[Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostlandais

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

Modérateur : Equipe MJ

Katja Endrafen
PJ
Messages : 33

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Katja Endrafen »

Je sais qu'on ne doit pas dire du mal des morts, ce n'est pas très approuvé de manière générale. Mais là, franchement, Poigno avait abusé ! Ce n'était pas une épée, c'était un hachoir à mammouth ! Je pestais entre mes dents, traînant tant l'arme que ma jambe. Je ne pensais pas que ma blessure constituerait un véritable handicap si la situation l'exigeait (quand il faut se faire violence, il faut se faire violence...), mais pour l'heure, elle m'élançait atrocement. Et le fait qu'il n'y ai personne pour m'entendre me plaindre n'arrangeait pas mon humeur.
Ah ! Quoique ! Ça ne serait pas Abélard qui...

Qui avait fini d'expirer. Ma joie avait explosé en reconnaissant sa silhouette mais je me maudissais de l'avoir cru en vie, même pour un seul instant ; c'était bien là la preuve de ma fatigue, et que j'étais durement éprouvée. Je m'agenouillais maladroitement auprès du corps, le retournant non sans douceur. La vie avait bel et bien déserté son visage, tandis que ses mailles étaient percées ; il avait fallu une petite lame pour faire de telles blessures, reconnus-je pour en avoir déjà vu de nombreuses fois par le passé (et souvent de ma main). Ça n'augurait rien de bon.
Je n'eus pas besoin d'approfondir mes interrogations : une ombre se déplaça sur le côté et je tirais mon poignard dans un éclair, prête à en frapper mon agresseur. Quelle ne fut ma surprise de constater que je n'avais pas affaire à une quelconque bête sauvage souhaitant faire de moi son quatre-heure, ni un monstre ou je ne sais quelle horreur qui devait encore pulluler dans le secteur... non, rien d'aussi effrayant.
Une petite chose pathétique, un homme-rat au visage chafouin et au pelage mité, qui pleurnichait entre ses moustaches. Mais... elle parlait ?


-"Pitiééééé! Pas tuer Morli! Pas tuer Morli! Morli pas vouloir tuer chose-homme mais chose-homme attaquer Morli! Pitié!"

Je fis alors une chose à laquelle il ne s'attendait probablement pas, et j'en étais d'ailleurs la première surprise : j'éclatais de rire. C'était un rire nerveux, le rire d'une femme qui hésite à croire à ses propres hallucinations et qui préfère se gausser de son destin que d'en pleurer.
On les appelait skavens, et je les avais toujours pris pour ce qu'ils étaient censés être : des croques-mitaines dont on contait l'histoire aux enfants afin de les effrayer et de les forcer à se tenir sages. Un homme-rat, ça n'existe pas, et pourtant... et pourtant, j'en avais un sous les yeux. Je n'aurais jamais cru en rencontrer un dans mon existence ; ceci dit, je n'aurais jamais cru rencontrer un troll non plus. On voyait où j'en étais.

La rumeur populaire les disait perfides et indignes de confiance, mais pour être honnête, je ne faisais aucune différence avec un humain : je me serais tout autant méfiée des deux. Pour autant je devais composer avec ce Morli, qui représentait un atout comme un inconvénient. Il fallait absolument le ramener au camp et l'y interroger : ces montagnes étaient décidément très mal fréquentées et peut-être cet homme-rat avait-il des choses à nous dire. D'ailleurs, les connaissant probablement, il serait sûrement à même de m'éviter de possibles embûches sur le trajet du retour.
D'un autre côté, il venait de poignarder Abélard. Mon dernier camarade...

Je ne me rendis compte avoir prononcé ces mots qu'une seconde trop tard, après que je les ai grondés d'une voix sourde. Oui, il était pitoyable et réclamait merci ; mais qu'est-ce que j'en avais à faire ? Je n'allais pas prendre le risque qu'il m'aère le ventre à mon tour.
Je saisis ses poignets, qu'il avait étonnamment fins même pour moi, et les plaquais avec violence sur le sommet d'un rocher qui dépassait du sol. D'un geste vif, j'enfonçais mon propre couteau au travers de ses paumes, l'une par-dessus l'autre.

Il couina de douleur, et il avait bien raison. Une part naïve de mon être détournait les yeux de ce que je lui infligeais ; une autre se satisfaisait de ce qui aurait pu être une vengeance, mais qui tenait avant tout lieu de précaution. On ne manie pas très bien le couteau avec les mains percées, pas vrai Morli ?
Je profitais de sa surprise, et de sa souffrance, pour le plaquer contre la pierre et détacher l'un de mes bolas, qui servit alors de menottes tout à fait convenables ; les mains ainsi liées dans le dos, je doutais qu'il puisse encore me causer le moindre tort.

Je le dévisageais, tandis qu'une lumière féroce brillait au fond de mes yeux saphir.


« Écoute-moi, le rat. » Il m'avait donné son nom, mais je m'en fichais royalement. « Je ne vais pas te mentir, à ce stade : si tu m'es utile, tu vas vivre. Si tu me tends la moindre embrouille, je te tue. Si j'ai l'ombre d'un doute sur tes intentions, je te tue. Si tu fais du bruit et qu'on risque d'être repéré, je te tue aussi. Si tu me mens, je te taille les oreilles jusqu'à ce que je sois certaine que tu me dises la vérité, et tu regretteras pendant longtemps que je ne t'ai pas tué plus tôt. Et d'ailleurs... »

La pointe de ma lame vint rentrer à nouveau dans sa chair, dans la jonction du coude, quoique peu profondément ; juste assez pour qu'il sente l'acier proche, si proche de l'articulation...

« Ne vas surtout pas croire que je ne saurais pas m'y prendre avec toi. Maintenant que je me suis présentée, tu vas pouvoir faire de même et répondre à quelques questions qui me tracassent, si tu veux bien... Il y en a beaucoup des comme toi, dans les environs ? J'espère que tu sais les éviter, parce que si j'en vois un, tu y passes avant même d'avoir pu lui dire bonjour. Dis-moi aussi ce que tu sais sur cette région... Tout ce que tu sais. »


Je l'écoutais, une expression soucieuse sur le visage. J'étais tendue, et aux aguets ; je continuerais à me méfier de tout, jusqu'à ce que je retrouve ma compagnie. Jusqu'à ce que, me rendis-je compte, je retrouve Friedrich. Sa voix, sa présence, me manquaient plus que tout.

« Qu'est-ce que tu sais du château de mes semblables, dans les environs ? Tu connais une route sûre pour y aller ? Je pourrais te relâcher une fois là-bas, si tu ne m'as pas tendu d'entourloupes. Et je te prierais de ne pas jouer au plus fin... j'ai des lames empoisonnées qui n'attendent que de servir... » conclus-je d'un ton sinistre.

Ce n'était pas faux, mais étant donnée la nature soporifique du mucus d'araignée, il s'agissait plus là d'intimidation que d'autre chose. En parlant de lame empoisonnée, j'avais soigneusement rangé dans ma tunique le poignard avec lequel il avait tué l'engagé : je ne crachais jamais sur une dague supplémentaire, mais avant ça, il faudra que je l'utilise sur un animal (voire un rat, pensais-je en posant sur Morli un regard mauvais), afin de vérifier la pureté de l'acier.
Désormais, le skaven avait intérêt à parler, et à me dire ce que je voulais entendre ; après quoi j'allais me mettre en route, avec lui vivant ou mort, selon son discours.
Image
« Mon irrévérence est ma liberté. »

Musical Theme
Katz, auxiliaire impériale (éclaireur)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 30/60 *

* 1 Fulguropoing de Troll à la jambe droite
* 1 toucher amical d'épée à l'épaule gauche

« Engagez-vous qu'i'disaient ! Engagez-vous !
Et la solde, elle s'engage QUAND ? »
Compétences :
¤ Adresse au tir
¤ Ambidextrie
¤ Camouflage rural
¤ Jonglerie
¤ Réflexes éclairs
¤ Tir à déclenchement rapide


Équipement :
¤ Épée à une main (16+1d8 dégâts / 12 parade)
¤ Veste de cuir (Torse, dos et bras / 5 )
¤ Targe d'acier (4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant)
¤ 4 dagues de jet (12+1d6 dégâts / Malus de -2 TIR tous les 6 mètres)
¤ 2 Bolas (Malus de -2 TIR tous les 8 mètres / Immobilisant)

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Friedrich Hadler »

Le mage et l’homme de fer choisirent tout simplement d’ignorer les paroles du caporal Hadler. Ce dernier se retourna donc vers son supérieur, un air désappointé sur le visage. Comme il l’avait pensé, il ne semblait avoir aucun contrôle sur la situation. Heureusement, le capitaine, en revanche, lui apporta de plus amples informations sur ce que pouvait être celui qui se faisait nommer « sir Alric ». Il lui glissa discrètement que les automates magiques ne pouvaient parler que si le sorcier qui les animait était proche. Ce qui signifiait, selon toute vraisemblance, qu’un autre mage devait être dans les environs, peut-être se pouvait-il qu’il soit même « dans » l’homme de métal. Tout ceci était incroyable, et dépassait de loin l’entendement de Friedrich. Il ne comprenait plus rien, et s’en remettait pour l’instant totalement à Steiner. Il avait l’avantage d’être moins gradé, ce qui lui épargnait la responsabilité de la prise de décision dans ce brouillard total. Le capitaine lui aussi semblait perdu, puisqu’il se passa une bonne dizaine de secondes sans que nul ne parle ou n’agisse.

Ce silence fut brisé par l’automate, qui jugea bon d’insister sur la dangerosité et la fourberie du mage. Remarque inutile pour Friedrich, selon qui un mage était par définition très dangereux, fourbe et très instable. C’est à ce moment qu’un cinquième protagoniste fit son entrée dans la salle, et tous les regards convergèrent dans la seconde vers lui. Un gamin d’une quinzaine d’années se tenait sur la dernière marche de l’escalier d’accès, juste derrière les deux militaires. Ses habits et son arme ne laissaient guère planer de doute quant à son identité. A coup sûr, il devait s’agir d’un membre de la famille seigneuriale. Friedrich misa sur le fils ou le petit-fils du seigneur qu’ils avaient vu un peu plus tôt, probablement l’héritier direct. En tout cas, ce blanc-bec était bien présomptueux pour penser pouvoir seul battre Steiner, Hadler et Alric réunis. Dans le même temps, le soldat ostlandais reconnaissait dans cette attitude la fougue et la témérité de la jeunesse, deux caractéristiques particulièrement accentués chez les familles nobles.
Le nouvel arrivant se mit à questionner les autres avec une assurance incroyable. Ses questions étaient à la fois stéréotypées et tellement naïves. Comme si par sa simple présence, tout le monde allait d’un coup se rendre devant le grand chevalier et lui donner ses réponses. Dans le même temps, Friedrich était bien obligé de reconnaître que les questions que posaient cet adolescent étaient exactement les mêmes que lui et Steiner se posaient en ce moment même. Qui étaient réellement Urtus et Alric ? Que faisaient-ils là réellement ? Quelle histoire pouvait bien pousser Alric à menacer de la sorte le mage ? Aux trois questions du noble, ni Steiner, ni Hadler n’avaient la moindre réponse.

Soudain, un bruit venant de derrière les deux militaires leur fit faire une nouvelle volte-face. Le mage lançait des éclairs sur sir Alric, qui semblait souffrir. Mais cette souffrance ne l’empêcha pas de séparer la tête d’Urtus du reste de son corps. Et ce n’était pas tout : à l’étonnement de tous, l’automate se mit à se fâcher et à hurler « Qu’Urtus était un lâche qui sacrifiait ses apprentis à sa place », sous-entendant clairement par là que celui qu’il venait de décapiter n’était pas Urtus. Le gamin ouvrit de nouveau la bouche et demanda pourquoi l’homme de fer avait agi de la sorte, en menaçant les trois hommes. En l’occurrence, Friedrich trouva idiote cette dernière interrogation : il avait aussi bien vu que lui que c’était le mage qui avait attaqué le premier. Qu’Alric soit du bon ou du mauvais côté, il n’allait pas se laisser griller sans riposter. Il allait sèchement répondre au jeune homme, quand tout d’un coup, un rire le coupa. Apparemment, Alric allait prendre la parole. Restait à espérer qu’il ne soit pas réellement devenu totalement fou, sans quoi ils risqueraient de gros ennuis. Sa réponse donna arracha une grimace à Friedrich. Il prétendait être le baron Alric Loft, vieux de presque trois siècles, nommé par Magnus le Pieux en personne après la Grande Guerre contre le Chaos, c’est-à-dire plus de 220 ans auparavant. Il disait être venu ici dans le but d’empêcher une liche (sûrement le dénommé Urtus) de libérer le « roi-tonnerre ». Puis il demanda le plus simplement du monde au noble où se trouvait le passage secret menant à la sortie.

Friedrich n’eut pas le temps de digérer toutes ces informations, car l’adolescent s’énerva et appela la garde. Le militaire était résigné à se battre et avait déjà mis la main sur la fusée de devoir lorsque le capitaine empêcha sir Alric de dégainer. Pestant intérieurement contre l’homme de fer, seul responsable de tout ce foutoir, le caporal crut devoir détacher ses armes de sa ceinture et les remettre aux gardes, ainsi que son bouclier, et s’apprêtait même à leur intimer en grognant l’ordre suivant :

"-Faites y bien attention, surtout. J’ai la ferme intention de retrouver mon matériel intact et dans son intégralité quand tout cela sera terminé, et je vous tiendrais pour responsables s’il y a une perte ou du dégât."

Mais étrangement, peut-être parce qu'ils étaient trop confiants, les gardes ne lui demandèrent pas ses armes, et il se garda donc bien de les leur donner. Puis il se laissa emporter par les hommes du seigneur, puis entra dans une cage à la suite du capitaine et de sir Alric, en se demandant quel serait son sort. Le fait qu’ils aient amené l’homme de fer avec eux ne jouait déjà pas en leur faveur. Certes, aucun des soldats ne s’était montré agressif envers les autochtones, mais il y avait de fortes chances pour que toutes les actions de l’automate leur retombe dessus et leur soit mises sur le dos. Et comment leur faire comprendre qu’ils ne savaient rien et n’y étaient pour rien dans tout ce qui venait de se produire. Qui les croirait ?
Quand à l’homme de métal lui-même, ans le meilleur des cas, on le prendrait pour un fou. Dans le pire, ils le prendraient pour un magicien. Mais le plus probable restait qu’on ne le croit pas, tout simplement. A moins, bien sûr, que les autochtones ne soient mêlées intimement à cette histoire, et qu’au contraire, les paroles d’Alric aient pour eux du sens.

Enfermé dans la cage, en attente de ce qui allait lui arriver, le caporal Halder avait de plus en plus de mal à ne pas laisser transparaître la sourde colère qui brûlait en lui. Une colère dirigée contre quelqu’un qui hélas était intouchable. D’abord parce qu’il lui était largement supérieur hiérarchiquement, ensuite parce que les gardiens n’auraient pas laissé une bagarre éclater entre prisonniers, enfin parce qu’affronter un type fait de métal à mains nues n’était pas très subtil. Il n’empêchait que cet homme, cet Alric Loft, avait fait courir des risques totalement inconsidérés à la troupe. Il ne faisait aucun doute aux yeux du soldat qu’il était l’unique responsable de tout ce qui arrivait. Néanmoins, avant de parler, Friedrich prit le temps de réfléchir à tout ce qu’il venait de se passer. Après quelques minutes de réflexion silencieuse, il parvint à la conclusion que soit Alric était fou ou contrôlé par un fou, soit il disait vrai. Dès lors, il était plus que probable qu’il soit un magicien ou au moins qu’il utilise un objet magique très puissant, car aucun humain ne pouvait vivre ainsi sans magie, et certainement pas aussi longtemps.
*Qui sait, pensa-t-il, si ça se trouve, il survit uniquement grâce à un objet magique très puissant, mais qui pourrait être de petite taille. Contenu dans une boîte, par exemple… Une boîte qui justifierait aux yeux de la famille Loft l’envoi de dizaines de soldats dans une contrée lointaine et hostile. Et, pour continuer plus loin dans les conjectures, si mon père avait par hasard apprit que ce qui se trouvait dans cette boîte pouvait donner une vie éternelle, peut-être aurait-il convoité ce contenu.* Plus il y réfléchissait, plus cette hypothèse lui paraissait plausible, même si ça ne lui plaisait pas beaucoup (et même pas du tout) d’imaginer son père sacrifiant sans hésiter sa famille (ou au moins une partie de sa famille) pour gagner une vie éternelle.

Après avoir ruminé ces pensées pendant quelques instants, le fils cadet Hadler les chassa momentanément de son esprit, tout en se promettant de poser quelques questions aux Loft s’il s’en sortait vivant. En attendant, il y avait un problème plus urgent à résoudre. Alric avait parlé de « Roi-tonnerre », qu’une liche, probablement appelée Urtus voudrait libérer. L’antagonisme entre Urtus et Alric semblait d’ailleurs vieux d’un siècle au moins. Pourquoi agir seulement maintenant, alors ? Il était possible que le vol du contenu de la boîte ait brusquement fait évoluer les choses en mal, même si encore une fois, Friedrich avait des difficultés à imaginer son père traiter avec une liche. L’attrait de l’immortalité aurait-il été si fort chez Alexander Hadler qu’il ait pu le pousser à commettre les actes ignobles dont on l’accusait ? En tout cas, une chose était certaine : dans la famille Hadler, jamais on avait eu à portée de main un grand pouvoir. Dès lors, on ne parlait jamais de ces choses là, elles semblaient lointaines, impossibles, à tel point qu’on ne les évoquait pas. Et puis, la magie leur avait toujours fait peur. Mais si, d’un coup, la situation s’était retournée, et qu’un objet magique d’une puissance incroyable était tombé entre les mains de son père, Friedrich n’avait vraiment aucune idée de comment il aurait pu réagir.

Mais ce n’était pas tout. Le pire restait à venir. Car le terme « roi-tonnerre » ne lui évoquait vaguement qu’une seule chose. Une seule légende qu’il avait entendue enfant parlait vaguement de géants qui tiraient leur puissance des éclairs. Elle évoquait des êtres noirs nommés shaggoths. Ces géants étaient immortels, car la foudre les régénérait, et selon l’histoire, ils seraient prétendument plus vieux que le chaos lui-même, avec lequel il se seraient alliés. Leur taille immense n’ayant d’égale que leur méchanceté et leur soif de pouvoir, ils seraient aussi plus intelligents que leurs cousins simples géants. Si de telles créatures existaient vraiment, en libérer une serait un crime aussi monstrueux que de raser une ville entière, avec femmes et enfants. Dès lors, il faudrait établir des priorités, et faire passer au second plan les histoires de famille et les inimités avec cet Alric Loft. Le plus important était d’empêcher Urtus de libérer ce monstre, à n’importe quel prix.

Une fois parvenu à ces conclusions, Friedrich leva la tête vers le baron Loft et lui demanda :


-Dites-moi, s’agit-il réellement d’un shaggoth que cet Urtus veut libérer ? Et si oui, pourquoi et surtout que pouvons-nous faire pour l’en empêcher ? Pour parler franchement, je vous en veux beaucoup, sir Alric, à vous et à votre famille, de nous avoir fourrés dans ce guêpier, et j’aurais beaucoup de questions à vous poser. Mais si ce que je crains se révèle juste, tout cela est sans importance pour l’instant.

Soulagé d’avoir dit tout ce qui lui pesait sur la conscience à cet Alric, et même s’il était encore très énervé, il se mit à penser à ses camarades tout en écoutant la confirmation ou l’infirmation de ses craintes par le vieux baron. Il espérait du fond du cœur que Poigno et Katz allaient bien, qu’ils avaient rejoints avec leur patrouille le gros de la troupe, et que son ami ne jouerait pas les héros mais préférerait rentrer à Salkalten, en sécurité, loin des mages, des hommes armés défendant le château et des shaggoths. Il était désolé pour Katja, mais il lui paraissait bien peu probable qu’il puisse ne serait-ce que la revoir bientôt à cet instant. Et ce n’était d’ailleurs pas souhaitable, car cela signifierait une très grosse prise de risque de sa part. *Heureusement, pensa-t-il, Poigno est là pour gérer la troupe. Il ne laissera personne courir au suicide…*
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par [MJ] Le Djinn »

Le petit rat geignit en tâtant ses plaies ouvertes qui saignaient abondamment. Avec tristesse et douleur -ce qui donnait un spectacle pitoyable- il lécha le sang qui coulait à flot et fit quelques pas vers l'avant pour sortir une petite bourse contenant une pierre verte qu'il avala, de la malepierre à n'en pas douter...

-"Moi aider chose-humaine! Moi promettre! Mais vous protéger et aider hein? Pas coup fourré comme autres assassins hein?"

Derrière eux des bruits de pas résonnaient sur les parois de la montagne, les petits copains de ce rat devaient être en train de fouiller les corps et de chercher des survivants, avec un peu de malchance ils dérangeraient le troll. Se dépêchant, Morli attrapa le bras de Katja avec une poigne d'une force tout de même grande et la tira vers l'avant pour la faire partir de là, malgré ses protestations.

-"Nous pas devoir rester ici! Eux assassins envoyés par mon clan! Eux beaucoup plus fort que moi... Que vous."

Il ne tarde pas à sortir des chantiers connus, utilisant des chemins dissimulés à travers la montagne. Une bonne heure passa avant que Kajta puisse apercevoir quoi que ce soit mais le skaven était resté sage et tranquille pendant tout ce temps. Il était sûr de son chemin. Puis, sans attendre il se retourna et parla... D'une voix infiniment plus sérieuse qu'avant.

-"Maintenant chose-homme, assez ris. Les assassins ne me trouveront-flaireront pas ici. Tu vas m'aider et tu n'as pas le choix."

Avant que la soldate puisse dégainer son épée, encombrée par la lourde lame de Poigno, le rat attrapa une dague grossière planquée sous une petite roche et la plaça sous le cou de l'impériale.

-"Maintenant toi-toi et moi on est ensemble, pas prisonniers et maître-esclave. J'ai besoin d'un humain pour rentrer dans la forteresse-château en haut des marches derrière moi. C'est l'endroit que tu as demandé, tu vas m'aider à me débarrasser du seigneur qui y vit. Si tu le fais et que tu es bonne-gentille, je t'aiderai dans ta mission-quête, parole de maître-assassin. Compris chose-homme?"

Derrière eux on voyait un grand escalier et au bout de celui-ci une bâtisse entourée de murailles, l'objectif assurément.

-------------------------------------------------------------------------------

Dans les geôles du fort, l'ambiance n'était pas particulièrement joyeuse, les bourreaux tardaient à venir et il ne restait plus qu'à discuter pour passer le temps.

-"Mais Sir Alric, si vous avez vécu il y a 200 ans... Comment pouvez-vous être dans cet état?"

L'automate paru un moment dans le vague, comme cherchant des réponses, finalement il déclara avant d'enchaîner:
Image-"Nos hôtes mettront du temps avant de décider que faire de nous, autant tout vous raconter pendant ce temps.

Je suis bien Alric Loft, j'ai vécu il y a plus de deux cent ans , à l'époque de la Grande Guerre contre le Chaos. Pour vous donner une idée quand je participais à la bataille des Portes de Kislev je n'avais pas vingt-ans. J'étais d'ailleurs accompagné d'une jeune fille de quinze ans, Maélis, une sorcière que j'avais découverte et qui deviendrait plus tard une des plus puissantes magisters du Collège Doré nouvellement formé. Pour vous situer, pensez bien qu'à mon âge je dépassais en tête et en carrure la majorité des hommes! J'étais un jeune baron avide de gloire et de conquête et c'est avec joie puis vite horreur que je participais au siège, dans le camp des défenseurs.
Comme vous le savez sûrement les nains avaient envoyés un contingent de puissants guerriers nous aider et bien durant l'assaut final je me suis retrouvé avec l'un d'eux, Ceret Kerbasson, un longue-barbe respecté et unique représentant d'un clan de guerrier annihilé, vivant chez des cousins d'un important clan forgerons.

Combien d'ennemis avons nous tués avec Maélis? Combien de fois nous sommes nous protégés mutuellement? Je ne saurais le dire, mais une chose était certaine: à la fin de cette bataille, nous fîmes serment d'amitié éternelle. Nos chemins se séparèrent là, la sorcière s'en allant rejoindre une formation officielle, mon ami nain retournant près de son clan et moi sur mes terres, pour me marier et m'occuper de ma Cour.
L'ardeur du combat ne me passa jamais, mes années furent parsemées de bataille contre le Chaos et les orques et c'est usé que j'arrivais à soixante-dix ans, atteint d'une étrange malédiction. Le médecin ne me donnait pas plus d'un ou deux mois. J'écrivais à mes amis et à ma famille pour leur demander de venir m'assister dans mes derniers instants. Ceret arriva avec tout son clan, le respect qu'ils avaient pour moi après ce que j'avais fait de ma vie était palpable, Maélis vint aussi, grande alchimiste et mage de métal qu'elle était, les années ne l'avaient pas épargnées toutefois et la fin ne saurait être proche pour elle non plus.

C'est avec tristesse et désarroi que j'appris sur mon lit de douleur que trois de mes petits enfants avaient été capturés par une secte du chaos qui s'était ensuite réfugiée dans la profonde forêt pour y pratiquer de sombres rituels. Nous savions qu'il fallait faire vite, mais mes fils étaient vieux aux aussi, pas forcément des combattants, les nains de même ne savaient pas forcément se battre puis la forêt était loin à pied et les chevaux en nombre insuffisant. Je me résignais à passer mes derniers instants dans les pleurs quand Maélis vint me voir pour me parler d'un rituel ancien, la possession selon Chamon. Il permettait à un esprit de s'emparer d'un objet, quel qu'il soit et si l'objet était à son effigie, l'esprit pouvait le contrôler comme le sien.
Les nains se mirent immédiatement à l'ouvrage, fondant armures et épées pour forger le mannequin d'acier, le corps que vous avez devant vous. Trois nuits plus tard je renaissais dans ma salle d'armes, le vieillard cédant un corps gâteux à une machine de mort et de métal. Il n'en fût pas de beaucoup, mais je massacrais la secte pour retrouver ma descendance, depuis j'ai assisté à la mort de mes proches mais je n'ai jamais cessé d'aider ma famille.

La boite que nous cherchions m'a été léguée par un nain agonisant il y a un siècle, Urtus la recherchait activement, le seigneur des runes qui me l'a donnée après une bataille contre des morts-vivants m'a avoué qu'elle contenait un sceau runique gardant enfermé le Roi-Tonnerre, un énorme shaggoth ayant régné sur une partie des principautés frontalières il y a bien longtemps, asservissant humains, nains et orques pour son compte. Nous avons de bonnes raisons de penser que votre père s'est allié à Urtus, Friedrich Hadler.
Et pour l'en empêcher, pas le choix: nous devons tuer Urtus ou récupérer la rune, ce n'est qu'une question de temps avant que la prison soit retrouvée et le monstre libéré, ce qui n'arrangerait pas les affaires de l'Empire.

Vous pouvez nous en vouloir pour nos méthodes Hadler, mais nous faisons au mieux pour l'Empire, autant Erika que son père et que moi."

A l'extérieur on entendait les geôliers discuter activement, sans doute viendraient-ils bientôt rechercher les prisonniers...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Friedrich Hadler »

Dans la cage où les trois hommes étaient retenus, le caporal prisonnier était dominé par son énervement et son ressentiment. Il en voulait pour ainsi dire à beaucoup de monde, à commencer par son père et son demi-frère, mais aussi à la famille Loft dans son intégralité. Toutefois, cet état d’esprit n’était visiblement pas partagé par tous, puisque le capitaine, lui, semblait au contraire curieux. Il profita du temps à tuer qu’ils avaient pour demander des éclaircissements à sir Alric, qui seul semblait tout à fait au courant de ce qui se tramait exactement. Pour sa part, le caporal s’assit dans un coin de la cage, les genoux contre la poitrine, la tête baissée et les bras autour des genoux. Seul le grand respect à moitié inconscient qu’il avait pour l’autorité l’empêcha de pousser un soupir tant il trouvait la demande risible. Ce vieil automate n’avait pas jugé utile jusqu’ici de leur transmettre la moindre information quand ils étaient en voyage, alors qu’elles auraient pu permettre d’établir un plan d’approche significativement différent et beaucoup moins dangereux. Il n’y avait aucune raison pour que cette machine imbue de sa personne ne change brutalement d’avis et ne leur dise tout. Mais c’était sans-doute mal connaître sir Alric que de penser ainsi. Ce dernier ne rechigna pas le moins du monde et accepta de livrer son histoire aux deux militaires, à la grande surprise du caporal, qui s’efforça pourtant de rester neutre.

Friedrich avait beau être très remonté contre cet homme de fer qu’il jugeait entièrement responsable de la situation, il n’en était pas moins curieux lui aussi. En revanche, il était absolument hors de question de ne serait-ce que laisser penser à sir Alric que son histoire l’intéressait. C’est pourquoi il avait prit cette posture désinvolte, pour faire comme si tout cela lui était égal, et qu’il cherchait plutôt à se reposer. En réalité, il ouvrait grand ses oreilles, et ne perdit pas une miette du récit qui leur fut fait.

Au début, quand il leur raconta sa participation à la grande guerre contre le chaos, il lui fut facile de demeurer dans la passivité et de simuler l’ennui de celui qui n’écoutait pas. Hadler s’était plus ou moins attendu à un tel récit de la guerre. Il avait vaguement espéré que l’homme de métal parte dans quelque récit fantaisiste et contraire aux faits, prouvant qu’il était fou, mais son histoire était pour l’instant cohérente et somme toute assez classique. Pourtant, déjà, de petits éléments virent troubler intérieurement le caporal. L’amitié du « baron » avec une sorcière, qui plus était à une époque où les collèges de magie n’existaient pas encore, firent se froncer les sourcils du soldat.
*Encore de la magie.* Pensa-t-il, et il n’aimait pas cela. Si réellement cet homme qui jeune avait côtoyé de très près une magicienne, cela ne laissait présager rien de bon. Même les membres des collèges de magie étaient liés au chaos, d’après les rumeurs et les dires laconiques de quelques répurgateurs que Friedrich avait entendu au cours de sa carrière en tant que milicien. Pour lui, c’était très clair : depuis tout petit déjà, il avait compris que moins on avait affaire avec ces gens, mieux on se portait. Le danger de la magie était qu’elle corrompait non seulement les corps, mais aussi les âmes et il fallait donc toujours l’éviter si on le pouvait. Le soldat craignait en effet la magie comme un animal a peur du feu. A cela, il y avait une seule exception : les armes et plus généralement tous les objets enchantés, à condition qu’ils soient de facture naine ou humaine, ne lui répugnaient pas autant. Peut-être parce qu’à l’inverse des sorciers qui étaient décrits dans les histoires populaires comme des monstres inhumains de cruauté et de fourberie et n’avaient été acceptés que très récemment à l’échelle de l’histoire, les objets magiques, eux, étaient au contraire mis en valeur, et ce depuis les origines mêmes de l’Empire. Ne parlait-on pas du fidèle marteau magique de Sigmar, Ghal Maraz ? Les crocs runiques des comte-électeurs ne les avaient-ils pas servis fidèlement des siècles durant ? Et dans bien des histoires encore, d’autres armes, armures, bannières ou objets magiques étaient mis en valeur. En somme, si le petit enfant qu’avait été Friedrich Hadler avait toujours eu peur des histoires de grands méchants sorciers maléfiques que lui racontait sa mère, il avait toujours aimé les histoires de grands héros du bien sauvant les gentils avec leurs armures et leurs épées magiques. Même s’il avait bien grandi depuis, au fond de lui, rien n’avait réellement changé : il avait toujours peur en écoutant les histoires de sorciers, et sentait toujours de la fierté en écoutant les exploits de ses héros.

En l’occurrence, Friedrich ne savait pas s’il devait placer l’histoire qu’était en train de lui raconter sir Alric dans l’une ou l’autre catégorie, voire dans les deux, ou peut-être même aucune des deux. La suite de l’histoire avait un goût de déjà entendu, car elle contait un enlèvement des petits-enfants du baron par une secte chaotique.
*Décidément, cette famille Loft doit avoir un don pour attirer les cultistes chaotique en quête de sacrifices humains. Quoi que ça n’est pas si improbable que ça, finalement, compte tenu de la puissance de sa famille. Après tout, c’est souvent les plus grands héros qui voient leurs familles prises pour cible par les chaotique. Sacrifier les enfants d’un noble et fidèle serviteur de l’Empire doit être plus apprécié des dieux sombres que de tuer de simples paysans lambda. Hélas, même notre grand prince bien aimé, le comte-électeur Valmir von Raukov, a perdu son fils aîné Oleg, un grand guerrier à l’image de son père, tué justement en défendant Volganof contre les légions du seigneur Mortkin.* L’ostlander sentit son cœur se serrer à ce triste prologue de la tempête du chaos qui avait pris au comte von Raukov son fils aîné ainsi que sa femme, la comtesse Ivana, détruit le château ancestral des von Raukov et la ville de Volganof. Sa province avait tant souffert…

Mais la suite du récit du baron Loft tira le soldat de ses sombres pensées et le ramena vite à l’instant présent. A ce qu’il comprenait, Alric racontait comment il avait accepté de transférer son esprit dans un automate de métal.
*Impossible. Ca ne peut pas être vrai. Il est sûrement devenu fou.* Placé face à quelque chose qu’il ne pouvait comprendre et qui l’effrayait, la première réaction de Friedrich fut de nier. Pourtant, il revint rapidement sur ses positions, et fut obligé de constater que ce qu’il avait devant lui était bien réel, et qu’il ne s’agissait pas d’un être de chair et d’os, mais sûrement du fruit de quelque sortilège. Dès lors, il admit que ce qu’Alric disait était certainement la vérité. A partir de cet instant, il oublia de faire semblant de ne pas écouter, et il releva la tête, buvant les paroles du noble. Celui-ci termina en expliquant que la boîte contenait un sceau retenant prisonnier un shaggoth, comme il l’avait deviné. Ce monstre se situait dans les principautés frontalières et le mage nommé Urtus désirait effectivement le libérer, aidé en cela par… Son père.

Le coup était dur à encaisser, mais ce n’était pas la première fois qu’on l’informait que son paternel avait commis un nouveau crime horrible. Il ne put retenir ses larmes face à l’ampleur de la trahison dont son père était accusé, à raison. Mais contrairement aux autres fois où il n’était pas préparé, cette fois-ci, son cerveau ne cessa pas de fonctionner. Il enregistra la nouvelle et la digéra comme s’il s’agissait d’un aliment particulièrement désagréable. Tandis que de l’eau coulait toujours sur ses joues, le caporal répondit au baron Loft qui avait terminé son récit en l’interpellant:


-Baron, je ne suis pas mon père.

Le militaire aurait pu en dire beaucoup plus, expliquer sa courte phrase en long et en large, mais il sentait que sir Alric et le capitaine Steiner le comprenait suffisamment bien pour rendre inutile tout ajout de sa part.

-Je suis prêt à assumer mes actes... Et les siens. D’autre part, si réellement vous vouliez servir au mieux l’Empire, vous auriez dû nous laisser à notre sort tout à l’heure, le capitaine et moi, et partir arrêter Urtus. Que valent nos deux vies par rapport aux centaines voire aux milliers de vies innocentes qui sont en jeu ?

En vérité, il était horrible pour le fils cadet Hadler de penser qu’à cause de lui, très loin d’ici, des gens innocents, des civils, des femmes, des enfants même, allaient peut-être être tués ou réduits en esclavage. En sachant cela, que sir Alric ait décidé de les sauver en n’attaquant pas dépassait l’entendement du soldat. Les militaires vouaient leurs vies à la protection des autres : si quelqu’un devait mourir, c’était bien eux qui y étaient prêts, et non des innocents.
Mais l’important n’était plus là : ce qui était fait était fait, et il n’y pouvait plus rien changer. L’essentiel, maintenant, c’était d’arrêter Urtus et son père avant qu’ils ne libèrent le roi-tonnerre. Et pour cela, le mieux était de rester en vie et de sortir de ce château, si possible avec toutes leurs armes. Il faudrait donc espérer que le seigneur se montre compréhensif, et que les prisonniers se montrent les plus diplomates possible. En jetant un regard vers la porte, Friedrich espéra que ses compagnons aillent tous bien, qu’ils aient pris la décision de revenir à Mierach et d’y attendre, en sécurité, car eux aussi n’avaient rien demandé : ils avaient étés menés en bateau depuis le départ par la famille Loft...
Le caporal sourit en pensant que si Katja savait tout cela, elle voudrait sans doute écorcher Erika vive. Il avait déjà remarqué une étrange inimité qu’il ne s’expliquait pas entre les deux femmes…

Notre héros attendit l'arrivée des geôliers en essayant d'afficher un air diplomatique, c'est-à-dire de faire comme s'il avait apprécié l'hospitalité qui leur avait été donnée et qu'il n'en voulait pas le moins du monde au seigneur.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Katja Endrafen
PJ
Messages : 33

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Katja Endrafen »

Espèce d'infect vermisseau ! Vermine galeuse au museau rongé !

Inutile de préciser que d'intéressantes pensées au sujet du genre ratier étaient présentement en train de me traverser l'esprit, et j'imaginais tout un tas de relations entre six pouces d'acier et certaines parties de l'anatomie de mon, semblait-il, nouveau camarade d'infortune. Peut-être la chose se lisait-elle dans le regard haineux avec lequel je couvais le skaven, tandis qu'un sourire aussi éclatant que mauvais fleurissait sur mes lèvres.
Quelque part, et j'éprouvais une vague honte dans cet aveu, je me reconnaissais vaguement dans mon vis-à-vis. Faux-fuyants et faux-semblants avaient été mon apanage, car lorsqu'on n'est pas le plus fort, mieux vaut être le plus malin ; et j'avais souvent été plus maligne que mon entourage dans le passé. Ici, j'avais pris toutes les précautions du monde mais le destin semblait en avoir décidé autrement, et finalement celui qui était censé être mon prisonnier s'échappait de mes rets, pire même : me menaçait désormais à la pointe d'une lame laissée sous une pierre.

Son insistance à vouloir entrer dans le château était bien évidemment suspecte, de même que ce titre qu'il se donnait de maître-assassin, mais pour être honnête je m'en fichais pas mal : quelles que puissent être ses intentions, elles ne m'importaient que peu à côté de mes propres priorités. Des hommes étaient morts aujourd'hui, des hommes avec qui j'avais marché, transpiré, et cru ma dernière heure arrivée. Des hommes qui, je l'admettais, avaient incarné pour moi l'idée de camaraderie. Je n'irais pas jusqu'à dire que cette idée-là valait plus pour moi qu'une pièce d'or (c'eût été trahir tout un pan de mon existence) mais... mais...

Je serrais les dents et les poings, une lueur féroce au fond de mes yeux de saphir. Quelqu'un devrait payer pour ces morts ! C'était une pensée puérile, voire infantile, mais c'était une pensée sincère venant de mon cœur. Je n'avais jamais très bien supporté la proximité de la mort et étais toujours secouée lorsqu'elle frappait quelqu'un que j'avais connu, surtout avec une violence telle que celle qui nous avait surprises, ma patrouille et moi...
Oui, quelqu'un devrait payer, et cet insupportable rat d'égout aurait été un défouloir honorable. Il faudra toutefois m'en passer.

Morli paraissait me proposer un marché, mais je n'y accordais pas plus de foi que si le troll m'avait suggéré de fermer les yeux pendant qu'il allait me chercher un verre d'eau. Je levais les yeux vers la volée de marches qui fendait la pierre, et plus loin les remparts sinistres de la citadelle. Un mauvais pressentiment courait dans mes veines à cette vue, et je faisais suffisamment confiance à mon sixième sens pour grincer des dents. Cette journée était décidément la pire que j'avais connue depuis bien longtemps, et pour tout dire ça ne m'avait pas tellement manqué. Là encore, je ressentis cruellement l'absence d'un certain caporal à l'uniforme impeccable, et ma mâchoire se serra d'autant : je me considérais comme quelqu'un d'un caractère solitaire et me voir ainsi contredite par mes émotions n'était pas vraiment pour m'agréer.

La prochaine fois, me jurais-je, je ne laisserai pas ma magnanimité pour les écureuils m'envoyer dans la gueule du loup. Ce serait la forêt et jamais plus la montagne !


« T'aider à rentrer, hein ? Tu m'as l'air bien ambitieux » fis-je un rien goguenarde en reportant mon attention sur le skaven. « Tu n'aurais pas un tour de magie pour passer les murailles ? Un escalier caché dont toi seul aurais connaissance, ou quelque chose comme ça ? Ou peut-être que tu pourrais creuser un trou et investir le cellier ? »

A mesure que je libérais mes sarcasmes, ma voix montait dans des aigus dangereux : j'avais totalement abandonné mon déguisement du soldat Katz, et je me félicitais, pour la première fois depuis cet incident, de m'être révélée à Friedrich. Ç’aurait vraiment été une pitié que Morli soit le premier à prendre connaissance de ma véritable identité...

« Je ne te demanderai pas quelle noble intention te pousse à attenter à la vie du seigneur des lieux, non, ce serait indélicat de ma part ; ni pour quelle raison, ô grand maître assassin, tu as besoin de mon aide pour aller fourrer tes moustaches là où elles n'ont manifestement rien à y faire, et encore moins pour quelle autre j'aurais besoin de la tienne pour aller voir les miens ! »

Je criais presque à la fin de ma remontrance, les nerfs à fleur de peau. Je commençais à en avoir royalement marre de ce rat, de ce qu'il représentait, de ce décor rocailleux à perte de vue et du sentiment de vulnérabilité qui me taraudait. Jamais, au grand jamais la solitude ne m'avait parue si poignante : ce qui autrefois avait été un gage de sûreté, un moyen de toujours être libre... ce qui autrefois avait été rassurant - l'ombre, le fait de ne compter que sur soi-même... était aujourd'hui devenu une gageure.
J'en étais affligée, bien que quelque part au fond de mon âme, une petite voix me disait que cette peine était une victoire sur moi-même.


« Bon. Maintenant que j'ai souligné à quel point je tiens à notre relation naissante, il est temps de se pencher sur le problème qui nous attend. J'ai très envie d'entrer dans ce château et de toute évidence tu partages mon intérêt pour la chose, sauf que (excuse-moi si ça te chagrine) tu n'as pas vraiment la tête des miens, aussi ne te laisseront-ils pas entrer aussi facilement que moi. Alors je peux y aller et me débrouiller pour, la nuit tombée, laisser une corde aux remparts pour te permettre de te faufiler ou quelque chose comme ça. Sauf que ça requiert de me faire confiance, et mon petit doigt me dit que confiance n'est pas vraiment notre terme privilégié, hein ? Alors comment procède-t-on ? Qu'est-ce que tu attends de moi, en réalité ? »

Plus vite nous serions au clair, le skaven et moi-même, et plus vite nous pourrions nous intéresser à la suite des évènements. Je n'ignorais pas qu'il pouvait me trahir à la moindre occasion et l'inverse étant tout aussi vrai, il paraissait superflu de signaler le côté éminemment tendu de notre improbable duo. Pour ma part, je n'aspirais à pas grand-chose de plus que retrouver ma compagnie, faire mon rapport et me jeter sur une assiette avant de faire le deuil de Poigno et des autres...
Cette seule pensée raviva une flamme ardente dans mon ventre, une flamme qui réclamait vengeance. Ce genre de feu ne saurait être apaisé, je le savais, pas même par le sang du meurtrier. Il pouvait vous ronger et vous consumer des années durant... c'est ce genre de brasier qui avait menacé d'éclater dans les iris d'acier de Friedrich lorsqu'il avait mentionné le crime de son demi-frère. Et si je savais encore une chose, c'est qu'un jour ce crime-là aussi serait payé.

Mais pour l'heure, il convenait de continuer à survivre du mieux possible, et voir ce que je pouvais tirer de ce petit rat à mes côtés.
Image
« Mon irrévérence est ma liberté. »

Musical Theme
Katz, auxiliaire impériale (éclaireur)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 30/60 *

* 1 Fulguropoing de Troll à la jambe droite
* 1 toucher amical d'épée à l'épaule gauche

« Engagez-vous qu'i'disaient ! Engagez-vous !
Et la solde, elle s'engage QUAND ? »
Compétences :
¤ Adresse au tir
¤ Ambidextrie
¤ Camouflage rural
¤ Jonglerie
¤ Réflexes éclairs
¤ Tir à déclenchement rapide


Équipement :
¤ Épée à une main (16+1d8 dégâts / 12 parade)
¤ Veste de cuir (Torse, dos et bras / 5 )
¤ Targe d'acier (4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant)
¤ 4 dagues de jet (12+1d6 dégâts / Malus de -2 TIR tous les 6 mètres)
¤ 2 Bolas (Malus de -2 TIR tous les 8 mètres / Immobilisant)

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par [MJ] Le Djinn »

Dans la prison, le calme était retombée avec une vitesse effarante. Des regards gênés s'échangeaient entre les militaires, quelqu'un devait dire quelque chose... Mais les mots semblaient rester coincés dans les gorges nouées. Finalement ce fût Alric qui reprit la parole, de son ton de voix inhumain.
Image-"Ce n'est pas vous que je crains, Friedrich Hadler, pas plus que je ne sais ce que penser de vous. J'ai vécu vieux, bien plus qu'un être humain ordinaire, mais je n'ai pas su déterminer en deux siècles si le sang influençait un individu ou non. En conséquence, je ne peux que vous dire que j'apprécie votre aide... Sans savoir si je dois vous considérer comme un allié."
La tension retomba pendant que Steiner se relevait péniblement de son mur en pierre et s'avançait vers les barreaux.

-"Pas de geôlier. Ils doivent être en train de préparer une force conséquente pour vous escorter sans risque, Sir."

Pour toute réponse on entendit des cris d'indignation en provenance de l'étage supérieur résonnèrent dans les cellules avec une brutalité presque guerrière. Quelque chose clochait en haut, peut-être tiraient-ils à la courte paille pour savoir qui devraient s'y coller.
Deux bruits de chocs firent taire les lamentations et des bruits de pas marquèrent la cadence à travers les escaliers. Des bruits lourds et graves... La vision de ce dont il s'agissait fit se lever d'un bon le golem.

Image-"Laissez les moi, ils sont trop forts pour vous deux."
Devant la porte de la cellule, derrière un garde du château apeuré, se distinguaient deux énormes silhouette aux reflets roses et violets, on les devinait en plus grand nombre dans le couloir attenant.

Image

Les armures devaient peser plus lourd qu'un homme ordinaire et leur carrure ne laissait pas douter des sombres pactes qu'ils avaient passés... Des guerriers du chaos en plein cœur de l'empire!
D'une voix mal assuré, le seul humain "normal" ordonna aux prisonniers de sortir dans le silence et de le suivre jusqu'en haut. Au grand bonheur de Steiner, personne ne fit de commentaire et les trois hommes se laissèrent conduire jusque dans une autre pièce, au bout du long couloir éclairé à la lueur d'une torche. C'était étrange, le château n'était-il pas plutôt en hauteur? Alors pourquoi les faire descendre davantage dans la montagne?

La marche ne dura pas plus de cinq minutes à travers la prison pour déboucher sur une grande salle taillée à même la roche, à voir les stalactite et les stalagmites de part et d'autres de l'endroit ce devait être une grotte naturelle réaménagée... Plutôt luxueusement! partout sur les dix mètres de diamètre que devait faire la pièce, on voyait des tentures violettes, des bâtons d'encens, des armes ou des vêtements de riches, et partout ce même symbole:


Image

Quelque chose de malsain flottait dans l'air, et ce n'était pas cette femme assisse dans son boudoir et entourée par une demi-douzaine de guerriers lourds qui allaient arranger les choses.
Image
-"Alors mes amis, qu'est-ce qui vous prend de tenter d'occire ce bon à rien d'Urtus? Vous ne pouvez pas laisser mes laquais en vie, Sir Loft?"

-------------------------------------------------------------------------------------------------

Le rat afficha une moue boudeuse devant le cynisme de Katja, que cette humaine l'agaçait! Elle avait de la chance que leurs objectifs convergeaient... Cela étant dit elle n'avait pas tord, comment rentrer ensemble dans un endroit gardé? L'assassin avait son idée... Folle bien sûre, une idée à la skaven!

-"Les choses-humaines voient pas bien hein? Surtout pas d'en haut des murs! Voilà ce qu'on va faire-faire! Je vais me mettre sur son dos-ta tête, je vais me faire passer pour une fourrure! Ils n'y verront que du feu-rien du tout!"

A cet instant n'importe quel personne censée aurait éclatée de rire, ce fût peut-être d'ailleurs le cas de Katja... Cela étant il fallait avouer que c'était une solution qui pouvait faire son petit effet si le rat savait se faire... Plat?
La créature chaotique ne tarda d'ailleurs pas à montrer l'exemple en se dévêtant entièrement avant de sauter sur la soldate pour se placer dans son dos, mains aux épaules, pattes aux hanches, menton sur le haut de la tête. Il est vrai que de loin ça ressemblait à une parure guerrière ou religieuse quelconque... Même si l'odeur laissait vraiment à désirer...
Et les dagues? Sous les poils sans doute.

A voir ce que la jeune fille comptait faire maintenant!
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Katja Endrafen
PJ
Messages : 33

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Katja Endrafen »

On pouvait définir la folie comme l'incompréhensible, le comportement chez autrui que vous ne seriez pas en mesure d'expliquer : pourquoi, dans quel but telle personne agissait-elle de telle façon ? Mais la folie pouvait, d'après certains, avoir du bon : il fallait alors simplement la prendre comme une autre vue de l'esprit, une vue qui vous échapperait, une vue aussi dérangée qu'ingénieuse. Et ce rat l'était, de toute évidence.
Se faire passer pour une fourrure ? Si ça lui tenait tant à cœur, j'étais toute prête à l'écorcher et à me faire un manteau avec sa peau, songeai-je en soupirant. Et puis... je me mis à l'observer d'un autre œil. L'idée était folle, il n'y avait pas d'autre mot... mais elle était également d'une incroyable témérité.

Peut-être était-ce dû à mes nerfs survoltés, mais ce brin de démence dans l'air commençait à me plaire. Deux émotions bien contradictoires se heurtaient en moi, imagées avec violence. D'une part, mon esprit me jetait en pleine figure le souvenir d'Abéliard poignardé, du sang dans la neige, des mailles percées... et d'autre part, je riais intérieurement de la détermination presque grotesque de l'assassin, une détermination qui n'était pas sans laisser croire qu'il devait réussir ou périr. Je n'avais pas oublié sa peur de ses congénères, que je ne comprenais pas vraiment ; mais il n'était pas idiot de supposer que, si les humains passaient la moitié de leur temps à s'entre-tuer, d'autres races le faisaient également.

Il restait maintenant à mettre en application le plan de Morli et à y survivre. Je me raidis lorsqu'il grimpa sur mon dos : c'était une nouvelle occasion, pour lui comme pour moi, de frapper. De saisir une dague et l'enfoncer entre les côtes, ou bien dans la gorge, ou tout autre endroit du corps qui serait accessible à ma main vengeresse. Main qui tremblait, par ailleurs, et avec laquelle je tapais sèchement sur les doigts du rat pour qu'il desserre son étreinte sur mes épaules. Mon nouvel acolyte était bien léger, plus que je n'en aurais jugé à sa taille, mais il restait un fardeau auquel je n'étais pas habituée. En fait, je me demandais si son équilibre saisissant ne me soulageait pas de la plus grande part de son poids.

Je dû alors faire face à un dilemme assez cruel, à savoir celui-ci : Morli avait tout du rat, et jusqu'à l'épouvantable odeur d'égout dont je prenais pleinement conscience maintenant qu'il me prenait pour un cerisier à escalader... et en parlant de cerise, je l'aurai bien aspergé avec ma fiole de parfum afin d'échapper à son fumet si particulier (nul doute que c'était un atout non-négligeable devant les rattes, mais pour ma part je m'en serais bien passée...). Ceci dit, utiliser un peu, voire beaucoup, de ma fragrance adorée pour un skaven ressemblait fort au blasphème douteux, bien plus que si j'étais allée me soulager sur un autel de Morr.


« Faudra songer à prendre un bain dans une ou deux décennies, hein ? » fis-je remarquer en mussant mon nez au fond de mon écharpe, dans une vaine tentative pour échapper à cette agression olfactive. « Si bien sûr tes idées géniales ne nous fourrent pas entre notre tombe et une paire de tenailles chauffées à blanc dans... disons... la prochaine demie-heure. »

Avant de m'attaquer à la volée d'escaliers menant au pied des remparts de la citadelle, je m'entraînais à marcher avec cet encombrement inhabituel pendant plusieurs minutes, adoptant un pas plus lent et plus posé qu'à l'accoutumée. Morli semblait faire de réels efforts pour contrebalancer ma démarche et ainsi, se faire le moins pesant possible. Il ne fallait probablement pas y voir là une quelconque charité à l'égard de mon dos, mais juste une façon d'améliorer notre déguisement et donc, nos chances de survie.

« Et si tu descendais de là un moment, tu veux ? »

Je houspillais ma prétendue pelisse jusqu'à ce qu'elle finisse par se laisser tomber au sol, après quoi je tirais bien lentement mes dagues (autant éviter les réactions malheureuses) afin de les disposer en arc-de-cercle devant moi. Ignorant superbement le rat, je tirais ensuite un chiffon de mes affaires, dont je laissais tremper le bout dans ma bouteille de mucus d'araignée. Je me fis la remarque passagère que Morli, en tant qu'assassin, reconnaîtrait peut-être la mixture et espérais qu'il n'en tire par de conclusions hâtives sur moi (à savoir que, me servant d'un poison non-léthal, je serais incapable de lui faire un deuxième sourire sous le menton s'il continuait à m'enquiquiner). J'entrepris alors d'en polir minutieusement l'acier de deux de mes poignards, en faisant rutiler le gris d'une infime nuance d'émeraude. Les armes furent rangées d'un geste prompt, et je débouchais alors la seconde de mes toxines, appelée assez légitimement « bave de chien enragé », pour en frotter mes deux autres lames. Il ne s'en agissait pas à proprement parler, mais la substance induisait chez la victime une rage dévorante la poussant à s'en prendre aveuglément aux personnes les plus proches, avec les dents ou les ongles. Je n'en avais pas fait usage depuis que j'étais sous les drapeaux, mais je n'avais jamais non plus été dans une telle situation depuis lors...

Lorsque je me jugeais fin prête, je pris encore le temps d'inspirer un grand coup. Cette journée était de loin la pire depuis... depuis... depuis un très long moment, et elle n'était pas encore finie : mais il faudrait bien qu'elle s'achève, d'une façon ou d'une autre. J'avais survécu jusque là et, me promis-je férocement dans mon for intérieur, je continuerai à survivre. J'allais rejoindre Friedrich, Steiner, la compagnie... faire mon deuil... et poursuivre le fil de mon existence. C'était ainsi que les choses allaient se passer !

L'ascension débuta alors, moi gravissant les hautes marches de pierre mal équarrie une à une tandis que le rat se cramponnait en s'efforçant d'incarner l'immobilisme. Je compensais la douleur agaçante de ma jambe blessée avec le poids de ma rondache, ce qui me permettait de solliciter le moins possible le muscle de ma cuisse lésée.
Les murs se dessinèrent rapidement dans les airs, toujours aussi menaçants et inhospitaliers. Je me fis la réflexion naïve que le lieu était imprenable, du moins à mes yeux ignorants des subtilités de la guerre. J'étais peut-être l'individu le moins soldat de tout le régiment, et pour être honnête, ce n'était pas là ma vocation.
Machinalement, je m'assurais de l'emplacement de mes dagues, dispersées sur divers endroits de ma personne. Toujours les mêmes, déterminés au fil des ans, d'une longue pratique et d'un sens commun plus aiguisé que les lames elles-mêmes. Le geste de saisir et jeter un couteau était devenu naturel chez moi, mais je n'en tirais ni fierté ni plaisir.

Nous arrivâmes finalement devant la lourde porte d'entrée, par laquelle une charrette aurait pu passer si elle avait été à même de franchir les volées d'escaliers la précédant. Trois hommes d'armes se laissaient apercevoir sur le chemin de ronde, et je devinais leur vigilance à leur posture.
J'ouvris la bouche, mais la refermais aussitôt. Impossible de falsifier ma voix tout en haussant le ton. Quelques secondes s'écoulèrent, et je sentis les doigts griffus de Morli s'enfoncer légèrement dans ma peau. Peut-être interprétait-il mal mon hésitation...

Je ne pouvais décemment pas me manifester comme une femme devant eux, car c'est ainsi que je serais alors présentée devant le reste de la compagnie. C'est pourquoi au lieu d'élever la voix j'élevais le bras, faisant un large salut de la main et frappant la porte avec la paume. Les hommes disparurent derrière les créneaux, ce qui fit monter un frisson d'angoisse le long de ma colonne vertébrale.

A tort, puisque les épais gonds de métal grincèrent quelques instants plus tard, et les battants pivotèrent dans un joli ensemble. Je fis quelques pas en avant, le visage à moitié caché derrière l'étoffe de mes atours, prête à leur servir la plus belle de mes prestations du soldat Katz... mais déchantai bien vite.

Du sang. Du sang dans la cour, en flaques qui n'avaient rien d'anodines, poursuivies par de longues marques carmines là où les corps avaient été saisis et traînés. Un part de moi se jeta aussitôt sur l'explication la plus rassurante : il y avait certes eu un affrontement ici, mais c'était probablement la raison pour laquelle nous avions été demandés en renfort...
Et la logique tailla froidement cette théorie en pièces. Tout allait de travers avec cette campagne, ce n'était pas nouveau : les miens étaient tombés dans un piège et j'en avais les vestiges sous les yeux.

Un rictus de colère pure étira mes lèvres, tandis que les trois gardes venaient à notre rencontre, l'épée tirée. Les portes s'étaient refermées dans mon dos, sans que je sache trop par quel mécanisme - il faudrait s'en soucier si l'occasion était donnée de partir précipitamment, ce dont je doutais fortement.


« Ne devenons pas grossiers, les amis » lançai-je de ma voix de fausset en étudiant les lames au clair, sur un ton qui se voulait plaisant.

Pendant une seconde, la peur me fouailla le ventre. Il n'y a rien d'agréable à se tenir entre une issue close et un trio d'armes pointées vers vous, et je n'avais rien d'une guerrière dans l'âme... Mais comme tout animal, je montrais les dents une fois acculée. La frayeur qui glaçait mes veines se mit bientôt à y charrier une lucidité nouvelle, précipitée. Combien d'Ostlandais étaient morts dans ces montagnes, et entre les murs de ce château ? Combien avaient survécu ? Je refusais de croire que j'étais la seule. Je refusais de croire qu'un certain caporal aux yeux de fer avait fini son existence ici !

Je n'ai jamais cru en la justice de ce monde. Mais, au moins, je pouvais toujours croire en sa vengeance, et elle viendrait en temps comme en heure.


« Il y a sûrement moyen de discuter de tout ça au chaud, derrière un verre d'alcool de mûres ? »

Je ne suis pas suicidaire Kriegs, c'est Djinn qui a dit qu'une fois entrée ils étaient trois, épée au clair et porte fermée... Ne me prête pas une personnalité masochiste. T_T
Image
« Mon irrévérence est ma liberté. »

Musical Theme
Katz, auxiliaire impériale (éclaireur)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 30/60 *

* 1 Fulguropoing de Troll à la jambe droite
* 1 toucher amical d'épée à l'épaule gauche

« Engagez-vous qu'i'disaient ! Engagez-vous !
Et la solde, elle s'engage QUAND ? »
Compétences :
¤ Adresse au tir
¤ Ambidextrie
¤ Camouflage rural
¤ Jonglerie
¤ Réflexes éclairs
¤ Tir à déclenchement rapide


Équipement :
¤ Épée à une main (16+1d8 dégâts / 12 parade)
¤ Veste de cuir (Torse, dos et bras / 5 )
¤ Targe d'acier (4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant)
¤ 4 dagues de jet (12+1d6 dégâts / Malus de -2 TIR tous les 6 mètres)
¤ 2 Bolas (Malus de -2 TIR tous les 8 mètres / Immobilisant)

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Friedrich Hadler »

Les trois captifs n’échangèrent plus guère de paroles intéressantes après que l’homme de fer eut raconté son histoire. Tout au plus Friedrich Hadler nota-t-il que le baron Loft retenait son jugement sur lui. En l’occurrence, dans la situation où ils se trouvaient, savoir si Alric le considérerait au final comme un allié ou non lui importait peu. A court terme, il avait beaucoup plus important à penser, car il devait d’abord se préoccuper de sa survie et de celle du capitaine, ainsi, dans une moindre mesure, que de celle du colosse. A long terme, en admettant qu’ils parviennent à se tirer de ce guêpier, la perspective de voir un shaggoth libéré – fût-ce dans les principautés frontalières -, était beaucoup plus importante aux yeux du caporal pour qu’il se soucie de ses relations avec une boîte de conserve noble. D’ailleurs, il le lui avait clairement signalé : s’il devait choisir entre sa vie et celle de dizaines, voire de centaines ou de milliers d’innocents, il n’hésiterait pas une seconde à se sacrifier. Heureusement pour lui, le soldat n’en était pas encore là. Non, au contraire, il était impératif qu’il survive afin d’empêcher le mage Urtus et son père de libérer le dragon-ogre… Et accessoirement pour tenir sa promesse envers Katz/Katja.

C’est alors qu’on entendit du mouvement. Le capitaine Steiner le fit remarquer, et quelques instants plus tard, l’on entendait les bruits des pas de gens qui s’approchaient de leur cellule. Le premier à identifier les nouveaux arrivants fut sir Alric Loft, qui demanda aux deux militaires de ne rien tenter, car ils étaient trop faibles, et que lui seul avait une chance. Friedrich se releva rapidement, pour se montrer fier devant ses geôliers. Et il put à son tour constater qu’effectivement, il n’avait pas l’ombre d’une chance de réussir une action en force, pas plus que le capitaine. Des guerriers du chaos en armure noire, violette et rose se tenaient devant la porte, en nombre conséquent, en compagnie d’un garde du château.
Cette vue ôta d’un coup presque tous les espoirs de libération nourris par le soldat ostlander. Il ne pouvait y avoir qu’une seule raison à la présence de ces chaotiques dans ce lieu : ils y étaient déjà présent dès le début. Cette thèse était accréditée par la passivité du garde simple humain. Bien qu’il fût apeuré, ce qui se comprenait aisément, il paraissait certain qu’il était subordonné aux guerriers noirs. Il n’y avait donc aucune clémence, aucune compréhension et aucune aide à espérer du côté des autochtones. Peut-être ces serviteurs des dieux sombres allaient-ils les exécuter en sacrifice à leurs divinités, ou peut-être allaient-ils se contenter de les garder en vie pour les utiliser comme des jouets. Friedrich avait entendu parler de la cruauté sans nom dont pouvaient faire preuve ces ex-humains qui avaient renié leur nature en s’accoquinant avec les démons. Pire encore que la mort ou la torture, il était possible que ces perfides tentent de les corrompre, de les attirer dans leurs cultes interdits. A cette pensée, le caporal frissonna. Puis il durcit ses traits pour ne rien montrer de ses peurs intérieures, se concentrant sur ses autres émotions : la haine et le dégoût, et sur l’instinct de camaraderie dans les instants les plus tragiques.

Avant qu’on ne leur ordonne de sortir de la pièce pour suivre leurs gardiens plus profondément dans les entrailles du château, le cadet Hadler adressa à voix basse une courte prière au dieu de l’Empire, le seul auquel il pensa dans cette situation :


-Ô grand Sigmar, quoi qu’il puisse nous arriver, protège nous.

Oui, selon toute vraisemblance, la protection de Sigmar ne serait pas de trop pour le trio de prisonniers. Non seulement leurs vies, mais aussi leurs âmes étaient en danger, s’ils cédaient à l’attrait du chaos pour éviter des éventuelles tortures ou en tirer des bénéfices que leurs ravisseurs pourraient leur promettre perfidement. *Il ne faudra les écouter à aucun prix s’ils nous font des offres. Même sous la torture, en aucun cas il ne faudra céder.* Le soldat ressassait inlassablement cette même pensée tout au long du trajet. Les dents et les poings serrés, il se sentait plus vulnérable que jamais, malgré sa cotte de mailles et le fait qu’il n’ait pas d’entraves ou de liens. Avec des gardes tels que ces chaotiques, soldats d’élite dont les prouesses martiales étaient légendaires, de telles précautions n’avaient pas dû sembler nécessaires à leurs maîtres. Même avec ses armes, Friedrich n’aurait eu que peu de chances de vaincre un seul de ces adversaires en duel. Steiner, plus expérimenté, aurait peut-être à la rigueur tenu face à un ou deux adversaires, mais en aucun cas face à cinq ou six. De toute façon, comme ils étaient désarmés, l’option du combat était à proscrire.

Le caporal Hadler profita également de l’occasion qu’il avait en côtoyant ces monstres d’acier pour les jauger. Physiquement parlant, il semblait certain qu’ils étaient plus forts et endurants que lui. Et leurs épaisses armures semblaient très résistantes, bien que non infaillibles. D’après ce qu’il savait de ces guerriers, ils étaient très vifs, malgré leurs armures. Mais cette vivacité était plus tournée vers l’attaque que la défense : avec un gabarit comme le leur, esquiver devait leur être presque impossible, et sans doute préféraient-ils encaisser. D’après leurs couleurs, ceux-là devaient être des adorateurs de Slaanesh, le dieu des plaisirs interdits, le prince du chaos. Un dieu parmi les plus tentateurs, qui n’hésitait pas à combiner la torture et les promesses les plus alléchantes pour faire succomber ses proies à son emprise. Tout cela ne réjouissait guère Friedrich, qui se mit à penser à son père, se demandant si, après avoir combattu les serviteurs de ce même dieu du chaos dans le manoir des Loft, il avait finalement écouté les promesses des cultistes et y avait cédé. Si c’était bien le cas, les germes de la décadence étaient sûrement déjà été ancrées depuis longtemps en lui, puisqu’il s’était permis de tromper sa femme Elena avant même leur mariage. Il s’était moqué d’elle, avait vécu avec elle –probablement pour l’argent de sa riche famille- tandis qu’il en aimait une autre : c’était bien là le signe que Slaanesh pouvait très bien l’avoir corrompu.

Enfin, le groupe arriva dans une sorte de grotte, qui avait tout le confort d’un salon de riche bourgeois et d’une chambre à coucher réunis, remplie de senteurs musquées. En effet, il s’agissait sans conteste d’un lieu de culte du prince du chaos, et l’on voyait partout ses symboles impies. Pour ne rien arranger, une bonne demi-douzaine de brutes supplémentaires étaient présentes dans la pièce, entourant celle qui était sans doute la maîtresse des lieux, une femme à l’apparence plus qu’inquiétante nonchalamment assise sur un sofa. Elle s’adressa au groupe d’une voix assurée. Après tout, c’était normal, car elle était en position de force. Et ce qu’elle dit eut pour effet d’amplifier le malaise de Friedrich. D’une part, elle connaissait Urtus et lui était probablement supérieure, ou en tout cas ne le craignait point. Cela pouvait signifier qu’elle était une mage plus puissante que lui, ou encore qu’elle lui était hiérarchiquement supérieure. Certes, on pouvait aussi penser qu’elle n’était ni l’un, ni l’autre, mais ne l’aimait pas ou le considérait mal tout simplement, mais Friedrich privilégia l’approche pessimiste au détriment de cette dernière. D’autre part, elle connaissait le baron Loft. Encore une fois, plusieurs interprétations étaient possibles sur ce qu’impliquait cette connaissance, et celle retenue par Hadler fut la suivante : les Loft savaient depuis le début ce qu’ils risquaient de trouver ici, et les avaient volontairement et sciemment envoyés dans ce piège. Mais notre héros écarta pour le moment la rancœur qu’il concevait à l’égard des manipulations de la famille Loft, car il convenait de faire front avec sir Alric face à un ennemi commun. Il ne put s’empêcher de répondre à la femme, mais n’osa pas poser la question qui lui brûlait les lèvres et lui rongeait les sangs :


-Madame, il ne me semble pas vous connaître… Et quand aux raisons qui nous ont poussés à agir comme nous l’avons fait, je dirais simplement que, de toute évidence, soit vous les connaissez déjà, soit vous ne les comprendriez pas.

En fait, il était probable qu’en tous les cas, elle puisse comprendre les motivations directes de leurs actions, à savoir une réponse du type « pour l’empêcher de réveiller un shaggoth ». Ce que Friedrich sous-entendait, et elle devait sûrement le comprendre si elle était intelligente comme il le supputait, c’était qu’elle ne comprendrait pas pourquoi ils avaient risqué leurs vies pour sauver des vies d’inconnus, à savoir une réponse tout aussi exacte que la directe, mais plus profonde, du type « par compassion et par devoir moral ». Il avait espéré ne pas s’être montré trop violent ou grossier, et avait choisi chacun de ses mots afin de ne pas montrer de proximité avec la slaaneshie (il n’allait pas trahir ses valeurs pour elle), mais de ne pas l’offenser non plus (il n’allait pas risquer de sacrifier sa vie par excès d’orgueil). Ceci-dit, il se garda bien de répondre à la question de leur ravissante ravisseuse*, pour le cas où cette dernière ignorerait bien leurs motivations directes. Mais, après avoir marqué une très courte pause où il reprit son souffle en fermant les yeux, il ne put se retenir de vérifier le doute qui le torturait, sans oser poser la question directement cependant, afin de ne pas donner à cette femme un moyen de le faire souffrir en lui mentant :

-Ah, et j’en oubliais de me présenter moi-même… Je m’appelle Friedrich Hadler, caporal d’infanterie ostlander, cinquième régiment, troisième division.

En donnant ainsi son identité, son unité et son grade, Friedrich ne faisait que respecter la procédure standard en cas de capture : donner son nom, son grade et son unité, et taire tout le reste. Mais, surtout, il vérifiait ainsi si la femme connaissait ou non son père sans avoir à poser la question (car sinon, elle aurait pu mentir pour le tourmenter). Au fond de lui, il espérait de tout son être que son nom ne dirait rien du tout à la jeune slaaneshie, et il se concentra sur elle avec une intensité rare, guettant le moindre signe et attendant sa réponse avec une impatience dissimulée sous un masque d’impassibilité teintée de peur réelle...

* :
Désolé, j’ai pas pu résister à faire ce jeu de mots très moyen. :)
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par [MJ] Le Djinn »

En entendant son sous-officier commencer la procédure militaire devant cette cultiste, le capitaine Steiner eut un large sourire. Cela l'amusait que même dans cette situation désespérée l'âme de soldat de Friedrich prenait tout de même le dessus! Décidant qu'en temps que supérieur de cet homme il ne pouvait le laisser donner l'exemple seul, il commença à son tour la tirade:

-"Adelbert Steiner, capitaine d'infanterie ostlandaise, cinquième régiment, troisième division.
Test de charisme pour Friedrich: 9, raté de peu! Perte de 5 PVs, à modifier dans ton profil!
Devant cette obstination à garder le dialogue officiel, la magus fit un signe de main agacé à un de ses guerriers debout derrière les impériaux, ce qui valut un fort coup sur la tête à Friedrich et Steiner, une bonne baffe avec un gantelet d'acier!

-"Vous ne parlez que quand on vous demandera de le faire, je ne m'adressais pas à vous! Et la politesse impériale alors?!"

Un grognement sourd sortit du corps mécanique de Loft et ses poings de métal se crispèrent dans un crissement abominable.
Image-"Je ne sais pas qui vous êtes, pas plus que je ne connais vos liens avec Urtus. La seule chose que je peux vous promettre c'est qu'il mourra en effet de ma main, avec ou sans votre accord."
Même dans ce timbre de voix artificiel, sans âme ni corde, on pouvait percevoir sans difficulté la colère. Ce côté sombre faisait d'ailleurs ressortir toute l'horreur du golem, son corps titanesque, ses mouvements saccadés... Sa non-humanité.
Un rictus cruel lui répondit alors que les rires étonnamment cristallins des guerriers retentissaient.


-"Je vous taquinais, je n'aime pas plus Urtus que vous. Mais grand-maman avait raison: vous êtes aussi vraiment soupe au lait. Ma arrière-arrière-arrière grand-mère avait dit la même chose dans son journal intime, il y a deux-cents ans. Vous vous souvenez d'elle? C'est une des seules à s'être enfuies de votre descente dans le culte de Slaanesh, en Forêt Noire! Le Chaos est une tradition familiale, voyez-vous."

Laissant en plans les soldats médusés, l'échange continua comme si de rien était entre le colosse et la ribaude. Après sa petite réplique cette dernière semblait particulièrement fière d'elle
Image-"Moi qui trouvait que se transférer un vase géant de père en fils était déjà une tradition débile."
La bonne femme se pinça la lèvre et s'apprêta à répondre quelque chose de particulièrement venimeux et... Velu. Elle n'en eut pas le temps car un cri d'effroi retentit dans la grotte.

-"Alerte! Alerte! Des gobelins rentrent par les souterrains! Ils ont un troll avec eux! UN TROLL!"

Aussitôt plus des deux tiers des chaotiques s'entre-regardèrent pour ensuite courir à toute jambe vers la sortie, emportant au passage leur chef qui pestait entre ses dents. Une denrée trop rare pour être sacrifiée à des peaux-vertes, sans doute. Ne restait que trois guerriers qui regardaient avec trop d'avidité les impériaux, ne sachant sans doute quel sort leur réserver. Quand l'un d'eux dégaina avant de s'approcher, Alric se mit en position de combat, il n'avait plus d'épée, lui.

Rester derrière avait-il dit... Mais serait vraiment le choix des combattants?


------------------------------------------------------------------------------------

Morli émit un sifflement aigri qui ne fit qu'assourdir momentanément Katja. Tentait-il de réfrener ses envies de discussion ou en avait-il simplement assez d'être considéré comme une coiffe décorative? Les paris étaient ouverts.

-"C'gars fouette plus qu'un orc crevé! Foutons-le au trou, le seigneur s'aura bien qu'en foutre!"

C'est ainsi que, sans une seconde les mercenaires entreprirent de conduire la soldate infiltrée et son poilu partenaire dans des geôles, dans le même couloir que celui emprunté plus tôt par les trois infortunés compères. Chacun gardait bien ses distances de l'odeur nauséabonde du rat d'égoût, ne souhaitant évidemment pas tomber malade avant l'heure! Arrivés dans la cellule, un soldat entra, épée au poing, pour enlever à Kat toutes ses armes, ils étaient confiants, ils étaient dans leur fort, cet homme était seul, au pire n'auraient-ils qu'à l'exécuter s'il se rebiffait...

-"Donne-moi ton nom chose-homme, que je l'écrive sur ta tombe si nous échouons-ratons. Quand tu l'auras dit-prononcé, retourne toi et bats-toi-tue-les! On vaut plus qu'eux-qu'eux-tous!"

Il avait dit ça si discrètement à l'oreille de la jeune femme que les ennemis ne purent que lancer un regard interloqué vers ce qui semblait être un fou monologuant. Ils ne virent pas plus ce qui ressemblait à une peluche miteuse glissait ses doigts crochus dans son pelage, l'obscurité de la prison n'aidant pas à la vision humaine. C'était à Kat d'agir maintenant, ou pas d'ailleurs.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [Katja|Friedrich] La dernière marche des soldats ostland

Message par Friedrich Hadler »

Après Friedrich, ce fut au tour du capitaine Steiner de décliner son identité, son unité et son grade à leurs ravisseurs. Par malchance, comme les deux hommes l’apprirent à leur dépends, la slaneshie ne s’adressait nullement à eux, et n’avait pas apprécié qu’ils interfèrent dans son dialogue avec sir Alric Loft. D’un simple geste de la main, elle ordonna à ses hommes de frapper les deux militaires à la tête, ce qu’ils firent sans discuter, en bons guerriers du chaos soumis à leur maîtresse. Cette dernière se permit même de faire la leçon aux deux ostlanders. *La salope !* pensa Friedrich. Néanmoins il se garda bien d’exprimer sa pensée à haute voix, de peur de se voir une nouvelle fois puni. Effectivement, la chaotique avait dit « les amis ». Mais il était probable qu’elle se fichât en fait totalement des deux compagnons de sir Alric, même si elle avait usé de pseudo-politesse en s’adressant à tout le groupe.

En tout cas, il était maintenant certain qu’au moins, cette femme n’était nullement liée à la famille Hadler. Cette information, le caporal et son supérieur l’avait payé chacun d’une grosse bosse sur la tête. Un coup de poing ganté d’acier sur le crâne, ce n’était jamais agréable, et surtout dans une situation aussi tendue que celle où ils se trouvaient actuellement. Cette agression n’avait pas non plus fait plaisir à l’homme de fer, qui semblait très mécontent, à moins que son mécontentement ne soit plus dû à la première intervention de la jeune femme et à son allusion à Urtus. Sir Alric avoua ne pas connaître la slaneshie, et ne rien savoir de ses liens avec le magicien Urtus. Ce qui semblait certain, par contre, c’était que cette femme, elle, connaissait bien l’un et l’autre, car elle éclata de rire avec ses hommes (qui riaient d’ailleurs eux aussi comme des femmes, et ce malgré leurs carrures impressionnantes).

La suite éclaira les trois prisonniers sur l’identité de celle qui les détenait. Elle révéla descendre directement d’une des cultistes qui avaient enlevé les petits-enfants d’Alric, et qu’il avait dû sauver lui-même. Cependant, cette information n’éclairait pas tout. Que faisait-elle à l’endroit précis où justement les Loft pensaient trouver Urtus ? Quels étaient ses liens avec les seigneurs des lieux et avec le mage noir qui désirait libérer le shaggoth. Ce qu’elle disait ou insinuait laissait à penser qu’elle était la supérieure d’Urtus, mais pourtant, le fait qu’elle dise ne pas l’aimer allait dans le sens inverse. De plus, si réellement elle était la chef d’Urtus, il était peu probable qu’elle ne soit pas au courant des plans de ce dernier de libérer un shaggoth, et dès lors, sa première question sur pourquoi ils tentaient d’arrêter le mage perdait tout son sens, à moins qu’elle ne soit que rhétorique ou ironique. Toujours dans ce sens, si elle avait connu le mage Urtus et l’avait commandé, il semblait logique que ce dernier lui eut parlé d’Alexander Hadler, qui était la clef permettant de libérer le Roi-Tonnerre. Or, elle n’avait pas réagi au nom de Hadler, sauf par la violence pour faire taire Friedrich.

Quelques secondes plus tard, après une réplique cinglante d’Alric, l’alerte fut donnée chez les chaotiques. Un groupe de gobelins et un troll attaquaient par les souterrains. Aussitôt, la plupart des braves guerriers du chaos prirent leurs jambes à leur cou, ne laissant derrière eux que trois des leurs pour s’occuper des trois captifs. Mais même ainsi, la situation des impériaux n’était guère brillante : la réputation des guerriers du chaos et l’avertissement du vieux baron étaient clairs. Leurs seuls avantages était qu’ils avaient gardés eux aussi leurs armes et armures et qu’ils avaient avec eux un homme de métal pur. Cela allait-il suffire pour remporter le combat ? Friedrich en doutait. Sir Alric ordonna aux deux humains de chair et de sang de ne pas tenter de se battre, de le laisser faire. Un tel abandon n’était pas dans la nature de l’ostlander, mais il évalua rapidement la situation et se rendit à l’évidence : il n’était pas le meilleur combattant de la pièce, et de loin. A vrai dire, il estimait plutôt être assez largement le plus mauvais (ce qui était étrange car, comparé à un humain moyen, il était plutôt considéré comme un bon combattant). Heureusement, il avait toujours gardé sur lui sa vieille épée, en tant qu’arme de secours. Elle allait maintenant servir de nouveau.

Notre héros la dégaina rapidement et la passa à sir Alric en lui disant :


-Tenez, baron !

Dans le même temps, Friedrich avait dégainé sa deuxième épée, Devoir, et en présenta aussi le pommeau au Loft, afin que celui-ci puisse la prendre aussi s’il désirait combattre avec une épée dans chaque main. Pour sa part, que le baron lui ait ou non laissé Devoir, le caporal se saisit ensuite de son bouclier et resta en attente derrière le baron Loft, conformément aux ordres de celui-ci. Si la situation tournait mal, à l’avantage des chaotiques, il interviendrait pour épauler et défendre sir Alric. Dans le cas contraire, il laisserait l’homme de fer s’occuper des guerriers en armure lourde, en restant sur ses gardes, prêt à parer de son bouclier tout coup en traître des chaotiques en sa direction. Il imaginait aisément que Steiner allait agir de même. C’était reparti, il était de nouveau temps de se battre. Mais il ne fallait perdre de vue que l’objectif principal était d’en finir vite et de s’enfuir, de se sortir de ce guêpier. En aucun cas ils ne devraient rester pour achever les slaneshis s’ils parvenaient à les repousser suffisamment pour fuir en sécurité. Ne pas perdre de vue ce but comptait d’autant que la perspective de voir débarquer un troll et des gobelins n’était guère réjouissante.

Pour l’instant, tous les espoirs de Friedrich reposaient sur les épaules de l’homme de fer, qui avait déjà prouvé sa qualité de combattant en attaquant seul la garnison du château. Restait à espérer qu’il saurait réitérer son exploit avec autant d’efficacité face aux dangereux guerriers du chaos. Au pire, les deux soldats n’hésiteraient pas à l’épauler, à l’aider en se jetant au combat eux aussi pour lui permettre de sortir d’éventuelles mauvaises passes. Mais, au long terme, il semblait peu probable en l’état actuel des choses, que Steiner et Friedrich, individuellement, fassent le poids face aux redoutables combattants. Le caporal se concentrait maintenant sur ses adversaires, afin d’examiner leurs styles de combat et d’emmagasiner des informations pour être plus efficace au moment de frapper, s’il avait à intervenir, car anticiper pouvait être un atout intéressant en sa faveur.

Enfin, il adressa dans sa tête une prière à Myrmidia, en lui demandant de le protéger, lui et ses compagnons, et de leur donner la victoire dans ce difficile combat à venir. Une pensée positive lui vint en tête avant l'affrontement :
*Heureusement, même si on doit y passer aujourd’hui, à l’heure qu’il est, Poigno, Katz et le reste de sa partouille ont dû rejoindre les autres. Ils sont en sécurité et survivront quoi qu’il nous arrive, eux.* Bien entendu, Friedrich ne pouvait pas savoir qu’il était à mille lieues de la réalité. Il ne se doutait pas que Poigno était mort et que Katja était à quelques dizaines de mètres de lui, embarquée plus ou moins dans le même pétrin.


En gros, je présente à Loft mes deux épées, afin qu’il prenne l’une ou l’autre ou les 2. Ensuite, qu’il m’ait laissé ou non une arme, je sors mon bouclier et je reste derrière lui, à l’abri. Toutefois, même si je suis théoriquement hors de portée des ennemis, je reste sur mes gardes, prêt à parer si quelqu’un parvenait tout de même à m’atteindre (quitte à utiliser toutes mes actions en parade le cas échéant). Puis, 2 possibilités :

Si je vois que les chaotiques prennent l’avantage sur Alric, j’attaque à l’improviste l’un d’eux, si possible par le côté ou par derrière (et si Alric m’a pris mes 2 épées, je lui donne un coup de bouclier pour tenter de l’assommer ou au moins de le déstabiliser).

Si je vois que l’avantage est nettement pour Alric et que les chaotiques ont suffisamment reculé pour nous permettre de fuir sans trop prendre de risques, j’exhorte les 2 autres à fuir avec moi, en leur disant de laisser les guerriers du chaos en arrière, [les gobs s’en occuperont bien à notre place]. S’ils refusent de fuir, je reste avec eux, mais en me plaçant juste devant la porte histoire de nous ménager une possibilité de fuite dans tous les cas, même en cas d’arrivée de troll ou de retournement de situation.

Dans tous les cas, si j’ai à me défendre, je tente la parade avec mon bouclier (car il est mieux que l’épée en points de parade et permet de relancer si c’est raté :D ).

Bon, voilà, j’imagine qu’il est inutile de te rappeler mes comps de combat (coups puissants, arme de prédilection épée à une main, anticipation et sang-froid si besoin). Je re-signale aussi mes malus dus à mon armure : -1 ATT, HAB et PAR (non cumulatifs pour plusieurs pièces d'armure portés en même temps).
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Répondre

Retourner vers « Ostland »