchoire ne tient plus que par un mince tendon de chair du côté gauche. De son nez, ses yeux, front et cheveux, il ne reste plus rien.
Le mort reste ainsi dans cette position un court instant puis comme une marionnette aux fils coupés. Il s’effondre, bascule au-dessus de la rambarde. Chute et finit sa course dans un horrible bruit humide de chair et de craquement d’os.

Alors que Safran se penche vers Adémar pour voir la gravité de sa blessure. Plusieurs individus sortent des buissons. Les membres de sa compagnie ? Il distingue quelques uniformes bleu clair semblable au sien, mais il y a d’autres couleurs et héraldiques. Des brigands aussi, finalement ne pas avoir foncé tête baissée en nombre était une bonne idée.

L’écuyer entend les mots qu’ils échangent et comprend qu’ils venaient à eux deux et sans faire le moindre geste d’éliminer leur chef. La situation pourrait paraître cocasse dans un autre contexte, mais pas celui-là.

Adémar serre encore plus les dents pour ne pas trop attirer l’attention sur lui et Safran. Un des bandits semble prendre la tête du groupe après la mort de leur chef et il s’approche des deux intrus. Les autres bandits encerclent le duo et leurs intentions n’ont pas l’air très amicales. Le nouveau chef s’approche et les inspecte pendant un long, très long moment. Adémar a le cœur qui bat à tout rompre, sa vie et celle de Safran ne tiennent qu’à un fil et l’homme devant lui tient la paire de ciseaux. Sa gorge, nouée par l’angoisse, l’empêche de siffler le signal et il reste tétanisé.

Finalement, le bandit semble croire à son histoire et les invite à rejoindre leur camp. Adémar et Safran laissent échapper un léger soupir de soulagement. Pour le moment, son baratin fonctionne. Pour le transporter, un des bandits apporte deux épaisses branches d’arbres, les fait rouler sous Adémar puis invite Safran à l’aider à soulever les deux branches.

Ainsi porté comme un estropié, l’écuyer put observer de plus près l’intérieur de la gueule du loup où ils venaient de se fourrer.
« Vingt-huit, vingt-neuf, trente… Ouais plus de trente bandits » Compta-il, il y avait bien plus de monde que ce qu’il avait envisagé.
« Ils sont trois fois plus nombreux que prévus. Ça va être très serré, mais si on a l’effet de surprise avec nous, je pense que ça peut passer. Saint Valten donnez moi votre courage, j’en ai grand besoin.»

Le jeune homme s’attendait de la part des brigands qu’ils allaient les laisser dans un coin juste avec de quoi boire et manger. Mais pas du tout. Ils étaient souriants et amicaux avec eux. L’un d’entre apporta même un flacon d’onguent pour traiter sa blessure. Adémar ignorait complétement ce que c’était censé faire, mais quand la douleur commença à s’estomper. Il souffla de soulagement et put à nouveau mouvoir son pied à sa guise. Il tenta de faire un pas ou deux avec l’aide de Safran, il réussit, mais avec une grimace de douleur. Satisfait du résultat, le nouveau chef les fit asseoir près d’un feu de camp et leur tendit de la nourriture, chaude et plutôt bonne.

Pendant qu’ils mangeaient, le chef leur fit un tableau très peu flatteur de son prédécesseur et puis il raconta sa vie avant d’en arriver à bandit dans l’Ostland. Adémar prit soudain conscience que ce n’était que de pauvres types assez simple qui voulaient juste vivre leur vie comme ils le voulaient. Il aurait pu avoir réellement pitié d’eux, mais pas avec ce qui lui était arriver à la jambe couplée à son éducation stricte qui voulait que l’obéissance soit une vertu. Ce mélange fit qu’il se sentit mal de devoir les trahir, ces gens, qui l’avaient accueilli, nourrit et soigner avec bonté. Néanmoins, l’écuyer savait que c’était son devoir de leur faire rendre des comptes pour leurs crimes. Il avait aussi à l’esprit que la tente du défunt chef pouvait éventuellement contenir des explosifs et de la poudre et cela n’augurait rien de bon.

Le jeune homme faillit s’étouffer quand son interlocuteur commença à parler de colifichets dans la forêt et de lumières étranges. Il jeta un regard inquiet à Safran qui lui aussi n’était pas serein. Puis vint le moment de raconter sa mésaventure avec son compagnon.

« Moi, je viens du Wissenland. Ma famille a décidé de m’envoyer servir sous les drapeaux il y quelques semaines. J’étais tout content de servir les armées de Sigmar, mais j’ai été envoyé dans cet endroit froid, dangereux et rempli d’horreurs. Pauvre naïf que je suis, je m’imaginais reprendre cette terre maudite. Quel idiot je fais.

Hier, on a été envoyé en mission dans la Drakwald pour chercher quelque chose qui intéressait les supérieurs. On a bien trouvé quelque chose. Ho ça oui.

(il rit nerveusement.)

On s'est fait piégé par des Hommes-bêtes qui nous sont tombés dessus. On avait aucune chance et avec mon ami à côté de moi on a déguerpit dans la forêt en espérant les semer. Ça a marché, car les monstres étaient trop occupés à massacrer nos compagnons. C’est horrible, j’entends encore leurs cris d’agonie et de douleur alors que je courrais.
(Adémar fait exprès de donner un petit coup à sa jambe blessée pour laisser la douleur faire couler des larmes sur ses joues).
On était complétement perdus et c’est en se fiant à notre instinct qu’on est sortis de la forêt pas loin d’ici. On a erré au hasard et finis par vous trouver, la suite vous la connaissez
(il désigne d’un mouvement de tête son mollet gauche.).
Encore merci de nous accueillir pour la nuit. On serait sûrement mort à l’heure qu’il est.

Il laisse planer une petite seconde afin de donner aux bandits le temps de prendre conscience de ses remerciements.

Maintenant, c’est certains qu’ont est considérés comme des déserteurs ou bien morts au combat
(il soupire.)
finalement, on est comme vous les gars.
(il fait un regard circulaire à tous les bandits rassemblés autour d’eux avec un sourire rassurant.)

Adémar s’arrête et regarde Safran dans les yeux un court moment pour lui faire comprendre de lui faire confiance.

Je pense qu’on y gagnerait à vous rejoindre, mais d’abord dites nous en plus sur ce que vous avez prévus et sur cet Ernest, c’était un type un peu frappé, mais très utile apparemment. Ha et ce Artal dont vous parlez, il est puissant ?

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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Ils écoutèrent l’histoire du jeune écuyer. Certains avec passions, d’autres avec une expression plus grave.
On souriait, on buvait, on blaguait et on chantait. Une véritable démonstration d’humanité. Un spectacle rare, un moment où l’on pouvait baisser sa garde, mettre de côté les cauchemars et les peine et se réjouir d’être là, en vie avec d’autres personnes au cœur ouvert aux autres.

Comme si c’était quelque chose d’habituel : un mélange d’horreur sans nom et de camaraderie retrouvée, de finir dans une famille quelque part au milieu de nul part.
Une sensation rassurante, comme un enfant perdu retrouvant ses parents, retrouvant son foyer, son bonheur.
Malheureusement, il s’agissait d’une sensation trop irréelle et trop éloignée de la réalité dans laquelle Adémar se trouvait.
Son récit fut enjolivé par Safran qui montrait ses blessures et en rajoutait, juste assez pour rendre l’histoire plus palpitante et crédible.

Les « brigands » savouraient les nouveaux membres de la famille, chope en l’air. On fit boire à tout le monde le vin qui fut chapardé au marchand.

Il devait être onze heures du soir, on ne somnolait pas encore : les sentinelles étaient toujours aux aguets, on se méfiait et on rangeait afin de partir le lendemain.
Adémar et Safran, toujours assis près du feu, firent mine de s’endormir même s’il fallait résister pour rester éveillé*.

La pénombre se faisait si dense que l’on ne pouvait distinguer que peu de chose. Pas même des silhouettes !
Martelo semblait être parti, surement à la tente de feu Ernest.

Jet de perception basé sur INI :
19
+ Jet caché pour Safran
Les deux ne parvinrent à distinguer où Martelo était exactement allé. Mais Safran jura qu’il n’était pas parti bien loin, il pourrait, avec un peu plus de lumière, retrouver la tente.

Un court sifflement, à peine audible attira l’attention d’Adémar et de Safran.

« Les gars, c’est nous. On attend le signal, tenez-vous prêts. »

C’était Qu’Un Coup ! Il ne s’était visiblement pas fait prendre.
On attendait donc le signal…


« Que de violence dans le monde des hommes »

Un sifflement strident, deux rapides et courts. Le son réveilla tout le monde. Des « hein ?! » coupés par le bruit que ferait un sac d’eau sous pression percé et le bruit sec de quelque chose percutant de la maille ou de la chair.
On hurlait, on dégainait, on courait.
L’enfer descendait sur terre.

Safran attrapa un bout de bois encore brûlant afin d’avoir une torche de fortune et d’y voir plus clair. Il attrapa Adémar pour l’aider à se déplacer. Qu’Un coup arriva sans dire un mot, arbalète prête à tirer.


« Je savais que tu ne nous laisserais pas tomber vieux. » dit alors Safran, rassuré.
« Ça n’a jamais été le plan, de la chance. Pas encore fini » répondit rapidement Qu’Un Coup.

Les cris, la panique, le feu : le camp s’embrasait. Les bandits certes plus nombreux avaient été pris de cours. Les sentinelles avaient été distraites, permettant aux troupes d’encercler. On entendit Martelo beugler des ordres, visiblement, les bandits parvenaient à se réorganiser.

Les tentes sur les côtés commençaient à prendre feu, créant des obstacles enflammées empêchant de passer à côté. Un brasier faisait office de couloir, forçant le trio à avancer.

Un cri.
Deux personnes chargèrent dans leur direction, confusion et surprise, pas le temps de réfléchir, eux ou nous. L’adrénaline permit à Adémar à pouvoir se mouvoir. On dégaine l’arme, ils n’ont pas l’air d’être de la troupe ceux-là.


Ils barraient la route….
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Le trio reprit sa course sans attendre. Le chaos s’emparait de l’endroit il fallait se dépêcher et en vitesse.
Jet de Perception d’Adémar et QU’Un coup
Et contre toute attente, c’est adémar qui réussit !
Des tremblements de terre ?
Non…. C’était un son qu’Adémar avait déjà entendu, une fois….
Dans la forêt.
Il s’agissait de sabots, des dizaines de sabots galoppants quelque part, autour du campement transformé en brasier.


« Repliez vous vite ! Ne restez pas près de la forêt ! » hurla une voix qu’Adémar reconnut comme celle du sergent instructeur.
« Nous avons les vivres sergent ! tirons nous ! »
« On se retrouve au point de rendez-vous prévu ! Dépêchez-vous ! »

La lune, Mannslieb avait prit une teinte cramoisie.
Malheureusement, un mur de flamme séparait Adémar de la sortie du camp…
Il entendit un craquement…

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Un arbre était en train de tomber sur lui, il parvint à se dégager mais constatat avec horreur qu’il venait d’être séparé de ses deux compagnons d’armes. L’arbre était en proie aux flammes, impossible de passer par dessus celui-ci sans brûler, ni de le contourner.

Il vit toutefois une large bassine d’eau pas loin, quelque planches, peut-être était-il possible de le tenter ? Mais seul Ranald nous le dira…

Que va faire Adémar pour échapper à l’enfer ?
Chercher une autre issue ?
Ou tenter le diable et escalader l’arbre ?



*la fatigue et surtout le fait que les bandits avait plus de bières que d’eau y est pour quelque chose. C’est assez rare de trouver de l’eau pure à boire, on s’hydrate souvent avec de la bière, breuvage nourrissant et facile à produire (qui a d’ailleurs réglé pas mal de problème lié à la production de vin qui était compliquée). Contrairement à aujourd’hui, la bière est beaucoup moins chargée en alcool.
--> ton perso en a bu car de l’eau ils n’en n’ont pas des masses.
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

Plus Adémar avançait dans son histoire et plus il pouvait voir les émotions se succéder sur les visages des bandits. Certains avec une compréhension et une bienveillance surprenantes. D’autres avaient le visage fermé. L’évocation des horreurs de cette terre, qui était malheureusement bien trop réelle et fréquentes pour eux ne pouvait pas les laisser indifférents.

Safran était d’un précieux secours et appuya son récit de manière significative. Adémar lui en était gré. Le contre-coup de l’adrénaline, la douleur latente dans sa jambe et le stress de la mission commençait à lui faire tourner la tête. Ses propos avaient plus de mal à rester cohérents, mais le soutien de Safran lui permit de reposer quelque temps son esprit. D’avaler une rasade de bière (à défaut d’eau fraîche) pour hydrater son corp endoloris et de se remettre les idées en place.

Malheureusement, Safran était trop occupé à discuter, échanger, rigoler parfois pour prêter attention au départ de Martelo le « nouveau » chef. Adémar avait eu la mauvaise idée à ce moment de fermer les yeux pour apprécier la sensation d’un doux liquide coulant à travers de sa gorge sèche d’avoir tant parler et aussi crier. Ainsi, aucun des deux infiltrés ne savait où était la tente du chef.


La nuit était maintenant bien avancée, l’alcool, la camaraderie inhabituelle et la joie de voir des nouveaux venus avaient bien entamer l’attention des bandits, les sentinelles restaient en alerte certes, mais pas le reste de la troupe qui préparait les bagages, empaquetait les provisions pour les amasser dans un coin du camp.

L’écuyer et son compagnon faisaient semblant de dormir près du feu quand un léger bruit retentit près d’eux. On aurait pu croire à un bruit de vent dans les feuilles, mais on était en période froide donc pas de feuilles dans les branches. Intrigué Adémar roula sur le côté pour se tourner vers l’origine du bruit.

C’était Qu’un Coup qui était dissimulé dans les ombres et qui les informa qu’ils allaient bientôt donner l’assaut.
L’écuyer était si soulagé de le voir qu’il faillit laisser échapper une exclamation de joie, mais se retint juste à temps en mettant sa main gauche devant sa bouche.

Safran lui fit signe qu’ils avaient compris et rapprocha doucement son bouclier près de lui. Adémar empoigna la garde de son épée et se tendit comme un ressort près à bondir.


Plusieurs secondes s’écoulèrent, mais elles parurent des heures pour les deux jeunes hommes. Il n’y avait que le soufflement du vent glacial qui résonnait dans le camp assez silencieux. La forêt d’habitude si calme fut pendant un très court instant totalement silencieuse. Puis un premier sifflement déchira l’air.

Adémar et Safran se relevèrent immédiatement l’arme au clair et le bouclier levé.
Puis le second sifflement retenti et les hostilités commencèrent.
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Les bandits proches des deux espions commencèrent à remuer dans leur sommeil puis les cris des sentinelles abattus ou tuées par surprise acheva de les réveiller. Safran abattit son arme sur la gorge de l’individu le plus proche de lui. Mettant fin à sa vie de hors-la-loi sans sourciller, puis il rengaina son arme et attrapa une branche incandescente dans le feu pour avoir de la lumière.

Adémar avait du mal à se tenir debout sans chanceler. Puis il sentit qu’on lui attrapait le bras gauche et qu’on le tirait dans une direction. Il mit quelques secondes à prendre le rythme de la course et une fois les idée complétement au clair, le jeune homme put admirer l’état du campement autour de lui.
La tactique mise en place par les impériaux semblait fonctionner. Un étau, c’était formé autour des bandits dont le nombre diminuait de secondes en secondes. Adémar pouvait entendre la voix de Martelo tonner au-dessus du tumulte pour tenter de mettre en place un semblant de défense alors que les flammes commençaient à s’étendre un peu partout. La température commençait à grimper.

Qu’un Coup était à la droite de l’écuyer et Safran le tenait par le bras pour l’aider à courir malgré sa jambe blessée. Adémar sentit à nouveau l’adrénaline déferlée en lui et il raffermit sa prise sur la garde de son arme.

Poussé par le feu, le trio dut suivre un chemin tracé et alors qu’ils cherchaient la tente du chef. Deux hommes foncèrent vers eux, lames au clair.
Sans sourciller le forestier épaula son arme et décocha un carreau dans l’abdomen d’un bandit. Safran intima à son compagnon de se tenir prêt. L’écuyer s’exécuta et campa ses pieds au sol, lame levée devant lui et l’esprit clair. Safran lâcha sa torche improvisée et dégaina son épée.


Malgré sa blessure, le premier brigand arrive à portée d’engagement et tente une estocade. Adémar voit le coup venir et se décale d’un pas sur la droite. L’acier rencontre l’acier dans un bruit sonore et le jeune homme parvient à parfaitement parer l’attaque qui ne lui occasionne qu’un hématome sur le flanc gauche. L’écuyer tente de contre-attaquer, mais le bandit se dérobe sous le coup et la lame tranche l’air.

Le second adversaire attaque Safran qui n’a pas le temps de lever son bouclier, ce dernier pousse un juron tandis que le métal laboure son torse, le gratifiant d’une belle coupure. Dans un grognement de colère, il frappe avec fureur, mais rate son coup.

Adémar évalue son adversaire avec attention quand un carreau siffle très proche de ses oreilles. Qu’un Coup vient de tirer, mais rate sa cible, le projectile partant se perdre dans les bois.

L’écuyer décide de briser l’espace le premier et d’un coup ascendant, il tranche en partie l’épaule droite du bandit. Ce dernier est trop lent pour parer, mais réplique par un coup descendant vers l’épaule.
Cependant le jeune homme parvient de justesse à placer son épée sous l'autre et bloque ainsi le coup. Il écope d’un nouvel hématome, mais rien de plus.

Safran n’est pas en reste et embroche son opposant d’un coup rapide avant de s’éloigner d’un bond. Tout en se tenant le ventre le second bandit décide de frapper le tireur adverse, mais ce dernier, esquive sans problème l’attaque.

Pendant que les adversaires ferraillent avec ardeur, les flammes continuent de s’étendre menaçant de bloquer les belligérants dans un cercle de feu mortel. Safran s’en rend compte et empoigne son bouclier à deux mains pour tenter quelque chose.

Adémar en profite pour tenter une nouvelle attaque, mais manque sa cible de peu, tranchant juste quelques poils de barbe. Alors qu’il est à la merci de son adversaire l’écuyer, semble revivre une scène qui a déjà eu lieu il y a quelque temps. Il voit son adversaire esquisser un sourire mauvais, puis son visage se déforme dans une grimace abject et finalement, il baisse les yeux vers son torse. Une petite hampe en bois dépasse, le projectile est fiché en plein cœur. L’homme s’effondre au sol devant l’écuyer abasourdi.

Quand le bandit aperçu son camarade tomber, il pousse un cri de colère et se précipite vers Safran pour venger la mort de son compagnon. Cependant, le coup d’épée rebondit sur le bouclier brandi. Emporté par son élan, l’homme s’écrase sur la surface métallique. Safran en profite pour pousser de toutes ses forces le bouclier vers le haut. Le brigand est soulevé de terre et finit sa course dans le brasier derrière. Adémar l’entend hurler de douleur alors que la chair se consume dans les flammes.

C’est un cri horrible qui retentit dans son esprit, venant s’ajouter à ceux qu’il avait déjà en tête, se mêlant aux images morbides et traumatisante qu’il avait déjà vécu. L’odeur de chair brûlée lui emplit rapidement les narines et le jeune homme manque de rendre le contenu de son estomac. Encore sous le choc, Qu’un Coup lui met une main sur l’épaule pour lui remettre les idées en place et pour le pousser en avant. Le feu continue de s’étendre, pas le temps de s’attrister sur le sort de ce gibier de potence.

Alors que le trio reprend sa course, le jeune homme entend un grondement sourd résonner dans l’air. Il stoppe sa course un instant pour prêter l’oreille. Qu’un coup s’arrête à son niveau et lui crie :

« Pourquoi tu t’arrêtes Adémar ? Dépêche-toi ! »

Adémar devient l’espace d’un instant entièrement blanc quand il imagine l’origine du bruit. Un brusque retour en arrière de 24 heures lui rappelle que la dernière fois qu'il avait entendu des bruits de sabots. C'était en pleine forêt et poursuivit par des Hommes-bêtes avides de sang. Il se tourne vers le forestier et lui fait signe de courir.
« Ils… Ils arrivent ! Les Bêtes arrivent ! Elles sont dans les bois ! » Crie le jeune homme paniqué avant de se remettre à détaler pour rejoindre Safran.

Son cri d’alerte résonne dans le campement, les hommes quels que soit leurs objectifs ou bien leur camp savent maintenant qu’ils ne sont possiblement plus seuls et que ces nouveaux venus ont soif de sang.

Le trio entend le l’ordre de repli du sergent et se tournent vers son origine pour rejoindre le point de ralliement.

La chaleur environnante est maintenant étouffante, la fumée s’insinue dans les poumons, fait tousser et pleurer. Il faut se dépêcher de sortir de cet enfer. Alors que Safran aide Adémar à maintenir la cadence effrénée, un craquement retentit. L’écuyer lève un instant les yeux vers le ciel pour en déterminer l’origine.

Il put admirer un court instant l’éclat écarlate de la lune maudite dans le ciel nocturne. Les volutes de fumée et les flammes ajoutaient un ton infernal à cette vision. Il aurait juré que la lune affichait un sourire maléfique à ce moment précis. Puis le ciel fut occulté par une grosse masse sombre qui semblait chuter vers eux.

Dans un réflexe uniquement dicté par son instinct de préservation. Adémar pousse Safran devant lui et se jette en arrière. À l’endroit précis où ils auraient dû être un énorme tronc enflammé s’abat au sol dans une gerbe de braises brûlantes. L’écuyer se relève tant bien que mal et il peut entendre ses compagnons l’appeler de l’autre côté de l’obstacle.

« Adémar, ça va ? Tu peux passer ?»

« Oui, ça va, je n’ai rien. » Il examine rapidement l’objet devant lui et il apparaît vite qu’il n’aurait jamais le temps de passer avant de prendre feu. Il pousse un juron et reprend.

« Je ne peux pas passer au-dessus, c’est trop dangereux et il est trop long pour contourner. Partez sans moi ! Rattrapez les autres, je vous rejoindrais. »

« Pas question de te laisser derrière ! Je refuse de partir sans toi ! On va trouver un moyen ! » Répond Safran.

« Il a raison Safran. Il va nous rejoindre, je lui fais confiance à ce gamin, si on meurt maintenant, on aurait fait ça pour rien !» Lui rétorque Qu’un Coup tout en le prenant par le bras pour le forcer à le suivre.
Dans un dernier juron Safran, tourne les talons et part avec le forestier vers le reste de la troupe. Le brasier est trop fort maintenant pour se permettre de s'attarder.

Laissé seul dans la fournaise, l’écuyer réfléchit à toute vitesse pour trouver un moyen de s’en tirer.
Il avise une grande bassine d’eau qui gît près d’une tente. L’écuyer se rappelle alors d’une méthode utilisée par les paysans quand un incendie se déclare dans les champs. Il s’approche de la bassine et plonge dedans.

L’eau est glaciale et Adémar sent son souffle se couper un court instant à cause du choc thermique. Il sort la tête de l’eau dans une grande inspiration d’air chaud. Il sort de la bassine trempé, mais au moins maintenant, il va mettre beaucoup plus de temps à s’enflammer. Surtout que le froid à presque complétement endormis sa douleur à la jambe.

Cependant, il n’avait toujours aucune solution pour s’enfuir de cet endroit. Puis un cri de cheval angoissé retentit loin derrière lui.

« Mais oui ! Les chevaux ! Ils devaient bien en avoir pour se déplacer rapidement. » Emplis d’espoir l’écuyer se précipite vers ce bruit de cheval, son possible salut.
Modifié en dernier par [MJ] Le Cartomancien le 03 juin 2021, 13:12, modifié 2 fois.
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Il courait,courait et sprintait.
Les heunissements se firent plus forts, le bois crépitant, rongé par les flammes, se craquait en un sifflement stridents.
L’enfer est parmi nous.

« Et ses flammes grondent, crépitante d’âmes à dévorer s’apprêtèrent à haper la terre » disait un flagellant peu commode à Altdorf avant de s'immoler publiquement.

Une chose est sûre.
Ça sentait le roussi et la chair calcinée, une infecte odeur qui emplissait les narines d’Adémar. Son souffle aurait dû être coupé avec la course effrenée qu’il était en train de mener.
Mais il fallait continuer. Il le devait et il le fallait.
Sinon il mourrait bien entendu.

Il parvint dans le chaos du brasier à distinguer un chemin praticable, une véritable aubaine ! Le croyant dira que c’est un signe que les dieux veillent encore sur ce monde, où était-ce un appel caché à la délivrance ?

Il courut vers la grotte servant d’écurie dissiumulée sous la terre. Il inspecte, il observe, il réfléchit, toure un peu autours de lui même afin de saisir la situation. Une clairière, il se trouvait dans une clairière, endroit bien espacé.
Les flammes étaient toutefois en train de gagner l’endroit, s’il fallait s’enfuir en cheval, il fallait se dépêcher !

Il entendit des sabots ainsi que des hennissements, au vu de la pagaille, impossible de déterminer exactement quel son se trouve où.
Il gagna la grotte. Il vit encore un palefrin qui était coincé dans la grotte à devoir être asphyxier par la fumée qui la gagnait.
Pauvre bête.

Jet de CHAR pour calmer la bestiole,
+2 car tu sais monté un tel bestiaud et comment il faut s’y faire avec ces canassons !
Obtention d’un 6, réussite !
Adémar, malgré le feu qui menaçait de dévorer l’endroit, pris le temps de calmer le destrier affolé avant de le détâcher. Il vaut mieux se faire renverser par une monture qui a peur.
Un court lien étrange s’établit alors brièvement avec le cheval. Ce lien qu’un cavalier établi avec sa monture, le lien qui unit les deux êtres jusqu’à la fin.
Un lien qu’Adémar devait emprunter.
Il monta, grimpa, vérifier les attelages ainsi que la selle et finit par taper du pied. Vif comme l’éclair le cheval se rua en avant, une seule voie désormais dégagée , le reste vient d’être pris par les flammes.

Mais une silhouette se tint devant Adémar…
Humanoïde, seule la lumière émise par les flammes derrière permettait de distinguer un peu plus la silhouette d’une ombre. On aurait cru croiser un diable. On ressentait l’amertume et la haine de cet être.
Il leva un bras, une épée, pointée vers Adémar qui était en train de préparer le galop de sa monture d’emprunt.
Il était couvert de blessures et de sang, il râlait, épuisé. Il avait visiblement combattu et tué.

Il le reconnut.

Image

« Sâle petite pourriture !
Tu as tout gâché ! Regarde ce que tu as fait ! on était tranquille faisait pas de grand mal à grand monde ! On t’a accueilli, recueilli, nourri, héberger, sauver ! C’est comme ça que tu nous remercie ? En incendiant notre chez nous ? En nous égorgeant dans notre sommeil ? Tu nous as trahi gamin, tu nous a menti, tu nous a tué !
Moi vivant je ne peux pas te laisser t’en sortir, ce n’est que justice !

Vient donc me faire face !
Sale petite couille molle !
Je vais te tuer et te faire descendre de tes grands chevaux !
Viens te battre sale Fillette Wissenlendaise !
»
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La chute fut terrible.
Alors qu’il le chargeait, Adémar commis une erreur. Le stress et la lumière des flammes l’éblouirent pendant un court instant durant sa première charge, en faisant demi-tour afin de finir le chef des bandits, il fit une grossière erreur, ou du moins son adversaire était plus vif.
Se servant de l’élan du cheval afin de donner son coup, il se contenta de donner un coup descendant, remontant vers le haut, afin de profiter de l’élan du cheval.
Il devrait toucher.
5 mètres avant impact…4 mètres…3 mètr…
Son vis-à-vis sourit. Il leva la garde de son épée en main gauche puis fit un pas de côté surprenament vif sur le côté, évitant ainsi l’arme et la monture d’Adémar.
Quand Adémar le dépassa pour la seconde fois, il s’apprêtait à frapper sur l’autre côté, mais il remarqua que son vis-à-vis n’était pas là.
Du moins pas là où il s’attendait le voir.
Il sentit quelque chose le happer par le pied droit. L’instant d’après, une fraction de secondes, il vit la tête de la hache l’attraper par le pied comme si celle-ci était un crochet.
Puis l’instant d’après il se retrouva au sol, tombant violement sur le dos.

Pas une seconde en moins, il tente de se relever avant que son adversaire ne songe à le plaquer ! S'il finissait immobiliser c'était la fin!

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Adémar était trop sonné, ça bourdonnait dans sa tête, son dos lui faisait mal, il sentait à peine ses membres mais son esprit lui intimait de se relever immédiatement avant qu’il ne soit trop tard.
Il était sur le dos et tenta alors de se relever, au prix d’un effort en vain car il resta cloué au sol. Il vit la silhouette du chef se ruer immédiatement sur lui mais…
Il s’arrêta en chemin ? C’était étrange, il venait de s’arrêter en plein élan. Il était désormais figé. Adémar entendit des râles de fatigue, il haletait. Il devait être épuisé, son corps devait lui imposer de s’arrêter, une sorte de pause forcée de manière inconsciente, une absence de courte durée...

Jet de FOR : 6, réussite !
Notre écuyer n’attendit pas un moment
Il parvint à se relever rapidement et bouscula le chef par terre tandis qu’il était encore sonné. Puis il regrimpa rapidement sur sa monture, laquelle avait un peu continuer à galoper dans la direction vers laquelle Adémar voulait s’enfuir.

Il sentait le linceul de flammes qui devait se refermer derrière lui. Il entendit des cris de douleur vif, quelqu’un était en train de brûler.

« Je te retrouverai, même si je dois traverser l’enfer pour t’y trainer ! »

Il était déjà loin…
Oh non….
De nouveau dans la forêt. Cette maudite Drakwald. Où aller ? Que faire ? Il devait se dépêcher puis…
Il vit un des colifichet…brillant d’une lueur pâle, toutefois…
Toutefois il reconnût celui-ci. Il ressemblait exactement à celui qu’il avait aperçu, le tout premier totem ou colifichet, quoique ce soit réellement. Exactement le même crâne bien nettoyé de chèvre avec les cornes, le même petit piédestal fait de bâton de bois.
Pourtant, il avait aperçu ceci pas loin du campement.
Comment est-ce que ça pouvait finir ici ? Il sentait une étrange aura, comme rassurante. Il se sentait comme en sécurité, un genre de sanctuaire. Cette impression était des plus étrange…
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

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Poussé à la fois par la peur, les flammes et l’espoir Adémar fonce vers les écuries. Il évite les foyers d’incendies. Titube un peu, car les cendres, la fumée le font tousser et quand il tente de reprendre son souffle, c’est l’écœurante odeur de chair carbonisée qui emplit ses narines et ses poumons. Adémar manque plusieurs fois de vomir, mais se retient toujours. Il sent que malgré l’humidité de ses vêtements la chaleur continue de grimper.

Je vais crever si ça continue.

Soudain, il avise un petit sentier un passage sûr dans cet enfer de feu. Sans se poser de question, il se précipite et finit par arriver devant une petite grotte dans la terre. À l’intérieur, l’écuyer entend le hennissement paniqué d’un cheval. Prenant une grande inspiration, le jeune homme pénètre à travers la fumée qui envahit l’endroit.

Il avance à tâtons, ses yeux le piquent et les larmes lui montent aux yeux. Puis dans la pénombre, il voit enfin la pauvre bête. Elle est attaché à la paroi par un lien de cuir relié à un anneau de fer. Incapable de s’enfuir le cheval tire de toutes ses forces sur son lien, mais rien n’y fait. L’écume est à sa bouche et ses yeux plein de panique. La peur du feu est commune à presque toutes les espèces.

Adémar finis par s’approcher de l’animal qui lui jette un regard à moitié fou. Le jeune homme avance lentement, sans mouvements brusques et la paume en avant.

Calme, mon beau, calme.

Avec soulagement, le jeune homme constate que le palefroi semble l’écouter et le laisse l’approcher. Rapidement, car le feu continue de se rapprocher, il pose sa main sur l’encolure de la bête pour la maintenir calme, la contourne et vérifie son attirail en un éclair.

Sigmar merci, il est déjà sellé.

Satisfait de son examen, l’écuyer détache les rênes de son compagnon d’infortune, monte en selle et lui donne le signal de départ.
Le cheval ne se le fait pas dire deux fois et il part en avant. Adémar à la bonne idée de se baisser, car sinon il se serait pris le plafond de la grotte en pleine tête.

Couché sur le dos de sa nouvelle monture, Adémar tente de regarder devant lui pour s’assurer d’être dans la bonne direction. À travers la fumée et les cendres, il croit discerner une forme humaine à la sortie.

Dans un bruit de sabots Adémar, déboule dans la clairière en feu et comprends enfin qui il a en face de lui.
Martelo le chef des bandit qui éructe de rage et lui reproche tout ce qui est arrivé.
Loin de se laisser faire Adémar tire sur les rênes pour rediriger sa monture et réplique.

Ne me parle pas de justice crapule !
Tu es un déserteur, un traître qui vit du fruit de tes larcins !
Le couvert que tu m’as offert n’était pas le tien, le baume non plus.
Ce n’est que le fruit du travail des hommes de l’Empire que tu avais volé.
Ta place est au bout d’une corde ou sur le fil de mon épée. Amène-toi crevure de Nuln !
Je vais te montrer ce qu’est un vrai Wissenlandais, pas un lâche qui se terre dans les jupons de la comtesse.


Sur ses mots, il lève son épée et charge à toute allure sur Martelo.
Ce dernier est complétement surpris, mais le cheval renâcle un peu et dévie de sa route.
La première passe est infructueuse pour les deux adversaires.

Adémar tire sur le mors pour tenter une nouvelle passe. Malheureusement, le vent se lève à ce moment et balance un nuage de cendres brûlantes sur le cavalier. Aveuglé pendant un court instant ce dernier manque son coup. Son adversaire est néanmoins plus vif et fait un pas de côté pour éviter l’attaque. Puis, au moment où le cavalier est à sa porté Martelo utilise le fer de sa hache comme un crochet et accroche la jambe d’Adémar.
D’un mouvement brusque, il désarçonne le jeune homme qui roule dans les cendres mélangées à la neige et à la boue du sol.

Adémar ressent que quelque chose accroche sa jambe. Il a tous juste le temps de se dire Et merde, j’ai été imprudent avant que le ciel ne bascule brusquement et qu’il morde la poussière. Les sabots de sa monture passent à quelques centimètres de son visage et il percute le sol dans un choc assez rude. Son souffle se coupe alors que son dos irradie de douleur.

Mais il n’a pas le temps pour rester au sol à gémir, son adversaire approche.
Cependant, son corps ne répond pas. Il a trop mal et il reste juste là au sol, en gémissant de douleur les dents serrées.

Adémar voit entre ses paupières à demi close la silhouette se rapprocher, cependant son ennemi stoppe son mouvement et reste devant lui à quelques centimètres de lui. Il semble perdu dans ses pensées, se questionnant intérieurement ou bien trop fatigué pour continuer son action.
C’est ma chance ! Adémar roule sur le côté, rampe un peu avant de trouver prise, se relève et court vers le cheval qui s’éloigne doucement. Il bouscule dans sa fuite Martelo qui ne réagit pas de suite.

Après un sprint effréné, Adémar parvient à grimper sur le cheval alors que ce dernier accélère pour échapper aux flammes. Au moment où le cavalier et sa monture sortent de la clairière, des branches enflammées tombent derrière eux. Condamnant ceux pris au piège à l’intérieur.
Alors qu’ils s’éloignent Adémar peut entendre les mots de Martelo. Il baisse la tête et murmure une prière entre ses dents.
Puisse Morr t’accueillir Martelo et Sigmar te pardonner.

L’incendie empêche Adémar de rejoindre directement le reste de sa troupe et il est forcé de passer par la Drakwald de nuit et seul. Après quelques instants à cavaler dans l’obscurité l’écuyer, commence à percevoir une forme étrange au niveau des arbres. Il fait s’avancer sa monture et découvre un objet qu’il aurait aimé ne plus revoir.

Ho non… Pas ces satanés colifichets. Pourquoi moi et maintenant ? (il soupire.) Bon au moins j’y vois un peu grâce à lui, c’est rassurant. Je n’aurais pas à craindre l’obscurité, c’est bien… Je pourrais m’arrêter pour souffler.

Hein mon pauvre, tu en penses quoi ? On continue ? Dit-il en tapotant l’encolure du cheval qui se contente de hennir et commence à chercher d’éventuelles plantes à mâcher au sol.

Pendant ce temps, Adémar met pied à terre pour examiner l’objet. Il réfléchit et une idée germe dans son esprit. L’atmosphère semblait l’aider à réfléchir et l’apaisait. C’était très agréable et bienvenu après les événements de la nuit.

La dernière fois que j’ai vu ces colifichets, on les a suivis et ils nous ont conduits au campement, qui était notre souhait.
Celui de retrouver les autres.
Si ça se trouve si je souhaite retrouver Safran et Qu’Un Coup.
Je n’ai qu’à suivre le chemin et soit j’arriverais au camp, soit je les retrouves.
De toute façon, je n’ai pas d’autres solutions autant tenter le coup.


Sa décision prise, il prend quelques minutes pour respirer, se reposer puis remonte en selle et dirige son compagnon pour s’enfoncer dans les bois en souhaitant retrouver ses compagnons.

Saint Valten, veillez sur moi.
Modifié en dernier par [MJ] Le Cartomancien le 15 janv. 2022, 18:41, modifié 4 fois.
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Chapitre 2: Perdu dans ce monde cruel

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« Ah, rien de tel qu’une bonne nuit à la belle étoile dans la forêt » dirait n’importe quel inconscient moderne.
Adémar était seul, du moins était le seul être vivant conscient dans le coin. Le cheval se tenait non loin de lu. Néanmoins, chose étrange, le canasson ne hennissait pas, comme s’il était conscient du risque que cela représentait. Un simple bruit pouvait donc attirer une attention dont l’écuyer se passerait bien.
Craintif d’attirer cette attention non désirée, un feu ne fut point allumé. Mais il n’était pas non plus nécessaire d’en faire un. En effet, le colifichet, le pieux orné d’un crâne d’un animal semblable à un bouc, illuminait les environs d’une faible lueur pâle. Suffisante afin de pouvoir voir dans la pénombre mais pas suffisamment pour être perçu de loin. Il semblerait que la végétation était suffisamment dense pour masquer les environs, formant une barrière visuelle participant davantage à la réduction de la visibilité ambiante.

C’était calme, calme mais oppressant.
Notre écuyer put enfin souffler. Il suait de grandes gouttes froides, si froides qu’il pouvait à nouveau sentir sa peau, comme s’il venait d’avoir la confirmation qu’il était encore en vie.
Oui, il était encore de ce monde (malheureusement) il ne rêvait pas ou plus. Quel paradoxe, n’importe qui serait certainement mort, nous sommes dans le vieux-monde, l’Ostland qui plus est !
Difficile de le concevoir.

Depuis ce qui semblait être une éternité, Adémar avait enfin l’occasion de souffler un peu.
Il se sentait comme…en sécurité. Pas totalement cependant, il eut comme la sensation d’être entouré de chiens voulant le dévorer, mais ces derniers ne pouvaient se jeter sur lui car il était comme enfermé dans une cage.

Il ferma alors les yeux.

Quand il les réouvrit. Le cheval était parti, quelque chose semblait avoir couper les attaches le retenant à un petit arbustre.
Devant lui, il vit une forme et de la brume. Une brume brillant de la même lueur que celle du colifichet, du totem. La forme était comme éthérée, c’est à dire qu’elle semblait provenir d’un autre monde, un autre plan d’existence. Les morts sans doute ? Il avait déjà entendu parler des spectres, ces êtres maudits ne pouvant connaître le repos éternel, tandis que d’autres avait un corps forcé de rester animé dans le monde, d’autres avaient leur esprit coincé ici.
Il avait du mal à distinguer cette forme, elle semblait…humaine ? Des bois de cerfs ? Tout était si flou, tout était si brouillon. Il peinait à se souvenir de la disposition des arbres aux alentours tellement ils étaient indénombrables. Il ne parvenait plus à se souvenir exactement à quoi ressemblait le rocher où il avait posé son arme. Était-il à droite ou à gauche ? C’était comme tenter de se souvenir d’un rêve : on ne peut tout reconstruire avec précision, parfois des éléments se retrouve par-ci par-là, les murs ou monuments sont remplacés par des façades de pierres et d’arbres aux formes incertaines.
Puis il se rendit compte que l’indescriptible forme le fixait.


Jet de Perception basé sur INI
Obtention d’un 4, réussite !

Il clignait des yeux, ou pensait cligner. Il parvint, au prix d’un effort mental, peut-être trop demandé à son esprit épuisé et éprouvé, à distinguer cette silhouette :
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Que devait-il conclure ?
La forme humaine le scruta.
Leva ce qui ressemblait à un arc, fait à partir d’os de créatures étranges, des os pâles, comme le colifichet.
Arc levé et bandé, prêt à tirer.
Un tir fut décoché.
Un bruit spongieux ponctuait le bruit du trait à peine perceptible.

Adémar se réveilla, c’était le petit matin, il pouvait sentir la lueur de l’aube irradier son visage, chassant la fraîcheur des bois et l’humidité de l’orée de la forêt. Son cheval improvisé avait disparu.
Puis il nota qu’un élément avait été rajouté.
Devant lui, il vit une tête.
La tête de la bête qui l’avait chargé, le crâne perforé par ce qui semblait être une flèche entièrement composée d’argent ou d’un matériel s’en rapprochant. Il le reconnu car celui-ci avait des morceaux de bois planté dans son faciès impie.
Qu’est-ce que tout cela signifie ?

Il pouvait décider de partir ou de chercher à comprendre où il était même s’il était perdu.
Où rester là et chercher de comprendre, mais comprendre quoi ?
Le colifichet de brillait plus d’ailleurs.
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Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Adémar
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

Adémar n’avait pas encore passé une semaine dans cette contrée mais il avait déjà échappé par deux fois à la mort. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort comme on dit.
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Après avoir exploré un court moment les environs, Adémar et sa monture arrivent à une clairière, qui se révèle être leur point de départ, le colifichet est toujours là et luit dans la nuit.

Exténué et trop fatigué pour retenter une expédition dans l’obscurité, il met finalement pied à terre, conduit son compagnon d’infortune et l'attache à un arbre. Après s’être assuré d’avoir correctement noué ses rennes, l’écuyer s’adosse à un arbre proche. Sans trop s’en rendre compte, ses jambes se dérobent sous lui et il se retrouve en position assise contre le tronc.

L’écuyer n’a ni la force ni l’envie de faire un feu, l’étrange objet devant lui émet une faible lueur qui le dispense de recourir à un autre éclairage.

Adémar cligne plusieurs fois des yeux et il sent deux sensations humides sur ses joues. Sa vue se trouble. Il passe sa main droite qui sent la fumée sur son visage et laisse des traces noires sur ses joues.
L’écuyer observe la cause de cette humidité. Intrigué, il la goûte, c'est salé. Mais la mer est à des dizaines de lieues de là.

Après un court moment de réflexion pour son esprit épuisé, Adémar comprend ce que c’est. Ce sont ses larmes, ses larmes de joie, de peur et de soulagement. C’est la preuve qu’il est toujours en vie, que son cœur bat encore dans sa poitrine.

En réalisant cet état de fait, l'écuyer part dans un rire nerveux, mais le jeune homme plaque sa main sur sa bouche, il ne faut pas faire de bruit. Après s’être calmé, il prend pleinement conscience qu’il a trop sollicité son corps aujourd’hui. Il sue à grosses gouttes et chaque fibre de son être lui fait mal. C’est le contre-coup de l’adrénaline qui achève ses dernières forces et ses paupières se ferment doucement.

Alors qu’il dort d’un sommeil sans rêve, il sent que quelque chose est en train de se passer dans la clairière. Avec difficulté, il entrouvre ses yeux. Son champ de vision est envahi de brume et de formes indistinctes. À tel point qu’il aurait pu se croire dans un rêve éveillé. Pour s’en assurer, le jeune homme essaie de ressentir les sensations de ses jambes. Or, il ne sent rien. Il est en train de rêver ou alors délirer, difficile à dire.

Cette brume n’est pas naturelle s’imagine dire le jeune homme.

Puis il distingue une forme humanoïde dans la brume. En un instant, il se souvient des contes narrant des âmes en peine ou pleines de rage qui restaient bloquées dans le monde matériel. Un frisson parcourut son échine, mais il n’arrivait pas à bouger. Il avait beau être en train de rêver, il ressentait les émotions comme avec son corps physique, mais pas les sensations.

Allons bon, j’ai réussi à tenir jusque-là et c’est un esprit qui va me faire la peau. C’est trop bête... Il a beau essayer de bouger ses jambes ou ses bras, rien ne répond.

Une horrible pensée se fraye un chemin dans son esprit, et si c’était Martelo ? Et si sa menace de l’emmener avec lui en enfer, c’était réalisé ? Adémar aurait pu paniquer, crier et supplier la forme de l’épargner, de partir. À la place, il reste assez serein, conscient que ces actions de la journée n’avaient pas dû plaire à quelques dieux. Il continue d’essayer de bouger, son instinct lui impose de le faire. Mais toujours rien.

La forme devant se précise et Adémar peut observer l'être qui se tient devant lui. Il se relaxe un tout petit peu, ce n’est pas Martelo. Non, c’est une forme encapuchonnée, coiffée de bois et avec des vêtements couverts d’os. Les deux se dévisagent un court moment puis la créature bande un arc fait d’os à la fois macabre mais magnifique vers lui.

Persuadé, que sa dernière heure est venue, Adémar adresse une courte prière à Sigmar, une autre à Morr puis il demande pardon à ses parents pour ne pas être revenu en vie. Je ne regrette rien, sauf Sturm, il ne méritait pas de finir comme ça.

Le trait part et l'écuyer entend un bruit spongieux. Il se dit qu’il ne sent pas la douleur, car il est trop fatigué. Certain qu’il est en train de mourir, il esquisse un dernier sourire à la forme devant lui et se laisse emporter par les brumes de son esprit.

Bientôt, l’aube pointe à l'horizon, à travers les frondaisons. Un rai de lumière frappe le jeune homme en plein visage. Il grimace quand la sensation de chaleur inonde son corps, il tressaille.
Je suis pas mort ? Mais la flèche, le bruit, je suis certain que j’ai entendu un bru… Haaa ! Qu’est-ce que c’est que ça ? S’exclame-t-il en apercevant ce qui est devant lui.

Une tête décapitée d’abomination mi-homme mi- animale le regarde de ses yeux morts un rictus haineux sur son visage.
Dans un mouvement de recul instinctif, Adhémar se lève précipitamment, sa jambe le lance un peu. Il n’était pas en train de rêver pour le coup.

Par Sigmar, Morr et l’Empereur, mais qu’est ce qui se passe ? Inquiet, le jeune homme garde la main serrée sur la garde de son épée et scrute les alentours.

Il remarque quelque chose ou plutôt l’absence de quelque chose. Le cheval s'est échappé pourtant, je suis certain d’avoir noué les attaches à cet arbre. Il s’approche dudit arbre et remarque que les lanières de cuir ont été coupées.

On m’a rendu visite cette nuit, c’est certain. Il récupère les lanières de cuir et s’approche de la tête décapitée. Il remarque la présence d’une flèche à l’apparence complètement inconnue pour lui, logée dans le front du monstre. Ce n’est pas du travail ordinaire, elle est magnifiquement ouvragée. Ce serait une arme elfique ? J’ai lu quelque part que ces êtres étaient des tireurs hors-pair et que leurs armes étaient de grande qualité. Mais des elfes dans cette région ?

Alors que moult questions apparaissent dans son esprit, il entreprend d’étudier plus en détail la cible du tir.
Mhh… A voir la taille de son crâne, son corps devait être égal si ce n’est plus grand qu'un homme. Adémar interrompt son analyse pour regarder aux alentours si le corps du mutant est dans le coin. Mais rien, juste ce colifichet. D'ailleurs, l’objet semble briller beaucoup plus faiblement que la veille. Déçu, l’écuyer reprend son analyse morbide.

La présence d’éclats de bois dans sa chair est très récente. En effet, il y a du sang caillé et des débuts de pus autour des éclats de bois. Constate-t-il.

Il a dû percuter un arbre il y a peu... Dans son esprit, il se souvient avec un frisson de peur d’une course-poursuite dans les bois et que l’un de ses poursuivants s’était pris un arbre de plein fouet. Il scrute plus en détail le macabre trophée avec cette information en tête.
Ce serait lui ? Mais par quelle diablerie cela est-il possible ? Et puis qui était cette personne encapuchonnée ?

Adémar reste ainsi plusieurs minutes accroupi devant la tête, marmonnant des réflexions sur la situation et ce qu’il a vécu la nuit dernière.
Mais il n’arrive pas à déchiffrer ce casse-tête et il se relève.

Bon ce n'est pas en restant ici que je vais retrouver les autres. De plus, sans cheval, je suis beaucoup plus vulnérable. Il est temps de mettre en route.
Sa décision prise, l’écuyer prend quelques minutes pour s’étirer, épousseter ses vêtements. Puis il utilise ses lanières de cuir pour attacher la tête de la bête à sa ceinture par les cornes du mutant. Il retire la flèche qu’il conserve sur lui.

Je vais les garder pour que les autres me croient quand je les retrouverai, si je les retrouve un jour... Il prend soudain conscience qu’il peut très bien se perdre et ne jamais s’en sortir. Il frissonne à cette pensée, mais il se reprend vite.

Ne pense pas à ce genre de chose, ça va me porter la poisse, je vais les retrouver, c’est certain.

Une fois assuré, qu’il n’a rien oublié et que la tête du monstre ne le gêne pas dans ses mouvements, Adémar jette un dernier regard vers le colifichet et s’enfonce dans les bois d’un pas résolu.
Modifié en dernier par [MJ] Le Cartomancien le 15 janv. 2022, 18:41, modifié 1 fois.
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