[Geralt] Le jugement dernier

Le Stirland a la réputation d'être une province pauvre, arriériée et rustique, aussi ses soldats portent-ils souvent un équipement de fortune. Ses archers sont néanmoins réputés dans tout l'Empire pour leur adresse. Le Graf Albérich Haupt-Anderssen, issue d'une famille vieille de quatre cent ans, règne sur le Grand Comté depuis Wurtbad, la Ville du Vin.

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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA avec modificateurs secrets : 14. Raté.
Tout le monde s’était tu pour écouter le grand maître de l’Ordre parler. De même, les mots de Geralt en réponse eurent eux aussi droit à une écoute attentive et presque religieuse. Et pour une fois, il n’y eut pas de messes basses entre les conseillers suite à ses déclarations. Entre la confession et la supplique, le discours du Loup Blanc sut capter tout l’intérêt de ses auditeurs. Ils en arrivaient enfin au cœur du problème, mais pour cela, il avait fallu crever l’abcès, et cela ne s’était pas fait sans douleur. Arrivait désormais un moment crucial. Avec ce qui s’était dit et la tombée de la nuit, nul doute que la séance ne pouvait plus s’éterniser, du moins pas sans une interruption imminente. D’un autre côté, on ne pouvait pas non plus ignorer ce qui s’était passé ici et faire comme si de rien n’était en remettant la décision à plus tard. Non, il fallait trancher, ne serait-ce que par la prise d’une mesure provisoire en attendant d’avoir plus d’éléments si le conseil le jugeait nécessaire.

Quoi qu’il en soit, chacun resta muré dans son silence, à cheminer dans ses pensées et à mûrir un choix concernant l’avenir de Geralt. Même Joseph Dietrich s’accorda un instant avec lui-même pour réfléchir sur ce que son presque fils venait de lui avouer. Lui qui s’était levé pour parler, était maintenant rassis et semblait fatigué et vieux. Un air que Geralt ne lui connaissait pas, mais qui peut-être serait de plus en plus fréquent avec l’inéluctable passage du temps. Il fallait dire que cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas revus. La réflexion dura quelques dizaines de secondes en tout, peut-être même une minute. Sur le visage de certains membres, une opinion semblait déjà se former, hostile ou favorable. Mais la plupart hésitaient encore. Et pour cause ! Ils avaient besoin de plus de temps pour digérer ce qui s’était passé ce jour-là. Finalement, Dietrich releva ses yeux qui s’étaient perdus dans le vague tandis qu’il pensait, et prit de nouveau la parole, d’un ton las :


-Hum… Nous apprécions ta franchise, bien qu’elle arrive un peu tard au goût de certains. Je pense que tu l’auras compris : cette affaire n’est plus de mon ressort exclusif. Cela me dépasse de loin, et je suis peut-être le plus mal placé dans cette affaire pour juger en toute objectivité de la bonne décision à prendre te concernant. Il ne s’agit pas d’un cas mineur. Il y a déjà eu des morts, des innocents tués de ta main, et bien plus grave encore, nous ignorons jusqu’où l’emprise d’Agabius sur toi a pu aller. Le conseil décidera de ton sort.

Ceci-dit, je pense pouvoir affirmer avec certitude que nous ne parviendrons pas à un consensus ce soir, à chaud. Certains d’entre nous se sont déjà forgé un avis qui n’est pas forcément le même et il serait long de débattre. De plus, la plupart d’entre nous n’avons probablement pas encore tranché. Mieux vaut prendre le temps de la réflexion plutôt que de hâter trop ce genre de choses. Confondre vitesse et précipitation nous mènerait assurément à notre perte.


Parmi les conseillers, nul ne contesta cette affirmation, qui montrait sans nul doute la voie de la sagesse. Cependant, restait le problème de la nuit. Même si certains n’auraient pas été contre, ils ne pouvaient pas décemment enfermer Geralt dans la salle jusqu’au lendemain. Qu’allaient-ils décider à ce sujet ? La question fut abordée devant l’intéressé. Les avis étaient divergents entre les différents membres du conseil. Certains tenaient à préserver le secret de ce qui s’était dit dans cette pièce, et insistaient pour qu’un isolement strict soit maintenu. Cela ne présageait d’ailleurs pas forcément d’un avis défavorable, mais simplement d’une volonté de garantir le respect d’intimité, d’un secret jugé nécessaire autour de l’affaire traitée. Globalement, ce but était partagé par tous : ce qui s’était dit et produit dans cette salle ne devait en aucun cas en sortir. Néanmoins, ce constat posé, tous les conseillers n’étaient pas aussi radicaux sur la manière d’y parvenir, et d’autres opinions furent ainsi émises. Quelques uns, très minoritaires étaient partisans de laisser le Loup Blanc complètement libre d’agir à sa guise, avec une simple convocation pour le lendemain vers 10 heures. Agir de la sorte aurait eu l’avantage de ne pas attirer outre-mesure l’attention sur Geralt, comme s’il s’était agi d’un simple débriefing d’une mission « normale » mais importante. Cela présentait en contrepartie l’inconvénient de devoir accorder une confiance totale à Geralt. Or, justement, tout le nœud du problème était que c’était bien sa loyauté et sa pureté qui étaient discutées au conseil.

C’est pourquoi le choix s’orienta vite vers une troisième voie, intermédiaire, qui avait l’avantage de ménager la chèvre et le chou, et le défaut de n’être ni totalement discrète, ni totalement sûre. Il s’agissait à peu près de conserver un statu quo semblable aux mesures prises par frère Köhler dès son arrivée : une liberté de mouvement restreinte à l’intérieur du monastère-forteresse, sous la surveillance étroite d’un homme sûr, mais non avisé de ce qui s’était dit, en l’occurrence le compagnon Tholaster. Bien entendu, même si tous étaient persuadés de la futilité de ce genre de rappels, il fut reprécisé à notre héros que toute fuite sur le sujet devait être évitée. Rien de ce qui s’était dit ne devait sortir de ces quatre murs.

***


Frère Tholaster, qui était d’un rang inférieur dans la hiérarchie, à peu près semblable voire légèrement inférieur à celui de Geralt, n’avait pas participé à la réunion du conseil. Il exécutait simplement ses ordres qui étaient de veiller sur son poulain et d’éviter que celui-ci ne quitte les lieux. Ce membre zélé, mais peu ambitieux et peu talentueux de l’Ordre avait passé la journée dans les couloirs de l’Abbaye, aussi informa-t-il son protégé que Mélianor et Gertrud avaient tenté de le joindre durant la journée, et qu’il avait la possibilité, s’il le souhaitait, de dîner avec l’une ou les deux femmes.
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Un silence des plus pesant s'était installé dans la salle suite aux propos du loup blanc. Il venait de montrer à tous la faiblesse dont il avait fait preuve, cherchant à prouver à ses ainés, qu'il était encore l'homme qu'ils avaient pu connaître par le passé... Où tout du moins en restait il des brides au plus profond de son âme. Les messes basses avaient cessé, et chaque membre du conseil était plongé dans une intense réflexion, observant Geralt pour tenter de le sonder au plus profond de lui même. De son coté le chasseur de monstre les observa dans le silence, sachant pertinemment que si ces propos avaient pu faire mouche chez certains des guerriers corbeaux, d'autres continuaient à le regarder avec une méfiance des plus marqué.
Tous ici le savait, Geralt pouvait représenter un danger pour chacun d'entre eux, pour l'Ordre lui même, car en effet, il était impossible pour l'heure au conseil de déterminer le degré de corruption qu'avait pu faire germer Agabius dans l'esprit du chasseur de monstre aux cheveux blanc.
Geralt lui même était incapable de dire, à quel point le maître vampire était en mesure de le contrôler où non... Certes il avait déjà tué pour lui, Mendelev en était un exemple concret... Mais depuis, il faisait tout pour lutter, pour être en mesure de résister à l'appel des ténèbres, du pouvoir... Mais pour combien de temps encore ?

C'est alors que Dietrich s'exprima, préférant faire lever la séance, la nuit semblant être tombé, le conseil ne semblait pour le moment pas en mesure de donner son jugement, une délibération devait avoir lieu, et tous les esprits présents devraient réfléchir à tête posé et reposé. Le maître de l'Ordre l'avait bien dit, mieux ne fallait il pas mélanger vitesse et précipitation... Surtout pour ce genre d'affaire.
Geralt qui se tenait désormais debout au milieu de la salle, observa son maître sans dire un mot, et vit chez lui pour la première fois : la faiblesse... Celle de l'âge, lui qui était un combattant sans égal, semblait subir les dégât du temps, le rongeant tel un poison... Cela faisait des années que Geralt ne l'avait pas vu, et il voyait là, la fatigue qui se lisait sur le visage de son mentor...
Dietrich était une légende au sein de l'Ordre, ces exploits durant sa jeunesse étaient sans égals, et tous, le conseil comprit, disait qu'il était sans aucun doute l'un des meilleur chef que l'Ordre avait eu. Il était fort et sage, et avait su rendre l'Ordre plus puissant qu'il ne l'avait jamais été.
Mais pour Geralt, derrière le maître, se trouvait aussi un père, un homme qui lui avait donné sa chance, une chance d'être quelqu'un... Le loup blanc lui devait tout, et l'avait toujours vu comme étant invinsible, et pourtant cette nuit là... Geralt sentit la peur l'envahir quand il imagina qu'un jour... Dietrich ne serait tôt ou tard plus de ce monde.

Ce jour là, L'Ordre ne serait plus jamais le même... Tout comme Geralt.

Le choix de laisser Geralt sous surveillance, fut donc décidé, et une nouvelle fois, on confia cette tâche à frère Tholaster. Une nouvelle cession du conseil serait donné demain matin à partir de 10h, sans aucun doute pour donner le verdict du jugement dont Geralt était le principal protagoniste.
Le conseil mit fin à la séance, et Geralt se retrouva à nouveau dans les sombres couloirs du monastère, avec dans son ombre, frère Tholaster, le surveillant étroitement.
Désormais, le loup blanc préféra se murer dans le silence, sachant qu'il ne lui serait pas autorisé de communiquer avec d'autres chasseurs, tant que le conseil n'aurait pas tranché sur son cas. Mais une nouvelle lui fut indiqué, Mélianor et Gertrud avait tenté de le voir durant la journée entière, sans aucun doute les deux jeunes femmes commençaient à s'impatienter, et étaient désireuses d'obtenir des nouvelles sur la suite des évènements qui attendait leur trinôme.
Geralt accepta donc l'idée de diner avec les deux jeunes femmes, et même si il était tenu de garder le secret des évènements lié à sa séance avec le conseil, il devait absolument mettre au clair certains points de détails avec ces deux amies.

Le lieu du diner se passa dans l'une des ailes du monastère, la moins délabré et la plus "luxueuse" où Mélianor avait été convié à son arrivée, de part son titre et son rang. Lorsque Geralt arriva dans les appartements de l'elfe, il y trouva aussi Gertrud, les deux jeunes femmes cessant de discuter en voyant le guerrier corbeau arriver.
Un silence de quelques secondes s'installa, avant que Geralt ne le brise par cette simple phrase :


"Pardonnez moi pour l'attente... La journée a été longue."

Il se posa à la table qui avait été mit en place pour le diner, tout en remarquant que frère Tholaster n'était pas entrer dans la pièce avec lui, attendant sans aucun doute devant la porte, jouant son rôle de sentinelle jusqu'au bout.
Il observa ces deux camarades, avant de pousser un long soupir de fatigue. Il le savait, ce qu'il allait annoncer allait sans aucun doute créer des débats, que se soit avec Gertrud où bien Mélianor, mais la situation dans laquel se trouvait désormais Geralt, devait signifier pour celles qui l'avaient amené jusqu'ici, la fin du voyage et de leur collaboration...


"J'espère que l'accueil que l'on vous a réservé n'a pas été trop froid, l'Ordre n'est pas vraiment connu pour son hospitalité... J'ai été reçu par le conseil aujourd'hui... Une cession des plus épuisante, je dois l'avouer... Je sais que toutes les deux vous attendez des réponses de ma part, mais je n'en ai hélas aucune à fournir. Mon objectif était d'arriver jusqu'ici en vie, la chose est faîte, malgré les nombreux sacrifices...

Désormais, ma mission est terminé... Demain est un autre jour, et moi même je suis incapable de dire ce que l'avenir sera. Vais je être affecté sur une autre mission ? Vais je rester quelques temps ici au sein de l'Ordre ? Moi qui ai pourtant fui cet endroit pendant des années, je pense aujourd'hui... Qu'après tout ce qui est arrivé, qu'il est peut être temps d'y séjourner quelques temps... J'ai besoin de trouver des réponses..."
Geralt resta le plus évasif possible, tout en sachant très bien que Gertrud savait de quoi il parlait, elle était la seul personne encore en vie qui avait vu le mal qui rongeait le loup blanc, ce désespoir capable de l'envahir et pouvant lui faire faire de terribles choses...

"Vous êtes en sécurité ici, vous aurez à votre disposition tout ce dont vous aurez besoin mais... L'heure est venu pour nos routes de se séparer. Gertrud... Ton contrat est rempli, tu es parvenu à remplir la msision que l'on t'avait confié, tu ne me dois plus rien. Et quand à toi Mélianor... Je n'ai pu te montrer qu'une bride de ce qu'est le monde, mais aujourd'hui, je n'ai plus aucun endroit où te mener... Quand tu le voudras, je pourrai faire parvenir un message à ta famille, pour qu'une escorte te soit amené... Tu pourras ainsi rentrer chez toi."

Il laissa un silence, laissant le temps aux deux jeunes femmes de lui répondre. Car en effet, la verité était là : Demain le conseil donnerai son verdict : Le pardon, la mort, l'exil ? Tout était possible, mais même dans le meilleur des cas, Geralt allait devoir refaire ces preuves auprès du conseil et de Dietrich lui même, et sans aucun doute serait il intégré à une équipe pour le surveiller. Ce qui voulait dire, que les deux jeunes femmes, n'avaient plus aucune raison de le suivre...
En revenant dans l'Ordre, Geralt allait devoir face à ces responsaiblités, et ce monde qu'était le sien, n'était en aucun cas celui des deux jeunes femmes.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 18 avr. 2018, 15:48, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Geralt avait deviné juste : ses propos prirent un certain temps à être digérés par ses deux interlocutrices et amies. Toutefois, après une poignée de secondes, ils déclenchèrent des réactions assez différentes chez les deux femmes. L’humaine avait eu l’air de prendre un poing dans la figure depuis que Geralt avait évoqué la réussite de son objectif d’atteindre l’ordre, et l’incertitude concernant son avenir qui par conséquent les mettait sur la touche. Elle resta sonnée durant le reste de l’intervention du Loup Blanc, puis sembla se décomposer de plus en plus pendant le petit silence qui suivit, son visage devenant de plus en plus livide et blafard à mesure que les secondes passait. On aurait dit qu’elle n’était pas bien.

A l’inverse, Mélianor Eskeladel, elle, se contenta d’échanger un long regard plein de compassion et de compréhension pour son compagnon de route, avant que ne se forme sur son agréable visage un sourire. Ce fut elle qui prit la parole la première, d’une voix douce :
Image –Ce n’est certes pas le grand luxe, mais ton ordre a fait du mieux possible pour m’accueillir et je lui en suis reconnaissante. Quant au fait que nos chemins vont devoir se séparer… Et bien je dois dire que je m’y étais attendue et préparée. Depuis notre rencontre, j’ai beaucoup réfléchi, Geralt, et tu m’as beaucoup apporté. Je n’oublierai jamais le temps que nous avons partagé ensemble, les aventures vécues, les rencontres extraordinaires… Mais toutes les choses ont une fin, même pour nous les elfes. Même si ces moments resteront gravés à jamais dans ma mémoire, je pense que tu avais raison au sujet de l’importance du rôle qui est le mien. Il est temps que je cesse mes enfantillages et que je revienne à ma mission première d’émissaire auprès de mon père. Développer les relations entre nos deux races, tisser des liens d’amitié sincère entre nos deux peuples, entretenir sans cesse l’alliance forgée il y a des siècles par Teclis et Magnus le Pieux. Tel est mon devoir envers mon peuple et le tien, et plus encore, telle est mon envie.

Vous les humains êtes éphémères, mais votre feu intérieur n’en est que plus ardent. Toujours fous, pressés, irréfléchis, inconstants… De vrais enfants. Mais aussi audacieux, courageux, et toujours en train de chercher à vous améliorer. Vous êtes l’avenir.

En tous cas, Geralt, accepte cette broche. Mon père me l’avait offerte pour mes cent ans, mais aujourd’hui je veux qu’elle te revienne. Elle a été fabriquée spécialement pour moi en Ulthuan, dans la province de Caledor plus précisément, sur ce qu’on appelle l’Enclume de Vaul. Il s’agit du temple principal de nos forgerons les plus talentueux, des elfes qui se dévouent entièrement au dieu des artisans et forgerons, Vaul, et deviennent ses prêtres aveugles. Elle a été frappée, outre le symbole de ma famille, les Eskeladel, de la rune « elthrai », signifiant « espoir » dans cette graphie-ci. En un autre contexte, elle aurait pu signifier « fatalité » ou « destin inexorable ». Néanmoins, de la même manière qu’une simple nuance transforme la fatalité d’un destin contre lequel on ne peut rien en espoir dans notre langage, il ne tient qu’à toi de choisir le sens que tu veux donner à ta vie.

Plus pragmatiquement, présente cette broche à un Asur, en n’importe quelle situation, et il saura que tu es un ami. En outre, son créateur lui a donné certaines propriétés magiques qui te protègeront contre le mal. Nul besoin d’y faire particulièrement attention, elle est pratiquement incassable et ne rouille pas, étant faite d’ithilmar enchanté, un métal qu’on ne trouve qu’en Ulhtuan et qui possède des caractéristiques uniques de légèreté, de résistance et brille toujours comme de l’argent sans jamais se ternir. Elle vaut probablement plus cher que tout le village de Siegfriedhof.

Au revoir, Geralt ami des elfes, et puissent nos routes se croiser encore.
L’objet était petit, mais d’une finesse telle qu’on ne pouvait pas le confondre avec le fruit d’un travail humain, fut-il issu de la meilleure joaillerie. Il comportait une suite de runes elfiques, formant un symbole à la fois esthétique et signifiant son appartenance à la maison Eskeladel, ainsi que le mot « espoir ». Mélianor semblait catégorique et lui tendait le précieux cadeau d’une main sûre : elle n’accepterait pas de refus.

Quant à Gertrud Teizer, un rictus s’était formé petit à petit sur son visage à mesure qu’elle prenait conscience de ce que Geralt avait dit, tout au long du discours de Mélianor. Ses yeux se froncèrent et elle ne put s’empêcher de grogne puis de crier, clairement en colère contre le Loup Blanc :

Image-Non… Non. Non ! NON ! TU N’AS PAS LE DROIT ! Pas si près du but, pas après tant de sacrifices. Je refuse. Qui t’a fourré ces conneries dans le crâne ? QUI ? Répond moi, j’ai le droit de savoir.

Rester ici, nous laisser tomber, nous jeter comme des vieilles chaussettes ? Ce n’est plus le temps d’attendre une quelconque rédemption. N’avons-nous pas une tâche à accomplir ? Un… Un ennemi à abattre ? Ressaisis-toi Geralt. A nous deux nous pouvons sortir d’ici et terminer le travail. Une bonne fois pour toutes. Mettre un terme à tout ceci.
Mélianor regardait Gertrud avec étonnement. Une telle colère non maîtrisée n’était pas habituelle chez cette humaine qui contrôlait parfaitement ses émotions en temps normal, et ne laissait rien transparaître de ce qu’elle pensait réellement. Les rares fois où Geralt l’avait vue se confier un peu plus intimement, il avait systématiquement dû l’interroger voire la menacer lourdement avant, la poussant dans ses retranchements. Là, Teizer s’était énervée toute seule, ce qui ne correspondait pas à sa personnalité.
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Les propos de Geralt furent reçu comme un véritable coup de masse par les deux jeunes femmes. Plus particulièrement Gertrud, qui avait du mal à comprendre pourquoi Geralt tenait de telles propos maintenant, elle était celle qui avait jusque là survécu avec lui, certes leur relation avait toujours été des plus complexe, souvent dans l'affrontement, mais sans Gertrud, Geralt ne serait sans doute pas ici aujourd'hui... Et voila que maintenant, le loup blanc annonçait la fin de toute collaboration.

Ce fut l'elfe qui s'exprima en première, elle semblait résigné à ne pas s'opposer à la décision du chasseur de monstre, ayant sûrement pressenti dès le premier jour de leur rencontre que ce voyage dans lequel elle s'était entrainé avec lui, ne pourrait durer éternellement. La jeune elfe avait prit conscience de son but, de son destin, son rôle était bien plus important que celui de Geralt, sa tâche plus grande encore. Humain et Elfe devait créer et faire perturber les liens d'amitiés qui les unissaient. Car l'avenir était sombre... Et un jour, les peuples libres devraient s'unir à nouveau contre la menace grandissante.
Elle lui tendit alors un objet, une petite broche elfique, d'un métal aussi brillant que précieux. Orné de symboles runiques elfiques dont la signification échappait totalement à Geralt, bien que selon Mélianor, les mots qui y étaient gravés, en plus de son nom de famille, était le mot "espoir"... Mais dans un double sens, il pouvait exprimer le mot "fatalité". Par une ironie du sort, ces deux mots caractérisaient bien l'état d'esprit dans lequel le loup blanc était plongé. Allait il reprendre son destin en main, et ainsi redevenir ce symbole d'espoir qu'il avait toujours souhaité être. Ou bien resterai t'il ce chevalier déchu, brisé et dévoré par le désespoir.

Les choix de Geralt à l'avenir répondraient à tout ceci.

Prenant le petit objet, aux capacités magiques selon l'elfe, Geralt l'observa avec attention, il avait été fabriqué dans un métal des plus léger, le loup blanc le ressentant à peine dans le creux de sa main. La broche semblait vibrer d'une étrange puissance au contacte de sa peau. Ce cadeau était plus précieux que tout ce que Geralt pouvait espérer posséder, son épée runique elle même n'était qu'une babiole comparé à telle objet.
La vue de cette broche aux yeux des Asurs, montrerait au peuple elfe qu'il était leur ami, et leur allié, et cela valait bien toutes les richesses du monde...
Geralt n'osait imaginer les connaissances intellectuels et martiales que le peuple elfique aurait pu être capable de lui enseigner pour l'aider dans sa lutte contre la non vie. Plus jeune, il s'était vu rêver de pouvoir apercevoir au moins une fois dans sa vie, les rivages du continent elfique, ainsi que ces grandes et imposantes cités blanches...

Un rêve de gamin qui peut être un jour deviendrai une réalité... Seul l'avenir pourrait le dire.

Posant son regard sur Mélianor, il attacha la broche à la chaine en fer qu'il arborait au cou, celle ci ne portait plus aucun pendentif depuis qu'il avait fait bruler son pendentif de l'Ordre avec le corps de Nathalie.


"J'ignore si je mérite un tel présent de ta part Mélianor... Et de mon coté, je n'ai rien avec une telle valeur à t'offrir, mais sache... Que mon amitié te sera éternel. Quoiqu'il se passe, quoique l'avenir puisse nous réserver, si toi ou ta famille avez besoin d'aide, je répondrai à l'appel où que je puisse être. Tu as ma parole.

Cette estime que tu as pour moi, est la même que celle que me portait Sannri... Je continuerai à faire hommage à sa mémoire, tout comme je le ferai pour la confiance que tu me portes. Ton peuple à tant à m'apprendre et à m'apporter... J'espère un jour pouvoir lui rendre l'aide que tu m'as apporté."


Sur ces mots, ce fut au tour de Gertrud de prendre la parole, elle qui jusqu'ici était restée étrangement calme. Puis la jeune femme brune perdit alors son sang froid, l'intonation de sa voix changeant pour un mélange de rage, de panique et de désespoir. Il était rare de voir la mercenaire dans un telle état, elle qui d'ordinaire était d'un calme des plus froid et serein.
La jeune femme sembla montrer son incompréhension total face au changement soudain d'attitude du loup blanc, certes elle n'avait pas pu assister à la réunion du conseil, et ignorai tout de ce qui se décidait dans les hautes instances de l'Ordre à l'instant même où ils discutaient, et pourtant elle cherchait à comprendre, étant avide de reprendre au plus vite la route pour finir cette mission que Geralt s'était vu confié depuis Bielen : Trouver et tuer Agabius...
Le loup blanc resta étonnamment calme, puis poussa un soupir, car ce bref échange venait de confirmer les doutes que Geralt avait sur la jeune femme depuis longtemps déjà...


"Cela ne fonctionne pas comme ça... Mon avenir n'est pour le moment plus entre mes mains, mais bien dans celles du conseil. Tu dois comprendre cela Gertrud... De plus... Tu n'as jamais fais partie de près ou de loin de la finalité de ma mission. Je t'ai sauvé la vie, nous connaissons les termes de notre rencontre, tu t'es engagé dans une dette envers moi, et en me conduisant jusqu'ici dans cette forteresse, l'ardoise est effacée, c'est aussi simple que ça..."

Les propos de Geralt pouvaient paraître froids et cruels, mais en réalité, ils n'étaient qu'un simulacre de bêtise, Gertrud le savait, elle qui avait entouré de mensonge absolument tout autour d'elle. Le jour même de leur rencontre n'avait été qu'un mensonge, elle le lui avait avoué, le jour où il l'avait retrouvé battu par des hommes... Elle n'avait fais cela que pour approcher Geralt, rester à ces cotés, et obtenir sa confiance... Elle ne faisait que remplir l'objectif que d'autres lui avaient intimé de remplir : Conduire Geralt là où il devait aller... Et cela n'était aucunement le QG de L'Ordre... Non... Geralt était persuadé que depuis le début, la mission de Gertrud était d'amené le loup blanc jusqu'en Sylvanie, et ce par tous les moyens possibles... Elle était lié à l'ennemi de Geralt : Agabius...

"Quand ?" Il marqua une pause et ne donna pas plus d'explication à sa question, sachant pertinemment que Gertrud savait ce qu'il allait demander... "Quand à tu rencontré Agabius ? Ou peut être même Viktor et Albrecht ? S'il te plait Gertrud... Je crois l'avoir toujours su et pourtant... J'ai espérer me tromper plus d'une fois."

La tension venait de monter d'un grand dans la pièce, tandis que le loup blanc, qui était resté assis, observa la mercenaire droit dans les yeux, sans même sourciller.

"Ces connaissances que tu as des vampires... Cette peur que tu as de tes pseudos "employés" qui t'ont demandé de veiller sur moi... Tes paroles à l'instant elle même : Allez ensemble trouver Agabius... Toi même tu ne crois pas à l'idée d'une telle mission, elle serait un suicide pur et simple, omis si tu sais où trouver les créatures de la nuit...

L'idée même que je décide de rester ici, te fait paniquer... Depuis notre arrivée, tu as peur... Peur de quelqu'un... Ou de quelque chose..."


Sous la table, la main de Geralt se dirigea alors lentement vers l'un de ces pistolets, qu'il cachait sous sa veste, il ne comptait aucunement s'en prendre à Gertrud, malgré ce qu'il craignait découvrir, mais disons, qu'il préférait se montrer prudent, face à un excès de panique de la jeune femme.
Le regard de Geralt s'apaisa alors et le loup blanc parla comme un ami à cette femme qui pourtant depuis le début, vivait dans le mensonge.


"Laisse moi t'aider Gertrud... Je t'en pris pour une fois, accepte de me faire confiance. Si tu travailles réellement pour LUI... Je sais que c'est parce qu'il t'y oblige, quoiqu'il détienne de précieux à tes yeux, je peux te venir en aide. Tu es une bonne personne j'en suis persuadé.
Mon maître Dietrich, sera t'aider, il est digne de confiance, si tu possèdes des informations, nous devons les avoir maintenant !"


Puis il rajouta avec le plus grand des sérieux, sentant alors qu'une grande menace pesait sur l'Ordre à cet instant même.

"Tu cherches à fuir cet endroit depuis notre arrivée, et tu m'as toi même dis : <<Que l'ennemi est souvent plus proche qu'on ne le croit...>>
C'est parce que... Ici au sein même de l'Ordre, une ou plusieurs personnes sont aux services de Agabius n'est ce pas ?... Je n'ai jamais omis l'idée que Tosot n'était pas le seul traitre... Si les vampires veulent nous détruire, ils doivent avoir quelqu'un à l'intérieur... Je dois savoir qui Gertrud !
Je ne peux pas laisser cet endroit s'embrasser de l'intérieur ! Je peux te protéger Gertrud..."


Espérant que toutes ces hypothèses soient bonnes, et qu'ils puissent enfin obtenir des réels réponses de la jeune femme, il rajouta alors ces sombres et derrières paroles, comme un ultimatum aussi déchirant que terrifiant.

"Ne fais pas quelque chose que tu pourrais regretter Gertrud... Laisse moi t'aider."

Le loup blanc resserra alors la main sur la poignée de son pistolet, près à dégainer si les choses venaient à dégénerer.
Si Gertrud tente de prendre une arme où fais un mouvement trop brusque et aggressif, je dégaine pour la pointer et la menacer. Si jamais elle tente de s'en prendre à moi ou à Mélianor, je lui tire dessus (sans intention de tuer, style dans le bras par exemple)
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 18 avr. 2018, 15:48, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test caché.
Les propos de Geralt eurent l’effet d’une douche froide sur le trio. L’intensité monta de trois crans au moins pour en arriver à son paroxysme. Le sourire et la bonne humeur de l’elfe avaient instantanément disparus, remplacés par une concentration terrible. Les yeux profonds de Mélianor s’étaient plissés, et sans ciller une seule seconde, passaient d’un protagoniste à l’autre. Elle était assise entre Geralt et Gertrud qui se faisaient face, de part et d’autre de la table.

Gertrud baissa la tête et le regard en écoutant ce que le Loup Blanc avait à lui dire. Et quand elle la releva, ce fut pour planter ses yeux dans ceux de son compagnon de route. Tant de temps s’était écoulé depuis leur première rencontre un peu avant la frontière du Middenland, et Teizer n’avait plus rien, rien, de la jeune femme sans défense qu’il avait alors secouru.

Cette fois-ci, son regard semblait calculateur. Elle semblait jauger son vis-à-vis, estimer ses chances. Après une brève hésitation, elle se détendit un peu en poussant un soupir. Puis elle haussa les épaules et s’exprima avec un sourire ironique en applaudissant trois fois :

Image-Bravo. Tu as presque tout juste. OK, je vais jouer cartes sur table puisqu’on en est là. Oui, je crève de peur. Oui, je suis obligée de travailler pour Lui. En revanche, je n’ai aucune information sur un éventuel traître infiltré. Tu te doutes bien qu’on ne donnerait pas de telles informations à quelqu’un comme moi. Et non, tu ne peux pas m’aider, personne ne le peut. Soyons réalistes, tu n’as pas les cartes en main, pas plus que moi. Nous sommes des pions dans une guerre qui nous dépasse de loin. Tu l’as dit toi-même, tu ne sais pas même pas ce que ces hypocrites te réservent. Vont-ils seulement te laisser en vie ou libre ? Je parierai que non et tu le sais aussi bien que moi. L’autre camp n’est pas mieux. Mais…
Une lueur folle parut s’allumer dans les yeux de Gertrud tandis qu’elle se penchait sur la table comme pour confier un secret. Une flamme sanguinaire, destructrice, mais aussi follement libre semblait animer la combattante, qui continua sur un ton passionné :
Image-Mais ils nous ont sous-estimés en nous laissant libres ce soir. Et il faut profiter de cette erreur Geralt, c’est notre dernière chance ! Elle ne se représentera pas, il faut la saisir maintenant. Toi et moi seulement. On envoie tout valser. On renverse la table, on casse les règles du jeu. On arrête d’agir comme ils le veulent et pour une fois on prend notre destin en main. Plus d’Ordre, plus d’ordres. On prend nos propres décisions et on les assume. On dégage d’ici dès ce soir. Et on finit le travail. A nous deux, on Lui règle son compte une bonne fois pour toutes. Ou on meurt en essayant, dans un baroud d’honneur. Dans tous les cas on choisirait pour une fois, peut-être la première fois, d’être libres.

Alors, tu marches ou tu me laisses tomber ? Avant que tu me donnes ta réponse, j’aurais une demande, une ultime requête pour toi : si tu ne me suis pas, je te demande seulement de me laisser encore cette nuit de répit sans rien leur dire, puis de me permettre de partir d’ici. Si je reste ne serait-ce que quelques heures de plus, je suis morte et tu le sais. Jusque là ils m’ont négligé, tu retenais toute leur attention, mais dès qu’ils tourneront leurs yeux sur moi je suis foutue.
Mélianor restait muette. Non pas qu’elle n’avait pas d’avis, l’elfe était déjà sage et âgée comparé à n’importe quel humain et son esprit vif avait sans doute fonctionné à plein régime pour essayer de comprendre la conversation qui intégrait un grand nombre d’inconnues pour elle. Mais l’émissaire savait que la décision ne lui appartenait pas : elle devait être celle de Geralt. C’est pourquoi elle garda le silence et un visage neutre, fermé. Seul son froncement de sourcils et son regard qui ne cillait pas et passait sans cesse de Geralt à Gertrud trahissaient son extrême concentration. Quel que soit son destin, le Loup Blanc en serait le seul maître. Le moment était crucial.
Profil de la broche :
-accorde la compétence « chance » à son porteur. Il peut ajouter ou soustraire +/- 1 à tous les tests et jets de dés qui s'appliquent à lui ou qui résolvent des actions le concernant ce modificateur peut être appliqué à un jet de dé, après que le résultat soit connu, afin de pouvoir transformer un échec en réussite). Cependant, votre personnage ne peut utiliser cette compétence qu’une fois par jour.
-soustrait 1D10 points de dégâts contre toute attaque de nature maléfique contre son porteur (à l’appréciation du MJ).
-accorde une « résistance à la magie [2] » ainsi qu’une « résistance au chaos ». Cf. compétences pour connaître leur effet.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Les révélations de Gertrud amenèrent une sombre et terrifiante atmosphère dans la salle, tandis que le loup blanc faisait face à sa camarade, son regard plongé dans le sien, les deux protagonistes cherchant sans aucun doute à déceler leurs moindres pensées mutuels. Ainsi donc le voile du mensonge venait d'être levé, tout n'était que prétextes et manigances, Gertrud obéissant à une mission, dont les termes et les conditions échappaient tout bonnement au loup blanc. La peur... Etait ce seulement cela qui motivait la mercenaire ?
Dans l'esprit de Geralt, les hypothèses se mélangèrent, et après la résignation, vint la colère... De sombres idées lui vinrent en tête : Sannri et Nathalie... D'honnêtes personnes, avaient perdu la vie tandis que la femme face à lui, qui lui avait toujours menti dans le seul but d'observer Geralt s'enfoncer toujours plus dans la noirceur, était resté en vie... Simple injustice ou coup du destin, il ne pouvait le deviner, mais une terrifiante révélation lui vint alors :
Une bride de souvenir, de ce combat contre Sophie... Geralt se revoyait alors, dévoilant la noirceur de son cœur à Nathalie, tandis que celle ci assistait impuissante à la chute de l'homme qu'elle avait toujours vu comme un héros. Les larmes perlant le longs de ces joues, tandis que le loup blanc la congédiait à quitter au plus vite les lieux, et de vivre sa vie, tandis que lui allait en finir ici, et mettre fin au desseins de la comtesse grise.
Tout ceci c'était passé sous les yeux attentif de Gertrud, désigné responsable par le chasseur de monstre, pour faire sortir la jeune archère d'ici, chose qu'elle avait accepté... Il revit alors les deux jeunes femmes fuir les lieux... La fin du loup blanc devenant alors une évidence.

Puis... Le drame, le coup final de la comtesse... Le loup blanc fermant les yeux et... Une ombre se dressant devant lui : Nathalie transpercée par la lame cœur de glace, protégeant celui pour qui elle avait fait le choix de revenir en arrière, de refuser de fuir et de donner sa vie...

Ces éléments de l'histoire repassèrent sans cesse et en boucle dans l'esprit de Geralt... Et il ne put alors s'empêcher de penser... Que si Nathalie était revenu pour lui, c'était parce que Gertrud le lui avait intimé... Après tout, la jeune femme Bretonnienne par son âge aurait très bien pu être influencé par la mercenaire brune et... Cela aurait très bien pu servir les desseins de Agabius, qui par l'intermédiaire d'un potentiel stratagème de Gertrud, aurait par la perte de la jeune femme, entrainé sa chute. Après tout cette perte avait été l'un des principaux éléments déclencheur de la perdition de Geralt.

De sombres idées, de terribles manigances, se mirent alors à ronger le cœur et l'esprit du loup blanc. Lui qui avait fini par accepter la mort de Nathalie, se retrouvait tout un coup à vouloir trouver un coupable quand à la folle idée de son sacrifice.

La main de Geralt resserra alors bien plus fort son emprise sur la crosse de son pistolet. Oui... C'était cela... Gertrud était forcément responsable de sa mort... Tout n'était qu'une machination, elle était un agent d'Agabius... Tout avait toujours été prévu, tout... Tout... Tout... Aucun espoir en vue...
Cela serait simple, il suffisait au loup blanc de lever son arme, de la dresser en direction de la jeune femme et d'ouvrir le feu... Une seul balle, entre les deux yeux, une mort aussi efficace que brutal... Simplement par vengeance, pour Nathalie, Sannri... Tous les autres... Gertrud s'était joué de lui, de tout le monde, les informations qu'elle avait depuis toujours aurait sans aucun doute pu sauver des vies, changer le cours des choses, obliger Geralt à faire d'autres choix...

Mais alors que Geralt était prêt à répondre à l'appel du meurtre et du sang, une voix résonna alors en lui : Celle de Dietrich : ... Indiscipliné... En pleine chute... En perdition... Sans maîtrise... Sentimental... En quête de gloire... Prévisible... Guider par ces émotions... FAIBLE...
Tous ces propos suffirent à le ramener à la raison, lui qui avait fait la promesse au conseil de redevenir l'homme qu'il était, se voyait alors à cette instant répondre à ces plus bas instinct et à faire exactement ce que Agabius voulait : Continuer à sombrer...
Le loup blanc, resta aussi calme que silencieux, sans pour autant quitter Gertrud des yeux, qui attendait sans un mot les réponses ou réactions de son interlocuteur, mais celui ci sembla imperturbable en cet instant.

Des fautifs... Il n'y en avait aucun... Nathalie et les autres avaient fait le choix de suivre Geralt, et ils en avaient payé le prix voila tout. Il n'y avait personne à blâmer, omis lui même... Geralt avait ces derniers mois, fait des erreurs, qu'il ne se serait jamais permisses des mois auparavant... Il était revenu au QG pour trouver des réponses, pour sa rédemption, et il devait assumer ces actes désormais.

Si vérité il y avait, celle ci n'avait plus d'intérêt à être découvert... Les révélations de Gertrud elle même n'avaient en réalité plus aucune importances. Ce qui était fait, ne pouvait être changé, l'heure n'était plus au passé mais à l'avenir...

Geralt relâcha alors son arme et se leva de sa chaise.


"Des hypocrites... La liberté... Qu'importe ce que l'avenir me réserve... L'exil, la mort, la déchéance... La conclusion de mon histoire n'est que le fruit de mes choix. Mes erreurs sont mon fardeau et c'est ici, en ce lieu qui m'a vu grandir, que j'en assumerai les actes, tout comme toi Gertrud... Tu assumeras les tiens le moment venu.

Tu avais les cartes en main depuis toujours, et l'aide que tu me demande aujourd'hui est vide de sens... Si tu avais réellement eut besoin de moi, tu aurais pu tout avouer depuis longtemps déjà... Je t'ai donné ta chance plus d'une fois.

Personne n'a rien décidé pour nous. L'Ordre... Agabius... Ne sont fautifs de rien.

Je suis seul maître de mon destin, et c'est pour cela que je décide de rester ici, refusant de fuir pour sois disant aller trouver notre ennemi dans le seul but de satisfaire une vengeance personnel ou de mourir pour obtenir bonne conscience.. Toi Gertrud... Continue à vivre dans la peur si tu le désires, les fantômes de ceux que nous avons perdu nous hanterons à jamais, et rien ne peut plus sauver des gens comme nous.


Il se leva alors, se dirigeant tranquillement vers la porte de sortie, se stoppant net face à elle, avant de rajouter ces quelques mots, une sombre aura l'entourant alors, une sensation des plus terrifiante parcourant l'atmosphère, et face à Gertrud et Mélianor, une personnalité que aucune des deux femmes n'avaient encore jamais vu se dévoila : l'homme que Dietrich avait défini comme étant le Geralt qu'il avait connu lors de la séance du conseil.

"Fuis ce soir... Retourne auprès de LUI ou disparaît à jamais... Cela est ton choix et m'importe peu. Je ne te jugerai pas, et la vérité ne m'intéresse même plus à ton compte."

Il tourna alors légèrement la tête vers Gertrud, son regard glacial transperçant la jeune femme.

"Je te laisse une chance ce soir, pour la seul et bonne raison que je ne pense pas que tu sois une mauvaise personne... La mort de Nathalie... Et celle de Sannri... T'ont affecté... Le masque de la femme impitoyable que tu tentes de constamment garder, s'est fissuré avec le temps... Mais... Ne te représente plus jamais devant moi Gertrud... Car je le jure, sur Morr, sur l'Ordre, sur tout ce qui est bon et cher à ce monde... Si tu recroise ma route : Je te tue... Et ni toi, ni personne ne pourra m'en empêcher."

Ces derniers mots sonnèrent comme un jugement et une sentence des plus terrifiante, le regard de Geralt ne trompant aucunement, il était aussi sérieux que sincère à cet instant, pas l'ombre d'un doute ou d'un remord ne pouvait être décelé en lui.
Il tourna alors la tête pour se retrouver à nouveau face à la porte de sortie, et toqua sur celle ci tout en annonçant :


"Frère Tholaster... Nous en avons terminé ici..."

D'une seconde à l'autre, le membre de l'Ordre allait arriver dans le but de reconduire Geralt à sa cellule, tandis que Gertrud serait elle aussi reconduit à la sienne par ceux chargés de la surveiller.
En faisant cela, Geralt venait de stopper toutes suites d'explications ou d'argumentations avec la mercenaires brune à qui il n'avait plus rien à dire.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 18 avr. 2018, 15:49, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Gertrud resta dans une attitude exaltée pendant les instants qui suivirent son intervention, mais son attitude se mua vite en une attente neutre dès les premiers mots de Geralt, puis, à mesure que son discours avançait, en un rictus ironique lorsqu’il la prévint du sort qu’il lui réservait s’ils se recroisaient. Elle parut comprendre assez vite que le Loup Blanc ne l’écouterait plus ce soir-là, et n’insista pas pour tenter de le retenir ou d’intervenir.

D’une certaine manière, il était assez étrange de constater que l’homme qui jusqu’à présent lui avait toujours demandé de se confier à elle, qui l’avait toujours assurée de son soutien et de sa confiance, change subitement son paradigme pour la renvoyer comme une vulgaire traitresse.

Une chose était certaine : la discussion était close. Sur ce, le frère Tholaster ramena Geralt à sa chambre. Il n’avait pas entendu le contenu de la conversation, mais n’avait pu ignorer le froid glacial, voire la dispute qui avait éclatée entre les deux forts caractères humains. Il paraissait satisfait par le traitement que son collègue avait infligé à son ancienne compagnonne de route, car tout comme son mentor le frère Köhler, Tholaster n’appréciait guère l’humaine brune dont il se méfiait ouvertement, ainsi que la plupart des membres de l’ordre que Geralt avait croisé jusqu’ici, d’ailleurs. Aussi fit-il part de son approbation au Loup Blanc avant que celui-ci n’aille se coucher. Même s’il s’était porté et était toujours garant des actes de Mélianor Eskeladel et Gertrud Teizer au sein de l’Abbaye de Saint Æthelbert le vigilant, ce qui représentait pour l’instant un gage suffisant aux yeux de sa hiérarchie, il était clair que le départ prochain de Gertrud n’attristerait personne, bien au contraire, même si jusqu’au lendemain, Geralt ne l’avait pas dénoncée et que jusqu’ici, elle restait aux yeux de tous une personne « digne de confiance » aux yeux du Loup Blanc, voire même une de ses proches amies. Ce bref répit de quelques heures que lui laissait Geralt était maigre, mais c’était plus qu’assez pour qu’elle puisse fuir les lieux. D’ailleurs, on ne tenterait pas vraiment de la retenir, sa présence étant plus perçue comme une nuisance ou un danger qu’un bienfait.

Quant à notre héros, en dépit -ou peut-être à cause justement- de l’éprouvante journée, il parvint à trouver le sommeil rapidement. Tout aurait pu rester en l’état jusqu’au lendemain, si un évènement imprévu ne s’était produit au milieu de la nuit.

Vers une ou deux heures du matin, un bruit sourd et soudain vint réveiller Geralt. Il était de faible intensité et provenait de devant sa porte. Le chasseur de vampire avait trop connu ce genre de situations pour ne pas reconnaître là le bruit caractéristique d’une matraque sur un crâne, puis le glissement non moins reconnaissable d’un corps s’affaissant sur le sol. Mais il n’eut pas le temps de s’inquiéter davantage. A peine se relevait-il dans son lit que déjà, la portait s’ouvrait, révélant une figure féminine qu’il ne connaissait que trop bien !



Ombre arborait un petit air amusé devant l’expression de surprise sur le visage de son vieux camarade. Elle plaça un doigt devant sa bouche pour lui dire de se taire et traîna le corps inanimé de frère Tholaster à l’intérieur de la cellule de Geralt, avant de jeter un coup d’œil dehors et de refermer la porte. Tandis qu’elle ligotait et bâillonnait le gardien, elle fit signe à Geralt de s’équiper et de s’habiller et s’expliqua pendant ce temps, en chuchotant :
Image-Et bien toi, mon vieux Geralt, on peut dire que tu t’es fourré dans une sacré mélasse !
Elle le coupa avant qu’il ne puisse répondre, et continua d’un ton plus sérieux et pressé :
Image-Dépêche-toi, Ubran fait le guet, mais nous n’avons pas beaucoup de temps devant nous pour filer. Nul ne doit savoir ce qui se passe ici. C’est une opération secrète non officielle et non autorisée par l’Ordre. Dès que tu es prêt, on sort d’ici, on passe la ville ni vus ni connus, on franchit le fleuve et on file en Sylvanie. Là-bas, on sera en sécurité, hors de portée de l’Ordre.

Pas le temps de tout t’expliquer. J’ai reçu mes instructions de quelqu’un en qui j’ai entière confiance, quelqu’un qui nous veut du bien à tous les deux. Il ne m’a pas dit ce que tu avais fait, mais il m’a informé que demain le Conseil te condamnerait à mort, et que malgré son influence il ne peut rien y faire, mais il ne peut l’accepter. C’est pourquoi il a monté un plan. Un plan de la dernière chance pour te tirer de là. J’ai confiance en lui, j’ai confiance en toi, donc je l’ai suivi. A vrai dire il ne peut pas s’impliquer lui-même personnellement dans cette affaire, tu comprendras qu’il ne puisse pas mêler son nom à cela, mais je pense que le simple fait qu’il m’ait transmis ces instructions en dit long sur la place que tu as dans son cœur.

Quoi qu’il en soit, il m’a dit que, tu l’auras sans doute compris, la seule possibilité pour que le Conseil accepte ton retour est de leur montrer que leurs craintes ne sont pas fondées. Et pour cela une seule solution. D’une façon ou d’une autre, il te faut éliminer le mal à la source, sans quoi il reviendra toujours. C’est ton ultime épreuve, et la rédemption est à ce prix. Sans cela, tu es condamné à errer et à te cacher continuellement, tel un paria, traqué par tes anciens camarades comme par tes ennemis.

Evidemment, nous ne seront pas seuls. Il a réuni une équipe sûre pour toi, constituée uniquement de volontaires. Moi, Ubran et Buchwald, qu’on a déjà fait libérer et qui t’attend juste de l’autre côté de la rivière. L’ordre ignore qu’Ubran et moi participons à tout cela, il nous pense partis en mission sous couverture. Il nous faudra donc agir discrètement afin de ne pas éveiller les soupçons contre nous, on ne pourra pas compter sur le soutien de l’Ordre sur ce coup là, si on est pris, tant pis pour nous. Allez, assez trainé, si tu es prêt, on y va !
Sur ces mots, la jeune femme ouvrit la porte et vérifia qu’il n’y avait personne dans le couloir. La voie était libre, mais s’échapper de la forteresse-monastère ne serait pas chose aisée, même pour des agents de la trempe de Geralt, Ombre et Ubran. En tous cas, s’ils voulaient s’évader, il n’y avait plus un instant à perdre ! C’était maintenant ou jamais.
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

La conversation entre Geralt et Gertrud n'avait au final amené à rien. Certes le loup blanc s'était montré terriblement et subitement très froid mais pouvait on lui en vouloir ? Plus d'une fois il avait tenté d'en savoir plus sur Gertrud, sur son passé, ces objectifs... Sans jamais rien en tirer. Pire encore, cette femme qu'il avait toujours vu comme une amie, avait été la seule protagoniste à qui il avait montré ces nombreuses faiblesses. Connaissant plus de vérité sur lui que n'importe qui depuis Bielen. Et aujourd'hui... Geralt découvrait que tout ceci n'était rien de plus qu'un stratagème, destiné à lui nuire, à le surveiller, pour le compte de Agabius... Le vampire avait été plus proche de lui depuis tout ce temps, qu'il n'aurait pu le croire.

Geralt fut donc reconduit à sa cellule, où perdu dans ses pensées, il se laissa aller à la fatigue, se laissant porter par le sommeil suite à cette journée des plus intense, non sans avoir une dernière pensée pour la mercenaire brune qui si elle n'avait pas menti... Fuirai l'Ordre dès ce soir. La décision de l'épargner serait elle source de problème à l'avenir ? Le chasseur le découvrirai sans doute bien plus tard.

Ce n'est que durant la nuit, qu'un bruit le fit sortir de sa torpeur. Celui ci ressemblant à un corps s'écroulant au sol, et dont la provenance était le couloir se trouvant derrière la porte de sa cellule. Se relevant légèrement, il fut étonné de voir la porte s'ouvrir pour y laisser entrer un visage des plus familier : Ombre...
Stupéfait, Geralt le fut encore plus quand il vit la jeune femme trainer un corps avec elle, celui de frère Tholaster, inconscient mais toujours en vie.


"Mais qu'est ce..."

La chevalier de l'Ordre lui intima de se taire, avant de vérifier une nouvelle fois le couloir, comme pour être sûre que personne d'autre ne se dirigeait par ici. Refermant la porte derrière elle, la jeune femme afficha un sourire aussi amusé qu'enfantin, face à l'expression de surprise et d'incompréhension affiché par le loup blanc.
Elle expliqua alors les raisons de sa venue, semblant être au courant du sort que l'on réservait à Geralt : La mort... Ainsi donc le conseil avait tranché, considérant le jeune disciple de Dietrich comme une menace bien trop grande pour l'entité de l'inquisition. Geralt ne dit pas un mot face à cette révélation, il s'y était attendu, et aurait accepté son sort sans broncher normalement mais... Un plan non officieux avait été mit en place par une personne tenant à Geralt, mais obligé de rester dans l'ombre pour ne pas mêler son nom à tout cela. Geralt pensa alors immédiatement à Dietrich... Mais préféra ne rien demander à Ombre, car il était déjà convaincu que son père adoptif était le commanditaire de cette opération clandestine, celui ci n'aurait jamais pu voir son disciple être exécuté comme un paria sans lever le petit doigt malgré les propos qu'il avait pu tenir lors de la séance du conseil.
Ombre avait accepté sans hésité, mais elle n'avait pas été la seule à se montrer volontaire pour ce sauvetage. Ubran aussi participait à cette évasion de la dernière chance... L'énonciation de ce nom fit sourire Geralt, car jamais il n'aurait cru qu'il puisse revoir le membre de l'Ordre avant la fin. Bielen semblait si loin désormais...
Dans le même temps, il semblait que Buchwald avait lui aussi été sorti de sa prison, le loup blanc fut rassuré d'apprendre que le chasseur de vampire était encore en vie malgré la tournure des évènements, sûrement son sort n'aurait il pas été différent de celui de Geralt en restant ici. Il repensa à la joie qu'il aurait en apprenant que son fils était toujours en vie et normalement toujours en sécurité auprès de Tsaqra.

Quoiqu'il en soit, même si Ombre ne semblait pas avoir toutes les informations en sa possession, elle avait prit le risque de venir aider son ancien amour de jeunesse. Le plan était sur le papier plutôt simple : Sortir d'ici pour faire route vers la Sylvanie, trouver Agabius, le tuer et ainsi prouver à l'Ordre que Geralt était toujours l'un des leurs... Si seulement il n'y avait que cela...
Après tant d'années séparés, Ombre ne pouvait à présent se douter de tout ce que Geralt avait pu faire ces derniers mois, et au plus profond de lui même, le chasseur de monstre n'était pas réellement sûre de pouvoir un jour remettre les pieds au sein de la forteresse de l'Ordre, trop de chose avait été faîte... Et rien ne disait que la mort d'Agabius y changerait quelque chose.

Désormais équipé, Geralt s'approcha alors de Ombre tandis que celle ci continuait à faire le guet, se saisissant du bras de la jeune femme, il la tourna alors vers lui, son regard plongé dans le sien.


"Je... Je te connais trop bien pour tenter de te raisonner dans cette folie. Ce sauvetage... Est fou. Toi et Ubran prenez le risque de tout perdre en me venant en aide. Je ne pourrai jamais vous remercier assez pour cela. Et même si je suis prêt à accepter mon sort... Je ne peux pas mourir ainsi aujourd'hui, il me reste encore quelque chose à faire, une tâche à accomplir.

Le but de tout ceci est de me faire gagner à nouveau les grâces du conseil, d'obtenir ma rédemption en éliminant le mal qui me hante mais... Ombre... Je ne suis pas sûre de revenir un jour ici."
Il laissa un long et pesant silence accompagner sa dernière phrase, reconnaissant lui même que si il fuyait aujourd'hui, c'était peut être pour ne plus jamais revenir. Le Loup blanc ne pouvait connaître l'avenir, mais cette traque contre Agabius, l'avait changé à jamais... Et fuir ces responsabilités, désobéir au conseil... la trahison... Etait un crime contre lequel il était presque impossible de se faire pardonner auprès des grandes instances de l'Ordre.
Etait ce un nouveau départ pour le loup blanc ? Peut être. Quoiqu'il pouvait arriver désormais, en plus de la non vie, Geralt allait se voir traquer par les siens, les vivants, ces frères et sœurs d'armes, car jamais le conseil ne laisserait passer l'affront qu'il allait subir. Ombre venait de le dire, l'équipe qu'ils allaient constituer serait seule... Contre tous.


"Je t'expliquerai tout une fois sorti d'ici Ombre. Il y a beaucoup de chose que tu dois savoir, ainsi que Buchwald et Ubran. A la frontière de la Sylvanie, quand vous saurez tous la vérité, vous reconsidérez peut être l'idée de m'aider et me suivre."

Il relâcha la main de la jeune femme, et posa un baiser sur le front de celle ci à sa grande surprise. Pourquoi un tel geste ? Geralt ne pouvait lui même se s'expliquer, s'était tout simplement une envie soudaine, après toutes ces années, loin d'elle, l'affection qu'il lui portait n'avait jamais changé. Et tandis que en la revoyant apparaître à nouveau dans sa vie lors de son retour au QG de l'Ordre, il avait tenté de la fuir, le destin venait de la pousser à nouveau dans ses bras, l'intégrant désormais dans sa guerre contre Agabius mais aussi contre lui même... Il était heureux de la voir, et pourtant un malaise le hanta : Celui de la perdre elle aussi, comme tous les autres.
Ce bref instant d'affection, serait sûrement l'un des rares qu'il aurait avec la jeune femme pendant longtemps, quand on savait où ils allaient : la terre des morts.
Sortant dans le couloir en sa compagnie, une pensée traversa alors le loup blanc, car si fuir d'ici était la première des chose à faire, il y avait peut être quelque chose de plus important à faire encore.


"Ombre, quand tu as libéré Buchwald, celui ci a t'il parlé d'un objet qu'il désirait récupérer ?! C'était le but premier de son retour ici, il voulait récupérer une relique... Pour LE tuer... Ce mal que nous traquons depuis des mois... Nous ne pourrons le vaincre par des moyens conventionnels tu peux me croire.
Si un tel objet existe, et que Buchwald t'en a parlé, alors nous tenons peut être la seule occasion de nous en saisir en nous trouvant ici. Après plus jamais nous ne pourrons revenir. C'est quitte ou double."


Il attendit la réponse de la jeune femme et désormais deux choses allaient se présenter à eux : Soit Buchwald avait dit précisément ce qu'il était venu chercher, et peut être serait il possible de récupérer cette relique. Où bien alors la chevalier n'en savait absolument rien auquel cas, il ne restait plus qu'a fuir la forteresse au plus vite.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 18 avr. 2018, 15:49, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Ombre ne s’attarda pas trop à répondre aux dires de Geralt. Il lui paraissait plus urgent en l’occurrence de quitter les lieux que de converser sur le pourquoi ou le comment de leur intervention. Ils perdaient du temps et chaque seconde de plus passée dans la forteresse de Saint Æthelbert le vigilant augmentait leurs chances de se voir surpris ! Mais voyant sans doute que le Loup Blanc voudrait avoir des réponses, elle se contenta donc de quelques phrases laconiques :
Image-Ecoute, Geralt, il ne s’agit pas que de toi. Agabius est une priorité pour notre… Bref, tu vois de qui je parle. Il faut l’éliminer au plus vite, car il est représente un réel danger pour l’Ordre. Il se pourrait même qu’il ait des espions partout. Ce n’est pas qu’une mission de sauvetage : il s’agit pour nous d’agir secrètement afin de court-circuiter les éventuels espions. C’est aussi pourquoi il n’a pris que ceux en qui il a le plus confiance, ceux dont il sait qu’ils ne sont pas des traîtres. Si nous réussissons, nous serons couverts ensuite, il dira au conseil que tout avait été prévu à l’avance. Si nous échouons, alors peu importe ce qu’il dira, nous ne seront plus là pour l’entendre de toute façon.
En revanche, elle se figea en entendant parler de la fameuse relique. Et poussa un nouveau soupir, avant que son visage ne s’éclaire d’un grand sourire amusé :
Image-Mais qu’est-ce que vous avez tous avec cette relique ? Buchwald a en effet insisté pour qu’on aille la chercher. Mais ce ne sera pas simple, et à vrai dire j’espérai pouvoir t’en dissuader. Elle se trouve dans une pièce spéciale des sous-sols, sous l’armurerie. Pour y accéder, il nous faudra voler la clef de l’armurier en chef, qui se trouve certainement dans sa chambre, puis entrer à l’intérieur de l’armurerie, qui est en permanence gardée par deux hommes, sans compter les patrouilles à éviter. Le tout avant qu’on nous découvre, c'est-à-dire d’ici l’aube au maximum, ce qui nous laisse au mieux deux ou trois heures. Tu veux toujours tenter le coup ? J’espère que cette arme en vaut la peine, dans ce cas.
Voici le schéma de l’abbaye de St Æthelbert le vigilant. Je n’ai pas vérifié l’orientation géographique, mais à vrai dire on s’en fiche royalement ça n’a aucune incidence.

Le zoom sur la partie gauche est très schématique : il ne respecte aucune proportion même interne, mais il donne davantage de précisions.


Image


Il faut savoir que la nuit, il y a surtout des gardes sur le mur d’enceinte extérieur, dans les corps de garde adossés à la muraille et sur le mur en lui-même.

On compte quelques nocturnes dans la salle du chapitre, une équipe de bibliothécaires de nuit à la bibliothèque (et d’éventuels lecteurs), dont l’entrée est gardée en permanence par au moins deux gardes du fait de l’importance des livres qui s’y trouvent.

Les salles d’études sont en théorie vides et non gardées, et pour cause il n’y a rien que des bureaux et du matériel de travail intellectuel à l’intérieur.

Le cloître intérieur est non gardé, il peut y avoir des passants à cet endroit assez central, mais c’est rare à cette heure-ci. L’armurerie est elle gardée à chacune de ses 4 entrées par 2 personnels armés. L’accès aux sous-sols de l’armurerie, où sont entreposées les armes les plus dangereuses et puissantes, se fait uniquement par une trappe en acier trempé béni et gravé de runes, de vingt centimètres d’épaisseur, située l’intérieur de l’armurerie, mais non gardée elle.

Le seul à en avoir la clef est le maître-armurier de l’Abbaye, qui a ses quartiers, comme tous les membres importants de l’ordre, au 1er étage des dortoirs, au bout du couloir à droite (gardes fixes déjà neutralisés par Ombre dans ce secteur).

En plus de tout cela, il y a régulièrement des patrouilles de cinq ou six hommes chacune qui sillonnent aléatoirement l’intérieur de l’abbaye (tout ce qui est dans l’enceinte des murs extérieurs).

Si tu as des questions, contacte moi comme tu le souhaites quand je suis disponible.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Ombre resta vague sur de nombreux détails, mais Geralt comprit que la situation était bien plus grave que ce qu'il avait pu imaginer. Agabius était une menace prit très au sérieux, si au départ officiellement, la mission du Loup blanc avait été de retrouvé la trace de Buchwald sous le commandement de Tosot, il semblait que l'Ordre, et donc indirectement Dietrich, savait depuis longtemps déjà la menace qui pesait sur le groupuscule de l'inquisition.
Ainsi donc on supposait que l'Ordre était infiltré par la non vie, Tosot en avait été la preuve, mais sans aucun doute d'autres étaient lié au vampire, peut être même à des postes de hautes responsabilités, au conseil lui même ?!
Plus qu'un simple sauvetage, la mission de Ombre, Buchwald, Ubran et Geralt aurait aussi pour but d'agir dans le secret le plus total, pour augmenter leur chance de réussite. La Sylvanie était la destination, et une fois Agabius retrouvé et neutralisé, alors peut être sera il réellement possible pour Geralt d'obtenir sa rédemption...
Mais le chasseur de monstre n'oubliait pas que si il parvenait à fuir la forteresse de l'Ordre en vie, il devrait rendre des comptes à ces amis dans un premier temps... Et tout spécialement à Buchwald... Le loup blanc était responsable de la mort de sa soeur, et tôt où tard, le chasseur de vampire en serait tenu informé, si ce n'était pas par lui, sans aucun doute Viktor et Albrecht s'en chargeraient dans le but de créer des conflits dans cette équipe destiné à retrouver leur père et maître vampirique. De plus il faudrait aussi avouer cette "connexion" que Agabius avait su créer avec Geralt, car le loup blanc ne pouvait se permettre d'être à nouveau une menace pour les siens comme il avait pu l'être pour Mendelev.
Pour mener à bien l'objectif qu'ils s'étaient fixés, Geralt allait devoir jouer carte sur table...

Quoiqu'il en soit, la question concernant la relique, n'étonna en rien Ombre. Elle était parfaitement au courant de ce détail, mais semblait vouloir dissuader le chasseur de monstre à se risquer à trouver cet objet capable selon Buchwald de vaincre Agabius...
Buchwald était un membre des plus expérimenté de l'Ordre, plus que Geralt d'ailleurs sur tout ce qui concernait la non vie. Et sans aucun doute, au vue de son passif avec Agabius, avait il pendant longtemps recherché des informations sur la sombre créature. Si des moyens conventionnels étaient efficaces pour le vaincre, sans aucun doute le père de Edrik aurait il lancé la chasse au monstre depuis longtemps déjà, jamais il n'aurait prit le risque de retourner auprès du QG de l'Ordre, si cela n'avait pas été important...
D'un autre coté, le délai pour retrouver l'objet était plus que limite, le soleil se lèverai dans peu de temps, et pour accéder à l'armurerie, il faudrait en voler la clé auprès de l'armurier en chef... Sans compter la neutralisation des gardes fixes et sans se faire prendre par les patrouilles nocturnes.
Heureusement, Ombre et Geralt avait l'avantage de connaître les lieux mieux que n'importe qui, ayant passé le plus clair de leur enfance dans le sombre monastère.


"Je ne connais que trop bien les risques Ombre... Mais Buchwald parle de cet objet depuis que je l'ai rencontré, c'est un homme de confiance et d'expérience, il connait Agabius mieux que n'importe qui, si cet objet n'était pas important... Alors pourquoi aurait il prit le risque de revenir ici en sachant très bien que le conseil ne lui permettrai jamais de l'obtenir ?!

J'ai croisé la route de Agabius... Et la dernière fois, nous n'avons rien pu faire contre lui. De plus il possède à ces cotés d'autres vampires, deux me poursuivent depuis longtemps déjà, et même à nous quatre, j'ai peur que nous ne puissions être de taille, sans les équipements nécéssaires.
Je ne prendrai pas le risque de tous nous amener au coeur même de la terre des morts dans une mission suicide. Je me refuse de te perdre... Où de voir Ubran et Buchwald disparaître parce que le moment venu, nous n'avons pas fais le bon choix."


Le loup blanc semblait déterminé à pénétrer dans l'armurerie coûte que coûte, et ce malgré les risques. Il jouait ici à un jeu dangereux mais après tout avait il encore quelque chose à perdre ? Il était déjà un condamné à mort... Désormais il fallait un plan, et Geralt en avait peut être un.

"Plusieurs situations peuvent se présenter à nous.

Concernant les patrouilles, même si il faut mieux éviter tout contacte, personne omis les membres du conseil, ne sont au courant de ma condamnation. Pour nos frères et soeurs, je suis toujours un membre officiel de l'Ordre et donc personne ne sera étonné de me voir me balader dans un couloir surtout en ta compagnie. Frère Tholaster était le seul chargé de me surveiller, et tu l'as neutralisé.

Concernant le grand armurier... Il nous sera aisé de l'approché, en trouvant la bonne excuse, il devrait se montrer conciliant, surtout en te voyant. Tu es une membre de notre Ordre bien plus reconnu que moi. Une fois à son contacte, nous pouvons soit lui voler de force la clé... Ou alors en faire un otage... La deuxième option amène bien plus de risque, mais une fois dans l'armurerie, nous trouverons aisément grâce à lui ce que nous sommes venu chercher, un gain de temps considérable en sommes. Car je dois l'avouer, Buchwald ne m'a jamais dis précisément ce qu'était cette relique... Ubran en saura peut être plus, il a voyagé en sa compagnie ces derniers mois.

Enfin... Concernant les potentiels gardes fixes qui pourraient nous barrer la route, j'ai peut être une idée... Le risque de les neutraliser de force ne ferait qu'attirer l'attention d'une patrouille sur nous. Mais... Si je t'utilise comme otage Ombre... Alors ils ne feront rien, et laisseront tomber leur armes sans prendre le risque de me voir te blesser. De plus si nous sommes capturés... Cela te lavera de tous soupçons. Prendre des risques pour moi est une chose, mais je me refuse à te voir mourir pour trahison."


Si certes les idées de Geralt semblaient loin d'être bêtes, rien ne disait qu'il ne tomberai pas face à une situation imprévu. Dans ce genre de cas, on ne pouvait imaginer tous les scénarios possible.
Dans tous les cas, le membre déchu de l'Ordre fouilla alors dans sa veste pour y tirer une petite fiole, dont la contenance était liquide. Il donna l'objet à Ombre avant d'expliquer de quoi il s'agissait :


"Prends ceci... J'en possède une également. A utiliser en cas d'extrème d'urgence, une fois brisé, ferme les yeux, cela aura pour effet de créer un puissant éclat lumineux, susceptible de nous permettre de fuir si jamais la situation venait à dégénérer. Ce sera sans aucun doute l'un de nos meilleurs atouts si nous sommes poursuivit ou cerné.

Désormais, ne perdons plus de temps..."
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 18 avr. 2018, 15:50, modifié 1 fois.
Raison : +5 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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