[Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Attentif, Poigno écouta les instructions, assez serein. Lui-même n'avait pas été ordonné une position dans tout ce fatras d'informations, mais de toute façon ses blessures le garderaient dans un rôle relativement secondaire, comme par exemple empêcher les soldats de ficher le camp. Que dire de plus dans ce genre de cas? Le capitaine avait tout dit lui-même: deux cent cinquante hommes armés et parés se mettraient en ligne pour le jour de la bataille, ne restait plus qu'à peaufiner quelques détails, préparer les derniers fossés et attendre un adversaire qui ne viendrait pas.
Une toux forcée résonna de l'autre côté de la tente accompagnée de protestations de soldats. Arianna entra à son aise, comme si cet endroit lui appartenait. Elle portait son armure complète, ne laissant entrevoir que ses yeux jaunes et passer que son souffle. D'un ton égal elle dit:


-"Bonjour capitaine. Je serai en première ligne."

La phrase aurait pu paraître des plus banales prononcée dans un autre contexte. En vérité elle aurait pu dire "je vais chercher du pain" que la tonalité n'aurait pas été différente. Seulement voilà, on ne parlait pas d'aller au marché mais de se trouver au premier rang devant une nuée de monstruosités qui chargeraient droit devant elles avec comme seul objectif de tout détruire. Poigno manqua de s'étouffer:

-"En première ligne? Comme ça? Mais vous allez vous faire tuer!"

Sans sourciller elle répondit du tac-au-tac:

-"Pas plus que les autres hommes, voire moins qu'eux. Je suis venue pour verser du sang de chaotique et je verserai du sang de chaotique, c'est ainsi."

-"Mais.. Mais enfin! Friedrich, tu ne vas quand même pas la laisser faire?"

Restait d'ailleurs l'épineuse question des aventuriers ainsi que de la Sorcière dont la désignation n'avait pas été décidée. Une fois ces derniers choix fait il serait temps pour Friedrich d'envoyer ses hommes se placer et d'attendre. La bataille à venir serait longue...
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Les dispositions générales prises, restait encore à s’occuper des cas particuliers. Parmi les forces dont il disposait, l’Hadler avait la chance de compter certaines personnalités suffisamment importantes pour compter dans la balance. Ces individus d’exceptions pouvaient être l’atout dans sa manche qui lui ferait gagner la bataille. Les négliger, à l’inverse, pouvait s’avérer désastreux. Il ne serait cependant pas si facile de ménager la chèvre et le chou, tant les caractères et les motivations de chacun étaient différents. Quoi qu’il en soit, c’était à lui que reviendrait la tâche de tirer le maximum des ressources à sa disposition. Quand bien même les « ressources » en question étaient des gens auxquels il tenait, des gens qu’il appréciait, ou des gens qu’il aimait et n’avait pas envie de perdre. C’est peu surpris par l’arrivée et la déclaration d’Arianna qu’il lui répondit :

-Bonjour, Dame Strauss. Et bien, à ce que je vois, les blessures passées n’ont en rien entamé votre enthousiasme.

A voix plus basse, en sorte d’aparté, Friedrich répondit à son ami sergent :

-Je pense qu’elle se ficherait bien que je lui interdise d’aller au combat, Poigno, et on ne va dégarnir nos rangs et lui assigner des gardes uniquement pour l’empêcher de venir nous aider. En outre, je l’ai déjà vue se battre et elle vaut facilement n’importe lequel de nos hommes…

En se tournant vers la combattante, le capitaine reprit d’un air amusé, la fixant dans les yeux :

-C’est d’accord, Dame Strauss, mais de grâce, évitez de vous faire tuer : votre sang m’est plus précieux que celui des chaotiques.

Il continua :

–Si vous le voulez bien, vous irez défendre le flanc droit. N’oubliez pas non plus que vous n’êtes pas seule. Il faudra que vous teniez compte de l’état global des hommes, notamment s’il y a à un moment nécessité de se replier sur la 2ème ligne de défense, ne restez pas seule devant. Même une guerrière farouche et sans peur comme vous doit comprendre que parfois il vaut mieux se replier dans des positions plus favorables pour continuer le combat plutôt que de mourir en essayant de tenir à tout prix ses positions initiales. Soyez flexible. De même si vous voyez que votre flanc tient facilement, mais qu’un autre endroit a besoin d’aide, ne vous sentez pas obligée de rester bloquée sur votre position. Fiez-vous à votre instinct.

Je compte également placer la sorcière plutôt vers ce flanc droit et le centre. J’ignore à quelle distance du combat elle veut être, et à vrai dire je ne connais pas l’étendue de ses pouvoirs. Je lui laisserai donc carte blanche outre cette indication générale sur son positionnement. J’ai décidé de lui faire confiance, j’assumerai ce choix.

Je serai au centre du dispositif. Cet endroit est délicat car il est dégagé et doit concentrer la plupart des forces adverses. De plus, c’est là que seront enterrés les explosifs. Le danger y sera donc très important.

Les aventuriers sécuriseront eux l’autre flanc, le gauche. C’est un groupe capable et polyvalent, qui a fait ses preuves, et qui dispose de plus d’une magicienne. Tout comme Arianna à droite, leur présence aidera grandement et galvanisera les troupes. D’autant que ce sont des héros aux yeux de beaucoup, après ce qu’ils ont fait pour toi, mon ami. Là aussi, ils auront une grande liberté d’action.

Quant à toi, Poigno, tu auras un rôle prépondérant. Tu seras un peu à l’arrière, et devras garder une vision globale de la bataille. Tu t’assureras de la communication et de la transmission des ordres généraux, via des signaux sonores et visuels, ou des messagers s’il n’est vraiment pas possible de faire autrement. Ce sera à toi d’estimer quand il faudra sonner la retraite, déplacer des forces d’un flanc à un autre ou vers le centre, etc. Je te fais confiance, car je serai moi-même dans la mêlée et je n’aurais pas forcément une vision globale. Je dois être informé, par un simple regard vers des drapeaux, de l’état de nos flancs par exemple ou par un signal sonore de la nécessité de la retraite, puisque je pense que je constaterai bien par moi-même l’état du milieu. Tu commanderas en outre l’artillerie et les réserves, et pourra donc venir en renfort dans la mêlée en dernier recours.

Chacun connaît son rôle. Alea iacta est, et puisse Myrmidia être avec nous.
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
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• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Enfin le grand jour.

De lourds nuages noirs enveloppaient la forêt ainsi que le hameau, déversant par intermittence une pluie froide et collante qui s'infiltrait sous les armures et trempait les vêtements. Toute la journée les hommes s'étaient affairés à achever les pièges, les fortifications, à polir leurs armes et vérifier tout équipement. Les mercenaires faisaient chambre à part avec les soldats du rang, profitant de leurs derniers moments de liberté pour ennuyer toutes les donzelles en âge de se marier, voire plus jeunes, qui leur passaient sous la main. De temps à autre des rixes éclataient avec un mari vexé ou un milicien plus zélé que les autres mais rien qui ne dégénéra en bataille rangée: Poigno veillait et sous ses épais sourcils noirs perçait l'éclat de la discipline. De leur côté Arianna et la Sorcière étaient restées introuvables jusqu'à l'heure du souper où elles réapparaissaient dans leurs atours de bataille: son éternelle armure d'acier pour la première et des toges noires élimées pour la seconde.

Froide comme à son habitude et rigide comme une statue, la guerrière mystérieuse se posta devant le fossé au pied, lame en main droite et lance en main gauche. Impassible, elle fixait l'horizon forestier en respirant fort, de lourds volutes de vapeur s'échappant des fentes de son heaume épais. Ses yeux jaunes ne quittaient pas un ennemi qu'elle semblait pour l'instant la seule un percevoir et quand Friedrich passa près d'elle pour terminer sa dernière inspection des troupes, elle lui glissa juste:


-"Si je n'y survis pas: ce fût un honneur, myrmidien."

Un peu plus loin vers la droite, loin du centre conseillé par le capitaine, la mégère locale psalmodiait des incantations entre les rangs des guerriers qui la voyaient faire des aller-retour. Bons paysans pour la plupart ils n'appréciaient pas du tout la magie et avoir cette vieille près d'eux ne les rassurait pas du tout! Allaient-ils se mettre à gonfler et exploser? Leur sang allait-il bouillir? Des démons allaient-ils surgir du néant pour les déchiqueter? Il y eut bien quelques gens plus raisonnables ou pragmatiques pour essayer de calmer les craintes mais rien n'y faisait: elle leur fichait la trouille, point. Prise dans sa transe elle était totalement indifférente à la présence du Hadler, lequel ne pût donc qu'aller vérifier l'autre aile de l'armée, en espérant que tout se passe bien.

Et sur l'autre aile, le spectacle était tout autre! Le groupe d'aventuriers jouait aux dés avec les lanciers et les archers, pariant des soldes sur certains résultats. En voyant le capitaine arriver, un humain probablement forestier qui se faisait passer pour le chef de groupe se leva d'un bond pour le saluer:


-"Bien le bonjour capitaine! Comme vous pouvez le voir nous sommes prêts!"

Un grand gaillard costaud près de lui, quasiment nu et qui devait être norse, leva haut son arme:

-"Ouais, ça va chier!"

La baroudeuse rousse en robe rouge se leva à son tour, un grimoire et un bâton en mains:

-"Vous allez voir, une bonne boule de feu et on en parlera plus!"

Et l'elfe sylvaine derrière de reprendre, suivie du guerrier nain:

-"Mais on est obligés d'être si près du combat?"

-"Si t'es pas jouasse t'as encore le temps de te tirer, héhé!"

Seul l'ogre ne dit rien, occupé à manger un jambon. Le reste des troupes étant placées, notre héros put repartir en toute première ligne, au point d'interception, là où tout se jouerait sans doute.
Avec un dernier regard il put embrasser la foule d'hommes présents. Plus de trois cents soldats, des pères, des fils, des maris. Leurs corps montraient les affres de la malnutrition, leur peau burinée le résultat d'une vie de dur labeur, les cernes sous leurs yeux le manque de sommeil. Ils avaient peur, ils avaient froid sous cette pluie glaçante, ils étaient fatigués et ils étaient paniqués par la lumière qui chutait. On allumait déjà les torches mais bientôt la forêt au loin disparaitrait. Ce serait ensuite l'heure des ténèbres.

On distribuait la soupe pour le dernier repas avant la bataille: les femmes et les enfants venaient embrasser les mâles de leur famille, avant d'être reconduits en sécurité dans l'arrière-campement. Poigno, toujours blessé, surveillait depuis une tour l'entièreté du combat, surveillant d'éventuels assauts à l'arrière ou sur les flancs. Dans ce genre de siège l'information était une donnée vitale.

C'était l'heure à présent: les guerriers étaient en position, un lourd silence s'abattait alors qu'une rafale de vent faisait claquer un drapeau aux couleurs blanche et noire de l'Ostland. Il était temps d'avoir une dernière pensée pour ses proches, pour ses amis et de se préparer à combattre.

Champ de bataille avant l'assaut:

Image
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

*Ca y est, c’est l’heure. Nous sommes en place, plus qu’à attendre, maintenant.* Se dit Friedrich Hadler, alors que le soleil déclinait à l’horizon, derrière les nuages qui constellaient le ciel lourd. L’instant à la fois tant redouté et tant attendu était enfin arrivé. On aurait pu penser que la journée avait été spéciale pour notre héros, comme elle l’avait probablement été pour la grande majorité des habitants de Col-de-Ferlangen et plus généralement de cette région de l’Ostland. Tous savaient qu’ils étaient à quelques heures d’un affrontement inéluctable contre des forces maléfiques d’une cruauté impitoyable. Certains étaient tétanisés, obnubilés par cette échéance. D’autres, à l’inverse, essayaient de profiter à l’excès de tout ce qui faisait leur vie, comme pour se donner la chance de vivre le maximum de choses avant de peut-être ne plus pouvoir le faire. Hommes, femmes, enfants… Nul n’était épargné par la perspective plus que possible de l’imminence de la fin. Et face à cette réalité, peu, très peu, restaient indifférents. Oh, il y avait bien quelques vieux briscards, des vétérans qui avaient tout vu, tout fait, ou encore des gens qui n’avaient plus rien à perdre. Ceux qui ne vivaient que pour la vengeance, aussi. Mais ils se comptaient sur les doigts des deux mains. Le point positif de cela, c’était que malgré la peur qui montait dans le cœur de chacun, tous savaient qu’aucune fuite n’était plus possible. Il n’y avait aucun abri que l’on puisse rejoindre en si peu de temps, à moins peut-être de disposer d’une monture volante, comme les héros de légende.

Pour Friedrich Hadler, les choses s’étaient passées différemment. En réalité, le capitaine avait eu fort à faire durant la dernière journée de calme avant la tempête. Inspection des défenses, prépositionnement de torches un peu partout sur le champ de bataille pour que l’affrontement nocturne puisse se dérouler, transmission des ordres, révision des signaux sonores et visuels militaires qui seraient employés pour communiquer sur le champ de bataille (par le biais de gestes, de drapeaux, de sonneries,…), vérification des barricades dressées partout dans la ville par les civils... Toute cette activité l’avait maintenu occupé en permanence, à tel point qu’il n’avait pas vu le temps passer. C’est presque étonné qu’il se retrouva le soir, sur le futur champ de bataille, en se disant que le moment était arrivé.

Le chef militaire était passé parmi ses effectifs avant d’aller se placer à l’avant et au centre du dispositif. Il avait ainsi pu constater que ses hommes étaient prêts. Ils étaient en place, prêts à faire leur devoir, malgré la peur, malgré le fait que tous savaient qu’ils n’avaient aucune garantie de passer la nuit, et ils trouvaient le moyen de le saluer, de lui sourire, d’échanger quelques mots chaleureux et optimistes avec leur commandant. Friedrich le savait : beaucoup comptaient sur lui pour les tirer de là en vie. Et tous savaient aussi que quoi qu’il fasse, il ne pourrait pas tous les sauver. Qu’importe, ils étaient là, ils feraient leur devoir. Avec fierté, le capitaine profita de chaque mot, chaque regard, chaque bourrade et chaque poignée de main. C’était ses hommes, et il n’en aurait pas voulu d’autres.

Il y eut bien sûr quelques échanges encore plus privilégiés. Les mots d’Arianna Strauss, par exemple, le touchèrent. Si même une guerrière comme elle envisageait sérieusement d’y rester, qui pouvait être en sécurité ? Il lui répondit par un sourire et un signe de tête approbateur, l’acier de ses yeux se mélangeant à l’or de ceux de son interlocutrice :


–Tout le plaisir était pour moi, Dame Strauss. Mais je pense que nous nous reverrons, ne serait-ce que dans la bataille. Je ne vous dis donc qu’à tout à l’heure, Arianna.

Il s’était permis de l’appeler par son prénom, pensant qu’elle ne lui en voudrait pas pour cette tentative de rapprochement. De toute façon, si elle voulait le réprimander pour ça, elle devrait survivre, ce qui somme toute serait une bonne chose !

A la vue de la sorcière, un peu plus loin, l’échine de Hadler se raidit involontairement et il ressentit quelques gouttes de sueur froide perler dans son dos. La vieille femme était absorbée par quelque rituel et ne se préoccupa guère de la présence de l’officier, au grand soulagement de celui-ci, qui se contenta de saluer ses hommes dans les parages et de les rassurer sur sa présence –chose bien ironique quand on connaissait son propre sentiment-. L’autre côté fut plus jovial, animé par la compagnie des aventuriers, si décalée, mais dont la capacité opérationnelle n’était plus à prouver. C’est avec joie que Friedrich constata l’effet bénéfique pour le moral de leur présence parmi les hommes, et même sur lui. Leurs chamailleries avaient le don de le détendre, même en cet instant où la tension approchait de son paroxysme.

Un peu avant cela, les ultimes discussions avec Poigno Ertezi avant la bataille s’étaient déroulées en deux temps. La première partie, purement professionnelle, mais indispensable, sur les derniers préparatifs. La seconde était une salutation entre deux amis, deux frères d’armes. L’ostlandais de naissance prit dans ses bras l’estalien et le serra comme un frère en lui disant :


–C’est l’heure, mon ami. Je ne te dirai qu’une chose : reste en vie. Sur qui je pourrais compter si tu n’étais plus là, hein ?

C’était court, mais il n’y avait pas de quoi s’attarder davantage. Et d’une certaine manière, Friedrich voulait signifier à Poigno qu’il était sans nul doute son meilleur ami, et plus encore, un véritable frère, qui comptait énormément à ses yeux, et réciproquement, sur qui il avait toujours pu compter. Depuis la mort tragique de sa mère, c’était sans doute la personne qui le connaissait le mieux, et le suivait en continu depuis le plus longtemps. Le perdre était inenvisageable.

Mais les voies du destin étaient impénétrables. Quoi qu’il arrive, demain, le soleil se lèverait sur un vainqueur et un vaincu. Qui des hommes ou des bêtes, de l’ordre ou du chaos, l’emporterait ? Serait-ce un matin synonyme de nouvelle promesse pour l’humanité, ou une aube carmin aux relents de sang humain ? Friedrich n’aurait pas su le dire avec certitude.

Le moment fatidique approchait, et il était maintenant temps d’offrir à ses troupes un dernier discours. Vu la tension, il avait préparé quelque chose de court, car il n’avait pas le temps pour un long monologue et que ses hommes n’auraient pas eu la patience et la concentration pour l’écouter. Aussi se retourna-t-il face à ses hommes et hurla, depuis le premier rang :


– FILS DE L’OSTLAND ! VOICI VENUE LA NUIT OU CES MONSTRES PRETENDENT NOUS PRENDRE TOUT CE QUE NOUS AVONS : NOS BIENS, NOS TERRES, NOS AMIS, NOS FAMILLES, NOS VIES.

MAIS ILS IGNORENT A QUI ILS ONT AFFAIRE !

COMBIEN DE FOIS NOTRE PROVINCE A-T-ELLE ETE MENACEE PAR LE PASSE ? COMBIEN DE FOIS NOS ENNEMIS, SURS DE LEUR FORCE ET INNOMBRABLES, ONT-ILS CRU NOUS METTRE A GENOUX ?

MAIS AUCUN N’Y EST JAMAIS PARVENU, PAS PLUS LES TALABECLANDERS QUE LES HOMMES-BETES OU LES NORSES, ET PAS MEME LA HORDE DES GUERRIERS DU CHAOS.

NOS ANCETRES ONT TOUJOURS TENU, ET AUJOURD’HUI, C’EST A NOUS DE LEUR FAIRE HONNEUR ET DE MONTRER A CES DEMONS QU’ICI, EN OSTLAND, C’EST CHEZ NOUS !

NOUS SOMMES DES OSTLANDERS ! NOUS NE PLIERONS PAS !

POUR SIGMAR, POUR NOS FAMILLES… POUR L’OSTLAND ! OURAAAAHH !
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• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

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Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Un poil de son pour débuter:
L'écho se répandit parmi les rangs des soldats, des plus proches aux arrières et même vers les blessés et les civils. Une grande clameur qui enflamma les esprits une dernière fois:

-"OURAAAAAAAAAAAH!"
Ca et là, plus sporadiques, des émotions variées explosèrent à leur tour, des plus sceptiques des mercenaires aux plus exaltés des soldats d'Hadler, chacun cherchait la formule qui marquerait cette bataille:

-"VAINQUONS POUR L'OSTLAND!"
-"VAINQUONS POUR LE CAPITAINE!"
-"MOURRONS POUR LE CAPITAINE!!"
Quelques regards interloqués se tournèrent vers le militaire aux yeux fous qui avait prononcé ces mots, tenant fermement son épée en main et regardant avec une dévotion religieuse son supérieur, dont il était un des premiers compagnons. Beaucoup se désolidarisaient intérieurement d'un tel sacrifice, bien que personne ne le dirait à voix haute.

Comme en réaction, les tambours de la forêt, qui formaient jusque là un bruit sonore lointain, s'accélérèrent. A l'ouest, le soleil terminait sa course et de lourds nuages noirs le suivaient de près. Il disparut alors totalement derrière une rangée d'arbre, laissant pour seule lumière les flambeaux aux mains ou aux pieds des hommes. Quelques secondes plus tard, sans doute quand les dernières lueurs du jour finirent de briller sur les profondeurs de la forêt, un chant guttural jaillit du lointain, répété par des dizaines de gorges et bientôt des centaines puis des milliers. Des voix inhumaines, profondes mais déformées, stridentes mais brisées, mêlées à des agonies d'innocents sacrifiés.
Puis, à l'apothéose, un filet de lumière rouge s'éleva depuis le centre des bois et monta pour s'échapper vers les cieux sous les clameurs d'une armée cachée dans les frondaisons, présente partout où la Bête dominait la Civilisation. Le ciel tout entier, baigné dans l'obscurité la plus totale pourtant, sembla rougir d'un écarlate sanglant. Et la foudre tonna par trois fois, produisant une lumière d'un vermeil jamais-vu, terrifiant les âmes les plus solides. Les nuages s'ouvrirent en un point et l'univers fût baigné dans une nouvelle lumière, verte et noire: celle de Morrslieb qui se présentait à son périgée, ses yeux vides fixant le Vieux Monde. Les magiciens de Col-de-Ferlangen se tinrent alors à leur bâton et écarquillèrent de grands yeux, alors qu'ils observaient un déferlement d'énergie et qu'ils comprenaient ce qu'il se passait. Le ciel hurla encore et le boucan du tonnerre sonna comme un hurlement de haine contre l'Humanité et ses accomplissements. Dans le campement des cordes devinrent des serpents venimeux, des gourdes remplies de bière laissèrent échapper des insectes grouillants, des chiens auparavant calmes et dociles s'enrageaient et attaquaient femmes et enfants, des formes hurlantes apparaissaient ça et là avant de disparaitre en un clin d'oeil, des guerriers terrifiés churent au sol, jurant de voir aux bordures du regard d'infâmes démons.

Puis le sol trembla. Des légions de sabots battaient à l'unisson la terre, des cors primitifs aux proportions démentes appelaient partout à la destruction des proies, les hommes-bêtes en marche et le monde, durant la Nuit des Bêtes, serait leur terrain de chasse.

Autour d'Hadler le campement commençait à se désorganiser sous les phénomènes étranges qui se produisaient. Lui-même épargné par ces phénomènes, pour le moment du moins, il était encore en capacité d'agir à son plein potentiel. Il devrait pourtant faire vite car déjà les sons des pas sur le bois et la boue se séparaient et un bon nombre se rapprochaient de lui. Des cris gutturaux arrivaient déjà de façon intelligible aux oreilles des combattants en proie à la magie, et au visage de la Sorcière, ils promettaient bien mille morts. A l'arrière, Poigno avait déjà commencé à opérer selon les ordres et il tentait de ramener l'ordre à coup de menaces, de matraque et d'utilisation des blessés pour calmer les animaux furieux et les phénomènes les plus mineurs, mais personne ne pouvait dire si cela suffirait.

Et il devrait donner ses ordres très vite, car déjà aux frondaisons des silhouettes caprines nombreuses se frayaient un chemin à travers branches et racines, alors que des pas différents, beaucoup plus lourds, et des hurlements animaux arrivaient juste derrière eux...
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

– SOLDATS DE L’OSTLAND, REPRENNEZ-VOUS ! PAR SIGMAR, TENEZ VOS POSITIONS ! TENEZ VOS POSITIONS QUOI QU’IL ARRIVE DE CETTE FORET ! VOUS ETES LE REMPART DE LA VILLE ! VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT DE FLANCHER ! DEFENDEZ-VOUS QUOI QU’IL ARRIVE ! TENEZ VOS POSITIONS ET NOUS VAINCRONS ! La peur parcourait les rangs des hommes… C’était compréhensible, le capitaine Hadler aussi la ressentait. En cette nuit, on aurait dit que la forêt elle-même se rebellait contre la civilisation et se préparait à vomir une marée de monstres tout droit sortis de cauchemars pour l’éradiquer. Nul ne pouvait ignorer la terrible menace qui se manifestait si ostensiblement.

Devant de tels phénomènes, devant la perspective d’un affrontement à l’issue incertaine, où la mort allait prélever un lourd tribut, qui ne sentirait pas l’adrénaline monter en lui ? Pourtant, il fallait lutter. Cette peur devait se transformer en énergie, il fallait la canaliser, et non pas y céder. Après tout, la peur n’était qu’un instinct de survie, qui amenait chez les animaux et les hommes deux options, deux réponses : la fuite ou l’affrontement. Ici, la fuite ne serait d’aucun secours, elle n’amènerait qu’à une mort certaine. Ils étaient donc acculés, et c’était bien pourquoi ils allaient mener un combat d’une férocité inimaginable. Un combat pour leur droit de vivre !

Par expérience, Friedrich savait que le pire moment dans ces combats, c’était l’anticipation. Une fois dans l’action, on ne pensait plus à sa peur, on se battait, l’adrénaline n’était plus qu’une aide et non un fardeau. Que cela soit voulu ou non, les hommes-bêtes avaient frappé fort avant même que le premier coup ne soit porté, ou la première flèche décochée. Leur impressionnante démonstration de force avait fait forte impression dans les rangs humains. Il fallait riposter, répondre vite, et Hadler savait comment faire, car les mots risquaient fort de n'être pas suffisants.

Toujours en première ligne pour donner l'exemple et montrer qu'il dominait sa peur, ne cessant de hurler des ordres à ses hommes et ses cadres pour maintenir la discipline, l’officier se saisit d’une torche, la leva bien haut, puis l’abaissa soudainement en direction de la forêt.


– ARTILLEURS, DECHAINEZ LE TONNERRE ! RAPPELONS A CES BETES POURQUOI ELLES ONT PEUR DU FEU !

Le signal était donné. L’idée était simple, agir de manière impressionnante pour répondre tout aussi ostensiblement aux démons des bois, et les forcer, eux aussi, à connaître la peur. Car à distance, c’étaient bien les impériaux qui auraient l’avantage. Leur artillerie, puis leurs tireurs légers décimeraient les monstres, qui devraient charger à travers une étendue de terrain découvert truffée de pièges. Le capitaine savait d’avance que l’ennemi allait payer chèrement en sang chaque mètre de plaine qui les séparait de la tranchée. Ils allaient vivre un enfer, et le commandant de Col-de-Ferlangen espérait bien que pour eux, les minutes nécessaires pour franchir cette distance soient interminables, un véritable enfer. Malheureusement, par un curieux phénomène nommé relativité du temps, il savait aussi qu’à l’inverse pour eux, ces minutes paraîtraient affreusement courtes.

L’avantage des canons et des fusées étaient le vacarme qu’elles produisaient. Jusqu’ici, Friedrich n’avait jamais entendu ces sons que dans son camp, et jamais en situation de combat réel. Mais il imaginait non sans mal la terreur que l’ennemi allait ressentir en entendant le sifflement strident des fusées qui voleraient et bientôt retomberaient en prélevant les vies au hasard dans un brasier indescriptible. Une mort atroce contre laquelle on ne pouvait rien. Entendre ces sifflements au dessus de soi, c’était synonyme de mort, ou d’espoir, selon le camp.

Et lorsqu’il serait à portée, le feu d’enfer lui aussi entrerait dans le bal, ses redoutables rangées de canons capables de maintenir un feu soutenu capable de faucher des régiments entiers d’infanterie d’élite en armure lourde –dont les hommes-bêtes ne disposeraient probablement pas- et des monstres gigantesques.

Le capitaine comptait sur l’effet psychologique des bruits de l’artillerie qui couvriraient les sons des atrocités commises dans la forêt, puis de l’effet pyrotechnique des flammes de plusieurs mètres consumant les corps des ennemis dans de larges zones. Si cela ne remontait pas le moral de ses troupes, rien ne pourrait le faire. Peu importait que les fusées soient très précises ou non, même si elles ne déchiquetaient que quelques ungors pour une première salve, à cette distance, peu importait. L’on ne verrait que le feu et l’on entendrait que les cris bestiaux des monstres agonisants brûlés vifs, et les sifflements suivants seraient d’autant plus terrifiants pour l’ennemi, et pleins d’espoir pour les défenseurs.

En tous cas, la bataille était lancée, et bien lancée. Le rayon rouge au dessus du Phare de Sang, les exécutions sommaires de prisonniers dans les sous-bois, et l’armée ennemie, innombrable, encore sombre, mystérieuse et donc effrayante à cette distance, qui se présentait à eux, leur infanterie en premier, laissant présager de ce qui allait venir ensuite, leur élite... Une tactique judicieuse, surprenante de la part de ceux que la capitaine considérait comme des parodies perverties d’animaux : leur masse allait encaisser les premiers coups, beaucoup mourraient, fuiraient peut-être, mais certains arriveraient au corps au corps, et d’autres prendraient position avec leurs arcs pour couvrir l’arrivée de leurs élites fraîches, qui ne se laisseraient pas impressionner par la mort de leurs congénères plus faibles, et frapperaient des défenses déjà aux prises avec les débris de la première vague. Restait à savoir si lesdites défenses tiendraient. En tous cas, les ordres avaient été clairs : dès qu’ils se montreraient à portée de tirs, les monstres ennemis les plus puissants seraient criblés, notamment par les redoutables arquebuses et le feu d’enfer. C’était cette élite qu’il fallait réussir à briser, si possible avant qu’elle n’arrive dans la mêlée où elle pourrait malheureusement faire pencher la balance du côté bestial. Ces brutes ne tiendraient pas longtemps sans leurs meilleures troupes et leurs gros monstres, puisque leur « société » était basée sur le rapport de force, détruire leur élite, c’était aussi éliminer leurs chefs et casser le moral des survivants : comment pourraient-ils survivre si leurs supérieurs, plus forts qu’eux, ne l’avaient pas pu ?

C’était maintenant tactique contre tactique. L’issue du combat reposerait aussi sur une guerre psychologique et pas seulement sur une opposition pure de forces. L’ennemi avait joué le premier coup, avancé le premier pion. Et Friedrich venait de répondre.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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