[Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostlandais

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par [MJ] Le Djinn »

D'un air peu commode, le capitaine détourna la tête du corps de la soldate, l'air plus énervé que réellement troublé par la situation. Il souffla de colère et se retourna vers ses deux subordonnés.

-"Y'a vraiment des jours où je me demande ce qui m'a pris de rentrer dans l'armée. Bref. Habillez-vous et suivez le plan, je réglerai votre cas plus tard: si nous mourrons tous ici. Soldat Endrafen, caporal Hadler, le plus dur est devant nous."

Après un dernier regard noir pour Katja, il s'en retourna vers sa cellule pour récupérer son arme, tout cela ne lui disait rien qui vaille, une femme dans la troupe... Serait-il bien sage de l'annoncer à la troupe? Les questions difficiles auxquelles il faudrait répondre ne manquaient pas... Mais qu'importait, le plus important était de partir de cette place maudite en vie.
Les trois compères étaient prêts, assez crédibles dans leurs costumes, espérant sans le dire qu'on ne les reconnaîtrait pas. Steiner s'apprêtait à ordonner la marche vers la sortie ou les remparts quand un bruit lourd se fit entendre dans la galerie. Un bruit de pas... Un troll? Non, trop léger. Un orque? Possible, en ce cas le combat serait vite terminé, à trois contre un. D'un geste le capitaine sortit sa lame maudite, ordonnant à ses hommes de faire de même. Tous en position de combat ils étaient parés à se battre contre ce qui sortait de l'ombre...

Joyeux Noël!
-"Capitaine Steiner, Friedrich, Katz! Si je m'attendais à ça!"

Un grand échalas à la peau mat avait franchi l'obscurité pour apparaître à la lumière des torches. Il était blessé, assez lourdement sans doute, il n'avait plus son casque et son équipement de soldat semblait avoir fait les frais d'une tempête. Mais c'était ainsi: un Poigno bien vivant se tenait devant eux!

-"Hé ben? Pourquoi vous tirez cette tête?"

L'officier laissa tomber la pointe de son arme au sol et se passa la main devant le visage.

-"Soldat Endrafen, selon vous il devrait être mort n'est-ce pas?..."

Une expression étonnée et lumineuse s'alluma sur le visage de Poigno tandis qu'il tentait de comprendre la situation.

-"Moi mort? Jamais! Je n'ai pas tout compris, on a combattu un troll, j'ai sorti mon épée, je lui ai mis un bien méchant coup puis je me suis pris une branche dans la tête. Je me suis réveillé un peu plus tard, très endolori et sans mon épée ni mon insigne. Des espèces de gros rats fouillaient nos corps et ils se sont enfuis quand je me suis réveillé, après avoir constaté la perte de la troupe je suis rentré dans une grotte pour me mettre à l'abri du froid, je l'ai parcourue et... Voilà. D'ailleurs Katz, sois gentil et rend moi mon épée, je vois qu'elle est à côté de toi.
Et vous, que vous-ait-il arrivé?"


Un moment de grande faiblesse passa dans le corps du capitaine Steiner qui s'adossa au mur, il était las de tout cela, las de ces bêtises...

-"Endrafen, Hadler, expliquez-lui. Il faut que je réfléchisse."
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Friedrich Hadler
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Friedrich Hadler »

Même s’il était énervé et n’oublierait probablement pas « l’affaire Katz/Katja » (dans l’hypothèse où le trio survivrait), au moins le capitaine Steiner avait-il décidé de se reconcentrer sur l’essentiel, le plus urgent dans l’immédiat, à savoir leur tentative d’évasion discrète. Il avait décidé de traiter le sujet « plus tard ». Puis il laissa Katja terminer son déguisement, tandis que Friedrich, qui se refusait toujours à laisser son regard vagabonder sur sa camarade qui terminait de s’habiller, ramassait son sac à dos et l’ajustait afin qu’il ne le gène pas trop dans ses mouvements. Les uniformes enfilés suffiraient-ils à tromper la vigilance des gardes ? Rien n’était moins sûr, et avec les blessures de ses deux compagnons, il valait mieux pour le cadet Hadler être prêt à se battre. Et chargé comme il l’était, avec un sac à dos à armature de bois -rempli à ras-bord du contenu habituel auquel s’ajoutaient son uniforme soigneusement plié et un étrange habit de grande qualité rouge et blanc qu’on avait dû glisser là à son insu-, ses deux épées à la ceinture (une attachée du côté droit, l’autre du gauche), son bouclier d’acier qu’il devait impérativement pouvoir saisir rapidement, et enfin, son arc court et un carquois d’une vingtaine de flèches, plaqués à son dos, sous le sac, afin de ne pas le gêner ni risquer de les casser. Certes, cette dernière arme serait lente à utiliser s’il en avait besoin, mais justement, le militaire ne pensait pas qu’il aurait besoin de sortir prestement son arc. En général, jusqu’à présent, les seules fois où il l’avait utilisé en situation réelle, il avait largement eu le temps de se préparer à l’avance. En l’occurrence, il était probable que si un garde les découvre, ce soit de près et non de loin, auquel cas l’arc serait donc inutile. D’autant plus inutile que s’il devait s’enfuir en courant, il ne pourrait pas viser, quand bien même il aurait eu le temps de le sortir et d’encocher une flèche. Au final, seule importait l’accessibilité de ses armes favorites, à savoir ses épées et son bouclier. Le reste, il n’envisageait même pas de s’en servir.

Alors que le trinôme était prêt à sortir dans la cour pour tenter de s’évader du château, ils entendirent des bruits de pas qui s’approchaient : quelqu’un ou quelque chose marchait dans leur direction. Une chose était certaine : il était seul. Comme les impériaux n’avaient à priori aucun allié dans le château, il était probable qu’il s’agisse d’un ennemi. En ce cas, faute de pouvoir se cacher ou l’éviter, il faudrait le faire taire au plus vite, et sans effusion de sang si possible, afin d’éviter de se faire remarquer ultérieurement. Le capitaine opta pour l’affrontement, et tous sortirent leurs armes. Et soudain, l’inconnu leur apparut, et se révéla n’être autre que le caporal Poigno Ertezi en personne.

Assurément, c’était là une grande surprise ! Tellement grande que Friedrich Hadler douta de ses yeux pendant une poignée de secondes, avant de finalement accepter de croire ce qu’il voyait et entendait. Car quand l’estalien d’origine s’exprima, toute ombre de doute fût levée, balayée même. L’homme qui se tenait devant eux était bien le caporal Ertezi, blessé, certes, mais en vie. Même un sortilège puissant d’illusion n’aurait pu permettre de l’imiter : il paraissait impossible que quiconque ait pu se substituer à lui, et copier son apparence, sa voix, et surtout sa manière d’être et ses connaissances personnelles. Comme il était impossible que ce soit quelqu’un d’autre, alors, par déduction, Friedrich avait conclu qu’il s’agissait bien de Poigno. La version abrégée de ce qui s’était passé qu’il livra recoupa dans les grandes lignes le début du récit de Katja. Mais il leur livra aussi une information inédite et particulièrement intéressante pour Hadler : il avait vu de grands rats qui fouillaient les corps à son réveil. Toute insolite qu’elle était, cette nouvelle n’en était pas moins crédible aux oreilles de Friedrich. D’abord, parce que même sérieusement blessé et au réveil après avoir été assommé, Poigno n’était pas du genre à dire n’importe quoi ou à avoir des hallucinations. Ensuite, parce que ce récit confirmait ce que le caporal Hadler avait lui-même cru voir par la fenêtre quelques minutes plus tôt.

L’expression de surprise incrédule initiale passée, un grand sourire éclaira le visage de Friedrich qui rengaina son épée et remis son bouclier dans son dos, puis gratifia son ami retrouvé d’une chaleureuse accolade, en faisant toutefois attention à ne pas trop appuyer sur ses blessures. Dans le même temps, le militaire s’adressa à son frère d’armes, d’un ton enjoué :


-Vieux frère, on t’avait cru mort. Katz nous avait dit que vous y étiez tous passés contre ce troll, mais j’aurais dû me douter que tu étais trop coriace pour lui ! En tout cas, on peut dire que tu reviens de loin. De notre côté, pour résumer, quand on est arrivé ici, sir Alric a attaqué les autochtones, et le capitaine a dit aux hommes de se replier, pendant qu’on le suivait dans le château. On s’est fait prendre, et on a été amené devant une mage slaaneshie et ses guerriers du chaos, justement dans une grotte au sous-sol. Heureusement pour nous, on a annoncé une attaque de gobelins avec un troll, et ils sont presque tous partis, en nous sous-estimant. Tout excellents guerriers qu’ils étaient, on a pu s’en sortir, mais le capitaine a été blessé et Alric y a laissé la vie. En remontant vers la sortie, on est tombés sur Katz, qui venait d’entrer dans le château, et a réussi à se débarrasser de ses trois geôliers dont on porte maintenant l’uniforme. Mais plus pour longtemps, maintenant, heureusement. Si tu as pu entrer ici par une entrée non gardée, on doit pouvoir s’enfuir par là plus sûrement, et on n’a donc plus à porter ces uniformes ennemis. D’autant qu’on n’a pas vraiment d’autre choix, vu qu’on n’a plus de déguisement pour toi, enfin, pas de déguisement adapté, plutôt.

Friedrich Hadler venait en effet de repenser aux vêtements rouges et blancs qu’il possédait maintenant, mais qui pour l’occasion auraient été beaucoup trop voyants. Et puis, ils étaient à la taille de Friedrich, qui était plutôt petit, et donc beaucoup trop courts pour un grand type comme Poigno. L’ostlander se recula, laissant Katz rendre son épée à Ertezi, puis il reprit, s’adressant cette fois à son capitaine :

-J’imagine qu’on peut se débarrasser de ces frusques dont on ne devrait plus avoir besoin, mon capitaine ?

A, et au fait, cet assassin-mutant dont je vous ai parlé, celui que j’ai vu emporter la tête d’Alric, tout à l’heure, c’était un rat géant bipède, j’en jurerai.


En tout cas, l’arrivée inattendue de Poigno parmi eux était annonciatrice de bonnes nouvelles. Premièrement, il n’était pas mort ! Deuxièmement, il leur apportait une sortie sûre, et leur permettait du même coup de se débarrasser des vêtements volés aux morts. Troisièmement, il venait renforcer leur groupe, même s’il était blessé. Seule ombre possible au tableau : la grotte dont il avait parlé était potentiellement susceptible de receler un troll et des gobelins, comme Katz en avait fait les frais, et comme les slaaneshis l’avaient annoncé. A moins bien sûr qu’il ne s’agisse d’une caverne différente encore. Mais cela, il n’avait aucun moyen de le savoir. Ce que le militaire savait, en revanche, c’était qu’en l’état actuel de leur groupuscule, la rencontre d’un troll leur serait fatale. En tout les cas, la décision de quoi faire ne lui appartenait pas, c’était à l’officier, au capitaine Steiner, de décider.

Toujours par respect pour le secret de Katja, Friedrich avait préféré ne rien dire à son sujet à Poigno, ne sachant pas ce que voulait Steiner, et lui laissant ainsi la possibilité de choisir de divulguer ou non à la troupe l’information. Personnellement, le caporal Hadler aurait préféré que le capitaine garde ce secret pour lui, mais rien ne garantissait qu'il le ferrait. Mais s'il choisissait de mettre tout le monde au courant, cela pourrait être le scandale. D'autant qu'il y avait encore une chance d'arranger tout cela en s'expliquant calmement entre six yeux, car même s'il semblait énervé et désireux de punir ses subordonnés pour leur dissimulation (ou omission pour Friedrich), le caporal ostlander avait encore quelques arguments à présenter pour plaider en faveur du soldat Endrafen et peut-être même permettre de lui éviter toute sanction.
Mais avant tout cela, son objectif à très court terme était que tout le monde sorte vivant du château. A court terme, il faudrait ensuite régler cette affaire, et la perspective d'une clarification en privé à trois semblait être indispensable. Ensuite, à moyen terme, il faudrait décider de quoi faire avec le capitaine Steiner, compte tenu des nouveaux éléments dont ils disposaient. Enfin, à long terme, l'objectif serait de régler ses comptes avec sa famille et d'empêcher Urtus de libérer le Shaggoth. Bref, le programme du cadet des Hadler s'annonçait pour le moins chargé et périlleux, à très court, court, moyen et long terme !
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Katja Endrafen
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Katja Endrafen »

En apparence, Steiner aurait aussi bien pu ne pas exister, étant donnée l'absence totale de réaction que je donnais à ses propos comme à ses regards. Intérieurement, c'était une toute autre histoire, et j'hésitais sérieusement à considérer mon avenir dans la troupe. Certaines considérations se heurtaient furieusement à d'autres, les unes liées à mon passé et à l'identité qu'il m'avait donnée, les autres liées à l'avenir de ce qu'une carrière dans l'armée pouvait m'offrir. J'avais rarement été ainsi déchirée face à un dilemme que je ne m'expliquais pas très bien, ayant toujours eu le don de voir les choses blanches ou noires pour me faciliter la vie. Si un problème était trop coûteux à résoudre, alors je le fuyais ; s'il pouvait m'apporter quelque chose, je le résolvais. Ici, le résoudre pouvait m'attirer de graves ennuis, et le supporter, m'apporter un bonheur auquel je n'aurai jamais pensé pouvoir un jour prétendre. Confusément, je sentais que j'étais en train de briser les préceptes tacites que l'errance m'avait enseignés, dans le but sacro-saint de survivre. Tout ce qui allait à l'encontre même implicite de ces règles non-dites était une prise de risques ; qu'est-ce qui, dans mon cas actuel, justifiait la prise de risques...? La réponse à la question était évidente, mais je me refusais à l'exposer à ma conscience, comme bien trop souvent ces derniers temps. Je sentais que le moment de regarder certaines vérités en face approchait, et je le redoutais.

Et tant qu'on parlait de regarder quelque chose en face...

Yeux noirs sur teint mat, sourire bananier surmonté d'un nez épais : Poigno, qui apparaissait au détour d'un couloir, vivante apparition revenue des bras de Morr. J'eus alors une pensée qui, plus tard, me fit longtemps rire. Je me dis, tout simplement, qu'heureusement que je n'avais pas encore prié pour lui. Pas encore engueulé le souverain des défunts, menacé le dieu du trépas de le prendre sous son aile bienveillante, comme je le faisais d'ordinaire lorsqu'une perte me touchait. C'est pourquoi j'éclatais d'un rire incompréhensible, étouffé par les larmes que sa vue m'arracha avec une poigne sidérante. Autant les sanglots noyèrent mon hilarité, autant je fis fi de toutes ces choses qui nous séparaient pour me fourrer dans les bras de Poigno (ou le fourrer dans les miens). Son uniforme largement défraîchi ne souffrit du coup pas tant que ça, car j'aurai pu m'en servir de mouchoir pour m'apaiser. Une part de moi haï intensément l'Estalien à cette seconde, car il me faisait découvrir une affection dont j'ignorais jusque là la profondeur, mais les autres voix de mon être étouffèrent celle-là.
Je n'avais plus ni écharpe, ni timbre falsifié à cet instant. C'était un aveu de plus sur moi, un aveu dont j'ignorais comment le caporal allait le prendre.

Les premières secondes écoulées, je m'éloignais de lui autant que je le repoussais, avant de lui tendre sans un mot son insigne et son épée. J'ignorais comment, et pourquoi... mais ces réponses ne m'importaient pas ! Il n'était pas mort, il allait survivre comme nous tous et rejoindre les rangs de la compagnie. C'était la seule chose qui comptait !
Je m'écartais un peu du trio pendant que les nouvelles s'échangeaient. Des rats bipèdes... Morli et ses congénères. Pourquoi l'assassin avait-il été en conflit avec ses pairs, d'ailleurs ? Il n'y avait pas que chez les humains que les allégeances différaient. Le conflit d'intérêt semblait être un évènement naturel, et non né de la société.

Je me mordis la lèvre, lui sentant un goût salé. Je savais que j'aurais dû parler de Morli, que je ne risquais peut-être plus d'être prise pour une folle invoquant des croques-mitaines de son enfance. Pourtant... quelque chose me retenait. Etait-ce simplement ma rancoeur envers Steiner ? J'avais à l'origine prévu de n'en parler qu'à Friedrich, en privé. A présent je n'étais même plus certaine de ça ; le sujet avait été évoqué, quel besoin y avait-il que j'en rajoute ? Ce n'était même pas une question de dissimuler l'aide dont j'aurais bénéficié pour entrer et progresser dans la citadelle. C'était une sorte de... précaution. Je cachais cet atout dans ma manche sans savoir s'il servirait un jour.
Tout comme Steiner, je me renfermais sur moi-même, me sentant trop lasse pour intervenir encore ou rajouter un commentaire. J'aurais rasé cette abominable forteresse pierre par pierre si je l'avais pu, tant je commençais à l'avoir en horreur. Il nous fallait sortir d'ici, au plus vite.

C'est là que je m'aperçus de ma fatigue, lorsque Friedrich avança une évidence qui m'avait échappée : si Poigno était entré, c'est qu'il connaissait une issue. La raison de son retour, contraire aux ordres, s'expliquait moins aisément que la mienne (je n'avais jamais été d'une extraordinaire discipline), mais cela pouvait bien attendre qu'il nous révèle son itinéraire passé...
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« Mon irrévérence est ma liberté. »

Musical Theme
Katz, auxiliaire impériale (éclaireur)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 30/60 *

* 1 Fulguropoing de Troll à la jambe droite
* 1 toucher amical d'épée à l'épaule gauche

« Engagez-vous qu'i'disaient ! Engagez-vous !
Et la solde, elle s'engage QUAND ? »
Compétences :
¤ Adresse au tir
¤ Ambidextrie
¤ Camouflage rural
¤ Jonglerie
¤ Réflexes éclairs
¤ Tir à déclenchement rapide


Équipement :
¤ Épée à une main (16+1d8 dégâts / 12 parade)
¤ Veste de cuir (Torse, dos et bras / 5 )
¤ Targe d'acier (4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant)
¤ 4 dagues de jet (12+1d6 dégâts / Malus de -2 TIR tous les 6 mètres)
¤ 2 Bolas (Malus de -2 TIR tous les 8 mètres / Immobilisant)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par [MJ] Le Djinn »

Je vais tester une couleur moins claire pour Poigno, je trouve qu'on a du mal à lire l'actuelle.
Les blessures de Poigno le firent souffrir, malgré la précaution que prit l'ostlandais pour ne pas lui faire de mal. Cela étant, il resta estomaqué quand Friedrich lui appris qu'on le croyait mort! Comme s'il pouvait mourir si facilement! Ce n'était pas crédible, un grand échalas comme lui... Par contre le reste de l'histoire lui était si étranger qu'il lui déclencha davantage un mal de tête qu'une révélation divine.

-"Friedrich, j'veux pas être grossier mais j'comprends pas un broc de ce que tu racontes... Alors si tu veux bien tu me raconteras tout ça quand on s'ra..."

Puis vint l'étreinte de Katja, les paroles, la révélation de son sexe, ses paroles émues, un moment d'émotion important... Qui ne déclencha qu'un sourire de Poigno, alors qu'il passait un bras autour des épaules de la petite.

-"Je le savais déjà Kat, ma tente est à côté de celle de Friedrich, tu te rappelles? Et puis y'a que les bonnes femmes pour s'vanter plus de leurs conquêtes que des mercenaires tiléens!"

Il rit un instant de sa bonne blague, toussant au passage un glaviot de sang, sans doute arraché à un poumon souffrant. Celui qui ne s'amusait pas, dans l'histoire, était le capitaine Steiner qui ne se permettait pas même une levée de lèvres. Il se méfiait fortement et c'était compréhensible.

-"Rhabillez-vous, le caporal Ertezi va nous indiquer la sortie. Pas de commentaires."

Chacun remettait ses vêtements avec une certaine répétitivité de la situation. Devoir enlever ses chausses pour les remettre juste après, on se serait cru dans la plus mauvaise pièce d'une quelconque troupe de baladins en manque d'inspiration!. L'alerte était terminée dehors et le silence avait déjà repris son domaine, bien que les pas des soldats survivants pouvaient être entendus dans les salles supérieures, ils semblaient surveiller quelque chose, mais quoi?

-"En avant toute! Caporal Estrozi, vous passez devant."

Sans se faire prier, Poigno pris la marche, rassemblant ses souvenirs pour s'orienter dans les grottes qui apparurent bientôt, sans gobelins ni trolls. Quelque chose ne tournait pas rond...
Cette interrogation fût rapidement oubliée quand, au détour d'un couloir profond mais clairement aménagé, une fine lueur dorée s'échappa de ce qui semblait être un mur. Intrigué, Steiner passa un œil dans la longue fissure (qui descendait jusqu'au sol!- et s'appuya sur la paroi... Ce qui eut pour effet d'ouvrir grand une porte!

Elle arrivait sur une petite salle ronde, à moitié remplie d'objets en cuivre et en bronze, des vases en acier nains, couverts de dessins runiques, des couronnes en argent pur avec des joyaux incrustés, de vieilles épées arabéennes ou bretoniennes, émoussées par les années. Mais le plus intéressant étant qu'au fond du mur, sur un petit piédestal de pierre, se trouvait une lampe à huile orientale, faite de fer plaquée argent, stylisée et couverte de poussière, comme si personne ne l'avait touchée depuis des siècles...

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-"Nous ne devrions pas nous alourdir de butin inutile, même s'il est alléchant, contentez vous de faire un tour de la salle pour voir s'il y a quelque chose d'utile, puis partons. Je crains que nous ne soyons suivis."
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Friedrich Hadler »

L’étreinte amicale de Friedrich arracha une grimace de douleur à son compagnon revenu d’entre les morts. De toute évidence, Poigno était vraiment mal en point, même s’il avait survécu ce qui était l’essentiel. Le petit récit que lui fit l’ostlandais pour résumer leur situation ne parvint de toute évidence pas à éclairer la lampe de son camarade estalien. *Bah, ce n’est pas très grave, on aura tout le temps de débriefer la mission si on sort de là en vie. Surtout que le capitaine a l’air vraiment remonté et que le débriefing promet d’être musclé.* pensa Friedrich.

Même si la situation restait grave, l’apparition d’un Poigno bien vivant avait eu pour effet de briser l’ambiance très lourde qui pesait depuis que le capitaine Steiner avait découvert le secret de Katja. Cette dernière, à la vue de celui qu’elle avait cru mort encore quelques secondes plus tôt, pleurait et riait à la fois, submergée par l’émotion. Friedrich fut touché de la voir dans cet état, qui révélait à quel point elle devait tenir à Poigno, bien qu’il soit son chef et que la jeune femme n’aimât en général guère l’autorité. Assurément, il y avait des liens plus forts que ceux de la simple hiérarchie militaire entre eux, pensa le cadet des Hadler. De même qu’entre lui et Poigno il y avait plus qu’une simple camaraderie, mais une véritable amitié, songea-t-il. En tout cas, cela faisait plaisir à voir. Tout comme il fut plaisant pour Friedrich de savoir que Poigno était déjà au courant de la véritable identité du soldat Katz et ne l’avait pas mal pris comme le capitaine. Au contraire, le grand caporal eut un sourire et passa même son bras autour des épaules de Katja en plaisantant aux dépens des tiléens, ce qui était bien normal pour un estalien d’origine. Friedrich ne put s’empêcher de mêler son rire à celui de son ami, tant il était d’humeur joyeuse depuis la bonne nouvelle, mais il s’inquiéta quand même quelque peu quand il vit qu’Ertezi crachait son sang.

Le capitaine Steiner, de son côté, était le seul à ne pas s’être laissé allé à l’euphorie générale. Sans doute encore passablement énervé, il avait gardé les pieds sur terre et transmit ses ordres d’un ton égal. Le caporal Hadler avait été rappelé à la réalité par sa voix : même si le retour de Poigno en vie était une excellente chose, ils n’étaient pas encore tirés d’affaire. Le trio Steiner-Hadler-Endrafen dût une nouvelle fois changer de vêtements pour en revenir à leur uniforme, au grand soulagement du caporal qui n’avait guère apprécié de devoir revêtir les frusques de l’ennemi. Ils se changèrent pressement, car le temps ne jouait pas en leur faveur. En effet, l’alerte avait cessé, le silence était revenu et au dessus d’eux, on entendait des soldats patrouiller, comme pour surveiller. S’il ne savait pas exactement ce qui se tramait dans le château Friedrich estimait que plus vite ils seraient sortis de ce guêpier, mieux cela serait.

Une fois que tout le monde fut prêt, le groupe se mit en marche vers la caverne, guidé par Poigno. Chacun était sur ses gardes, mais par chance aucun obstacle n’entrava la route des impériaux jusqu’à l’entrée des souterrains. Elle était proche de la pièce où sir Alric était mort, ce qui raviva le souvenir encore très frais de la mort du baron et par ricochet du rat-géant. Trop d’indices concordaient pour qu’il subsiste encore un doute dans son esprit sur ce qu’il avait aperçu par la fenêtre quelques minutes plus tôt. Cette certitude conforta Friedrich dans son hypothèse de l’assassin qui aurait orchestré une diversion en lançant une fausse alerte. Mais même si c’était bien le cas, il faudrait être prudent. Trop de coïncidences impliquant un troll et d’autres bizarreries s’étaient déroulées pour que tout soit clair. Au final, la seule chose qu’il fallait retenir d’après lui était que la nature du danger était incertaine et qu’il pouvait venir de partout.

En pénétrant dans les grottes, le quatuor ne put que constater qu’il y régnait un calme olympien. A vrai dire c’était même trop calme, et le natif du Klirduc n’aimait pas cela : étaient-ils en train de se jeter dans la gueule du loup, de se précipiter dans un piège ? Peut-être, mais en ce cas il n’était probablement pas orchestré par la magus slaneshie, des griffes de laquelle celui qui avait donné l’alerte les avait sauvés. Et entre un château entier rempli de soldats et de guerriers du chaos slaneshis, et un hypothétique piège tendu par un inconnu, Friedrich préférait encore ce dernier choix. Mais en lieu et place du guet-apens qu’il avait imaginé, la caverne révéla un de ses secrets. Une fente lumineuse dans une paroi n’échappa pas à l’œil vigilant du capitaine Steiner qui poussa ce qui se révéla être un panneau donnant sur une petite salle ronde remplie de richesses, mais également de vieilleries usées par le temps. Parmi ce qu’elle contenait de plus précieux selon l’estimation peu experte du caporal ostlandais, on trouvait de très jolis vases runiques nains en acier, et des couronnes d’argent incrustées de pierreries. Mais ce qui était de loin le plus intriguant était sans conteste l’objet central de la pièce, mis en valeur sur un piédestal. Il s’agissait d’une lampe à huile comme Friedrich Hadler en avait déjà vues en Arabie. Celle-ci ne semblait à première vue ne rien avoir d’extraordinaire, elle n’était même pas en métal précieux, mais de simple fer plaqué argent. En revanche, elle était finement décorée.

Le capitaine donna ses ordres, qui étaient d’aller explorer la pièce sans perdre de temps ni s’alourdir inutilement. Il craignait également d’être suivi, ce qui était inquiétant. Friedrich acquiesça et pénétra dans la salle pour vérifier qu’il n’y avait rien d’utile, ni aucun indice quant à celui qui avait entreposé tout cela à cet endroit. Au moment où il entrait dans la pièce, il prit soin de vérifier également au sol, au plafond et sur les murs pour se prémunir de tout piège qu’il pourrait déclencher par mégarde. Même si la détection des pièges n’était pas sa spécialité, il ne coutait rien d’essayer. Le caporal Hadler espérait aussi que Katja le suivrait dans la pièce, car en tant qu’éclaireuse elle devait avoir de bons yeux, et surtout, au vu de ce qu’il savait qu’au vu de son histoire, elle pouvait être plus apte que lui à repérer quelques détails importants. Elle avait survécu à Mordheim, après tout. Il avertit dans le même temps ses amis :


-Je pense qu’il serait prudent qu’au moins un d’entre nous reste dehors pour éviter un piège et être avertis plus vite si par malheur des ennemis arrivaient. Et on ferrait mieux de faire attention à ce qu’on touche…

Dans son esprit se formait également plusieurs hypothèses sur l’origine de cette accumulation d’objets, dont certains provenaient d’Arabie. Se pouvait-il qu’il s’agisse de son père ? Si ce dernier était à l’origine de la mission comme il l’avait supposé, c’était possible, mais pas certain. Quoi qu’il en fût, il devait maintenant agir, ce qu’il fit en examinant les divers objets en quête de quelque chose de vraiment utile. En d’autres circonstances il aurait sûrement fourré dans son sac un vase nain et une couronne d’argent, et ramassé une ou deux épées. Mais il était déjà assez chargé et craignait un piège. C’est pourquoi il dégaina Devoir pour sonder sommairement les murs en y donnant de petits coups du le plat de la lame, non dans le but de détruire le mur ou d’abimer l’épée, mais juste pour entendre si le son qui en résultait était creux ou non. Après tout, il y avait déjà eu une porte secrète, pourquoi pas deux. Ceci-fait il s’approcha de la lame sur son piédestal et commença à y chercher un mécanisme caché. En l’absence d’un tel mécanisme, il envisagerait de se saisir de l’objet qui devait bien avoir son utilité pour avoir été placé là, non sans avoir pris ses précautions auparavant. Il comptait la prendre avec le bout de sa lame et voir ce qui se produirait, et si rien ne se passait, la mettre dans son sac pour s’en occuper plus tard (ou si quelqu’un d’autre voulait s’en saisir avant puisque Friedrich commencerait par inspecter le reste avant la lampe, il lui conseillerait fortement de prendre la lampe avec des gants ou à défaut un objet quelconque, non sans avoir auparavant vérifié l’absence de piège sur le piédestal).
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Katja Endrafen
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Katja Endrafen »

Pfuah. Le temps que j'ai mis. Désolée. o-o
Whatever ! Let's rock, partners !
-"...Et puis y'a que les bonnes femmes pour s'vanter plus de leurs conquêtes que des mercenaires tiléens !"

Je pouffais à ces mots, d'un rire clair et chaleureux. Un rire de jeune fille, presque, ce que je n'étais pourtant plus depuis longtemps. Je me fis la remarque qu'il était étrange de constater combien le péril pouvait rapprocher les gens... Ce péril qui vous attrape par les cheveux, vous tord le cou et vous force à regarder la mort en face. Mes doigts étreignirent presque mûs par leur volonté propre la blessure estampillant mon bras et dont le sang semblait ne pas vouloir cesser de couler. Je détestais ça... Cette plaie me faisait souffrir davantage que ma jambe, et si on s'était avisé de me dire, lorsque je traînais ma carcasse dans la neige quelques heures plus tôt, que quelque chose pouvait s'avérer plus pénible à supporter que ma cuisse violacée...
Mais c'était bel et bien possible.

Je soufflais bruyamment l'une de mes mèches en bataille s'étant aventurée jusqu'à la commissure de mes lèvres, appuyée contre le mur de mon épaule valide. Hormis Friedrich, personne ici n'était en très bonne forme, et je plaçais même Poigno en tête de peloton pour les prochains visiteurs des jardins de Morr - insigne honneur s'il en était, n'est-ce pas ? Je revoyais des impressions étranges dans mon esprit, au sujet de ce qu'il s'était passé plus tôt dans les montagnes : une motte de neige et de sang mêlés qui s'envole dans l'air froid, un heurt sourd sur la roche, un beuglement ivre de carnage. Avais-je inventé la mort du caporal ? Je me rappelais... ramper à son corps brisé, enserrer son épaulette de mes doigts gourds. Et si...

-"Rhabillez-vous, le caporal Ertezi va nous indiquer la sortie. Pas de commentaires."

Et un de mes sourcils de s'arquer - très mauvais signe. Pas de commentaire, vraiment ? Alors là, si ce n'est pas un défi jeté à mon nez en cet instant frémissant de colère, je ne sais pas ce que c'est. Pas de commentaire ? Dis donc, le rigolo. Je vais te montrer ce que c'est, que d'ouvrir sa bouche pour ne rien di-...
Mes yeux azurés se heurtèrent alors à la seule chose qui pouvait encore m'empêcher d'envoyer mon fiel à la face du capitaine, comme on peut balancer un gant clouté dans les naseaux d'un quidam.

Le visage de Friedrich. Non pas qu'il m'en coupait le souffle, n'imaginez rien de la sorte ; simplement... cet homme évoquait bien trop de choses pour moi, des choses nouvelles auxquelles je n'étais pas prête à faire face et qui renvoyaient au tapis les récriminations que j'étais pourtant toute prête à formuler. Des choses si fragiles et dont j'étais si ignorante que je n'osais faire plus que les effleurer en pensée, de crainte que les évoquer ne les corrompe. Avenir. Promesse. Un bonheur simple ? Une existence sûre, bien éloignée de cette vie de maraude à laquelle j'avais été habituée avant cette entrée catastrophique sous les drapeaux ? Ces doutes et ces questions balayaient pour un temps la rancœur acide que je pouvais éprouver à l'égard de notre officier. Assez pour que je pince les lèvres et détourne le regard au lieu d'ouvrir mon clapet... mais ce n'était que partie remise.

Nous emboîtâmes le pas à l'Estalien après nous être une nouvelle fois changés, et son crachat de sang ne m'avait pas échappé. Je ne pouvais me départir d'un intime malaise, mon attention voguant de l'échalas amoché à l'épée singulièrement nimbée de celui qui nous commandait. J'avais assez fourré mes pieds là où ils n'avaient rien à y faire pour être capable de déceler les embrouilles avec un certain talent, et ces deux éléments se rangeaient spontanément, dans mon esprit, sous l'étiquette ô combien familière et pourtant haïe des gros problèmes à venir. Je n'eus toutefois pas le loisir de me ronger les sangs trop longtemps à ce propos, puisque Steiner décela au détour d'un couloir ce qui ressemblait à l'embrasure d'une pièce dissimulée derrière le mur. La secousse qui me remonta l'échine au moment où la pierre s'émût d'un frisson comme l'homme y jetait un coup d’œil, au point de laisser apparaître un passage, n'était en rien due au froid m'envahissant lentement depuis quelques minutes. C'était plutôt la voix de la raison tapie dans mon être, laquelle me susurrait : « Cours. Cours et ne t'arrête pas... ».

Et comme souvent, je la flanquai joyeusement à la porte de mes réflexions pour emprunter celle nous étant si commodément apparue.

Gemmes opalines, décorations de métaux rares, lourds trophées nés des mains calleuses de quelque maître artisan à l'inhumain génie ; tant de marques d'opulence dont le spectacle précieux me fit tourner la tête. C'avait toujours commencé ainsi, n'est-ce pas ? L'appât du gain. Un trésor mystérieux dans les rues démentes de Mordheim, une bourse replète à la ceinture d'un marchand tout aussi dodu, un couvert en argent à la table de nos maîtres. Aussi loin remontai-je mes souvenirs, la soif de l'or avait toujours été présente : et je n'avais jamais refermé mes doigts que sur les ennuis. « Mais comment résister ? » songeai-je alors qu'à pas hésitants je déambulais à la suite de mes camarades dans cette sorte de cache pas si bien dissimulée. La comparaison avec le cœur chatoyant d'une fleur carnivore m'effleura l'esprit - quelque chose de brillant et de joli qu'on mettait en évidence, faussement isolé du reste, afin d'attirer l'ingénu papillon dans les mâchoires du prédateur.
Mais si grand est le spectre de la misère et de la famine qu'il me tenait lieu, parfois, d'aveugle intrépidité. Alors je m'avançais vers un monceau de butin, le détaillais d'un regard acéré... cherchant l'estampille discrète du piège, l'indice qui trahirait le péril tapi derrière ces richesses. Et ne trouvant rien, je m'approchais davantage, n'osant trop croire à cette étrange fortune. Je finis par m'approprier un diadème, métal de nacre et minuscule rivière de saphirs, qui atterrit dans ma besace. Du coin de l’œil, je surveillais les faits et gestes de mes camarades. Fidèle à lui-même, Friedrich faisait preuve d'une prudence et d'une rigueur toutes militaires.

« Est-ce vraiment si... »

J'étouffais avec une rare violence la question qui menaçait de se frayer un chemin dans mes pensées. J'avais autre chose à faire ; comme, par exemple, filer vers la sortie en enjoignant tout ce beau monde à faire de même. L'endroit me pesait un peu trop sur les nerfs.
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« Mon irrévérence est ma liberté. »

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Katz, auxiliaire impériale (éclaireur)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 30/60 *

* 1 Fulguropoing de Troll à la jambe droite
* 1 toucher amical d'épée à l'épaule gauche

« Engagez-vous qu'i'disaient ! Engagez-vous !
Et la solde, elle s'engage QUAND ? »
Compétences :
¤ Adresse au tir
¤ Ambidextrie
¤ Camouflage rural
¤ Jonglerie
¤ Réflexes éclairs
¤ Tir à déclenchement rapide


Équipement :
¤ Épée à une main (16+1d8 dégâts / 12 parade)
¤ Veste de cuir (Torse, dos et bras / 5 )
¤ Targe d'acier (4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant)
¤ 4 dagues de jet (12+1d6 dégâts / Malus de -2 TIR tous les 6 mètres)
¤ 2 Bolas (Malus de -2 TIR tous les 8 mètres / Immobilisant)

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[MJ] Le Djinn
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Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par [MJ] Le Djinn »

La normalité de cette pièce était presque inquiétante tant le lieu semblait propice aux pièges et escroqueries en tout genre. Rien ne semblait troubler le paisible maintient des murs, du sol ou des joyaux. Même quand Friedrich passa son épée sur la pierre, créant un bruit strident insupportable pour qui était à mois d'un mètre, à aucun moment une part ne sonna creux.
Une salle tout ce qu'il y avait de plus bête, creusée à même la roche et dans laquelle on avait enterré le trésor du château, ni plus, ni moins. Steiner inspectait à droite et à gauche, suspectant quelque entourloupe magique alors que son épée, dans son dos, répandait sa lueur noirâtre. Poigno, fidèle à son sang et sans doute à ses habitudes, il s'amusait à soulever autant de pierreries que possible, les yeux avides.

A vrai dire personne ne s'intéressait à cette lampe posée là ni à l'agitation de Katz qui semblait vouloir sortir, chacun continuait son inspection le plus tranquillement du monde. Même quand Frierich se rapprocha de la lampe, l'effleura de l'épée et s'en empara, personne ne tressaillit. Pourtant ils auraient pu, car le caporal pu lire distinctement une note sous la lampe, comme taillée dans la roche.

Vous l'avez vu, il peut maintenant vous entendre.

Vous l'avez touché, il peut maintenant vous voir.

Mais ne la faîte JAMAIS sonner.

Si vous l'entendez...

Il peut vous toucher.
Un son de petite sonnette, semblable à celui d'une boule jetée contre une paroi comme pour une cloche miniature, naquit à ses oreilles.
Le capitaine héla ses subordonnés dans un appel clair et concis.


-"On décampe! La sortie ne doit pas être loin!"

Il eut bien raison, car malgré le comportement plus que suspect de Katz et Poigno qui les rendait plus vifs qu'à l'accoutumée, les premières brises sur leur visage arrivèrent avec un cri de rage et les bruits des bottes, sans doute les locaux.
Et enfin, l'extérieur, la montagne, la paix. On ne les poursuivrait certainement pas jusqu'ici et le temps semblait plutôt dégagé.


-"C'bien par là qu'j'suis rentré! Venez, faut qu'on aille récupérer les corps de nos compa..."

Le capitaine l'arrêta d'une main sur l'épaule, alors que le hâlé commençait à partir devant.

-"Pour tomber nez-à-nez avec ce qui a causé le massacre? Je ne prendrai pas le risque de perdre l'état-major du régiment. Le danger est trop grand, il faut renoncer, Ertezi."

L'échalas se retourna, les yeux embués, les poings serrés. A n'en pas douter, si son officier avait été un autre que Steiner, il l'aurait allongé d'un coup sec avant de se précipiter vers ses camarades déchus, seulement...

-"Alors rentrons, j'crois que le camp est par-là..."

Il pleurait à moitié et s'effondra totalement quand la clairière de pierre fût en vue, que les camarades restés en arrière le regardèrent arriver, inquiets. On les pressait de question et le capitaine eut le plus grand mal à rétablir l'ordre.

-"Silence! Tout le monde en rang! Nous redescendons au village, caporaux, Katz, vous allez tous les trois chez le prêtre de Sigmar une fois que nous serons arrivés. Je ne veux pas de bavardage dans les rangs!"

La longue marche continuait, malgré la peur, malgré les blessures, malgré les honneurs bafoués, malgré la mort.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Katja Endrafen
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Katja Endrafen »

« Vous l'avez vu, il peut maintenant vous entendre.
Vous l'avez touché, il peut maintenant vous voir. »

Friedrich, Friedrich, Friedrich.

« Mais ne la faîte JAMAIS sonner.
Si vous l'entendez... »

J'écoutais, immobile près de la sortie, le caporal énoncer l'avertissement que la lampe mise en évidence avait jusqu'à présent caché. C'est malin, ça, de prévenir les gens seulement une fois qu'ils ont fait la connerie !

« Il peut vous toucher. »

Certains pourraient dire qu'il ne s'agissait là que de mots inscrits dans la pierre ciselée du piédestal et qu'un mot inscrit n'avait jamais causé de tort à qui que ce soit. Ce serait là faire preuve d'une naïveté égale à une crasse imbécillité, et je me vantais tout de même de n'être atteinte d'aucun de ces deux maux. C'est un regard maussade que je fis naviguer de l'objet disparaissant dans le barda de l'Ostlandais à la sinistre lame prise comme butin par le capitaine. C'était stup-...
Presque involontairement, je glissais les doigts dans un repli de ma tunique. A l'abri d'une poche intérieure j'effleurais la forme familière de la pistole d'enfer que je conservais depuis tant d'années maintenant... Morceau de métal martelé arraché à la cuirasse de quelque séide des dieux sombres, il permettait selon la rumeur populaire d'acheter, pendant un moment, les faveurs de Morr. Était-ce moins idiot ? Je poussais un soupir profond en sortant la main de mes vêtements, secouant légèrement la tête - et mes courtes mèches d'osciller devant mes yeux.

-"On décampe! La sortie ne doit pas être loin!"

Enfin un ordre plutôt sensé.

J'ignorais toujours pourquoi les choses avaient mal tourné. Friedrich m'avait confié qu'Alric s'en était pris aux hommes d'ici, selon ses dires menés par une sorcière de Slaanesh et ses sbires ; il fallait bien avouer que je voyais dans la nouvelle épée de Steiner et dans l'agencement étrange de cette pièce à la discrétion en demie-teinte la même estampille dérangeante que celle portée par la cité maudite de Mordheim. Des choses troublantes, qui ne semblent pas tout à fait à leur place...
Un : « Tsch ! » frustré s'échappa entre mes dents serrées comme je redressai le menton et carrai les épaules avant d'emboîter le pas à Poigno, quittant cette singulière salle au trésor. Nous avancions rapidement, franchissant corridor après corridor selon les indications d'un Estalien dont l'état me préoccupait un peu plus à chaque minute qui passait. Je refusais de l'avoir retrouvé pour le perdre aussi bêtement que parce qu'il avait dépassé ses limites ! C'est avec un masque fermé, l'expression sombre, que je faisais fi de mes propres blessures pour garder le rythme. J'étais à deux doigts de craquer ; une nervosité et une rage sourdes cognaient à la porte de ma raison, sans que je ne m'explique vraiment contre quoi elles étaient dirigées. Personne en particulier, mais plutôt le déroulement désastreux de cette journée... Et il n'y avait vraiment pas grand-monde à blâmer pour ça.

Je fus tirée de mes noires pensées par une caresse fraîche sur mon visage. Le vent ! Le vent mordant des hauteurs, celui qui avive la peau et vivifie le corps alors même qu'on l'inspire à pleins poumons. Je fermais brièvement les yeux en délaissant la clarté huileuse de la citadelle éclairée de chiches torches sales pour les rouvrir dans la clarté limpide du jour. J'avais rarement été si soulagée de retrouver l'éclat jumeau de mes yeux en le ciel qui nous surplombait. A tel point que les quelques pas vacillants que je fis dans cette lumière étincelante de l'extérieur m'amenèrent à me soutenir, les mains plaquées sur la face rugueuse d'un rocher dont la base était couverte de neige, reprenant un souffle que je ne me rappelais pas avoir perdu. « Respire ma grande. Respire. C'est fini... »

Et dans mon esprit j'entendis alors un écho. Un écho de pleur ? De hoquet ? De hurlement ? L'écho de réflexions qui se mirent à fuser, sans que je ne puisse vraiment les faire taire.
Putain de château... putain d'homme-rat, de troll, de sorcière et de damnés... Putain d'armée, de mission pourrie ! Mes doigts se crispèrent sur la roche et parvinrent le tour de force de pâlir davantage encore. J'en avais marre... je n'étais pas une soldate ! J'étais une monte-en-l'air, une Desperado si l'on pouvait user de ce terme que j'avais déjà entendu dans la bouche de quelque homme du Sud ; je n'avais pas froid aux yeux et je me vantais d'une certaine débrouillardise, mais ça... ça, ç'avait été un travail de guerrier. Je n'aimais pas me battre. Je n'aimais pas la mort, le... le sang...

A mes yeux remontèrent avec une netteté terrifiante les corps martelés des camarades de ma patrouille. Les traînées épaisses dans la cour de la forteresse. Les types qui avaient voulu me jeter en cellule et qui... maintenant... Mieux valait eux que moi, mais ils n'avaient pas cherché à me tuer, hein ? C'était la première fois que je prenais la vie de quelqu'un qui... quelqu'un qui n'avait pas souhaité m'ôter la mienne... Bien sûr, je pouvais toujours me dire qu'ils étaient mauvais parce que leur maîtresse avait vendu son âme aux forces d'outre-monde. Bien sûr. Hypocrite.
Un premier haut-le-cœur gagna ma gorge, lui imprimant un douloureux étau. Merde. Pas là, devant eux...

Je me redressais vivement, délaissant mon appui de pierre et inspirant profondément, plusieurs fois. Steiner et Poigno achevaient d'échanger sur un sujet dont la conclusion, de toute évidence, ne semblait pas être au goût du grand basané. Il me semblait vaguement avoir entendu de quoi il s'agissait : les corps des nôtres. Laissés à la montagne. Mon rêve de cette nuit passée à Salkalten, à la suite de ce quartier-libre généreusement arrosé de liqueur de mûres, revint me frapper en plein visage.
Cette nuit-là j'avais très mal dormi, songeant à d'immenses montagnes dont je savais sans comprendre de quelle façon que leurs flancs de roche emprisonnaient des multitudes de cadavres. Et j'en creusais la pierre gelée, m'écharpant les doigts, faisant sauter les ongles, teintant d'orchidées pourpres le granite obstiné de ces tombeaux démesurés... Cherchant un corps en particulier, mais sempiternellement incapable de le retrouver. Et je creusais encore...

Je secouais une nouvelle fois la tête, vivement, paupières crispées pour chasser ces réminiscences.

-"Alors rentrons, j'crois que le camp est par-là..."

J'ignore combien de temps il nous a fallu pour regagner notre régiment. Je me contentais de mettre un pied devant l'autre, ayant ramené mon foulard jusqu'à mon nez à cause du froid plutôt que par souci de déguiser mes traits, tressaillant lorsque le givre pénible de ma cuisse me lançait à chaque enjambée. Ce n'était qu'une question de douleur à supporter - les choses étaient plus faciles lorsqu'on se disait ça.
Je ne sortis de ma marche mécanique que lorsque je manquais me heurter à Poigno, tombé à genoux. Même dans cette position, son visage m'arrivait juste sous la poitrine et la situation eût pu être cocasse si notre petit groupe n'était pas si accablé : je me retins autant que je le rattrapais en pressant mes mains sur ses épaules, levant un regard quelque peu hagard sur cette clairière de rocailles devant nous. Et ses rangs sombres d'uniformes noirs...

Pas un mot ne m'échappa. Un sourire éperdu se devina sur mes traits, dans le plissement de mes paupières et la remontée de mes pommettes. Une légère tape entre les omoplates de l'Estalien, comme pour l'encourager, et il se relevait déjà.
Je laissais les gradés passer devant moi, couvant de mes yeux clairs les engagés dont l'inquiétude était manifeste. Je mourrais d'envie de les rejoindre, et en même temps, j'éprouvais une étrange pudeur à réduire ces quelques dizaines de mètre me séparant encore d'eux.

-"Silence! Tout le monde en rang! Nous redescendons au village, caporaux, Katz, vous allez tous les trois chez le prêtre de Sigmar une fois que nous serons arrivés. Je ne veux pas de bavardage dans les rangs!"

Il le fallait pourtant. Je regagnais machinalement ma place à l'arrière de la troupe, où ma petite taille se faisait moins ostensible. J'ignore si c'était l'ordre du capitaine ou ma dégaine échevelée, mais aucune question murmurée ne filtra jusqu'à moi tandis que nous marchions, délaissant le flanc gelé de cette horrible montagne pour gagner le village en contrebas. Une main pressée contre mon épaule, un grondement colérique et étouffé lorsque je m'appuyais sur ma jambe. Quel fiasco. Je ne voyais en effet aucun gain à notre expédition, pas davantage de sens. Où étaient les nains et les orques ? A quoi tout ceci avait-il rimé ?! Au nom de quelle... raison... mes camarades étaient-ils morts ?

Tant de questions sans réponse, dont le silence faisait lentement et sûrement infuser en moi une toute nouvelle fureur. L'autorité, encore et toujours... Celle qui nous exploitait, faisait verser notre sang pour des intérêts dont je cherchais obstinément la nature... sans la trouver.
Un jour, ils devront rendre des comptes. Les nobles, les maîtres, les puissants... oui, un jour tout ça changera !

Je ruminais ces pensées à la limite floue du révolutionnaire lorsque nous dépassâmes la première maison branlante de la principauté. Sans guère attendre qu'on me ré-itère l'ordre, je m'esquivais des rangs pour me diriger vers la silhouette élancée de l'église de Sigmar. Je n'avais jamais été très pieuse mais je ne pouvais empêcher une certaine révérence désabusée de me gagner en détaillant, de loin, la silhouette reconnaissable des marteaux et des écritures qui couraient ici ou là dans les bas-reliefs de pierre taillée. Il existait dans la religion de notre satané Empire une force égale à celle de l'aristocratie. Une force qui pouvait être aveugle et sanguinaire - je frissonnais en repensant aux événements ayant fait suite à mon débarquement en Arabie.

J'extirpais de mes atours une main blême que l'épuisement avait rendu tremblante, et frappai à la lourde porte de bois massif. Je supposais que, nous étant aventurés dans une forteresse aux mains de quelque sorcière des dieux sombres, ce passage devant le prêtre n'était pas dénué de fondements. J'avais un tout petit peu d'avance sur les caporaux, mais il était inutile de les attendre... non ?

« Mon Père ? Le capitaine de mon régiment souhaite que moi et deux de mes camarades venions vous voir... » Oui, dit comme ça ça pouvait paraître étrange, mais Steiner ne s'était pas senti obligé de nous donner davantage de précisions. « J'peux entrer ? Fait un peu froid sur le parvis... Putain de montagne... »
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* 1 Fulguropoing de Troll à la jambe droite
* 1 toucher amical d'épée à l'épaule gauche

« Engagez-vous qu'i'disaient ! Engagez-vous !
Et la solde, elle s'engage QUAND ? »
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¤ Adresse au tir
¤ Ambidextrie
¤ Camouflage rural
¤ Jonglerie
¤ Réflexes éclairs
¤ Tir à déclenchement rapide


Équipement :
¤ Épée à une main (16+1d8 dégâts / 12 parade)
¤ Veste de cuir (Torse, dos et bras / 5 )
¤ Targe d'acier (4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant)
¤ 4 dagues de jet (12+1d6 dégâts / Malus de -2 TIR tous les 6 mètres)
¤ 2 Bolas (Malus de -2 TIR tous les 8 mètres / Immobilisant)

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Friedrich Hadler »

L’examen rapide de la pièce ne donna pas de résultats : apparemment, il n’y avait ni piège, ni autre passage secret. Le caporal ostlandais en fut rassuré, et il put reporter toute son attention sur la lampe d’Arabie. Alors que ses compagnons, s’intéressaient plus au contenu ostensiblement précieux de la salle en ramassant des objets sertis de pierres qu’ils pourraient ensuite marchander, à l’exception notable du capitaine Steiner qui restait sur ses gardes, et ne prit pas la peine d’amasser du butin, Friedrich Hadler, lui, était concentré sur la lampe à huile ouvragée et mise ainsi en évidence. Parmi tout les objets étrangers entassés dans la pièce, c’était celui qui, du fait de sa position, lui paraissait le plus bizarre, le plus intrigant, et sans doute le plus dangereux aussi. Pourtant, rien ne se passa quand sa lame entra en contact avec la lampe, et rien non plus quand il la rangea soigneusement dans son sac à dos.
En revanche, le soldat fut alarmé par une inscription gravée dans le piédestal de pierre, juste en dessous de l’emplacement où se trouvait le luminaire un instant auparavant. Machinalement, presque sans s’en rendre compte, il la lut à haute voix pour ses camarades.


-Vous l’avez vu il peut maintenant vous entendre. Vous l’avez touché, il peut maintenant vous voir. Mais ne la faîte jamais sonner. Si vous l’entendez… Il peut vous toucher.

Cette inscription était loin d’être limpide aux yeux du caporal Hadler. Elle était même très étrange et très inquiétante. Une chose lui paraissait néanmoins claire. Il s’agissait d’un avertissement, et par conséquent, la lampe était certainement dangereuse, à moins bien sûr que ces mots n’aient été rédigés par un fou. Friedrich avait maintenant la désagréable impression qu’on lui serrait le ventre, il avait un très très mauvais préssentiment. Une bonne partie de lui-même voulait se débarrasser au plus vite de la lampe en la reposant et en l’oubliant. Mais une autre partie se disait que peut-être cet objet potentiellement dangereux pourrait être utile ultérieurement, et qu’il valait mieux en priver l’ennemi. *A moins que l’ennemi n’ait justement fait exprès de nous attirer dans cet endroit pour que nous trouvions et emportions cet objet...* Pensa-t-il, même s’il n’y croyait pas vraiment, sans quoi il aurait immédiatement reposé l’objet. Depuis qu’il avait perdu sa mère Elena, Friedrich avait perdu en confiance et se méfiait plus qu’avant.

Quoi qu’il en fût, le quadrinôme se trouvait encore dans les entrailles d’une forteresse chaotique, et mieux valait minimiser les risques pour le moment. Si les militaires en sortaient vivants, et uniquement dans ce cas, il serait temps de tenter de percer les nombreux mystères de la journée, pas avant. Soudain, un bruit métallique vint forcer le groupe à réagir. Le capitaine, tout comme ses subordonnés, comprit tout de suite ce que cela signifiait : on venait et il était grand temps de s’enfuir. D’autant plus que Katja et Poigno avaient terminé de ramasser tout ce qu’ils voulaient. Le cadet des Hadler fut d’ailleurs très étonné de constater que la jeune femme n’avait pas pris grand-chose et qu’elle semblait parmi les plus pressés de partir. Mais sans-doute n’était-ce là que sagesse, se dit-il. Après tout, leurs vies étaient en jeu et elles valaient beaucoup plus que quelques babioles.

Il ne leur fallu guère de temps pour trouver leur chemin vers la sortie, et ce fut un soulagement pour tous de retrouver l’air libre, tandis qu’un cri de rage retentissait derrière eux, venant de l’intérieur, ce qui infirmait à priori les craintes de Friedrich : on n'avait pas voulu qu'ils prennent la lampe. Revoir le soleil éblouissant était tellement agréable que Friedrich faillit éclater de rire pour relâcher la tension accumulée, au lieu de quoi il se contenta de respirer à plein poumons l’air pur, frais et vivifiant de la montagne en souriant à pleines dents. Ils s’en étaient tous sortis en vie, et c’était bien là l’essentiel pour lui. Son regard s’attarda sur Katja Endrafen. La pauvre avait était sérieusement touchée et était essoufflée par leur course folle, elle s’appuya contre un rocher pour reprendre son souffle. Une vague de compassion envers elle submergea le natif de Klirduc. Elle semblait mal, et pas seulement physiquement, ça se lisait sur ses traits, et dans ses yeux d’un bleu limpide, qui reflétaient une souffrance inhabituelle. C’était compréhensible au regard de tout ce qui s’était produit, des épreuves qu’elle avait dû traverser. Il aurait voulu pouvoir l’aider, mais il ne savait pas vraiment comment s’y prendre, il ne savait même si elle l’aurait accepté. La voir ainsi, elle qui était toujours si joyeuse, le peinait grandement. Il aurait tout fait pour la voir de nouveau heureuse et souriante, mutine et légère comme à son habitude. Mais voilà, ils n’étaient pas encore sortis d’affaire, et pour l’instant, à part poser sa main sur l’épaule droite (intacte) de l’éclaireuse pour tenter la réconforter en lui apportant son soutien, il ne pouvait pas faire grand-chose. Joignant la parole au geste, il ne put que murmurer d’un ton aussi doux que possible :


-Allez, c’est fini, ça va aller…

Pendant ce temps, derrière eux, Aldebert Steiner et Poigno Ertezi discutaient de la suite des évènements. Depuis que les deux ostlandais d’origine, Steiner et Hadler avaient été piégés dans le château en suivant Sir Alric, il se s’était passé que quelques heures au plus, mais ce laps de temps avait paru durer une éternité au caporal. Tant d’évènements s’étaient déroulés en si peu de temps… Et le pire là-dedans, aux yeux de Friedrich, c’était certainement la perte de leurs camarades du groupe de Poigno Ertezi. Ce dernier et « Katz » en étaient les seuls survivants, et encore, ils avaient tous deux été sérieusement blessés. Et ce fait douloureux s’imposa dans l’esprit de Friedrich, qui restait à l’écoute de leur conversation, tout en s’occupant de Katja. En plus du baron Alric Loft, trois hommes de leur régiment étaient morts.
Poigno, fidèle à lui-même, souhaitait aller récupérer les corps des hommes qu’il avait commandés, tandis que le capitaine Steiner, lui, suivit la voie de la raison. Il arrêta l’estalien en lui mettant la main sur l’épaule, et en lui expliquant qu’il fallait renoncer, ce qui causa une grande tristesse à l’estalien. Il y eut pendant un court instant une étrange symétrie entre Steiner qui avait la main sur l’épaule de Poigno, et Friedrich sur celle de Katja. Tant l’éclaireuse que le grand caporal bronzé semblaient mal en cet instant.
Au fond de lui, le cadet des Hadler comprenait ce que devait ressentir Ertezi. Ces soldats avaient donné leurs vies sous son commandement, pour servir l’Empire et l’Ostland. Ils méritaient une sépulture décente et des rites funéraires dignes de leur sacrifice, pour que leurs familles puissent faire leur deuil, se recueillir sur leurs tombes et qu’ils ne tombent pas dans l’oubli. Et comme c’était Poigno qui les avait conduits à la mort, il devait se sentir responsable de cette mission encore plus que tout autre.
Mais hélas, sur ce point le capitaine avait raison. Le troll avait eu raison de cinq hommes valides et frais, enfin, plus exactement quatre hommes et une femme. Et en l’occurrence, ils n’étaient plus que quatre dont plusieurs d’entre eux grièvement blessés. Sachant que les trolls régénéraient et aimaient se nourrir de chair humaine, il était possible que la bête soit intacte et en train de se repaître des cadavres de leurs frères d’armes : si c’était le cas, ils courraient droit au suicide en allant chercher les corps. Pour Friedrich, il était abject, horrible, répugnant d’imaginer que les corps de camarades avec lesquels il avait partagé tant de moments servent de repas à un monstre au lieu de trouver le repos qu’ils méritaient. Hélas, ils ne pouvaient rien y faire sans se mettre en danger eux-mêmes. Le jeu n’en valait pas la chandelle, c’était trop risqué, Steiner avait raison. C’était difficile à accepter, surtout pour Poigno, mais c’était la pure vérité. Serrant les dents et la main qu’il avait posée sur l’épaule droite de Katja pendant une seconde, il fit un signe de tête affirmatif au capitaine, lui signifiant clairement qu’il était prêt à repartir.

Sur le chemin du retour, il resta attentif aux états d’âme de ses deux amis qui semblaient les plus durement touchés moralement. Le capitaine, lui, était un vétéran de maints combats, y compris pendant la Tempête du Chaos, il avait déjà dû vivre pas mal de situations semblables et semblait plus solide. L’estalien d’origine ne put retenir ses larmes sur le trajet, bien qu’il semblât essayer de se retenir. Quant à Katja, elle était plus forte qu’elle n’en avait l’air, elle avait sûrement déjà vécu des épreuves. Elle releva son foulard pour redevenir le soldat Katz alors qu’ils rentraient. Friedrich lui proposa sa main ou son bras pour l’aider à marcher si elle le désirait : sa blessure à la jambe devait la faire souffrir, mais cette dernière était trop fière pour accepter, ce qui ne manqua pas d’arracher un sourire amusé au caporal ostlandais en l’entendant ronchonner dans son foulard des paroles qu’il ne comprit pas. En revanche, il ne savait pas trop quoi dire ni faire pour soutenir son camarade estalien. Lui dire qu’il n’y était pour rien, qu’il n’aurait rien pu faire d’autre, qu’il avait obéi aux ordres de manière exemplaire et toutes les autres banales vérités dans ce genre ne l’auraient sûrement pas aidé. Au contraire, peut-être valait-il mieux pour l’instant le laisser intérioriser sa douleur, tout en lui montrant qu’il restait disponible s’il voulait parler ou avait besoin de quoi que ce soit. Ce que le caporal fit en lui glissant quelques mots puis en restant proche de lui pendant la marche :


-Désolé mon vieux. Ils méritaient mieux qua ça. Si tu as besoin de moi je suis là…

Le trajet jusqu’au point de rendez-vous se déroula à part cela dans un silence de plomb. Une fois arrivés face au reste du régiment, Poigno s’effondra, ce qui ne manqua pas d’inquiéter les hommes. Un grand échalas comme lui, caporal, excellent militaire et bon camarade, qui craquait complètement devant eux, cela avait de quoi les inquiéter. « Katz », qui marchait juste derrière lui et lui était rentrée dedans lorsqu’il était tombé à genoux, tenta de le réconforter en mettant ses mains sur ses épaules, puis lui donnant un petite tape amicale dans le dos. Friedrich, qui marchait à ses côtés et avait été aussi surpris que l’éclaireuse par la réaction de son ami, lui tendit la main et l’aida à se relever.
Il fallut un peu de temps au capitaine Steiner et au caporal Hadler pour calmer les questions des hommes et reprendre le contrôle de la troupe. Ces derniers avaient en effet vu débarquer quatre camarades seulement, et pour la plupart en très mauvais état, alors qu’ils en attendaient sept valides.
Mais, les deux hommes parvinrent à remettre de l’ordre parmi les soldats. Conformément aux ordres, Friedrich ne parla pas et s’arrangea pour que tout se passe bien sur le chemin du retour. A ce moment plus que jamais, Poigno étant blessé physiquement et moralement, il joua le rôle qu’on attendait de lui, en secondant le capitaine. Arrivés au village, le cadet des Hadler s’assura qu’on avait plus besoin de lui, avant de se rendre au temple de Sigmar en compagnie de Poigno. Katja, toujours sous l’identité du soldat Katz, les y avait précédés.

Une fois à l’entrée du temple, Friedrich frappa, puis entra dans l’édifice, censé être ouvert pour permettre aux fidèles de prier. Bien que sa déesse tutélaire soit de loin Myrmidia, le militaire priait également Sigmar de temps en temps, surtout en tant que fondateur de l’Empire et comme rempart contre le chaos. Et en l’occurrence, le soutien de Sigmar et de son clergé contre le chaos serait particulièrement approprié. C’est pourquoi il adressa à voix basse une courte prière une fois entré dans le lieu sacré.


-Ô grand Sigmar, tu as été un bouclier pour nos âmes et nos corps contre le chaos. En ton temps, tu as sauvé l’humanité en démontrant à tous ta vraie nature divine, en repoussant maints dangers, en forgeant une alliance éternelle avec les nains, et en fondant l’Empire qui aujourd’hui grâce à ta bénédiction prospère et est un rempart et un fanal pour l’humanité. En ce jour je te rends grâce pour m’avoir permis, à moi ainsi qu’à mes amis, de sortir vivants des griffes de ce château maléfique.
Et pour tous ceux qui sont morts en se battant pour protéger ce que tu as créé, le baron sir Alric Loft, qui a donné sa vie pour nous protéger, moi et le capitaine Steiner. Les soldats Abélard Kiehlmütt, Jourden Halmar, et Jens Parstein, mes camarades, qui ont sacrifié leurs vies pour l’Ostland et l’Empire. Daigne interférer auprès de Morr pour qu’il les accueille tels de vrais héros dans son royaume.
Ainsi soit-il.


Puis il s’annonça au premier membre du clergé qu’il croisa :

-Caporal Hadler, cinquième régiment, troisième division d’infanterie d’Ostland, ainsi que mon camarade le caporal Ertezi. Nous sommes ici sur ordre du capitaine Steiner, et à vrai dire mes amis sont blessés et j’espérais que vous puissiez les soigner. Et pendant ce temps, je pense que nous auront des choses très intéressantes à vous montrer et à vous raconter…

Friedrich ignorait si ces prêtres de Sigmar avaient ou non des compétences en soin, mais au pire ils pourraient appeler en renfort des adeptes de Shallya ou même des médecins. Et dans tous les cas, il aurait pas mal de choses à leur raconter et à leur montrer, une fois que le capitaine les aurait rejoints…
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
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Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par [MJ] Le Djinn »

+2 PdC envers Sigmar pour Friedrich!
La structure massive du temple se terminait sur les lourdes portes de bois qui s'ouvrirent lentement à la suite des coups répétés des soldats. Le novice qui en sortit, au crâne fraîchement rasé, observa et écouta les suppliques des blessés. Alors, l'air grave, il ouvrit en grand les portes et les invita à rentrer se mettre à l'abri. D'une course vive il disparut derrière un rideau et en revint avec un prêtre plus vieux et plus massif qui jugea la situation avec gravité.

-"Ah! Je vois que ces fous au fort vous ont donnés du fil à retordre! Mais quand donc le Comte autorisera-t-il la purification par le feu de ces rebelles? Installez-vous sur les bancs de prière, je vais chercher de l'eau et un médecin."

Le temps passa, ils n'étaient que trois, le capitaine ne revenant pas de sa remise en ordre des troupes. Tout cela devenait oppressant et quand le médecin arriva enfin, dans sa redingote noire et avec sa petite valise contenant moult objets de torture lui servant à pratiquer son art...
La plupart des présents blêmirent quand il sortit sa sacoche une énorme paire de pince qui avaient dû servir à arracher des morceaux de lame brisée de corps humains. A côté de ça il empoigna une énorme perceuse manuelle, qu'on utilisait pour les lobotomies... Avec un air sobre et digne, il leva le menton vers les sous-officiers.


-"Caporaux, c'est votre tour, allongez-vous, l'opération va commencer..."

Alors qu'un large blanc s'établissait dans la pièce et que chacun déglutissait en transpirant à grosse gouttes... Le toubib éclata de rire en même temps que le prêtre et sortit de sa petite valise des bandages ainsi que de l'alcool fort.

-"Je la fais à chaque fois et ça marche toujours! Allez, montrez moi vos plaies et déshabillez-vous. L'alcool, quelques potions et le tissu vous feront tenir debout comme des adole..."

Les portes claquèrent alors que Steiner entrait dans la pièce en trombe, un document dans les mains et l'air paniqué. Son épée avait disparue mais ses plaies semblaient toujours vives, pourtant c'était comme si elles n'existaient pas dans sa précipitation.

-"Hadler, Ertezi, Endrafen... C'est une catastrophe..."

Il tomba comme une masse au sol et fût vite ramassé par trois novices alertes qui le placèrent sur un banc. Ses yeux se rouvrirent faiblement...

-"Nos ordres étaient des faux, des faux... Les instructions officielles nous ordonnaient d'aller à la... La frontière bretonnienne aider à tenir un bourg disputé par un seigneur étranger... Un messager me l'a apporté... Il nous a cherché depuis notre départ de Salkaten... les ordres étaient faux... Nous devrions déjà être sur place... Par Sigmar, la ville est peut-être déjà perdue..."

Dans sa main, encore, la lettre qui approuvait ses dires, signée par la main du Comte lui-même! La situation était catastrophique...

-"Quand serons-nous prêts à reprendre la route, médecin?"

-"Comptez deux jours si vous vous ménagez..."

Le capitaine s'évanouit...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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