[Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Valdred la regarda vomir les lèvres pincées puis lui saisi délicatement les mains.

- "Tu as été frappée par un sortilège, Melicent. Je t'ai examinée et tu ne sembles pas avoir reçu de blessure physique, mais c'est ton âme qui a été meurtrie." lui dit-il d'une voix douce en la regardant droit dans les yeux. Son expression, d'ordinaire joviale et bonne enfant, était maintenant chargée de peine et, peut être, d'inquiétude. Des volutes de buée montaient de sa bouche craquelée à mesure qu'il parlait. "La magie qui a été utilisée contre toi est corrompue et maléfique. J'ai besoin de savoir ce que tu as vu ou ce que tu as entendu en toi lorsque tu étais inconsciente. Parle moi, Melicent. Je suis là pour t'aider."

- "Magister !" lança une voix autoritaire derrière Valdred. "Ne nous attardons pas. Ces monstres auront tôt fait de remonter notre piste et de nous prendre en chasse."

L'apprentie releva faiblement la tête et pu voir qu'elle et son maître n'étaient pas seul. Deux chevaliers de la Reiksguard se tenaient un peu plus loin, de chaque côté du creux dans lequel Melicent était étendue. Leurs belles armures aux gravures raffinées et aux bosselages en relief étaient incrustées de sang séché et parcourues de griffures et de lacérations, et ils allaient tous deux tête nue. Le premier était visiblement jeune, peut-être de l'âge de la sorcière, et ses cheveux légèrement ondulés lui encadraient le visage. Ses yeux verts et perçants scrutaient les bois alentours à l'affût du moindre mouvement suspect et sa barbe courte était entretenue. Il était beau garçon, malgré la longue cicatrice qui lui barrait le côté droit du visage et la boue et le sang qui le salissaient. Le second chevalier était plus âgé. Il avait une expression sévère et une grosse moustache, et ses épaulières étaient décorées de branches de lauriers dorées dont l'une était fracturée après la bataille. Une longue cape bordeaux tâchée de sang et de boue lui descendait depuis la nuque jusqu'aux mollets. C'était certainement un officier, et c'est lui qui venait de s'adresser à Valdred.
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- "Mon apprentie n'est pas en état de reprendre la route, Herr Bayer." répondit le maître sorcier par-dessus son épaule. "Elle meurt de froid. Donnez moi votre cape."

Le chevalier considéra Melicent quelques secondes puis décrocha les agrafes qui retenaient sa cape. Il s'approcha du fossé dans lequel il descendit en prenant garde de ne pas glisser sur les feuilles mortes et les cailloux glissants, avant de tendre sa pèlerine souillée à Valdred. Ce dernier s'en saisi et la déplia d'un mouvement ample pour recouvrir le corps de l'apprentie.

- "Nous pouvons la mettre en selle et l'accrocher avec des courroies en cuir pour ne pas qu'elle ne tombe. Mais, je vous le répète, nous devons nous éloigner au plus vite. Il en va de votre sécurité." reprit Herr Bayer.

Comme pour faire écho à ses paroles, un hennissement faible parvint aux oreilles de Melicent. Non loin des ruines de la maison, un destrier était attaché à une branche par les rennes. Sa solide barde de bataille était fissurée à divers endroits et sa robe gris-pommelé était souillée par le sang et les humeurs des Hommes-Bêtes. Le cheval se tenait tête baissée, de la buée s'échappant de ses naseaux, et il ne s'appuyait que sur trois pattes comme si son postérieur gauche était blessé. A y regarder de plus près, on pouvait clairement voir une immonde balafre qui lui lacérait le jarret.

Valdred soupira en regardant Melissandre, frissonnante sous la grande cape.


- "Très bien." dit-il d'un souffle en se relevant.

Soudain, tous s'immobilisèrent, car ils venaient d'entendre un craquement, quelque part dans les bois. Les chevaliers et le magister tournèrent lentement sur eux-même en scrutant les profondeurs de la Forêt des Ombres, sur le qui-vive. Des bruits de pas précipités se rapprochèrent rapidement et Herr Bayer tira lentement le chien de son pistolet en arrière avant de lever le bras en direction du bruit, prêt à abattre quiconque jaillirait des buissons. Mais Valdred posa une main sur le bras du chevalier et retint son geste.

- "Attendez ..." murmura-t-il, rivant lui aussi son regard vers la direction en question.

Un homme sorti des ronciers en jurant, peinant pour s'en dépêtrer. Il continua de courir en pestant, le regard baissé vers ses oripeaux lacérés par les épines puis releva la tête et tomba nez à nez avec les chevaliers et les sorciers. Il poussa un cri de stupeur et s'emmêla les pattes avant de se vautrer dans les feuilles mortes. Il avait une tignasse et une barbe blondes, et les frusques déchirées et sales qu'il portait rappelaient vaguement le rouge et blanc des uniformes du Reikland. Il n'avait plus de cuirasse ni de lance ou de hallebarde. Le chevalier le plus jeune s'avança vers lui avec un grincement de métal et lui posa la pointe de son épée sur la gorge.

- "Décline ton identité." lui ordonna Herr Bayer en gardant son pistolet à silex pointé vers le pauvre bougre.

- "C-c-claus Web-b-er ..." balbutia le soldat en déroute. "... 3ème régiment de Weissbruck ..."

- "Un déserteur, voilà ce qu'il est." lâcha le jeune chevalier avec une moue de dédain, relevant le menton du soldat avec le bout de son épée. "Nous devrions l'exécuter sur le champ plutôt que de s'embarrasser."

- "Pas si vite, Adrien." le tempéra Herr Bayer tandis qu'il rengainait son pistolet. "Si c'est effectivement un déserteur, il sera jugé en temps voulu. Relève-toi, soldat, et aide nous à hisser cette magicienne en selle."

- "Merci, seigneur chevalier ... merci ... " murmura Claus en se relevant, évitant de croiser le regard d'Adrien.

Et au moment où le soldat se dirigeait vers Melicent pour aider Valdred et le chevalier Bayer à la porter, de nouveaux craquements de branche se firent entendre non loin et tous s'immobilisèrent à nouveau. En alerte, ils se préparèrent à voir débouler les Hommes-Bêtes qui avaient remonté leur piste, mais c'est un autre humain qui jaillit d'entre les troncs qui s'arrêta net en voyant la gueule du pistolet pointé vers lui. Le curieux ménage se répéta.

- "Ludwig Baumann, éclaireur du Comte Valmir." indiqua l'homme avec un puissant accent ostlander.

Il était vêtu d'une armure en cuir cousue de peaux et de quelques plumes. Ses longs cheveux sales encadraient son visage tanné et sa moustache cirée. Il avait l'allure d'un baroudeur, avec arc et son carquois dans le dos et ses coutelas à la ceinture. Il ne semblait pas effrayé ou même surpris de tomber brusquement sur des survivants. Son regard perçant allait de l'un à l'autre, comme s'il analysait rapidement la situation.
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- "Par Sigmar ..." bougonna le chevalier Bayer. "Décidément, c'est le rendez-vous des âmes perdues par ici." Il rengaina à nouveau son pistolet et fit signe à Ludwig d'approcher. "Aidez nous à mettre cette magicienne en selle, et partons sans tarder. Avez-vous une idée d'où nous somme ?"

- "Oui, Herr, nous sommes à quelques lieux à de la route de Roezfels, mais l'endroit grouille de Sabots-Fourchus." répondit le pisteur en descendant dans le fossé pour saisir Melicent par les aisselles tandis que Valdred, le visage grimaçant de douleur, soutenait la taille et que Claus lui attrapait les jambes en faisant attention de ne pas faire tomber la cape qui recouvrait la jeune femme. "C'est la harde du chaman Kardak qui nous ai tombé dessus." continua Ludwig. "On le croyait mort depuis l'hiver dernier, quand Markus "Bonnemire" Keller lui ficha cinq flèches dans le buffet à la bataille de Felde. Mais visiblement, il a profité des derniers mois pour reprendre des forces ... c'est la première fois qu'on le revoit depuis. Il dirige la tribu des Corne-Sang dont le repaire se trouve bien plus au sud, dans les collines aux alentours de Wolfenburg ... je ne sais pas ce qu'il faisait si haut dans le Nord, mais ça présage rien de bon."

Ils hissèrent Melicent hors du fossé et la posèrent aussi délicatement qu'ils le purent sur la selle du cheval bardé. Ce dernier renâcla en sentant ce nouveau poids sur son dos, l'échine frémissante. Valdred se recula pour laisser Claus et Ludwig attacher les sangles de la selle autour des cuisses et de la taille de son apprentie, pour éviter qu'elle ne tombe trop facilement. Le magister restait discret, le visage crispé par la douleur lancinante que lui causait sa blessure. Cette dernière se devinait sous la déchirure de sa robe de sorcier, et tout son côté gauche était tâché de sang tandis que son bras pendait, inerte.

- "Le mieux à faire est de nous dirigier le plus rapidement possible vers la bourgade la plus proche, Dorfmark. Si nous nous pressons, nous pourrons y être demain à la tombée de la nuit." dit Ludwig en vérifiant une dernière fois la solidité des sangles qui maintenaient Melicent, s'attardant un instant sur le visage de la jeune femme.

- "Et vous attendez qu'on vous fasse confiance et qu'on vous suive aveuglément, vous le pisteur de l'Ostland qui n'a pas su prévenir une embuscade d'une telle ampleur ?" railla Adrien, qui montait la garde un peu plus loin.

Ludwig tiqua puis observa les alentours.

- "Kardak est une bête rusée et vicieuse, messire. Nous le pensions mort, Sigmar nous pardonne, et il a profité de sa retraite dans le sud pour rallier une nouvelle harde et nous prendre de court. De grandes portions du Nord de la Forêt des Ombres sont pacifiées ... cette attaque était tout bonnement imprévisible. Ce monstre est passé maître dans l'art de la tromperie et de la dissimulation. Nous le pensions mort ..." répéta-t-il, le regard dans le vide un instant, "... et les Corne-Sang dispersés, sans chef, quelque part dans les contreforts des Monts du Milieu."

- "Et bien vous avez fait une erreur. Une erreur qui a coûté la vie à des dizaines de vaillants soldats et miliciens du Reikland, venus ici en renfort pour vous extirper de la merde noire dans laquelle vous pataugez quotidiennement." rétorqua Adrien d'un ton plein de mépris et de colère.

- "Et le Comte Valmir ?" le coupa Herr Bayer. "Et le reste de l'armée ?"

- "Le Comte Valmir et la tête de pont de l'armée ont tenu le coup, les dieux soient loués. Les autres corps n'ont pas eu cette chance ... nous sommes sans nouvelle de la plupart des bataillons. Le Comte a rallié les survivants et les escadrons qu'il a pu retrouver dans les bois, et ils font dès à présent route vers Bohsenfels pour rejoindre les régiments du baron Lindeberg avant de mettre le cap vers Wolfenburg. Mais ils sont trop loin pour que nous puissions espérer les rejoindre, d'autant que les restes de la harde de Kardak se dressent entre eux et nous. Je conseille plutôt que nous partions de l'autre côté."

Adrien s'apprêta à lancer une nouvelle réplique cinglante, mais Herr Bayer l'arrêta d'un regard et s'adressa à Ludwig en remontant le fossé.

- "Vous avez raison. Guidez nous vers Dorfmark, et nous penserons à la marche à suivre quand nous arrivons là bas."

- "Bien. Nous allons devoir nous montrer extrêmement vigilants. Les Hommes-Bêtes quadrillent certainement le secteur à l'heure qu'il est, à la rechercher d'éventuels survivants tels que nous. Suivez moi et faites comme je vous dite et, si Taal le veut, nous sortirons de ces bois vivants." affirma Ludwig.

Le chevalier Bayer se tourna vers Valdred.

- "Et vous, magister ? Tiendrez vous le coup ?" demanda le vieil officier.

- "Ne vous en faites pas pour moi, chevalier. J'ai vu pire." rétorqua Valdred d'un ton sec, peu enclin à discuter. Contrairement à ce qu'il venait d'affirmer, il semblait beaucoup souffrir de sa blessure mais se retenait pour ne pas le montrer. Ses traits étaient crispés, son teint pâle et sa respiration sifflante.

Les survivants se mirent donc en marche, à l'affût du moindre bruit suspect. Ludwig ouvrait la voie, à quelques mètres devant les autres, et scrutait les alentours avec l'attention d'un chasseur confirmé. Suivaient Claus et le chevalier Bayer, puis le cheval boiteux sur lequel était juchée Melicent et Valdred qui marchait à côté, et enfin Adrien qui fermait la marche et qui jetait régulièrement des coups d’œil derrière eux.

Ils avançaient en silence, s'enfonçant toujours plus dans les bois lugubres de la Forêt des Ombres. Le sol était inégal et jonché de feuilles mortes qui annonçaient l'arrivée de l'hiver, la brise glacée faisait frémir les frondaisons des grandes arbres et le calme menaçant qui écrasait l'atmosphère n'était brisé que par le croassement d'un corbeau et par les bruits de pas des marcheurs.


Valdred marchait à côté du cheval bardé de Melicent, les yeux parfois dans le vague. Il examinait régulièrement son apprentie pour voir si son état se maintenait et pour vérifier qu'elle ne chancelle pas. La sorcière était enveloppée dans la cape bordeaux du chevalier, ballottée par la démarche boiteuse de sa pauvre monture.

- "Ces chevaliers nous ont sauvé la vie, chère apprentie." murmura Valdred pour essayer de la stimuler. "Alors que tu étais inconsciente et moi en bien mauvaise posture, ils ont jailli de la mêlée et nous on emporté sur leurs chevaux. L'une des bêtes s'est écroulée dans notre fuite et nous avons du la laisser sur place, et nous avons continué de marcher jusqu'à ce que tu reviennes à toi ..." Il reste silencieux quelques minutes. "Maintenant, Melicent, tu dois reprendre tes moyens et redevenir maîtresse de tes émotions. Sans cela, nous ne survivrons pas. Parle moi de ce que tu as vu dans ton esprit."

Le maître se faisait du soucis, et à juste titre. Combien de fois leur avait-on répété, dans les salles de classe du Collège Flamboyant, que l'emprunte du Chaos était corrompue et qu'un simple contact de l'esprit ou de la chair pouvait entraîner des effets néfastes et irrémédiables ?


Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Melicent Hohenberg
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Melicent reprenait lentement son souffle et tentait de se calmer, sous le regard attristé de son maître. Celui-ci voulu lui prendre les mains pour la réconforter, mais l'apprentie les retira sur-le-champ. Elle refusait qu'il la touche, que leurs peaux soient en contact de quelconque manière. Elle le fixait, attendant qu'il parle le premier, voyait bien son air attristé, son visage inquiet. Il semblaient réellement se faire du souci pour son état. Pourtant, elle n'en n'avait cure.

Tu as été frappée par un sortilège, Melicent. Je t'ai examinée et tu ne sembles pas avoir reçu de blessure physique, mais c'est ton âme qui a été meurtrie.

La jeune femme fronça les sourcils à ces propos. Évidemment que son âme était meurtrie, elle avait été baisée dans tous les sens du terme, pendant des heures et des heures. Pas étonnant que cela fasse aussi mal, et que sa conscience s'en retrouve malmenée par la suite.

« Je suis là pour t'aider. »

Melicent s'apprêtait à lui lancer un «Va te faire foutre !» bien senti lorsqu'une voix autoritaire la pris par surprise. Visiblement, ils n'étaient pas seuls. Deux chevaliers se tenaient en haut du trou, surveillant les alentours. La jeune femme comprit très rapidement que la menace était loin d'être écartée. Elle avait beau être saine et sauf en compagnie de trois autres personnes, leur vie était toujours en danger. Leur survie n'était que temporaire, les hommes-bêtes peut-être pas tous morts, si ce n'était pas d'un danger sans doute plus grand qui les guettait..

Valdred pris tout de même le temps de s'occuper correctement de son apprentie, demandant la cape de l'officier pour la protéger du froid. Celle-ci, encore sous le choc des évènements récents, n'avait pas remarqué la température basse, ni qu'elle grelottait. Le lourd tissu lui apporta un peu de chaleur et de réconfort, et pourtant la jeune femme détournait le regard alors que son maître l'enveloppait de la pèlerine. Son odeur lui levait le coeur, sa présence la rendait mal à l'aise au possible, mais elle supportait en silence, réfrénant le dégoût qui la submergeait. Elle aurait bien aimé se sauver à la course, quitter cet endroit, fuir cet homme qu'elle ne connaissait plus, ne pas revenir sur ses pas, toujours avancer plus loin et plus vite, sortir de cette maudite forêt et disparaître dans la brume. Dans son état, elle n'avait pas trop le choix que de subir sa proximité. Le plus probable, si elle prenait le large maintenant, était qu'elle tombe entre les pattes d'une créature malfaisante, qu'elle meure de faim ou d'épuisement. Melicent cru avoir sa planche de salut en l'objet d'un cheval lorsqu'elle perçut le hennissement de l'animal tout près. Malheureusement pour elle, celui-ci semblait avoir été blessé lors de la bataille : Une profonde entaille courait sur sa patte arrière, au point où il en était contraint de s'appuyer sur les trois autres. Ce n'était pas idéal pour s'enfuir, elle se ferait rattraper à coup sûr, peut-être même tuer sur le champ par l'officier pour avoir volé une monture. Non, elle devait encore attendre, ce n'était pas le bon moment.

Le bruit des buissons ne causa aucune frayeur particulière à l'apprentie, elle se doutait bien qu'elle allait crever tôt ou tard. À sa grande surprise, il s'agissait seulement d'un humain, un déserteur pour être plus précis : un homme qui avait compris qu'il devait s'enfuir s'il souhaitait garder la vie sauve. Celui-là avait été plus intelligent que l'apprentie comme en témoignait son apparence, car mis à part les vêtements déchirés, il semblait s'être sorti de la bataille indemne. Le jeune chevalier, tout en arrogance et en fierté mal placée, voulu s'arroger du droit de décider de la vie ou de la mort de celui qu'il considérait être un traitre à l'Empire. Melicent le détesta immédiatement, elle qui pourtant, quelques heures plus tôt, aurait eu la même réaction que lui. Par chance, l'officier semblait avoir plus de jugeotte que son imbécile de poulain. Et enfin, une deuxième personne fit son apparition : un éclaireur.

La jeune femme l'écoutait d'un oreille distraite débiter ce qu'il savait. Elle n'avait aucune idée où pouvait bien se trouver Roezfels, Felde et tous les autres trous perdus qu'il mentionnait, et s'en fichait un peu dans le fond. Elle ne voulait que quitter cet endroit sinistre le plus rapidement possible, peut importe le chemin. On l'attacha sur le cheval boiteux afin qu'elle ne tombe pas vu son état de faiblesse. Elle se laissa scruter par l'éclaireur sans rien dire, le regard vide et absent. Pourtant, ses sourcils se froncèrent lorsque le jeune chevalier s'ouvrit la trappe pour y aller d'un commentaire insignifiant. Elle lui lança un regard assassin, ce que ne manquerait assurément pas Ludwig. Quel abruti arrogant celui-là ! Cette petite sous-merde de la Reiksgard méritait une belle correction, un châtiment par les flammes. L'idée de lui foutre le feu aux pantalons traversa l'esprit de la magister. Elle avait le pouvoir de faire cela d'un clin d'oeil, oui. Une petit flammèche était si vite arrivée. Pas maintenant, mais bientôt, oui. Bientôt. Ce chevalier méritait de crâmer, comme Gerstenmaier le serait un jour. Elle voulait sentir l'odeur de cochon brûlé qu'ils dégageraient, elle voulait les entendre crier de douleur et supplier Sigmar, et Sigmar ne leur répondrait pas.

Non, elle ne devait pas mourir maintenant. Elle avait encore tant de choses à accomplir.

Valdred était toujours à ses cotés, mal en point. Malgré ce qu'il disait, Melicent savait bien que son état était pire que ce qu'il voulait laisser entendre, elle le connaissait si bien. Mais le connaissait-elle réellement ? Son désagréable rêve tournait en boucle dans sa tête, sans jamais lui laisser une minute de répit. À tout moment, les images et les sensations lui revenaient, comme si tout avait été réel. Elle jeta un regard plein de hargne à son maître, qui ne comprendrait sans doute pas pourquoi la jeune femme réagissait ainsi. D'ailleurs, où était son bâton?

Le petit groupe s'était finalement mis en marche, direction elle ne savait pas trop où, et peu lui importait au final qu'on se dirige vers l'est, l'ouest, le nord ou le sud. Elle n'avait aucune foutue idée où se trouvait le village de Dorfmark et s'en contrebalançait. Ce cheval boiteux n'avançait pas assez vite à son goût, et Valdred lui tombait de plus en plus sur les nerfs. Pourquoi n'allait-il pas faire mumuse avec son nouveau meilleur ami l'officier tant qu'à y être, et pouvoir lui foutre la paix? Ne pouvait-il pas se taire un peu?


«Parle moi de ce que tu as vu dans ton esprit.»

Vu.
Ça en était trop pour l'apprentie, qui explosa.


«Vu? Non mais tu t'fous d'ma gueule ou quoi??» siffla-t-elle, le ton empli du plus profond mépris qu'elle pouvait ressentir.

Ses traits étaient déformés par la colère et la haine, et ses yeux exorbités fixaient Valdred sans ciller un seul instant. Cela devait faire un bien beau tableau à ce moment précis, alors que la jeune femme habillée d'une cape et sanglée de manière à ne pas pouvoir bouger, le visage crasseux, les cheveux en bataille, la lueur de folie dans le regard et pestant contre l'homme qui était à ses cotés. On aurait mis une pensionnaire de l'asile d'Altdorf juste à coté, que le quidam moyen n'aurait pu détecter qui était bonne pour un aller simple vers l'internement. L'apprentie avait malgré tout gardé le ton bas pour éviter de tout étaler devant les chevaliers. Ils avaient beau lui avoir sauvé la vie, elle ne leur faisait pas confiance. Elle leur jetait des coups d'oeil suspicieux pour s'assurer qu'ils n'entendent rien.


«Tu penses que je l'ai seulement vue, ta queue? Non, je l'ai aussi sentie, bien dure bien profond dans mon cul, pendant des heures et des heures. C'est ça que tu veux savoir? Tu tiens vraiment à ce que je te raconte tout? »

Elle s'était rapprochée de lui, du plus qu'elle le pouvait puisque solidement attachée au cheval, et sa voix n'était plus qu'un murmure dans son oreille.

« Tu me l'as mise partout où tu le pouvais. T'en aurais eu deux, tu m'les aurais foutues en même temps. Et pas seulement qu'ça, tu m'as fourré avec tout ce qui pouvait m'entrer dans le con. Réfléchis à tout ce que tu pourrais me faire subir avec ta bite, comment et où t'aimerais me l'enfourner, et je te dirai qu'on l'a fait. Si tu y penses, c'est qu'on l'a fait. On a tout fait. Tu m'as fait crier de plaisir comme jamais. Je me souviens de tout, je peux tout te raconter. Juste d'y repenser et j'suis toute mouillée. T'aimes ça, hein? T'en veux plus ? Tu veux qu'on remette ça ce soir? Je te hais Valdred, va te faire foutre. »

Elle lui cracha au visage.

Les secondes passèrent en silence. Le filet de bave dégoulinait sur le visage impassible du mentor, juste assez longtemps pour que Melicent reprenne ses esprits et qu'elle réalise l'horreur de ce qui venait de se produire. Mais qu'est-ce qui lui avait pris? Quelle était cette conduite indigne, ce langage grossier, ce manque de respect envers son maître, lui qui avait été si bon pour elle depuis toute ces années ? Celui qui l'avait guidée avec bienveillance et douceur malgré toutes les difficultés et les traumatismes passés, celui qui à nouveau l'aiderait à combattre les démons qui s'étaient insinués en elle. Elle n'avait qu'à lui tendre la main, à lui faire confiance. Mais comment faire, alors que le seul vers qui elle pouvait se tourner était l'image ce la chose qui la torturait sans arrêt, le monstre qui avait abusé de son esprit, de son âme et sa conscience ?

Le visage de la jeune femme se décomposa alors que les émotions la submergèrent et elle éclata en sanglots presqu'inaudibles. Elle détourna la tête afin que le magister ne la voit pas pleurer. Elle avait beaucoup trop honte de ce qui venait de se produire, d'avoir voulu fuir la seule personne qui lui restait au monde, de l'avoir traité comme un moins que rien.


« Pardonne moi, s'il te plait. » finit-elle par hoqueter. « C'était horrible et sans fin, pardonne moi. Ne m'abandonne pas toi aussi, je t'en supplie. Ne me laisse pas seule...»
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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Valdred lui rendit un regard consterné à mesure qu'elle déblatérait ses insanités. Son expression se mua ensuite en un masque fermé, les sourcils froncés et les traits tendus, et il essuya son visage avec un pan de sa robe crasseuse, lentement. Adrien, derrière eux, les regarda sans mot dire.

- "Je ne t'abandonnerais pas, Melicent," lui dit le maître-magister d'un ton dur, mêlant froideur et âpreté, "mais je ne vais pouvoir t'aider que si tu m'y autorises. Ce chaman et sa noire magie ont planté en toi les graines de la corruption, et je ne saurai t'en laver si tu les nourris et les laisse croître en toi. Trouve le courage et la force de résister à la souffrance que t'impose l'abîme, ou tu pousseras ton âme à la damnation. Sigmar puisse-t-il te pardonner." termina-t-il en lui jetant un dernier regard grave. Suite à quoi il se détourna d'elle et continua de marcher à côté du cheval, se murant dans un silence lourd de sens.

Le groupe de fugitifs continua sa progression au cœur de la Forêt des Ombres. Ils avançaient dans ces bois mornes aussi rapidement que les blessures du cheval et de Valdred le leurs permettaient, guidés par Ludwig. Melicent était ballottée sur cette monture claudiquante, enveloppée dans la cape de Herr Bayer. Plusieurs fois, ils durent s'arrêter et rester parfaitement silencieux tandis que, au loin, on entendait une série de cris d'horreur et de rugissements étouffés par la distance. Les hommes-bêtes donnaient la chasse aux survivants de la bataille qui étaient éparpillés dans ce labyrinthe d'arbres et de taillis épais. Le pisteur ostlander ne se démontait pas et leur faisait signe de continuer une fois les bruits éteints, et la petite colonne continuait son chemin dans le silence oppressant de cette forêt maudite.

Ils descendirent une série d'escarpements hérissés de genêts et de pins et progressèrent dans les ronciers qui parsemaient une ancienne piste serpentant entre les arbres. A mesure que la lumière déclinait, une brume opaque montait lentement du sol et du lit de feuilles mortes. Cette marche semblait sans fin, et ils avançaient désormais au milieu de troncs torturés, les branches tordues ayant perdu tout leur feuillage face à l'arrivée de l'hiver. Des rochers affleuraient ça et là et un vol de corneille s'envola en croissant, non loin.

Ludwig continuait de marcher sans s'arrêter, scrutant les alentours avec attention. Mais le cheval s'arrêta soudainement et poussa un faible hennissement, de la buée montant de ses naseaux. Claus, le déserteur, se retourna pour saisir la bride du destrier en pestant à voix basse et tira pour le faire avancer, mais la bête refusa de faire un pas de plus.


- "Avance donc, sale carne", grogna-t-il, "ou toi aussi tu seras bouffée toute crue."

Herr Bayer vint vers lui et l'écarta d'un geste, lui adressant un regard courroucé.

- "Cette "sale carne" est un cheval du Veldt et fut dressée dans les Grandes Écuries Impériales d'Altdorf. Il vaut probablement plus que la baraque qui te sert de maison et tout ce que tu as pu un jour posséder, soldat. Montre lui le respect qui lui est dû."

Claus s'écarta en bafouillant une excuse. Le soldat était visiblement un homme simple, originaire des classes populaires du Reikland, et s'écrasait avec une respect naturel face à l'autorité d'un officier tel que le chevalier Bayer. La barbe lui mangeait le visage et son uniforme déchiré lui donnait un air quelque peu misérable. Mais dans ses yeux bleus, on pouvait lire une franche détermination à ne pas mourir sur ce sol gelé.
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Et tandis qu'ils parlaient à voix basse et qu'ils essayaient de faire avancer le cheval, Ludwig leva lentement la main pour leur intimer de rester silencieux, les yeux rivés vers le brouillard qui obstruait la vue. Valdred relaya l'avertissement au chevalier et au soldat à côté de lui, et ils se tournèrent tous vers le pisteur tandis qu'Adrien, qui fermait la marche, s'approcha également pour voir de quoi il en retournait.

Face à eux, la brume s'était faite plus épaisse, et le silence ambiant s'était encore alourdit. La barde en fer défoncée grinçait à mesure que le destrier s'agitait et renâclait nerveusement. Puis les fugitifs entendirent des craquements de branche, presque inaudibles, et ce qui ressemblait à des feulements ou à des murmures enroués.

Ludwig saisi lentement l'arc qu'il portait en bandoulière et, sans un mot, encocha une flèche à l'empennage blanc. Herr Bayer jura à voix basse et dégaina son pistolet et la longue dague à garde dorée qui pendait à sa ceinture. Il tendit cette dernière à Claus, le regard plongé dans la brume qui leur faisait face.


- "Fais en bon usage, soldat. Elle appartenait à mon père, et à son père avant lui."

Le déserteur attrapa l'arme par le manche, la main légèrement tremblante, et releva la tête avant de fermer les yeux et de prier à voix basse.

Adrien, quant à lui, dégaina sa longue épée et en embrassa hâtivement le fil avant de se mettre en position, expirant profondément.

Valdred, pâle comme la mort, posa les yeux sur Melicent. Dans son regard se trouvait un mélange d'émotion toutes plus sombres les unes que les autres.


- "Trouve, en toi, la bravoure et la force d'âme qui te sauveront. Puissent les dieux être avec toi, chère apprentie."

Le maître se détourna de Melicent et se redressa, malgré sa blessure, engoncé dans sa robe sale et incrustée de sang. Il saisi son bâton des Collèges d'une main, et, de l'autre, il traça une série de symboles dans l'air en murmurant. Melicent pu sentir les Vents de Magie souffler autour du magister et soudain, le flot d'Aqshy se concentra autour d'elle-même. Par la volonté de Valdred, une épée de flammes se matérialisa peu à peu dans la main de l'apprentie, sans la brûler. Le feu qui composait la lame et la garde roulait sur lui-même, pétrit de magie pure.
Une épée de flammes se matérialise entre les mains de Melicent pour 7 tours. L'épée est considérée comme une arme magique infligeant 16+1d8 dégâts, ayant l'attribut Percutante (lancez deux dés de dommages et gardez le meilleur) et confère à son porteur un bonus de +4 en attaque et en parade.
Les bruits se rapprochèrent à travers la brume et l'atmosphère s'alourdit encore. Ludwig banda son arc, le bras solide, et les autres combattants se tinrent à ses côtés, silencieux. Il planait un sentiment interdis, comme si ces hommes et cette femme étaient condamnés pour de bon, obligés de livrer leur dernier combat dans ce coin perdu et honni de tous.

Et, face à eux, les grognements étouffés et les murmures malsains se fient plus pressants. Soudain, des silhouettes se dessinèrent dans la brume. Des parodies d'humains, trébuchantes et sifflantes. Certaines de ces créatures rampaient, d'autres trottaient entre les troncs. Elles étaient visiblement nues, leur peau était pâle, et, sous leurs tignasses crasseuses, on pouvait apercevoir des yeux injectés de sang et animés d'un éclat malsain. Et elles avançaient vers les fugitifs, accélérant peu à peu leur course approximative.

- "Par Sigmar ... quelles sont ces horreurs ..." souffla Herr Bayer.
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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par Melicent Hohenberg »

Alors que Valdred se détournait d'elle, Melicent se remis à pleurer de plus plus belle. Ah ! Ce qu'il pouvait être cruel. Méritait-elle de se faire traiter aussi durement pour avoir dit des propos grossiers ? Leur lien était-il si fragile qu'il pouvait être brisé par un mauvais rêve et quelques mots qui dépassent la pensée ? Le magister devait avoir passé une sale journée lui aussi pour réagir aussi rude envers son apprentie. N'oubliait-il pas que c'était lui qui l'avait entrainée dans cette mauvaise aventure? Il aurait pu nommer n'importe quel de ses apprentis devenus compagnon, ou faire appel à un apprenti-supérieur pour participer à la pacification de Wolfenburg. Il avait néanmoins choisi sa dernière étudiante, fraichement sortie du Collège, avec toutes les conséquences que cela pouvait apporter. C'était à lui de la protéger, de s'assurer de son intégrité physique et mentale. Il était donc en partie responsable de son état actuel. En était-il conscient? Peut-être qu'il n'était fâché que contre lui-même après tout.

Melicent sécha ses larmes après quelques temps, se disant qu'elle devait avoir l'air misérable. La scène n'était pas passée inaperçue auprès d'Adrien, aussi lui fit-elle les gros yeux, pour aucune autre raison apparente que de l'avoir vue cracher au visage de son maître. Cela pouvait sembler puéril, mais la jeune femme avait besoin de se défouler sur quelque chose suite à cette altercation. Valdred avait décidé de l'ignorer tout bonnement, aussi s'était-elle rabattue sur le chevalier, sûre d'être l'objet d'une certaine fascination pour lui, et qu'il devait poser les yeux sur elle plus souvent qu'autrement. Le regard n'avait été que pour le provoquer. Elle ne fit rien d'autre par la suite, sinon faire mine de l'ignorer comme s'il n'avait été qu'un vulgaire pouilleux. Et comme il semblait ne pas vouloir réagir, elle se lassa rapidement d'attendre une réaction de sa part. Son regard se perdit dans le vide et elle sombra dans des réflexions plutôt sombres sur la vie, son Dieu, sa relation avec Vladred et le futur qui n'existerait peut-être que dans son esprit. Elle avait fermé les yeux, se laissant bercer par la démarche claudicante du cheval blessé.

De temps en temps, sa méditation fut interrompue par des cris au loin, ceux des hommes qui se faisaient chasser par les hommes-bêtes. Ces homme qu'on avait envoyé à la boucherie pour sauver du temps. Le temps pouvait bien être précieux, les vies humaines l'étaient encore plus. Von Raukov avait été imprudent, et son aveuglement à vouloir venger sa femme et ses enfants lui avait fait prendre une mauvaise décision qui pourrait se révéler coûteuse au final. Combien d'hommes avait-il perdu dans son entêtement ? À quel point serait-il handicapé par l'absence des magisters qui avaient laissé leur vie plus tôt aujourd'hui? À quoi bon demander des troupes à l'Empereur si c'était pour les gaspiller ainsi? Melicent se renfrogna à ces pensées, se remémorant qu'elle aurait pu avoir un bain chaud aromatisé à la lavande au lieu de grelotter dans une cape souillée, que ses pensées auraient été agrémentées de Valdred lui massant les épaules au lieu de .. de.. Elle secoua la tête pour chasser ces visions impures qui lui revenaient dans l'esprit. Son maître avait raison : il lui fallait se laver de la souillure qui l'avait atteinte. Sinon elle finirait dans un état bien pire que Josef, et cela l'effrayait beaucoup. Sa mine se renfrogna alors qu'elle pensait au magister qui était allé rejoindre Morr. Elle trouva soudain dommage qu'il n'ait pas contesté plus vigoureusement l'idée d'un départ précipité par la forêt. Peut-être aurait-il eu la chance de mourir sous l'épée du Comte Électeur plutôt qu'une vieille lance rouillée.

La petite troupe avançait toujours plus loin, quittant la forêt, ou s'y enfonçant, c'était une question de perspective. Le paysage changeait très peu, une petite piste serpentait sans fin au travers des arbres. Melicent eu peur quelques fois que le cheval s'écroule sous ses pieds en glissant sur une roche. Sanglée ainsi, il n'y avait aucun moyen pour elle de se libérer du cheval à temps, et se retrouverait avec une jambe brisée sous le poids de l'animal. Cela signerait sa mort au milieu de nulle part dans cette maudite forêt. La jeune femme avait décidé qu'elle ne laisserait pas sa peau ici, elle qu'elle ferait tout en son pouvoir pour sortir vivante de cet endroit sordide. Heureusement, la monture semblait tenir bon elle aussi, ne montrant pas trop de signes de faiblesse ou de fatigue affublée de ce poids supplémentaire que représentait la magister. Cela avait peut-être rapport avec le fait qu'elle soit probablement deux fois moins lourde que le chevalier qui avait l'habitude de la monter.

Le soir tombait rapidement et un brume étrange recouvrait le sol. Melicent détesta cet étrange phénomène naturel. La brume pouvait cacher n'importe quoi : Une roche, une racine, un trou, ou pire encore. Au bout d'un moment, le cheval décida d'arrêter d'avancer, ce qui soulagea la jeune femme. Cette forêt était plein de traitrise, et il suffisait d'un faux mouvement de sa monture pour qu'elle en paye le prix fort. Le soldat en déroute tenta de tirer sur la bride de l'animal, sans succès, et s'attira les foudres de l'officier. Ce devait être son cheval, se dit l'apprentie. Elle flatta l'encolure de l'animal pour le calmer, heureuse à l'intérieur d'elle de savoir que le cheval était né dans l'Ostermark lui aussi. Les chevaux du Veldt étaient renommés pour être les meilleures montures de l'Empire.

Puis l'éclaireur intima le silence à tous, alors que des bruits étranges se firent entendre là devant, dans ce brouillard. La jeune femme se raidit sur la monture, alors que les hommes dégainaient leurs armes, se préparant à combattre un danger inconnu.


« Détachez-moi .. » dit-elle nerveusement.

Solidement ancrée au cheval, elle ne pouvait être d'aucune utilité. Les sangles autour de sa taille et de ses jambes entravaient ses mouvement puisqu'elle se retrouvait aussi prisonnière de la cape. De plus, elle n'avait pas les compétences nécessaires pour calmer un cheval si les choses devaient mal tourner. La dernière fois qu'elle était montée sur une bête semblable était au manoir familial dix ans plus tôt. Jamais elle n'avait fait assez d'équitation pour s'enorgueillir de pouvoir maitriser un tel animal. Claus le déserteur vint lui prêter main forte sans se faire prier, et ensemble ils défirent les attaches qui la retenaient à la monture.

Valdred s'était ensuite approché pour lui murmurer des paroles inconnues en Magikane afin de faire apparaître une épée de flammes dans sa main droite. Elle bafouilla un remerciement avant de tester son étrange arme : faite de magie pure, elle était plus légère qu'une arme de métal traditionnelle. Elle la fit tournoyer deux ou trois fois dans sa main pour la soupeser, et fit quelques mouvements latéraux en plus. Des bribes de souvenirs de son entrainement martial chez les Soeurs de la Foi et la Chasteté refirent surface. Melicent avait déjà appris à manier l'épée bien des années auparavant au couvent, puisque que toutes les prêtresses de l'ordre devaient se préparer à un jour aller au combat contre les ennemis de Sigmar. Il y avait de ces choses qui, pratiquées quotidiennement sur une longue période de temps, restaient imprimées dans la mémoire à tout jamais. Malgré des années sans avoir touché la moindre lame, la magister se souvenait des mouvements d'attaque et de parade comme si son dernier entraînement n'aurait daté que de quelques mois. De plus, il y avait une force dans cette arme, quelque chose de presque imperceptible, qui la rendait bien plus rapide qu'à l'habitude, et la jeune femme devina qu'il ne s'agissait pas de ses aptitudes physiques qui en étaient la cause.

Le petit jeu se termina aussi rapidement que commencé puisque le bruit se rapprochait de plus en plus. L'apprentie serra fortement sa nouvelle arme alors qu'elle fit quelques pas en direction de Valdred. Les créatures responsable de ce boucan firent alors leur apparition au travers de la brume.


« Des goules.. » murmura Melicent.

Bien qu'elle n'en ait jamais vu, l'apprentie sut exactement ce que c'était. À la différence des morts-vivants, ces choses étaient.. vivantes. Seul un coeur qui battait faisait la distinction entre les cadavres relevés et ça. Les goules étaient beaucoup plus dégoutantes en réalité que ce qu'elle avait toujours cru. Elle avait vu les descriptions dans les livres, écouté les récits de ceux et celles qui en avaient déjà croisé, mais jamais elle n'aurait cru que c'était aussi horrible que cela. Elles rampaient, se déplaçaient au travers des troncs d'arbres, guidées uniquement par la faim et l'odeur du sang.

« Des créatures qui se nourrissent de chair humaine, elles ont du être attirées ici par le carnage. N'ayez pas peur, elles finiront par s'enfuir si elles ne peuvent prendre le dessus.»

Combien y en avait-il? À travers toute cette brume, elle ne pouvait l'estimer correctement. Leur seul salut était qu'elles ne soient pas en trop grand nombre. S'il ne devait qu'y en avoir dix, le petit groupe pouvait espérer s'en sortir sans trop de difficulté. Le danger était qu'elles se retrouvent en surnombre important. Melicent en voyait sept, peut-être huit, mais devina qu'il y en avait sans doute plus encore, toutes cachées dans l'épais mur de brouillard. Si au moins l'un des astromanciens pouvait être de ce monde, il aurait pu balayer tout cela ! Argh, saletés d'hommes-bêtes ! À cause d'eux, son âme et conscience avaient été perverties, Valdred se trouvait à l'article de la mort et une bande de goules décérébrées avaient décider de faire du groupe leur collation du soir.

Melicent se rapprocha de son maître et se positionna devant lui pour le protéger. Son état lamentable ne lui permettrait pas d'avoir un combat physique, et son arme n'était pas adaptée pour le corps à corps. Il était beaucoup trop vulnérable pour se permettre d'avoir la moindre blessure de la part de ces engeances.


« Leurs griffes sont empoisonnées, il ne faut pas les laisser nous approcher. » dit-elle à l'adresse de son mentor. Mais sans doute le savait-il déjà. « Si Sigmar le veut, nous ressortirons tous les deux vivants de ce lieu maudit. Ensemble.»

Cette fois, pas question de montrer une seule once de faiblesse. Valdred avait raison, elle devait reprendre ses esprits pour qu'ils puissent survivre tous les deux. Sans lui, elle n'avait aucune chance de s'en tirer, mais l'inverse était aussi vrai. Ils étaient arrivés ici ensemble, ils sortiraient ensemble de cette damnée forêt. Il était absolument inconcevable qu'elle ne l'abandonne à un moment aussi crucial. Il était la dernière personne au monde qui lui restait, elle ne le laisserait pas partir. Elle était prête à tout pour le reconquérir. Chassant les pensées frivoles qui lui montaient à la tête, et les frissons d'excitation malsaine qui lui parcouraient le corps alors que la robe de son maître lui frôlait la peau, Melicent se prépara à passer à l'attaque.

Si j'ai le temps avant le contact CaC, je lance Boule de Feu sur la goule qui approche le plus près. Dès qu'il y a contact, ce sera attaque normale d'épée + Parade
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 10 févr. 2016, 10:47, modifié 1 fois.
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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Profil d'une Goule
For 9 | End 10 | Hab 8 | Char 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 8 | Par 8 | Na 1 | Pv 60
Equipement :
- Griffes souillées, 8+1d4 dégâts, 4 parade, Rapide. Infection : lancer 1d5 à chaque blessure occasionnée. Sur un 1, la cible est infectée.
Incantation de Boule de Feu (Sort moyen, -2 Mag) : 2, réussie.
+2 xpms
Goule 1 perd 19 points de vie. Il reste 41 points de vie à Goule 1 !
Goule 1 prend feu pendant 1d3 = 1 tour et perdra 2d10 = 17 points de vie au tour prochain.
- "Des êtres maudits par Mòrr ..." murmura Valdred.

Et les goules affamée se lancèrent à l'attaque des survivants en poussant des cris aigus.

La flèche de Ludwig se ficha dans le front de la première qui s'écroula dans sa course, tombant parmi les feuilles mortes tandis que ses congénères la dépassèrent en galopant, certaines sur deux jambes et d'autres à quatre pattes comme des animaux. Les créatures impies se précipitèrent sur la chair fraîche avec avidité, dévoilant des dents immondes et pointues et de longues griffes encroûtées. Le pistolet de Herr Bayer claqua, enveloppant momentanément le chevalier dans un nuage de fumée opaque tandis qu'une autre goule s'écroulait avec un gémissement.

Valdred, à côté de Melicent, incanta à voix basse et agitant ses mains dans l'air, les yeux fermés. L'apprentie sentit le Vent Rouge tournoyer et se concentrer autour de son maître comme elle avait pu le voir faire des dizaines et des dizaines de fois. Le souffle d'Aqshy se fit de plus en plus puissant, tournoyant autour des magisters mais s'évapora soudainement. Valdred, blême comme la mort, écarquilla les yeux. La magie venait de lui échapper, à cet instant critique. Était-il trop faible pour manipuler correctement le flux aethyrique ? Quelque chose l'avait-il déconcentré ? Toujours est-il que le maître sorcier se retrouva aussi démuni qu'un débutant, assommé par son échec, la bouche entrouverte et le regard hébété.

Melicent, en revanche, réussi cette fois à fixer les énergies qui faisaient défaut à son mentor. Elle récita les formules en langue occulte qu'elle connaissait par cœur pour les avoir répétées un nombre incalculable de fois dans l'enceinte du Collège. La jeune femme pu sentir le Vent du Feu souffler à nouveau autour d'elle et tourbillonner autour de sa personne en faisant voler les pans de sa robe maculée de boue et de brindilles. Une étincelle se matérialisa dans la paume de sa main libre, étincelle qui se transforma bientôt en une petit boule de feu virevoltant. A mesure que l'apprentie terminait de psalmodier les locutions ésotériques qui composaient le sortilège, la taille de la boule de feu augmenta pour atteindre celle d'une grosse marmite. C'est à cette instant que la jeune sorcière relâcha le projectile enflammé qui fila vers sa cible en sifflant, illuminant le sentier sur son passage. Elle s'écrasa contre l'une des goules et explosa dans une gerbe de braises tandis que la créature touchée poussant un grand cri de souffrance et se mit à se rouler frénétiquement sur le sol, la tignasse et le corps en feu. Les feuilles mortes et les flammèches volaient de toute part à mesure que la goule essayait de s'extirper de ces flammes qui dévoraient sa chair maudite.

Les autres goules hésitèrent un instant, jetant des regards effrayés vers leur congénère hurlante, mais la faim fût plus forte que la peur et elles se remirent à galoper vers leurs proies en hululant comme des damnés. Elles étaient plus d'une dizaine, et d'autres sortaient encore de la brume et d'entre les arbres pour se jeter sur Melicent et ses compagnons. Herr Bayer laissa tomber son pistolet et dégaina une magnifique épée dont le centre de la lame était gravée d'inscriptions. Deux goules se jetèrent sur lui, et il en pourfendit une première avant d'engager l'autre. Ludwig dégaina deux poignards et se retrouva rapidement, lui aussi, aux prises avec les montres, tout comme Adrien et Claus qui défendaient désormais chèrement leurs vies. Les goules n'étaient pas spécialement résistantes, mais elles étaient nombreuses et voraces, et attaquaient frénétiquement. Trois d'entre elles se jetèrent sur le cheval qui poussa un long hennissement avant de ruer. Ses lourds sabots vinrent éclater la tête de l'une des immondes créatures, mais la deuxième grimpa sur son dos et se mit à lui mordre la nuque tandis que la troisième le prenait à la gorge. Le destrier blessé continuait de ruer et de s'agiter en piaffant, assaillit de toute part.

L'une des goules fut repoussée par Adrien et recula de quelques pas en grognant pour chercher une autre proie. C'est là que ses yeux se posèrent sur Melicent, s'attardant quelques instants sur l'épée enflammée qu'elle tenait entre les mains. Mais le prédateur corrompu du juger qu'elle ne représentait pas une menace insurmontable, car elle se mit à ramper vers l'apprentie en feulant, la fixant de ses petits yeux injectés de sang, avant de se jeter sur elle en poussant un cri perçant.

Ordre d'action : Goule 2-Melicent

Attaque de la goule : 20, échec critique.
Pas de parade/d'esquive possible.

Attaque de Melicent : 8, réussie.
Le touche au torse (16).
La goule perd 24 points de vie. Il reste 36 points de vie à Goule 2 !
La créature bondit sur Melicent qui s'écarta suffisamment tôt pour que son adversaire roule entre elle et Valdred. L'apprentie en profita pour asséner un violent coup de son épée enflammée contre la goule, et la lame de feu brûla le corps du monstre tandis que ce dernier poussait un hurlement de douleur et se reculait d'un soubresaut, son poitrail rachitique barré d'une large trace noire dégageant une immonde odeur de chair carbonisée. La goule fit quelques pas de côté, la respiration sifflante, se gardant de passer à nouveau à l'attaque et attendant le moment opportun.
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Autour d'eux, le combat faisait rage. Le chevalier Bayer continuait de pourfendre les créatures qui se jetaient sur lui, se battant dos à dos avec Adrien qui faisait de même. Plus loin, Claus poignardait encore et encore une goule déjà morte et étendue sous lui, enfonçant la lame de la dague familiale des Bayer dans la chair corrompue. Ludwig semblait avoir plus de difficulté et, séparé du reste du groupe, il se battait entre les arbres contre trois goules qui ne lui laissaient aucun repos.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par Melicent Hohenberg »

Melicent et son maître se mirent ensemble à réciter les incantation de magikane pour faire appel à la magie d'Aqshy. Alors que les bêtes décharnées accouraient vers le petit groupe, que le pistolet de Herr Bayer claquait, que la flèche de l'éclaireur sifflait, la jeune femme fit tout son possible pour garder sa concentration, même lorsqu'elle sentit le vent rouge glisser des mains de Valdred. Ne se laissant pas envahir par la panique, elle termina son sort pour avoir une grosse boule de feu dans sa main droite, qu'elle lança sur les goules qui approchaient à une vitesse incroyable. La lumière produite par les flammes lui laissa entrevoir l'horreur de la situation : il y en avait un nombre incalculable, elles sortaient de partout, devant eux dans le sentier, au travers des arbres, et ça, c'était à deviner qu'il n'y en avait encore plus de cachées au travers du brouillard. La boule de feu fit mouche, alors que l'une des créatures se tordait de douleur, les flammes dévorant son corps rachitique. La pauvre se roula sur le sol pour tenter de se défaire de cette attaque qui lui brûlait la chair. Si ses congénères hésitèrent un instant en voyant le risque qu'elles courraient en s'attaquant au groupe, cela ne les empêcha pas de continuer leur course.

Les soldats devant furent les premiers à recevoir la charge des goules et ils se défendirent vaillamment. Tellement que celle qui s'en était prise au chevalier décida de s'essayer un cible plus facile : Melicent en l'occurence. Heureusement pour la jeune femme, la créature se vautra sur le sol alors qu'elle l'évitait. Elle n'eut qu'à la frapper de l'épée enflammée qu'elle tenait en main, bariolant son torse d'une profonde brûlure qui sentait le cochon calciné. Cela dût faire assez peur au monstre, qui hésita quelques secondes avant de l'attaquer à nouveau. Ce court répit permis à la jeune femme de faire le point sur la situation : La forêt vomissait une quantité incroyable de goules, trop pour un si petit groupe? Là était le danger de ces créatures. Un regard sur le cheval lui fit comprendre qu'il était perdu d'avance, et qu'il ne faudrait pas compter sur l'animal pour fuir. Les soldats s'en sortaient pour le moment. L'éclaireur semblait plus en difficulté, avec trois goules qui ne le lâchaient pas. Quant à Valdred était toujours sous le choc de son sort raté, comme s'il avait été frappé par l'Aethyr alors que les courants avaient totalement échappé à son contrôle.

Ludwig était dans une position critique, combien de temps pourrait-il tenir ? Sans lui, le groupe était perdu. Ce n'était pas à l'officier qu'il fallait faire confiance dans cette forêt, ni aucun autre des soldats. Lui seul pouvait guider tout le monde vers la civilisation.


« Valdred, l'éclaireur ! » s'écria Melicent, pour essayer de le sortir de la torpeur dans lequel il était plongé.

S'il ne pouvait se réveiller, la jeune femme devrait alors s'en charger.

Pas super, je me reprendrai au prochain.. désolée:/
-Si Valdred ne se réveille pas :
Est-ce que je peux parer l'attaque de goule 2 et ensuite lancer boule de feu sur l'une des goules de Ludwig?
Si non, je donne un coup de coude à Valdred ( + attaque et parade de la goule, ou seulement parade si tu considères que ça bouffe une action)
(Est-ce qu'elle se brûle si je réussis à parer puisqu'elle attaque avec ses mains? )

-Si Valdred se réveille, je continue à taper la goule 2
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 23 févr. 2016, 22:50, modifié 1 fois.
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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Valdred, blême comme la mort, secoua la tête à l'appel de Melicent et sembla se réveiller brusquement. Les mâchoire tremblante, il analysa rapidement la situation et s'élança à travers les arbres pour porter secours à Ludwig, assommant au passage une goule qui se jetait sur lui, lui assénant un violent coup de bâton en pleine tête.

La créature que Melicent avait blessé continuait de lui tourner autour en grognant, prête à fondre sur la sorcière des Collèges. Autour d'eux, on n'entendait que les grognements des autres goules et des humains, et les hennissements terrifiés du cheval, mais la jeune femme était trop concentrée sur son adversaire pour pouvoir surveiller les alentours. Et pour cause, car le monstre maudit poussa un sifflement aiguë et se jeta sur sa proie avec un hurlement.
Désolé pour l'attente et le post court, mais je vais te laisser décrire le combat, ça t'aidera peut-être à reprendre la main après ton dernier post.

Attaque de la Goule : 17, ratée.

Attaque de Melicent : 14, ratée.

Attaque de la Goule : 2, réussie.
Parade de Melicent : 8, réussie.

Attaque de Melicent : 16, ratée.

Attaque de la Goule : 20, échec critique.
Parade/esquive impossible.

Attaque de Melicent : 2, réussie.
Le coup touche au torse (15).
La Goule perd 26 points de vie. Il reste 10 points de vie à la Goule !

Attaque de la Goule : 1, réussite critique.
Impossible de parer/d'esquiver le coup.
Le coup touche au torse (16).
Melicent perd 16 points de vie. Il reste 44 points de vie à Melicent !
Règle spéciale - Infection : 1. Melicent est infectée.

Attaque de Melicent : 3, réussie.
Esquive de la Goule : 6, ratée.
La Goule perd 24 points de vie. La Goule est morte !

+2 xps
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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par Melicent Hohenberg »

Hé merde! fût la première pensée de la jeune femme alors que Valdred, reprenant ses esprits, s'était élancé sans réfléchir vers l'éclaireur. À l'article de la mort qu'il était, c'était absolument imprudent de sa part. Pourquoi ne pas avoir balancé une ou deux boules de feu vers les goules qui attaquaient Ludwig? Cela eut été bien plus sage, considérant que ses forces l'abandonnaient lentement. Avec le peu d'énergie qu'il lui restait, il avait bondit vers la ligne des arbres, bâton à la main, envoyant bouler une goule en chemin, qui se fracassa contre le sol tête première, assommée et inconsciente. La créature n'avais pas suffit à le ralentir, il se dirigeait toujours vers la cible que son apprentie lui avait désigné. Le maître n'avait plus toute sa tête et elle l'avait peut-être envoyé vers la mort.

«Valdred, reviens ! » cria Melicent, en pure perte puisqu'il ne se retourna pas.

La magister aurait bien aimé venir en aide à son maître, mais elle était retenue par la chose répugnante qui ne cessait de lui tourner autour. Elle devait tout d'abord s'en débarrasser avant de pouvoir offrir son assistance à Valdred et l'éclaireur. Melicent aurait voulu pouvoir garder un oeil sur lui, mais cela lui était impossible de pouvoir donner sa concentration partout à la fois. Le champ de bataille n'était que chaos total, les cris des hommes qui donnaient des coups d'épée, le pauvre cheval qui hennissait de douleur et de frayeur, les goules qui feulaient comme des fauves. Celle qui était après la jeune femme n'hésita pas plus longtemps avant de se jeter dessus dans un cri, cri qui sauva peut-être Melicent puisque son attention était alors détournée vers les autres membres du groupe plutôt que son propre ennemi. Elle eut juste le temps de faire un pas de coté pour éviter la goule, et, dans un mouvement de panique, abaissa son épée de flammes sur celle-ci, qu'elle manqua tout autant. Attaquer une telle créature en mouvement n'était pas chose aisée, surtout que celle-ci semblait un poil plus rapide que la jeune femme.

Les deux adversaires continuaient de se faire face, tournant lentement autour d'un cercle invisible, attendant que l'autre fasse un geste. Ce fût la goule qui se décida en premier mais Melicent, alerte, para facilement l'attaque. La créature se brûla légèrement les mains sur l'épée de flammes, mais pas suffisamment pour souffrir de sérieux dommages. Pendant qu'elle regardait les coques se former sur ses mains, la jeune femme tenta de lui asséner un coup, mais rata encore une fois. Ce deuxième échec provoqua l'ire chez la magister. Dans le stress et la précipitation, elle n'obtenait aucun résultat satisfaisant. Pire encore, elle pouvait s'épuiser rapidement, devenant une cible facile pour les nombreuses goules qui n'attendaient que le moment de faiblesse pour se délecter de ses chairs. Serrant les dents et la main autour de la poigne de l'arme enflammée, elle attendit le mouvement de son ennemi, qui se jeta littéralement sur elle. Encore une fois, la jeune femme esquiva aisément l'attaque et en profita pour lacérer le dos de la goule qui était tombée au sol.


« Crève, saloperie ! » cria-t-elle, la créature hurlant de douleur, un nouvelle marque noire s'était imprimée dans sa chair calcinée par l'épée.

La goule, toujours au sol, en profita pour lacérer Melicent qui ne pût parer cette attaque sournoise. Les griffes acérées du monstre traversèrent le gilet de cuir pour se ficher dans la peau de la jeune femme au niveau du ventre. Elle sentit le sang couler sur son abdomen alors que la blessure la brûlait terriblement.


«Par Sigmar, tu vas mourir, oui?! » siffla-t-elle entre ses dents, affligée par la douleur.

Dans un dernier effort, elle planta son épée de flammes dans la créature agonisante, la tuant instantanément. Le feu fit cuire ses organes internes en moins de quelques secondes, dégageant une odeur de viande brûlée doucereuse qui lui leva le coeur. Profitant de ces quelques secondes de répit, Melicent souleva légèrement son gilet de cuir pour voir l'état de sa blessure. Elle put voir la forme de quatre griffures sous le sang qui croutait, ainsi que des traces noires et jaunes de saleté. Redoutant le pire, surtout que les lacérations démangeaient beaucoup trop pour ce qu'elles auraient dû, elle se concentra pour invoquer le sort de contrepoison qu'elle avait appris au Collège. Il s'agissait d'un simple sort de magie primaire, pas trop difficile à réaliser, qui suffirait à retarder l'effet de l'infection pendant un moment avant qu'elle ne puisse être soignée avec du matériel adéquat.

Une fois cette chose faite, elle se releva, tentant d'en savoir un peu plus sur la situation : Valdred avait-il réussi à rejoindre l'éclaireur ? Dans quelle posture se retrouvaient-ils? L'état de son maître l'inquiétait grandement, elle devait absolument aller lui porter assistance. Et les autres membres du groupe, s'en sortaient-ils? Est-ce que des goules étaient sur le point de se jeter sur elle ? Ces informations lui permettraient de prévoir ses prochains mouvements...

Contrepoison jusqu'à réussite
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 03 mars 2016, 11:11, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 53 xps
Melissandre , Sorcier des Colleges
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Incantation de Contrepoison : 12, 13, 7, réussite.
+2 xpms
Les Vents de Magie se montrèrent capricieux et Melicent du s'y reprendre à trois fois pour réussir à les manipuler, et ce malgré la simplicité du sort qu'elle voulait lancer. Finalement, ses incantations aboutirent et la jeune femme sentit une vague apaisante de répandre sur la griffure sale qu'elle portait sur l'abdomen, retardant l'empoisonnement et neutralisant momentanément les impuretés fétides qui la démangeaient.

Son ennemi était étendu au sol, transpercé par l'épée enflammée, et ce répit permit à Melicent d'examiner la situation. Herr Bayer embrochait une goule sur son épée, avant d'en décapiter une seconde d'un revers brutal. Non loin de lui, Adrien abattait lui aussi une des créatures et l'achevait au sol en lui plantant sa lame dans le thorax. Claus, visiblement blessé au bras gauche, faisait face à l'un des prédateurs humanoïdes qui lui tournait autour comme un félin, ses petits yeux injectés de sang rivés sur la dague ensanglantée du soldat. Le destrier de l'officier de la Reiksguard, quant à lui, était étendu parmi les feuilles mortes, l'encolure ouverte tandis que deux goules fouillaient dans ses entrailles avec des grognements d'excitation. Plus loin, entre les arbres nus qui bordaient la piste, Valdred se soutenait contre un tronc d'une main, le dos voûté et le souffle court. Quatre monstres gisaient, morts à ses pieds, ainsi que Ludwig le pisteur de l'Ostland, dont les yeux ouverts semblaient fixer la voûte des branches dénuées de feuillage. Sa gorge était arrachée par les dents acérés des goules, et un filet de sang coulait de la commissure de ses lèvres.


- "Arrière, démons ! Retournez dans vos sombres tanières, ou vous périrez à votre tour !" cria le chevalier Bayer aux goules qui décidèrent de prendre la fuite.

Ce gibier s'était avéré plus coriace que prévu. Les créatures poussèrent des hululements frustrés et jetèrent un dernier regard chargé de haine aux humains avant de s'éloigner dans la direction d'où elles avaient surgit, galopant entre les arbres avant de disparaître dans la brume. Un silence sinistre retomba sur la piste. Herr Bayer essaya la lame de son épée contre sa manche et la rengaina dans son fourreau avant de s'approcher de Valdred et Ludwig, tandis qu'Adrien assitait Claus tout en gardant un œil sur la brume où les goules avaient disparu.


- "Je suis arrivé trop tard ..." dit le magister en un souffle, le regard posé sur le cadavre du pisteur. Le teint du sorcier flamboyant était livide, ses cheveux d'un roux vif collés par la saleté et le sang séché et sa tenue lacérée. De la buée montait de ses lèvres tremblante, tant l'air était froid.

Herr Bayer jeta un regard interdis au corps de Ludwig.

- "Puisse Sigmar nous guider, car il sera notre seul Salut." dit-il d'un air sombre.


Dans la main de Melicent, l'épée enflammée perdit en intensité avant de s'évanouir totalement, laissant à nouveau l'obscurité tomber autour de la sorcière. Elle et ses compagnons d'infortune venaient de perdre leur guide, leur seul espoir de sortir vivant de la Forêt des Ombres qui les encerclait maintenant comme un ennemi invincible et vicieux. Au dessus des arbres décharnés, le soleil commençait à tomber et les nuages épais ne laissaient filtrer que peu de lumière. La brume se levait lentement mais sûrement. Quelque part, un loup poussa un hurlement lugubre qui se répercuta dans les bois environnants. Le temps était au désespoir et à l'angoisse.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Melicent Hohenberg
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Re: [Melicent Hohenberg] Les larmes de l'Ostland

Message par Melicent Hohenberg »

Tout perdu après 45 minutes :cry: :cry: :cry:
Affligée par la douleur, Melicent dut s'y reprendre à trois fois avant de pouvoir lancer le sort de contrepoison correctement, heureusement qu'il ne s'agissait seulement que d'un niveau mineur. Les capricieux vents de magie finirent par se plier aux volontés de la jeune femme, qui put ressentir presqu'immédiatement les bienfaits de la magie. Grâce à cela, elle serait protégée pendant quelques moments des effets pernicieux de l'infection. Par contre, elle n'était pas dupe, cette magie ne permettait pas de la guérir complètement, elle aurait besoin de soins plus avancés pour se débarrasser du mal qui l'affligeait. Hélas, il ne serait pas aussi simple que cela : elle n'avait aucune connaissance des plantes médicinales pour concocter un onguent, les chances pour que l'un des membres du groupes possède cette connaissance ou ce onguent étaient bien faibles, et la probabilité qu'elle tombe sur un médecin ou une prêtresse de Shallya au beau milieu de cette forêt maudite étaient presque nulles. Il ne lui restait que l'option du feu, mais cela serait-il suffisant? Il n'y avait qu'une seule manière de le savoir...

Profitant du moment d'accalmie offert par la mort de son adversaire, la magister put constater la situation autour d'elle. Les chevaliers pourfendaient leurs ennemis, et les corps inertes s'alignaient au sol sous les coups de leurs épées. Les années d'entraînement démontrèrent de leur utilité, beaucoup plus que les autres activités inutiles auxquelles les membres de la Reiksgard aimaient bien d'adonner telles les parades dans Altdorf. De son coté, le soldat tentait de se défendre du mieux qu'il le pouvait à l'aide de sa petite lame, et semblait blessé au bras. Le cheval de l'officier était mort sous les griffes des créatures. Enfin, Valdred se tenait debout, un peu plus loin, et l'éclaireur gisait à ses pieds ainsi que les goules qui avaient eu raison de son existence. Melicent se précipita vers lui, alors que les horreurs avait décidé de fuir, réalisant que le gibier qu'elles chassaient se montrait beaucoup plus difficile à tuer que prévu. Les autres membres du groupe s'approchèrent du maître sorcier et de l'éclaireur pour réaliser que celui qui pouvait les aider à quitter cette forêt sordide gisait mort devant eux, et l'espoir les quitta aussi rapidement que l'épée enflammée s'évanouit dans la main de la jeune femme. Le soleil se coucherait bientôt, et les lieux seraient rapidement plongés dans l'obscurité, couvrant ainsi le chemin mais aussi les dangers qui pourraient se terrer n'importe où. Il fallait en effet s'en remettre à Sigmar pour qu'il puissent s'en sortir vivants. Un loup brisa le silence au loin, faisant frissonner la jeune femme.


« Quittons cet endroit au plus vite avant que les charognards nous trouvent. Herr Bayer, pouvez-vous récupérer tout ce que vous avez d'utile sur votre cheval ? Adrien, je sais cette tâche répugnante, mais pouvez-vous prendre tout ce que vous croyez utile sur le corps de Ludwig? Armes, effets personnels, tout ce qui pourrait nous aider. Et Claus, laissez moi examiner la blessure sur votre bras. » murmura-t-elle.

Si le déserteur la laissait faire, Melicent se pencherait sur le bras du blessé afin de vérifier s'il n'y avait pas de trace d'infection, auquel cas, elle lancerait un sort de contrepoison.
Une fois que cela fut fait, et que les deux chevalier avaient fait ce qu'elle leur avait demandé, elle dit :


« Ne restons pas plus longtemps. Marchons. Claus, soutenez mon maître s'il-vous-plait. »

Ramassant la cape de l'officier qui lui avait permis de rester au chaud alors qu'elle était sur le cheval, elle la posa sur les épaules de Valdred pour le protéger du froid. Dans d'autres circonstances, elle l'aurait elle-même soutenue, lui tenant le bras et la main afin qu'il marchent ensemble. Elle lui aurait murmuré des mots de courage afin de lui réchauffer le coeur, lui rappelant à quel point elle tenait à lui, qu'il s'en sortiraient tous les deux ensemble. Elle aurait tenté de le faire rire un peu, lui aurait demandé de réciter les Cantiques de l'Ignifiable, lui aurait promis un bon bain bain de lavande et un massage des épaules en prime. Elle l'aurait pris dans ses bras, lui aurait dit à quel point elle l'aimait, lui aurait fait jurer de ne pas l'abandonner seule, aurait prié avec lui, rappelé les bons moments passés ensembles , raconté une ou deux histoires grivoises sur quelque maîtres et étudiants qui auraient fricoté ensemble et plus encore. Mais c'était avant le combat avec les hommes-bêtes, avant le mauvais sort qu'on lui avait lancé, avant le cauchemar qu'elle avait vécu. Son maître lui inspirait maintenant une peur et un dégoût qu'elle parvenait difficilement à maitriser. Ces émotions entremêlées avec l'admiration et l'amour qu'elle lui portait toujours lui donnaient la nausée. Elle ne voulait donc pas de contact physique avec lui pendant cette marche.

Ils se dirigèrent ensemble direction ouest sur le chemin, jusqu'à ce que le soleil soit trop bas pour se guider correctement, ou bien que la brume recouvra les environs de manière à ce que le risque de se perdre soit trop important. Cela devait avoir mis une distance acceptable entre les corps et eux même, et Melicent appela à la halte à cet endroit.


« Inutile de continuer à la nuit tombée, nous ne devrions pas nous écarter de ce chemin. Herr Bayer, me permettez vous d'allumer un feu ? La nuit est sombre et pleine de terreurs, les flammes tiendront les animaux hors de portée.» dit-elle, consciente que les flammes risquait aussi d'attirer les hommes-bêtes, mais cela était un risque à prendre. «Avec tout le tapage que l'altercation avec les goules a créé, si des hordes chaotiques se trouvent dans les environs, elles nous trouverons assurément, feu ou non. »
-Est-ce que tu peux me dire ce qui aura été trouvé sur le cheval et l'éclaireur ?
-Contrepoison sur Claus s'il semble y avoir infection. Rien sinon.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 07 mars 2016, 14:14, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 59 xps
Melissandre , Sorcier des Colleges
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