[Geralt] Le massacre de Rossin

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Geralt utilise une Na pour se précipiter sur un pistolet et le recharger.
Wolfgang utilise une Na pour courir sur Del’ait et la récupérer.
Julan utilise une Na pour se rapprocher de Geralt et le soutenir en attendant un ordre.

Test de Tir de Geralt (-4 Tir à la tête, +1 Tir précis, +1 Adresse au tir) : 8, réussi.
Wolfgang perd 55 points de vie et meurt.


Tout se passa très vite. Wolfgang bondit entre les tables malgré son armure lourde et se précipita vers l’épée elfique tandis que Geralt faisait de même avec le pistolet du répurgateur le plus proche. Voyant la manœuvre, et jugeant peu judicieux de se mettre sur la trajectoire du tir, Julan se contenta de se rapprocher du Loup Blanc en brandissant sa rapière, prêt à contre-attaquer le Chevalier-Corbeau.

Geralt rechargea le pistolet à une vitesse folle, dopé par la drogue, et glissa la bille de plomb dans le canon à l’instant même où Wolfgang se retournait, le regard plein de haine et Del’ait entre les mains. Les clients de l’auberge qui s’écrasaient dans les coins retinrent leur souffle. Wolfgang poussa un grand cri et chargea en levant l’épée des deux mains, puis le coup de feu claqua avec une détonation suivie d’un fracas d’armure et tout ce que vit le Loup Blanc devant ses yeux embués fut un grand nuage de fumée âcre. Lorsque cette dernière retomba, ce fut pour révéler le corps du Chevalier-Corbeau gauchement écroulé sur un banc, la tête vers le bas. L’arrière du crâne avait littéralement explosé, mêlant sang, cervelle et éclats d’os aux cheveux blonds du chevalier de l’Averland.

- « … Nous ne devons pas nous attarder ici … » souffla Julan, un regard abasourdi accroché au cadavre de Wolfgang.

Geralt, avec le peu de conscience qu'il lui restait, pouvait sentir les regards aussi lourds qu'horrifiés de l'assistance posés sur lui.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par Geralt »

La nuit toucherai d'ici peu à son terme, laissant les premières lueurs du jour percer les épais feuillages des sous bois dans lesquels lui et Julan avaient trouvé refuge après leur fuite de l'auberge où avait eu lieu l'horrible et dramatique confrontation face au chevalier à la trop grande rancœur : Wolfgang.
Se tenant non loin l'un de l'autre, ils restèrent immobiles et silencieux, ne détournant plus leur regard de la terre retournée qui se trouvait devant eux... Une tombe de fortune à n'en pas douter, et dont la nouvelle propriétaire n'était autre que la belle Carmen, dont le sort avait été des plus tragique tandis qu'elle avait perdu la vie à cause d'un ami... D'un frère...
Profitant d'un faible moment de répit après tout ce qui était arrivé, les deux combattants avaient su en profiter pour soigner leur profondes blessures, usant du peu de matériel qu'il avait pu leur rester, le Loup blanc avait ainsi épuisé les derniers bandages et derniers produits qu'il avait su acquérir auprès du médecin chaotique démasqué dans le bourg natal de Otto Von Falmer.
Pour autant, si il avait été en mesure de stopper le plus gros des hémorragies, son corps n'était désormais plus qu'un bout de viande sur lequel des chiens s'étaient déchainés dans le but de se l’approprier. Tandis que la lueur du feu de camp qu'ils avaient établit éclairait son sombre et sinistre dégaine, il lui arrivait de temps à autre de tituber de façon plus que hasardeuse, chancelant vers l'avant ou l'arrière, avant de se stabiliser sous l’œil attentif de Julan, prêt à lui venir en aide si il venait à tourner de l’œil.
Les blessures causées par Wolfgang étaient profondes et graves, sans compter que l'ingurgitation intempestive d'une dose supplémentaire de pollen avait affaiblit son organisme plus que d'ordinaire. Si le masque de métal qu'il arborait suffisait à cacher ses maux aux autres, la vérité était que, Geralt se sentait épuisé et fiévreux, le bout de ses doigts étant devenu si engourdi, que le sens même du toucher lui faisait maintenant défaut.
Julan ne pouvait que l'observer, à la fois inquiet et admiratif, à croire que le chasseur de monstre était impossible à faire flancher. Morr refusait de voir échouer son champion, et d'une certaine manière si l'ancien chevalier de l'Ordre de l'Ours savait que c'était bien un homme qui se cachait derrière ce masque, il aurait pu croire que sans cette information, le choisi de Morr n'était qu'une ombre destiné à servir la mort elle même et d'infliger son fléau là où elle le désirait, une ombre arpentant les ténèbres de se monde et qui malgré tous les obstacles, était incapable d'être détruite...

Chimère que pareil pensées, car Geralt lui même ne savait que trop bien que rien n'était éternel... Ni lui... Ni les vampires.
A terme... Si il était revenu du Val gris dans une nouvelle condition qu'il pensait et sentait être totalement différente de celle qu'il arborait avant sa confrontation avec le Satyre blanc, le Loup blanc pouvait affirmer, que si autrefois l'Ordre de la couvée du corbeau avait tenté de le forger à la manière d'une arme qu'on aurait su perfectionner face à la non vie... Il en était définitivement devenu belle et bien une... Celle du Grand Veilleur... Celle d'un Dieu...

De puissants dons... Pour une terrible malédiction...

Et tandis que dans l'Empire, il était considéré comme un traitre, un criminel et un parjure... Malgré tout son passif avec l'Ordre... Malgré la haine de Carmen à son égard... Le dégout de Wolfgang... Il avait su en cette nuit... Trouver la force et la détermination suffisante pour assumer les pertes des derniers évènements, car ce soir là... Voici comment c'était terminé les évènements tragiques ayant amené Carmen à mourir :




*********


Le corps de Wolfgang était désormais plaqué au sol, l'arrière du crâne perforé tandis que de la cervelle avait été projeté plus loin en arrière sous l'impacte de la balle, Geralt observant sa sinistre œuvre alors qu'il reposa l'arme à feu dont il venait d'user à proximité de lui.
Ainsi était tombé l'ancien disciple de Massimo, rongé par la haine, la jalousie et l'ambition, incapable d'accepter et de comprendre le choix de son maître et du Grand Veilleur quand au rôle qu'avait reçu Geralt après la destruction de la terrifiante Harde Blanche.
Meurtrier de Carmen ayant tenté dans le même temps de le tuer, Geralt ne détourna plus le regard de sa carcasse, alors qu'aucune émotion ne germait en lui... Ni haine, ni colère, ni rancœur, ni tristesse... Lui qui pourtant avait tenté de raisonner le chasseur de vampire pour lui signifier qu'un autre destin que celui d'élu de Morr l'attendait... N'avait su passer l'épreuve que Morr lui avait concocté en personne... La foi du chevalier aux cheveux blonds avait été mit à l’épreuve... Et il avait lamentablement échoué, emmenant dans sa chute la princesse de Bilbani, qui elle avait su passer outre ces aprioris, aidant Geralt à survivre et participant ainsi au grand dessein que le gardien du royaume de l'au delà avait su préparer pour le Loup blanc.


"J'espère que tu obtiendras le pardon de notre père Wolfgang... Nous nous retrouverons dans son royaume le moment venu." Murmura t'il alors qu'il s'empara enfin à nouveau de son épée Del'ait, l'écharde de lune s'embrasant de flammes pures et incandescentes au contacte de son seul et unique maître.
Pareil miracle ou sorcellerie selon le publique, suffit à étonner plus encore les quelques rares clients de l'auberge ayant pu assister au carnage complet qui avait eu lieu sous leurs yeux. Si ils étaient jusque là rester concentrer sur la vision d'horreur qu'était les trop nombreux cadavres arpentant la salle commune de ce lieu normalement destiné à l'échange et à la relaxation, l'effet de surprise et de puissance qu'offrait Del'ait suffit à attirer toute l'attention sur Geralt, la peur qui habitait les clients semblant peu à peu s'estomper face à ces flammes blanchâtres dont la vision semblait suffire pour apaiser les cœurs même des plus couards.

Julan arriva alors aux cotés du chasseur de monstre, l’aidant à se redresser tandis qu'il le laissa s'adosser à une table encore en état, de manière qu'il ne chute pas à nouveau alors qu'une quantité importante de sang imbibait désormais ses vêtements.
le chevalier impérial, lui même blessé, indiquait qu'il fallait quitter les lieux au plus vite, sans nul doute ne faudrait il pas longtemps pour que la rumeur du carnage ayant eu lieu en ce lieu ne se propage, les deux hommes n'étant plus en mesure de se confronter à qui que ce soit dans l'immédiat... Mieux fallait donc user des ombres de la nuit pour disparaître quelques temps...


"Récupère..." Il cracha du sang avant de reprendre : "Récupère nos effets Julan... Et vois si Carmen n'avait pas quelques matériaux de premiers secours dans ces affaires... Et prends sa lance... Pour le reste... Abandonne le." Il hésita avant de s'exécuter, comme pensant qu'il n'était pas bon de laisser Geralt dans cet état tandis qu'il était tremblotant, mais le regard du loup blanc suffit à le convaincre qu'il fallait mieux lui obéir dans l'immédiat, tandis que le choisi de Morr de son coté, rengaina son épée dans son fourreau, faisant ici disparaître les flammes alors qu'il s'adressa aux témoins du combat mené par le défunt Wolfgang.

"D'ici un ou deux jours... Des inquisiteurs viendront ici en apprenant ce qui est arrivé...

Libre à vous de leur conter la vérité... Mais en échange, vos corps ne sauront qu'être purifiés par les flammes...
La mort attends ceux qui ose prêcher contre les soldats de Sigmar et de Morr... Les hautes institutions des cultes de Sigmar et de Morr ne pouvant accepter que le commun des mortels propage la nouvelle d'une querelle interne... Car c'est à cela que vous venez d'assister ? N'est ce pas ?"
Nul réponse omis des regards incrédules des malheureuses âmes devant lui.

"Non bien entendu... Voici ce que vous avez vu : Un homme masqué s'en ai prit à un chevalier de l'Ordre de la couvée du corbeau ainsi qu'à deux répurgateurs... Un homme à l’allure sombre et inquiétant, suppôt du mal et dont le nom raisonnera toujours dans vos têtes : Geralt...

Le Loup blanc... L'odieux traitre et criminel de l'inquisition que tous pensaient être mort et qui pourtant à la manière d'un fantôme, se déplace librement dans l'Empire à la vue de tous : Des Dieux et de la justice des hommes...
Dans l'altercation, vous aurez aussi entendu ceci : Qu'il se dirige vers le Stirland pour assouvir son ultime vengeance... Contre le Saint Siège, qu'il considère comme responsable de sa disgrâce."
Il marqua une pause, désignant de sa main tremblante et ensanglanté le corps de Wolfgang.

"Vous direz que Wolfgang, chevalier de l'Averland a tenté de se dresser contre ce criminel, qu'il a donné fièrement sa vie pour défendre les braves gens de ce lieu de la folie meurtrière du Loup blanc mais que... Usant de sa sournoiserie, le parjure à su l'abattre alors qu'il avait été en mesure de lui infliger de graves blessures."

Par cette histoire Geralt plaçait ici Wolfgang au statue de Héros, tandis que de son coté, il salissait plus encore l'image que le monde avait du Loup blanc, chose inexplicable même pour Julan, qui descendait enfin avec l'ensemble de son matériel et celui de Geralt.

"Dans cette histoire, la femme que vous avez vu, ainsi que mon ami ici présent... n'ont jamais existé... Jamais est ce clair ?

Qu'importe que vous compreniez pourquoi je vous impose pareil histoire... Vous la direz tous je n'en doute pas... Pour le bien de vos enfants, de vos femmes ou de vos maris... Pour le bien de ce lieu tout entier car comme je vous l'ai dis... L'inquisition et l'Ordre de la couvée du Corbeau... N'aiment guère laisser vivant ceux qui blasphème à leur rencontre... Ou tout du moins qui leur raconte une histoire qu'ils ne sont pas en mesure d'accepter."


Les visages devant lui restèrent fermé, tandis que Geralt récupéra ses biens, pour finalement leur tourner le dos, obligé de s'aider de Julan pour être guidé vers la sortie car... L'espace de cinq bonnes minutes... Ce fut le sens de la vue qui lui fit défaut...

Le pollen de Sirène était ainsi en train de venir à bout de lui... Petit à petit...

Ce fut avant de sortir, qu'il ordonna une dernière chose à Julan :


"Nous embarquerons le corps de Carmen sur l'une de nos montures... Je refuse de voir son âme errer dans l'obscurité de ce monde... Elle mérite... D'être guidé auprès du Grand Veilleur..."



*********



Ce fut donc ainsi qu'ils enterrèrent Carmen, au milieu de nul part et sous le couvert des ténèbres de la nuit. Revenait alors la dur tache à Geralt d'accorder quelques mots en l'honneur du défunt. Mais que dire… Que dire d'une personne vous ayant toujours détesté pour ce que vous représentiez ? D'une personne dont au final vous saviez si peu de chose… Omis le rôle qu'elle avait joué au sein de l'Ordre de la couvée du Corbeau.
Tenant dans sa main la sainte lance dont Carmen était d'origine la propriétaire, le Loup blanc resta longuement pensif, sous le regard attentif de Julan, dont les questions semblaient être nombreuses : Pourquoi avoir inventé un mensonge auprès des clients de l'auberge pour tenter de protéger l'honneur de Wolfgang alors qu'il avait tué Carmen ? La princesse de Bilbani ayant désormais quitté le monde des vivants, qu'elle en serait l'impacte par rapport à la traque de Lucretia et de Karla ? Quels seraient les décisions de Geralt sur le moment…

Continuant d'observer longuement la lance, Geralt quitta enfin sa torpeur pour se tourner vers son camarade impérial, avançant d'un pas lent et difficile dans sa direction, il lui tendit l'arme laissant celui ci s'en emparer, avant de tout simplement lui dire :


"Un autre chemin se trace pour toi Julan… Cette lance et l'histoire qu'elle contient ne peut se terminer ici. Retourne auprès de Massimo et des autres, et ramène cette arme sainte, véritable fléau de la non vie en lieu sûre…" Le ton employé ici était très formel, et on voyait bien que le chasseur de monstre refuserai tout refus dans cette tâche, mais il ne s'arrêta pas là… Car la prochaine annonce qu'il allait faire, allait susciter l'incompréhension total de son camarade, puisque une nouvelle fois… Le Loup blanc allait supporter le lourd fardeau qu'était celui de son passif et de la réputation qu'il s'était forgé ces derniers mois dans l'Empire…

"Une fois auprès du culte, pour ta propre survie, voici ce que tu raconteras : Que j'ai tué la princesse Estalienne, dans le but de lui voler cette arme, mais que blessé par celle ci, tu as su profiter de l'occasion pour suivre les dernières recommandations de Carmen à savoir : ramener la lance en lieu sûre.

Les blessures que tu arbores ne feront que renforcer ton témoignage, et le culte de Morr ne pourra que saluer ton geste, toi qui a quitté l'Ordre de l'Ours pour nous rejoindre, tu auras sans l'ombre d'un doute officiellement ta place parmi les chasseurs de vampires par ton action et ton dévouement.

Dans notre guerre contre la non vie et les horreurs de la nuit, tu as encore beaucoup à apprendre … Tu peux me croire servir Morr est un sacrifice éternel…"


Mais déjà, Geralt pouvait discerner sur le visage de Julan, l'idée de refuser cette demande du choisi de Morr, ne pouvant accepter d'inventer pareil mensonge, lui qui était un homme d'honneur, et n'ayant aucune raison de masquer la folie de Wolfgang, que Geralt semblait vouloir continuer, pour quelques raisons obscurs, à couvrir malgré tout ce qu'il avait pu faire.
Posant sa main sur l'épaule de l'Impérial, Geralt ne pu que sourire à travers son masque.


"Je comprends que cela puisse te gêner, ou encore te paraître injuste mais… Autrefois j'ai porté atteinte au prestige et à l'honneur des chevaliers Corbeaux par mes actions…
La folie de Wolfgang n'est que le fruit de ma propre existence… Aveuglé par sa propre colère, il n'a su voir au delà de sa rancœur. Je sais que la mort de Carmen… Ne peut être accepté comme un sacrifice injustifié… Mais qui sommes nous pour juger les décisions du Grand Veilleur ? Il est celui qui décide du jour où il nous ordonne de le rejoindre. Carmen à fait un choix… Celui de la foi, malgré toute la tristesse qu'elle pouvait avoir à se confronter à Wolfgang.

Tous deux étaient des chevaliers de l'Ordre… Et cette rancœur que tu portes à Wolfgang mon cher Julan… N'est que le fruit de la peine que t'a apporté la mort récente de Carmen. Crois moi, si tu connaissais tout mon passif, tu me jugerai plus sévèrement encore.
Dans cette histoire, il faut toujours un coupable, et je reste le meilleur candidat. Qu'apporterai la vérité ? Wolfgang passerai de Héros à traitre pour avoir tué Carmen et agit en autonomie total, et la princesse Estalienne véritable symbole de pureté deviendrai une parjure pour avoir aidé un mutant et un traitre dont la tête est mise à prix…

Je refuse qu'on salisse la mémoire de ces deux chasseurs de vampires émérite, en particulier dans ces temps troublés où les vivants on besoin de se rassembler contre la non vie et le chaos.

Tandis que de mon coté…"
Il marqua un temps d'arrêt pour finalement dire tristement : "Eskel… Loup blanc… Parjure… Geralt… Qu'importe le nom que je décide de m'attribuer… Cela n'a plus aucune importance. Ma réputation, la vérité sur mes actions, mon honneur perdu… J'ai tout laissé tomber pour Morr, c'est le prix à payer pour rester en vie et à son service.

Au final je ne suis personne… Seulement l'instrument de la volonté du Grand Veilleur."


Était ce là la réponse qu'il avait à fournir pour expliquer la nouvelle condition et la nouvelle mission qu'il s'était vu imposé par le gardien des terres d'outre tombe depuis son passage au Val gris ? Sans doute. Quoiqu'il en soit pour lui aujourd'hui, tout ce qui l'avait forgé ainsi que sa renommé ne comptait plus du tout.

"Ces derniers temps… Il m'arrive de rêver… Un rêve en particulier me revient sans cesse : Au dos d'une monture à la composition brumeuse, laissant derrière elle une longue trainée noire ténébreuse, je chevauche à travers un désert blanc à l'horizon infini, arborant un long manteau se mélangeant à la noirceur de la nuit, je n'ai ni masque, ni visage… Je ne suis qu'un… Une sorte de spectre où quelque chose y ressemblant.
Hantant ce monde à la recherche des ennemis du Saint père, étant craint par les morts, les vivants, les hommes, les animaux… Je suis la volonté de Morr en personne, dernière vision de ceux ayant péché à son encontre…
On pourrait me croire seul et pourtant… Derrière moi… Marche les âmes des bons et des innocents ayant perdu injustement la vie face à nos ennemis et les maudissant à jamais dans la mort.

Est ce là une idée de ce qui m'arrivera au moment où le pollen de Sirène terminera de ronger mon corps ? Aurais je droit au repos éternel ? Ou serais je condamner à servir les Dieux jusqu'à la fin des temps pour racheter mes fautes ? Je l'ignore mais… D'une façon ou d'une autre je me sentirai pour la première fois de ma vie… Libre…"


Cette vision d'un potentiel avenir était à glacer le temps et pourtant Geralt ne semblait nullement la craindre, sa vie n'étant que souffrance, il n'attendait qu'avec impatience le moment où il serait enfin libéré des maux imposés par son corps mourant.

"Fait ce que je te demande Julan… Si ce n'est pas pour moi, fait le pour Carmen. Elle n'aurait jamais voulu qu'on abandonne sa lance au milieu de nul part, même en l'enterrant à ces cotés… Cette arme est une relique d'une trop grande valeur pour la laisser sans porteur. La tâche que je te demande sera sans doute difficile mais… Morr saura guider tes pas."

Pour ma part, je vais me diriger vers Erengrad et trouver le Frère-Vicaire Tiberius… Il est grand temps pour moi de trouver un endroit sûre pour soigner pleinement mes blessures car pour retrouver La Lahmiane… Je devrais être dans la meilleur forme qu'il me sera possible d'obtenir."


Il quitta alors du regard la lumière des flammes du feu de camps pour la diriger vers l'obscurité la plus total qu'offrait ces terres sauvages, et d'une voix sinistre dit :

"Peut être suis je en train de me tromper mais… J'ai l'impression qu'il va se passer de terrible chose dans le nord d'ici peu… Et d'une façon ou d'une autre, cela aura un rapport avec la prophétie énoncé par Emilio… Et alors peut être serais je enfin qui il est LUI… Celui qui torture l'âme d'Anarbarziz et de ses fils…"

Désormais les portes du Nord s'ouvrait à lui, et avec… son lot de mystères et de dangers, mais avant cela :

"Prie avec moi Julan… Veillons auprès de Carmen le temps de voir le soleil se lever… Et ensuite, l'heure de nos adieux… Sera arrivée."
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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 30 mai 2020, 18:17, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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Re: [Geralt] Le massacre de Rossin

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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