[Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Il va te falloir 1 tour pour atteindre Arianna.

Arianna vs LGE3

LGE3 régénère: 11 PVs. Il lui en reste 30.

Tour 4:

LGE3 attaque: Localisation: jambe droite. Le LG3 attaque en coup précis (malus de -4). Votre attaque a réussie (14 puis 5). La parade de votre adversaire a réussie. Vous lui infligez une perte de 17 PV. Il en reste 16 à Arianna.

Arianna attaque: Localisation: tête. 20, échec critique. Elle perd son épée et ne pourra pas attaquer au prochain tour!

LGE3 attaque: localisation: torse. Votre attaque a échoué (18 puis 14).

Tour 5:

LGE3 régénère: 13 Pvs. Il lui en reste 43.

LGE3 attaque Arianna: Localisation: torse. Le LG3 attaque en coup précis. Votre attaque a échoué (12 puis 11).

Friedrich attaque: Localisation: torse. Votre attaque a réussi (2). Votre adversaire esquive: (2). Réussite de 12 pour Friedrich, réussite de 10 pour LGE3. Vous lui infligez une perte de 28 PVs. Il en reste 15 à LGE3.

Test d'INT de LGE3: 1, réussite critique, il reste dans le combat et entre en frénésie meurtrière.

LGE3 attaque Friedrich: Localisation: torse (décidément). Votre attaque a réussie (4). La parade de votre adversaire a réussi (7).Vous lui infligez une perte de 0 PV.

Friedrich attaque: Localisation: tête. Votre attaque a réussie (10). Vous infligez 27 dégâts à LGE3. LGE3 est mort!

La suite va être narrée ci-dessous car j'ai fait les combats au solveur pour gagner du temps.
La bataille était terrible, sanglante et sans la moindre pitié! Les monstres donnaient de la griffe et des crocs, mettant en pièces les pauvres soldats qui tentaient de se défendre tant bien que mal. Arianna, fortement blessée par la créature qui savait viser les faiblesses de son armure ne tarda pas à se retirer du combat, souffrant de multiples hémorragies de gravité variable. Friedrich lui-même, s'il se lança à l'assaut suite à la mise à mort de la bête qui menaçait son amie, ne faisait pas le fier et son corps portait la marque de nombreuses griffures.

Sa première cible se trouva être le loup-garou qui s'en prenait aux deux soldats près de lui. La chose immonde, bien que précédemment blessée par une flèche, ne semblait pas faiblir et égorgea proprement le pauvre Wilhem qui avait vu la victoire trop vite. En effet, lui et son compagnon avaient négligés d'achever la bête à temps et elle préleva ainsi une vie avant que Karl, ivre de rage, ne lui sectionne un bras, lui coupant la tête avant que la régénération n'ait fait effet.

Friedrich, empressé, fonça alors vers le centre où le gros du combat se déroulait. Un philosophe y aurait trouvé toute l'essence du combat entre la sauvagerie et la civilisation: les impériaux étaient inférieurs en habileté martiale et manquaient des capacités surnaturelles de leurs opposants, en revanche leurs cottes de mailles, épées et boucliers, d'un acier bien supérieur aux éléments naturels des loups, les sauvaient de la mort. Quand Friedrich arriva dans la mêlée, pourtant, le combat était pratiquement terminé: Deux abominations gisaient au sol, mortes, en ailleurs emporté trois humains. Les deux restantes tentèrent de fuir et si l'une se retrouva stoppée nette par la lame d'Hadler qui se ficha dans son dos, le second pût s'enfuir, non sans avoir arraché le cœur d'un dernier soldat. Les tirs des archers n'y changèrent rien: une bête s'était échappée.
Le silence retomba et les hommes se tenaient aussi droits que silencieux. Ce n'était pas un désastre mais pas une victoire non plus. Ils étaient tous blessés, certains gravement. Arianna crachait du sang et le même liquide s'écoulait dans les articulations déchirées de son armure. Un homme geignait même la perte d'un camarade, tandis qu'un autre récitait une prière à Morr.

L'ambiance serait sombre à Col-de-Ferlangen, et la jeune guerrière, alors qu'elle boitait vers la sécurité, lança entre deux crachats:


-"Je ne sais pas, Hadler... Les avons-nous piégés, ou l'inverse?"

Une cruelle désillusion se lisait dans ses yeux. Oui elle avait déjà été fortement blessée, oui elle avait courageusement battu, pourtant sous son casque son regard jaune ne mentait pas. Elle avait peur, terriblement peur. Peur d'avoir trouvé un adversaire plus fort qu'elle.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Avec empressement, Friedrich se rua sur la bête blessée qui assaillait Arianna. Mais parcourir les quelques mètres qui le séparait du duel fut plus long que prévu, ses blessures, la végétation dense et les combats alentours l’obligeant à progresser avec prudence. Pourtant, malgré tout, il lui suffirait de peu de temps. Une poignée de secondes, c’était tout ce dont il avait besoin pour rejoindre la femme aux yeux d’or. Cela n’aurait pas posé si la sauvagerie du combat n’avait pas été telle. Comme le capitaine avait déjà pu le constater à ses frais, la violence de l’affrontement était sans pareille. Les coups pleuvaient dru, et quelques secondes pouvaient faire la différence entre la vie et la mort, plus que jamais.

Quelle ne fut pas la frayeur de l’officier en apercevant Arianna recevoir une nouvelle blessure assez sérieuse sur un coup de griffe latéral à la jambe. Elle n’évita la mort que grâce à une parade instinctive qui lui coûta néanmoins son arme. La lame d’acier s’était interposée juste à temps pour éviter que le monstre ne sectionne l’artère fémorale, mais les griffes laissèrent des sillons sanglants dans la chair, et emportèrent dans leur mouvement l’épée qui partit voler un mètre plus loin. Que ce soit à cause de ses blessures qui l’affaiblissaient, de la force du garou ou du choc du dernier coup reçu, la fille des bois n’avait plus eu la poigne nécessaire pour maintenir son arme.

La guerrière n’en menait pas large. Désarmée, sonnée, couverte de blessures, elle était seule face à son loup. Le monstre ne se fit pas prier, et attaqua derechef pour achever sa proie. La jeune femme n’eut d’autre choix que de basculer en arrière pour éviter la mâchoire du monstre, qui grogna de mécontentement quand sa gueule se referma sur du vide avec un claquement sec. Désormais à terre, Arianna Strauss savait probablement qu’elle vivait ses derniers instants. Au dessus d’elle, la dominant de toute sa hauteur, le loup-garou écorcheur ne lui laissa aucun répit : il agita ses pattes avant pour la lacérer le torse de ses redoutables griffes longues et effilées comme des dagues. Mais la Strauss refusa d’abandonner, elle ne voulait pas mourir. Elle roula sur elle-même et parvint à esquiver une nouvelle fois l’attaque. Le loup gronda de plus belle, furieux de voir sa proie si faible retarder encore l’inévitable. Malheureusement, Arianna comme son prédateur savaient tous deux que ce manège ne pourrait pas durer. L’humaine s’épuisait, et la moindre erreur lui couterait la vie, tandis qu’au contraire, avec le temps, la bête se renforçait, ses blessures se refermant. L’issue était inéluctable.


–ARIANNA !

Alors que le garou levait encore la patte pour en finir, dominant la Strauss de toute sa hauteur, un cri retentit en même temps qu’une lame apparut au travers des côtes de l’animal.
Transpercé de part en part par un coup dans son dos et totalement imprévu, le loup fut stoppé net dans son attaque, qui aurait sans doute été fatale à moins d’une nouvelle pirouette improbable.

Malgré la puissance du coup, le monstre n’était toujours pas vaincu. Ses incroyables capacités de régénération lui avaient permis de reprendre assez de vigueur pour survivre à l’attaque. Ce démon refusait de mourir, même lorsqu’il était au seuil des portes du royaume de Morr. Au contraire, sa nouvelle blessure sembla le faire entrer dans un état de rage folle. Sa propre vie ne semblait plus importer à la créature, elle voulait simplement tuer. Et sa première victime serait Friedrich, l’impudent humain qui avait osé la priver de son festin.

Etonné, le capitaine constata avec effroi que son attaque n’avait pas suffit à achever sa cible !


–Mais tu vas crever, saloperie, oui ?!

La voyant se retourner vers lui avec des yeux rougeoyants de haine pure, le soldat avait eu le réflexe de lever son bouclier en même temps qu’il retirait son épée du dos de la bête pour ne pas qu’elle se coince. Grand bien lui en prit, car dans son mouvement de retournement, le loup fit tournoyer ses griffes. Quelle allonge stupéfiante ! Sans la plaque de métal interposée, les griffes auraient touché le capitaine et auraient prélevé leur dîme de sang. Au lieu de cela, elles crissèrent sur le bouclier métallique avec un bruit horrible. Dans sa frénésie offensive, le monstre avait oublié toute prudence. Son attaque parée, il y avait une ouverture ! Avec un « Han ! » rageur, dans un puissant revers, Hadler fit voler sa lame en direction du cou de la bête imprudemment proche. Un instant plus tard, la tête du monstre volait à soixante centimères de là, tandis que son corps s’effondrait.

Avec un petit saut de côté pour l’éviter, le capitaine cracha sur le cadavre et le gratifia d’un dédaigneux :


–Régénère ça si tu le peux, connard !

Arianna était hors de danger, ou du moins, plus une bête n’était en mesure de l’attaquer. Un peu plus loin, les deux soldats qui affrontaient le second loup mal en point venait de le tuer. Malheureusement, Friedrich gémit quand il vit que l’un d’entre eux, Wilhelm, ayant cru à la victoire un peu trop tôt, avait baissé sa garde. Erreur fatale. La résilience des loups-garous était telle que le monstre put tuer encore avant de tomber sur les coups de Karl, qui vengea son camarade en décapitant proprement la bête.

Sans attendre davantage, le capitaine fonça vers les deux bêtes restantes, sérieusement blessées, qui tentaient de fuir. De là où il était, il pouvait leur couper la route, et ne se pria pour le faire. Tout ce qu’ils tuaient maintenant ne serait plus à tuer ensuite. Jetant ses dernières forces dans la poursuite, il intercepta l’un des monstres en jaillissant à l’improviste de derrière arbre sur le côté. Le loup n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui était arrivé. Friedrich avait saisi sa lame en inversant sa prise, et avait pressé avec la deuxième main, celle du bouclier, derrière son poing serré fermement sur le fuseau pour renforcer sa poigne, comme sur un outil pour percer. Emportée par son élan, la bête s’était tout simplement empalée sur l’épée. Elle rendit son dernier souffle dans un grognement rauque, tandis que sa congénère disparaissait dans les bois, poursuivie par des flèches qui sifflaient vainement tout autour d’elles.

C’était fini. L’adrénaline retombait petit à petit. Quand il fut sûr que tout danger fut écarté, notre héros tomba à genoux, s’appuyant sur la garde de l’arme qu’il avait retirée à grand peine du cadavre du dernier loup tué. Il resta ainsi un petit moment, à reprendre son souffle et à contempler l’étendue des dégâts. Il avait mal, il avait froid, il était fatigué et il saignait abondamment, mais il était toujours en vie. Beaucoup parmi ses hommes n’avaient pas eu cette chance aujourd’hui. Six hommes ne verraient pas le jour se lever, cinq épéistes et un pisteur. Les trois autres combattants de première ligne étaient blessés, heureusement légèrement à priori. Arianna et lui, par contre, l’étaient plus lourdement. Surtout Arianna. Sans Friedrich, elle aurait alourdi le bilan des morts. Probablement très consciente de cet état de fait, l’air un peu choqué, hagard, apeuré, même, elle formula tout haut une question que le capitaine ne pouvait s’empêcher de se poser intérieurement. Qui avait piégé qui ? Sans doute les deux. Les hommes-bêtes devaient s’attendre à un piège, et avaient envoyé des troupes puissantes en conséquence, mais ils avaient sous-estimé la force des humains, et perdu la quasi-totalité de leur escouade d’élite.

La victoire était donc aux hommes, sur le papier du moins, mais avec encore une ou deux victoires comme celle-là, il n’y aurait plus personne pour la fêter.

Se relevant avec une grimace de douleur, l’officier fit signe à ses hommes qu’ils pouvaient rentrer. Il n’y avait plus rien à faire ici. Il ordonna en passant aux sentinelles d’organiser une patrouiller pour récupérer les corps qu’ils avaient dû laisser derrière eux faute de bras et d’énergie.

Puis le capitaine alla directement se coucher à l’infirmerie. Une chose était sûre : sauf nécessité absolue, il n’y aurait plus de combat pour lui avant la Nuit des Bêtes. S’il voulait être totalement remis, il faudrait probablement qu’il se soigne jusque là, du moins le pensait-il. Il ôta non sans peine sa cotte de mailles déchirée en plusieurs endroits, et attendit sur son lit qu’un homme ou une femme de médecine vienne l’examiner pour lui confirmer le verdict.

En se couchant, il se demanda s’il avait bien fait. Le dernier regard que lui avait lancé Arianna Strauss le hantait. Même elle, une femme qui vivait pour le combat, avait peur. Puis il se dit que de toute façon, il aurait fallu affronter ces monstres. Certes, avec son épée enflammée, il aurait sans doute pu leur infliger des blessures plus terribles et surtout les empêcher de se régénérer. Toutefois, à choisir, il lui paraissait préférable d’avoir pris connaissance d’un danger supplémentaire en amont de la bataille. En lui opposant une de ses troupes d’élite, l’ennemi dévoilait une carte de son jeu. Sans compter le fait qu’ils avaient perdu pas moins de 6 loups, dont 3 abattus par le capitaine Hadler lui-même. Si les pertes étaient équivalentes dans leur camp, nul doute que les hommes-bêtes se poseraient des questions, voire même commenceraient à le craindre, vu le nombre de ces monstres qu’il avait tué depuis son arrivée ici, et maintenant même parmi leur élite… Du moins, ce serait le cas si ces bêtes pouvaient ressentir la peur !

En tous cas, sa vieille épée avait regoûté au sang, et pas n’importe lequel. Le capitaine n’aurait pas pensé s’en resservir de sitôt. Il l’avait conservée juste au cas où, et par sentimentalisme. Une nouvelle fois, elle ne lui avait pas fait défaut.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Le vingt-deuxième jour pointait le bout de son soleil dans le ciel.

Pour les villageois, notamment les femmes, en charge des nains, ce fût une nuit absolument infernale: les blessés étaient relativement peu nombreux et finalement peu touchés, mais les plaies étaient laides. Il fallait voir ces sillons: larges, sales, profonds, bourrés de terre et de feuilles. On pouvait évidemment se douter, à la description des monstres responsables, que leurs griffes transportaient bien du sang et des fluides moins nobles, ce qui ne pouvait qu'augmenter les risques d'infections. Une seule solution: trouver de l'eau claire et laver, encore et encore. Heureusement l'infirmerie disposait de son propre stock dans lequel on puisa allègrement. Evidemment, comme à son habitude, Arianna disparue à peine arrivée au camp et Sigmar seul savait comment elle réussirait à se soigner seule.

Par chance le sommeil trouva vite les moins touchés des hommes et seul Friedrich en fût quitte pour une quasi-nuit blanche. Il faut dire que les griffes avaient profondément pénétrées sa chair, lacérant sans vergogne les os et les muscles, arrachant des coulées massives de liquide carmin de son corps. Des hématomes noirs se formaient déjà sur les articulations fracturées et on se demandait sérieusement comment ils évolueraient dans le futur. couché sur un lit de paille, entouré d'une tente improvisée exceptionnellement bien gardée, l'Hadler ne put que donner ses derniers ordres de la journée avant d'être laissé au repos, en attendant le lendemain matin, le vingt-troisième jour.

Ce matin arriva d'ailleurs, et avec lui les douleurs des courbatures. Tout le corps du capitaine le faisait souffrir, comme si un minotaure lui avait marché dessus. Une sensation terrible de vieillesse l'attrapa alors qu'il se relevait, prêt à attaquer la journée qui marquait le début de la dernière semaine. Sept jours avant la Nuit des Bêtes, sept jours avant la potentielle fin d'un monde.
Rien de nouveau sous le soleil, d'ailleurs, à l'exception d'une crainte qui s'amplifiait dans tout Col-de-Ferlangen. Ces créatures, bien que vaincues, causaient un effroi incroyable sur la population: s'ils avaient pu les envoyer en première ligne comme ça, se demandait-on, quels autres monstres terrifiants l'ennemi possédait-il?
Car oui, cette fois il ne s'agissait pas des horreurs habituelles, du monstrueux quotidien, de l'abominable routinier, de l'homme-bête du grand chemin, non. Il s'agissait de loups sanglants, affamés et résistants, que seul le courage du capitaine avait permis de repousser. Mais Friedrich, même grand guerrier, ne saurait être partout. Qui, demandaient les mères, qui protégerait leur fils sur le champ de bataille?

Après vingt longs jours de combat, vingt long jours à affronter les choses qui hantaient la forêt, même les plus sceptiques des sujets d'Hadler, même ceux qui avaient cru en lui jusqu'au bout le reconnaissaient: Les bois contenaient bien plus que quelques animaux humanoïdes, des cauchemars de poètes et des croquemitaines légendaires… Ils abritaient des horreurs bien réelles, vestiges de la Tempête. En un sens le Chaos avait réussi son coup: ses enfants s'étaient retrouvés chez les habitants primordiaux des forêts impériales, chez les bêtes de l'Ostland. Et maintenant cet enfer ressurgissait et la peur gagnait tous les cœurs.

Pour Friedrich, à une semaine de la veillée finale, commençait déjà la bataille.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

La nuit avait été rude, et pour une fois, cela n’était pas dû à ce maudit chat. Le capitaine savait par expérience que ses blessures prendraient plusieurs jours à guérir. Fort heureusement, aucun organe vital n’avait été touché, pas plus qu’il n’y avait de dégâts sur les os. Tant mieux, car ce type de blessures aurait pris bien plus de temps à guérir, et il n’aurait alors pu être prêt à temps pour la bataille finale.

Le militaire écouta la voix de la sagesse et choisit de rester alité une journée encore au moins, le temps de mieux récupérer, que les onguents et pansements fassent leur effet. Ensuite, s’il se sentait mieux, il irait se ré-entraîner. Il avait encore un peu de temps pour guérir, à rien ne servirait de pécher par précipitation.

C’est donc depuis son lit à l’infirmerie que le chef du village planifia les actions de la journée. Une telle occupation aurait au moins l’avantage de l’empêcher de s’ennuyer. La gestion de la ville était un vrai casse-tête, elle allait pouvoir équilibrer les douleurs en lui donnant un mal de crâne aussi. Néanmoins, elle était indispensable.

Outre la poursuite du recrutement à flux tendu et la construction de la seconde plate-forme d’artillerie, qui ne présentaient pas de difficulté particulière, c’était surtout sur la gestion des ouvriers et des ouvrages à construire que les questions se posaient. Le capitaine avait des idées très précises là-dessus, et fort heureusement, il disposait des ressources lui permettant de les réaliser.

Globalement, il allait renforcer un peu ses flancs en prolongeant la ceinture défensive actuelle, puis en bâtir en seconde, en parallèle. Normalement, en mettant à contribution les ouvriers disponibles et ses soldats inactifs, il aurait largement de quoi achever cette deuxième ligne qui servirait de point de ralliement et de nouveau front en cas de repli.

Il était aussi temps de commencer à trouer abondamment la grande plaine où aurait lieu la bataille. Des fosses garnies de pieux et recouvertes d’une fausse couche d’herbes feraient l’affaire, comme l’avait dit le Comte Electeur lui-même. En nombre suffisant, ces pièges seraient une vraie plaie pour l’ennemi. Il n’aurait que deux choix : les ignorer et foncer, en acceptant de subir des pertes, ou prendre le temps d’avancer prudemment, et donc rester plus longtemps à découvert sous le feu des tireurs et de l’artillerie. Dans les deux cas, les humains étaient gagnants. C’était pourquoi il en faudrait un maximum. Le terrain vague deviendrait bientôt un véritable « champ de fosses à pieux ». S’il pouvait y en avoir une soixantaine ou plus d’ici le jour J, ce serait un bon nombre, qui paraissait atteignable de manière réaliste.

Bien entendu, cela signifiait aussi qu’il fallait désormais interdire l’accès à ce no man’s land aux civils, car seuls les militaires seraient au courant des emplacements des pièges. En même temps, pourquoi des civils voudraient-ils approcher de la forêt, surtout compte tenu des évènements récents ?

Durant trois jours, Friedrich resta donc principalement à l’infirmerie pour récupérer, même s’il suivait de près l’avancement des travaux.

Actions au J22 :
Ressources au début du J22 (consommation de nourriture du jour déjà déduite) :
10 bois.
6409 ravitaillements.
65 pièces d’or.

Préliminaire : échange de 279 ravitaillements contre 51 bois et 240 PO.

Construction d’une 2nde estrade d’artillerie sur le même modèle que la première et à l’emplacement qui avait déjà été désigné dans mon post du 29 décembre, avec les ouvriers qui viennent de finir la 1ère tour renforcée (20 bois).
Je demande à 25 soldats (tous des miliciens) qui ne sont pas de garde de creuser 25 unités de fossés à gauche de mon dispositif actuel (25 bois).
Je demande à 16 soldats et miliciens, dont les 8 pisteurs de creuser des pièges de type « fosse à pieux camouflées », placés aléatoirement dans le no man’s land (cela me coute donc 16 bois pour 8 trous garnis de pieux).

Parallèlement, je recrute toujours à flux tendu (ils seront opérationnels dans 3 jours) :
6 soldats piquiers
6 soldats épée + bouclier. Soit 240 PO en tout.

NB : la tour construite devient dès à présent un poste de garde fixe avec gardes permanents (arquebusiers et CàC). Il en sera de même dès le début du J23 pour les 3 autres tours.
Par ailleurs, je précise que, évidemment, l’emplacement des trous en question est noté par Friedrich et transmis aux soldats. La zone est interdite aux civils non accompagnés de militaires. De toute façon, elle est maintenant fortement gardée H24 avec les tours et l’itinéraire de patrouille le long des tranchées.

Actions au J23 :
Ressources au début du J23 (consommation de nourriture du jour déjà déduite) :
10 bois.
7461 ravitaillements.
65 pièces d’or.

Préliminaire : échange de 977 ravitaillements contre 168 bois et contre 120 PO.

Construction : 4 tours renforcées supplémentaires (160 bois), sur lequel je mets les ouvriers au travail. Elles seront finies le J29. Elles sont situées en retrait des premières, afin de pouvoir constituer une deuxième ligne de défense le cas échéant.
Je demande aussi à 25 soldats (tous des miliciens) qui ne sont pas de garde de construire 25 unités de tranchées à droite de mon dispositif actuel (25 bois).
18 soldats (dont les 9 pisteurs) se chargeront de creuser 9 pièges « trou à pieux camouflés » supplémentaires aléatoirement placés dans le no man’s land (18 bois).

Recrutement à flux tendu, prêts dans 3 jours :
1 pisteur (25 PO)
2 épéistes (40 PO)
2 piquiers (40PO)
2 arquebusiers (60PO). Soit 125 PO en tout.

Reste à la fin du J23 (mais avant rentrée des récoltes du jour) :
0 bois.
6484 ravitaillements.
60 pièces d’or.

Actions au J24 :
Ressources au début du J24 (consommation de nourriture du jour déjà déduite) :
10 bois.
7799 ravitaillements.
60 pièces d’or.

Préliminaire : échange de 356 ravitaillements contre 68 bois et 160 PO.

Je mets 50 soldats (dont tous les miliciens) qui ne sont pas de garde à garnir de pieux l’ensemble des 50 unités de fossés dépourvues de pieux (50 bois).
18 soldats (dont les 9 pisteurs) se chargeront de creuser 9 pièges « trou à pieux camouflés » supplémentaires aléatoirement placés dans le no man’s land (18 bois). Tous les autres soldats sont de garde ou à l’entraînement.

Parallèlement, je recrute toujours à flux tendu (ils seront opérationnels dans 3 jours) :
4 arquebusiers (120 PO)
2 épéistes (40 PO). Soit 160 PO.


Je te ferai un schéma complet et à l’échelle du dispositif défensif que je veux créer avant la bataille. Là comme c’est en construction je ne m’embête pas à tout actualiser.
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Aux petits soins avec leur capitaine bien-aimé, les infirmières n'eurent pas plus à se plaindre que leur patient durant ces trois jours. Laborieux et durs à la tâche, la classe de besogne de Col-de-Ferlangen s'était mis au travail comme tous les jours, redoublant même d'effort alors que la Nuit des Bêtes se faisait plus proche. Pourtant quelque chose dans l'air avait changé, un vent de malsain soufflait sur la colonie.

Oui, les choses n'allaient pas.

Les herbes pourrissaient sur place à certains endroits, sans que rien ni personne n'y soit allé ou n'ait déversé quelque chose dessus. Ailleurs des croûtes étranges et puantes se développaient sur les cuisses d'un paysan pourtant innocent de tout crime. Une femme venait de donner naissance à un enfant mort-né avec des cornes de bouc, une autre avait perdu tous ses cheveux et ses dents. Même la nature n'était pas épargnée: les branches des arbres se tordaient dans de façon atroces, évoquant des griffes, les troncs s'agençaient de manière à ressemble à autant de dents pointues dans des bouches géantes. L'air semblait plus lourd, plus sombre, et les lourds nuages noirs qui s'accumulaient ne laissaient rien présager de bon. Dans peu de temps on ne saurait plus faire la différence entre le jour et la nuit!
Des murmures s'échangeaient: les dieux les abandonnaient-ils? Sigmar, Véréna, Ulric et les autres s'avouaient vaincus devant les ténèbres, laissant leurs serviteurs à un sort funeste? Une malédiction avait-elle était lancée à leur encontre par les Sabots-Fourchus? Pur hasard ou sortilège? Peu étaient ceux qui s'endormaient paisiblement et des cauchemars terribles frappaient ceux qui s'y essayaient.

Au matin du vingt-cinquième jour, pourtant, Hadler sortit de sa tente et pour ses sujets le monde sembla s'éclaircir. Ils étaient une foule à l'accueillir et à l'applaudir. Les femmes pleuraient, les hommes levaient les bras et poussaient des hourras. Ses multiples coups d'éclats et la transformation opérée sur Col-de-Ferlangen avait redonné aux gens la foi en un meilleur avenir, une chose qui leur avait manqué à tous depuis très longtemps.
Devant le campement des pieux s'élevaient du sol comme autant de défis à l'adversaire. Des pièges mortels étaient creusés, des sentiers complexes qui prendraient nombre de vies. La défense de la ville serait parfaite, sans aucun défaut. Des dizaines d'hommes suaient sang et haut afin d'obéir aux ordres et un ras-le-bol général se faisait sentir, mais pourtant les fils de l'Ostland continuaient. Ils continuaient car ils n'avaient pas le choix, car des familles avaient besoin d'eux et que le plan de leur capitaine était leur seul chance de s'en sortir.

Mais alors que la fatigue se faisait sentir, que la force des bras diminuait, sept formes apparurent à l'horizon. Sept formes aux habits fatigués, déchirés, aux faciès épuisés, blessés et désespérés. Un ranger, un elfe, un nain, un ogre, un norse, une sorcière et un militaire.

Les six aventuriers ramenaient Poigno.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

La Nuit des Bêtes approchait, certains signes ne trompaient pas. Le Chaos grandissait, répandant son influence corruptrice en prévision de ce moment impie. Cette fois-ci, l’affreuse échéance serait particulièrement violente, ou du moins, tout le laissait croire. C'est en raison de cette présence accrue du mal aux portes de la civilisation, que le capitaine ordonna aux bûcherons de ne plus travailler à l'orée de la forêt à partir d'aujourd'hui et jusqu'à la Nuit des Bêtes. Il était inutile de mettre en danger des ouvriers inutilement, d'autant plus que les ressources ne manquaient plus. Ainsi, les dix travailleurs furent réaffectés à la construction.

Les monstruosités et leurs traces se faisaient omniprésents. Pourtant, les humains ne baissaient pas les bras. Au contraire, la ferveur engendrée par le capitaine semblait grandir proportionnellement aux signes inquiétants. Que ce soient les infirmières qui s’occupaient religieusement de lui ou les travailleurs qui exécutaient ses instructions, tous s’attelaient à leur tâche avec zèle.

Le militaire fut même surpris par ferveur. Lorsqu’il sortit de la tente des blessés, enfin rétabli, ils étaient des dizaines à l’accueillir par des vivas. Une chose qui pouvait paraître incroyable, mais qui s’expliquait par le symbole que représentant Friedrich Hadler pour eux. A force d’efforts et en le payant de son sang, il avait réussi ce qu’il avait tenté depuis quasiment un mois maintenant : leur redonner espoir. D’un autre côté, il avait maintenant la lourde responsabilité de ne pas trahir ces espoirs.

Pour cela, le recrutement à flux tendu continuerait, tout comme l’agrandissement des défenses des flancs et la création d’une deuxième ligne autour des plates-formes et des nouvelles tours encore en chantier. Pendant ce temps, les pisteurs ne chômaient pas, creusant avec l’aide d’autres miliciens ou ouvriers de nombreux trous garnis de pieux un peu partout entre la forêt et la ville, puis les camouflant ensuite. D’ici quelques jours, la plaine entière serait un véritable gruyère mortel, avec près d’une centaine de pièges en place, si les estimations de Friedrich étaient exactes.

Les ennemis allaient vivre l’enfer, se jeter à l’assaut de positions lourdement retranchées. Col-de-Ferlangen s’était doté d’une cuirasse. Restait à savoir si ses défenseurs se révéleraient suffisamment forts pour tenir. Car tous les pièges, les fossés, les tours et les pieux du monde ne serviraient à rien si les défenseurs flanchaient.

Mais tout cela n’était que la gestion courante des affaires du jour… La vraie nouvelle du 25ème jour, excellente, c’était le retour des aventuriers et de Poigno Ertezi.

Lorsqu’il entendit une sentinelle annoncer l’arrivée de sept individus, Friedrich était loin de se douter de qui il s’agissait. Tous sens aux aguets, il se rendit immédiatement aux abords de la ville. Et c’est là qu’il les vit. Oh, ils n’étaient pas fringants, ces aventuriers. Mais ils avaient réussi parfaitement, et sans subir de perte qui plus était ! Car avec eux, il y avait Poigno, le sergent, Poigno l’intrépide guerrier, et surtout Poigno l’ami disparu !

Il fallut une poignée de secondes à Friedrich pour assimiler ce qu’il voyait. L’incrédulité ne dura guère, vite remplacée par l’euphorie. Fou de joie à la vue de son camarade, de son frère d’arme, de son ami, le capitaine courut le serrer dans ses bras, les larmes aux yeux. Il éclata d’un rire franc partageant le pur bonheur de revoir son ami en vie.


–Poigno ! Par Sigmar c’est bien toi mon ami ! Si tu savais ce que je suis heureux de te revoir ! Tu vas bien ? Tu as besoin de soins ? De la nourriture peut-être ?

Emporté par un enthousiasme débordant, le capitaine bombardait son ami de questions et d'attentions, et en oubliait presque les aventuriers. Il ordonna qu’on apporte immédiatement nourriture, rafraîchissements et soins à celui qui fut le prisonnier du Grand Bolstoï. Puis, enfin, il se tourna vers le ranger, la sorcière, le nain, l’elfe, le barbare et l’ogre. Ses yeux embués de larmes et pleins de reconnaissance, il s’inclina brièvement devant eux pour les remercier. Il leur dit :

–Aventuriers, je vous dois une fière chandelle, et pas seulement en tant que militaire, mais aussi en tant qu’homme. Vous venez de sauver un sergent impérial, mais aussi mon meilleur ami. Vous avez toute ma gratitude, je ne sais comment vous remercier, je suis votre obligé.

Pour joindre la récompense à la gratitude, il ordonna haut et fort :

–Je veux que ces hommes et femmes ne manquent de rien ! Nourriture, soins, hébergement,… Dès que tous seront remis, en état et reposés, nous festoierons pour fêter leur exploit et le retour du sergent Poigno Ertezi ! Je veux que chacun de ces héros reçoive une prime de 500 pièces d’or, oui, j’ai bien dit 500 pièces par tête !

Euphorique, Friedrich suivit les aventuriers et son ami jusqu’à leur prise en charge. Là, dans une intimité plus grande, et s’ils étaient en état seulement, il leur demanderait ce qui s’était passé. Oh, c’était sûr, il allait avoir une grande discussion avec son ami et les aventuriers. Et il était prêt à payer le prix fort pour conserver cet atout dans sa manche pour la bataille finale !
J’aurai encore à parler avec Poigno et les aventuriers entretemps, d’où le fait que je ne passe pas encore au matin du J28 (même si je sais déjà ce que je vais faire).


Détail des constructions et recrutement évoqués :

Au jour 25 :

Réaffectation des 10 ouvriers bûcherons en construction.
Préalable : échange de 614 ravitaillements contre 68 bois et 3240 PO.

3000 PO sont données aux aventuriers (500 par tête). J’ai bien noté que ce n’étaient pas des CO, mais une unité d’argent propre au système de jeu, mais ça doit tout de même faire une somme rondelette je pense. ;)

Recrutement de 6 soldats piquiers et 6 épéistes pour 240 PO (opérationnels dans 3 jours).

Construction de 25 fossés avec pieux (50 bois) et de 9 pièges de type « fosse à pieux » (18 bois).
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

A l'infirmerie les choses se passaient bien, au calme, comme il était attendu que cela soit. Les dames de soin étaient pleines de petites attention pour les "aventuriers", ces héros du jour qui avaient chacun gagné une somme plus qu'agréable et sauvé la vie d'un sergent impérial. Evidemment une fois correctement bandés et restaurés avec du bon pain et un bouillon chaud, ils ne se firent pas prier pour expliquer la situation. Ce fût d'abord Poigno, fortement diminué mais toujours conscient, qui prit les choses en main:

-"Faut qu'j'te dise, Friedrich, enfin capitaine Hadler maintenant, que je le sentais pas depuis le départ. Un chef bandit en plein Ostland, surtout en ce moment… Enfin bref. On était deux ou trois selon comment on compte à y être allés, on se disait, com' le plan l'voulait, qu''il suffirait de baratiner un peu, de promettre une récompense et hop! Vingt lardons d'plus dans not' escarcelle, c'est pas beau ça? Et ben on a été roulés sur toute la ligne.

En fait l'paysan qui t'avait parlé y faisait fausse route. C'étaient pas des bandits c'gaillards là, enfin pas des bandits bien d'chez nous avec qui on aurait pu causer. C'étaient des norses paumés là depuis l'invasion et qui s'engraissaient sur l'dos des locaux en profitant d'l'anarchie. On a eu l'air bien cons quand on a été repérés et qu'ils se sont jetés sur nous. En dix minutes s'était plié: j'en ai tué deux, deux autres sont morts d'la main de nos gars, puis on a été capturés. En fait ils voulaient pas nous buter, ils voulaient nous garder pour nous sacrifier lors d'la Nuit des Bêtes mais ils ont sacrifiés les autres avant, Friedrich. Et sans ces gaillards là, ils auraient réussis à m'avoir avec, ces salauds."


Reconnaissant envers ses sauveurs il leur laissa la parole pour la suite. Le sauvetage serait donc commenté par celui qui passait pour être le chef de groupe, une espèce de rôdeur des bois à la barbe brune et aux habits de cuir visiblement utilisés.

-"Ca nous a demandé quelques jours de voyage pour les trouver. C'est qu'on voulait pas se faire repérer, nous! Alors on a fait le tour du coin pour trouver le campement des bandits, et c'est là qu'on a vu l'sergent… Enfin d'abord les norses puis le sergent. Alors on a réfléchi pendant un bon moment à comment on allait les battre..."

-"Heureusement j'avais mon sort de boule de feu!."

-"Et moi j'avais un plan! Enfin. On a attendu un peu qu'ils se soient saoulés à l'alcool volé et on leur a foncé dans le tas."

-"Et j'en ai dézingué trois avec ma hache! Haha!"

-"Et moi avec mon arc!"

-"Les arcs c'est des armes d'elfes, ça vaut rien!"

-"Mais vous allez la boucler oui? Bref. On a tué plus de la moitié des bandits ainsi que leur chef et on a sauvé le sergent! Ensuite on a fait demi-tour et on est tombés sur des gobelns des forêts. Le coup de pas de chance quoi. On s'est planqués quelques jours le temps que les gobelins passent complètement puis on est revenus. Ca a mis le temps mais nous voilà! Au fait on a croisé un vieux déglingos en robes noires dans les tumulus. Il voulait nous parler mais l'ogre l'a bouffé, il avait peur le bougre."

La suspention resta sur qui de l'ogre ou de l'étranger en robe avait eu le plus peur. En attendant le rapport était fait, la menace écartée et les aventuriers sauvés. La discipline pouvait revenir dans le campement et Friedrich pourrait disposer d'un peu plus d'aide. Il était plus que temps car la bataille approchait...
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Le soulagement et la joie, telles furent les émotions de Friedrich en constatant que Poigno Ertezi et ses sauveurs étaient hors de danger. Levant la main en secouant la tête négativement, un sourire amusé sur le visage quand il fut appelé « capitaine Hadler », Friedrich se permit de répondre :

–On est entre nous ici, mon ami. Pas besoin de me servir du capitaine, sauf devant les hommes.

Il écouta ensuite leur récit palpitant. Ainsi le « Grand Bolstoï » n’était plus, et personne le ne regretterait. La menace qu’il représentait avait été éliminée. Une bande de norses coincée en Ostland après la Tempête du Chaos, semant la terreur et attendant la Nuit des Bêtes pour vénérer leurs dieux sombres. Qui sait ce que ces gens auraient fait s’ils n’avaient pas été stoppés ? En tous cas, Friedrich se félicita d’avoir envoyé les aventuriers délivrer Poigno avant la Nuit fatidique, sans quoi, cela en aurait fini de son ami.

Hadler hocha la tête, son bonheur était indescriptible. Il avait envie de serrer Ertezi et ses sauveurs dans ses bras, de couvrir le ranger de gloire, de danser avec la magicienne et l’elfe, de boire avec le nain et le barbare, de festoyer avec l’ogre !

Les yeux pétillants, un sourire qui lui allait presque d’une oreille à l’autre sur les lèvres, il se contenta de serrer chaleureusement son ami contre lui, puis avec une petite tape dans le dos et une main sur l’épaule, de lui dire :


–Si tu savais la peur que tu m’avais faite, mon vieux ! Te revoir vivant et en un seul morceau, c’est déjà... Bah, il n’y a pas de mot pour décrire à quel point je suis heureux ! Tu es de retour et c’est tout ce qui compte. Grâce à vous, aventuriers. Mais je vois que vous êtes tous très fatigués. Reposez-vous, soignez-vous, reprenez vos forces ! Dans deux jours, lorsque vous serez remis, nous festoierons à ton retour, Poigno, et en votre honneur.

Galvanisé comme jamais, tout sembla rose à notre héros ce jour-là débordant d’énergie, il entreprit mille choses. Inspection des défenses, où il donna un coup de main aux ouvriers, passage à la supervision de l’entraînement des nouveaux –là encore il partagea quelques assauts avec ses hommes-, puis visite à la tente d’Arianna Strauss pour lui montrer qu’il se souciait d’elle et de sa convalescence. Il hésita même à aller voir la sorcière pour en voir où en était le « gravage » de son épée, avant de renoncer. En dépit et peut-être aussi à cause de sa puissance, cette vieille faisait peur à Friedrich. Une peur irraisonnée, qu’il ressentait face à cette chose qu’il ne comprenait pas mais qui le dépassait. Il en allait de même, d’une certaine façon, pour la magicienne rousse des aventuriers. Elle aussi avait montré la supériorité incommensurable de son pouvoir sur tout l’art du combat et de la tactique possible, dans la mine infestée de skavens. Pourtant, comme elle avait sauvé Poigno Ertezi, cette dernière bénéficiait aux yeux de Friedrich d’une aura d’attraction qui compensait un peu la peur causée.

Le matin suivant, Friedrich, dont même l’intervention de Chester n’avait pas réussi à le fatiguer ou à lui faire perdre sa bonne humeur (au contraire, le chat fut cette fois-ci comblé de caresses et d’attentions, et put se reposer en ronronnant sur le lit de notre héros), commença comme toujours par donner ses ordres sur le travail à faire durant la journée.

Ensuite, le sergent se rendit au chevet de son ami, pour prendre de ses nouvelles, mais aussi pour lui expliquer tout ce qui s’était passé à Col-de-Ferlangen depuis son absence. Il y avait beaucoup à raconter : l’attaque des hommes-bêtes, la visite du Comte-Electeur et sa promotion, la présence d’Erika Loft et ce qui était arrivé à son père, la rivalité avec le marquis Gunter de Stolzwald, l’embuscade des loups-garous, et le développement du village. Friedrich résuma tout, tantôt fier, tantôt amer. Il s’était auparavant assuré que nul autre ne puisse les entendre, et parlait d’une voix assez faible pour ne pas être surprise à son insu, car il confia également ses doutes quant à ses choix.
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• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Devant l'avalanche d'informations qui lui parvenaient, Poigno se trouva submergé. Tant de choses s'étaient passées en si peu de temps! Tout lister serait bien trop long durant ces trois semaines qui avaient transformées un patelin perdu dans les bois et les champs en une petite forteresse bien équipée et solidement armée, prête à en découvre. Et puis c'était sans compter la visite du Comte-Electeur! Quelle gloire, bon sang! Il y avait des nobles, courtisans et aristocrates, qui se seraient damnés et auraient vendus filles et biens pour recevoir von Raukov sous leur toit! Bon en l'occurrence il avait davantage dormi dans le jardin, mais l'important était là! En vérité, l'estalo-tiléen pensait bien que son collègue, pourtant ostlandais pur souche, n'avait pas saisi toute la portée de l'acte.

Pour ce qui était des considérations stratégiques et techniques, évidemment que le sergent se joindrait à la bataille le jour J! Il comptait bien mener en personne une escouade pour guider la défense ou la contre-offensive. Il n'était pas très bien placé pour juger les choix de Friedrich, autant parce qu'il n'était pas lui-même un bon gestionnaire qu'à cause de son absence très prolongée. Et puis au final, en fataliste, il jugea que ce qui était fait était fait. Il ne servait à rien de se lamenter ou de regretter, le présent et l'avenir seuls importaient. Il s'agissait à présent de tirer le meilleur parti des décisions passées bonnes ou mauvaises. Et puis avec la foi en Sigmar, Ulric et Myrmidia, qu'est-ce qui pourrait bien les arrêter? Il s'apprêtait à parler un peu plus quand une infirmière vint doctement faire sortir le capitaine. Pas de méchanceté ou d'insolence là-dedans mais Poigno montrait, et ça notre héros le voyait bien, toutes les signes d'une fièvre infectieuse, causée sans doute par une perte de sang importante et l'infection de chairs ouvertes. Il ne pouvait pas rester trop longtemps éveillé sous peine de ressentir de vives douleurs. Il serait à nouveau visible le lendemain matin sans délai. Même chose pour les aventuriers d'ailleurs.
Friedrich n'eut pas plus de chance du côté d'Arianna. Elle était dans sa tente et bien réveillée, mais ne permit même pas à son visiteur de rentrer! Aux odeurs de viande brûlée et d'encens qui sortaient de son habitation de fortune, elle devait se livrer à un rituel de méditation ou de prière et ne souhaitait pas être dérangée durant l'office. Bon. Ne restait plus à Hadler qu'à retourner inspecter les installations et espérer que la journée se passe vite…

Pourtant une surprise de taille l'attendait au crépuscule, alors qu'il allait prendre son souper. Un garde, après une bonne course à travers Col-de-Ferlangen, vint le trouver. Trois formes humaines se tenaient devant l'entrée de la palissade et avaient demandé à la voir. Ils avaient passés le champ d'épieux cachés avec une facilité déconcertante, bien qu'aidés en cela par le soleil couchant et le rythme de marche auquel ils allaient.

Trois humanoïdes torses nus à la peau blanche tatouée de symboles cabalistiques. De lourds casques de métal dotés de cornes trônaient sur leurs têtes et, bien que les mains libres, leurs ceintures soutenaient de nombreuses armes rouillées et sales. Ils se tenaient patiemment immobiles à une dizaine de mètres des murs de bois, sans faire un geste. Quand Friedrich apparut dans leur champ de vision, celui qui se tenait en avant par rapport aux deux autres lui lança, d'une voix très forte mais presque désincarnée, claire mais avec un léger accent du Nordland:


-"Friedrich Hadler, capitaine de l'Ostland et maître de Col-de-Ferlangen. Ta réputation de guerrier a été prouvée par tes multiples combats et le maître de guerre Varruk souhaiterait t'en récompenser. Il t'est offert ce soir la chance de cesser la vénération de tes fausses idoles et de rejoindre la vérité dans l'obéissance au dieu Khorne, Dieu du massacre et de la victoire.

Voici donc la proposition de Varruk le Faucheur, capitaine Hadler: Soumets-toi à Khorne et reconnais-le comme ton seul maître. Sous cette condition, ton village et tes hommes seront épargnés, tandis que tu gagneras une puissance dépassant tes plus grands rêves.

Refuse et tu seras anéanti et tous ceux que tu protèges mourront. Le choix t'appartient."



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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

La contrariété put facilement se lire sur le visage du capitaine Hadler lorsque l’infirmière vint le pousser dehors. Il avait encore une chose à dire à son ami. Une chose qu’il n’avait pas pu, ou plutôt pas osé dire plus tôt. Aux yeux de notre capitaine, c’était même de loin le sujet qui lui importait le plus. Ne pas pouvoir l’aborder lui causait une gêne, comme s’il n’avait pas retiré une épine de son pied. Toutefois, il ne comprenait aussi que trop bien les nécessités médicales. S’il y avait risque d’infection, mieux valait ne pas sur-solliciter Poigno avec des discussions requérant qu’il se concentre ou avec une forte valeur émotionnelle.

Lançant un regard noir à l’infirmière qui ne l’avait pas mérité, Hadler continua de vaquer à ses occupations, puisque ni les aventuriers, ni Arianna Strauss n’étaient disponibles. Tant pis. Ce fut vers le soir qu’un évènement imprévu requit toute son attention : trois émissaires ennemis cherchaient à discuter. La chose surprit grandement le capitaine. Il ne s’était pas attendu à ce que des monstres assoiffés de sang recherchent la négociation. Levant un sourcil étonné autant qu’amusé par l’ironie de la situation, mais sans se départir d’un air grave, il alla sans délai à la rencontre des envoyés du chaos. Là, il se retrouva face à trois hommes dans le plus pur style barbare maraudeur. L’un d’eux s’exprima, d’une voix où perçait un accent du Nordland. Les bras croisés, patiemment et sans mot dire, le chef des défenseurs écouta ce que son interlocuteur avait à lui dire. Lorsque ce dernier eu fini, le capitaine hocha la tête positivement, le visage fermé, avant d’afficher un sourire carnassier et de répondre avec un petit rire amusé :


-Et bien, voilà une proposition inattendue ! Qu’en pensez-vous, Reikhart ?

Sans doute gêné et ne sachant pas trop quoi répondre à cette boutade, le soldat nommé Reikhart haussa les épaules en rougissant. Friedrich ne lui laissa de toute façon pas le temps de répondre. Son expression se durcit. Ses sourcils se froncèrent et ses yeux lancèrent des éclairs, alors qu’il reprenait d’une voix calme et maîtrisé, mais qui n’avait plus rien de comique :

–Je ne m’attendais pas à ce que l’on tente de me recruter dans les forces adverses. Il faut croire que je fais peur à votre Varruk le faucheur. Tant mieux.

Mais je dois dire que je suis déçu. Je pensais que l’idée même de votre culte, c’était d’affronter les plus forts pour les soumettre, pas de se prostituer devant eux. De fait, dans l’intérêt commun, y compris le votre si j’ai bien compris, je vais décliner votre proposition.

S’il me veut, qu’il vienne me chercher. On verra bien si le dieu dont il ne respecte même pas les principes lui donne la victoire sur moi et ma déesse, louée soit-elle.

Et vous direz bien à votre maître qu’ici, on l’attend de pied ferme, et que ce pied, il le prendra là où je pense s’il a l’audace de se frotter à nous !
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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