[Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Enchanté d'te connaître Adémar! Voir des p'tits jeunes ça me change des vieux croûtons que j'me trimballe! Hahaha! Accompagne-nous donc à l'entrée d'vôt' bâtisse là on aimerait poser nos affaires et s'asseoir sur des tabourets![/b]

Alors qu’Adémar accompagnait la petite troupe de nain et que le groupe commença à bifurquer vers l’auberge, Ursuf semblait grimaçer à la vue du message porté par le cavalier. Il lui adressa de rapide murmures imperceptibles. L’expression exaspérante qu’Ursuf a l’habitude d’afficher, venait de s’exagérer sur son faciès. Visiblement, le contenu du message n’a eu guère de lui plaire. Il déplia le reste du parchemin tout en se dirigeant vers ses baraquements.

Adémar n’eut le temps de se distraire de cette scène, car il manqua de manger le pas de la porte de l’auberge en plein dans son pauvre bras meurtris.
D’habitude, dans une auberge il y a toujours quelques personnes avec qui partager un verre ou converser.
Là, ici, en ce moment: rien. Un désert humain.
Les nains n’attendirent pas qu’on les installa, aussitôt rentré, ils essuient leurs bottes, s’assurent que nulle trace trop grande de boue ou de déjection ne se trouvait sur celles-ci et se rendent à l’une des grandes tables centrales, vide, en rang organisés de manière instinctive mais quasi-militaire. C’était comme s’il s’agissait d’un automatisme ou d’un réflex naturel pour eux. Malgré leur démarche un peu pataude et gauche, ils s’assirent ensemble, comme d’un seul homme (ou nain), de manière simultanée. Ils semblaient savoir, d’instinct, quelle était la place de chacun quand il fallait s’asseoir. Même s’il y avait des nains visiblement plus vieux que lui, et sachant que les nains ont tendance à utiliser l’âge comme un déterminant crucial de la hierarchie, Ingrad restait au centre, de l’autre côté de la table.


Ingrad: ah bah ca m’a l’air d’être une vraie auberge d’zumgis ici !

Adémar:
Bien observé maître nain. C’est effectivement la taverne du campement. J'espère que vous apprécierez d'y boire.[/b]

Ingrad: “arh arh ahr ! Tant qu’on peut saouler un homme, on peut faire dormir un nain! Moi et mes Dawris ont a eu d’la longue marche, des vertes et des pas mûres. La route a été longue et nous revenons de loin*”

*
jet d’INT à -1
→ 4, réussite!
“revenir de loin” : il s'agit d'une vieille expression de montagnard voulant dire “nous avons beaucoup perdu durant notre dernière expédition”. Tu sais à présent ce que cela signifie
Source: “Premier de Cordée” de Roger Frisson-Roche.
Adémar :
L’alcool n’est pas le meilleur mais il suffit à satisfaire ce pourquoi nous le buvons. Nous aussi, nous revenons de loin mais nous continuons de marcher de l’avant. Puisse votre halte ici vous accorder un repos réparateur. (Adémar a l’impression que ça dernière phrase fait un peu bizarre dans sa bouche mais il n’en laisse rien paraître)[/b]

Ingrad: “ah, ça mon garcon, il ne faut pas essayer de tout noyer, l’alcool est de ces drogues qu’il faut toujours partager. Boire seul est bien la chose la plus triste à faire quand on a du temps à tuer!
Oh mais oui bien sûr! On dormirait bien sur des lit d’pierres! On a tant marché! Si t’voyais mes pauvres petits orteils! Ils sont tout couvert d’ampoules après avoir botté l’train des trucs qui nous gênaient sur l’chemin, Arh Arh!
Mais tien, t’m’as l’air un peu blessé jeunot?! Que t’es-il arrivé?”


Adémar :
Je n’ai jamais eu l’occasion de boire seul et d’après vos dires ce n’est pas un mal. Je vais donc suivre votre conseil et toujours m'assurer d’avoir de bon compagnons de boisson ainsi qu’une bonne raison de boire.
Pour des lits de pierre je crains fort que nous manquons de tailleur de pierre. Un matelas vous ira-t-il à vous et à vos compagnons ?
Ha et mon bras ? Une blessure de guerre qui ne souhaite pas guérir rapidement. Je compte le garder comme ça quelque temps sinon on devrait couper court… À une possible guérison. (Adémar attends de voir si le nain à saisi l’humour noir dont il venait de faire preuve)
[/b]

Ingrad: haaha un matelat? On va p’têt s’asseoir un peu avant mais c’est mieux de mourir dans quelque chose de douillet pour sûr!
Euh couper? Ca m’a pas l’air d’être une bonne idée Zumgi, m’a l’air d’aller bien vôt’ bras!


Adémar:
C’est bien pour cela que je compte laisser mon bras au repos maître nain. Si vous n’avez pas d’autres questions ou demandes, je vais vous attendre ici pour ensuite vous conduire à mon supérieur Ursuf. Malheureusement notre capitaine Abercrombie est absent pour quelques temps mais vous devez être au courant si vous êtes ici. [/b]

Ingrad: Abercrombie?
AHHH! Oui je me rappelle de lui! Quand je le connaissais il était haut comme trois pommes, maintenant c’est moi qui suis petit, hoho!
Donc oui, son aïeul! Sacré personnage! ‘me rappelle de lui comme si c’était hier. ‘l’avait aidé mon père à l’époque quand il s’est fais jeté d’Karak pour une histoire à coucher dehors. Pis il l’a jamais oublié mon père! Ça non! Mais son aieul oui! Parce qu’il avait cassé sa pipe d’puis l’temps! Mais son fils lui s'en est rappelé. Mais disons que même pour nous tous ici présent, on a oublié les raisons et les circonstances.
Du coup on lui doit un service et on est v’nu! Un nain n’a qu’une parole, pas vrai?
40 ans quand même! Le temps d’un ptit somme sans doûte?
Du moins pour un géant!
Arh Arh!
Parait-qu’zavez b’soin d’guide pour tuer d’la bête?
On en a pas l’air mais on si connait bien en forêt! Pour sûr, il y en a dans les montagnes!
On vous montrera demain!
Nous on va se reposer un peu.


Les autres nains étaient également en train de converser ensemble en Khazalide. Aussitôt qu’ils virent l’incompréhension dans le visage d’Adémar, qu’ils comprirent leur erreur. Ainsi, ils changèrent immédiatement de langue et commençèrent à parler en Reikspiel et résumèrent certaines bribes de conversations au jeune Adémar.
Sauf qu’ils le faisaient tous en même temps avant de se rendre compte que le pauvre écuyer était en train d’être étouffé par tous les résumés simultanés. Puis ils rirent de leur propre bêtise.
Ils étaient si vivant ces petits êtres qui ont pourtant la réputation d’être si stoïque et taciturne.
Adémar appris, des bouches aux langues bien déliées de ces nains, qu’ils appartenaient tous à des familles très différentes. Toutefois, la raison de leur présence en dehors de leur forteresse n’était nullement mentionnée, pas plus que la signification de leur statut de “rôdeur”.
Visiblement quelques noms revenaient, de temps à autre: Ubrum ou bien était-ce Dwinlir et Ohrik? Difficile à dire.

Après un bon quart d’heure de soulagement et de discussions légères, les nains voulurent quitter leur table.
Le jeune Adémar appris que ces amicaux nabots avaient fait de la route et qu’ils rôdaient dans les montagnes, cherchant quelque chose. Visiblement, ce quelque chose les aurait également mené ici, en plus d’une dette héréditaire.
Malgré leur ouverture d’esprit fulgurante, aucune mention de cette raison.

Quelqu’un se proposa de montrer les chambres et d’accompagner ces messires nains à quelques lits et chambres encore disponibles. Les nains semblaient souriant à l’idée de pouvoir dormir dans un lit.




Le jeune écuyer demanda à quelques autres soldats profitant d’un quart d’heure de pause, s’ils avaient déjà vu des nains.
On lui répondit des “pas des comme eux en tout cas”.

Puis….c’était l’attente… Il n’y avait plus grand chose à faire pour occuper le reste de l’après-midi. Que faire? Attendre? Piquer un somme?

Une bonne heure s’écoula. Adémar était présent dans le hall. Les nains passèrent un peu plus tôt mais visiblement ils étaient occupés.
Puis la porte s’ouvrit de manière branlante, comme un violent coup de vent venait de l’ouvrir.
Ursuf le visage encore aigri venait d’entrer. Tenant dans ses mains une lettre. Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du message qui lui fût porter plus tôt, mais bien d’une lettre marquée d’un sceau. Il se dirigea machinalement mais rapidement vers les escaliers, certainement pour aller dans ses quartiers.

“besoin d’ma chicane…” mougonna-t-il.
Jet d’INI
6, réussite!
Adémar vit quelque chose…de familier?
La lettre possédait un sceau qu’il ne reconnaissait que trop. Il s’agissait du sceau de sa famille!
Le sceau était brisé, visiblement quelqu’un avait brisé celui-ci afin de lire le contenu de la lettre.
Que pouvait-elle contenir? Difficile à dire. Ce qui était sûr, c’est que Ursuf n’avait pas l’air particulièrement ravi, mais sa mine habituelle était désormais affichée sur son visage.
Il monta les escaliers sans ajouter d’autres mots.

Plus tard vint alors l’heure du souper. Les nains étaient là! L’ambiance était tout autre. Ils se mélangent aux autres soldats, ils semblaient excités à l’idée de rencontrer d’autres personnes. Bon nombres d’hommes présents à ce moment furent surpris de leur excitation sociale, qui semblait être une caractéristique que l’on jugerait de “pas si nain que ça”.
Puis l’humeur changeait: les soldats commencèrent à sourire face aux blagues grossières des nains. On commençait à échanger, à s’ouvrir, à chanter des chansons naines en reikspiel puis des chansons impériales en khazalide.
C’était quelque chose qu’Adémar n’avait point observé depuis son arrivée ici.

Les hommes vivaient et chantaient…
Ursuf pouvait même être aperçu d’un coin de l’œil. Malgré son habitude terne et sobre, on pouvait voir son pied en train discrètement, mais sûrement, taper le sol au rythme des chansons.

Les âmes vibraient face à tant de vie, une chose si rare en Ostland.
Puis, la porte s’ouvrit brusquement, plus un bruit, plus un murmure. À la place, une ambiance glaciale et silencieuse s'immisça abruptement dans la pièce instantanément tuée de toute animation. Le vent frais de la nuit menaçait d’éteindre les flambeaux.
On entendis des bruits de sabots au loin…
Suivis d’un cri et du crissement des flammes d’un brasier:


GAMIN!?

Adémar fut tiré de sa torpeur d'un sursaut d'effroi et de terreur, visiblement trop de vin ou de bière finirent dans le sang. Il se réveilla dans sa petite chambre en habits de nuit mais transpirant comme jamais. Ses draps étaient trempés de sueur comme si on avait jeté un seau remplis d’eau.
Et il avait une horrible envie de se soulager.
Mais il fallait aller dehors. C’était affreux, il devait se soulager absolument.
Il se leva alors de son lit et se dirigea vers les escaliers, puis se pressa vers la porte afin d’aller à l’extérieur.

Jet d’INI: il fait noir, tu as froid et faut aller dehors
11, échec.
Adémar trébucha en franchissant le pas de la porte. Il tomba sur son bras valide. Légère sueur froide, il se rendit compte qu’il venait de se faire dessus par mégarde comme un enfant se soulage au lit par inadvertance.

Puis… il entendit quelque chose, comme une voix de femme? Il vit comme une étrange lueur ou plutôt un éclat de lumière un peu vive.
Que fait-il? Rentrer au chaud à l’intérieur et se détremper?
Ou suivre sa curiosité?
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



(Compte MJ de Galfric Lawmaker et Hinzuo-Ashino Daimatzu)

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Adémar
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

Une fois que la petite troupe de nains emboîte le pas à l’écuyer, ce dernier jette un rapide coup d’œil à Ursuf pour savoir ce que ce dernier compte faire. Le messager monté tend alors un message à son supérieur et ce dernier l’ouvre pour le lire.


Adémar fait tout d’abord plus attention à l’expression affichée par le lecteur qu'au document en lui-même. Sa face affiche tout d’abord un plissement des yeux, apparemment le vétéran à un peu de mal à lire le contenu de la missive. Puis son expression s’assombrit et il marche droit vers le bâtiment de commandement.
Bien que l’écuyer se pose plusieurs questions, il doit les remettre à plus tard pour s’occuper de l’accueil des nains.


Une fois à l’auberge et que le jeune homme a remarqué le fait que le lieu est quasiment désert, il enjoint les nains à aller s’installer dans leurs « quartiers » et les guide à ces derniers.

Quand Adémar voit les nains déposer leurs affaires sur le matelas de leur lit, cette petite voix insidieuse, ce doute et reproche insupportable qui le suit, qui restait coi durant sa convalescence lui murmure
“, c’est vrai qu’ils ont l’air douillets ces matelas. Pourtant, la neige, au-dehors, est aussi un matelas très douillet, demande donc à ceux qui ne sont pas rentrés, la douceur de la neige fut peut-être la dernière chose qu’ils ont ressenti avant de… mourir !”


Pour toute réponse à ces propos, la voix n’eut que le silence. Le jeune homme choisit d’ignorer ses insinuations et de se rendre sourd à ses commentaires en cherchant la raison pour laquelle Ursuf semblait avoir l’air si sombre après avoir lu le contenu de cette missive. Ainsi, il évite de penser à des choses trop sombres ou dérangeantes.



Pendant que l’écuyer s’interroge, les nains eux, s’installent et avec une certaine bonne humeur qui plus est. Une fois qu’ils en ont fini Ingrad se tourne vers Adémar. Ce dernier, tiré de ses pensées, leur demande s’ils peuvent lui raconter comment ils sont arrivés ici.


Ainsi, l’écuyer put découvrir la langue Khazalide et ne comprit pas un traître mot de ce qu’il entendit. Bien vite, les nains passent en Reikspiel, mais parlent tous en même temps. La voix grave de certains tranche parmi les autres, mais le tout reste inintelligible. Enfin, Ingrid éclate de rire devant l’air confus du blessé et il est vite rejoint par les autres nains. Cette bonne humeur et leur rire si particulier arrache un sourire à l’écuyer qui ressent une émotion qu’il n’a éprouvé depuis un certain temps. De la joie et cela lui fait un bien fou.

Pendant que les nains racontent leurs aventures, l’auberge se remplit peu à peu et bien vite une ambiance presque joviale s’installe. Décidément, l’écuyer est surpris par le comportement des nains qui d’après les légendes sont plutôt bougons, râleurs, mais d’une loyauté indéfectible s’ils vous l’accordent.
Puis la porte de l’auberge est ouverte à la volée et Ursuf fait son apparition. Immédiatement, les soldats présents font un salut, celui de la comète à deux queues. En maugréant, le vétéran en esquisse un aussi à la va-vite et grogne

« Repos les gars, je ne suis pas le capitaine pas besoin de ça avec moi ».

Le jeune homme est intrigué par le comportement du forestier et il repère vite le pli qu’il a en sa possession. Il s’agit d’une lettre. Cette dernière est encore scellée, il n’y avait aucune chance qu’il puisse lire la moindre chose dessus. Un détail attire cependant son attention, le sceau de cire encore entier.
► Afficher le texte
Ce symbole, cette armoirie. Il s’agit du sceau de sa famille, dont la devise résonne dans son esprit « Audaces Fortuna Juvat » la fortune sourie aux audacieux. Une montagne de questions déferle dans son esprit. Avant même qu’il ne puisse s’approcher d’Ursuf pour le questionner, ce dernier monte rapidement les escaliers en direction de ses quartiers. Adémar tente de le suivre, mais un nain l’attrape sur le chemin pour lui raconter une anecdote naine. L’échange attire l’attention d’un autre nain, puis d’un autre et finalement Adémar se voit forcer de rester écouter leurs histoires, mais finalement l’écuyer se laisse faire et se dit qu’il peut toujours aller discuter avec Ursuf plus tard.

Adémar décide finalement de se concentrer sur les nains et les soldats dans la taverne, mais il compte bien aller questionner son chef sur le contenu de cette lettre qui doit sans doute le concerner. Ses parents auraient bien mieux à faire que de demander des banalités à Abercrombie ou bien la recette du ragoût de viande d’Ursuf surtout compte tenu de la distance très importante qui sépare le château de sa famille et cet endroit perdu en plein Ostland.
Puis soudain il se rend compte d’une chose.

Je viens d’arriver ici, cela ne fait même pas 3 semaines que je suis arrivé et compte tenu de la distance entre ici et le château plus la vitesse du courrier… Je pense que ce message est parti de chez moi alors que je venais à peine d’arriver ou j’étais sur le point d’arriver. Père n’a donc pas encore entendu parler de mes actions ici, alors pourquoi a-t-il envoyé cette missive ?

Toujours en plein questionnement, le jeune homme ne fut pas sollicité pour aider à dresser les tables pour le soir. Au moins une chose pour laquelle le fait d’être invalide est utile. Puis alors que l’ambiance devient réellement joviale et presque fêtarde l’écuyer se laisse prendre au jeu et rigole volontiers avec les nains et les autres soldats. Safran et Qu’un Coup sont aussi de l’avis de leur compagnon et bien vite le trio oublie pour un temps les monstres qui rodent dehors, le froid glacial qui est tenu à distance par l’ardeur du feu dans la cheminé et aussi les souvenirs des horreurs vécues.

Puis Adémar se souvient de l’existence de la lettre et avise Ursuf qui, au grand étonnement de l’écuyer, est en train de sourire à une blague naine. Au moment de se lever pour rejoindre le forestier. Un phénomène étrange se produit. Les oreilles de l’écuyer bourdonnent, les conversations et les rires sont étouffés petit à petit. Malgré tout, il continue d’avancer vers son objectif et au moment de lui adresser la parole, la porte d’entrée s’ouvre avec fracas, une rafale de vent envahit la pièce.

Cependant, au lieu d’un vent glacial, c’est une vague de chaleur brûlante et porteuse d’un nuage de cendres qui envahit l’espace, assèche les gorges et irrite l’œil.
Le cœur de l’écuyer se serre, un rictus de peur apparaît sur son visage et il écarquille des yeux quand une voix, cette satanée voix retentit dans l’air.

GAMIN!?


L’écuyer se dresse dans son lit le bras droit en avant avec la brutalité d’un élastique qui se rompt, son corps entier est dégoulinant de sueurs et bien que sa bouche soit ouverte dans un cri d’horreur, aucun son ne s’en échappe.

Autour de lui, personne ne réagit, tout le monde dort d’un sommeil profond et quelques ronflements se font entendre.
Adémar tente tant bien que mal de calmer son cœur et de respirer plus calmement, mais le traumatisme est trop fort et il reste de longues minutes en état de choc, il arrive uniquement à respirer, mais même cela lui est difficile. Son corps est parcouru de frissons et son bras gauche irradie de douleur qui se répand dans son torse.

Puis un stimulus vient le sortir de son état. Une voix, douce, apaisante, mystérieuse, une invitation à sortir.

En titubant l’écuyer s’exécute, il tremble de presque tous ses membres et sa vessie semble sur le point de rompre.

Au rez-de-chaussée, le jeune homme voit que la pièce est vide, mais que la porte n’est pas verrouillée.

Il pousse la porte et la voix se fait entendre de plus belle. Comme un somnambule l’impérial avance iniquement vêtu de ses habits et de sa cotte de mailles, apparemment, on n’avait juste pris la peine de lui retirer ses armes.

Puis il trébuche dans la neige et dans le contact froid du sol à l’effet d’un électrochoc sur lui. Adémar reprend doucement ses esprits et bien que le sol soit très froid, il n’a pas du tout froid au niveau de ses cuisses. Puis il sent l’odeur d’urine lui monte aux narines et il comprend pourquoi il a chaud à cet endroit.

La voix mystérieuse est presque éteinte à présent et bien que le jeune homme souhaite la rejoindre pour enfin, il l’espère en apprendre plus sur ce qui lui est arrivé en forêt. Son bon sens lui dicte de ne pas partir en pleine nuit dans cette forêt et avec uniquement un haut son armure et sans armes.

Finalement, l’écuyer se relève, rentre dans le bâtiment. Là, il attrape le seau d’eau qui sert normalement pour laver le sol et il récure comme il peut son bas souillé. Une fois un résultat satisfaisant pour un individu manchot obtenu. Adémar remonte dans à l’étage et se remet au lit.

Il fixe le plafond et se demande s’il n’aurait pas dû suivre cette voix. Puis enfin, le sommeil le prend et il s’assoupit d’un sommeil heureusement sans rêve ce coup-ci.
Modifié en dernier par [MJ] Le Cartomancien le 11 avr. 2022, 23:00, modifié 1 fois.
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"Je ne connais pas d’outil de négociation plus efficace qu’une armée impériale sur le pied de guerre"

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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Le sommeil et la fatigue parviennent, bien souvent, à conseiller la conscience et le corps à préférer le repos à quelques escapades nocturnes aventureuses.
Adémar pivota mollement, atrophié par le manque de sommeil, ignorant ainsi toute réponse à l’évènement sans doute rêvé qu’il était en train de constater. Cela ne pouvait être que le fruit d’un rêve éveillé.
N’est-ce pas?

Il eut toutefois davantage de mal à se rendormir. Non pas parce que son esprit ne parvenait point à tomber dans les limbes du sommeil, mais parce que regagner sa chambre dans son état physique lamentable était un véritable supplice. Plusieurs fois il se cogna contre des murs et rambardes avant de gagner son précieux lit.

Le réveil fut tard, il n’entendit point le coq local chanter l’appel à l’action matinale que tous les vivants doivent suivre une fois l’aube passée.
Oui, il y avait un coq et une petite basse-cour.

Bien sûr, quelques jours s'étaient passés, sans le moindre événement sortant de l’ordinaire, depuis cette nuit étrange. Le jeune écuyer était désormais ragaillardi et rétabli, prêt à retourner à l’action.

Comme convenu, les nains souhaitent explorer cette étrange clairière qui avait été découverte dès le premier jour suivant l’arrivée d’Adémar dans la troupe de la charge du sanglier. De manière intéressante, depuis la convalescence du jeune écuyer, la compagnie semblait être parvenue à trouver un “sentier” menant à cet endroit isolé.
Une chose surprenante, étant donné que la Drakwald a tendance à ne PAS avoir de sentier RÉGULIER.

Adémar ne fut pas réveillé par Safran ni par Qu’Un Coup.
Non, à la place il entendit une voix aussi rauque que suave et enthousiaste le réveiller. Surpris, il ne trouva nul interlocuteur près de son lit en se réveillant.


“hey regarde plus bas!” dit une voix amusée.
En regardant plus bas, il reconnut Ingrad, tout souriant.
“Bien dormi mon grand? Je l’espère en tout cas! Prépare tes affaires et ton équipement, on va pas tarder à partir dans la demie heure. Un d’mes gars t’aidera à enfiler ton armure! Oublie pas de déjeuner et à plus tard!”

Ni une ni deux, on se prépare!

La troupe fut rassemblée. Adémar put dénombrer 5 nains, en incluant Ingrad, ainsi qu’un patrouilleur répondant au nom de Brom. Apparemment, ses habituels compagnons n’étaient pas encore rentrés.
Ursuf en profita pour passer afin de souhaiter bonne chance et un bon retour à la troupe tout en leur précisant les objectifs de la journée.
Enquêter, observer et découvrir qui pouvaient être les habitants de cette clairière isolée et comment ils ont réussi à vivre aussi longtemps dans l’orée de la Drakwald. Les nains souhaitaient se rendre sur le lieu afin d’apporter une paire d’yeux supplémentaires.

Le sentier vers la fameuse clairière était…un sentier de forêt. Le chemin était tracé au sol, la terre lassement retournée, signe de l’usage fréquent de ce passage. Ce sentier se frayait un chemin en ligne droite vers ce fameux village. Pas de zigzague entre les arbres, pas de croisement, rien. Tout a filé droit.
Ce qui naturellement ne correspond EN RIEN avec la Drakwald ni de ce qu’Adémar avait pu expérimenté. Le patrouilleur, Brom, expliqua que ce phénomène était tout bonnement inexplicable. Depuis qu’ils avaient identifié les fameux colifichets de crânes de bêtes aux fétiches en os pendouillant du haut de ces derniers tout en luisant et que plusieurs allers retour furent fait vers cette clairière: ce sentier était apparu comme par magie alors que les éclaireurs du matin cherchaient le chemin parsemé de ces monuments étranges que le jeune écuyer avait pu apercevoir durant son premier jour.

Les nains ne se plaignaient pas de la verdure. On a tendance à croire que les nains préfèrent un lit de pierre à s’adosser contre un arbre.
Visiblement, ces nabots là n’ont cure de leur environnement boisé.
Même l’inverse, certains sifflaient en cœur un air sympathique qui donnait envie de siffler avec eux à l’unisson. Quand on se rapprocha du village, on invoqua le silence.

La fameuse clairière était comme la première fois: un seul arbre au centre, ciel quasiment dégagé en raison de l’absence d’autres arbres. Il devait s’agir d’un des seuls endroits où le soleil pouvait autant briller durant le jour. On apercevait de l’herbe bien grasse et bien verte, signe d’un bain de soleil constant. On voyait également les différentes bicoques ou masures en ruines qui se tenaient toutefois toujours debout.

Adémar n’avait jamais vu une telle architecture au niveau de la menuiserie de l’immobilier local. Les formes des façades extérieures étaient un peu élancées, élégantes.
(test caché)
Le jeune homme ne put distinguer davantage, tout cela était relativement beau et agréable à regarder malgré le fait que toute vie qui s’épanouissait ici avait désormais disparu.
Un petit campement allié fut repéré. Deux éclaireurs de la troupe étaient présents près de leur bivouac de fortune. Ils expliquaient aux nains, qui étrangement, il n’y a jamais eu de présences hostiles s’aventurant jusqu’ici. Cet endroit semblait agir comme un genre de sanctuaire.
Rassurant, non?

Les nains, à peine arrivés, firent preuve d’un enthousiasme des plus curieux pour ces êtres au caractère plutôt taciturne.
Ils se séparèrent et explorèrent chacun de leur côté les recoins de la clairière. Ils semblaient vouloir rapidement s’approprier les lieux.
Quant aux éclaireurs et au patrouilleur, ils discutèrent un instant de l’ordre du jour.
Apparemment, des mouvements avaient été aperçus à l’orée de cette clairière durant le jour, mais jamais la nuit. Il s’agissait d’essayer de dénicher cette présence. S’il s’agissait d’une des créatures impies peuplant l’ensemble de la Drakwald, elle aurait déjà appelé à un assaut.
On expliqua également que récemment, un passage vers le sommet de l’arbre avait été découvert dans la grande maison siégeant au pied de celui-ci. Le passage a été révélé suite à un éboulement récent de charpente qui détruisit un des mur arrière, révélant un passage secret ascendant au creux de l’arbre. La voix devait encore être déblayée car des débris bloquent encore le passage.
Les nains, après être revenus de leur balade, entendirent parler de déblaiement. Bien entendu, Ursuf avait déjà parlé à Ingrad en lui demandant si sa troupe pouvait participer, aujourd’hui, à une telle tâche. De manière surprenante, le patrouilleur s’était même excuser de confier une tâche si ingrate aux nains fraîchement arrivés: il ne pouvait envoyer trop d’hommes ici afin de s’occuper de ce déblayage quand on doit surveiller un campement, des routes et assurer les voies de communication et la sécurité des chemins en l’absence du gros des forces.

(jet caché)
Adémar de nouveau en vigueur, pris la décision d’assister au dégagement du fameux passage.
De loin la bâtisse ressemblait à une cabane délabrée mais une fois plus près celle-ci se révélait être d’une beauté architecturale somptueuse. En effet, on pouvait distinguer depuis la façade extérieure que ce bâtiment avait des formes comme élancées et gracieuses, rappelant celle des plus belles femmes au monde.
Nombre de planches et de poutre s’étaient effondrées devant le passage, il fallait donc les retirer.
Test For
17,
échec

Jets cachés

Echec de la manœuvre, vous parvenez avec difficulté à dégager la voie, toutefois vous êtes épuisé → -1 à tous les jets physiques pour les d6 prochaines actions à moins de bien reprendre son souffle.
Malgré plusieurs efforts et de longues minutes afin de décaler des poutres faibles et déblayer le passage sans encombres, même avec 4 nains, l’écuyer ne parvint qu’à défaire le chemin au prix d’un épuisement complet de lui et des nains

Du temps fut passé à tenter de déblayer la voie pour nos gaillards. Quelques quinzaines de minutes certainement. On parvient à créer un passage mais d’autres poutre gênent le passage, ne laissant passer qu’une seule personne à la fois.
Bien entendu, pour un nain ce n’est point un souci, mais pour un humain, comme notre écuyer, c’était un tout autre souci. S’il voulait passer, il allait falloir s’accroupir ou ramper à travers les obstacles.
D’un autre côté, il ne semblait pas trop se passer quelque chose de plus important, dehors au niveau des sentinelles restées en poste à l’extérieur. De toute façon, Adémar entendait que dalle de ce qu’ils pouvaient bien discuter ou batailler. Les seuls sons qu’ils distinguaient étaient le bruit de la charpente qui soutient son poids et celui des autres nains ainsi que les nains qui semblaient grommeler et pousser de petites plaisanteries à voix basse (c’est-à-dire en parlant normalement).
Il fût décidé que maintenant qu’ils y étaient, autant continuer! Même si Adémar allait devoir ramper. Après s’être frayer un passage entre les quelques débris de bois et de planches restants, ils parvinrent à une petite sortie. Ingrad avait sorti une lanterne qui permettait d’y voir plus clair. Le passage semblait ensuite se dégager et s’enfoncer vers le haut en raison du terrain devenant montant.
Le jeune écuyer fit remarquer qu’ils devaient être en train de s’enfoncer à travers l’arbre. On touche les parois du passage afin de tâter du terrain. Étonnement, bien que l’on soit dans le ventre d’un arbre, les murs étaient lisses. On sentait bien qu’il s’agissait d’un bois bien vieux, bien endurci par la croissance centenaire de cet arbre, néanmoins ces surfaces étaient beaucoup trop lisses pour être du bois. C’était comme si l’on avait taillé un chemin à travers l’arbre comme on creusait un tunnel dans une montagne.
Ce n’était pas sans un peu rassurer les nains qui se sentirent un peu comme chez eux pour un court instant. Le passage semblait changer de direction, on montait, certes, mais on montait en faisant des virages, comme pour décrire un cercle.
En poursuivant leur montée, ils parviennent à l’extérieur en raison de la lumière qui les attendait au bout du chemin. Une fois sorti, le petit groupe se rendit compte qu’il était toujours dans la clairière, mais cette fois-ci, bien au-dessus des maisons. Ils étaient sur les abords du grand arbre central!

Là! Ils tenaient sur des planches aussi finement menuisées que aménagées. La plateforme était stable. Ils pouvaient percevoir le petit bivouac, ou du moins sa fumée. Ils arrivaient à percevoir les sentinelles qui étaient plus bas. Néanmoins, ces derniers ne pouvaient voir le groupe en raison de l’altitude et du feuillage empêchant le moindre coup d'œil opportun, venant du bas, de les découvrir. Il s’agissait là d’un promontoire d’observation rêvé pour toute personne voulant épier la vie plus basse et rester bien caché!
On entendit parler de ces villages suspendus dans les arbres. Ces contes que l’on racontent aux enfants afin de faire briller leurs yeux de merveilles imaginaires avant de les dépêcher au lit. Cependant, aucun de ces mythes ne se faisait réalité ici. En effet, la plateforme sur laquelle se tenait nos comparses ne débouchait sur nul autre cabane suspendue. Pas de cordage ou d’ascenseur fantaisiste pour mener à d’autres habitations. Non, au lieu de ceci, la plateforme semblait seulement grimper vers un nouveau bâtiment, d’un style similaire, élégant et ornementé, à celui de la cabane au pied de l’arbre.

Bien entendu, on se dépêcha vers ce foutu cabanon. La porte, pile-poil à la hauteur d’Adémar, n’était pas verrouillée. Entrer ne fut aucunement difficile!
La pièce semblait plus petite que la façade extérieure. On aperçoit un lit, somptueux, aux draps semblant presque à du satin bleuté, un bureau rangé avec quelques feuilles par-ci par-là, et une sorte de petite statue en bois posée devant une des trois fenêtres permettant à la lumière du jour de décorer lumineusement la pièce.

Jet d’INT à +2, ca se rapproche de quelque chose de connu
13, échec.
Adémar, en voyant la statuette pensa à plusieurs choses sans en être sûr. La statuette était posée au sol, un peu plus grande que les nains. Elle avait l’apparence d’un homme au physique costaud, avec une tête de bête, semblable à un cerf aux grands bois, dont les yeux sont bandés. Cet homme porte un habit des plus simples mais étrangement aurait comme des sortes de grandes ailes d’oiseaux sur le dos. Les bois sont imposants et bien pointus. Il porte un arc sur sa main gauche tandis que sa main droite est un poing fermé qui semble frapper sa poitrine bien musclée. On aurait pu penser à une statuette de Taal, toutefois…quelque chose s’éloignait un peu des représentations habituelles du patron des forestiers.

Le lit ne présentait pas de caractéristiques particulières, autre que le fait qu’il doit être très confortable de s’y reposer malgré le temps où quelqu’un a dormi dans celui-ci.
Il y avait donc également un bureau! Une fouille rapide révéla un petit carnet. Certaines pages étaient écrites en…Reikspiel? Mais un Reikspiel avec un vilain patois local: des sortes de nouveaux mots étaient employés à la place de certains verbes, des tournures de phrases semblaient utiliser un vocabulaire complètement différent du Reikspiel habituel. C’était aussi étrange que frustrant, car on lisait bien du Reikspiel, mais un Reikspiel qui aurait évolué de son côté, formant une autre langue dont on ne reconnaît au final qu’un vocabulaire similaire.

Test de lecture, sans bonus
17, échec cuisant.
Malgré une lecture assidue, Adémar, ni les nains (qui ne savaient pas lire le Reikspiel), ne purent discerner des tournures plus claires.
De ce qu’il parvint à comprendre, il existait bien une communauté qui vivait par-ici mais dont il est impossible de dater l’existence. Elle suivait des enseignements ou un guidage de la part des “parents des bois” ou quelque chose du genre. Le reste du journal est crypté dans cet affreux patchwork de Dialekt pourtant lisible mais dont l’emploi rend le texte complètement incompréhensible.

Soudain, Adémar entendit un bruit. Un son “long” qui dura 5 battements. On aurait presque crû à quelque chose de strident mais impossible de déterminer clairement de quoi il s’agissait.
Jet d’Ini pour voir à travers la fenêtre.
16, échec, décidément.
Le jeune écuyer ne sut distinguer les formes qu’il voyait. Il dénombrait 3 silhouettes à travers les feuillages, du haut de l’arbre et depuis la fenêtre de la haute cabane (laquelle était en…verre ?). Il se souvint qu’il y avait bien trois sentinelles qui avaient levé leur petit bivouac au pied du village.

On demanda aux quatre nains si eux aussi avaient entendu quelque chose.
Ce par quoi ils acquièrent sans pouvoir apporter de précisions: eux non plus ne purent déterminer de quoi il s’agissait exactement.

C’est à ce moment qu’il fut trouver d’un commun accord de sortir et descendre afin de voir ce qu’il se passait.
Quelques battements plus tard, l’escouade s’apprêtait à descendre du grand arbre afin de rejoindre les sentinelles.
Toutefois…d’autres bruits inquiétants les retiennent. Des tremblements. Non, trop régulier? On comptait 4 battements entre chacun de ces tremblements au bruit sourd.
Puis il vit les trois silhouettes déguerpir à toute vitesse en s'enfonçant dans le village, dans quelque masure de manière aléatoire.

Qu’est-ce que tout ceci pouvait bien être? Les nains n’étaient pas paralysé par une quelconque peur, mais la prudence les empêchait d’agir. Ingrad fronçait ses gros sourcils blonds, tentant visiblement d’évaluer la situation.
D'autres tremblements, ça se rapproche!
La seule chose qu’Adémar peinait à voir au travers des feuilles, c’était une immense silhouette dont il était impossible d’évaluer la taille.
Et un autre son, comme un meuglement, mais plus loin, ailleurs…accompagné d’autres tremblements…
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

La nuit fut courte mais reposante. Après un sommeil réparateur, le jeune homme s’éveille avec la désagréable sensation qu’il avait manqué quelque chose. Il sent un manque, l’absence d’une information ou d’un objet.

Anxieux, il s’assoit sur son matelas qui émet un bruit grinçant lors de l’opération. Pendant cinq longues minutes, l’écuyer fait le point sur ce qu’il lui est arrivé lors de la nuit.

Ce n’est pas logique, le camp est gardé durant la nuit. La patrouille aurait immédiatement sonné l’alarme si une présence lumineuse c'était autant approchée du bâtiment. Une chose pareille ça se remarque quoi ! J’ai sans doute rêver, avec autant de bière dans le gosier, ce n’est pas surprenant. Moi qui n’ai pas l’habitude de boire à outrance…

Satisfait d’avoir, établi, que les événements de la nuit étaient sans doute un rêve, induis par l’alcool et sa blessure Adémar se lève et ignore (volontairement ?) le fait qu’il porte encore sa cotte de mailles, lui qui d’habitude la dépose sur la rambarde du lit à côté de sa lame. Ainsi que la présence de plusieurs ecchymoses sur le corps qu’il n’avait pas la veille en particulier sur les genoux et les bras. Comme s’il avait chuté à répétition.

Ainsi, plusieurs jours se passent et l’écuyer s’occupe comme le peut un blessé de guerre. Il aide au transport des bûches pour alimenter les cheminés, tient compagnie au palefrenier dans les écuries en brossant les chevaux ou en s’assurant qu’ils ne souffrent pas du froid mordant. Sturm est particulièrement heureux de retrouver son cavalier et donne des petits coups de tête à répétition à Adémar pour obtenir son attention. Curieusement, la bête comprend très vite que, en touchant l’épaule enroulée dans du linge blanc. Il provoque immédiatement une réaction de son maître. Cédant face à l’insistance de sa monture, l’écuyer prend une demi-heure pour s’occuper de son compagnon. La présence de Sturm apaise le jeune homme qui arrête de réfléchir à mille et une chose, à s’inquiéter et de se faire des cheveux blancs. Le palefrenier s’en rend compte et ainsi chaque jour, il indique spécifiquement au jeune homme de s’occuper des stalles de Strum et des montures de Safran et des quelques compagnons encore dans le camp. Les stalles d’Abercrombie et des chevaliers partit avec lui restant vides.

Le fait que l’écuyer se montre aussi travailleur malgré son état et qu’il ne rechigne pas à travailler avec des gens de basse extraction interloque quelque peu et certaines mauvaises langues sont bien forcées de reconnaître que le petit dernier de l’ordre du vaillant sanglier avait beau avoir le sang bleu, il n’usait pas de ce fait pour se dispenser de travail.


Après une période de récupération plutôt courte, Adémar remerciant d’une courte prière Shallya d’avoir accéléré sa guérison. Profitant du fait d’être complétement remis et de ne plus avoir à porter de bandages l’écuyer décide de prendre quelques minutes et de s’observer dans le bout de miroir posé près de la bassine d’eau servant à sa toilette. Il est presque étonné de l’image qui lui est renvoyée. Le fin duvet qu’il avait avant d’arriver en Ostland commence à ressembler à une vraie barbe, bien que balbutiante, il lui faudra encore quelque temps avant de devoir s’en préoccuper. Son visage est plus creusé qu’à son arrivée, le stress, les combats et les blessures qu’il a subis et sa convalescence ont laissés des marques sur le visage de l’écuyer, l’œil au beurre noir que lui avait mis Safran est d’ailleurs à peine visible à présent.

Père et Mère vont avoir du mal à me reconnaître. S’amuse le jeune homme.
Et j’imagine la réaction de mes frères et sœurs quand ils me verront, eux qui n’ont pas trop l’habitude de sortir de la région.

Cependant, c’est quand il entreprend de scruter son torse qu’Adémar est saisi de stupeur.
Le début de ventre qu’il avait au château a presque complétement disparu. À la place, il commence à discerner la présence d’une musculature qu’il n’avait pas avant ou du moins, dont il ne soupçonnait pas l’existence. Il voit aussi les cinq marques de la cicatrice que lui a laissé la créature dans les bois. Cinq traces visibles sur le bas de son flanc gauche que les flammes ont gravées à jamais dans sa chair. Un rappel du fait qu’il a vraiment failli y passer dans ces bois.
Mis à part cela les autres marques de combats commencent à s’estomper et bientôt elles ne seront qu’un douloureux souvenir. Quand Adémar a fini de constater l’état de son corps il se rend compte qu’il a beau n’avoir passé qu’une courte période dans cette contrée, cette dernière a déjà laissé des traces chez lui.


L’écuyer reprit donc l’entraînement et son rôle d’aide pour les questions administratives auprès d’Ursuf. Adémar tente plusieurs fois d’aborder la question du pli portant le sceau de sa famille, mais à chaque fois le forestier bourru l’ignore et lui donne plus de travail pour l’empêcher de le questionner. Finalement, le jeune homme prend son mal en patience et décide d’attendre le retour du capitaine pour exiger des réponses.


Un matin il est tiré de son lit non pas par le chant du coq ou par la voix de Safran ou Qu’un Coup. Cette fois, c’est la voix grave et dotée d’un accent impossible à manquer d’un nain qui s’occupe de le sortir de son sommeil.

Maugréant un peu Adémar se presse néanmoins de s’affairer et une fois la troupe prête tout le monde se met en route vers leur destination.
Le fait de revenir dans l’ombre de ses maudits arbres n’enchante guère le jeune homme, les branches nues des arbres semblent former une haie d’honneur tout au long du chemin. Une haie pour saluer les héros ou bien une haie pour saluer le passage des condamnés vers leur trépas. Le vent glacial siffle entre les troncs, les hommes et les nains, il fait voler les barbes et claquer les capes de fourrures contre leur porteur. Cette fois, les hommes n’ont pas pris leurs chevaux avec eux, préférant aller à pied avec les nains. Ces derniers usent de leurs compétences en pistage afin de mener la troupe vers leur destination via un sentier qui, Adémar en est persuadé, n’existait pas la veille ou quand il s'était retrouvé isolés avec Safran et Qu’un Coup une harde de mutants à leurs trousses.

L’absence de ses deux compagnons pèse au jeune homme, il se demande pourquoi Ursuf ne les a pas envoyés tous les trois sur la même opération alors qu’il est maintenant reconnu que leur trio sait se débrouiller et a donné des résultats satisfaisants.

Pourquoi Ursuf continue à vouloir me traiter comme un homme à part ? Ou bien ce sont Safran et Qu’un Coup qui ont spécifiquement demandé à ne pas faire partie de cette mission ? M’évitent-ils, car mes dires au sujet de mon aventure seul et de mon combat contre Mar… Ce monstre sont trop farfelus pour eux ? Ou bien, c’est à cause de mon comportement avec eux ? Mais en quoi ai-je fait quelque chose de mal ?

Perdu une fois de plus dans ses réflexions l’écuyer ne voit pas le chemin défiler devant eux et sans que personne ne s’en aperçoive il sort de ses pensées au moment où les premiers toits de chaumes sont visibles.
Le lieu est toujours aussi sinistre que la première fois, cependant la présence de bâtiments effondrés, plutôt pulvérisés comme si une immense créature, c’était jeté dessus de toute sa masse. Un détail attire immédiatement l’attention de l’écuyer. Non pas un détail, mais plusieurs.
Tout d’abord la présence de bâtiments en ruines, rien d’anormal selon le jeune homme, car lors de son combat avec le monstre ardent, ce dernier avait réduit à l’état de gravats bon nombre d’habitations. Non, c’est plutôt le fait que bien que la créature fût couverte de flammes pas une seule de ses ruines ne présentait de trace de brûlure ou de départ de feu, pas de bois noircis seulement un grand tas de cendres au centre de la rue. Comme si on avait incinéré une grande quantité de chair à cet endroit précis.

Adémar est aussi certain qu’il ne ce n’est pas battu dans un endroit au sol si verdoyant, une herbe si grasse et verte n’a pas sa place en plein hiver ostlandais. Le ciel est dégagé et si la température avait été plus élevée, l’écuyer jurerait qu’ils étaient au printemps.

Il ne peut cependant pas prévenir ses compagnons de ses constatations que déjà, on réclame de l’aide pour déblayer les gravats présents dans la maison qu’ils veulent explorer en détail.
Là, un problème se présente à eux, une des grosses poutres de soutien du bâtiment, c’est effondrer et comble du malheur une partie de la toiture repose encore en partie sur ce morceau de bois. Ainsi, au lieu de simplement déplacer le morceau de bois, les nains et le jeune homme durent retirer lentement les gravats qui menaçaient de tomber d’un coup avec le reste du toit si la structure n’était pas renforcée rapidement. Cela prit beaucoup de temps, mais en fin de compte le passage fut libéré et on découvrit même un petit passage jusqu’alors dissimulé par les meubles restants Exténué, les cinq nains et l’écuyer prirent une quinzaine de minutes avant de s’aventurer dans le passage deux hommes quant à eux restent dehors à monter la garde dans leur petit campement de fortune.

L’architecture de l’endroit est totalement inédite pour le jeune impérial. De telles arabesques et circonvolutions dans le bois de cet immense et vénérable arbre l’émerveillent et il profite de l’ascension vers le sommet du tronc pour graver dans sa mémoire ce qui s’offre à lui.
Une fois en haut, des marches le groupe débouche sur une plateforme suspendue au-dessus des branches. Bien située, cette dernière permet sans peine d’observer tout ce qui se passe en contre bas. Enfin non pas tout, le pied de l’arbre n’est pas clairement visible et Adémar devine plus qu’il ne discerne vraiment les silhouettes des deux soldats en bas dans l’herbe verte du village.

On avise une construction plus grande, atteignable par un petit chemin formé de planches sortant du tronc. Une fois devant l’écuyer constate que le bâtiment est construit pour une personne de taille humaine. La porte n’est pas verrouillée quand le jeune homme tourne la poignée et il entre en premier dans les lieux.

C’est irréel tellement, la pièce n’a rien à faire dans un endroit pareil. Là, devant lui en plein Ostland, en hiver et dans la forêt des ombres un lit somptueux. Adémar, qui est tout de même de naissance noble et a déjà dormi dans un lit de qualité, en est certain. Uniquement, ses parents peuvent prétendre à dormir dans un lit si luxueux et d'avoir les moyens d’en détenir un.

Estomaqué par cette découverte qui semble aussi surprendre les nains, l’écuyer s’approche du lit et touche le tissu. C’est doux, très doux. Comme une invitation à s’abandonner à un repos réparateur. Le matelas est visiblement d’aussi bonne qualité que les draps, mais avant qu’Adémar ne puisse prendre le temps de s’asseoir dessus Ingrad lui dit d’aller examiner le bureau qui est disposé à proximité.
Une fouille rapide permet de découvrir un autre carnet, semblable à celui qu’il a déjà trouvé et qui est encore une indéchiffrable pour l’écuyer bien que la langue soit visiblement du Reikspiel.

Donc il s’agit ou bien s’agissait d’une communauté visiblement humaine qui vit ici. De plus, son mode de vie semble leur avoir été donné par des parents des bois… Une communauté de Taalites ? Ici ? Je ne connais pas bien leur croyance, mais la connexion avec la nature est primordiale pour eux si je me souviens bien. Mais avec autant d’homme-bête aux alentours la vie a du devenir impossible. Et si le fameux ermite que nous cherchons depuis le début n’est pas un membre de cette communauté ? Les colifichets aussi d’ailleurs. Il faut que je demande si ces symboles ne sont pas connus dans le culte de Taal. Cela leur servirait de balise pour se guider ? Rhhhaaa ! C’est rageant. Toutes les réponses sont peut-être entre mes mains avec ce fichu carnet que je ne parviens pas à comprendre. C’est bien du Reikspiel, mais abâtardit et remplit de termes abscons.
Alors qu’il continue de marmonner dans sa barbe le jeune homme, avise l’étrange statuette en bois près de la fenêtre.
Il faut vraiment que je vois un Taalite pour lui poser des questions.
Adémar tâte l’objet et ce dernier semble transportable mais trop encombrant. À la place, il vide le bureau de tous ces documents en plus du carnet qu’il met dans un petit sac qu’il emprunte à un des nains et il l’attache à sa taille.

Quand les bruits se font entendre Adémar se dirige immédiatement à l’extérieur pour tenter de mieux ouïr l’étrange bruit en contre bas. Malheureusement, il est trop loin et le vent lui complique la tache.

Finalement, il avise avec les nains d’un plan. Lui et Ingrad descendent et vont aux nouvelles tandis que les autres observent le reste du village depuis le point d’observation au sommet. Puis pour faciliter la communication entre les deux groupes un nain est désigné pour se tenir au milieu des escaliers dans l’arbre pour retransmettre les informations d’un groupe à l’autre. Cela évite notamment de crier à pleins poumons pour se faire entendre d’un bout à l’autre de l’arbre.

Quand il descend au pied de l’arbre avec le nain Adémar, n’est pas serein. Puis soudain il se souvient que cela fait longtemps que la sérénité dans ces bois est une chose rare, très rare.
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Quand ils descendirent, ils purent sentir de farouches secousses au niveau de leurs pieds. Les racines mêmes du grand arbre dans lequel ils se trouvent semblaient trembler à l’unisson avec la terre. Une fois plus bas, le petit groupe composé de deux nains ranger, d’Adémar et d’Ingrad tenta de se faire aussi petit et insignifiant qu’un halfling jouant à cache-cache. On pouvait deviner que ces derniers se sentaient, sous la cabane dont le passage maladroitement déblayé menait aux cabanes dans les branches de l’arbre centenaire, comme des souris patientant dans leur trou que le chat s’en aille.

Une fois campés dans la masure dont le bois craquait encore sous le poids de la ruine, ils n’entendirent ni ne sentirent grand chose. Les tremblements s’étaient momentanément interrompus sans crier gare. Isolé du monde extérieur du fait de leur abri, la question d’aller jeter un coup d'œil fut lancée. Adémar et Ingrad, en bon leaders, se mirent d’accord ensemble, dans le silence, de guetter l’extérieur.

Après que le bout de leur nez quitta leur trou de souris, ils ne virent pas grand-chose. La clairière abritant le village dévasté était toujours la même: bien dégagée pour laisser les rayons du soleil illuminer l’endroit, l’atmosphère autrefois paisible remplacée par un vide gênant, les quelques sifflements du vent filtrés par les branches et feuillages… Et d'ailleurs: nulle trace des deux patrouilleurs poster en observateurs non loin d'eux. Leur bivouac est complètement abandonné, quelques braises encore fraîches sont ce qui reste de leur présence.
Et soudain, les bruits sourds reprirent.
Plus forts.
Plus intenses.
Plus proches.

La première choses qu’ils virent était une silhouette massive. Haute d’au moins trois toises*. Il ne pouvait s’agir que d’un monstre, aucune forme de vie intelligente et non hostile ne pouvait être aussi grande. Cette ombre se rapprocha, à une allure vive mais peu rapide, comme prudente.
La silhouette pouvait désormais être distinguée avec de plus amples détails. On y voyait des muscles noueux, gros comme des troncs de chênes, un pellage noir, une crinière brune arborée sur un dos trapus par la masse musculaire abondante. Mais le détail le plus criard fut la tête de taureau immense, aux dents acérées. Cette bête avait une corne sectionnée, brisée, dont du sang coulait encore, une blessure récente. Sa présence se fit davantage sentir quand le puissant souffle émanant telle une bourrasque sauvage des deux immenses orifices nasaux de la bête.

Ingrad souffla dans un murmure mêlée de fascination et de crainte:


“Par Grungni, un minotaure…”
Image
De tout ce qu’Adémar avait pu voir, entre les hommes-bêtes du premier jour et Martello, cette chose se tenant devant lui était transpirante d’une force terrifiante. Tout se passait au ralenti, voir la bête se mouvoir aussi lentement permettait davantage de distinguer ses traits et donc par ailleurs de mieux savoir pourquoi cette chose était terriblement létale. L’instinct hurlait, intimait, priait à la conscience de prendre ses jambes à son coup avant que cette apparition et promesse de calamité ne remarque la présence du groupe.
La créature était armée d’une hache tenue à une main, mais trop grande pour qu’un humain puisse espérer la soulever et encore moins la manier.
Elle fit doucement volte-face, pivotant sur l’un de ses sabots herculéens. Elle fait face à quelque chose d'autre.

De manière surprenante, aucun des comparses ne remarqua l’autre silhouette, dont le minotaure fait désormais face. Le minotaure n’arrivait qu’à la taille de cette chose. Cette chose avait complètement échappé à la perception des mortels, comme si, malgré sa taille, elle était parvenue à se glisser entre les arbres tel un fantôme dans la brume.
.Il ne s’agissait pas d’un géant de chair et d’os avec un visage abruti et des dents massives et éparpillées.
Non, il s’agissait d’un colosse d’écorce et de racines. Ni les nains, ni Adémar ne purent nommer une telle chose, c’était du jamais vu. Ce géant sylvestre se mouvait plus lentement que le pourrait le minotaure, mais quelque chose disait que l’un était pourchassé par l’autre. Une fois plus proche, à une distance d’un demi stade**, on pouvait mieux dessiner les traits de la seconde créature. Elle était noire de cendre, les branches ornant ses épaules et sa tête; une bouche aux dents d’écorces, aux paupières en mousses et aux yeux brillants d’un bleu cyan profond dans deux orifices abyssaux; avaient brûlées. Là où devait se tenir des feuillages denses et vertueux, il n’y avait plus que des ramures écorchées par des flammes, dont les pointes sont terminées par des braises encore légèrement scintillantes. Le corps, un troncs titanesque, était parcouru de déchirures ou d’entailles béantes, comme si une armée de bûcherons ogres avaient eu le folle idée d’abattre cette arbre. Il était donc meurtri de part en part mais la sève qui devait couler de ses plaies avait déjà séchée en raison des brûlures.
Image

Néanmoins, cet arbre qui marche et possédant des bras était vêtu. En effet, Adémar percevait des crânes de bêtes similaires à des crânes qu’il avait pu voir et récupérer: des boîtes crâniennes d’hommes-bêtes! Elles étaient soit grossièrement accrochées entre deux branches, soit portées par une épaisse ficelle autour du torse et de la taille de ce tréant.
Un autre détail frappa notre écuyer: cette force de la nature semblait porter des colifichets similaire à ce qu’il avait perçu durant ses excursions dans la forêt des ombres!
-Chieries... par les ancêtres, qu'est-ce que c'est que ce truc?! Laissa échapper Ingrad d'un air abatis par l'inconnue et la crainte.
Les deux immensités se toisent silencieusement. Un court silence durant lequel les deux monstres se regardèrent en chien de faïence. Puis le titan de bois tomba, tel un arbre mort s’abat sur la terre une fois son trépas accompagné par le coup de hache d’un bûcheron.
Le minotaure ne hurla même pas sa joie et ne festoya pas sa victoire, car que pouvait tirer une bête comme ça d'une victoire contre un arbre?
Il se retourna, mais au même moment, Ingrad et Adémar guettant le mouvement, se retirent afin de se dissimuler dans la masure…
Jet de HAB pour se câcher.
Adémar: malus de -1 à cause de l’armure, bonus de +3 car couvert, sang-froid et distance (vous avez clairement anticiper le mouvement).
7; une belle réussite!
Jet d’ingrad: 2
Jet du ranger 1: 18
Jet du ranger 2: 1
De vrais furets!

Jet caché
La conscience suivit alors l’instinct de survie et malgré sa cotte de maille, Adémar parvint à se glisser sur le côté. Ingrad, lui, se contenta de retirer sa tête de l’entrée et fit signe aux deux autres nains de faire de même. Le premier fut un peu maladroit mais parvint à se figer sur place et à ralentir le rythme de sa respiration tandis que le second était déjà préparé.
La créature huma alors l’air et commence à… renifler. Elle tentait d’utiliser son odorat pour flairer quelque-chose. On devina qu’il s’agissait de son odorat en raison de la puissante aspiration d’air qui se fit entendre depuis la cachette.. Il s’immobilisa, comme pour tenter de détecter quelque chose. Quand quelques battements passèrent, le minotaure haletait comme un chien ayant couru pour attraper un furet. Apparemment il n’y avait rien flairer. L’immonde bête commença alors à fureter de droite à gauche avec un air presque léthargique. Elle retournait mollement des pierres, des charpentes écroulées mais ne se dirigea pas vers la planque de notre groupe. Le taureau bipède souffla de frustration et continua de rôder, comme dans l’espoir de tomber sur ce qu’il recherche.
Une personne resta près de la porte afin de surveiller les mouvements de la bête tandis que les trois autres, un ranger, Ingrad et Adémar, discutèrent de la marche à suivre. Ce ne fut pas sans un long silence durant lequel Adémar et mêmes les nains, durent digérer ce qu’il venait de se produire.

C’est Ingrad qui commença la conversation:

Bon…Si on met d’côté ce qu’on vient de voir, j'ai une arbalète et 6 carreaux, mais je m’doute que j’arriverai à hérisser cette chose de suffisamment de carreaux pour l’abattre. Paraît que ces trucs courent non seulement vite mais vous fracasse un ch’val en un coup.
On pourrait aussi attendre qu’il parte?
Je sais pas ce qu’il glande ce gros tas à gambader de droite à gauche. On dirait qu’il cherche quelque chose, mais aucune idée de quoi.
Hey dis donc, toi, tu penses qu’on devrait faire quoi? Moi j’ai pas trop envie de revenir les pieds devant, j’ai jamais affronté de trucs comme ca, moi.
Mieux vaut donc éviter d’aller prendre le taureau par les cornes? Tu as une idée, toi, l'Umgi? On est un peu à court d'idées nous.

Ils attendirent alors ce qu’Adémar pouvait avoir à proposer.
Jet d’INI
16, échec.
Difficile de dire quel était l’état de ce colosse bourré de taurine et d’instincts meurtriers. Surtout quand on voit que sa hache est encore couverte de quelque chose, comme du sang.
Que faire? Attendre? Ou bien…tenter la bravoure?

***

*1 toise=2 mètres
** 1 stade = 185 mètres
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

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L’attente, cet insupportable moment où rien ne se passe de réel. Dans l’esprit du jeune homme, plusieurs questions fussent.

"Pourquoi y a-t-il des secousses ?

Qu’est-ce qui provoque ces secousses ?

Est-ce une bonne idée de rester dans ce tronc qui peut s’effondrer à tout moment ?

Pourquoi à chaque fois que je vais dans ce maudit village, il faut toujours que quelque chose d’imprévu arrive ?

Où sont les deux soldats de garde ?"


Cette dernière question le préoccupe plus que les autres en ce moment d’attente. Au-dehors, il ne voit que les traces de leur présence, des empreintes au sol principalement. Mais des deux gardes, rien, pas l’ombre d’un corps. Ont-ils fui ? Si oui, qu’est ce qui les a fait fuir ?


Les secousses reprirent, régulières et de plus en plus fortes. Cela se rapproche, c’est certain. Anxieux, le groupe observe l’environnement. Enfin, ce fut Ingrad qui pointe du doigt une direction. Immédiatement, tous les regards se portèrent dessus. Parmi les buissons et les branches basses, une silhouette s’approche. Bien qu’elle soit humanoïde et bipède. Sa taille et l’excroissance en forme de corne sur le haut de sa tête ne laisse que peu de doute sur sa nature bestiale.

Adémar a un flash-back quand il réalise ce qui est en train d’approcher. Le premier jour de son arrivée au camp. Au-dessus de la porte d’entrée de la taverne. Il a vu l’énorme tête empaillée d’une pareille créature.

Il cligne des yeux pour revenir à l’instant présent et murmure d’un ton à moitié effrayé, à moitié fasciné.

"Sainte Rhya, mère des dieux, un minotaure. Un p*tain de minotaure…"

Sans même en être conscient la main de l’écuyer se porte sur la garde son épée. Pour occire le monstre ou s’en défendre. De toute manière, s’ils sont remarqués par le monstre. Ils n’auront pas d’autres solutions que de le tuer. Même s’il chevauche Sturm, le jeune homme, n’est pas certain de réussir à le distancer alors les nains, aucune chance pour eux.

Puis un détail accroche son attention. Une odeur qu’il commence à détester emplit ses narines. Celle du bois brûlé et du bois en train de brûler.

"Pourtant, les maisons sont déjà éteintes depuis longtemps… Alors qu’est-ce qui est en train de brûler ? Pourquoi Ingrad a l’air aussi …"

On dit souvent que quand on se prend un grand coup de réalité dans la figure cela fait mal. Or à cet instant précis. Quand les yeux de l’écuyer se sont posés sur cette chose qu’avait vue Ingrad. Adémar se prend un grand coup de surnaturel dans la figure. Son esprit lui crie que c’est une hallucination, mais ses yeux ne le trompent pas. Une immense silhouette, faite de bois, mais qui n’est plus qu’une ruine de flammes se tient en face d’eux. Dans une tentative désespérée de rattacher cette vision terrifiante à une chose ou un objet qu’il connaît pour s’apaiser. Son esprit fait le rapprochement qu’on dirait un feu de cheminée géant qui a pris vie ou plutôt un immense feu de joie.

Le jeune homme doit fournir un effort conséquent de volonté pour maîtriser ses instincts et ne pas souiller ses bas. Son cœur, pourtant bien accroché et endurcit par les dernières semaines, manque de défaillir et il sent que ses mains tremblent plus violemment encore.
Complétement paralysé Adémar cligne des yeux et quand il réouvre ses paupières, une créature immense, couverte de poils, de marques de brûlures, de flammes, un bras disproportionné et une couronne de bois de cerf se tient à la place de la figure de bois. Un nouveau clignement des yeux et l’homme-arbre est de nouveau là.

Ce dernier, véritable titan sylvestre porte d’étranges accessoires parsemant son corps. Des bouts de cordes, des crânes arborant des mutations et des cornes semblables à ceux d’hommes-bêtes.
Il ne faut qu’un coup d’œil au titan et au minotaure pour que l’impérial fasse un lien.

« Le géant doit sans doute chasser ses monstres. Il est donc un potentiel allié qui est venu ici pour tuer ce monstre. » Se dit-il, alors qu’une lueur d’espoir naît doucement en lui.

Cette lueur disparaît aussi vite qu’elle est venue. Alors que les deux adversaires semblent se toiser, se juger. Le titan de bois émet un craquement sinistre et il s’abat au sol. Le bruit est assourdissant et fait trembler le sol. De la poussière tombe du plafond sur les infortunés spectateurs. L’arbre grince plus fort et tous redoutent l’effondrement de la structure entière. Quelques secondes se passent. Le minotaure regarde son adversaire mort, les nains et leur compagnon humain alternent entre le plafond et le minotaure. Ils hésitent, affronter l’homme-bête et échapper à un éventuel écroulement mortel ou bien rester dissimulés et risquer l’ensevelissement sous plusieurs tonnes de bois.

Finalement, la dissimulation l’emporte et l’équipé se concertent sur la marche à suivre. Les nains exposent leurs idées et l’esprit du jeune homme tente de trouver une tactique intelligente à appliquer dans cette situation.

« Il est visiblement blessé, cela risque de ralentir ses mouvements ou au contraire exacerbé sa combativité, une créature blessée est complétement imprévisible… Ingrad à des carreaux, pas mal ça, mais vu l’épaisseur de son cuir, il faut viser des zones molles de préférence les yeux. Avec leur taille les nains n’ont pas la moindre chance de les atteindre autrement. »

Il pose un court moment son regard au-dehors.

"Il a des colifichets comme ceux des bois… Il est vêtu en quelque sorte de quelque chose. Donc il devait avoir une conscience ou bien, c’est une créature animée par magie dont le créateur à souhaiter la vêtir ? Il est vrai qu’on m’a déjà raconté des histoires de sorciers maléfiques usant de pouvoir impies pour animer des morts. Alors du bois pourquoi pas.
Le monstre semble aussi à la recherche d’une chose… Soudain, dans son esprit, une chose lui revient. Lors de ma dernière rencontre les mutants, ils nous ont intimés de partir. Ils devaient avoir une raison de le faire, non ? Et si jamais c’était pour trouver une chose dans ses bois. Une chose que nous devons bien entendu leur ravir, car si cela est bon pour eux alors c’est sans doute mauvais pour nous. Mais cette brute semble chercher une chose dans ces ruines."


Satisfait de l’idée qu’il vient de trouver, l’écuyer explique son plan aux nains.

« Le minotaure cherche visiblement quelque chose. Je propose de le laisser fouiller et quand il semblera avoir trouvé ce qu’il cherche, on lui tombe dessus pour profiter de l’élément de surprise. Vu son odorat qui semble bien développer, on va s’enduire de cendres et de poussière, bref de quoi masquer notre odeur pour qu’il ait plus de mal à nous remarquer.

Au moment où on lui tombe dessus ou s'il nous remarque, voilà ce qu’on doit faire. Il faut lui tourner autour pour qu’il hésite sur qui frapper et qu’il ne puisse pas frapper plusieurs d’entre nous en une fois. Vous devez absolument viser ses chevilles, ses tendons et si possible l’entre-jambe. Ce sont les parties plus molles et surtout, cela va l’épuiser petit à petit.

Ingrad avec ton arbalète, tu dois viser ses yeux pour l’aveugler. Je ferais de même. Avec l’allonge de mon arme et ma taille je suis le seul à pouvoir viser cette partie au corp-à-corp. C’est vraiment une malchance que nous n’ayons pas de lances ou de hallebardes sous la main, nous aurions pu garder une certaine distance de sécurité avec lui.

Le mieux serait de pouvoir l’attirer ici ou dans un bâtiment qui menace de s’écrouler. J’ai avec moi un explosif qu’il faudra jeter sur les murs pour faire s’effondrer le bâtiment sur lui. Si aime tant abattre des arbres ce bûcheron, alors nous ferons en sorte que la forêt ait sa revanche sur lui.

Vous êtes avec moi ? Si oui, parfait ! On s’y met de suite !
Je te confie la bombe Ingrad, les nains ont la réputation d’être les meilleurs mineurs et bâtisseurs du vieux monde alors si vous savez creuser et construire vous devez avoir de l’expérience dans le fait de faire s’effondrer quelque chose. »


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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Cartomancien »

“franchement Adémar, j’en ai aucune idée de ce que ce machin d’bois puisse être et j’ai pas envie d’savoir non plus ce que c’est. Ce qui compte c’est que ca ne bouge plus!
Bon, bah c’Est vrai qu’la vache nous empêche de nous casser discrètement. J’hésite vraiment. Ca fait un moment qu’on attend et ce truc semble pas vouloir se tailler ailleurs et je percois pas du tout les autres patrouilleurs. On est donc bien seul sur le moment..
On attend encore un peu, commencons avec les cendres! Pas comme si on portrait d’jolies guêtres non plus!”


AInsi dit, le petit détachement emprunta la stratégie proposée par l’écuyer. La cendre était mêlée à de la poussière qui s’imisca entre les capillaires des cheveux, dans les sourcils, entre les poils de barbes naissante. Adémar toussa plusieurs fois et sentait le mélange de ces deux poudres s’immiscer dans des orifices, sa peau, son intimité et son être. On aurait dit qu’il venait de renaître comme un phénix, espérant que ces cendres masqueront son existence à l’odorat de la bête non loin.

Le groupe patienta et se prépara. On arma l’arbalète, on revit une dernière fois le plan, on hésitait. Adémar allait être seul pour la première partie, vu le manque cruel de mobilité de la part des rangers. La bête était à plusieurs dizaines de toises (35 mètres, deux NA de courses nécessaires pour l’atteindre, mais tu veux tenter de te rapprocher discrètement). Elle semblait toujours béate. Son air farouche, terrifiant et implacable laissa place à une expression des plus bovines. La bête semblait être en difficulté dans sa recherche hasardeuse.

Quelques battements se transformèrent en longues minutes, puis en quinzaines. La bestiole retournait toujours quelques ruines et finit par se calmer petit à petit.
Puis soudainement, un éclair vint piquer l’instinct ou la conscience de cette vache sanguinaire.
Elle se tourna, marcha hâtivement vers quelque chose non loin de la planque du groupe.

Tout le monde grinca des dents.

On attaque? On attend?

La bestiole se stoppa sur quelque chose. Se baissa et….généra des bruits de mastication. La bestiole était en train d’essayer de manger une charogne calcinée, comme pour essayer de se repaître de quelque maigre repas.

C’est le moment!

Test Discrétion à -1
7 et 5, c’est une réussite!
Jet caché
Hâtivement au départ, puis calmement par la suite, il se glissa vers le minotaure toujours en train d’essayer de se satisfaire de son repas cramé. La mastication générait d’horribles bruits spongieux. Malgré la mâchoire redoutable, la viande de charogne peinait à être broyée. On aurait dit que d’épaisses semelles de chaussures étaient en train d’être écrasé par un moulin.
La créature ne prêtait aucune attention à quoi que ce soit autours d’elle.
Quelques toises séparaient désormais Adémar de la créature, les nains n’étaient pas loin mais au moins le double de la distance (2 NA ou course complète pour te rejoindre).

Adémar n’était plus très loin mais soudainement, l’immense silhouette de muscles noueux, gros comme des troncs d’arbres, se figea et huma l’air, reniflant puissamment comme si elle tentait d’aspirer l’essence même des formes de vie non loin d’elle.

Un hurlement, un beuglement.

Une attaque d’opportunité pour toi, gratuite à +3
Réussite à 13
tu infliges 24 pt de dégâts plus un bonus de 2d6 pour l’attaque sournoise
donc 32 dégâts.

Début combat
Tour 1
Orga des tours: 1-Adémar, 2- Minotaure, 3- les 3 nains

Adémar: attaque
17, échec

Minotaure va frapper deux fois avec sa hache à deux mains
19, échec


Les nains:
Ingrad tire
Il rate son tir
Les deux nains sont à portée d’attaque, ils attaquent en même temps dans leur charge avec un bonus:
15, 14 , 17
Ils ont manqué leurs attaques :/



Le minotaure frappe à nouveau
10,
ta Parade: 18
tu subis 41 pt de dégâts

Tour 2:
Les nains sont à tes côtés et commencent à encercler le minotaure
Ingrad est pas loin, il se joint à vous au prochain tour

Adémar:
Tu recules et laisse les nains l'encercleur

Minotaure:
Il renifle l’air ambiant et hurle à vous exploser les tympans.
Action gratuite, il vous hurle dessus et balance sa tête cornue en soufflant de la vapeur. Ca fait peur.
17, échec
Il attaque une cible parmis 3.
Il frappe violemment un nain, parade timide mais le nain est sonné par le choc.

Ingrad recharge son arme et tire
13, il loupe à nouveau, il décide de tirer le fer et de vous rejoindre.
Les trois autres nains:
17, echec
8 reussite, echec critique du minotaure pour parer, il ne pourra pas hurler lors de sa prochaine attaque. Il inflige 15 dégâts.

Minotaure frappe le même nain
réussite, le nain parvient à parer à nouveau, il est mal. Il vient de lacher sa hache.

Tour 3
Adémar:
tu attaques son genou et profite que vous soyez en surnombre.
bonus de +2 (surnombre et grande taille mais tu vises une partie du corps en particulier).
10,reússite. Le minotaure rate sa parade, tu le touches pour 36 dégâts.
Test End pour le Minotaure pour voir s’il reste debout.
19, gros echec
Il plit le genou, sa tête descend et est à portée de hache!

Minotaure:
Il se remet à hurler .
Test secreet: Reussite
Test de VOL pour tout le monde.
Adémar: 6 avec le bonus de sang froid, réduisant le malus à seulement -1. Tu gardes tes esprits.
Nain 1: 20 Nain2: (blessé) 16 Nain 3: 3
Nain 1 commence à paniquer. Il est tétanisé sur place, bave du sang. Il marmonne quelque chose d’incompréhensible.

Attaque du minotaure sur Nain 2
echec

Les nains
Nain 1: s’enfuit en boitant en hurlant et abandonne son bouclier derrière lui
Nain 2: saute et frappe la tête du minotaure: le minotaure rate sa parade et prend un autre coup en pleine tête. Il subit 28 dégats + jet d’End
11 réussite
Nain 3: fait de même, cette fois-ci l’attaque est parée.

Ingrad charge et fonce telle une fronde
En sautant il touche le minotaure de plein fouet. Il subit 30 dégâts, jet d’endurance.
20
Le minotaure est sonné, il perd 1 NA et ne parvient pas à se redresser.

Tour 4

Adémar frappe le minotaure à la tête.
Malus total de 1
15, échec

Le minotaure reprend un peu ses esprits, il est sonné, il passe une mauvaise journée et il a mal au crâne.
Il frappe au hasard
1: Adémar, 2: nain 2 ; 3: nain3 et 4 Ingrad
Nain 2 est désormais à terre et se prend un violent revers de hache qui brise sa hache.
Le Minotaure se relève

Les nains:
Ils commencent à attaquer le même genou que tu as entamé
Nain1: test de VOL à -2 pour se reprendre: 17, même pour un nain c’est trop
Nain2 OUT
Nain3: SOn coup porte mais il est bloqué, 20 dégâts.
Ingrad: 20, son arme lui part des doigts pour atterrir 8 mètres plus loin (oui, c’est trop loin pour un nain) Il dégaine un marteau à une main. Il tentera de récupérer le bouclier laissé par nain 1

Minotaure:
pas content. Il hulule de rage intense.
Il attaque au hasard l’un de vous trois
1-Ademar / 2 Nain3 / 3 Ingrad
Nain 3 ciblé
Nain 3 ne parvient pas à éviter le coup et se fait décocher la cotte de maille violemment. Il est très blessé.

Tour 5:
Le minotaure peine à rester debout.
Deux nains hors combat, 1 autre blessé, 1 désarmé et un écuyer mal au point.

Adémar: attaque brutale, +2 à l’attaque mais -2 def
bonus de +2 car surnombre
10
Tu infliges 43 dégâts
d100 de critique: 57
Ton minotaure finit l'épaule éclatée, dévissée
“La boue et le sang”
Telle était la devise attribuée à l’Ostland par les vétérans.
Et c’était exactement ce qu’Adémar vécut.


La créature ne se rendit pas compte qu’un humain était parvenu à échapper à son flair de prédateur bovin impie. Une attaque en traître réussite et justifiée, car les engeances telles que ce monstre n’avait en aucun droit à l’honneur.
Le mastodonte mugissait en levant son arme. Adémar prêt à parer tente de dévier la lourde arme. L’opposition de sa seule force et de sa finesse face à la puissance démesurée d’une hache trop grande pour être utilisée se fit. Son épaule se fit décocher violemment par le ricochet des lames. C’était comme si une flèche de baliste venait de se ficher dans son épaule. Alors qu’il était grogi, vinrent les fiers rangers nains à sa rescousse. Les escarmoucheurs de petites tailles encerclement la bête et enchaînèrent de petites frappes tout en tournant autour du bestiau tout en hurlant “Kazuk, Kazuk!”

La créature effectua un rugissement qui vit trembler l’air. Adémar prit peur, c’était comme si une montagne sonore venait secouer ses tympans. Il n’avait d’autre choix que de faire face, car maintenant il fallait vaincre ou mourir. Cette chose courre certainement plus vite que leur troupe, la retraite était impossible.
Un des fiers nains lâcha son arme et partit en hurlant de terreur, sa conscience abattue par la cacophonie infâme de la créature.
Un autre nain fléchit avant de se faire décoller du sol. Il fit un vol plané jusqu'à des ruines de cabanons. Il était visiblement hors jeux.

Puis ce fut un autre nain qui commença à choir face aux coups brutaux et démultipliés de la bête qui s'acharnent contre lui. Puis il valdingue, comme un danseur saoul, plus loin en dehors de la mêlée.
D’un coup opportun, Adémar fit asséna une violente botte sur le genou. La créature mugissait d’un râle de douleur aussi strident que aigu. Le bête devant plier son genou brièvement à cause de la douleur, les nains en profitaient afin de pouvoir sauter sur la bête et la ruer de coups au niveau de la tête.Ingrad surgit telle une machine à vapeur furieuse. Il bondit en assénant un coup de sa hachette sur le crâne cornu du minotaure, lui arrachant un râle infâme.

La bête étant désormais sonné, c’était le moment d’en finir. Tout le monde se jeta sur elle arme en main afin de lui faire tâter de la justice à coups de lame et de jurons khazalide.
L’immense bestiaux de muscles finit par choir, tituber en arrière avant qu’elle ne constate que son épaule fut si entaillée qu’elle ne tint que grâce au cartilage et au réseau de nerfs.

Au moment où la créature s’abattit, un long silence s’installa. Ou plutôt une pause. On constate les blessures, on insultait ceux qui avaient cédé à la panique.
Les nains étaient en piteux état et toujours aucun signe des patrouilleurs. Adémar sentait son bras blessé qui avait été mis à mal par la blessure. Pour l’instant, pas de douleur à ce niveau. Néanmoins il ressentait une violente brûlure au niveau du flanc. Il saignait mais pas abondement. La maille était déchirée, celle-ci ayant absorbé l’essentiel du choc reçu. Adémar ne fut touché qu’une fois, certes, mais une fois avait amplement suffit à le mettre dans un état pitoyable. Il se sentait faible et sa respiration se faisait rauque en plus de son visage nageant dans la sueur.
Côté Nain, Ingrad était sans blessure, si ce n’est que son égo pour avoir paumé son arme en plein milieu de la mêlée. Le nain s’étant enfuit sous la panique n’avait rien. Son camarade qui était resté en mêlée est dans un état proche de celui d’Adémar.
Toutefois, un nain, du nom de Bladre, était dans un état critique et avait urgemment besoin de soins. Il a été entaillé au niveau du buste, les os se sont fendus et un saignement était en train de le gagner. Ses comparses nains étaient déjà au soin de leur compagnon. Il respirait très difficilement, chaque expiration faisait cracher des flots de sang.
Ses chances de survie sont minces.

Ils sont toujours seuls dans la clairière-village abandonnée. Le carnet étrange était intact malgré l'échauffourée violente. Il fallait peut-être rentrer ou d’abord tenter de sauver ce nain?
Et par où rentrer déjà?
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Adémar
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

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L’approche du groupe se fait à pas feutrés, s’être enduit de crasse et de suie porte ses fruits, car le monstre ne les remarques pas. Une fois assez proche, l’impérial peut observer la musculature invraisemblable du minotaure. Il se remémore la tête de minotaure empaillée plantée au-dessus de la porte de l’auberge du camp. Cependant entre le visage figé pour l’éternité et le fait de se retrouver en face d’une tête bien vivante et encore attachés à son corps. Adémar résiste à l’envie très pressante de souiller ses bas, mais il parvient à se retenir. L’adrénaline et le stress lui nouent solidement les tripes.

Une fois suffisamment proche. Leur adversaire stoppe ce qu’il fait et alors qu’il se retourne, il voit de ses yeux bovins la longue lame d’acier trempé de l’écuyer plongé dans son champ de vision et percer son cuir.
Immédiatement, ses instincts meurtriers explosent, il s’empare de son arme, meugle et contre-attaque.

Le premier coup que reçoit le jeune homme est d’une puissance ahurissante. Malgré sa parade, le coup perce sa cotte de mailles et mord profondément la chair d’Adémar. Ce dernier pousse un cri de douleur et de colère. Il titube un peu, mais reprend ses esprits avant de replonger à l’assaut.

Le combat dégénère et leur plan ne parvient pas à se mettre totalement en place, certes le minotaure est encerclé, mais ils ne parviennent pas à le faire se déplacer vers une des ruines encore debout. Affronter une telle force de destruction est bien plus ardu qu’ils ne l’avaient imaginé.

Entre deux coups, l’homme-bête se campe su ses sabots et ses naseaux commencent à inspirer de l’air. Les poumons de l’abominable créature se gonflent, son torse se bombe devant leurs yeux et, de toute sa bestiale vitalité elle mugit. Un cri animal de colère ou de défi qui réveille l’espace d’un instant l’instinct primale de ses adversaires. Ils sont des proies, il est un chasseur.
Personne ne flanche. Les nains semblent trop occupés à profiter de l’occasion pour reprendre leur souffle avant que le déluge de coups de haches ne reprenne.
L’esprit du jeune homme ne tremble pas. Il a déjà entendu des cris semblables et d’autres, bien pires. Il affirme sa prise sur la garde de son arme, son sang coule de sa blessure et il abat à nouveau sa lame. Le coup fait mouche et fait couler encore davantage du sang noir du minotaure.

Alors que le monstre s’acharne sur un des nains qui fait honneur aux siens en parvenant à encaisser le coup malgré toute la force de son opposant. Adémar plonge sur le flanc et d’un coup pour le moins vicieux, il enfonce l’acier de son épée bâtarde à l’arrière du genou gauche. La créature meugle de douleur et de colère, mais les tendons tranchés cèdent sous sa masse. Il tombe à genoux. Sa taille monstrueuse n'a pas de mérite intrinsèque, à moins que l'exsanguination démesurée ne soit considérée comme une vertu.

Plus le combat dure et plus les blessures s’accumulent d’un côté comme de l’autre. Un autre mugissement du monstre a fait fuir un des nains et ses compagnons lui crient de revenir se battre dans leur langue. Un autre est dans un état grave son équipement s’étant brisé sous la force bestiale de leur adversaire. Le minotaure saigne par de très nombreuses blessures Adémar lui inflige de sévères blessures à chaque fois que son arme touche, mais les nains ne sont pas en reste, harcelant d’entailles et de blessures l’homme-bête. Les coups de haches à la tête laissent de profondes marques sur son faciès et il commence à voir flou, sa vitalité peine à suivre le rythme et la perte de sang.

Cependant avec deux nains gravement blessés et un en fuite, il ne reste plus qu'Adémar blessé et Ingrad pour achever le monstre.
Finalement, le jeune homme parvient à asséner un dernier coup et dans un fracas proche de celui que fit la créature sylvestre un peu plus tôt. Le minotaure s’écroule dans la boue, son arme lui glisse des mains et il ne reste plus que les cris de douleur des deux nains blessés qui résonnent dans le village en ruine.


Adémar met un genou à terre, il serre les dents et plaque sa main gauche sur sa blessure. Le coup est profond, mais n’a rien touché de vital, du moins le jeune homme l’espère très fort. Il peut marcher, mais courir est difficile à envisager. Il nettoie sommairement sa lame et se rapproche d’Ingrad qui insulte tout son saoul le nain couard. Ce dernier se recroqueville et hoquette alors qu’il tente de se calmer et de se reprendre. Ce combat était trop pour ses nerfs. L’écuyer se penche vers le dénommé Bladre. Son état est critique et Adémar ne sait pas dire si oui ou non, ils ont le temps de le ramener avant que Morr ne le prenne ou une divinité naine équivalente.

« Bon Ingrad, je n'ai aucune idée si jamais on va pouvoir ramener Bladre avec nous au camp, le sentier est par là, mais j’ai un sérieux doute s'il va pouvoir tenir d’ici là. Il saigne beaucoup. On n'est pas bien non plus moi et l’autre-là » dit-il en pointant à la suite le sentier vers le camp et l’autre nain qui se rapprochait lentement, lui aussi blessé, mais moins gravement.

« Déjà, il faut réussir à stopper son saignement. Je vais courir remonter dans l’arbre creusé et aller récupérer les draps propres du lit qu’il y a en haut. Cela devrait servir de bandages de fortune. Pendant ce temps, toi là, arrête un coup de pleurer et commence à bricoler une civière pour transporter ton compagnon, des branches ou autres et deux de vos boucliers attachés ensemble devraient peut-être suffire, mais je compte sur toi. Si tu ne veux pas avoir la mort de ton camarade sur la conscience, car tu as fui le combat, je te conseille de te bouger !
Ingrad ! Fait-tout ce que tu peux, je ne sais pas, mais garde le en vie. Je reviens le plus vite possible. »

Puis il s’adresse au nain blessé qui se tient à côté de Bladre.

« Quant à toi, tu penses pouvoir tenir debout ? Si oui, fait le guet si jamais d’autres trucs arrivent préviens-nous. Ha et si l’un d’entre vous voit les deux types censés nous accompagner et monter la garde. Si les beuglements de ce truc ne les ont pas faits fuir alors appelez les pour qu’ils viennent enfin filer un coup de main. »
Une fois ses instructions données, Adémar fait volte-face et se précipite vers l’arbre. Chaque seconde compte et bien que sa propre blessure lui fasse un mal de chien. Il refuse l’idée qu’un autre de ses compagnons d’armes meure à cause de ses plans.
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[MJ] Le Naufrageur
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par [MJ] Le Naufrageur »

Un combat glorieux contre une abominable créature, colossale et difforme, qui périt sous leur colère. Le prix, des blessures, profondes, douloureuses, et même graves pour l’un d'entre eux. Le petit Glabre est à ses limites. Pourtant, malgré le sang qui coule et ses tremblements incessants, quelque chose brille dans ses yeux. C’est fort, hardi même ! Une lueur qui hurle la vie malgré le peu de mots qu’il parvient à aligner. Enfin aidé par le plus lâche des barbus, ils arrivent à improviser un brancard tandis qu’Ingrad essaie d’éviter que l’état de son camarade empire. Les gardes eux, ne viennent jamais en dépit des nombreux appels qui brisent à nouveau le calme de cette forêt.

N’ayant d’autres choix, ils partent, mais pas avant que l’un d’eux termine de décapiter violemment la bête. Un trophée autant qu’une preuve de leur bravoure. En avançant dans un des sentiers, ils se rendent compte qu’ils ont tourné au mauvais endroit, encore, et encore, et encore. Ils sont sûrs de se rapprocher, certains même. Cette nouvelle difficulté arrache moult grognements et injures de la part des autres survivants.

C’est au détour d’une petite clairière qu’un énorme tronc pourri, à la hauteur de la poitrine du futur chevalier, bloque très temporairement leur avancée. Dans les fourrées, au-delà, il peut jurer avoir vu quelque chose bouger. À peine quelques yards séparent ses yeux de l’étrange événement, mais quoi ? Il n’a pas vu, ne voit pas, ne comprend pas. Aucune trace, empreinte, crotte, rien. Seul le sentiment d’avoir perdu quelque chose qu’il n’a pas demeure. Les autres nabots, ne préférant pas perdre de temps, lui demandent de se remettre à piétiner la terre. Après une petite heure, ils entendent des voix, qu’ils reconnaissent.

Le camp ! Les braves de la troupe les accueillent, et voyant la tête de la bête, un silence règne. Un moment de calme oblitéré par des cris de joie et des tapes sur l'épaule. Les festivités sont arrêtées bien vite, le physicien attitré ordonne aux téméraires de venir dans sa tente. C’est douloureux à voir, à subir surtout, mais nécessaire. N’ayant plus les nerfs d’attendre, le patient principal ose enfin demander au médecin la question que tous redoutent.

Herr Umgi… j’vais crever ?

Avec un autre, peut-être. Heureusement pour vous, il me reste un breuvage de guérison. Ça va vous sauver la vie, ça et le fait que je vais vous recoudre. Respirez, buvez-moi ça, et mordez sur cette ceinture.

D’une traite, sa grosse main sale saisit une bouteille verdâtre, et il boit d’une traite son contenu avant de la reposer. Allongé, il gémit de souffrance car sa chair est retravaillée comme du tissu. Enfin, son œuvre terminée, le doktor récupère sa ceinture, ou du moins ce qu’il en reste. Des marques de dents carrées ont arraché complètement une partie de celle-ci. Le cuir manquant sert désormais de chicane au brave dawi, qui ricane en observant la réaction de son sauveur.

Bien, on passe à vous les autres, je préviens, je ne suis pas tendre.

Une heure passe avant qu’ils soient enfin libérés de l’opération chirurgicale. Ils sont vivants, et heureux pour certains. Ils ne manquent pas de raconter l’exploit, en mentionnant toujours le courage du plus jeune. Ils ne ratent jamais l’occasion de lui rappeler son manque de barbe aussi, les détails. Quelques jours passent, les hommes viennent et repartent, sans jamais accomplir la mission. Désormais, l’état de Von Phumtar est acceptable. Toujours mal en point, mais capable de faire le nécessaire. L’ennui s’installe, et il attend que quelque chose l’extirpe de la monotonie locale.

Après le repas, le capitaine le convoque dans sa tente. Abercrombie lui fait signe de s’asseoir.

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- Sacrée semaine pour toi, c’est pas tous les jours qu’un de nos hommes tue un monstre pareil. J’en viendrais à sérieusement croire ton exploit précédent, hehe. Mais soit, je ne t’ai pas fait venir ici pour ça. Non

Hmm, je vais être franc avec toi, pour l’instant, cette mission est vouée à l’échec. Tout est ligué contre nous. J’ai reçu des ordres clairs, de nouveaux ordres. On est pas muté ailleurs, non, ça serait trop beau.

Le Grand-Prince, le bien-aimé comte électeur de cette maudite province, a été clair. Il veut récupérer l’entièreté de l’Ostland. Pour ça, il a réussi à négocier beaucoup, beaucoup d’aide. Tu t’en doutes, ça a un prix. Je suis tenu par le secret pour la plupart des éléments, mais pas ceux-ci.

Ils veulent libérer de la place ici, et pas que. Bien entendu, pas n’importe comment. Les consignes sont claires, il faut se débarrasser des éléments perturbateurs. Ton monstre cornu en fait partie, ouais.

Dans les forêts, surtout aux abords, se trouvent des communautés reculées, un peu comme notre ermite. Il faut qu’ils cessent d’interférer avec notre devoir. Ce que je vais te demander est… particulier, je le conçois.

Je veux que tu partes rejoindre un village caché, ayant demandé notre aide. Tu vas devoir découvrir leur lieu de vie, leurs cachettes, tout ce que tu peux. Une fois que tu jugeras avoir assez de renseignements utiles sur eux, tu pourras revenir. On viendra nettoyer tout ça. C’est brutal, horrible, mais ce sont les ordres de son excellence le comte électeur Valmir Von Raukov en personne.

Bien sûr, étant donné la nature particulière de cette mission, je me dois d’être juste. Si tu accomplis cette tâche, j’accepterai de te prendre comme écuyer. Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas de précepteur, mais je ne peux pas prendre le premier nouveau venu sans justification. Je sais que tu as bon cœur, c’est pourquoi je ne peux que deviner la difficulté d’une telle œuvre pour toi.

Je t’autorise donc quelque chose qui me répugne, des conditions. Tant qu’elles ne sont pas folles ou malades, je veux bien les écouter. Bien sûr, si tu as des questions qui ne sont pas liées aux détails techniques, pose-les.


Ses yeux sont fatigués, il a du mal à regarder constamment son cadet alors que son regard finit souvent vers ses bottes. Assit, sa posture est cassée autant que ses jambes sont écartées. Il a énormément changé depuis la dernière fois qu'il l'a vu, aucun doute.

Test de Perception (+4) d’Adémar : 20, échec critique
Test de ??? d’Adémar : 19, échec automatique.
Merveilleux, ça pouvait presque pas être pire, t’a loupé le Troll dans le couloir.

Test d’END(+0) du nain Glabre : 8, réussite. Il va survivre le bougre !
Test d’INT (+2) d’Orientation : 12, ils vont rentrer un peu plus tard que prévu.
Tu passes à 35 PV.
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.

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Adémar
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Re: [Adémar Von Phumtar] Un pari risqué

Message par Adémar »

Après avoir ramené le tissu propre pour servir de compresse au blessé. Adémar profita du court répit offert par ses compagnons pour séparer l’immonde tête cornue de ses épaules poilues. Le sang noir éclabousse le sol et imbibe davantage le sol. Avec une grimace de douleur l’écuyer rengaine son arme, attrape par une corne leur trophée et bien qu’il souhaite aussi emmener son arme pour éviter qu’elle ne soit réutilisée plus tard.
Ses faibles forces l’en empêchent et il se résout à suivre le convoi médical improvisé dans les bois.
Lors de leur retour, son esprit est bien trop occupé à tenter de se souvenir du chemin, à s’inquiéter de l’état de Bladre et à lui rappeler qu’il a une méchante plaie au flanc pour prêter attention à son environnement.

La course est haletante, l’écuyer pousse ses jambes le plus possible pour tenir la cadence des nains portant leur camarade agonisant. Des larmes de douleurs lui montent aux yeux, mais finalement, c’est enfin la vision familière de l’enceinte de bois et de pierre du camp qui emplit son champ de vision.
Les deux sentinelles n’en croient pas leurs yeux et par réflexe abaissent leurs hallebardes vers le groupe. Puis ils réalisent qui est en face d’eux et s’empressent de donner l’ordre d’aller quérir le praticien du camp.

Tandis que les blessés sont pris en charge, Adémar, à bout de force, pose sans précaution le trophée. Un bruit spongieux de chair retentit dans l’air et très vite des murmures incrédules, puis des exclamations de surprise et finalement de joie fusent.
Cette preuve indéniable de leur mésaventure et de leur victoire crée l’événement et bien vite les nains font l’éloge de l’écuyer. De son idée de se couvrir de cendre pour masquer leur odeur et son acharnement au combat malgré la profonde blessure qu’il a récolté. Adémar a bien du mal à savoir comment réagir face à tant d’éloges et finalement il ne fait que raconter ce qu’ils ont vécus et découvert.
Le passage de l’apparition sylvestre fait tout de même se dresser quelques poils et des regards inquiets sont jetés vers les frondaisons perçantes au-dessus des fortifications. Des prières à Sigmar, Ulric, Morr, Taal et bientôt tout le Panthéon connu ont murmurés pour les protéger d’une pareille rencontre.

Pendant les quelques jours suivants, le jeune homme récupère de ses blessures à nouveau et garde le lit comme l’a décrété le praticien. Quelques-uns des nains convalescents sont présents aussi et Adémar leur tient la conversation quand ils sont disposés à discuter. Il est intrigué par la culture naine, quelques-unes de leurs traditions dont il avait entendu parler. Notamment, s'il est vrai que leur pain est fait en partie en pierre. Il leur demande aussi si c’était la première fois qu’ils entendaient parler d’arbres mouvants.

Pendant les quelques jours, il entretient son équipement avec attention. Il aiguise son épée et la nettoyé comme on le lui a enseigné. Il souhaite faire de même avec sa cotte de mailles, mais c’est le forgeron qui s’occupe de la remettre en forme. L’écuyer parvint même en fin de convalescence à aller rendre visite à Sturm dans sa stalle. L’animal est visiblement heureux de revoir son cavalier et hennit en le voyant.


Enfin, il est convoqué au poste de commandement et il est ravi de voir que l’expédition du capitaine Abercrombie est de retour. Bien que ce dernier affiche une mine grave et sévère, qui ne soit pas bien différente de la normale.
Il expose ses plans et Adémar peut voir les deux carnets qu’il a aidé à récupérer posés sur un coin de table, des notes à côté, une tentative de déchiffrage sans doute ?
Vient le moment d’énoncer ces conditions et après un instant de réflexion intensive.
L’écuyer lui répond :

Mes conditions capitaine ?

- Puis-je choisir ceux qui m’accompagnerons ? J’ai quelques noms et je leur demanderais s’ils veulent m’accompagner. À moins qu’il ne s’agisse d’une mission « secrète, je viendrais, vous les présentez pour que vous donniez votre aval ou non.

- Il y a peu, j’ai appris qu’une lettre avait été envoyée ici. Cette lettre portait le sceau de ma famille. Je vous demande le droit d’en connaître le contenu une fois que je sois devenu votre écuyer.

- Enfin, si jamais au cours de ma mission d’aide auprès des villageois. Si je découvre un moyen potentiel d’éliminer des nuisibles disons plus « bestiaux et cornus » grâce aux villageois. Pourriez-vous envisager le fait de placer le fait de s’occuper de ses hommes et femmes après celui de vaincre le plus d’homme-bête possible ?

Je vous explique ma pensée.


Le jeune homme s’appuie sur la carte et avec ses mains mime son plan en même temps qu’il l’expose oralement.

Il s’agit d’êtres humains qui savent survivre dans un tel endroit sans subir de pertes trop importantes et avec sans doute des stratégies défensives déjà rodées contre la faune locale. Ce que je propose est qu’en prétexte de l’aide que nous devrions leur apporter, car ils en ont fait la demande. Nous pourrons envoyer nos hommes au sein même de leur village pour en assurer la défense si une attaque devait se produire. Une fois un maximum d’homme-bêtes tués nous profiterons d’avoir nos hommes dans le village pour les capturer et les déplacer vers d’autres lieux. Ce sont des citoyens impériaux malgré tout et vous l’avez dit vous-même et redit à de nombreuses reprises capitaine.

Il laisse planer quelques secondes pour reprendre son souffle.

Nous manquons d’hommes et d’effectifs. Éliminer une population humaine entière serait un gâchis selon moi alors que les envoyer dans des lieux où ils seront plus utiles nous soulagerais un peu et éviterais que le sang de l’empire ne coule, versé par ses propres enfants. Voir tenter d’enrôler des chasseurs et donc de potentiels éclaireurs dans nos troupes aiderait notre propre effort.

Une fois sa longue tirade achevée, le jeune homme se remet au repos militaire et attend patiemment la réponse de son capitaine.
Fiche wiki: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_ademar_von_phumtar
Compétences:
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équipement offensif:
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équipement défensif:
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Conseil d'ami : :mrgreen:
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"Je ne connais pas d’outil de négociation plus efficace qu’une armée impériale sur le pied de guerre"

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