[Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Le milicien hocha la tête, approbateur.

-"Le Grand Bolstoï... On en entend parler depuis un bon moment de ce gars là. Ce serait un kislévite, descendu en Ostland avec le flot de réfugiés durant la Tempête du Chaos. Il aurait monté sa bande dans la foulée et a, depuis, créé un petit empire dans c'te province. On arrive pas à le coincer et ses gars écument la région par l'argent ou la menace. Des salopards moi j'vous dis. Bon, laissez moi cette racaille ici, j'vais m'en occuper avec les gars.

Oh et ici c'est l'intendant de la mine, Günter Berdinstroff, qui dirige ici. Il est au fond de la mine avec les hommes. Y paraîtrait qu'ils ont eu un problème ce matin, depuis personne n'est encore revenu. C'plutôt inhabituel remarquez...

Sinon pour dormir et vous soigner, allez à l'auberge. Exigez une chambre, on vous la donnera. Le seul "médecin" du coin y est aussi à cette heure."

Une fois les choses mises au point, le petit groupe alla directement à l'auberge. L'ambiance y était morose et ce n'était pas seulement dû à la présence à une large table d'un groupe d'aventuriers hétéroclite dont les membres se chamaillaient. Tout le monde semblait avoir la mine un peu triste, on murmurait avec inquiétude. Au bar, un homme en tenue un peu plus aisés discutait avec un chef d'établissement au regard fuyant et qui semblait très préoccupé par quelque chose.
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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Ce Grand Bolstoï était donc bien un chef de bande sans scrupules, venu du Nord. Une seule chose était un tant soit peu positive à son sujet : il n’était apparemment pas lié au chaos, puisqu’au contraire il l’avait fui durant la Tempête du Chaos. Le pire dans tout cela était que son entreprise crapuleuse allait être d’une certaine manière protégée par Friedrich et ses troupes, à l’occasion de la Nuit des Bêtes, puisque sans lui il était probable que les fidèles des dieux sombres ne s’arrêtent pas à Col-de-Ferlangen mais écument toute une partie de la région. Cependant, il paraissait en l’état irréaliste d’essayer d’obtenir l’aide des sbires du Grand Bolstoï pour défendre la ville. C’était bien trop dangereux, et pour l’instant, le sergent avait de toute façon trop peu de cartes dans son jeu pour prendre un tel risque sans garantie ni argument de poids.

Le reste de ce que le milicien raconta à Hadler était tout aussi digne d’intérêt. Ainsi l’intendant, Günter Berdinstroff, était l’homme à rencontrer ici, et il faisait justement face à des problèmes à l’instant même ! Il semblait qu’il fut descendu avec ses hommes dans la mine, et qu’il y soit encore. Voilà qui était étrange, si l’on se fiait aux dires du garde de la ville. A vrai dire, il serait peut-être intéressant de se renseigner sur la nature des « problèmes » rencontrés depuis le matin, et d’agir en conséquence, pensait le chef des militaires. Et pour cela, quel meilleur endroit que l’auberge ? D’autant plus que c’était également là que se trouvait le médecin dont ses hommes avaient besoin.

Saluant l’homme de faction qui les avait accueillis, Friedrich et ses hommes se dirigèrent donc vers l’établissement hôtelier, où ils retrouvèrent comme prévu le groupe d’aventuriers. Ils n’étaient néanmoins pas seuls, et dans une ambiance lourde, tendue, morose, un homme qui semblait légèrement plus riche était accoudé au comptoir et parlait avec un aubergiste visiblement gêné.

C’est d’abord vers ce dernier que se dirigea notre héros. En effet, ses hommes, Endrik et Holtz, n’avaient déjà que trop donné de leur personne, il était grand temps de prendre soin d’eux. Arrivant au bar, Friedrich Hadler s’adressa au chef d’établissement, lui disant normalement, suffisamment fort pour être entendu de l’homme à côté :


-Bonsoir. Sergent Hadler. On m’a dit que vous auriez une chambre pour héberger des soldats en mission, et aussi qu’un médecin se trouverait actuellement ici. Mes hommes auraient bien besoin de se requinquer.

En parlant de médecin, le sergent jeta un coup d’œil à l’homme en habits aisés, peut-être était-ce de lui qu’il s’agissait ? En tous les cas, celui-ci semblait avoir un problème, et cela éveillait la curiosité de Friedrich. S’agissait-il toujours de la même difficulté liée à la mine ou d’autre chose ? Quoi qu’il en soit, il n’en avait pas terminé avec le barman, et reprit, encore une fois sans chercher à cacher ses dires au troisième homme, afin qu’il puisse intervenir si besoin :

-L’homme de garde m’a aussi parlé d’un problème dans la mine, et par conséquent de l’absence prolongée de l’intendant Günter Berdinstroff. Or, il se trouve que c’est lui que je veux rencontrer et que je serai plus que ravi de rendre service, à lui ou à quiconque d’ailleurs. Pouvez-vous m’en dire plus à ce sujet ?


Il faudrait ensuite, tôt ou tard, qu'il s'adresse aux aventuriers pour essayer de les recruter ou au moins de les lancer sur une quête avantageuse pour sa mission. Mais pour l'instant, le plus urgent était de s'enquérir des mineurs et de leur intendant. S'ils n'étaient pas encore remontés, peut-être étaient-ils en danger ou avaient-ils besoin d'aide. Et cette aide, Friedrich était prêt à l'apporter.
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• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
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[MJ] Le Djinn
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Quelques têtes se levèrent quand Friedrich déclina son grade et ses fonctions. La plupart affichaient un regard d'espoir teinté d'une pointe d'admiration. L'aubergiste, surtout, en eut le souffle coupé.

-"Un sergent et ses aides? La cavalerie impériale arrive à l'heure pour une fois?"

-"Vous tombez à pique!"

La seconde voix était celle du bourgeois à la droite de notre héros, qui semblait très intéressé.

-"Günter est parti ce matin à la mine avec les gars et ils ne sont pas revenus, on allait justement envoyer une équipe aller voir..."

-"Quoi?! Mais je proteste!"

Le groupe se retourna. Il y avait derrière eux un guerrier nain, hache à deux mains dans le dos, tout couvert de fer ainsi que d'acier qui ne cachait pourtant pas son épaisse tignasse rousse et sa barbe drue de la même couleur.

-"Cette équipe de reconnaissance c'est une mission pour aventuriers, humains! Y'a pas d'raison qu'des soldats nous prennent notre travail! Je proteste!"

Une douce voix s'échappa de la table où était assis tout le groupe, dont certains membres commençaient à paniquer. Il s'agissait de la voix de cette belle créature blonde aux habits verts et portant un puissant arc; ses longues oreilles trahissaient une origine elfique et, malgré l'âge véritable qu'elle devait avoir, on ne lui donnait pas vingt ans.

-"Mais qu'il est chiant!"

Cherchant sans doute à sauver la situation, un des types se leva. De taille moyenne, d'apparence moyenne et de charisme, il fallait bien le dire, tout aussi moyen, il se précipita pour éloigner le courtaud du sergent.

-"Pardonnez mon compagnon, la bière le rend... Grincheux... Voilà c'est ça: grincheux! Nous sommes les... Les... Ben on a pas encore de nom... On était à la recherche d'une noble quête à accomplir..."

Le tavernier se massa les paupières, tant il espérait ne pas entendu ce qu'il venait d'entendre.

-"Bon, c'est qu'Le Günter et les mineurs sont partis au fond de la mine depuis ce matin et aucun n'est rentré. On avait entendu des bruits bizarres, comme des cris... pendant la nuit qui sortaient d'la mine, alors on a pensé qu'au matin tout le monde irait voir... Et personne n'est encore revenu..."
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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Il semblait que le destin souriait finalement au sergent impérial, puisque la réalisation d’un de ses objectifs, qui était de recruter les aventuriers, semblait grandement se faciliter grâce à la tournure prise par les évènements.

Concernant les aventuriers, ils n’avaient peut-être pas l’air très dégourdis, mais toute aide serait bonne à prendre. C’est pourquoi il répondit calmement vers le chef du groupe :


-D’accord. Y aller seul serait trop dangereux, et mieux vaut minimiser les risques en mobilisant toutes les bonnes volontés. Je ne vous connais pas, mais si vous cherchez à aider, je ne vais pas refuser. Croyez-moi, plus on sera, mieux ce sera.

Et si c’est une noble quête que vous cherchez, j’en aurai peut-être même une plus intéressante encore si cette première est une réussite, ce qui vous permettra de prouver votre valeur.


Puis il se tourna vers l’aubergiste :

-Quand alliez vous envoyer vos hommes ? Vous pensiez à une équipe armée ? Dans tous les cas, il nous faudra au moins un guide et un plan de la mine, mais plus on aura de gars, mieux ce sera, mais soyez rassuré, je ne vous laisserai pas tomber, même s’il faut que j’y aille seul chercher ces gars, j’irai. Et aussi, savez-vous combien d’hommes à chercher il y a dans cette mine ?

A voix basse, il ajouta :

-Pensez-vous qu’on peut faire confiance à ce groupe ? Ils ont une magicienne impériale et un nain, qui sont connus pour leur fidélité à l’Empire, j’aurais donc tendance à les penser de bonne foi.


Puis, à ses hommes, il dit :

-Endrik, Holtz, si vous êtes trop sérieusement blessés, mieux vaut éviter de prendre des risques. Ne venez que si vous êtes volontaires et en état. Je ne veux aucun mort dans cette expédition de sauvetage. Prenez l’avis du médecin, voyez s’il peut vous rafistoler avant le départ.

Puis le sergent Hadler hocha la tête et confirma qu’il était prêt à y aller, dès que le devoir l’appellerait...
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Les deux soldats éclatèrent de rire devant la remarque de Friedrich. Malgré la tête que tirait le bourgeois, dont on confirma bien vite la profession de médecin, ils répondirent, presque en chœur:

-"Nous reposer, sergent? Nous sommes des ostlandër! Même face à Morr nous lèverions encore nos épées!"

Et d'éclater de concert, devant l'air déconfit du praticien qui déclara bien vite ne rien pouvoir faire d'efficace s'ils partaient directement à l'aventure. Cela ne semblait d'ailleurs pas gêner les compères légèrement blessés auxquels la perte de sang n'avait fait qu'insuffler davantage d'envie d'en découdre.
Les aventuriers, quant à eux, discutaient très vivement de cette nouvelle situation. La perspective d'avoir une mission relativement facile les intriguaient, car elle leur permettrait de gagner rapidement en renommée, mais quelque chose ne leur allait pas: l'armée payait souvent assez mal et il n'était pas certains que la troupe puisse les payer suffisamment pour l'équipement gâché. Aussi, le chasseur et le guerrier nain se retournèrent-ils vers Friedrich:


-"Pardonnez moi, mon brave sergent! Qu'en est-il de la solde pour cette mission... Difficile et dangereuse?"

-"Ouais parce que nous on est sympas hein, mais faut voir à pas trop nous prendre pour des billes! J'vous ferais dire que j'suis un nain et que les nains ils savent compter d'abord!"

Soupir résigné des aventuriers ainsi que des paysans présents. Malgré tout un vieillard se leva pour s'approcher de Friedrich.

-"J'suis vieux et fatigué mais j'ai encore jamais laissé tomber les copains! J'vous filerai un peu de matériel et j'vous guiderai dans la mine. On va trouver ce qu'il leur est arrivé à tous!"

Suivit ensuite la voix inquiète du courtaud:

-"Mais s'il fait le boulot, est-ce que ça veut dire qu'on sera moins payés?"
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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

L’enthousiasme et la motivation de ses hommes surprit très agréablement Friedrich Hadler. Malgré leurs blessures, ils étaient toujours volontaires pour sauver des vies. Et même si objectivement le médecin aurait besoin d’un peu de temps pour les soigner, si leurs blessures n’étaient pas trop graves, il faudrait réagir au plus vite et privilégier l’action.

Dans la mine, qui savait à quel péril, à quelle urgence les mineurs devaient faire face ? Chaque instant pouvait compter, et c’est pourquoi le sergent n’insista pas pour attendre jusqu’au lendemain matin, ce qu’il aurait fait en d’autres circonstances, où la patience lui serait apparue comme plus sage que la précipitation. Par ailleurs, il remercia d'un signe de tête le vieil homme qui s'était généreusement porté volontaire pour sauver ses anciens camarades plus jeunes qui travaillaient encore. Son expérience et sa connaissance de la mine seraient très précieuses, à n'en point douter.

Quant au groupe d’aventurier, évidemment, venait la question de leur paye. Friedrich devait manœuvrer finement à se sujet. Non pas qu’il souhaite en tirer un quelconque bénéfice personnel, loin de là. Il voulait surtout que l’expédition lui rapporte un maximum de ressources pour sauver Col-de-Ferlangen, et pour ce faire, il fallait éviter de dilapider ces ressources en payes de mercenaires. Cependant, le sergent pensait être en mesure de pouvoir formuler une offre intéressante. Il leur répondit donc avec aplomb :


-Evidemment, tout travail mérite salaire. Et tout aussi évidemment, le salaire sera versé au prorata de l’efficacité et du danger rencontré. Ceci-dit, je suis en mesure de vous assurer que vous ne serez pas déçus. Je m’engage personnellement à couvrir au minimum les frais d’usure du matériel, avec un petit bénéfice en plus pour votre groupe si vous vous montrez utiles. Je m’engage également à ce que le gîte, le couvert les frais médicaux éventuels en cas de besoin vous soient offerts, ce qui comptera dans votre bénéfice en nature. Sans compter que s’il y a du butin, il sera également partagé, ce qui vous offre donc une possibilité de gain qui peut être importante puisque vous êtes les plus nombreux.

De plus, en prime, si vous apportez satisfaction, je pourrais vous embaucher dans la foulée pour une seconde mission. Cette première mission me servira en quelque sorte pour évaluer vos compétences, et débouchera potentiellement sur une seconde mission mieux payée en pièces sonnantes et trébuchantes si je suis satisfait de votre travail.

Cela vous convient-il, ou avez-vous d’autres demandes à formuler avant que nous y allions ?


Le sergent pensait en effet que le butin potentiel serait peu intéressant pour lui et ses hommes. Des équipements ramassés pouvaient servir à des aventuriers, mais guère à la défense d’un village. Ainsi, s’ils tombaient sur des objets susceptibles d’intéresser les aventuriers, il économiserait leur paye en les laissant se servir. C’était la même logique qui avait poussé le sous-officier à s’engager à leur offrir le prix de l’entretien de leurs armes, du gîte et du couvert, car en réalité cela ne lui coûterait rien personnellement. Il paraissait normal que si le groupe sauve ou tente de sauver des membres du village d’Astrona, ces mêmes habitants les remercie en leur permettant de faire réparer gratuitement leurs armes chez le forgeron (en plus, l’acier ne devait pas manquer dans cette ville minière), et les héberge temporairement pour prix de leurs services rendus.

De plus, les payer au prorata de leur efficacité par rapport aux dangers rencontrés paraissait la solution la plus juste, car actuellement, ils ignoraient tout de la situation. Si ce n’était qu’un simple tunnel effondré qui bloquait les mineurs, par exemple, il n’y aurait pas de danger, et donc pas de paye autre que les avantages en nature pour les remercier d’avoir aidé. En revanche, si le danger était plus important, il paraissait normal, si le groupe se montrait efficace, de le payer plus cher, afin de le fidéliser et de garder ces bons éléments pour une future mission.

Apparemment, le barman ne l’avait pas mis en garde contre le groupe, c’était donc qu’on pouvait leur faire confiance sur le plan de la loyauté, comme Friedrich le lui avait demandé et l’avait soupçonné, eut égard à la présence d’une magicienne impériale et d’un nain parmi les aventuriers.
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Les aventuriers échangèrent quelques regards gênés, ne sachant pas trop si chacun avait une idée. Le nain, lui, étonnamment, restait pensif sur l'utilisation de "prorata" par un humain, lui qui avait toujours cru les arcanes de l'économie inaccessibles à une autre race que les nains. Se pourrait-il qu'il se soit trompé? Non, non, ça devait être une coïncidence, un hasard... Pendant ce temps, l'ogre rota bruyamment, complètement inintéressé par la discussion.

La voix éraillée de la magicienne s'éleva dans l'air alcoolisé de la taverne:


-"Bon et bien, ça devrait aller..."

Le rôdeur, quant à lui, semblait presque éberlué à l'idée d'avoir réussi à se faire engager. Il éclata bien d'un grand "Yataaa!" homérique et de quelques bonds dans la salle:

-"Vous avez vu comme j'ai bien négocié?"

L'elfette, dépitée, posa le coude sur la table et retint son menton dans sa main, mettant involontairement en avant une poitrine étrangement proéminente pour une race de son espèce et que peu de mâles dans la taverne manquèrent.

-"Encore une caverne... Ca c'est trop naze!"

Le vieillard, qui répondait au nom de "Vieux Gildas", ramassa rapidement un peu de matériel dans sa cabane, une demeure des plus modestes qui tenait davantage de la masure abandonnée que d'un véritable logis. La sorcière, d'ailleurs, se boucha le nez alors que l'elfe partait vomir dans un coin tant l'endroit sentait l'urine et la crasse.

-"C'est pas vrai, on dirait le dortoir des hommes au Collège..."

Le groupe élargit se dirigea ensuite vers la mine, quelques torches furent distribuées et on s'engouffra dans la noirceur des profondeurs. Tous les jours des hommes descendaient dans des cavités similaires, tous les jours ils risquaient leur vie pour faire jaillir des richesses de la terre. Des hommes tels qu'eux étaient importants: les laisser tomber aurait été un crime devant les dieux.

Maintenant restait à connaître l'aptitude à adopter: prudente? Exploratrice? Défensive? Ou au contraire vive et agressive pour aller au plus vite et surprendre d'éventuels adversaires? On attendait les ordres impatiemment...
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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Le groupe hésita sembla-t-il un instant avant de prendre la décision d’accepter l’offre de Friedrich Hadler. Aux yeux de ce dernier, la scène à laquelle il venait d’assister renforçait l’impression générale qui avait été la sienne au premier abord : ces aventuriers ne semblaient pas réellement avoir une hiérarchie et une organisation stricte, en dépit des dires et des vantardises de celui qui s’en prétendait le chef.

En tous les cas, une chose était certaine : l’étrangeté et la diversité du groupe le rendait tiraillé par des envies et ambitions contraires, semblait-il. L’elfe, par exemple, appréciait la forêt là où la majorité de ses compagnons, et surtout le nain, ne l’aiment pas particulièrement, pour le moins. A l’inverse, elle n’appréciait guère les souterrains, mais cela ne posait pas problème aux autres. Le manque d’assurance, couplé à un certain orgueil mal placé, paraissait caractériser le pseudo-chef, tandis que l’ogre, lui, semblait indifférent, préoccupé uniquement par la nourriture, selon toute vraisemblance. Le nain était un personnage difficile à cerner, un peu taquin sur les bords et assurément susceptible. Quant à la brute, il aurait été présomptueux de dire ce qu’elle pensait, car elle était taciturne, ou plutôt occupée à boire, ou les deux à la fois. La jolie magicienne rousse, seule, semblait plus posée, plus réfléchie, plus sage en quelque sorte, et sa voix semblait compter plus que tout autre peut-être parmi les aventuriers. C’est d’ailleurs elle qui prit la décision pour le groupe Mais elle était une sorcière, et cette seule pensée ne plaisait guère à Friedrich, qui se méfiait par nature de la magie qu’il craignait.

Finalement, il était sans doute préférable qu’une personne extérieure vienne canaliser le groupe et lui donner un but commun, une impulsion dans un même sens afin d’éviter que les énergies ne se dispersent trop, pensait le soldat. Autrement dit, il fallait une quête pour fédérer ce petit groupuscule. Mais quelle serait leur efficacité réelle ? Pouvait-on leur faire confiance ? Le sergent Hadler n’en savait à vrai dire strictement rien, mais il allait le découvrir tantôt, ou du moins l’espérait-il. Cette première mission commune servirait à les jauger, puis, s’ils donnaient satisfaction, il envisagerait sérieusement de louer leurs services pour servir la bonne cause. Pour l’instant, toutefois, il réservait son jugement.

L’ancien mineur qui s’était proposé de les guider, répondant au sobriquet de « Vieux Gildas » -un nom qui lui allait comme un gant, trouvait le militaire-, semblait s’y connaître. Après un bref passage par son chez-lui, qui était pour le moins désordonné et malpropre, le groupe était maintenant équipé et prêt à affronter l’inconnu qui les attendait dans les profondeurs de la terre.

Face au danger potentiel, mieux valait prendre toutes les précautions d’usage. Il était certain qu’il y avait un problème dans la mine, mais ils ignoraient la nature de celui-ci. Dans cette optique, mieux valait se préparer à tout, et donc au pire. Foncer aurait été possible, mais cela ne plaisait guère au sergent. Le sous-officier estimait que les risques étaient trop importants pour se jeter tête baissée à l’encontre du danger. S’il était de nature géologique, notamment, la précipitation pourrait les piéger dans une galerie fragilisée qui s’effondrerait sur leur passage. Si à l’inverse il était dû à l’intervention de tiers, ces derniers étaient peut-être plus sensibles et habitués à la mine que les humains, et pourraient les détecter bien à l’avance et leur tendre un piège.

Non, la seule solution envisageable dans ce flou le plus complet était celle de la prudence. C’est pourquoi le soldat donna son avis :


-Bon, écoutez, on ne sait pas sur quoi on va tomber là-bas. Ca peut aussi bien être un effondrement qu’une intervention massive de gobelins de la nuit, ou pire. C’est pourquoi mieux vaut se préparer à toute éventualité. Je vous conseille de tirer vos armes et de rester groupés, prêt à vous battre. Gardez systématiquement un œil sur ceux qui sont proches de vous, personne ne doit partir seul devant, sur les côtés ou rester loin derrière. Restons sur nos gardes, vigilants et les plus silencieux possible.

Vieux Gildas, vous êtes expérimenté en la matière, veuillez s’il vous plaît vérifier visuellement l’état des galeries que nous empruntons afin d’éviter toute mauvaise surprise, que ce soit un piège naturel ou artificiel.

Et par simple mesure de précaution au cas où, marquons notre progression dans la mine à l’aide de flèches dessinées à la craie ou avec de la cendre à défaut, pour nous aider à revenir en arrière rapidement s’il arrive un malheur et que notre guide n’est plus en état de nous mener.


Et ainsi fit Friedrich Hadler. Il tira Devoir, mit en place son bouclier sur son avant-bras gauche, puis se plaça dans le groupe de manière à former un bloc compact de forme carrée ou ronde, progressant de concert. Il tenait sa torche dans son poing gauche, son épée dans le droit. Conformément à ses instructions, il faisait attention non seulement à ceux de son propre groupe qui l’entouraient, mais également à tout signe extérieur suspect : mouvements, objets abandonnés, lumières et ombres, bruits, chaleur ou froid anormal, il ne négligerait rien. Il se chargea également personnellement de tracer des repères visuels sur les parois des chemins qu’ils empruntaient, à chaque intersection, afin de pouvoir facilement et sans erreur retrouver leur chemin le cas échéant, même sans guide.

Sur le plan technique, en revanche, en novice qu’il était, Friedrich laissa le Vieux Gildas faire son travail en examinant l’état des galeries et l’éventuelle présence de fragilités dans la roche ou les étais. Evidemment, si celui-ci détectait des pièges d’origine artificielle (explosifs, sabotage, etc…), il devrait bien sûr immédiatement le signaler également.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par [MJ] Le Djinn »

Le groupe avançait dans le couloir avec une précaution inquiète. Même les aventuriers avaient cessés de se battre entre eux pour se concentrer, tant la tension était palpable. Quelque chose n'allait pas, vraiment pas. Peut-être était-ce les clapotis des gouttes d'eau tombant des stalactites ou l'arrière-son stressant des respirations, qui ressemblaient dans cet étrange silence aux vagissements avides de créatures des ténèbres?
On constatait d'ailleurs bien l'activité humaine, les coups de pioches, les outils abandonnés, comme si on avait enlevés leurs utilisateurs en plein travail, mais aucune trace de lutte réelle ou de sabotage...

Test caché
Quelques galeries semblaient partir sur les côtés, peu ou mal étayées. Quelques coups de torches suffisaient pour se rendre compte qu'elles menaient rapidement sur des culs-de-sac, avec seulement des ouvertures étroites, sur les côtés ou au plafond, mais difficilement assez grande pour y faire passer un homme. Pour autant, Friedrich aurait pu juré qu'il avait vu des formes bouger dans l'ombre, ce que l'elfe, qui voyait bien la nuit (la nyctalopie que ça s'appelait, même si le nain enchaîna rapidement une blague grasse) le confirma: on les observait.
Le vieux Gildas, lui, ne semblait guère sans soucier: il était mineur depuis si longtemps que plus rien ne l'effrayait, tout lui semblait normal, du gobelin à la taupe.

En tout cas, cette prévenance permis à chacun de se recentrer sur l'objectif et de surveiller les environs avec une acuité renouvelée. En effet, des bruits semblaient résonner de plus loin dans la mine, plus profondément dans les entrailles de la terre...

Test de furtivité: 17, bon et bien c'est dommage.
Test caché.
Chacun essayait de marcher le plus silencieusement possible vers les voix, essayant de ne pas se faire repérer. Malheureusement, le sergent Hadler cogna son armure contre une stalactite, faisant résonner un doux son métallique dans toute la galerie. A la file lustrienne, sans possibilité de se défendre à deux de fronts donc, une attaque serait difficile à parer...
Malheureusement, ils semblaient avoir été entendus et des bruits de pas se rapprochèrent, à toute vitesse, ne restait plus à nos héros qu'à se cacher dans les recoins et l'obscurité ou se battre...

Test d'INI: 13, échec.
Malgré la présence, difficile à voir, certes, de trous et de cachettes possibles dans les recoins, le groupe ne parvint à pas à se coordonner et bientôt de nombreuses paires d'yeux rouges, au moins une vingtaine, commencèrent à cligner dans l'obscurité en face d'eux. Ils étaient observés et on entendait déjà des ricanements et le bruit du métal frôlant la pierre...

-"Des choses-hommes, des choses-elfes et des choses-naines! Miam, miam! Squik-Squik avait faim, si faim..."

Il ne restait plus qu'une poignée de seconde pour prendre une décision, mais la première position défendable, une petite pièce de repos, se trouvait au moins vingt mètres en arrière, pas évident de savoir s'ils auraient le temps d'y arriver... Tout devant, Les soldats et le ranger tenaient la dragée haute, même si la peur tiraillait leurs entrailles... Des sons de course se répercutaient dans tout les boyaux, la situation était critique.

Le sergent Hadler pourrait-il les sauver, une fois de plus?
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: Le Phare dans la Forêt [Friedrich]

Message par Friedrich Hadler »

Dans la mine, tout était à première vue calme, trop calme même. Aucun bruit, aucune présence quelle qu’elle soit, aucun signe de ce qu’il était advenu des travailleurs. Seuls leurs outils, laissés là, gisants sur le sol, témoignaient que les filons étaient encore exploités il y a peu. Tout cela était bizarre. Très bizarre même. Jusqu’ici, ils n’avaient pas repéré le moindre indice sur leur localisation, ni sur ce qui leur était arrivé. En fait, il n’y avait aucune trace de lutte ou d’effondrement, c’était comme si les mineurs s’étaient tout bonnement évanouis en l’espace d’un instant. Le mot qui convenait pour eux était « disparus ». Mais il ne fallait pas perdre espoir pour si peu. Certes, les observations qu’ils avaient faites étaient inhabituelles, et nul d’entre eux n’arrivaient pour le moment à émettre une hypothèse plausible qui justifierait de tels constats. Cependant, toute la mine n’avait pas encore été explorée. Il restait des galeries qui descendaient toujours plus loin dans les entrailles de la colline, toujours plus profondément sous la terre. Cela aurait-il une fin ? Se demanda le sergent. Bien sûr que oui, en toute logique, mais pourtant, l’ambiance confinée, l’obscurité ambiante et la galerie principale qui continuait encore et toujours, au fur et à mesure que la lumière des torches révélait virage après virage, mètre après mètre la suite de leur itinéraire.

A un moment, Friedrich se mit en alerte, persuadé d’avoir entendu et entraperçu quelque chose ou quelqu’un, en tout cas un mouvement. Lorsqu’il fit part de ce qu’il avait cru voir, l’elfe lui confirma qu’il ne s’était pas trompé, déclenchant les moqueries immédiates du nain pour l’utilisation du mot « nyctalope ». Hadler ne put retenir un sourire en dépit de son sérieux habituel en mission et de sa neutralité quant au groupe et à ses membres. Il se moquait autant de l’elfe que du nain, capable d’une blague aussi nulle dans un instant et un endroit aussi insolites. Heureusement, il y avait peu de lumière et ils étaient en file indienne, il était donc peu probable que quiconque autre que lui-même n’ait pu voir sa réaction, somme toute discrète. Il put donc conserver une pseudo-contenance de façade, continuer à faire celui qui était au dessus de la mêlée concernant les relations des aventuriers entre eux.

Mais les choses se gâtèrent en une poignée de secondes. Très vite, beaucoup trop vite même. Le déclencheur ne fut autre que notre héros lui-même. Trop occupé à scruter les environs à la recherche d’indices de ce qui était arrivé aux mineurs ou de traces d’êtres vivants désireux d’entrer en contact avec eux de quelque manière que ce soit, le militaire n’avait pas fait attention au chemin qu’il avait d’abord pensé dégagé suite à un rapide coup d’œil au sol devant lui pour regarder où il allait. Mais c’était sans compter les obstacles du plafond ! En effet, il semblait qu’ils traversaient un endroit où le boyau suivait une galerie naturelle, puisqu’il remarqua à ses dépens la présence de stalactites, une fraction de seconde trop tard toutefois, car c’est la collision à hauteur l’épaule avec l’une d’entre elle qui la lui révéla.

Le choc avait été totalement insignifiant. Friedrich Hadler n’en garderait même pas un petit bleu. Mais le mal était fait : les anneaux de sa cotte de maille avaient ripé contre la pierre, produisant un son bien audible qui tranchait avec le silence quasi-total qui régnait dans les souterrains. La réaction ennemie ne s’était pas faite attendre. Car oui, il y avait bien un ennemi, et oui, ils étaient maintenant repérés. Soudain, les couloirs de la mine regorgeaient de bruits de pas précipités, et pas moins d’une vingtaine de paires d’yeux rouges luisants dans l’obscurité apparurent devant eux. Seul point positif de la manœuvre, au moins, des ennemis s’étaient débusqués. S’il aurait été préférable de les prendre par surprise, il n’était pas de refus d’affronter enfin une menace concrète, pensa le sous-officier. Qui plus était une menace qui à priori pouvait se traiter au fil de l’épée.

Hélas les lieux où ils avaient été surpris n’étaient guère propices au combat. Bloqués en colonne par un dans une étroite galerie, le groupe ne pouvait pas adopter une posture défensive efficace. De plus, les armes aussi longues que les épées classiques étaient trop grandes pour être maniées efficacement dans ces lieux resserrés. Mais ces deux désavantages n’auraient pas inquiété Friedrich, s’il avait seulement connu son adversaire. Car le sergent n’oubliait pas que son but était d’avancer, et en conséquence aurait sonné la charge s’il avait pu être certain de savoir à quoi s’en tenir et de ne pas se jeter dans un piège. Cette certitude, il ne l’avait pas. Il ignorait tout de l’ennemi, de son nombre exact et de ses qualités, ainsi de son dispositif défensif si toutefois il en avait prévu un.

Plusieurs choses étaient certaines : puisqu’ils n’avaient pas de torches, ils devaient bien voir dans le noir, et donc probablement être à l’aise dans les galeries souterraines. Il y avait eu aussi des crissements métalliques contre la pierre, cela signifiait que ces gens étaient armés et équipés. Enfin ils étaient au moins deux fois plus nombreux qu’eux, et n’avaient visiblement pas peur de s’en prendre à eux : ils devaient donc leurs chances de victoire comme étant bonnes. Ce furent ces éléments qui convainquirent Friedrich de ne pas tenter le diable en poussant vers l’avant dans une charge pour briser les lignes adverses en utilisant une férocité supérieure à celle des prétendus prédateurs qui voulaient les manger. Les paroles du nommé Squik-Squik, qui s’était exprimé, avaient aussi eu un autre intérêt que celui de leur apprendre leur statut de nourriture sur pattes. Effectivement, si ce Squik-Squik, quoi qu’il fût, avait « si faim » que cela, c’était très probablement qu’il n’avait pas mangé depuis le matin. Il y avait donc encore de l’espoir pour les mineurs, contre toute attente.

Mais il ne fallait pas traîner, car déjà, les monstres ennemis de race encore indéterminée s’approchaient, rapides, et bientôt ils passeraient à l’attaque. Rapidement, Hadler s’informa auprès du vieux Gildas qui était formel : la salle la plus proche où ils pourraient se battre décemment était celle qu’ils venaient de franchir, une vingtaine de mètres derrière eux. Il aurait été illusoire d’espérer foncer vers l’avant et de trouver une salle semblable avant d’être attaqués. Rester en file indienne dans le couloir aurait été très dangereux, car ils n’auraient pas pu se battre correctement et se défendre d’un bloc, seuls les combattants des extrémités auraient pu engager les ennemis dans des suites de duels, et à ce petit jeu là, même s’il avait confiance en ses hommes, Friedrich doutait qu’un seul d’entre eux, légèrement blessé qui plus était, arriverait à vaincre successivement vingt adversaires, fussent-ils simplement des gobelins. Et surtout, il y avait un risque terrible d’être pris à revers, en tenaille par d’autres groupes venant de l’arrière. Bloqués dans cet étroit corridor, toute retraite serait alors coupée, et ils seraient condamnés à se battre et à tomber un par un en défendant chèrement leurs peaux contre un ennemi supérieur en nombre.

Pour toutes ces raisons, Friedrich transmit rapidement ses ordres au groupe :


-Marche arrière ! On se replie sur la salle, vite ! Holtz, Endrik, ranger : reculez tout en restant face à l’ennemi, concentrez-vous uniquement sur la défense, au bouclier et à l’épée si besoin. Si celui qui est à l’extrémité est blessé, celui qui est juste derrière passe devant pour le couvrir le temps que le troisième tire le blessé à l’abri dans la salle. Je suis juste derrière vous en cas de besoin, je vous couvre.

Magicienne, de toute évidence ces gars-là vivent dans l’obscurité, si tu pouvais les aveugler avec un puissant sort de lumière, ça nous permettrait de gagner au moins quelques secondes le temps que leurs yeux s’habituent, si toutefois ils le peuvent. Sinon, essaye de les effrayer avec un sort spectaculaire. Et au pire, si tu ne peux pas ou que ça ne marche pas, fait dans l’utilitaire : crame-moi ces salopards.

Pour ceux à l’arrière, retournez-vous pour vérifier vos arrières et avancez armes dégainées et comme s’il y avait du danger devant vous, et n’oubliez pas de chouffer sur les côtés et au plafond : pas question de se faire prendre à l’improviste en embuscade. Gardez le contact avec les autres, visuel, auditif, tactile ou que sais-je mais ne laissez personne disparaître.

Une fois qu’on sera dans la salle, je veux que les couloirs d’accès soient bloqués par deux ou trois combattants qui se concentreront surtout sur la défense et empêcheront les ennemis d’entrer dans la pièce, pour les obliger à se battre en infériorité à la sortie du couloir. La magicienne, les tireurs, les blessés et le vieux Gildas resteront au milieu de la salle, bien à l’abri et en mesure de nous fournir un feu de couverture et de faire les dégâts.

Hardi les gars, on va les massacrer !


Evidemment, Friedrich débitait ses ordres en même temps qu’il agissait, de manière à ne pas perdre de temps. Il fallait faire au plus vite. Heureusement pour lui, s’il parvenait à prendre une position défensive dans la salle, il n’aurait aucun mal à décimer leurs assaillants, puisqu’ils seraient à trois contre des ennemis arrivant un par un de l’étroit tunnel, et ce même s’ils venaient des deux côtés à la fois. De plus, le tir de couverture de l’elfe et les sorts de la magicienne, bien protégés au milieu de la pièce, achèveraient de massacrer les ennemis. Taïaut ! Il était temps de se battre ! Et d’ailleurs, maintenant que chacun savait ce qu’il avait à faire, il était de rabattre son claquet à ce malade qui voulait les manger, ce que le soldat ostlandais fit avec le plus grand plaisir en lançant avec entrain :

-A ouais tu as faim, bâtard ? Et bien viens chercher ta pâtée, tu vas être servi !

La fusée de Devoir fermement serrée dans sa main droite, son bouclier solidement fixé sur son avant-bras gauche, dont le poing était fermé sur sa torche, le sergent était prêt à l’action. Il fit comme il avait ordonné à ses hommes, et pour sa part faisait face aux ennemis, comme le ranger, Endrik et Holtz devant lui. Comme eux, il marchait à reculons, prêt à intervenir selon son plan si besoin était, tout en lançant de fréquents regards derrière lui pour ne pas tomber et vérifier que ses autres camarades étaient indemnes, ainsi qu’au plafond et sur les côtés pour voir si des ennemis arrivaient par des voies détournées.
Résumé :

=> Pour tous : repli rapide vers la salle. Pendant le repli, on regarde régulièrement sur les côtés et au plafond pour voir s’il n’y a pas de nouveaux ennemis camouflés qui se dévoilent ou qui arrivent par un autre endroit (mais si on se bat déjà, alors évidemment on se concentre uniquement sur le combat, les autres qui ne se battent feront attention pour eux aux éventuels nouveaux arrivants).

=> Tous ceux qui sont derrière Friedrich se retournent et avancent de front vers la salle, armes dégainées et prêts à affronter le danger.

=> La mage jette si elle le peut et veut les sorts demandés par Friedrich. A savoir en 1 : lumière forte pour aveugler les ennemis qui ne s’y attendent pas. En 2 (ou à défaut si elle n’a pas le 1), un sortilège impressionnant de feu pour effrayer les ennemis. Ces 2 sorts ont surtout pour but de gagner du temps en ralentissant nos poursuivants et de nous permettre d’arriver en 1er à la salle. A défaut ou en 3èmement si elle a avec succès lancé le 2 premiers : qu’elle utilise sa magie de la manière qu’elle juge la meilleure, la plus utilitaire (dans l’idéal pour les cramer, mais si elle ne peut pas pour nous « buffer »).

=> Les 3 types qui étaient les plus avancés (Endrik, Holtz et le ranger), reculent sans se retourner, en privilégiant exclusivement la défense (mais si des ennemis approchent sans attaquer et qu’ils sont à portée de coup et que mes hommes n’ont pas besoin de ralentir ni de parer/esquiver [par exemple si les ennemis approchent sans attaquer ou ratent tout], ils peuvent les frapper). J’agis de la même manière. Si le plus en avant est trop blessé ou mis hors combat, celui qui est juste derrière lui passe devant lui pour le couvrir, le temps que le 3ème tire son corps vers la salle. Si un second blessé est à déploré, je passe en 1ère ligne pour couvrir avec mon bouclier [full parade pour les actions, et subsidiairement, si et seulement c’est possible sans qu’il n’y ait aucun risque pour moi et que ça ne ralentit pas notre retraite je tape les ennemis] et laisse le type derrière moi transporter le 2ème blessé

=> Arrivés dans la salle en arrière, on commence par en défendre les 2 accès pour que l’ennemi se fasse massacrer un par un s’il vient (on l’empêche de vraiment sortir de la galerie pour faire du 2V1 ou 3V1 au corps-à-corps), en privilégiant la défense, individuellement parlant. Mais logiquement sauf s’ils ont autant de NA que nous tous réunis, même en privilégiant la défense, on aura un excédent d’attaques qu’on ne se privera pas de défouler sur l’ennemi. Dans l’idéal on essaye de garder une petite ligne de vue entre nous (50 cm à 1 m) pour que des flèches ou des sorts puissent passer sans risquer trop grandement de nous blesser.
La mage, le vieux Gildas et l’elfe sont au milieu de la salle en soutien, les blessés avec eux.
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

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Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
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