L'absolution par l'annihilation [Augustus]

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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L'absolution par l'annihilation [Augustus]

Message par [MJ] Le Djinn »

Krausnick et ses alentours… Toute son enfance se résumait à ce lieu. Mais tellement de choses avaient changé depuis. Le retour tant espéré dans son village natal, n’était désormais plus qu’amertume. Pour les gens qu’il espérant ardemment revoir, il n’était plus qu’un étranger. Pourtant, il n’avait que vaillamment suivi la voie que lui avait tracée Sigmar. Le servir l’avait éloigné des gens qu’il chérissait. Pourtant, il ne pouvait faire marche arrière. Il ne pouvait pas abandonner à son sort l’humanité. Celle-ci avait tant besoin de lui pour éliminer ses impuretés. Le fossé qui s’était creusé entre lui et les hommes qu’il défendait semblait être le prix à payer. Le tribut était lourd, mais nécessaire.

Augustus marchait sur un chemin boueux. Au loin, derrière-lui, Krausnick et la maison familiale. Personne n’avait daigné lui dire adieu, pas un de ses frères, pas même son père. Sa mère aurait-été encore là que ça n’aurait probablement rien changé. Enfin. Peu importe. Les arbres commençaient déjà à couvrir le village. Krausnick était une ancienne page de son histoire. C’était désormais à lui d’écrire la nouvelle.

Mais pour commencer à écrire sa nouvelle page, il lui fallait de l’inspiration. Il n’avait plus de chez lui, et n’était attendu nulle part. Augustus se remémora l’illumination qu’il avait eue sur l’autel de Sigmar. Cela faisait déjà plusieurs mois, mais dans son esprit tout était encore limpide. Combattre le Chaos et ses adorateurs sous toutes les formes possibles était sa destinée. Il le savait. Les adorateurs de Chaos étaient légions dans l’empire. Il n’aurait probablement pas trop de mal à les débusquer et les tuer. Mais pour cela, il lui fallait une direction.

Augustus voyait deux possibilités qui s’offraient à lui. Dans les deux cas, il pourrait combattre le chaos, et protéger l’humanité de son influence néfaste. La première possibilité coulait de source. La forêt des ombres. Au vu de la position géographique de Krausnick, Augustus la connaissait que trop bien. Cette forêt qui recouvrait la moitié de l’Ostland grouillait d’hommes-bêtes et de cultistes du chaos. De nombreuses fois, pendant son enfance, ces derniers étaient sortis de la forêt pour attaquer le village. Leurs assauts étaient presque aussi fréquents que ceux des hommes venus du nord. Alors, s’aventurer dans les bois, pour exterminer cette vermine directement dans leur habitat, ne pourrait qu’être bénéfique à l’Empire. Cela serait éreintant, périlleux, mais très efficace. La seconde possibilité était de suivre la route qui allait vers Ferlangen. Sur la route il pourrait enquêter, débusquer et éliminer tous les adorateurs du chaos qui corrompent les villages. ll y en avait des centaines dans les environs. Il en trouverait bien un qui nécessiterait une purge. Cela serait long, dangereux, mais profitable à la population.

Augustus s’arrêta quelques instants, songeur, puis il repartit. Sa décision était prise. La nouvelle page de sa vie commençait à s’écrire.
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Augustus
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Re: L'absolution par l'annihilation [Augustus]

Message par Augustus »

Un air décidé prit forme sur son visage, Ferlangen serait sa destination. Le premier village où le marteau implacable de la justice va s'abattre sur les hérétiques qui s'y cachent.


Sa famille avait été d'une incroyable froideur, le reconnaissant a peine et lui refusant l'hospitalité. Mais en rompant les ponts, ils ne faisaient que renforcer sa volonté de se battre. Même si peu de personne ne le comprenait, Augustus savait qu'il devait apporter la lumière du divin et tout-puissant Sigmar sur l'Empire. Sa mission était toute tracé, il n'avait qu'à suivre la trace des hérétiques jusqu'à annihiler tout le mal que l'humanité porte en son sein.


Ses pieds endoloris lui rappelaient que ça faisait longtemps qu'il marchait et qu'une pause ne serait pas de refus. Il s'arrêterait a l'auberge en arrivant à au village, histoire de manger un repas chaud et de pouvoir s'asseoir et penser au chemin que Sigmar lui destinait. De plus, une auberge de voyageur est l'endroit rêvé pour débusquer la trace du Chaos dans le village.


Même s'il avait de la difficulté a se l'avouer, revoir sa famille et se faire rejeté ainsi l'avait ébranlé. Le regard de son père a la vue de son tabard élimé frappée de la comète a double queue en disait long. La peur et le mépris s’était lu sur son visage, peur des terribles châtiments que son fils infligeait aux impies qui croisait sa route et le mépris de le voir gâcher ainsi sa vie. Mais l'illumination était plus forte, il devait donc maintenant se défaire de toutes ses attaches et renier son passé pour pouvoir avancer de plus belle.
Augustus, Voie du Répurgateur

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Lien de la fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_augustus

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[MJ] Le Djinn
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Re: L'absolution par l'annihilation [Augustus]

Message par [MJ] Le Djinn »

La route jusqu’à Ferlangen était encore longue. Il faudrait plusieurs jours de marche avant d’arriver à destination. Tout ça bien entendu, si aucun incident ralentissait son périple. Bien qu’il était sur une route, celle-ci traversait tout de même la forêt des ombres. Et pour bien des raisons, traverser cette forêt était dangereux. Tout d’abord la voie n’était pas large, pas plus de quatre mètres et plutôt défoncé. A un mètre de la voie, la forêt reprenait déjà ses droits, et la forêt devenait rapidement impénétrable. Qu’Augustus regarde à droite ou à gauche, il ne voyaient que d’obscures forêts. Les mutants et les hommes-bêtes ne devaient être guère loin. La circulation sur cette voie était assez limitée. Il y avait peu de personnes seules ou de petits groupes. La majorité était des convois de marchands protégés par des mercenaires, ou des régiments ostlandais. La menace des hommes du nord était si importante que de nombreux régiments de Wolfenburg venaient prêter main forte au Nordland ou au Kislev. Sur les bords de route, il avait croisé de nombreuses tours de guets, toutes avaient été abandonnées ou étaient en ruines. Les seules fortifications encore debout étaient les auberges fortifiées. Elles n’étaient pas aussi nombreuses que dans le Reikland ou le Talabecland, mais bien plus grandes et fortifiées. Les attaques étaient monnaie courante et il fallait des endroits sûrs où se reposer pour les marchands et les régiments. Augustus devait faire de même. Il avait peu à manger, et ce n’est pas sa famille qui avait daigné lui en donner avant de partir. Il n’avait pas non plus beaucoup d’argent, mais son allure sévère de répurgateur suffirait peut être à obtenir d’intéressantes promotions auprès de l’aubergiste.

La nuit commençait à tomber. Heureusement, il arrivait à l’auberge que des panneaux pourrissants sur le bord de route, lui avait indiqué. L’auberge était colossale. C’était une grande bâtisse blanche avec un toit en grosse pierre grise. L’auberge était entourée d’une grande palissade en bois. Des tours de guets étaient placées au quatre coins. Une imposante porte en chêne massif, bardée de fer, permettait de rentrer à l’intérieur du complexe fortifié. Au fur et à mesure qu’il se rapprochait il apercevait des hommes en armes sur les remparts et dans les tours de guets. La menace dans le coin devait être vraiment importante pour un tel déploiement de force.

Augustus arriva devant la palissade. Celle-ci était vraiment impressionnante. Elle mesurait près de quatre mètres de haut ; incroyable pour une auberge, même fortifiée. Les portes étaient ouvertes, mais des gardes surveillaient les personnes qui rentraient et qui sortaient. Il y avait fort à parier qu’avec une simple alerte des tours de guet, les portes seraient closes en à peine deux minutes.

Augustus passa la porte, sous l’œil sévère des gardes. Tous ceux qui passaient étaient longuement dévisagés. Par chance, aucun ne sembla le stopper. Le haubert et le fléau, couplé à son visage sévère sembla décourager les gardes de lui chercher des noises. Bien qu’il n’y ait peu de circulations sur la route, la vie à l’intérieur des fortifications semblait un peu plus intense. Plusieurs masures en bois avaient élus domicile à côté de l’auberge, à l’abri des fortifications. Augustus se dirigea droit vers l’auberge sans trop prêter attention à ce qu’il l’entourait, il avait grand faim. Il poussa la lourde porte d’entrée.

La salle principale était très grande. Des dizaines de tables la remplissaient. Toutefois, seules quelques-unes étaient occupées ; il n’y avait pas affluence. Tous les occupants se retournèrent à l’entrée d’Augustus, et le fixèrent. Avant que l’ambiance devienne trop lourde et trop froide, le tenancier de l’auberge invita Augustus.

- Bienvenue mon brave ! Tu prendras bien p’tit morceau avec une p’tite mousse, brailla l’homme. Moi, c’est Gustav !

Le dénommé Gustav était un homme d’une cinquantaine d’années avec une barbe rousse courte, et bien taillé. Afin de dissimuler sa calvitie, il avait semblait-il décider de se raser entièrement le crane. Son visage était couturé de cicatrices, à tel point qu’il semblait passer autant de temps derrière le comptoir que sur les remparts à repousser les hommes-bêtes. Ses bras étaient aussi épais que des grosses branches de chênes, et ses mains si larges qu’il pouvait surement étouffer un taureau à mains nus. L’aubergiste était vêtu de vêtements grossiers et d’un long tablier blanc, qui virait au gris tellement il était sale.

Augustus se dirigea vers le comptoir en dévisageant à son tour, un par un, les personnes dans la salle.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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