[Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Le baron esquissa une moue et écrivit d'une plume rapide et déjà encrée les doléances du sergent-chef Hadler. Après une rapide relecture, il laissa s'échapper un profond soupir et porta sur Friedrich un regard désolé.


-"Je vous mentirais si je ne vous disais pas que tous les officiers ostlandais que j'ai croisé m'ont demandés exactement la même chose, sergent. Malheureusement, depuis la dernière guerre, les caisses sont vides, ce n'est un secret pour personne... Nous essayerons de vous envoyer de jeunes chevaliers avides de sensations fortes pour vous épauler, mais ils ne viendront pas pour rien... Vous connaissez les jeunes! Ils préféreront aller à Ferlangen directement plutôt que de s'attarder dans un village miteux...

Construisez un pigeonnier quand vous pourrez, nous resterons ainsi en contact avec vous depuis la ville, par contre n'espérez pas trop d'aide, messire, la situation est complexe en Ostland et ici encore plus...

Je transmettrai vos demandes, mais préparez-vous à devoir faire sans, je suis désolé... Maintenant je vais devoir vous laisser, j'ai encore trois campements à visiter avant ce soir!"


Et de repartir vers son cheval avant de s'enfuir à bride abattu, laissant planer derrière lui un certain sentiment de malaise et un silence gêné.
Le soldat qui avait dérangé le sergent brisa le calme:


-"Le sergent Poigno est parti faire une tournée d'inspection prêt du camp de défrichage, il parait qu'il a été vandalisé, mais pas de perte ni de blessé à déplorer... Il a emporté une bonne part de la garde avec lui, au cas-où, le reste est en train de patrouiller normalement ou au... Au... Au bordel improvisé..."

Il rougit un peu, dérangé de devoir dire ça devant le sergent qu'on disait si chaste de corps.

-"Et pour les mercenaires, le temps d'aller chercher un gars et une carte et je l'y envoie, sergent!"

Ainsi il repartit vers les tentes rougeâtres qui avaient poussées pendant la nuit et qui abritaient certainement les prostituées et autres commerçants de mauvais aloi... Il faudrait faire avec!
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Z’ont abusé de ma gentillesse les zouaves ! Tant pis, je vais faire comme à l’armée française pour l’organisation, fini de se la couler douce, non mais ! :^^:
Les réponses qu’on lui fournit n’étonnèrent guère le sous-officier, même s’il fut déçu d’apprendre que ses hommes prenaient du bon temps alors qu’il y avait tant à faire, tant de responsabilités à assumer. L’heure était pour l’instant à la préparation, à la discipline, et non à la débauche. Il faudrait vite réagir et resserrer les boulons car une telle attitude était non seulement inadmissible, mais en plus nocive pour tous. De plus, moralement il était condamnable aux yeux du sergent de profiter de la situation d’extrême faiblesse des femmes qui faisaient ce métier sans doute parce que c’était pour elles le moyen le plus sûr de survivre tant bien que mal dans cette région dévastée. Cette misère, qui réduisait des jeunes filles à vendre leurs corps, c’était à vomir d’en abuser.

Pour autant, il ne faudrait pas se montrer trop sévère non plus, pour ne pas démoraliser les hommes, un autre impératif prioritaire qu’il devrait prendre en compte. C’est pourquoi Friedrich Hadler jugea qu’il était grand temps de mettre en place une nouvelle organisation, plus carrée, plus efficace, puisqu’apparemment les hommes n’étaient pas capables de se responsabiliser eux-mêmes. Soupirant, le sergent répondit au soldat Taelstar :


-Pour le saccage dans la zone de défrichage, ça ne me surprend guère. Je dirai même que c’était, sinon nécessaire, au moins utile à la réalisation de mon plan. J’en parlerai à Poigno dès que j’aurai réglé les autres problèmes, mais pas d’inquiétude à nourrir là-dessus, donc.

Quant aux autres… Allons leur dire deux mots.

Friedrich se rendit à l’endroit où se trouvaient ses hommes et une expression de froide colère se matérialisa sur son visage. Il n’était pas très content de constater par lui-même comment ses soldats s’étaient comportés. Ignorant royalement les filles, et aboyant quelques ordres secs à ses subalternes, il fit mettre tout le monde au garde-à-vous devant lui pour leur passer un savon ainsi que leur donner ses nouvelles dispositions. Sa voix était glaciale et ses yeux foudroyaient ses hommes du regard :

-Soldats, je ne vous mentirai pas, je suis déçu, très déçu par votre attitude. Ce que vous faites pendant votre vie civile ou vos permissions ne m’intéresse pas, mais au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, nous sommes en mission. Une mission qui a pour enjeu de sauver ce village. Notre unique préoccupation, notre seule priorité doit être de rester focalisés sur cet objectif.
Me suis-je bien fait comprendre ?

Une fois qu’il eut reçu la réponse qu’il attendait, le sergent reprit, légèrement plus conciliant, mais toujours échaudé et ferme.

-Toutefois, j’ai conscience que ce mois serait long sans distraction. Je ne souhaite pas vous imposer un travail constant, ce ne serait ni bon ni réaliste, tout comme je n’ai pas à vous enseigner la morale sur la manière d’utiliser vos temps libres. Mais comme chacun le sait, ou devrait le savoir, avant de profiter du repos et des loisirs, il faut avoir fait sa part de travail.

C’est pourquoi, à partir de maintenant et jusqu’à nouvel ordre, nous allons mettre en place une nouvelle organisation. Le régiment sera scindé en trois groupes de dix hommes chacun. A chaque groupe sera assignée une tâche, sachant que les groupes tourneront régulièrement, sur une base quotidienne afin d’assurer une répartition équitable des tâches et d’éviter des travaux trop répétitifs et rébarbatifs.

L’un des groupes sera assigné à la patouille. Il devra en permanence maintenir des hommes pour surveiller le village jour et nuit, ainsi que, la nuit uniquement et j’insiste sur ce point, la zone de défrichage. Outre ces points fixes à garder il faudra organiser des patrouilles mobiles de temps en temps. Un système de tours de relai permettra au sein du groupe d’avoir toujours un maximum d’hommes opérationnels, à quoi viendront s’ajouter au plus vite en cas de problème les hommes de la force de réaction rapide.

Un autre groupe sera, et cela sera votre punition, affecté à la construction le jour et se reposera la nuit. Actuellement, cinq hommes construisent une maisonnette. Cinq autres iront donc commencer immédiatement un nouveau bâtiment. Puisque vous semblez à ce point vouloir rendre visite à ces dames, soit. Je ne cautionne pas de telles pratiques, mais force est de reconnaître que mon avis ni même mes ordres ne vous empêcheront pas d’aller les voir, ni elles de faire leur… Travail. Elles sont pourtant des ostlandaises comme nous, et font partie des civiles que nous devons protéger. Dans l’intérêt commun, vous commencerez donc sur le champ à bâtir une auberge spécialement pour ces dames.
Dans tous les cas, gardez votre équipement relativement près de vous-même au travail, histoire de pouvoir rapidement prêter main forte aux autres gars si une attaque de grande envergure était lancée contre nous, même si je doute qu’un tel assaut se produise dès maintenant, ce serait plutôt à la nuit des bêtes.

Mais vous imaginez bien que je ne saurai vous priver de récompense, et c’est le troisième qui pourra en profiter. En effet, le troisième groupe sera au repos, et n’aura qu’une seule obligation à remplir : rester près de ses armes, et en capacité de répondre à une sollicitation, avec en permanence cinq hommes prêts à réagir à la moindre alarme, les autres libres mais en alerte. Bref, quartiers libres, mais en restant en force de réaction rapide, une réserve prête à renforcer les patrouilleurs au plus vite à la moindre alerte. Du reste, tant que cette obligation sera respectée, et il y aura des exercices pour vérifier cela je vous préviens tout de suite, vous serez totalement libres de faire ce que vous voulez dans le village –dans le respect des lois cela va de soit-, y compris rendre visite aux demoiselles si ça vous chante.

Quant auxdites demoiselles, je veux qu’il soit bien clair que si un seul d’entre vous leur fait du mal, il aura affaire à moi. Vous pouvez avoir recours à leurs services, mais sachez-bien, et sachez-le aussi mesdemoiselles, qu’elles sont des personnes qui comme tous ont le droit au respect et à notre protection.


Dans ses dernières phrases, Friedrich s’adressait autant aux filles qu’à ses hommes. Il n’approuvait certainement pas ce qui se faisait ici, mais souhaitait néanmoins qu’il soit bien clair aux yeux de tous qu’il ne tolèrerait aucune maltraitance sur des civils, y compris les prostituées. Après quoi il rappela les signaux sonores et lumineux pour donner l’alerte ou communiquer à distance entre militaires. Le cadet des Hadler désigna lui-même les trois groupes, en affectant d’office ceux qu’il avait surpris au bordel à la construction pour ce premier jour. Ceux qui étaient avec Poigno et les autres, eux, seraient soit à la patrouille, soit à la réaction rapide. Lorsque ce fut fait, il conclut :

-Et sachez qu’il ne faudra pas traîner ou rechigner, car d’ici deux semaines le Comte-Electeur Valmir von Raukov lui-même passera inspecter en personne notre camp ! Inutile de dire que tout doit être absolument parfait pour sa venue. Vous connaissez vos ordres. Exécution.

Enfin, le sergent alla rejoindre son ami et le reste de la troupe à la zone de défrichage. Là, il pu constater les dégâts, qui n’étaient pas si importants, en fin de compte. Puis il transmit ses nouveaux ordres de manière à ce que tous les connaissent, et fit part de son plan à Poigno, en privé :

-Je me doutais bien qu’ils frapperaient cet endroit, parce qu’il est le plus avancé, en forêt. Mais dès demain, nous aurons des forestiers prêts à agir, et je voulais à tout prix éviter de m’aventurer dans les bois sans eux, parce que ça aurait été gâcher une occasion de maximiser les dégâts. Voilà ce que je projette : l’ennemi a frappé cet endroit de nuit. Il a pu constater que nous ne le protégeons pas, pour l’instant, même de jour et lorsqu’il y avait des travailleurs. Mais dès cette nuit, cela changera, il sera gardé. Uniquement la nuit, justement. Le jour, exactement comme avant, cinq travailleurs –ou en réalité cinq soldats qui feront semblant d’être de simple travailleurs- iront défricher. Je ferai partie de ce groupe. L’objectif est très simple : faire croire que nous nous sentons en excès de confiance, en sécurité le jour, pour inciter l’ennemi à attaquer de jour, le moment qui nous sera le plus propice.

Il faudra cacher nos armes à portée de main, sous des tas de fagots ou de feuilles mortes, ou dans les chariots à bois, peu importe. Quant à nos armures, nous verrons s’il est possible de les dissimuler sous des tuniques amples de bûcheron, ou à côté comme les armes. Nos forestiers seront quant à eux dissimulés dans des arbres alentours, un peu en avant. Ils devront simplement nous prévenir par un signal convenu à l’avance de l’approche des chaotiques, afin que nous nous équipions au dernier moment et les surprenions en les chargeant alors qu’ils ne s’attendaient qu’à tomber sur de pauvres bûcherons pris par surprise. Des renforts cachés non loin nous prêteront main forte en cas de besoin. Ensuite, nous utiliserons les forestiers pour traquer les fuyards, en abattre le plus possible et remonter leurs traces jusqu’à leur camp.

Il faut donc faire croire à l’ennemi que c’est lui qui a l’initiative, qu’il frappe où et quand il veut, là où il nous croit le plus faible, alors qu’en réalité nous lui tendons un piège. Qu’en penses-tu ?

NB : J’ai demandé l’autorisation à Djinn pour certains détails du post, comme les dégâts du camp de défrichage et les actions entreprises par Friedrich par exemple (parler aux 2 groupes).

En résumé pour les actions de ce post :

-Je réorganise selon les modalités ci-dessus la défense du village.
-J’informe tous mes hommes de ce que j’ai dit aux premiers (et Poigno aussi évidemment, surtout pour lui parler de l’inspection de Valmir von Raukov, je lui expose aussi –à lui seul pour l’instant- mon projet de piège pour les ennemis, et je lui demande son avis).
-Je mets immédiatement 5 hommes à la construction d’un bordel, côté ouest de la ville (celui qui est le + près de la forêt), afin que les gars qui y soient puissent réagir plus vite en cas d’attaque et rejoindre la zone des combats.
-Afin communiquer rapidement et clairement ou donner des signaux durant la nuit (notamment d’alarme), je mets en place un double système à la fois lumineux (torches ou lanternes) et sonore (crier alarme) simple et rapide, en utilisant le langage militaire (cf. ma compétence éponyme).
-Evidemment, je rappelle que j’ai la compétence « autorité » pour donner plus de poids à mes paroles. :P
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
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[MJ] Le Djinn
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Aux tentes des dames, des petits rires charmants purent être entendus alors que certains soldats, remontant à grands peines leurs braies, cherchaient du regard du bois et des outils, grommelant contre ce sergent qui venait les interrompre durant un moment de plaisir. Et puis s'il était eunuque, et bien c'était son problème! Qu'est-ce que c'était que cette idée d'ennuyer ses hommes dans un moment de repos bien mérité, après avoir passé des semaines à faire les zouaves dans tout l'Ostland?
En tout cas, les prostituées riaient ouvertement des hommes qui allaient se mettre au travail et ceux-ci pestaient d'autant plus qu'ils avaient été humiliés devant leurs conquêtes, furent-elles acquises par quelques pièces.

En arrivant au camp de bûcherons, Friedrich put constater que les dégâts avaient été quelque peu faibles: des outils cassés, du matériel vandalisé, des excréments un peu partout, mais rien de vraiment démoralisant ou gênant. Tout cela était bien étrange. D'habitude, on disait les hommes-bêtes très brutaux et prompts à anéantir sans délai tout ce qui avait été fabriqué par la main de l'homme. Etaient-ils si peu nombreux pour ne pas s'être acharnés?

En tout cas, Poigno écouta le plan de Friedrich et le trouvant plein de bon sens, l'acquiesça.


-"On fera comme ça Friedrich, pas de problème. Je m'inquiète juste du cas où ces salopiots seraient trop nombreux pour nous, mais d'après c'qu'à dit Ornevin, ça s'ra pas le cas, n'est-ce pas? En tout cas j'suis bien content qu'tu ramènes des pisteurs, cette forêt me fout la trouille...

Et c'est quoi cette histoire avec le Comte-Electeur? Depuis quand il s'intéresse à deux p'tits sergents de province, le comte?"


--------------------------------------------------------------------

Le lendemain, Friedrich se réveilla à l'heure où le coq du village chantait l'aube, comme le reste du corps de garde à l'exception de la patrouille qui rentrait péniblement, fatiguée, pour aller s'effondrer sur leurs sacs en toile fournis par les paysans locaux.

Tout semblait normal, le camp de bûcheron avait encore été attaqué, avec plus ou moins les mêmes dégâts que la veille, rien d'irréparable encore. Par contre, le messager ainsi que les deux pisteurs mercenaires n'étaient pas encore arrivés... En tout cas, même si l'inquiétude se lisait sur quelques visages, il semblait que la journée s'annonçait plutôt calme.
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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Bon, apparemment mes ordres ont été mal compris, je vais donc les re-détailler afin qu’il n’y ait plus de malentendu. :|
Une nouvelle journée commençait pour Friedrich, la quatrième depuis qu’il était arrivé à Col de Ferlangen. Et une nouvelles fois, les nouvelles n’étaient guère réjouissantes, mais pas alarmantes non plus. Pour l’instant, tout restait sous contrôle, même si le sergent sentait que la situation pouvait déraper rapidement.

Une première mauvaise surprise fut de ne pas avoir sous la main les forestiers dès le matin comme il l’espérait, ce qui l’empêchait de mettre en place son piège dès aujourd’hui comme il l’avait voulu initialement. Bonne ou mauvaise surprise en route, interception par l’ennemi ? Retard ou mauvaise estimation du temps d’arrivée ? Quelle que soit la cause de leur absence, Friedrich devrait compter sans eux pour préparer ses plans pour la journée. On ne pouvait exclure que tout ce petit monde rapplique plus tard dans la matinée ou l’après-midi, mais il n’allait pas sacrifier une journée à attendre sans rien faire des forestiers qui ne viendraient peut-être pas.

Une autre très mauvaise surprise le mit de mauvaise humeur. Il apprit en effet que des vandales avaient une nouvelle fois saccagé le camp. C’était là probablement l’œuvre d’humains et non d’hommes-bêtes, une nouvelle fois, et ce n’était rien de grave. Mais cela montrait surtout que ses ordres n’avaient pas été exécutés correctement, et cela, c’était inacceptable. Comment pouvait-il gérer le village et sa défense si ses instructions n’étaient pas appliquées ? Le camp de défrichage aurait dû être gardé et protégé sans interruption durant la nuit. Ce n’était que le jour qu’il devait être laissé sans garde, afin de préparer le terrain pour son piège en donnant de fausses impressions à l’ennemi.

Il allait devoir clarifier tout cela et très rapidement. Mais pas lui en personne, car il avait autre chose à faire aujourd’hui. C’est pourquoi il se contenta de rédiger un rapide papier qu’il fit transmettre à Poigno, sur lequel était reprécisé ses instructions de manière très détaillées :

Poigno, mon ami,

Je pars ce matin avec deux hommes pour les mines de fer. Je vais essayer de voir s’il n’y a pas moyen d’obtenir de l’aide de ce côté-là, en soldats, ressources ou même –et je ne cache pas que je l’espère bien- en poudre noire. Selon toute probabilité, je devrais être de retour ce soir, ou au plus tard demain. Je te laisse l’entière responsabilité du camp en attendant.

Voici mes suggestions, divisées en deux axes :

D’une part, sur la gestion civile :

Normalement, les 5 ouvriers qui travaillaient à la forge ont fini leur travail hier soir. Il en va de même pour les 5 autres qui construisaient le moulin.

Je pensais affecter les 5 premiers à la construction d’un terrain de pisteurs et les 5 autres à la construction d’un second moulin, ils devraient être habitués maintenant et nous avons besoin de produire plus de nourriture pour ne pas piocher dans nos réserves et se conserver le matelas confortable que nous avons réussis à obtenir.

Si mes informations sont exactes, les dix ouvriers supplémentaires que j’ai fait recruter dès que possible, à savoir le lendemain de notre arrivée, sont eux aussi disponibles dès maintenant.

Je souhaite, si tu es d’accord, que cinq d’entre eux se mettent immédiatement à la construction d’un étal de commerçant, afin que nous puissions ensuite convertir nos ressources excédentaires en celles dont nous avons besoin.

Les cinq derniers, affecte les à la construction (si cela est possible, sinon à la récolte de bois) :
-soit d’un autel de Sigmar si tu estimes qu’il faille calmer les plus puritains et renforcer les cœurs vacillants par la force de la religion.
-soit d’un autre moulin si tu penses que l’autel n’est pour le moment pas nécessaire, car nous n’aurons jamais trop de ravitaillement et que de toute façon, nous pourrons revendre l’excédent une fois l’établissement du commerçant construit.

Dans tous les cas, si pour une raison ou une autre il y a des ouvriers oisifs, il faut les employer à récolter du bois afin de ne pas avoir de manque à gagner (ou si le camp de défrichage est déjà plein à l'agrandissement de celui-ci).


D’autre part, sur la gestion militaire :

J’ai ouï dire en me levant que le camp de défrichage avait de nouveau été vandalisé. Je soupçonne fortement des humains d’être dans le coup. Méfie-toi, les chaotiques de Bogoslav regroupent certes aussi des humains, mais il se peut aussi que ce soit l’œuvre de mécontents habitants Col de Ferlangen même.

Quoi qu’il en soit, mes ordres d’hier n’ont visiblement pas été bien exécutés, il faut donc impérativement s’assurer qu’ils le soient au moins à l’avenir. Pour cela, en revoilà la teneur :

-Division des forces militaires en 3 groupes de 10, qui tournent sur une base journalière.

Ces trois groupes sont, dans l’ordre de rotation : garde, réaction rapide/repos, et construction.

Concernant la garde, le groupe fonction en s’auto-relayant. Les uns dormant sur les lieux à défendre, en armes, tandis que les autres montent la garde auprès d’eux, avec des relais de quelques heures. De temps en temps, organiser une petite patrouille sans pour autant dégarnir les points à garder obligatoirement.
Ces deux points à garder obligatoirement sont : durant la nuit : le camp de défrichage et le village. De jour : le village seulement. Pour leur conduite à tenir : Tenue de combat durant les 24 heures pour tous, repas sur place, vigilance permanente des sentinelles. Qu’ils n’hésitent pas à appeler des renforts si besoin, aux moyens des signaux visuels et sonores convenus.
NDLR : compétence langage secret : jargon de bataille


Ces renforts sont pour leur première vague composés du groupe au repos et en réaction rapide. Ceux-là doivent en permanence avoir cinq hommes prêts à intervenir sans délai à la moindre alerte, et cinq autres jamais loin de leur équipement et prêts à intervenir dans un court délai (par exemple le temps de s’habiller en quatrième vitesse et de foncer au lieu de l’alerte, pas plus de cinq minutes grand maximum).

Concernant la construction, évidemment en cas d’attaque majeure, ils doivent venir prêter main forte aux autres, et donc ne pas trop s’éloigner de leurs armes.

Les miliciens s’occupent eux toujours de maintenir l’ordre public dans leur fonction de police, ils ne viennent en renfort des nôtres que si nécessaire, mais en ce cas là il ne faudra pas hésiter à les employer.

Evidemment, s’il survient une situation imprévue, je te fais toute confiance pour la gérer au mieux en mon absence.

Salutations mon ami, et puisse la chance être avec vous tous durant cette journée,
Je ne serai pas long, j’espère,
Friedrich Hadler.


Friedrich alla chercher deux de ses hommes dans le groupe au repos et leur ordonna de s’équiper pour le suivre, tout en transmettant la lettre à un troisième en lui disant de la remettre en main propre au sergent Poigno Ertezi. Puis ils partirent sans plus attendre en direction de l’Ouest et des mines d’Astrona. Le sergent Hadler était inquiet de laisser la ville derrière lui, mais il s’appuyait sur quelqu’un en qui il avait une confiance aveugle, et à qui il confierait sa propre vie sans hésiter, ce qui était rassurant. Et puis, il y avait potentiellement beaucoup à attendre de cette expédition vers les mines. Il aurait bien été obligé de s’y rendre, tôt ou tard, autant le faire maintenant puisqu’il n’avait pas encore ses forestiers et ne pouvait donc pas mettre en œuvre son piège dans l’immédiat.

Ainsi, le trio prit la route, en restant bien évidemment sur ses gardes, attentifs aux environs et à la route, afin d'essayer de repérer les bizarreries, embuscades et pièges éventuels...
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• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

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• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

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• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

La route semblait longue, très longue. Les plaines d'herbe verte entrecoupées de larges pans de forêts aux silhouettes menaçantes s'enchaînant comme les dents sur une scie, laissant présager un avenir bien tranchant.
Les deux soldats avec Friedrich, qui se tenaient tranquilles au début du voyage, sans doute par respect envers leur supérieur, se détendirent à mesure des pauses et des heures de marches. L'un d'eux, d'ailleurs, lança son compagnon sur le sujet des tartes au fruits, qui commençaient à refaire leur apparition sur les étals des marchés. La Tempête du Chaos avait ravagé des régions souvent fertiles et annihilé bon nombre de vergers. Pendant un temps, donc, les ostlandais avaient dû faire face à une véritable pénurie de pâtisseries, provoquant le départ à marche forcée de nombreux halflings.

En tout cas, l'ambiance se détendait sous un ciel plutôt clément. Quelques nuages pointaient à l'horizon mais ils ne semblaient pas chargés d'une pluie maligne. Le sentier, encore relativement dégagé, se couvrait néanmoins à grande vitesse des bois de la région. Le danger pouvait surgir à tout moment...

Jet caché.
Le sentier perdait en entretien et le chemin bien marqué devenait une piste de terre molle et boueuse... Le trio continua d'avancer, alors que les arbres se faisaient plus nombreux sur la bordure du chemin. Voilà bien cinq heures qu'ils marchaient et la destination ne pouvait plus être loin, cependant plus d'un groupe avait été détruit à quelques lieues à peine de sa destination...
Test d'Ini:

Friedrich (+1 avec Sang-Froid): 15 échec
Soldat 1: 20, échec critique
Soldat 2: 4, réussite

Tentative d'attaque de l'adversaire sur Soldat 1:

Votre attaque a réussi (3). La parade de votre adversaire a échoué (11).Vous lui infligez une perte de 16 PV. Il en reste 54 à Soldat 1!
Quatre bandits surgirent d'un seul coup des buissons auprès du chemin et entourèrent rapidement le trio, seul un des deux compagnons de Friedrich réussit, par un réflexe inattendu, à s'extraire du cercle d'encerclement bientôt formé par les malfrats. Un des voyous parvint même à frapper méchamment un des guerriers de l'Empire. Rapidement, un drôle d'énergumène à la moustache noire aussi lisse qu'une lame aboya d'un ton ferme:

-"Et que c'est donc pas de la racaille officielle qu'on voit là? C'dangereux de partir sur les routes à cette heure et si peu nombreux, vous savez? Moi et mes gars on aime bien buter les salopiauds dans vot' genre! Allez mes margoulins: attendrissons-les un peu avant de les détrousser!"
Round 1 obligatoire:

Profil d'un soldat: FOR 8 / END 9 / HAB 9 / CHAR 8 / INT 8 / INI 8 / ATT 10 / PAR 9/ TIR 8 / NA 1 / PV 70
Ils sont armés d'épées longues et d'armures en mailles avec casques.

Ordre de passage: Friedrich - Soldat 1 - Bandit 1 - Bandit 2 - Bandit 3 - Soldat 2 - Bandit 4

Friedrich attaque Bandit 1:
Votre attaque a réussi (5). La parade de votre adversaire a échoué (12).Vous lui infligez une perte de 37 PV. Il en reste 23 à Bandit 1!

Soldat 1 attaque Bandit 3:
Votre attaque a réussi (8). La parade de votre adversaire a échoué (16).Vous lui infligez une perte de 32 PV. Il en reste 28 à Bandit 3!

Bandit 1 attaque Friedrich:
Votre attaque a échoué (14).

Bandit 2 attaque Friedrich:
Votre attaque a échoué (12).

Bandit 3 attaque Soldat 1:
Votre attaque a échoué (12).

Soldat 2 attaque Bandit 4:
Votre attaque a réussi (8). La parade de votre adversaire a échoué (16).Vous lui infligez une perte de 34 PV. Il en reste 26 à Bandit 4!

Bandit 4 attaque Soldat 2:
Votre attaque a échoué (17).

Friedrich attaque Bandit 1:
Votre attaque a réussi (10). La parade de votre adversaire a échoué (18).Vous lui infligez une perte de 33 PV. Bandit 1 est mort!
L'affrontement fût acharné et les membres de l'armée ostlandaise prouvèrent l'efficacité de leur entraînement et leur détermination à vaincre l'ennemi. Bien vite, les bandits furent blessés et l'un d'entre eux fût même coupé en deux par le sergent Hadler. D'un coup, ces malfrats ne semblaient plus aussi sûrs d'eux...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Force était de constater que le trajet du trio s’était plutôt bien déroulé jusqu’à présent. Une chance, pensait Friedrich en constatant qu’ils ne devaient plus être très loin de leur objectif après avoir marché durant de longues heures. Le paysage avait été à peu près semblable sur tout le long du parcours. Des collines verdoyantes parsemées de forêts ça et là, qui se rapprochaient de la route à mesure qu’ils avançaient, jusqu’à venir la border à partir d’un certain moment. A partir de là, tout pouvait s’accélérer, car qui savait quelles atrocités se terraient dans les bois de la forêt des Ombres ?

En tout cas, du point de vue de l’ambiance, celle-ci était sereine au sein du groupe et c’était tant mieux ! D’abord intimidés par sa présence, avec le temps et la monotonie de la route, les deux soldats s’étaient finalement détendus et commençaient à discuter pâtisserie. La pénurie de denrées agricoles semblait à l’origine d’un problème plus global, qui s’était même généralisé : une baisse de qualité et de quantité de leurs ressources vivrières qui avait poussé une certaine partie de la population, surtout composée de sympathiques halfings, à déserter la région. Cet exemple rappela à notre sergent l’importance de la nourriture sur la santé et le moral, notamment à Col de Ferlangen, et le conforta dans sa décision d’avoir privilégié le développement de l’agriculture en premier lieu.

Un soldat pouvait avoir tout l’entraînement et tout l’équipement possible, s’il était affamé, il ne se battrait pas ou beaucoup mien bien. Sans compter la grogne qui serait immanquablement née si la ville avait dû faire face à une famine. Au lieu de cela, si ces prévisions étaient exactes, il y avait de bonnes chances qu’ils dégagent bientôt un excédent alimentaire qui leur serait très utile, non seulement pour le commerce, ce qui leur permettrait d’obtenir plus d’argent et de recruter plus d’hommes, mais également pour le moral et en cas de coup dur. Une distribution bradée de nourriture en stock était un atout qu’il gardait dans sa manche pour palier à des velléités de fronde des mécontents. Après tout, il assurait à ses gens sécurité, liberté et les nourrissait. Que pouvaient-ils lui demander de plus ? Il n’était ni sociologue, ni économiste, on ne pouvait pas raisonnablement attendre de lui qu’il développe cette citée comme un noble dans le but de lui assurer prospérité, cohésion et bonheur à long terme, il en était incapable.

Toutefois, sur les basiques, la production de nourriture, de ressources nécessaires à la guerre et à la défense de la ville, il faisait de son mieux. L’objectif était non seulement qu’il sauve tout ces gens, mais en plus qu’ils leur laisse pour héritage une ville en meilleur état que lorsqu’il était arrivé. Une ville autosuffisante et même excédentaire en nourriture, ce qui était possible, une ville mieux défendue, et une ville plus productive. Cela, c’était dans ses cordes.

Soudain, il fut interrompu dans le fil de ses pensées par l’intervention inopinée de quatre brigands sortis des bas-côtés de la route. L’embuscade était bien préparée, et seul un de ses hommes parvint à réagir assez vite pour ne pas être encerclé.

Dans leur intervention, les bandits avaient profité de la surprise pour frapper et blesser l’autre soldat. Le discours de leur chef ne laissa aucun doute quant à leurs intentions et leurs méthodes. C’était des racailles de la pire espèce, celle qui n’hésitait pas à tuer pour s’emparer des possessions de leurs infortunées victimes. Aucune discussion ne serait possible avec eux, il n’y avait aucun choix, il fallait les éliminer, ou bien être éliminés par eux. Et cela, ce n’était pas une option envisageable pour notre héros. Sa vie comptait bien peu dans la balance, mais s’il mourrait, ce serait tous les habitants de Col de Ferlangen et les réfugiés qui seraient en danger, et il ne serait pas dit qu’il les laisserait mourir sans avoir tout tenté pour les sauver.

Dégainait son épée, il passa à l’offensive sans tergiverser, tuant l’un des malfrats tandis que ses hommes en blessaient sévèrement deux autres. Il ne lui était jamais agréable d’ôter la vie d’un de ses semblables, et bien qu’il l’ait fait de nombreuses fois, et aurait certainement à le refaire à l’avenir, Friedrich ne banalisait pas ce genre d’actes, même sur les pires raclures. Mais dans le feu de l’action, il ne réfléchissait pas à cela, et agissait instinctivement, il savait qu’il devait le faire, alors il le faisait sans se poser d’avantage de questions.

En l’occurrence, même rétrospectivement, il ne regretterait pas son geste. Non seulement il était en état de légitime défense, mais en plus, il y avait bien trop en jeu, sans compter que s’il ne les mettait pas hors d’état de nuire, ces gens s’en prendraient peut-être à des voyageurs qui ne seraient pas en état de se défendre, eux. Des familles, des réfugiés. C’était dur, et en d’autres temps, il aurait sans doute tenté de les capturer pour les emmener devant la justice, mais les circonstances ne lui laissaient pas d’autre option que de les éliminer.

Un éclair traversa ses yeux d’acier bleuté et il donna quelques ordres à ses hommes en jargon de bataille, afin de ne pas perdre de temps et d’éviter que les assaillants ne comprennent. Levant son bouclier et son arme, il ordonna tout en fonçant sur l’homme intact :


-Hardi les gars ! Continuez à vous concentrer sur vos adversaires blessés, je me charge de l’autre. Repliez-vous vers moi si nécessaire.
J’engage l’adversaire intact, et si un de mes soldats se replie derrière moi ensuite, j’engage également un deuxième adversaire.

Niveau attaque : 2 attaques simples non localisées sur le bandit intact.
Niveau défense : je pare avec mon bouclier avec mon action mineure (parce qu’il a plus de points de parade et me permet de relancer gratuitement si ratée).

Rappel des compétences de combat pur au besoin (puisque mon profil en signature intègre déjà les malus de l’armure mais pas les bonus des compétences) :
 Arme de prédilection (+1 en ATT)
 Anticipation (à partir du 3ème tour contre 1 même adversaire +1 ATT et PAR contre lui)
 Parade (X2 points de parade)
 Coups puissants (+1D3 dégâts)
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Les bandits hésitèrent un moment avant d'attaquer à nouveau, doutant de la pertinence d'un nouvel assaut. Pourtant, le ventre de l'un d'entre eux gargouilla, ce qui les rappela à leur devoir: s'ils ne pouvaient détrousser des voyageurs, ils mourraient bien vite de faim. Alors autant mourir tout court.
Le combat continue!

Ordre de passage: Friedrich - Soldat 1 - Bandit 2 - Bandit 3 - Soldat 2 - Bandit 4

Friedrich attaque Bandit 2:
Votre attaque a réussi (8). La parade de votre adversaire a réussi (3).Vous lui infligez une perte de 24 PV. Il en reste 36 à Bandit 2!

Soldat 1 attaque Bandit 3:
Votre attaque a échoué (14).

Bandit 2 attaque Friedrich:
Votre attaque a échoué (15).

Bandit 3 attaque Soldat 1:
Votre attaque a réussi (2). La parade de votre adversaire a réussi (5).Vous lui infligez une perte de 2 PV. Il reste 52Pv à Soldat 1!

Soldat 2 attaque Bandit 4:
Votre attaque a réussi (5). La parade de votre adversaire a échoué (19).Vous lui infligez une perte de 24 PV. Il en reste 2 à Bandit 4!
Test d'End de Bandit 4: 16, il s'évanouit et mourra peu après d'hémorragie.

Friedrich attaque Bandit 2:
Votre attaque a réussi (10). La parade de votre adversaire a réussi (6).Vous lui infligez une perte de 21 PV. Il en reste 15 à Bandit 2!
Test d'END de Bandit 2: 19, échec.
Il saigne et perdra 1d4+1 Pv à chaque début de tour.

Nouveau tour:
Perte de 5 Pv pour Bandit 2, il lui en reste 10!
Test d'END: 19, il s'évanouit mais pourrait encore survivre si on l'opérait assez vite...

Test de moral de Bandit 3 (-2): 9, échec, il se rend.
Dans le foutoir qui s'ensuivit, les ostlandais réguliers démontrèrent une fois de plus la supériorité de leur équipement et de leur entraînement en tranchant dans le vif des bandits infâmes qui osaient se dresser devant eux. Sur les trois gredins survivants, l'un se fit si proprement ouvrir le ventre par une épée impériale que ses tripes s'en échappèrent alors que leur propriétaire s'effondrait, inconscient, dans son propre sang.
Un autre eu à peine plus de chance, Devoir trouva un chemin jusqu'à ses organes vitaux et perfora suffisamment sa cage thoracique pour que l'inconscience le gagne. Rapidement, il ne restât plus que les soldats victorieux et un dernier vaurien qui demandait grâce.


-"Ah! P'tié m'seigneur! P'tié! Nous et les autres on est pas des mauvais gars! On veut juste pas crever de faim et y'a pus de travail pour nous aut'! On est obligés de tuer m'sire! J'vous jure, vrai de vrai! M'faites pas plus de mal m'sire, le Grand Bolstoï s'vengera sur mes gosses si j'reviens pas!"
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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Les ennemis tombaient comme des mouches face aux soldats. A l’évidence, ils avaient gravement sous-estimé leurs adversaires et en payaient le prix fort. Ce n’étaient pas trois hommes sans défenses qu’ils avaient attaqué, mais trois militaires équipés et entraînés pour la guerre. Face à un tel déficit en terme de qualités intrinsèques, leur maigre supériorité numérique et l’effet de surprise n’avaient pas suffit à renverser la balance, et bientôt deux hommes de plus tombèrent, allant rejoindre le précédent.

Le dernier des bandits encore en vie constata l’échec de son entreprise, et ne put que jeter ses armes au sol et implorer la pitié de ceux qu’il avait lui-même voulu attaquer, tuer et dépouiller. Son plaidoyer n’était guère convaincant, et aurait facilement pu être efficace si l’homme avait été plus habile. Au moins était-il criant de sincérité.

Apparemment, ces quatre là, ou plutôt ce qu’il en restait, n’étaient qu’une équipe de voleurs sous les ordres d’un certain « Grand Bolstoï ». Leurs motivations seraient à priori surtout liées à la difficulté de se nourrir autrement qu’en tombant dans le banditisme. Mais il y avait des limites, et elles avaient clairement été franchies.

Autant le sergent Hadler aurait eu pitié de voleurs simples qui se seraient contentés de prendre à ceux qui avaient en surplus pour survivre, autant il ne ressentait qu’une colère froide pour ces lâches qui osaient prétendre n’être « pas de mauvais gars », et dans la même phrase, dire « être obligés de tuer ». Ainsi c’était donc vrai, ces gens massacraient des innocents pour survivre ! Mais quelle vie ? Lorsque pour rester debout l’on faisait le choix de s’en prendre à d’autres, pouvait-on encore se regarder dans une glace ?

Cette fois-ci, le quatuor était tombé sur un os, trop coriace pour eux, des militaires en mission, mais qu’en était-il des autres fois ? Si à la place de Friedrich et ses hommes, il s’était agi d’une famille ou de marchands incapables de leur tenir tête ? Cela rendait malade notre héros qui avait dû une fois encore, pour sauver sa vie et celle de ses hommes, et accomplir sa mission, prendre des vies humaines, de son pays même, ces gens pour qui en d’autres circonstances il aurait sans hésité donné sa vie pour protéger.

La seule chose qui tempéra un tant soit peu l’ire froide du sous-officier était la mention d’enfants entre les mains d’un monstre qui semblait encore plus insensible que cet homme et feu ses complices. Ce Grand Bolstoï était un problème, et n’eut été sa mission, le cadet des Hadler se serait immédiatement lancé sur les traces de ce malfaiteur en chef pour mettre un terme à ses agissements nauséabonds.

Mais en attendant, il devait prendre une décision. Jetant tout d’abord un rapide coup d’œil à ses deux compagnons d’armes, il constata que tous deux étaient légèrement blessés, mais n’avaient rien de trop grave à priori. Une bonne chose. Puis, il s’assura que l’homme qui se rendait était bien désarmé. A un contre trois, il aurait été bien malavisé de tenter une fourberie, mais on ne savait jamais avec ce genre de types.

Enfin, il parla, s’adressant d’abord à ses soldats d’un ton fier et légèrement inquiet :


-Ca va les gars ? Endrik ? Holtz ? Vous tiendrez jusqu’à la ville, on y est presque. En tout cas je suis fier de vous, ça a été un joli travail. On fait une petite pause de cinq minutes histoire de se soigner et de récupérer ce qui peut l’être sur ces gusses et on repart. Mieux vaut ne pas traîner dans les environs, d’après ce que dit ce type il peut y en avoir d’autres qui rôdent pas loin.

Puis il se tourna vers le dernier assaillant et lui dit d’un ton sévère :

-De la pitié, tu en aurais eu pour nous et pour tes autres victimes ? Je ne connais pas ce Grand Bolstoï dont tu me parles, mais s’il s’en prend à des ostlandais innocents, il aura affaire à moi et tu as vu qu’il ne valait mieux pas me chercher. En ce qui me concerne, tu n’es qu’un criminel, mais tes enfants n’ont pas à payer pour tes crimes, tu as donc tout intérêt à coopérer avec nous si tu veux qu’on se charge de ton patron et qu’on sauve ta famille. Donc si tu veux nous en dire plus sur ce Grand Bolstoï et sa bande je t’écoute.

En attendant, tu vas nous suivre jusqu’à Astrona. Là, on trouvera certainement des forces de l’ordre qui pourront s’occuper de toi. Peut-être même que tu auras ta chance de te racheter, si Véréna le veut.

Soldat Endrik, soldat Holtz, restez très vigilants sur le reste du parcours, on y presque mais sait-on jamais. Allez, courage les gars !


Friedrich Hadler n’était pas partisan du pillage de cadavres, mais en l’occurrence, la situation globale n’étant guère favorable, tout ce qu’il pourrait trouver et récupérer sur les hommes qu’il venait de tuer et le survivant serait bon à prendre. Armes, argent, nourriture, ordres, mais aussi leurs armures. Tout cela pourrait servir à équiper des civils enrôlés une fois qu’ils seraient revenus à Col-de-Ferlangen.

Après avoir fouillé les corps et le survivant, les soldats se remirent en marche dans le but d’arriver rapidement aux mines d’Astrona. Evidemment
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• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

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• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

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•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Le truand dandinait d'un genou sur l'autre, ne sachant visiblement sur quel pied danser. S'il parlait et que son chef était mis au courant, les souffrances que ses proches et lui-même endureraient rentreraient dans les annales. D'un autre côté, les soldats impériaux ainsi que les hommes du Guet de façon générale n'étaient pas connus pour leur retenue ainsi que leur magnanimité. Selon toute probabilité une fois dans les mains de la justice impériale il serait férocement battu, ou pendu, voire les deux.
Pour autant, pour l'instant il fallait sauver sa vie. C'est en se prosternant presque tel le vermisseau qu'il était que sa voix rendu suraiguë par la peur sortit de l'abysse puant qu'était sa bouche:


-"Sûr mon seigneur, pour sûr! On devait simplement vous faire peur, vous blesser un peu et vous prendre votre argent! On est pas des tueurs d'sang-froid, nou'aut!"

Malgré la contradiction évidente entre les propos actuels et ceux tenus avant, il arbora un sourire contrit, comme s'il tentait de se convaincre de ce qu'il disait. On ne pouvait jamais croire cette racaille... Les soldats, d'ailleurs, n'avaient pas l'air très contents de l'emporter avec un et un cracha même au visage du bandit. Il s'agissait d'Endrick, qui grognait déjà d'impatience à l'idée de décapiter le forban.
Vous avez récupéré 5 "PO" et 3 "Ravitaillements"

----------------------------------------------------------------------------------------------
Image
Après des heures de marche, le soleil arrivait au terme de sa course et disparaissait devant les collines qui pointaient à l'horizon. Un début de silence s'abattait entre les bosquets que le quatuor traversait. Le sentier suivit déboucha jusqu'à un petit village, juste avant le début des pentes de terre, on entendait d'ailleurs quelques cris d'appel, sans doute les mineurs qui finissaient leur journée.

L'entrée, qui n'était que trois soldats en gambisons rapiécés se tenant devant le chemin, débouchait directement sur une petite place munie d'un puits qui devait être le centre névralgique du village bien que vide à cette heure.

Les voyant arriver, un des milicien alla les interpeller puis, voyant le petit insigne de Friedrich, se mit au garde-à-vous, bientôt imité par ses compères.


-"Oy! Sergent! On a pas été prévenu de vot' arrivée! Bienvenue à Astrona!"

Alors qu'il se tenait droit, une équipe de six personnages hétéroclites sortit des frondaisons pour se diriger vers le village à leur tour. Une voix éraillée leur parvint:

-"On aurait dû utiliser un sort pour faire disparaître cette forêt."

Un son clair et cristallin s'ensuivit, sur un ton furieux:

-"Ah non hein! Ca c'est pas possible!"

Puis une voix rude et graveleuse, comme un éboulement:

-"Ca nous aurait débarrassé de ces putains d'écureuils, héhéhé!"

Un son grave et menaçant:

-"C'est pas bientôt fini les tarlouzes?"

Une phrase qui se voulait autoritaire mais qui sonnait tristement faux:

-"C'est moi le chef de groupe et si je dis qu'on utilise pas de boule de feu, on utilise pas de boule de feu!"

Et une injonction sortit de nulle part:

-"Akala miam-miam."

Puis en chœur:

-"ON SAIT!"

Un groupe étrange... Un chasseur humain habillé de vêtements de cuir et d'une épée courte, une elfe, sans doute sylvaine à son arc, ses longs cheveux blonds, ses yeux d'un vert parfait et ses habits moulants parfaitement sa silhouette, un barbare norse qui se baladait torse-nu avec deux grandes épées et un pagne en peau de fauve, un nain, sans doute un guerrier, tout couvert d'acier et avec une longue hache; une magicienne des Collèges habillée tout de mauve, au grand chapeau et à la chevelure flamboyante, bâton à la main et un ogre, immense, au ventre proéminent, qui grignotait une cuisse de chèvre. Ils se disputaient abondamment et s'engueulaient encore à grand coup de noms d'oiseaux en entrant dans l'auberge du village.

-"Oh faites-y pas attention... Ce sont des aventuriers. Depuis la Tempête du Chaos la région en est parcourue. Ils viennent chercher l'or, la gloire ou l'amusement... De la racaille, j'vous le dis."
Nouvelles unités disponibles: Aventuriers.

Les aventuriers sont des guerriers, des mages, des voleurs etc... Qui partent à l'aventure en petits groupes pour défaire le mal. La puissance d'un groupe d'aventuriers varie beaucoup selon l'expérience et les spécialités de ses membres.

Ils peuvent être appelés afin de réaliser des quêtes et demanderont souvent en échange de l'argent, de la gloire ou des faveurs. Certains se méfient d'eux et de leur comportement imprévisible... A raison.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Le brigand avait eu l’occasion de parler, mais il avait préféré jouer au plus malin plutôt que de donner des informations intéressantes à Friedrich et aux siens. Tant pis pour lui, s’il ne comprenait pas que c’était dans son intérêt, c’était lui-même qui se pénalisait. Mais peut-être sa langue se délierait-elle plus tard, une fois derrière les barreaux.

La route reprit donc pour le désormais quatuor, et ils arrivèrent bientôt en vue des mines d’Astrona, sans autre péripétie. Là-bas, ils furent accueillis par des miliciens, mais cet accueil fut interrompu par l’arrivée remarquée d’un groupe de six personnes de toutes les races et tous les horizons, semblait-il. L’ensemble était très étrange, très décalé, et il fallait le dire plutôt drôle, entre autres parce que ces gens se chamaillaient de manière tout à fait incongrue. Une fois qu’ils eurent disparus derrière la porte de l’auberge, le garde à l’entrée renseigna le sergent sur leur identité. Il s’agissait d’une bande d’aventuriers, que l’on pouvait tenter recruter pour de la gloire, de l’argent ou de l’amusement, apparemment. Voilà qui était intéressant… D’autant plus que ce genre d’occasion, dues au hasard des rencontres, ne se représenterait peut-être pas de sitôt, les aventuriers ne se recrutant pas à la manière des soldats. C’est pourquoi Hadler répondit au milicien :


-Au contraire ! Ils représentent peut-être une opportunité à saisir.

Je suis le sergent Friedrich Hadler, du cinquième de la troisième division de l’armée régulière. Notre unité est basée à Col-de-Ferlangen, dont nous assurons la protection en vue de la nuit des bêtes. Pour ne rien vous cacher, la situation n’est guère brillante là-bas, et c’est d’ailleurs la raison de ma visite.

Je viens ici pour voir si vous êtes en mesure de m’apporter un soutien quelconque. N’importe quoi qui pourrait aider serait le bienvenu. Des hommes, travailleurs ou soldats, de la nourriture, de l’or, des ressources... Evidemment, tout cela vous serait remboursé avec intérêts après la nuit des bêtes.

Et comme j’imagine bien que vous ne devez probablement pas non plus être follement excédentaires, même si vous n’avez rien de tout cela, je présume que pour vos activités minières, vous utilisez de la poudre. Quelques barils de cette poudre noire me seraient de la plus grande aide, à vrai dire c’est même la raison principale de ma visite.

Evidemment, si vous voulez des garanties ou des contreparties, je suis prêt à négocier de cela avec le chef de la ville, voire même à procéder à un échange de services ou de bons procédés. Je préfère toujours chercher une solution amiable avant de procéder si nécessaire aux réquisitions.

Le sergent se tût, il était probable que le milicien lui-même ne sache pas répondre, mais il était certain qu’il transmettrait ces demandes au responsable. Mais tout n’était pas réglé, il restait un détail. Avec un regard noir, Friedrich se tourna vers son prisonnier qu’il désigna du doigt :

-Ah, et il y a aussi le cas de celui-là ! C’est un bandit de grand chemin qui a eu la mauvaise idée, avec trois de ses comparses, de s’en prendre à nous. Tout ce qu’il y a de plus détestable, mais de plus classique, hélas. Ils tuent les voyageurs et leur pillent leurs cadavres. Il n’a pas vraiment voulu nous en dire plus, mais apparemment, il ferait partie de la bande d’un certain Grand Bolstoï, dont il dit qu’il tiendrait sa famille en otage. Il est à vous !

Très franchement, cette histoire ne me plaît guère, et si j’avais d’avantage de temps et d’hommes, je m’en serai chargé personnellement, mais avec la nuit des bêtes, j’ai déjà fort à faire et je ne peux pas en plus me mettre sur les bras une guerre contre un gang.

Ceci-dit, si vous avez des infos qui pourraient m’être utiles sur ce Grand Bolstoï et sa bande, je suis preneur ! Je n’ai pas envie de retomber sur lui ou ses sbires à l’improviste sans savoir à qui j’ai affaire, et je dois me renseigner sur tout ce qui pourrait être intéressant dans la région.

Ses demandes effectuées, Friedrich fit un signe vers ses hommes qui s’étaient courageusement battus et continua :

-Et bien sûr, on aura besoin de soins et d’un hébergement pour ce soir.

D’abord, le sergent comptait régler les problèmes officiels, puis, une fois qu’il aurait eu ses réponses, il se dirigerait vers l’auberge, car il avait des aventuriers à se mettre dans la poche !
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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