« Quatre années écoulées depuis les Temps Sombres. Depuis que les norses ont débarqués dans le Nord de l’Empire.
Que les forêts ont vomis leurs dégénérés.
Nous avons perdu des hommes, des villes. Mais nous sommes toujours là et cela fait quatre années que ces monstres, dans ces sombres bois, s'en sont retournés.
Pas avant longtemps, ces monstres ne sortiront des bois.
Et pour les accueillir, nous serons là ! »
Agitateur de foule à Wurtbad
Pendant ce temps
« Les bois s’agitent de plus en plus. On parle de nouveaux villages détruits dans la Grande Forêt."
« Il faut y envoyer des hommes immédiatement. On ne peut pas laisser des villages se faire détruire impunément par ces … choses.
« Pour régler le problème, il faudrait brûler ces bois maudits. Sans forêt, ils ne pourront plus s’y cacher. »
- Et les villages en plein milieu, on les brûle aussi ? Et on va faire comment pour passer l’hiver si on a plus de bois ?
- Tu as raison, sans compter que beaucoup trop de personnes dépendent de ces bois pour vivre. Et lever une expédition n’est pas possible, on a trop besoin des hommes pour sécuriser un minimum les routes commerciales. On ne peut rien faire pour l’instant. Mais que Sigmar nous garde si cette agitation signifie que ce qu’il s’est passé autrefois se reproduit. »
Discussion de l’état major du Stirland.
Dans l’obscurité dans laquelle était plongée les bois, la Harde vaquait à ses occupations. Des mugissements et autres cris, parfois entrecoupés d’injonctions en langue noire. Il y a quatre ans, elle était sortie, comme les autres de la forêt, afin de récupérer leurs sols-de-sang mais, après seulement quelques mois de rapines et de très faibles pertes, elle retourna dans les entrailles de la forêt dont elle n’était que très peu sorti.
Parmi ces hardes, Zagyg, l’homme devenu bray, souffre-douleur des purs enfants du Chaos avait vécu cinq mois avec eux. Il avait connu les Temps Sombres mais en étant derrière les murs fortifiés de Wurtbad, qui ne furent même pas approchés par les forces de la Ruine.
Sa vie fut compliqué. Humilié, battu, blessé par ceux qui sentaient en lui une souillure innommable, par ceux qui le considéraient comme un Faux-Sabot, devenant ainsi son nouveau nom par ses harceleurs.
Et cette souillure ne l’empêchait pas d’être haï également par les autres brays. Après tout, eux non plus n’avaient pas de cornes mais au moins étaient-ils sains. Ils étaient les fils du Chaos et fiers de l’être.
Il ne restait que quelques miettes du dernier repas, miettes que Zagyg dut voler aux autres faibles de la Harde.
Suçotant un os brisé dont la moelle avait déjà été avalée par plus grand que lui, il se faufila, tentant de ne pas se faire remarquer par les différents groupes de gors qui étaient en pleine démonstration de leurs talents. Des cris de brays se firent entendre et quelques gors commencèrent à courir dans le camp, cherchant des brays qui étaient prompts à s’enfuir, visiblement conscients de ce qui allait leur arriver d’ici s’ils se faisaient attraper.
Zagyg frissonna en voyant un Bray passer à ses côtés, suivi d'un gor. Ce dernier ne fit pas attention à l’aura étrange qu’émettait Zagyg, trop occupé sans doute à se concentrer sur le bray qu'il tentait de pourchasser, tentant de s'échapper dans les bois. Visiblement, personne ne prêtait attention à lui pour le moment, ce qui le changeait agréablement. Qu’allait-il donc pouvoir faire ?
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