[Geralt] Le massacre de Rossin

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Carmen ne répondait rien et mangeait son souper en silence tandis que Julan écoutait Geralt avec attention, la bouche entrouverte, visiblement très concentré. L’Ours Noir avalait les paroles du Loup Blanc, lui qui avait probablement une grande expérience de la guerre mais peu de celle qui se menait contre les Enfants de la Nuit.

- « Elles ont l’air d’être de sacrées femmes tout de même. » s’extasia quelque peu Julan, avant de se reprendre sous le regard noir que lui lança la princesse estalienne. « Deux dames aux cheveux de feu. Voilà ce que nous cherchons. C’est bien noté. Bon et effectivement, il va falloir qu’on se couvre mieux que ça. L’hiver arrive et on raconte que, là-haut, un crachat gèle avant de toucher le sol. »

Et pendant que Julan est en train de palabrer et de meubler la conversation, de nouveaux arrivants poussent la porte de l’auberge. Carmen se fige, l’Ours Noir a les yeux ronds, et Geralt se retourne alors pour reconnaître Wolfgang von Hengebach en armure mais sans son casque à ailettes, accompagné de deux personnages sinistres. Chapeau haut à larges bords, capotes en cuir et sceaux de pureté : des répurgateurs. Le chevalier de la Confrérie des Chevaliers-Corbeaux scrute la pièce pour repérer rapidement le Loup Blanc et ses compagnons. Un sourire mauvais s’étire alors sur son visage.

- « Tu es peut-être un admirable pisteur, mais tu fais une piètre proie, Geralt. Ta trace était facile à suivre. » dit-il avant de se tourner vers les deux hommes qui l’accompagnent. « C’est le mutant dont je vous ai parlé, messieurs. Ce masque de fer cache d’horribles marques le désignant comme un serviteur des Puissances de la Ruine. Cette preuve se suffit à elle-même. »

Les répurgateurs ne répondent pas mais dégainent leurs rapières et leurs pistolets. Rapidement, les autres clients s’écartent ou disparaissent.

- « Enlève ton masque et regarde-moi. » lance l’un des deux hommes à Geralt. « Obtempère ou meurs au nom du Saint Sigmar. »

- « Carmen, » appelle Wolfgang en dégainant sa lourde épée. « Tu n’as pas à mourir aux côtés de se traitre. Reviens à la raison. Nous pouvons mener cette mission ensemble. Nous y arriverons. Ne bascule pas ! »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par Geralt »

De la description que Geralt fit de Lucretia et de Karla, Julan ne put cacher l'intérêt certain qui l'animait lorsqu'il tenta de les imaginer au mieux. Il fallait dire que, alors qu'une était une vampire et l'autre une chaotique, même si pour la seconde, cette définition semblait erronée, le loup blanc en faisait une description des plus flatteuse. Le chasseur de monstre restant basé sur l'image qu'il avait pu voir des deux beautés à travers l'armure du défunt Otto Von Falmer.
Pour Lucretia d'ailleurs, Geralt ne pouvait que saluer le talent de cette vampire ayant pu vivre le plus sereinement possible dans l'Empire, sans même éveiller les soupçons de l'Ordre ou de l'Inquisition. Jouant non pas de sa toute puissance comme aimait le faire les Von Carstein, la Lahmiane préférant user de son charme certain et tout particulièrement de sa grande intelligence pour tisser la toile de son destin… Et gare à ceux qui, trop téméraires, cherchaient à se faire une place dans le monde qu'elle parcourait en temps que déesse immortel… A la manière d'une araignée, elle saurait piéger les fous voulant se dresser contre elle. Cette image de la Baronne était d'une certaine manière assez terrifiante.

Et pour Karla… Geralt ne parvenait plus à se prononcer… Ayant pu voir enfin l'éclosion d'une rose ayant atteint l'âge adulte et bien loin du bourgeon que le chasseur de monstre avait laissé derrière lui à Altdorf… Et pourtant… Malgré cette beauté, jamais Geralt n'avait vu Karla avec pareil regard…
<<Aucun espoir en vue Geralt>>. C'était les mots que le maître Vampire Agabius n'avait jamais cessez de prononcer à l'encontre du chevalier déchu… Ironie du sort, c'était exactement le même message que les yeux de Karla énonçait lorsque Geralt avait pu y plonger alors qu'il n'avait été que le spectateur du sombre drame ayant causé la chute des Stryganis.

De son coté, Carmen restait terriblement silencieuse, ne pouvant que lancer un regard noir au loup blanc ainsi qu'à Julan depuis qu'ils avaient décidé de causer des deux ennemis qu'ils continuaient de pister. Le regard de la princesse faisant frémir l'ex membre de l'Ordre de l'Ours Noir, si bien qu'il se décida à faire preuve de silence, avant de se retrouver avec la sainte lance de la jeune femme en plein cœur.

L'ambiance était jusque là des plus calme au sein de l'auberge où le trinôme avait fait halte, mais celle ci se fit soudainement bien plus glacial au moment de l'arrivée de trois nouveaux protagonistes habillés de noir et armés jusqu'au dent. Si jusque là, pareil vision n'avait rien d'étonnant puisque bon nombre de mercenaires et autres chasseurs de prime devaient sûrement voyager vers le Nord à la recherche de travail, l'un des nouveaux arrivant était bien loin d'être un inconnu, puisque la vision de celui ci fit écarquiller les yeux de Julan tandis que Carmen se figea jusqu'à en blêmir : Wolfgang était ici… Le disciple de Massimo, bien loin d'abandonner la mission qu'on lui avait confié, avait donc suivi les trace du Loup blanc pour finalement le retrouver ici… Aux portes du bout du monde.

Tandis que Geralt leva les yeux vers le chevalier de l'Ordre de la couvée du corbeau, celui ci ne s'étonna nullement de sa présence, en effet, au moment de sa désertion du groupe initial sous les ordres de Massimo, celui ci avait à demi mots indiqué que leur route se croiserait à nouveau. Il aurait été stupide de ne pas le croire, Geralt ayant connu Wolfgang lorsqu'ils étaient plus jeunes, il se souvenait d'un jeune chasseur de vampire dont la détermination n'était nullement à sous estimer.


"Une proie facile à suivre… Ai je en même temps réellement chercher à me cacher ?" Dit il pour répondre à la première provocation du chasseur.

S'en suivit alors une courte discussion, où les deux inquisiteurs accompagnant Wolfgang, ordonnèrent au loup blanc de retirer son masque, pointant leur pistolet sur l'homme aux cheveux blanc pour se montrer plus persuasif encore qu'ils ne l'étaient déjà. L'ambiance devenant plus lourde encore, nombre de clients se levèrent de leur table pour s'isoler dans un coin, simple spectateurs des futurs évènements qui à tout moment pouvait se transformer en un bain de sang.
Et alors que Julan et Carmen restaient stoïques, le disciple de Wolfgang interpella la princesse de Bilbali pour la convaincre de le rejoindre, ce qu'il désignait comme une mascarade devant prendre fin, alors que la mission que le Saint Siège avait su d'origine leur confier devait être réalisé… Et pour cela… la jeune femme se devait de changer de camps…


"Le choix de la foi ou de la raison Carmen… Voila qui est compliqué." Murmura t'il avant de lentement se tourner vers Wolfgang et les deux inquisiteurs.

"Ainsi donc… Tu serais ici pour remplir la mission du Saint Siège, et celle de notre Saint père… Voila qui est curieux.

Tu sembles t'être donné bien du mal pour retrouver un homme condamné à mourir dans moins de deux mois alors que plus haut nord… La non vie agit à sa guise…

"Ne bascule pas"... Tu es déjà passé de l'autre coté Wolfgang, aveuglé par la colère et la jalousie, incapable de respecter la décision de Massimo… De Emilio, un prophète de la Confrérie des Derniers jours… Et même de Morr…
As tu compté le nombre de fois où tu aurais pu me tuer ? Combien de fois la main de notre Saint père est intervenu pour t'empêcher de stopper sa volonté ?"
Les paroles de Geralt faisaient ici sens, car plus d'une fois Wolfgang aurait pu terrasser celui qu'il voyait comme un traitre et un hérétique mais à chaque fois… Son bras avait été stoppé par un élément extérieur.

"Faisons jouer à nouveau le destin Wolfgang." Il pointa du doigt Del'ait qui était appuyé contre la table où siégeait Geralt, la lame étant toujours à l'intérieur de son fourreau."

"Tu as une mission à accomplir n'est ce pas ? Alors empare toi de cette lame, et si notre Saint père est avec toi, alors elle s'embrasera."

Geralt semblait des plus sérieux, tandis que les trois membres de l'inquisition pointant l'ensemble de leur arsenal sur le chasseur de monstre, semblaient ici y voir une stratégie ou un piège grossier.

"Pourquoi être si hésitant ? Je n'ai ni mon armure, ni aucune arme que celle que je viens de te désigner et… Si j'accepte nombre des crimes que l'on me reproche… Je ne te ferai nullement le plaisir de salir l'arme de Massimo par le sang d'un frère de l'Ordre de la couvée du corbeau, ni même d'aucun membre de l'inquisition."

Se levant alors de sa chaise, le plus lentement possible, pour éviter de se prendre une balle possiblement déclenché par un mouvement trop brusque ou mal interprété. Geralt présenta alors ses poignets aux inquisiteurs, à la manière d'un homme acceptant de se rendre.

"Je ne crains pas Sigmar messieurs… Mais je crains la sainte justice de Morr. Qu'importe ce que je suis où ce que j'ai pu faire, les Dieux m'ont déjà jugé, et la preuve de la continuité de mon existence même précaire vu mon état de santé, indique qu'ils ont déjà rendu leur jugement.

Si seul la justice des hommes peut te satisfaire Wolfgang alors qu'il en soit ainsi… Ton arrivée ici n'est que le fruit de la destinée imposé par le Grand Veilleur et… comme je l'ai promis… Je ne cherche plus à l'influencer par mes choix. Je n'ai que trop perdu à mettre détourné autrefois du chemin de Morr."


Portant un regard dans la salle commune de l'auberge, Geralt y vit bon nombre de regards terrifiés, les civils semblant craindre des dommages collatéraux si la situation venait à exploser.

"Quoique vous fassiez… Ne serait il pas mieux d'aller dehors ? Inutile de faire des victimes… Je n'opposerai aucune résistance car… Croyez moi, je ne crains pas la mort… Mais vous… Vous devriez craindre la colère de Morr…"

Une nouvelle fois, on voyait ici le discours d'un homme bien loin de celui qui quelques mois auparavant, ne se laissait guider que par la colère et la vengeance, laissant des marres de sang derrière lui, jusqu'à embrasser la cause des Dieux sombres à travers la violence et la luxure…
Mais désormais… Depuis le retour de son âme du Val gris… Geralt s'en était retrouvé transformer… Laissant ainsi sa foi retrouvé en Morr le guider, et ce qu'importe si cela devait signifier le fin du chemin pour lui.

Nul ne pouvait dire quel allait être la suite des évènements.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 24 avr. 2020, 00:59, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

- « La colère de Mórr ne te protègera pas des flammes purificatrices, mutant. » lui cracha l’un des répurgateurs sans cacher sa grimace de profond dégoût. « Nous allons te juger en place publique et tu seras condamné au bûcher comme le monstre que tu es. »

La situation était extrêmement tendue. Geralt pouvait sentir Julan et Carmen face à lui, prêts à réagir en un clin d’œil. Mais de quelle côté cette dernière allait-elle se ranger ? Son air pétrifié ne donnait pas de réponse à cette question et la princesse estalienne se contentant de se tenir droite, ses grands yeux noirs rivés tour à tour sur le Loup Blanc et son ancien confrère.

Les deux répurgateurs s’avancèrent parmi les tables en direction de celle des Corbeaux. L’un d’eux tenait une paire de menottes cloutées et l’autre braquait son pistolet droit sur la tête de Geralt en avisant le moindre de ses mouvements, prêt à presser la détente. Il tenait une longue dague dans l’autre main. Mais Wolfgang s’avança entre deux, rengainant lentement sa propre épée, les yeux rivés sur la lame elfique donnée par le Haut-Capellan à Geralt. L’arme était encore dans son fourreau décoré de fils d’argent et sa garde acier blanc ciselé comme des ailes reposait contre une chaise.


- « Attendez, je veux juste … » murmura-t-il, comme soudainement hypnotisé par l’Echarde de lune que Geralt mettait à sa disposition.
- « Arrière, Chevalier-Corbeau » lui rétorqua l’un des répurgateurs. « La sainte justice de Sigmar n’attend pas. »
- « Silence. Je vous ai mené jusqu’ici et c’est grâce à moi si vous avez ce mutant entre les mains. Votre bûcher attendra encore quelques instants. » répondit sèchement Wolfgang sans détourner les yeux de l’épée.

Jalousie ? Convoitise ? Rancœur de ne pas avoir été choisi par Massimo Garibaldi ? Il était difficile de lire l’expression du chevalier de l’Averland tandis qu’il s’approchait lentement, gardant un œil attentif sur ses anciens confrères avant de saisir le fourreau de Del’ait. Il contempla l’artefact elfique avec une fascination avide sous les regards de l’assistance. Dans la pièce de l’auberge, nul ne parlait, pas même les clients qui se serraient contre les murs, le souffle court et les jambes tremblantes. D’un geste lent, Wolfgang ferma ses doigts bardés de fer sur la fusée de l’épée et la tira de sa gaine d’un geste vif, dévoilant la lame brillante aux yeux de tous. Il contempla le fil acéré et les inscriptions en eltharin tout le long de la gouttière. Ses yeux brillaient comme s’il se voyait en tant que nouveau champion du Grand Veilleur. Le temps semblait arrêté autour de cette scène et le chevalier ferma son autre main sur la poignée pour porter cette dernière contre son front, serrant si fort que ses bras tremblaient tandis que la pointe de l’arme s’agitait vers le plafond.

- « Mórr, ô Mórr, entends l’appel de ton fidèle ! Grand Veilleur, ceux qui juraient de te servir sont des menteurs et des blasphémateurs. Leur infâmie éclate au grand jour car ils portent en eux la marque de la corruption. Ils ont vendu leur âme aux sombres puissances et se sont détournés de toi. Ô Grand Veilleur, Gardien du Val Gris et Berger des âmes ! Entends mon appel, à moi ton serviteur ! Donne-moi la force d’accomplir ta volonté ! Choisis-moi, mon Père-tout-puissant, et je serais l’instrument de ton courroux contre ceux qui osent profaner ton royaume sacré ! Mórr, ô Mórr, entends ma prière ! »

Un silence pesant tomba sur la pièce. Les flammes blanches de la bénédiction de Mórr n’apparurent pas. Les secondes s’égrainaient, lourdes comme une pluie de plomb. Wolfgang s’agita.

- « Ô Grand Veilleur ! Réponds-moi je t’en conjure ! Je te servirai jusqu’à la mort, j’exterminerai les ennemis de la Vie ! Ô Mórr, fais de moi ton champion ! »

Et à nouveau, rien ne vint briser le silence qui s’était emparé de l’auberge, ni la lueur des flammes qui s’agitaient dans l’âtre. Alors l’expression de dévot désespéré que le visage de Wolfgang affichait se changea en un masque haineux. Il se tourna vers Geralt le regard débordant de colère.

- « Notre Père-tout-puissant reste sourd à mon appel pour l’heure. Ainsi soit-il. Justice doit être faite avec ou sans sa bénédiction. Meurs, traître, et disparais pour toujours dans les limbes de l’oubli ! »

Et le chevalier brandit Del’ait en bousculant un répurgateur pour se ruer sur Geralt.
Je te laisse me communiquer ta prochaine action sur Discord avant de commencer à rédiger ta réponse.
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par Geralt »

"Le feu brûle la chair c'est vrai... Mais c'est mon âme que je cherche à sauver désormais." Répondit il non sans une pointe d'ironie face à la menace du répurgateur ne jugeant que par Sigmar et son feu purificateur, l'Inquisition était ainsi : Aveuglé par un fanatisme à la limite du sadisme, celle ci ne pouvait jamais s'empêcher d'exécuter ceux qu'elle qualifiait d'hérétique ou de mutant au travers d’exécutions publiques dont le rôle premier était d'insuffler la peur à ceux en étant témoin. C'était une stratégie dépassé face à la montée en puissance des Dieux Sombres dans l'Empire preuve ici des faiblesses de cette institution donc la puissance et l'influence était en plein décroit.

Désormais la tension était à son comble, alors que le second inquisiteur approchait menotte en main, dans le but d'entraver le loup blanc pour le conduire dans le lieu que celui ci jugerait propice à une exécution, sans doute lente et douloureuse d'ailleurs, alors que Julan et Carmen restait de marbre face à la situation qu'on pouvait croire invraisemblable et critique, tandis que l'homme qu'ils avaient choisi de suivre semblait déterminé à se laisser faire sans broncher.
Geralt avait il un plan ? Où bien misait il tout sur la foi qu'il avait décidé de placer dans l'ultime destinée que Morr voulait le voir remplir ? Aucun de ces deux camarades n'auraient pu fournir la réponse à cette interrogation, tout comme l'élu de Morr aurait été incapable de dire qu'elle saurait être la décision de Carmen face à la proposition que Wolfgang avait su lui faire.

Tant d'inconnu dans cette équation dont le résultat serait incertain.

Seulement voila, il semblait que les mots de Geralt avait su trouver écho dans le cœur du chasseur de vampire Wolfgang, montrant ainsi les failles de cette alliance qu'il avait su forger avec les deux répurgateurs, eux répondant à l'appel du devoir tandis qu'ils étaient persuadés d'avoir trouvé un mutant à mettre au bucher, alors que le disciple de Massimo n'était qu'animé par un désir de vengeance accentué par la rancœur et l'ambition d'une fonction que Geralt semblait assumer auprès du Grand Veilleur et qu'il pensait s'être fait voler.
Ne détachant plus son regard de l'épée que Geralt lui avait pointé du doigt, celui ci, impatient de prouver à tous la destinée qu'il devait accomplir, s'empara alors de l'écharde de lune, avant de lui faire quitter son fourreau, la lame d'une manufacture parfaite et sans égal se dévoilant aux yeux de tous, alors que les quelques civils peuplant encore l'auberge, continuaient de rester en arrière, ne pouvant masquer leur crainte face à la tournure des évènements.

Sous les yeux de Geralt, Wolfgang fit ici preuve de toute la bonne intention et de toute la foi dont il était capable dans le but de voir Morr répondre à son appel, et ainsi lui insuffler ce don que jusque là seul Massimo et Geralt étaient en mesure de maitriser.
Le chevalier de l'Ordre de la couvée du Corbeau s'était entrainé toute sa vie pour ce moment précis, faisant tous les sacrifices nécessaires dans le simple but de voir le Dieu du royaume des défunts apposer son regard divin sur sa personne, dans l'espoir de voir un jour Massimo lui transmettre cette flamme qui avant sa déchéance face au Cygor de la Harde blanche, l'animait sans cesse dans sa lutte contre la non vie.
Geralt ne pouvait s'empêcher ici de faire le parallèle avec l'homme qu'il fut quelques années en arrière, recherchant à travers ces diverses actions, l'attention de ce Dieu si silencieux et auquel il avait porté allégeance en se livrant à une vie de lutte contre les forces de la nuit.
Mais quoique fit Wolfgang... Jamais l'épée ne s'embrasa de ces flammes blanches et pures n'étant que l'un des nombreux symboles de la bénédiction du Saint père, car si le chasseur de vampire ne manquait ni de détermination, ou de courage... Une chose lui faisait défaut : Le désintérêt sincère et total pour ce titre grossièrement nommé : Choisi de Morr.

La vérité était ici, Geralt qui durant la majeur partie de sa vie, s'était vu à combattre les abominations de cette terre dans le simple but de remplir cette mission qu'il s'était vu imposé de manière divine... De sacrifier tout ce qu'il avait un jour pu aimer pour pouvoir vaincre ses ennemis... De sombrer dans les abysses de la folie et du désespoir, jusqu'à haïr Morr et le rejeter, allant même jusqu'à souiller son corps et son âme en se laissant envahir par la dépravation du chaos... Tout ça dans le simple but de recevoir la bénédiction ou la colère du Grand Veilleur... Tout ça dans l'espoir de recevoir un signe qui au final jamais n'arriva... Tout du moins jusqu’à ce que sa route croise celle du Haut-Capelan
Jusqu'à ce moment où... Au milieu de la harde blanche, confronté au Satyre blanc puis à Wolfgang, il s'était vu enfin à accepter la destinée qui lui tendait les bras, dépassant même les notions de vie ou de mort qui au final guidait la vie du commun des mortels... Lui avait su en faire abstraction total, étant enfin conscient que le choix de vivre ou de mourir ne lui appartenait plus, mais que seul Morr saurait décider pour lui ce moment où la tâche qui était la sienne saurait être accomplit...
Ce moment où... Conscient de ses erreurs, il fut capable d'être en paix avec lui même, attendant le coup fatal susceptible de le libérer des maux qui trop longtemps déjà, s'étaient vu le hanter. Ainsi avait commencé son ascension et le début de son voyage dans le Val gris... Ce royaume perdu dans le temps et l'espace dont sans l'ombre d'un doute, peu avait su revenir... Mais lui avait traversé la barrière séparant les vivants des morts... Et désormais le Geralt qu'il fut... N'était plus... Seul comptait celui qu'il serait.


"Wolfgang... Ta destinée n'est pas ici..."

Mais seul un regard noir fusa du chasseur de vampire à son encontre, tandis qu'il abandonna l'idée de s'attirer les faveurs du Grand Veilleur, la rage obscurcissant son jugement au point qu'il blasphéma à l'encontre du Dieu auquel il avait juré fidélité, refusant d'attendre sa bénédiction face à la condamnation qu'il pensait être seul juge de pouvoir infliger : la mort définitive du Loup blanc.
Portée dans son élan, et à la surprise de tous, répurgateurs comprit, il s'avança vers l'homme au masque de fer pour levée Del'ait devant lui et ainsi faire fondre l'acier sur celui ci dans le but de lui ôter la tête du tronc.
Parmi les protagonistes présents sur place, les clients de l'auberge et son propriétaire retinrent alors leur souffle, tandis que Julan commença à pousser sa chaise pour se lever, alors que Carmen sursauta, elle même semblant encore ignorer quel décision elle se devait de prendre face à l'urgence du moment.

Alors que les évènements cités ne devaient durer au mieux que quelques secondes, pour Geralt, ils parurent une éternité, son œil valide pointant dans une direction quelconque, comme absorbé par quelque chose qu'il était le seul à voir, celui qui aurait pu lui ôter son masque sur le moment aurait alors pu voir, à la surprise général, un homme souriant et bien loin de l'expression normal que se devait d'avoir un homme alors qu'une lame fondait maintenant sur lui.
Absorbé par une vision lointaine, Geralt distingua alors à travers les ombres formés par la danse des bougies allumées à travers la salle commune, les ombres des gens qui comptaient autrefois pour lui : Ubran... Buchwald... Ombre... Nathalie... le nain Sannri... Gertrud... et tant d'autres...
Nouvelle folie qui s'était ici emparé de lui ? Du tout... La sensation l'habitant étant salvatrice et bienveillante, comme ci ce moment d'égarement lui donnait la possibilité de voir un cours instant, ce qui se trouverait derrière les portes du royaume de Morr une fois qu'elle lui seraient ouvertes si il parvenait à remplir le rôle que la divinité s'était vu lui confier... Tous ceux qu'il avait perdu... Tous sans exception, l'observaient avec sourire et nostalgie de l'histoire tragique mais également épique qu'ils avaient en commun... Tous sans exception, n'éprouvaient ni peine, ni rancœur... mais seulement de la joie... La joie de tous retrouver dans l'au delà... pour l'éternité...
Voici la récompense tant attendu de Geralt : le repos éternel... et désormais il savait... Que ceux qu'il avait vu tomber, l'attendaient de l'autre coté.
Et le moment de les rejoindre... Viendrai en temps voulu.

La réalité de la situation reprit alors le cours des choses, et Wolfgang frappa...

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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 01 mai 2020, 15:07, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Jets mystères : 4, 6, 16.
Wolfgang avança d’un pas lourd, ses solerets en métal claquant sur le sol de l’auberge à mesure qu’il marchait sur le Loup Blanc. Son expression n’était que haine et rancœur, et il leva haut l’Echarde de lune contre un ennemi désarmé qui le regardait venir sans essayer de sauver sa vie.

Tout se passa très vite. Du coin de l’œil Geralt vit Carmen sortir la main qu’elle avait dans son dos et lancer son bras avec la fulgurance d’un éclair. Quelque chose fila et passa entre le renégat et Wolfgang pour se planter avec un bruit mat dans l’œil du répurgateur au pistolet. Un couteau, que la princesse de Bilbali avait gardé dissimulé derrière elle tout le temps de l’échange. L’homme au chapeau partit à la renverse et tira par réflexe en même temps avant de s’écrouler en arrière. La détonation résonna dans la pièce.

Jet de Chance (1d10) :
1 = Julan
2 = Carmen
3 = Geralt
4 = Wolfgang
5 = l’autre répurgateur
6-10 = balle perdue.
Résultat : 5, l’autre répurgateur.

Tentative de Geralt pour désarmer Wolfgang
Test de (For [+2 Bagarre et Désarmement, -6 car désarmé contre un ennemi armé]+Hab)/2 : 14, raté.
Geralt perd 41 points de vie. Il lui reste 12 points de vie.
Le seconde fidèle de Sigmar que Wolfgang venait de bousculer pour charger Geralt avait déjà dégainé son propre pistolet lorsqu’il se plia en deux avec un râle. Au même instant Julan bondit de son banc pour lui sauter dessus et ils roulèrent sous une table en causant un grand fracas de vaisselle cassée.

Le Chevalier-Corbeau, lui, ne fut déconcentré qu’un quart de seconde pendant son attaque. Mais ce fut assez pour que le Loup Blanc se porte à sa rencontre et essaye de lui arracher Del’ait des mains. Mais Wolfgang, animé par une rage sans pareil, se démena comme un beau diable et repoussa violemment Geralt d’un méchant coup de garde avant de faire décrire un vif arc-de-cercle à son épée pour l’abattre sur celui qu’il jalousait temps. Le renégat se recula juste à temps pour éviter que la lame ne vienne lui trancher le cou mais l’acier elfique lui trancha le torse de l’épaule à l’aine, lacérant sa chemise en traçant un sillon rouge d’où le sang se mit immédiatement à couler. Wolfgang n’attendit pas une seule seconde et arma à nouveau son bras pour charger en criant sa rage, l’Echarde de lune pointée sur le cœur du Loup Blanc.
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par Geralt »

Tout se passa très vite... trop vite...

D'une dextérité à toute épreuve, Carmen élança son bras vers l'avant tandis qu'un dixième de seconde plus tard, un couteau qu'elle avait caché dans son dos jusque là, vint se nicher dans l’œil d'un des deux répurgateurs, la surprise de l'attaque couplé à la violente douleur que pouvait provoquer pareil blessure, suffit à crisper le doigt jusque là ferme de l'inquisiteur sur la détente de son pistolet, faisant retentir une détonation à travers la salle, provoquant la panique parmi les clients de l'auberge jusque là restés simples spectateurs du déroulé des évènements.

Par chance, la balle perdu fusa en direction du second répurgateur qui se plia en deux, offrant l'opportunité à Julan de fondre sur celui ci et de le plaquer au sol. Dès lors, il semblait que les deux membres qui s'étaient ralliés à la cause de Wolfgang étaient désormais hors d'état de nuire... Mais la menace principal était encore là, sous les traits du disciple de Massimo...
L'épée Del'ait en main, maintenant sa charge contre le Loup blanc, l'enchainement des évènements aussi rapide que soudain avait suffit à le déconcentrer l'espace d'un dixième de seconde, délai que le chasseur de vampire masqué tenta d'utiliser pour désarmer son opposant en usant d'une clé de bras des plus basique.
Hélas s'était mal connaître Wolfgang qui, en plus d'être un guerrier expérimenté, avait subit le même entrainement que Geralt par le passé, et bien naïf était celui qui pensait pouvoir le berner avec une technique aussi rudimentaire que celle employé par le loup blanc.
D'un mouvement vif et puissant, il repoussa alors l'élu de Morr, avant de faire virevolter son épée sur le coté, fendant l'air en direction de la gorge de sa futur victime, celle ci n'échappant à une mort certaine que par un réflexe aussi prodigieux que chanceux, l'écharde de Lune sectionnant les chairs de Geralt sur toute la longueur du torse, projetant son corps déjà bien assez meurtri sur le sol tandis qu'une marre de sang se déversait maintenant par terre.

Désormais nul moyen de raisonner le chasseur de vampire fou de rage, et dont l'unique objectif était le suivant : Éliminer par tous les moyens possibles et imaginables ce parjure ayant rompu son serment auprès des chevaliers corbeaux, poussant sa trahison jusqu'à servir les puissances de la ruine, au point que son corps devait désormais supporter la marque du chaos, au travers les immondes veines noirâtres s'étant propagé sur tout son être.
Qu'importe Carmen, Julan où même les répurgateurs... Le regard de Wolfgang ne pouvait plus se détacher d'un Geralt maintenant à l'agonie, le chasseur de vampire devant sûrement penser, que la mort de celui ci, lui donnerai les faveurs de Morr, faisant de lui ce qu'il avait toujours voulu être : Devenir le digne successeur de Massimo.

Armant son bras, Wolfgang se prépara alors à en finir, visant le cœur de son ennemi, tandis que Geralt de son coté, bascula, malgré la douleur, sur le coté pour esquiver, et se réfugier sous l'une des nombreuses tables jonchant l'auberge de manière à compliquer la tâche de l'homme cherchant à le tuer par tous les moyens.

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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 01 mai 2020, 22:49, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Jet d’Att de Wolfgang : 1, réussite critique.
Geralt utilise la compétence Chance, modifiant ainsi la réussite critique de Wolfgang en un 2. 11 degrés de réussite.
Esquive de Geralt (+1, Acrobatie de combat) : 3, 12 degrés de réussite.

Test d’Ini pour se désengager (+1, Réflexes éclairs) : 6, réussi. Geralt peut se désengager.
Wolfgang poussa une clameur en chargeant Geralt, épée pointée vers l’avant et poussa la lame devant lui avec une telle rapidité qu’elle devait perforer le torse du Loup Blanc de part en part … Mais quelque chose se passa. Impossible de dire quoi, impossible de dire comment ni pourquoi, mais la pointe effilée de l’Echarde de Lune frôla seulement les côtes du réprouvé, tranchant le tissu de sa chemise au passage pour aller se perdre dans l’air. Wolfgang afficha un air incrédule à mesure qu’il se jetait en avant, lui qui était si sûr de son coup, et manqua même de trébucher sur un tabouret renversé à l’instant même où Geralt, faisant preuve de surprenants réflexes, bondissait sur le côté pour se laisser rouler sous une table.
Jets mystères : 10, 12, 14, 2, 20.
Plus loin, Julan continuait de lutter au sol contre le second répurgateur sous les yeux médusés des autres clients qui se serraient dans les coins en essayant de se rapprocher de la porte de l’auberge. Un coup de feu claqua entre les deux hommes, accompagné d’un cri tandis qu’ils disparaissaient momentanément dans un nuage de fumée âcre.

La princesse de Bilbali, quant à elle, se jeta sur le cadavre du répurgateur encore étendu sur la table face à elle et retira le couteau de l’orbite d’un geste sec accompagné d’une longue gerbe de sang. Elle se tourna d’un bond face à Wolfgang qui se relevait, les yeux écarquillés et sa peau plus pâle encore qu’à l’ordinaire. Sa longue tresse noire pendait vers le sol alors qu’elle fixait son ancien frère d’arme, légèrement penchée vers l’avant et les cuisses écartées.


- « Carmen, reviens à la raison, je t’en conjure. » lui souffla Wolfgang en se redressant avant de pointer un doigt ganté de fer vers Geralt sous une table non loin. « Lui ? Le Champion de Mórr ? Ne me fais pas croire que tu as fait confiance à cet homme une seule seconde pour mener notre sainte mission à bien. C’est un traître, un parjure et un hérétique, et tu le sais Carmen. Chevauche avec moi, et servons le Gardien ensemble, je t’en supplie ! » l’appela-t-il.

La Porte-Lance de l’Ordre de l’Etoile Noire serra les dents et porta un regard vers le Loup Blanc, au sol de l’auberge. Impossible de lire dans ces pupilles d’ébène, mais les mains de la princesse estalienne tremblaient tandis que ses phalanges se serraient sur le manche de son poignard.

- « Tu as raison, Wolfgang. Je n’ai aucune confiance en lui, et je n’en aurai jamais. » Elle se redressa un peu, le ton glacial et en réponse Wolfgang abaissa un peu sa propre arme. « J’ai prié pour le voir puni pour ses crimes depuis le moment où j’ai appris sa vraie nature. »

Le Chevalier-Corbeau hocha lentement la tête, retrouvant l’espoir de voir son ancienne amie le rejoindre, et se tourna pour faire face à Geralt en saisissant Del’ait des deux mains. Carmen, quant à elle, ferma les yeux quelques secondes et prit une longue inspiration avant de fixer Wolfgang.

- « Mais il n’est pas à nous d’en décider, mon frère. Mórr seul décide de ceux qu’il touche de grâce, qu’ils fussent hommes saints, templiers, bandits ou traîtres. Aller contre sa volonté, c’est servir ses ennemis. » siffla-t-elle alors en se remettant en position de combat.

Wolfgang la fixa un instant, puis ferma les yeux et hocha la tête d’un air grave. Il accorda un dernier regard à Geralt, blessé et prostré pour l’heure, et ne s’en soucia plus.


- « Alors ainsi soit-il. » lâcha simplement le templier à la manière d’un exécuteur.

Résolu à accomplir sa destinée, il se tourna à nouveau vers Carmen et arma Del’ait pour charger la princesse estalienne, qui elle n’hésita non plus à courir à sa rencontre avec brandissant son poignard.

Jet d’Att de Wolfgang : 2, réussi. 11 degrés de réussite.
Esquive de Carmen : 17, raté.
Carmen perd 43 points de vie.

Jet d’Att de Carmen : 13, réussi, 1 degré de réussite.
Parade de Wolfgang : 9, réussie.
Wolfgang perd 9 points de vie.
L’Echarde de Lune fendit l’air et la Porte-Lance esquiva les attaques avec une agilité toute féline, sautant de part et d’autre en s’aidant du mobilier et de l’espace réduit pour s’approcher de sa cible. Sa natte volait avec elle et elle arriva à planter sa dague dans l’épaulière du templier, mais ce dernier la repoussa d’un geste rageur alors que la lame n’avait qu’à peine pénétré son armure et riposta d’un grand revers de sa lame qui vint ouvrir le flanc de l’estalienne. Carmen poussa un cri et chuta à genou en se tenant à une table pour ne pas tomber plus bas, portant une main à ses côtes d’où s’écoulait le sang à gros bouillons. Wolfgang, tournant presque le dos à Geralt, s’avança sur elle avec la ferme intention de l’achever.

Tu peux agir et attaquer Wolfgang en ayant l'initiative du coup, cependant il pourra frapper ensuite. Sur les tables il y a des : des cruches, des bols, des ustensiles de cuisine. Des couteaux peut-être, mais rien de plus que pour piquer de la viande (aka dégâts presque, moins qu'une dague). A proximité il y a les tables, les bancs, le comptoir avec l'aubergiste qui se cache derrière, le répurgateur mort, Julan et le second qui se battent, les clients et ... la porte de sortie !
A toi de voir pour ta prochaine action, on peut aussi en discuter sur Discord.
Good luck

PS : compétence Chance plus utilisable avant le lendemain
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par Geralt »

Les coups de Wolfgang continuaient à pleuvoir avec vitesse et rage à l'encontre d'un Geralt qui à cause des nombreuses blessures qu'il avait reçu, était dans l'obligation de subir le courroux du chasseur de vampire de l'Ordre de la couvée du corbeau, sans aucune possibilité réel de contre attaque ou de fuite. Roulant sur lui même, le loup blanc se déplaçait comme il pouvait sous les tables de l'auberge, alors que la lame Del'ait désormais entre les mains de l'ancien disciple de Massimo, venait se percuter au sol, se rapprochant toujours un peu plus du corps du choisi de Morr.

Pareil stratégie ne pouvait éternellement fonctionner hélas, et à terme, le Loup blanc se retrouva à nouveau à la merci de son bourreau, celui ci armant son bras avec détermination, prêt à enfin en finir avec le chevalier qui avait selon lui trahi tout ce que pouvait représenter l'illustre Ordre des chevaliers corbeaux.
Geralt se figea alors, son regard se reflétant dans celui de l'homme qui d'ici quelques secondes allait lui ôter la vie, cette même vie qu'il se ressassa entièrement en l'espace d'un instant, repensant aux moments de joie, de peine, de peur et d'espoir... Tout ceci allait disparaitre d'un moment à l'autre, Geralt se préparant à franchir à nouveau la barrière séparant le monde des vivants de celui des morts... Cette fois, son voyage au sein du Val gris... serait à sens unique...

La lame fusa sur lui, l'angle d'attaque et la puissance du coup le rendant parfait et mortel... Tout devait désormais se terminer ici... Et pourtant... l'impensable arriva... Wolfang échoua, et l'épée qu'il convoitait tant alla se figer à ras des côtes de Geralt...
Pour le chasseur de vampire, le temps fut comme soudainement figé, celui ci se confrontant à son propre et nouvelle échec quand à sa tentative d'en finir une bonne fois pour toute avec ce parjure qu'il maudissait tant. La peur se lisant alors dans son visage, les mots du Loup blanc raisonnant dans son esprit : "A chaque fois qu'il avait voulu en finir avec lui... Une aide extérieur l'en avait empêché..."
Mais ici... Il n'y avait eu personne... A moins que... Ce que l'on pouvait désigner comme un énorme coup de chance à la limite du miracle, pouvait également être interprété comme une intervention divine car, dans sa grande miséricorde, Morr avait su intervenir à point nommé, empêchant ainsi la lame Del'ait dont son champion usait comme réceptacle pour l'usage de ces dons divins, d'abattre celui qui n'était autre que son maître et seul être digne de la manier.

Désormais coupé dans son élan, l'attention de Wolfgang fut alors totalement tourné sur Carmen qui, s'étant débarrassée de son opposant répurgateur, se tenait maintenant face à son ancien camarade, couteau en main, la position qu'elle arborait en cet instant indiquant qu'elle était prête à se battre contre celui qui était son ami, si il ne parvenait pas à faire cesser cette quête de vengeance contre Geralt qu'il s'était mit en tête.

Sous les yeux du chasseur de monstre à l'agonie, celui ci baignant dans son propre sang, les deux représentants de l'Ordre et fidèle de Morr, échangèrent quelques instants : l'un cherchant à ouvrir les yeux de la jeune femme, face à la folie qu'était de croire que ce parjure de Geralt pouvait être le héros de Morr destiné à remplacer Massimo... Tandis que La Porte-Lance de l’Ordre de l’Etoile Noire, les dents serrés et les mains tremblantes, étaient déchirés entre la raison et la foi qu'elle portait dans le Grand Veilleur. Autant que Wolfgang, elle ne cacha pas la haine et le manque de confiance qu'elle vouait au loup blanc... Mais simple mortel qu'elle était... Elle ne pouvait pas non plus renier les signes que le gardien des âmes défuntes avaient su lui montrer pour qu'elle accepte de suivre Geralt... Et pour elle... celui qui rejette les décisions de Morr... Ne méritait plus de le servir.

Ainsi, une lutte entre les deux chasseurs de vampires s'engagea, la dextérité de Wolfgang devant faire face à la vivacité de la belle princesse de Bilbali, sous les yeux d'un Geralt, se sentant alors responsable du déchirement que son existence causait entre un frère et une sœur de l'Ordre...
Le passé rattrapant alors le chasseur de monstre, il ne put s'empêcher de comparer cette situation à sa libération des prisons de l'Abbaye de Saint Æthelbert le Vigilant à Siegfriedhof... Au moment où Ombre, Ubran et Buchwald, s'opposant à la décision du Saint siège, avaient fait libérer le Loup blanc pour qu'il échappe à l'exécution qu'on lui avait destiné... Une trahison dont la suite des évènements avait ébranlé les fondements même de l'autorité des représentants du conseil des chevaliers Corbeaux... Démontrant dans le même temps que ce conseil que Geralt avait tant respecté... Avait été infiltré par la non vie... La malédiction des évènements liés à Agabius remontant alors à la surface, pour finalement lui faire rappeler la conclusion de tout ceci : La situation actuel de Geralt... et la mort de Ombre, Buchwald et Ubran... mais aussi tant d'autres.

Qu'importe Lucrétia ou bien Karla... Nul besoin pour elles de se soucier de ceux pouvant les traquer... car leurs ennemis naturels... étaient en train de s'entretuer, tout cela à cause d'un champion des Dieux que tous ne voyaient pas comme légitime. Une nouvelle folie était en train de se jouer, et Geralt devait y faire face impuissant.


"Arr... Arrêtez..." Balbutia t'il tandis qu'il se força à déglutir le sang commençant à obstruer sa gorge.
Mais rien n'y faisait... Carmen et Wolfang s'étant lancé dans une lutte à mort, qui se solda par la domination de l'ancien disciple de Massimo, qui blessa gravement la jeune femme alors qu'elle se retrouvait désormais accoudé à une table pour se maintenir debout, un filet de sang s'écoulant de son torse.

Non... Non... Geralt ne pouvait laisser ceci arriver. Qu'importe que Carmen désire le voir également disparaître dans le fond... Celle qui maniait la sainte lance ne pouvait échouer ici, tuée des mains d'un autre membre de l'Ordre, Geralt ne pouvait l'accepter, et il comptait mettre fin à cette folie dès maintenant.
S'emparant de la fiole de Pollen de Sirène qu'il arborait autour du cou, il en ingurgita alors une dose supplémentaire de celle journalière qu'il se devait normalement de prendre. S'écoulant dans son organisme, sa pupille se dilata au point qu'on aurait pu croire qu'elle allait exploser, des frissons s'emparèrent de lui, et désormais il n'était plus en mesure de sentir les extrémités de ses mains et de ses pieds, la douleurs des blessures qu'il arborait tristement ne lui causant plus aucune souffrance... Ainsi... Il se releva alors, se maintenant debout grâce à cette horrible drogue lui donnant la possibilité de se mouvoir là ou aucun mortel n'en aurait été capable.
Wolgang ne lui prêtant plus attention, il s'empara d'une cruche posé sur l'une des tables de l'auberge, et s'élança dans le dos du chasseur de vampire pour lui frapper l’arrière du crâne, de manière à l’assommer complétement ou au moins le sonner suffisament, donnant ainsi à Carmen l'opportunité d'échapper à une mort certaine.
Dans tous les cas, si Geralt venait à échouer, la prochaine attaque qu'il recevrait serait suffisante pour lui ôter la vie... Et avec pareil destin... Wolfgang et Carmen n'auraient plus aucune raison de s'entretuer...

Tout se jouait ici...

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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 19 mai 2020, 20:33, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Geralt consomme une dose de pollen de sirène : +2 Att et Par pendant un tour, -10 pdv.
Il reste 2 points de vie à Geralt.

Jet d’Att de Wolfgang : 7, 6 degrés de réussite.
Esquive de Carmen : 12, 2 degrés de réussite. Esquive ratée.
Carmen perd 44 points de vie et meurt.

Jet d’Att de Geralt (+2, pollen de sirène) : 2, réussi.
Pas d’esquive de Wolfgang, attaqué de dos.
Tes d’End de Wolfgang : 13, raté.
Wolfgang est sonné pendant 1d2 : 2 tours et subit un malus de -4 Att et Par au premier tour, -2 Att et Par au second tour.
Il perd 5+1d5 = 8 points de vie.

Jets de Julan et du second répurgateur : 6, 8, 20.
Et tandis que Geralt dévissait le capuchon de sa petite fiole pour renifler une dose du poison qui le maintenait en vie, le combat entre Wolfgang et Carmen continuait.

La princesse estalienne se débattait comme elle le pouvait, armée de son seul couteau, et bondissait d’un côté et de l’autre de la table malgré sa terrible blessure pour éviter les horions de Del’ait. L’acier frappé par les elfes sifflait dans l’air sans parvenir à toucher sa cible tandis que Carmen faisait de son mieux pour larder le Chevalier-Corbeau de coups de couteau mais la lame ne parvenait pas à percer l’armure en plaque de Wolfgang et ce fut la fin.

La Porte-Lance enfonça une dernière fois le couteau dans le plastron de son adversaire, l’appuyant des deux mains en poussant un cri rageur. La pointe se tordit et cassa et Wolfgang répliqua avec un violent coup de son poing entièrement ganté de fer qui envoya Carmen au tapis, complètement sonnée. La fille de la reine de Bilbali cracha une bordée de dents sanguinolente et essaya de se relever dans la travée entre les tables, mais ne parvint qu’à se mettre à genoux. Vaincue mais d’une fierté farouche, elle leva son menton d’albâtre le plus haut possible et poignarda Wolfgang du regard, le visage tuméfié. Le Chevalier-Corbeau, lui, leva l’Echarde de Lune pour porter le coup fatal. Il hésita un instant, laissant à Carmen le temps de fermer enfin les yeux et de murmurer une prière en hoquetant des glaires sanguinolentes, puis abattit sa lame. L’auguste tête de la princesse roula au sol, sa natte d’ébène poisseuse de sang, et son buste tomba lourdement en arrière.

Wolfgang resta prostré quelques secondes, un regard vague posé sur le cadavre, jusqu’au moment où Geralt surgit derrière lui pour lui éclater une cruche en terre cuite à l’arrière du crâne. Le pot vola en éclat en même temps que le Chevalier-Corbeau manqua de s’écrouler en avant, trébuchant sur le corps de Carmen. Il poussa un râle et se retourna, l’épée basse, une grimace mêlant douleur et haine imprimée sur le visage. Il tituba un peu et arma son bras pour faire face au Champion de Mórr. Du sang tâchait maintenant ses cheveux blonds et tombaient dans son cou.


- « Tout cela est de ta faute, parjure. Tu t’es détourné de la voie, et nous en sommes arrivés là. Tu dois mourir ! Mórr guide mon bras ! »

Mais derrière un Wolfgang tremblant de rage, Geralt pu voir Julan qui se relevait difficilement au-dessus du répurgateur immobile au sol. Le chevalier de l’Ours Noir tenait une rapière sanguinolente dans sa grosse paluche, probablement enlevée au dévot de Sigmar qu’il venait de tuer, et se tournait maintenant vers les deux derniers combattants avec un souffle rauque. Il semblait blessé au flanc où une grosse tâche rouge venait imprégner sa chemise de soie à motifs floraux. Le regard du gaillard alla du cadavre de Carmen à Wolfgang qui lui tournait le dos, puis à Geralt en face, attendant probablement le bon moment ou un ordre pour agir. Ses muscles noueux étaient tendus et il n’y avait nul doute qu’il se préparait à bondir sur le Chevalier-Corbeau. Dans les angles de l’auberge, les clients qui n’avaient pas pu fuir par la porte d’entrée ou les fenêtres suivaient ce combat les yeux pleins d’effroi.
Attaque de Wolfgang (-4 Att) : 16, ratée.

Tentative de désarmement de Geralt
Test de (For [+2 Bagarre et Désarmement, -6 car désarmé contre un ennemi armé]+Hab)/2 : 10, réussi.
L’arme de Wolfgang tombe à 2d4 = 4 mètres.

Attaque de Julan : 4, réussie.
Pas de parade possible, attaque de dos.
Wolfgang perd 20 points de vie.
Il lui en reste 53.
Wolfgang, que le coup sur la tête rendait maladroit, leva cependant Del’ait et bondit par-dessus le corps décapité de Carmen en poussant un rugissement pour en finir avec l’homme agonisant qui se trouvait devant lui. Il abattit l’épée comme un forcené, aveuglé par la rage et la douleur, mais son coup manqua et vint se ficher dans le bord de table assez fort pour fendre le bois en deux. Geralt n’attendit pas et, galvanisé par sa drogue, se jeta sur son ancien confrère pour lui arracher l’Echarde de Lune des mains. Ils s’empoignèrent et se débattirent, roulant même au sol tandis que l’épée était encore fichée dans la table. Wolfgang réussit à se relever et se précipita sur l’arme mais le Loup Blanc lui coupa la route et la lui arracha des mains avec une telle véhémence que l’arme d’outremer fut propulsée plus loin pour tomber au sol, près de l’entrée, avec un tintement lourd. Les voyageurs aux pieds desquels elle atterit poussèrent des cris de stupeur et se précipitèrent de part et d’autre pour s’éloigner.

- « NON ! » hurla Wolfgang en voulant se précipiter pour la récupérer.

Mais plutôt que de s’élancer il poussa un cri de souffrance lorsque Julan le chargea par derrière pour lui planter la rapière sanguinolente dans le dos. L’acier perça l’armure et s’enfonça dans les côtes du Chevalier-Corbeau qui hurla de rage et de douleur, le regard fou. Maintenant à deux contre un, il chercha que faire, désarmé, avant de bousculer Julan malgré sa blessure et de se précipiter vers Del’ait en écartant brutalement un banc sur son passage.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par Geralt »

Comment en était on arrivé là... Que voulait dire : "être le champion de Morr"... Était ce un titre pompeux que l'on donnait à celui capable de faire preuve d'un pouvoir surpassant celui des mortels ? Ou encore le moyen de désigner celui qui pouvait voir ce qui fut et ce qui sera ?

Qu'importe les dons... Geralt assista impuissant à la déchéance de Wolgang ainsi qu'à la chute de Carmen et alors... Il comprit : Être le champion de Morr était en plus d'être une bénédiction du Grand Veilleur, sa plus grande et cruel malédiction car, celui qui doit vaincre ceux cherchant à bafouer le principe même qu'est la mort, doit aussi être prêt à la voir frapper tout autour de lui. A la manière d'un voyageur et d'un pèlerin parcourant le monde telle une âme en peine errante parmi les vivants, sa seule compagnie n'est autre que la grande faucheuse, offrant l'ultime repos aux ennemis du champion mais aussi à tout ceux voulant marcher à ces cotés.

Des dons... Contre une vie de Solitude et de servitude... pour l'éternité et ce même dans la mort... Et cela, la destinée s'autorisa à le rappeler au loup blanc.

Lorsque Del'ait frappa, et que la tête de la princesse Carmen virevolta d'un bon mètre en l'air pour ensuite s’écrouler au sol, Geralt resta figé, la respiration comme coupé, à croire qu'il était celui qui venait de prendre le coup à la place de la jeune femme dont le corps était désormais totalement inanimé. De son œil encore valide, il resta stoïque, comme totalement plongé dans le regard de la tête de la chasseuse de vampire qui d'une manière aussi lugubre que terrifiante, l'observait sans un mot... Désormais... Il n'y avait plus rien dans ce regard... L'obscurité, le vide... la fin.
Comme absorbé par le passé, le choc de la mort de Carmen l'amena à la comparer au combat l'ayant opposé au chevalier de L'Ordre Tosot, au moment où celui ci, en temps que traître ayant rejoint la cause du maitre vampire Agabius, c'était vu tomber face à Geralt, la fin de son existence lui apportant le pardon quand la folie s'était emparé de lui...
Ce jour là... La raison l'avait emporté... Mais aujourd'hui... C'était l'ambition et la folie de l'ancien disciple de Massimo qui avait triomphé, et Carmen... Carmen venait de subir un sort qu'elle n'aurait normalement jamais dû connaître.

Un nouveau sacrifice... Pour lui... Pour le parjure... Que devait il dire en cet instant ? Que devait il penser ? Carmen l'avait détesté dès le premier jour qu'elle avait découvert son identité, alors pourquoi ? Pourquoi avoir continué de le suivre alors que... Idiote... Idiote, idiote, idiote !!!
Mais l'heure n'était pas aux remords ou au regrets... Et Geralt réalisa en fin de compte... Que Carmen venait par sa mort, d'offrir à Geralt la réponse à la question qu'il lui avait posé juste après l'arrivée de Wolfgang et des répurgateurs :


"La raison ou la foi Carmen... Ainsi tu as choisi... Que le Grand Veilleur te guide dans ton nouveau voyage..." Murmura t'il non sans une pointe de tristesse et d'amertume.

Désormais la nouvelle Dose de Pollen de Sirène qu'il avait ingéré s'était totalement propagé dans son organisme, lui donnant ainsi la possibilité de pleinement se mouvoir à nouveau, malgré les graves blessures qu'il arborait actuellement.
Distrait, peut être même ne faisant que prendre maintenant pleinement conscience du meurtre dont il était responsable, Wolgang baissa sa garde, offrant à l'élu de Morr la possibilité de s'élancer sur lui, et de le frapper d'une cruche en terre cuite au niveau de l'arrière du crâne. L'impacte d'une violence incroyable, brisa l'arme de fortune du chasseur de monstre, non sans être suffisant pour assommer complétement le chasseur de vampire en perdition qui, bien que sonné, reconcentra toute sa rage et sa détermination vers Geralt.

Se faisant à nouveau face, les deux hommes dont le sang s'écoulait sur le plancher de l'auberge, se jaugèrent quelques instants, avant que le meurtrier de Carmen, ne vienne à en blâmer Geralt par les ravages que sa trahison et son existence avait causé...
Facile pour celui qu'on devait normalement blâmer d'accuser autrui d'un acte qu'on jugeait pourtant soit même odieux... Mais dans le même temps, l'accusation de celui ci n'était pas totalement injustifié car, d'une certaine manière, Geralt était responsable de la mort de la Porte-Lance de l’Ordre de l’Étoile Noire.


"Qu'importe ce que tu penses Wolfgang... Je ne suis ici ni le juge ni le bourreau... Tu es celui qui a fais couler le sang contre un des tiens, et seul le Grand Veilleur... Décidera du sort que l'on réserve au crime fratricide." Dit il d'un ton si calme, qu'il en devenait terrifiant sur le moment.
"Carmen a fait son choix... Et tu n'as pu l'accepter. Si tu dois voir le soleil se lever à nouveau aujourd'hui, sache que celle qui te croyait être son ami, te hantera... pour toujours... Car tel est le destin... d'un parjure."

Parjure... C'était ainsi que Geralt venait de nommer Wolfgang, un titre dont le disciple de Massimo n'avait cesse d'user pour désigner le Loup blanc depuis qu'il avait croisé sa route... Et ici en cet instant, l'élu de Morr insinuait implicitement que leur rôle... avait été échangé. L'un servant le Grand Veilleur à nouveau, l'autre le rejetant désormais...
Face à pareil propos, Wolfgang explosa de rage et chargea à nouveau, son impatience surpassant son sens de la raison, il ne se méfia plus du loup blanc qu'il pensait désormais dominer pleinement, si bien que celui ci, se décalant de sa trajectoire, échappa à un nouveau coup fatal, pour finalement se saisir de la garde de Del'ait au grand étonnement de meurtrier de Carmen.
La suite ressembla alors plus à un pugilat d'amateur qu'à un réel combat, les deux hommes se débattant dans tous les sens, chacun cherchant à s'extirper de la poigne de l'autre pour ainsi s'emparer totalement de l'écharde de lune.
Si Geralt tint bon, la gravité de ses blessures commença à lui faire défaut, et ce fut d'un sourire de satisfaction et emplit de haine, que Wolfgang dévisagea son adversaire, le dominant pleinement dans l'attitude, comme si il allait lui hurler dessus d'une seconde à l'autre : "Morr a choisi : Et je suis celui qui triomphe !!!!!"

Mais... Une ombre chargea, le cri de douleur Wolfgang traversa la salle sous les regards terrifiés des clients encore présent face à cette mêlée titanesque, du sang s'écoula en abondance de la bouche de son opposant et celui ci comprit... Qu'une épée venait de le perforer dans les côtes. Julan s'étant lui même débarrassé du répurgateur auquel il venait de se confronter, venait d'offrir ici au loup blanc l'occasion qu'il se devait de saisir pour avoir une chance de triompher.
De toutes ses forces, Geralt parvint enfin à faire lâcher prise à Wolfgang Del'ait, qui s'écroula à quelques mètres de leur position, percutant le sol dans un fracas métallique, tandis que l’agresseur de Geralt ne détachait plus ces yeux de celle ci.
Dans un hurlement de désespoir et de colère, il se dégagea de l'étreinte de Geralt, repoussant dans le même temps Julan ainsi que l'épée lui transperçant les chairs, et s'élança vers l'épée pour la récupérer au plus vite.

Le Loup blanc se jetterai il également vers l'arme bénite pour tenter de s'en emparer ? Il n'en fit rien, ne pouvant qu'avouer la supériorité physique dont bénéficiait Wolfgang en cet instant, se jeter à nouveau dans un pugilat ne pouvait que se solder par la défaite de l'homme aux cheveux blanc.

Non... Si Geralt s'élança également, se fut dans une autre direction, plus précisément vers le corps du plus proche des répurgateurs, celui dont l’œil avait été perforé par Carmen et où se trouvait l'arme à feu dont il avait usé de manière hasardeuse au moment de mourir.

Deux directions, deux armes, un seul objectif : Offrir la mort à l'autre.

Les deux hommes se retournèrent en même temps, l'un cherchant à nouveau sa cible du regard car toujours sonné, l'autre chargeant son arme à feu. Le premier s'élança de toute ces forces pour parcourir la distance les séparant, son épée dirigé vers sa cible, l'autre pointa la pistolet au dernier moment sur son objectif et un coup de feu raisonna... Tandis que les corps des deux hommes se percutèrent de plein fouet avant de tous les deux s'écrouler.

Un silence pesant s'installa alors... Qui serait ici... Le premier et le dernier à se relever ?

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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 21 mai 2020, 18:29, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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