[Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Comme j'ai tout fait d'un coup je t'épargne le détail des combats. Un résumé des pertes sera fait à la fin.
La bataille était un bazar incroyable. Les blessés tentaient de sortir des rangs pour obéir à leur capitaine mais certains en récoltaient une hache dans le dos. Quelques miliciens tentèrent de lutter contre les ungors mais furent forcés de reculer malgré la fuite de leurs cousins de plus grande taille. En réalité c'est carrément l'aile gauche de Friedrich qui manqua de peu de vaciller! En effet: dans une charge particulièrement audacieuse le groupe d'ungors avait percé les défenses fragiles des miliciens, laissant les soldats en sous-nombre se faire submerger par leurs ennemis. Evidemment les impériaux en ayant terminé avec les gors s'étaient retournés contre une eux mais une série de malchance fit qu'ils n'eurent pratiquement aucun effet.

Il sembla d'ailleurs que la situation allait s'éterniser dans cette position. Les ungors eurent tôt fait de mettre hors-circuits les soldats impériaux isolés et de se retourner comme un bloc comparé aux impériaux face à eux maintenant. Friedrich eut beau trancher, couper et tuer la situation partait pour s'enliser. Ce fût la Sorcière qui amena sa solution. Derrière les rangs des soldats elle incanta une magie ancienne, reliée à la Mort de la plus profonde des manières. Lâchant un cri de rage déchaîna sa magie sur les hommes-bêtes impuissants. Le spectacle était terrible pour tous les combattants en présence: d'immondes tentacules d'ombre jaillirent du corps de la magicienne pour attraper tous les ennemis présents autour d'elle et, alors qu'elle avançait vers la mêlée, de plus en plus de monstres tombaient sous son emprise. Il se débattaient, hurlant de terreur alors que les appendices noirs les serraient comme des fruits trop mûrs. La grande majorité tomba au sol, étourdie, alors que le sort disparaissait, le reste s'enfuit sans demander son reste. Achever ces pauvres bougres était presque faire acte de pitié envers eux. Les archers tentèrent bien de faire la différence mais leurs résultats dans cette mêlée compacte furent au mieux médiocres.
A l'arrière Arianna ne tarda pas à apparaître avec les deux miliciens envoyés par le sergent d'arme. Elle avait l'air lessivée, son armure était percée à plusieurs endroits et sa posture indiquait une extrême fatigue.


-"Quatre... Quatre chiens… Sont arrivés sur le côté… Me suis défendue… Tué deux, blessé un, rien pu faire quatre..."

De son côté la Sorcière retourna à sa maison un peu plus courbée qu'à son arrivée, un petit sourire aux lèvres. Les hommes la regardaient comme un spectre, terrifiés par la démonstration de pouvoir dont elle avait fait preuve. A côté les blessés étendus au sol étaient pris en charge par les civils, notamment les femmes, qui essayaient de bander leurs plaies. Pour être tout à fait honnête certains ne passeraient pas la semaine, d'autres même pas la nuit. Il y aurait beaucoup de pleurs ce soir là.
Résumé des dégâts du côté des impériaux:
-3 soldats impériaux morts.
-4 miliciens impériaux morts.
-12 soldats impériaux blessés (7 gravement).
-8 miliciens impériaux blessés (6 gravement).

Les blessés peuvent soit se remettre soit être handicapés, les blessés graves peuvent soit se remettre, soit être handicapés soit mourir.

Les HB je n'ai plus le compte précis mais + ou - une quarantaine de morts tout compris.
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Friedrich se débarrassa facilement de ses deux vis-à-vis. Il expédia d’un coup de son épée bénie le premier de vie à trépas. Le pauvre gor blessé n’aurait de toute façon pas eu beaucoup de chances de s’en tirer. Quant au second, il tourna les talons sans demander son reste, voyant ses congénères détaler comme des lapins ou se faire tailler en pièces par les soldats restants, maintenant en large supériorité numérique. Le combat était gagné, ils avaient vaincu les hommes-bêtes les plus puissants.

Sans se laisser happer par une folie meurtrière vengeresse, le sergent ostlander se retourna immédiatement pour examiner la situation. Ce qu’il vit le fit pester. Il avait eu la faiblesse de croire un instant en la victoire. Malheureusement, il n’en était rien. S’il avait pensé être capable d’intervenir à temps, une fois les gors défaits, pour sauver la maigre ligne qui tenait en respect les ungors, la réalité venait de lui démontrer son erreur. Hadler avait surestimé le temps que ses hommes pouvaient lui offrir, et de cette mauvaise appréciation découlait une situation dramatique. Submergées, les défenses avaient rompu. Les miliciens, moins entraînés, équipés et moins disciplinés, avaient lâché les premiers, et les rares soldats sur ce front n’avaient pu, hélas, contenir le flot des hommes-bêtes.

Aussitôt, sur instruction de leur chef, les soldats victorieux des gors firent volte-face et se précipitèrent pour aider leurs camarades et mettre en déroute les petits hommes-bêtes. Le sergent aurait pensé la chose facile, après s’être débarrassés de leurs congénères supérieurs. Il n’en fut rien. Galvanisés par leur victoire relative, et encore relativement nombreux, les ungors continuaient à se battre avec hargne. Ils n’avaient pas la qualité de leurs homologues gors, mais au grand désespoir des humains, ils ne lâchaient rien. Ne comprenaient-ils pas que la bataille était perdue pour eux ?

D’un point de vue strictement comptable, qui n’était pas celui de notre héros, il était stupide pour les ungors de rester se battre. Inférieurs en qualité et en nombre, ils ne pourraient que se faire dépecer en infligeant des pertes minimes en comparaison de celles qu’ils encourraient. Mais d’un point de vue humain, leur résistance idiote pourrait causer de nouvelles morts parmi les défenseurs de l’Ostland, et chaque homme mort en plus serait un camarade, un frère d’arme de perdu. On ne pouvait donc s’en réjouir.

Le combat se serait éternisé, malgré les efforts des soldats pour en finir vite, si la sorcière ne s’en était pas mêlée. Et quelle intervention ! Une incantation terrible, quelques phrases aux sonorités glaçantes accompagnées de gestes bizarres avec ses mains, et la petite femme envoyait tous ceux qui l’approchaient au tapis. Des tentacules noires sortaient du sol, où elles n’auraient jamais dû se trouver d’ailleurs, et venaient saisir leurs victimes hurlantes pour les enserrer. Même une fois l’effet du sort dissipé, les réminiscences semblaient toujours présentes : des hommes-bêtes à foison se tortillaient et hurlaient en se roulant par terre. Souffraient-ils encore ? C’était plus que probable. Le contact de ces appendices avait-il diffusé un poison insidieux, ou des visions cauchemardesques ? Nul, sauf ces pauvres diables et la magicienne, n’aurait pu le dire. Et Friedrich ne tenait surtout pas à le savoir. Il avait beau abhorrer ses ennemis, les considérer comme des suppôts du chaos, des monstres irrécupérables incapables de bonté qui devaient être exterminés sans la moindre pitié, il les plaignait presque.

Le simple fait d’y repenser ou de ré-entendre quelque chose qui ressemblait de près ou de loin au début de l’incantation donnait des sueurs froides à Friedrich. Comment un tel pouvoir pouvait-il exister ? Que pouvaient de simples mortels comme lui face à une telle puissance ? Cela dépassait son entendement. Cette solidarité des combattants de mêlée ignorants de l’arcane et soumis à l’aléa d’une chose plus grande qu’eux qu’ils ne comprenaient pas le fit frissonner en pensant au sort des hommes-bêtes. Par analogie, il se disait en les revoyant mourir : « ça pourrait être moi ». Et si cela devait arriver, il ne pourrait rien faire pour l’empêcher.

Les sorciers étaient décidément des gens qu’il fallait à tout prix éviter quand on le pouvait. S’il l’avait pu, le sergent aurait pris ses jambes à son cou ou aurait détaché la tête de la sorcière de ses épaules sans qu’elle s’y attende, avant de la brûler pour être bien sûr de sa mort. Mais il n’en aurait jamais eu le courage, ni d’ailleurs l’intérêt. Dans sa situation, il ne pouvait pas se passer de ces êtres aux pouvoirs « surnaturels » qu’il craignait tant. Cela faisait deux fois, d’ailleurs, que deux sorcières différentes gagnaient un combat entier sur un seul sortilège, là où des guerriers d’exception, et même un ogre, n’avaient pu faire la différence. Oui, qu’il le veuille ou non, et même s’il avait l’impression plus que désagréable d’accepter de pactiser avec le démon, il ne pouvait se passer de cette aide précieuse.

Qui savait, l’ennemi, lui aussi, aurait peut-être ses atouts… Des grosses bestioles, ou d’autres de leurs maudits chamans ? Dans tous les cas, même si son cœur lui disait de fuir à toutes jambes sans rester une seconde de plus proche de la sorcière, son cerveau, lui, savait que la sorcière du village et celle des aventuriers étaient sans doute ses deux cartes les plus précieuses, deux « jokers » qui à eux seuls pourraient renverser la partie. Et cela, individuellement, même lui, Friedrich Hadler ou son ami Poigno Ertezi, sergents de l’armée ostlandaise, ni encore une guerrière d’exception comme Arianna Strauss ou un monstre de force brute l’ogre, n’auraient pu en dire autant.

Pour autant, malgré son sang froid habituel, il lui fallut toute la force de sa volonté pour dompter sa peur de l’irrationnel, irrationnel dont il venait d’être le témoin. Il eut du mal à cacher le choc subi, sur le coup. L’adrénaline aidant, il parvint cependant à surmonter sa peur panique et à reprendre ses esprits pour finir le travail en faisant bonne figure, mais il eut besoin d’une bonne poignée de secondes, ce qui était énorme dans un combat, pour reprendre son masque de guerrier au lieu d’un visage clairement effrayé.

Il fut brusquement tiré du massacre des survivants par l’arrivée opportune d’Arianna Strauss. Se raccrochant à elle comme à une bouée de sauvetage lancée à un homme qui se noie, notre héros sauta sur l’occasion pour se concentrer là-dessus et arrêter de ressasser ses peurs les plus profondes. Le sergent ne perdit pas une seconde et se précipita vers elle. La malheureuse avait l’air en piteux état. Mal en point, sanglante, blessée, éreintée. Elle avait dû mener un rude, très rude combat. Même son armure, pourtant impressionnante, avait été percée à de nombreux endroits. Pourtant, elle se tenait debout, et tint à lui expliquer la situation. La guerrière avait dû faire face à quatre chiens, seule. Friedrich ne savait pas trop quoi lui répondre. Une foule d’émotions parfois contradictoires se bousculaient dans sa tête. Il s’était passé énormément de choses depuis l’attaque. Se concentrant sur Arianna et seulement sur elle, notre héros reconnut qu’une fois encore, la jeune femme l’avait impressionné. Il ne doutait pas de sa valeur au combat, mais n’était pas encore certain de ses motivations. Ce qui était certain, cependant, qu’elle l’ait fait pour sauver les villageois ou pour une autre raison, c’était qu’Arianna venait de s’interposer entre une menace et les civils au péril de sa vie, et n’en était pas sortie indemne.

Friedrich Hadler plongea son regard d’acier bleuté dans les yeux d’or de son interlocutrice et posa sa main sur son épaule pour lui témoigner sa reconnaissance, en évitant soigneusement de l’appuyer trop fort ou de toucher une blessure, et la remercia d’un signe de tête. Ses soldats étant autour de lui, il dut garder une certaine distance protocolaire, mais il aurait aimé la remercier plus chaleureusement, et tenta de lui transmettre son empathie par le regard, tandis qu’il lui répondait :


–Vous avez fait déjà beaucoup, et nous vous en sommes tous reconnaissants, moi le premier, Dame Strauss. Sans votre intervention salutaire, ces chiens seraient tombés sur nos arrières, et qui sait quels dommages ils auraient causés ! Je suppose que le quatrième animal a fui ?

Quoi qu’il en soit, vous avez bien mérité de vous reposer, venez donc à l’infirmerie, on s’occupera de vous, et vous ne manquerez de rien ici, j’y veillerai personnellement.


A voix plus basse et d’un ton plus confidentiel, il lui glissa cependant :

–Je suis sincèrement désolé, j’avais demandé que l’on vous envoie du renfort, mais...

Si je puis me permettre, vous êtes impressionnante, Arianna. Plus que votre valeur martiale, vous avez prouvé que je peux compter sur vous, et je ne l’oublierai pas.


Le sergent Hadler n’avait pas encore écarté toute interrogation de son esprit concernant Arianna, bien sûr. Ses motivations comme son allégeance restaient un mystère, tout comme le personnage en général. Mais il fallait admettre que la combattante n’arrêtait pas de marquer des points dans son estime, gagnant peu à peu en confiance. Même s’il avait du mal à l’admettre lui-même, Friedrich avait trop besoin d’allié pour être regardant et rester perpétuellement méfiant vis-à-vis de cette femme providentielle. Il avait conscience que sa vigilance s’émoussait de ce côté-ci, mais il aurait tellement aimé pouvoir lui faire confiance. Pouvoir se reposer sur quelqu’un, lui confier sa vie, mais aussi celle des autres sans hésiter, cela n’avait pas de prix. Arianna avait dépassé le stade de la méfiance aujourd’hui à ses yeux, mais elle ne s’était hélas pas assez ouverte pour qu’il lui accorde sa confiance inconditionnelle, à son grand regret car il espérait vraiment qu’un tel moment arriverait. Pour l’instant, il ne pouvait qu’attendre en espérant qu’elle se livrerait.

Il ne dormirait pas bien la nuit suivante. Les images de la magie sombre resteraient dans sa mémoire, ou dans son inconscient au moins, car tout son esprit rejetait ces souvenirs effrayants, qu’il préférait oublier à jamais. Sans compter les nombreux morts dans leurs rangs. Oh, certes, sur le papier, la victoire était belle : une dizaine de morts et de blessés mortellement dans leur camp, selon toute probabilité, contre près de quarante dont une bonne partie parmi les gors chez l’ennemi. Mais l’ennemi avait prouvé qu’il n’avait pas peur de frapper, y compris directement sur eux. La violence de l’assaut avait failli submerger les défenses de la petite ville, et ce n’était que le début. Les fuyards avaient appris, certes à leurs dépends, qu’il disposait d’un atout de poids, et iraient sans doute en avertir leurs chefs.

Côté gestion, il n’y avait pas le choix. Pour maintenir le moral, il fallait dire et montrer la vérité partout : les hommes-bêtes avaient attaqué, ils avaient été repoussés, et subi au passage de très lourdes pertes. L’issue du combat était une victoire franche, et il fallait le présenter ainsi. Et il fallait également continuer les travaux. Plus que jamais, ils avaient besoin d’hommes et d’infrastructures défensives, l’attaque l’avait prouvé.

Du côté des vivres, il y avait maintenant largement assez de nourriture pour tous, même si l’augmentation des effectifs prévue limiterait l’excédent et qu’il faudrait sûrement construire encore un moulin supplémentaire, même si ce n’était pas la première des priorités, cinq ouvriers commenceraient donc la construction d’un sixième moulin. Au total, maintenant, il avait affecté pas moins de 75 ouvriers aux activités agricoles. La première des priorités, c’était maintenant le réseau défensif. Les réserves actuelles de bois ne suffiraient pas à lancer la construction de gros ouvrages, le sergent échangea donc des vivres contre du bois, et plaça pas moins de 80 ouvriers à creuser des fossés autour du village, à une distance raisonnable de celui-ci, et en commençant par le côté en face de la forêt. Parallèlement, il lança le recrutement de deux nouveaux soldats piquiers, venant d’en recevoir deux nouveaux, qui ne seraient pas de trop suite aux pertes qu’ils venaient de subir. Il faudrait encore un peu plus d’ouvriers, à la marge, pour prévenir les augmentations des effectifs qui auraient bientôt lieu et permettre une construction plus efficace : une campagne de recherche de 30 nouveaux ouvriers fut lancée, grâce à l’argent tiré de la vente de rations là encore.

Opérations :
Je place en tout 75 ouvriers aux 5 moulins.
Je place 80 ouvriers à la construction de 80 sections de fossés à l’emplacement donné en RP. Cela coûte 80 bois.
Je place 5 ouvriers à la construction d’un 6ème moulin. Cela coûte 15 bois.

Comme j’avais 20 bois en réserve, il me faut convertir 375 ravitaillements en 75 bois pour réaliser ces opérations.

Je commence à recruter 2 nouveaux soldats piquiers.
Et recrutement de 30 ouvriers supplémentaires (l’objectif étant d’avoir 15 types de plus à l’agricole pour le futur moulin en + et un chiffre rond de 100 types à la construction une fois le 6ème moulin fini).
Pour ce faire, je convertis 34 ravitaillements en 40 PO.

Me reste donc 0 bois, 20 PO et 191 ravitaillements, une fois les dépenses effectuées.

NB HRP : pour le calcul du différentiel de création/consommation de vivres pendant le J13, j'aurais besoin STP d'un état des pertes parmi les blessés. Là je n'ai pas pris en compte les pertes de la nuit pour les opérations du début du J13 car j'ai considéré qu'ils avaient déjà mangé leur part le jour précédent, qu'ils n'attendaient pas le petit déj pour consommer.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

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*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Le champ de bataille n'était plus qu'un large charnier d'où on extirpait les blessés et les mourants. Les derniers hommes et femmes non-engagés par Friedrich se chargeaient des tristes besognes, notamment celle d'ensevelir les corps des impériaux comme des hommes-bêtes. Evidemment le traitement réservé à ces deux factions ne seraient pas le même: chaque soldat aurait sa sépulture personnelle, fût-elle modeste, alors que les monstres iraient dormir dans une fosse commune. Le travail n'était pas encore tout à fait achever quand les soldats retournèrent à leur sommeil. Il y eut beaucoup de terreurs nocturnes, de cris et de pleurs en cette triste nuit. Les râles des blessés achevaient d'offrir à la nuit un manteau d'horreur dont peu d'impériaux sortiraient indemnes. Pour nombre d'entre eux ce combat avait été un baptême du feu; un bon baptême certes mais qui n'en restait pas moins inquiétant.

Le triste tableau ne devait arriver que le lendemain matin quand les annonces des morts durant la nuit parvint aux oreilles d'un sergent encore ensommeillé par les cauchemars de la nuit. Malheureusement le Prince de la Déchéance avait récupéré un lourd tribut: parmi les soldats impériaux deux étaient morts et sept ne marcheraient plus jamais correctement. Du côté des miliciens c'était encore pire: quatre avaient succombés à leurs blessures et deux en resteraient handicapés à vie. La victoire prenait soudain un tour bien plus amer.
Mais ce ne devait pas être la seule affaire tendue de la journée. Un cavalier fût plusieurs fois aperçu faisant le tour de la propriété. Ses couleurs étaient celles de l'Ostland et il avait l'air tout à fait humain. Une patrouille prit sur elle d'aller le voir pour lui demander ce qu'il faisait dans le coin, surtout en ces temps peu sûr, la réponse fût simple: il faisait partie de l'avant-garde du Comte-Electeur Valmir von Raukov qui devait arriver dans deux jours pour inspecter la garnison.

Arianna était alitée et n'autorisait personne à rentrer. Ses blessures s'étaient rouvertes durant la nuit et la Sorcière avait pris sur elle de la soigner malgré ses protestations. Nul n'avait vu les deux femmes devant la mâtinée mais les cris de douleur qui sortaient sporadiquement des bosquets présageaient une chirurgie très complexe.

Pour couronner le tout en cette treizième journée maudite trois patrouilleurs amenèrent devant Friedrich deux paysans, un couple pauvre qui avait été surpris en train de fouiner autour des tombes.


-"On les a surpris en train de déterrer les corps de nos camarades, sergent! Regardez ce bracelet! C'est celui d'Antoine qui est mort hier, je le reconnaitrais entre mille! Et cette amulette ça un des gars jure qu'elle appartenait à Ivan, enterré pendant la nuit! Ils avaient les mains pleines de terres quand on les a trouvés!"

-"Pitié m'sire, pitié! Ils disent pas des choses vraies vos soldats! C'est eux qu'y ont volés leurs copains! Y nous font porter le chapeau parce qu'on les a vu ce matin à l'aube!"

-"Silence, menteur!"

Les mains des pécores étaient en effet sales mais avec la crasse ambiante impossible de dire s'ils avaient fouillés dans la terre ou non, d'ailleurs les expressions des soldats étaient si féroces qu'on ne pouvait lire quoique ce soit sur leurs visages. A Friedrich de trancher sur le sort à réserver aux accusés...
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Hélas, trois fois hélas, le sort ne fut guère favorable aux blessés. Six d’entre eux étaient morts, dont 2 soldats, et la majorité des autres, soit sept soldats et 2 miliciens, étaient handicapés à vie ou pour un temps. En effet, une simple jambe cassée pouvait être un handicap terrible. Même s’ils se remettaient dans un mois ou deux, la bataille aurait lieu entretemps et ils ne seraient pas opérationnels à cent pour cent de leurs moyens à cette date fatidique.

En parlant de date fatidique, une autre échéance que Friedrich n’avait pas oubliée était celle de la visite du Comte Electeur Valmir von Raukov. L’homme était l’âme même de l’Ostland. Si la province tenait encore, c’était en grande partie grâce à lui. Ce combattant sans peur, stratège de génie et administrateur compétent avait tenu bon contre vents et marées, contre le chaos et ses sbires, mais aussi contres les velléités d’expansion des autres provinces. Un jeu dangereux qui avait dû demander beaucoup d’habilité politique. Fort heureusement, le soutien de l’Empereur Karl Franz s'était révélé d'importance primordiale. Von Raukov homme était probablement très exigeant avec lui-même et le sergent Hadler l’imaginait dur, pas à cheval sur les formes, mais sans concession avec ses hommes, de même qu’il ne s’accordait pas de laxisme envers sa personne. Il lui fallait prouver à cet homme qu’il était digne de la confiance que l’on avait placée en lui. Et il comptait bien l’être. Les infrastructures civiles étaient construites, en nombre suffisant pour lui permettre de soutenir un grand développement et une force conséquente. Quant aux défenses militaires, elles commençaient à sortir de terre à grande vitesse. Bien sûr, elles n’en seraient qu’à un stade peu avancé lors de la visite, mais il avait encore du temps devant lui, et en quinze jours, il estimait avoir fait un travail correct, voire plus que correct. Enfin, le recrutement continuerait, à flux tendu, et aurait même tendance à s’intensifier lorsqu’il aurait davantage d’hommes disponibles pour bâtir des terrains d’entraînement. Il serait prêt pour le jour J, et il voulait que Valmir le sache. Quoi qu’il se passe à Ferlangen, Col-de-Ferlangen ne tomberait pas !

A ce propos, le sergent n’avait guère pris de repos, et s’occupait déjà de planifier la suite. La victoire avait été belle, mais plus couteuse que prévue, et de toute façon, il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers. Les hommes-bêtes avaient perdu toutes les escarmouches menées jusqu’à présent, mais Friedrich les soupçonnait d’avoir plus d’un tour dans leur sac. Ces diables de monstres étaient peut-être bêtes comme leurs pieds, ils n’en étaient pas moins capables d’adaptation, comme Arianna l’avait souligné fort à propos lors de leur excursion précédente. Il ne faudrait pas les sous-estimer. Au 14ème jour, Friedrich ordonnerait donc la construction d’une seconde tranchée, disposée proche de la première, dans son prolongement, et toujours entre les bois et la ville, mais légèrement séparée, et non parallèle. L’idée était simple : il était facile de comprendre, par un calcul simple, que jamais il n’aurait les ressources pour entourer complètement la ville d’un dispositif défensif très solide de type tranchées garnies de pieux jouxtant un mur renforcé. Il y avait donc deux solutions : entourer complètement l’endroit de défenses médiocres, ou réduire le maillage défensif aux points essentiels.

Friedrich avait opté pour une solution intermédiaire. Il était impossible que les hommes-bêtes puissent contourner la totalité des défenses avec le gros de leurs troupes pour attaquer de derrière : ils seraient forcément repérés dès qu’ils sortiraient de la forêt, et il n’y aurait alors qu’à les intercepter. Mais, il était probable que, comme lors de cette première attaque, ils envoient des groupes rapides ou plus petits, voire des troupes d’élite en petit nombre, pour contourner les défenses tandis que le gros de leurs forces fixerait les défenseurs face à eux. Il fallait éviter cela.

Des défenses minimales garantissant la sûreté relative seraient donc disposées autour de la ville, mais elles seraient renforcées par un certain nombre de points fort face à la forêt, à l’endroit où l’assaut serait le plus violent, où le gros des troupes se ferait face, et où l’issue du combat se déciderait sûrement. Pour l’instant, Friedrich commençait par les fossés. Faciles à creuser, ils constitueraient la première ligne de défense, et seraient bientôt renforcés par des épieux qui en ferraient des défenses difficiles à franchir pour des lignes d’infanterie classique. Des murs et des tours viendraient compléter ultérieurement le dispositif et constituer de véritables points forts à intervalles plus ou moins réguliers en fonction de l’exposition à l’ennemi.

Côté recrutement, un nouveau pisteur venant tout juste de rejoindre leurs rangs, il commencerait la formation d’un huitième spécialiste militaire de l’arc et de la forêt. Ces hommes, recrutés parmi ceux qui avaient déjà une expérience de la forêt dans le civil, souvent en tant que chasseurs, étaient plus longs à former que des soldats classiques et ils demandaient beaucoup de temps et de moyens, mais ils avaient plus d’une fois fait montre de leur efficacité. Il en faudrait un maximum.

Un autre élément d’inquiétude était l’absence prolongée de Poigno. Celui-ci était parti depuis de nombreux jours déjà, avec plusieurs hommes. Friedrich savait que son ami et collègue était sans doute encore en quête, et que les aventuriers qu’il avait envoyé à sa recherche feraient la maille s’il était en danger. Mais il ne pouvait s’empêcher de trouver le temps long sans son ami. Sans compter les questions qu’il se posait. Aurait-il fait mieux que lui, aurait-il pu changer la donne ? En tous cas, ce qui était sûr, c’était que son retour, attendu, serait apprécié ! Ensemble, ils étaient plus forts que chacun séparément.

C’est alors que Friedrich inspectait la construction en cours des tranchées et en vérifiait la conformité de l’alignement avec ses plans, que plusieurs de ses hommes virent le trouver. Le sergent sortit le nez de ses papiers, levant un sourcil interrogateur. Il était clairement de mauvaise humeur, le travail incessant de la journée n’ayant rien arrangé. Il dut prendre sur lui pour ne pas exploser en entendant les doléances qui lui étaient rapportées.

Du pillage de cadavres. Certes, les morts avaient droit au respect et il ne tolérait aucunement ces pratiques. En d’autres circonstances, il aurait lui-même pris l’affaire très au sérieux et mené l’enquête personnellement. Mais là, il avait bien plus important à gérer. La visite du Comte Electeur, la conformité des défenses, la bonne avancée du développement, le recrutement et la garde, rien que ça. Et on venait l’embêter avec des banales histoires de voleurs. Ces gens ne comprenaient-ils donc pas ce qui se jouait ? Ne voyaient-ils pas que sans lui et ses efforts, sans la bravoure des hommes qui s’étaient sacrifiés, le village aurait déjà été durement frappé ? Apparemment, non. Sans doute protégeait-il trop bien les gens, à tel point qu’ils ne percevaient plus l’imminence et la gravité du danger qui pesait sur eux, et pouvait leur tomber dessus comme une épée de Damoclès. Si ça avait été 70 civils au lieu d’une dizaine de combattants qui étaient morts la veille, ça n’aurait sûrement pas été la même histoire.

De toute façon, il n’avait pas le temps matériel d’enquêter, il avait trop à faire. Mais il ne pouvait simplement rejeter l’affaire, ça aurait donné l’impression fausse qu’il ne s’intéressait pas à ses hommes ou aux habitants, alors que justement, au contraire, il voulait consacrer l’intégralité de son temps à les défendre au mieux contre le vrai danger. Car qu’importait un vol si dans moins d’un mois, volé comme voleur se retrouvaient six pieds sous terre ? Il lui faudrait donc prendre un ersatz de décision, qui ne pénalise pas ses hommes, car il avait à tout prix besoin de leur confiance et de leur montrer qu’il avait confiance en eux et était derrière eux. L’œil noir, le sergent Hadler grommela donc :


–Mouais, prenez moi pour une prune. Mes hommes voleraient leurs frères d’armes et viendraient se présenter devant moi en accusant autrui ? Ils seraient fous de faire cela, car si je découvrais que c’était le cas, et je saurai forcément la vérité tôt ou tard, puisque tout finit par se savoir dans l’armée, croyez-moi ils se retrouveraient à devoir expier leurs fautes en 1ère ligne contre les hommes-bêtes…

Ce message passé, le sergent continua :

–Donc, pour votre peine, vous allez travailler gratuitement pour nous jusqu’à la fin de la grande bataille. D'ici là, vous garderez juste de quoi manger, faire des réserves et replanter l’année prochaine, mais rien de plus, aucun profit : tout votre surplus sera réquisitionné et passera en amende pour la bonne cause. Et estimez-vous heureux qu’il y ait eu assez de sang qui ait coulé ces derniers jours pour que je ne vous fasse pas fouetter !

Une fois la sentence des paysans voleurs tombée, le sergent remit le nez dans ses papiers et de déplaça un peu sur le côté pour s’assurer du parfait alignement de la tranchée. Après quoi il appela quelques uns de ses soldats et leur ordonna :

–Je veux qu’on organise une garde tournante autour du cimetière pour éviter ces conneries à l’avenir. Deux hommes en permanence, pas plus, ça devrait suffire. Je crois que j’ai libéré assez d’hommes en arrêtant de vous faire participer aux travaux, alors exécution !

Le lendemain fut occupé de manière à peu près identique. A ceci près qu’une bestiole avait fait une irruption impromptue dans sa chambre au beau milieu de la nuit, passant par la fenêtre qu’il avait laissée ouverte pour se rafraichir. L’intrus ne s’était pas gêné et avait fait comme chez lui, réveillant notre héros en sursaut en sautant sur son lit. Celui-ci commença à tirer son épée de son fourreau, paniqué, avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’un chat, rien de plus. La bête fut promptement reconduite à la porte, sans le moindre ménagement et à grand renforts de bordées de jurons d’un ton endormi. La fenêtre fut fermée. Mais le casse-pieds ne s’arrêta pas là et miaula plusieurs minutes devant le panneau de bois. Finalement, Friedrich parvint à se rendormir lorsqu’il se fut habitué aux miaulements, se demandant ce que ce chat lui voulait. Il n’avait aucune affection particulière pour ces animaux, pas plus que d’inimité d’ailleurs. Mais le comportement de celui-ci était plutôt étrange. C’était bien la première fois qu’un chat inconnu venait lui sauter dessus comme cela à 2 heures du matin.

Le matin, le sergent s’habilla et alla visiter les blessés handicapés, pour les assurer de son soutien. Il allait leur trouver des postes adaptés, par exemple des gardes fixes ou de l’administratif, mais il comptait toujours sur eux, et ils lui seraient encore utiles. Il les remercia de leur engagement, et leur dit que grâce à eux, l’Ostland était plus sûr. Vers la fin de l’après-midi du quatorzième jour, cependant, notre héros estima qu’une visite à Arianna s’imposait également. La jeune femme avait subi de terribles blessures. La pauvre avait interdit que l’on vienne la déranger le jour précédent, mais elle avait du souffrir le martyr, à tel point que la sorcière en personne avait dû la soigner. Une telle pensée suffit d’ailleurs à faire frissonner le rude ostlander. Une visite pour prendre de ses nouvelles ne serait probablement pas de trop. Il prit donc son courage à deux mains et se rendit à la maison où elle se trouvait, et frappa à la porte en s’annonçant :


–Bonjour ! C’est moi, Friedrich Hadler ! Puis-je entrer ?
Je confirme mes achats du post précédent pour le J13, pour le J14, je commence la formation d’un 8ème pisteur puisque je viens de recevoir le 7ème à la fin du J13/début du J14.

Je fais aussi construire 80 autres unités de fossés. Je te donnerai si tu veux par schéma la disposition définitive de mes défenses (parce que là je crois que c’est pas trop clair par écrit, mais que j’ai pas envie de faire 10 schémas pour dire petit à petit. Au pire je peux faire un schéma avec différentes couleurs pour expliquer dans quel ordre je fais les défenses).

Pour cela j’utilise du ravitaillement que je convertis pour tout payer.

J’en ai 728, je convertis 3 ravitaillement en 30 PO, -25 pour 1 pisteur (me reste donc 20+30-25 = 25 PO). Je convertis 350 ravitaillement en 70 bois nécessaires en + des 10 récoltés par les bûcherons pour arriver à 80 et faire 80 autres fossés.

Me reste donc 375 ravitaillements, 25 PO et 0 bois après ces dépenses, mais avant les récoltes du J14.

Je passe directement au J15 (à part pour l'éventuel dialogue avec Arianna au J14 après-midi si elle veut bien que j'entre), puisque tu m’as dit par MP qu’il n’y avait rien de prévu au J14.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Si la décision du sergent contenta ses hommes alors ils n'en laissèrent rien paraître. Gardant leurs expressions mauvaises sur le visage ils saisirent au collet les manants et lâchèrent un "oui sergent" serré entre les dents. Les paysans ne savaient pas non plus quoi en penser: devaient ils être chagrins de cette punition qu'ils disaient injustifiée ou au contraire reconnaissant de ne pas avoir été pendus hauts et courts sur-le-champ? Quoiqu'il en était le châtiment fût accompli comme l'avait ordonné Friedrich et on ne lui fit aucun commentaire à ce sujet durant le reste de la journée, chacun travaillant d'arrache-pied pour creuser les défenses, celles-ci seraient probablement vitales dans les prochains jours autant que pour la bataille finale. C'est le cœur léger qu'il put rejoindre son lit où sa nuit serait dérangée par un certain chat noir…

Dès potron-minet les travaux reprirent. Des soldats ensommeillés émergeaient des tentes pour prendre la relève de leurs compères de service de nuit. Ici et là on épluchait fèves et racines pour les repas de la journée. Friedrich lui-même n'était pas si en forme après un tel réveil à deux heures du matin, surtout que le maudit chat qui l'avait réveillé durant la nuit était toujours là! A peine était-il sorti de sa cabine que le noiraud était à ses pieds, s''évertuant à lui passer entre les jambes et à ronronner comme une meule de moulin. Après quelques miaulements puissants qui insistaient sans doute sur la nécessité pour Friedrich de le prendre dans ses bras et le caresser le chat entreprit de se pousser et d'aller visiter le reste du campement. Etrange.
La tente d'Arianna était bien cachée, peut-être même plus que ce qu'Hadler aurait pensé: perdue dans des frondaisons, derrière arbres et buissons, elle était finalement toute simple et devait pouvoir accueillir environ deux ou trois personnes. Elle était totalement opaque et fermée et sa toile cirée et solide ne laissait passer aucun mouvement.
En homme poli, Hadler appela avant de rentrer et fût surpris par des bruits provenant de l'intérieur. C'était des froissements de tissus comme si quelqu'un bougeait rapidement.


-"Une minute, je vous dirai quand vous pourrez!"

Si elle se voulait forte et assurée, la voix de la guerrière trahissait cependant une forme de faiblesse et de la douleur. Le combat avait dû la secouer. En effet, quand elle l'invita à rentrer, Hadler la découvrit assise sur sa couchette, le bas du corps engoncée dans les couvertures et le haut redressé. Elle était vêtue d'une simple robe de nuit crème tâchée à certains endroits de brun. Dans un coin de la pièce il y avait divers vêtements ainsi que son armure alors qu'à l'opposé on ne voyait que des réchauds et des couverts. Son épée était évidemment à côté d'elle, facile à attraper Ses avant-bras et son visage, percé de ses deux yeux jaunes lumineux et cerclé de chevaux noirs mi-longs, étaient parsemés de points de sutures et de bandage. De même un bandage entourait sa tête en diagonal pour maintenir un linge ensanglanté sur sa joue. La chose ne paraissait pas l'empêcher d'articuler mais devait la faire grandement souffrir.

-"Vous en faites une tête, Friedrich Hadler. Vous êtes sûr d'avoir bien dormi?"

Un miaulement retentit derrière Frierich et le chat lui bondit entre les jambes pour aller se caler sur la couverture recouvrant les jambes d'une Arianna estomaquée.

-"... Il est à vous?"
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

*Il est bizarre ce chat.*, pensa Friedrich en sortant de chez lui et en constatant que la bête qu’il avait jeté dehors durant la nuit était toujours là. Plus étrange encore, elle se montrait d’une certaine façon affectueuse avec lui, recherchant son attention et ses caresses, se frottant contre ses jambes en miaulant. Voilà qui était pour le moins singulier.

Arianna Strauss avait une voix faible, légèrement tremblante, mais, forte et fière comme toujours, elle tentait de le cacher. Cela ne surprit guère notre héros, qui esquissa un sourire en entendant la réponse de la convalescente. Tout chez elle, jusqu’à sa tente, lui paraissait respirer le combat. A croire que cette fille vivait pour la guerre ! En revanche, ses paroles en elles-mêmes étaient un peu plus gênantes. Avec les bruits qui s’ensuivirent, Friedrich imagina sans mal qu’elle devait être en train d’enfiler un quelconque vêtement. Il rougit un peu à cette pensée, avant de vite se reprendre.

Quand il entra enfin, le sergent constata que son alliée était dans un sale état. Malgré les premiers soins qu’elle avait reçu, elle paraissait encore très affaiblie, et même vulnérable. C’était une impression étrange, peu commune, car jusqu’à présente, Friedrich ne l’avait jamais vu faiblir. Elle était un roc sur lesquels les flots s’écrasaient sans le moindre effet, encaissant les coups sans broncher. Là, elle était simplement assise sur son lit vêtue d’une robe de nuit tachée de sang et couverte de bandages. Décidément, il faudrait vraiment qu’elle fasse plus attention dans ses combats. Elle était déjà couverte de cicatrices, si elle continuait à prendre autant de risques, elle finirait par avoir une mauvaise blessure, ou pire…

La détermination d’Arianna ne semblait pourtant nullement impactée par son état physique. Elle semblait encore prête à se lever et à se jeter dans la mêlée s’il y avait une attaque... Et elle lui demandait s’il avait bien dormi ! Incroyable ! Avec amusement, il lui répondit :


-Vous ne vous êtes pas regardée ! Mais pour vous répondre...

C’est alors que le chat noir qui avait dérangé le sergent Hadler la nuit précédente fit son apparition, sautant sans gêne aucune sur les genoux de la Strauss.

–Quand on parle du loup… Voici justement la cause de ma fatigue ! Figurez-vous que ce petit plaisantin a jugé bon de venir me réveiller en pleine nuit. Depuis, il n’arrête pas de me coller. Je ne sais pas s’il a déjà un maître, mais en tous cas, il semble m’apprécier.

Le militaire jeta un regard attendri à la jeune femme et au chat. Puis il reprit, plus grave :

–Ce que vous avez fait hier... C’était courageux, mais vous auriez pu y rester. J'espère de tout cœur que vous vous remettrez de vos blessures. Je me sens responsable de tout cela, et je ne sais pas comment vous remercier. A dire vrai, je ne sais même pas pourquoi vous m’aidez... Ni même comment vous voulez que je vous appelle. Dame Strauss ? Dame Arianna ? Arianna tout court ?
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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Posé tel un pacha sur la couverture, le chat miaule bruyamment son désir d'être caressé avant qu'Arianna ne lui gratte la tête et lui flatte le menton, poussant l'animal à fermer les yeux et ronronner doucement. Si la discussion n'avait pas portée sur un combat mortel entre une guerrière et des bêtes enragées la situation aurait pu toucher à l'attendrissant.

-"Je ne vois pas en quoi il a bien pu vous déranger… Regardez-le, il est adorable!"

Un sourire aux lèvres, ce que Friedrich n'avait quasiment jamais vu chez la Strauss hors situation de combat, elle lui fit des papouilles sur les joues et le haut du corps, poussant l'animal à se mettre sur le ventre pour réclamer des gratouilles.

-"Et pas la peine de me faire la morale. Ils me sont tombés dessus alors que j'allais vous rejoindre, sans doute qu'ils avaient prévus de croquer les villageois pendant que vous étiez occupé. J'étais là au bon moment… Ou au mauvais selon comme vous préférez."

Elle resta silencieuse quelques secondes, les mains occupées à câliner Chester alors que celui-ci semblait s'endormir. Pour un chat il était bien pacifique, d'ordinaire ces sales bestioles griffaient à tout va quand l'envie leur en prenait!

-"Ne vous inquiétez pas pour moi, je serai remise dans quelques jours. Ces foutus chiens ne m'ont pas eu et ce n'est pas eux qui viendront à bout de moi. J'ai trop donné pour mourir ici. Quant à mes remerciements, considérez qu'exterminer ces saloperies est une récompense suffisante à mes yeux. Pas besoin de plus."

Elle haussa les épaules et jeta un regard indécis vers son armure trouée à plusieurs endroits puis haussa les épaules.

-"Appelez moi juste "Dame Strauss" et ça sera bon. Avant que j'oublie, vous devriez aller voir la sorcière: c'est une sacrée bonne femme mais je crois qu'elle a quelque chose pour vous, si vous n'avez pas trop peur de la magie bien sûr."
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Finalement, voir cette boule de poils noirs mendier les caresses et ronronner lorsqu’elle les obtint était plutôt un spectacle agréable, c’était vrai. Le seul tort de ce chat avait été d’arriver au mauvais moment, mais sinon, il était craquant, en effet. La bête semblait rechercher et aimer plus que tout l’attention et les caresses, elle était très affectueuse. Mieux encore, elle était parvenue à faire sourire Arianna Strauss sans aucune violence ! Un exploit à la hauteur des plus grands héros, digne d’être conté dans les légendes. Etre spectateur de tant de candeur tira le sergent de ses tracas et soucis. Pour la première fois depuis la bataille, il desserra les dents et se détendit avec un rire franc... Grâce à la petite bête. Décidément, Arianna avait raison, ce chat était adorable !

L’optimisme était de mise dans la tente de la Strauss, et il était communicatif. La jeune femme prenait les choses à la légère, et un peu de légèreté faisait du bien, même pour quelqu’un d’habituellement toujours sérieux comme Friedrich Hadler.
*Bah !* , pensa-t-il, *Elle a raison, ce qui est fait est fait, et qui suis-je pour lui reprocher ce que moi-même j’aurais fait à sa place ?*

Malgré tout, Arianna restait une femme secrète, mystérieuse. Elle ne s’ouvrait pas facilement, malgré la proximité qui pouvait lier deux combattants qui avaient livré bataille côte à côte. Le sergent comprenait cela. Pour se battre avec quelqu’un, l’accepter dans son groupe et non pas simplement le laisser livrer un combat parallèle au sien, il fallait avoir une confiance absolue en cette personne. Dans un combat, le moindre doute sur un allié peu sûr pouvait distraire le combattant suspicieux, occupé à surveiller ses arrières en même temps qu’à se battre. A l’inverse, accorder sa confiance trop facilement, c’était s’exposer à une catastrophe à la moindre erreur de jugement. Cette confiance au combat, Arianna venait de la gagner : Friedrich lui confierait sans hésiter sa vie ou celles d’autres personnes sous ses ordres, par exemple en lui donnant un point essentiel à tenir. Elle avait prouvé qu’elle était digne d’une telle responsabilité, et qu’elle avait les épaules pour l’assumer.

Mais il n’en restait pas moins que, hors du combat, alors même que les enjeux paraissaient moindres, puisqu’il n’était pas question de vie ou de mort, ni Friedrich Hadler, ni Arianna Strauss ne semblaient parfaitement se faire confiance, du moins du point de vue du premier. Lui-même nourrissait encore des doutes sur les motivations de la jeune femme, doutes qu’elle ne faisait aucun effort pour lever, ce qu’il regrettait. Néanmoins, à travers ses propos certes succins, la guerrière lui laissa quand même une maigre piste ou deux à se mettre sous la dent. Ce n’était pas grand-chose, mais mieux que rien, aussi notre héros s’en saisirait-il, non sans avoir frissonné à la mention de la magie et du rendez-vous souhaité par la sorcière, et répondu d’un ton empreint de contrôle de lui, comme s’il réfléchissait à chacun de ses mots pour exprimer, oraliser une de ses peurs les plus profondes :


–Ne me dites pas que ces… Trucs… magiques ne vous font pas peur ? Ces choses-là ne sont pas naturelles, croyez-moi. Et comment se défendre contre ça ? Penser que des êtres peuvent décider de votre vie ou de votre mort d’un claquement de doigt, qu’ils peuvent changer des gens en crapauds ou encore lire dans vos pensées les plus secrètes et bien d’autres choses plus terribles encore, le tout totalement impunément…

Le sergent avait un total contrôle de lui, il fixait ses yeux de métal glacé dans ceux d’or de son interlocutrice. Il lui parlait très sérieusement, lui confiait un de ses secrets, une chose qu’il n’aurait pas avoué à tout le monde. Pour autant, sa volonté et son sang-froid dominaient, car Friedrich n’était pas homme à se laisser dompter par ses peurs, fussent-elles viscérales :

– Oui, ça me terrifie, je l’avoue. Je ne comprends d’ailleurs pas comment ne pas l’être. Et à vrai dire, curieusement et même paradoxalement, la seule chose qui me permet d’affronter cette peur est de savoir justement que c’est inéluctable. Que si l’une des mages que j’ai croisé, par exemple, décidait sur un coup de tête de me tuer ou pire encore, je n’y pourrais rien. Pas plus que si le monde explosait en morceaux. Quand on accepte cela, on peut vivre avec cette peur, la mettre de côté, l’oublier. C’est la seule manière de vivre, quand on a une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Du moins c’est celle que j’ai trouvée. Mais cela dit, ça reste dur d’être confronté à des rappels de cette vérité de manière aussi brutale qu’avant-hier, par exemple. Dans ces occasions, c’est ma volonté et mon sang-froid contre ma peur.

Cette confession faite, Hadler soutint un moment le regard de la blessée, la défiant presque de lui dire que ce n’était pas vrai, et chassant en même temps les images affreuses et encore fraîches qui ressurgissaient dans sa mémoire, amplifiées par l’imagination du cerveau humain. Puis il lui accorda un sourire sincère à mesure que son visage retrouvait des couleurs, et baissa finalement les yeux sur le chat, avant de continuer, plus léger :

–Voyez-vous, Dame Strauss, vous restez un mystère pour moi. Exterminer des abominations issues du mal et capables uniquement du mal me procure aussi de la satisfaction, je l’avoue. Mais ce n’est pas pour ça que je me bats, non, ce n’est pas pour éradiquer le mal.

Vous dites que vous avez beaucoup donné, et ma foi je le constate aisément. Mais ça ne me dis pas qui vous êtes, dame Strauss. Ni pourquoi vous vous battez.

Vous seule pouvez décider si vous me faites confiance ou non, et si vous me jugez digne, je ne vous forcerai pas à me dire quoi que ce soit.


En vérité, Friedrich Hadler avait été à deux doigts d'en dire beaucoup plus, mais s'était ravisé au dernier moment. La Strauss lui faisait cette impression bizarre, dérangeante depuis le début, et il venait enfin de mettre le doigt dessus, de formuler une hypothèse -psychologique, s'entend, car il avait depuis longtemps imaginé milles histoires possibles- qui lui paraissait plus que plausible. Et il était comme il était : il ne pouvait pas rester à regarder quelqu'un qui lui semblait souffrir sans vouloir l'aider. Arianna, de son point de vue, avait peut-être besoin de son aide, même si elle-même l'ignorait sûrement. Mais il voulait en avoir le cœur net et ne prit pas le risque de la mettre très sérieusement en colère, surtout dans son état. Il était parfois des vérités difficiles à entendre, et Friedrich n'était pas certain qu'Arianna soit prête à entendre ce qu'il avait à lui dire, s'il ne se trompait pas. Souriant, Friedrich était réellement de bonne humeur, grâce au chat et à Arianna. Restait à savoir si la Strauss le serait autant que lui.
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• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Cette demande pour le moins osée laissa la Strauss dans un état de grande perplexité. Ses yeux brillants dans le vague, les mains sur Chester qui la mordillait pour s'amuser, le corps immobile, envahi tout entier par la question. Elle essaya d'ouvrir la bouche une fois, puis deux fois et enfin à la troisième claqua la langue. Sa tête se baissa en diagonale vers la droite, la faisant fixer le sol quelques instants avant que son regard ne retombe sur Friedrich. Toute joie avait quitté son visage.

-"Pourquoi je me bats… Pourquoi est-ce que je respire? Que je marche sur mes deux jambes? Que je mange régulièrement? C'est dans ma nature, tout simplement."

Elle replongea quelques instants dans son propre esprit pour en puiser davantage. L'effort devait être frustrant si l'on devait le déduire à son expression faciale.

-"Qui je suis… C'est amusant… Ce sont des mots simples mais je n'avais jamais pensé à les mettre dans cet ordre… Je crois que je ne me le suis jamais demandé… Comment vous l'exprimer?"

Lâchant Chester qui miaula de mécontentement elle leva les mains autour d'elle, pour illustrer ses mots alors qu'elle parlait.

-"Il était une fois une petite fille. Cette petite fille avait des parents très exigeants qui voulaient qu'elle soit la meilleure en tout. La petite fille a fait son possible mais elle ne parvenait pas à réussis ce que ses parents très exigeants voulaient. Mais la petite fille s'est endurcie à cause de ça et est devenue très forte, terriblement forte. Mais ses parents n'étaient toujours pas satisfaits alors ils l'abandonnèrent dans la forêt afin de favoriser un fils plus prometteur.

Alors la petite fille s'arma d'un bout de bois pointu et erra longtemps dans la forêt. Son éducation l'avait rendue forte et elle tua les méchants monstres qui voulaient la manger. Mais après des semaines son petit corps était tout faible et elle ne pouvait plus bouger. Alors un esprit que lui avait présenté son père un jour s'approcha d'elle et lui offrit de la sauver si elle l'aidait à tuer plus de monstres des bois. La petite fille accepta et elle tua, tua et tua encore. Après d'autres journées passées dans la forêt la petite fille parvint à sortir et à retrouver ses amis. Mais ses amis la repoussèrent: elle ne riait plus aux plaisanteries, elle n'aimait plus la bonne nourriture, elle ne sentait plus les bons parfums, elle n'appréciait plus la belle musique et elle méprisait ses amies. Alors, lasse, la petite fille retourna dans la forêt et tua, tua, tua encore et encore, parce que c'était la seule chose qui lui plaisait. Et parfois elle entendait l'esprit rire derrière elle alors qu'elle achevait des vilains monstres.

Fin."


Un blanc flotta. Elle poussa un long soupir résigné et attrapa Chester pour le remettre au sol et le pousser vers la sortie, malgré les miaulements de protestation du félin.

-"La Sorcière avait à vous parler, n'allez pas la faire attendre."
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Il y eut un instant de réflexion, puis il se passa quelque chose que Friedrich n’avait absolument pas prévu : Arianna Strauss lui répondit. Elle accepta enfin de se dévoiler. Pour quelle raison ? Le militaire n’en savait rien. Avait-il réussi à capter sa confiance ? Il l’ignorait. Une chose était certaine, la jeune femme se mit à parler.

Les mots coulèrent, d’abord difficilement, puis de manière plus fluide. Le sergent écoutait attentivement, captivé par un récit et des confidences qu’il n’aurait jamais cru entendre. Il y eut deux pauses, durant lesquels notre héros resta coi, pensif, assimilant chaque mot, chaque expression de la Strauss. A chaque fois, ils étaient lourds de signification.

Qu’elle considère le combat comme faisant partie intégrante de sa nature profonde n’était pas très surprenant, rétrospectivement. Mais ce qui l’était plus, du moins aux yeux de Friedrich, c’était que, contrairement à ce qu’il avait pensé, la confrontation n’était pas un moyen pour Arianna. C’était une fin.

Les informations qu’elle livra sur elle permirent à l’ostlander de mieux la comprendre. Elles expliquaient même beaucoup de choses que le soldat n’avait pas comprises dans un premier temps. La vie de la Strauss n’avait pas été facile, loin de là. Elle avait été forcée de faire un choix terrible pour survivre. Ces révélations laissèrent notre héros sans voix. Qu’y avait-il à dire ? Que pouvait-il ajouter à cela ? Qu’est-ce que cela signifiait pour lui ? Il ne le savait pas, et n’avait pas envie de réagir à chaud. Il lui faudrait beaucoup de recul pour digérer la confession d’Arianna.

Figé sur place, Hadler laissa son regard divaguer sur le chat, tandis qu’il se perdait dans ses pensées. Il se caressait la barbe machinalement d’une main, se massant la mâchoire, signe de son état pensif. La Strauss posa le chat par terre et indiqua à notre héros de ne pas faire attendre la sorcière, manière élégante de lui signifier que leur conversation était terminée, ce qui le ramena à la réalité.

Friedrich regarda le chat noir sortir. Le matou était vexé de se voir ainsi congédié sans cérémonie, il aurait sans doute aimé recevoir davantage de caresses. Puis le sergent reporta son attention sur l’objet de ses pensées, à savoir son interlocutrice, et la salua en courbant l’échine. Il y avait de la reconnaissance et un profond respect dans ses paroles lorsqu’il conclut, sobrement mais on ne peut plus sincèrement, avant de sortir :


–Merci. Merci pour votre confiance. Nous reparlerons peut-être de cela si vous le voulez bien, mais pas aujourd’hui. Rétablissez-vous bien, dame Strauss, et n’hésitez pas si vous avez besoin de moi, je serai là pour vous. Je ne vous laisserai pas tomber.

D’un pas résigné, comme s’il allait à l’échafaud, Friedrich Hadler se dirigea vers la nouvelle maison de la sorcière. Mille questions, mille émotions se bousculaient dans tête : sur Arianna, sur l’escarmouche de la veille, sur Poigno qui n’était toujours pas revenu, sur les choix qu’il avait faits et qu’il projetait de faire, sur la visite prochaine du Comte Electeur, sur la sorcière… Il n’avait aucune certitude, ne sachant même pas trop ce qu’il ressentait. De la peur, ça oui, mais aussi de la tristesse, de la compassion, et une envie de faire mieux, de sauver et protéger ceux qui pouvaient l’être. Ce n’était pas de gaité de cœur qu’il allait voir la magicienne. Arrivé devant la porte de la vieille femme, le sergent, pourtant intégralement équipé, ne put réprimer un frisson, tandis qu’il sentait des gouttes de sueur froide se former sur son dos. Tant bien que mal, le militaire serra les dents et se recomposa une mine professionnelle avant de frapper.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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